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Dépression tropicale

Dépression tropicale (17/24)

  1. Il faut vraiment être masochiste pour lire du Leroy à 13 ans Non plus sérieusement, son ouvrage sur l'histoire du climat depuis l'an mil est un mine d'informations, mais à mon goût c'est bien trop souvent un simple inventaire à la Prévert du type "Eté xx plutôt chaud avec des vendanges précoces en Bourgogne. Pluvieux l'automne suivant avec des inondations reportées à Ypres". C'est un ouvrage imbuvable / illisible en une fois, sauf à être doté d'une mémoire dimensionnelle quantique, et au final ce n'est un livre utile que quand tu fais une recherche précise sur une période donnée ou que tu cherches des saisons qui auraient connu un type de temps donné. Bon heureusement que son travail ne se résume pas à ça, mais c'est dommage que son ouvrage le plus connu soit aussi déroutant pour le commun des mortels.
  2. Chat GPT n'est rien de plus qu'un agrégateur de tout ce qu'il peut trouver sur la toile. Quasiment tous les articles de médias ou de blogs évoquent l'AMOC comme un précurseur de gros refroidissement en Europe, ce que je dénonce justement dans mon message, et lui ne fait que copier. De la même manière qu'un nombre conséquent de médias parlent de mini-tornades, donc Chat GPT dit que ça existe les mini-tornades dans une réponse qui ferait s'étrangler les trois quarts des membres de ce forum :
  3. Ce qui me marque le plus avec cette problématique de l'AMOC, c'est le biais qu'une large majorité des passionnés ont de ses impacts potentiels. Depuis les débuts des études sur le sujet, dans l'imaginaire collectif ou en tout cas au moins celui des passionnés, cette potentielle rupture de l'AMOC est vue comme un déclencheur d'un potentiel refroidissement massif du climat européen. De ce fait, c'est un thème qui a surtout intéressé depuis longtemps les hivernophiles et beaucoup moins les amateurs plus modérés ou en tous cas moins centrés sur la passion des phénomènes hivernaux. Même si vous remontez dans les archives du forum d'Infoclimat 15 ans en arrière, vous verrez surtout des hivernophiles et par exemple aucun chasseur d'orage dans les débats qui avaient déjà lieu sur l'AMOC. Ce biais dans nos représentations a été largement amplifié par les médias (combien de titres racoleurs avons-nous pu avoir sur le sujet "une glaciation menace l'Europe" ces dernières années...), par certains raccourcis plus ou moins honnêtes de documentaires ou de reportages (vous vous rappelez l'Al Gore évoquant "innocemment l'air de rien" le Groenland après un passage sur les glaciations ?), par certaines thèses climato-sceptiques (pourquoi se soucier du réchauffement alors qu'une glaciation menace avec la rupture de l'AMOC, argument venant souvent de gens qui vous expliquent d'ailleurs quelques secondes plus tôt qu'il n'y a pas de réchauffement sans se demander une seule seconde alors pourquoi l'AMOC devrait s'effondrer si tout va bien), et c'est tellement rentré dans l'imaginaire collectif qu'Hollywood en a même fait un film (dans "Le Jour d'Après", la glaciation subite du monde démarre par une rupture de l'AMOC). Sauf que sur ce petit bout de petit continent qui est le nôtre, et à la latitude de la France, une rupture de l'AMOC ne conduirait (en l'état des modélisations accumulées depuis plusieurs années) en rien en une glaciation, ni même d'ailleurs à un refroidissement, mais à une augmentation extrêmement brutale de la variabilité climatique. Et ce n'est pas du tout la même chose. A mon sens d'ailleurs, c'est plus grave. Je remonte d'une page pour republier cette simulation partagée par @Aang : Une rupture de l'AMOC, ce serait avant tout une modification profonde de la distribution des anomalies thermiques dans un monde globalement plus chaud, modulo une évolution des cycles de transfert de chaleur océan / atmosphère qui ne changerait a priori au regard des modélisations pas la balance globale. Dit autrement, à l'échelle globale et même de l'hémisphère, au lieu d'avoir un réchauffement qui n'est déjà pas vraiment homogène, on aurait un réchauffement encore moins homogène. Et à l'échelle de la France, et de l'Europe en général, on serait pile sur le point de bascule. Ce placement est vu de manière quasiment unanime sur les modélisations des dernières années. En plusieurs grandes lignes, et en restant prudent, on pourrait avancer ceci en conséquences sur la France : - Les flux océaniques de nord / nord-ouest seraient beaucoup plus froids, conséquence d'un Atlantique nord sévèrement refroidi. Ils seraient également moins humides / pluvieux ou neigeux, mais toujours bien nébuleux. Par ce type de flux, les températures minimales baisseraient un peu (en hiver comme en été) mais sans grand excès, par contre les températures maximales pourraient prendre une sacrée chute avec des maximums d'une dizaine de degrés au nord même en plein été sous ciel couvert par ce type de flux. Occasionnellement, les minimales pourraient être très basses mais plutôt à l'arrière de ce type de flux, quand la dynamique se calme et nous offre une nuit claire et sans vent. - Les flux continentaux ne seraient surtout dépendants de l'origine de la masse d'air : un Berlin --> Paris alimenté d'air décroché précédemment d'Islande serait plus froid notamment en hiver et au printemps, tandis qu'un Berlin --> Paris avec de l'air précédemment remonté sur l'Europe centrale depuis la Méditerranée serait plus chaud en toutes saisons. Globalement, difficile de faire une tendance générale, ce serait donc au cas par cas. - Les flux de sud-ouest / sud / sud-est seraient excessivement plus chauds en toutes saisons, ramenant très vite des masses d'air surchauffées provenant de l'Afrique du nord ou tirées depuis les Caraïbes (le "Rhum express" sera toujours là même en cas de rupture de l'AMOC, dites merci ou pas à Coriolis). Des séquences très printanières en plein hiver ou très vite caniculaires en été seront assez vite une norme, pour peu que ce type de flux s'installe. - Entre les deux, les conflits de masse d'air notamment lors des bascules en flux d'ouest seront potentiellement décuplés sur toutes les saisons. Avec en conséquence, un renforcement en tendance potentiellement très musclé des épisodes orageux et venteux du Portugal à la Baltique avec notre coin de France en pleine ligne de mire. Cela peut paraître au premier abord intéressant pour un passionné de phénomènes extrêmes, mais socialement (j'inclus ici tout ce qui touche à la société : agriculture, prévention des risques, coûts en terme d'infrastructures, problématiques d'assurance...) ce serait très néfaste. Ne prenez surtout pas les chiffres au pied de la lettre, c'est plus pour l'illustration qu'autre chose : j'ai pris les températures observées à Nevers en mars 2023 (partie gauche du tableau), et j'ai fait une estimation très approximative des valeurs potentielles qu'on aurait pu avoir dans un climat où l'AMOC s'est cassé la figure : Un début de mois marqué plutôt par des flux de nord nébuleux qui viennent taper très fort sur les Tx, puis une succession d'ondulation entre des flux de sud-ouest qui génèrent très vite de grosses fièvres précoces et des flux d'ouest qui refont baisser le mercure (il manque plus qu'à s'imager les RR décuplées par ces conflits amplifiés). Un cauchemar printanier pour la végétation entre démarrages précoces à répétition et coups de froid potentiellement exacerbés dès que le vent tournerait au nord. Et personnellement, c'est bien cette amplification sensible de la variabilité de notre climat qui m'inquiéterais le plus en cas de rupture de l'AMOC, bien plus que tout autre chose. Et je trouve franchement dommage que ce risque ne soit absolument pas entrevu dans les communication tant "grand public" des instituts scientifiques que dans des médias qui préfère tirer encore et encore sans creuser un minimum la question sur la peur de la glaciation.
  4. Une bonne nouvelle pour les amateurs d'hiver froid, c'est que l'enneigement sibérien progresse plutôt bien cette année : Si j'écris que c'est une bonne nouvelle, c'est parce qu'il a été démontré via des études publiées dans des revues scientifiques qu'il existait une corrélation entre cette progression de l'enneigement en Sibérie en octobre, et le comportement du vortex polaire l'hiver suivant. Très schématiquement, lorsque l'on observe en octobre une progression de l'enneigement plutôt rapide durant le mois d'octobre en Sibérie, le vortex polaire a tendance a être plus faible l'hiver suivant et à davantage permettre d'échanges méridiens apportant des vagues de froid aux latitudes moyennes. Notez, et c'est important, que je parle bien ici de progression : ce n'est pas la surface globale qui compte, c'est la vitesse d'avancement. On peut avoir une moyenne élevée car on est partis de haut avec un enneigement très précoce en début de mois, mais une vitesse de progression lente si cet enneigement cale ensuite. Cette progression est mesurée via un indice appelé le SAI, ou Snow Advance Index. Le mécanisme en jeu est explicité dans le schéma ci-dessous : Sur son site, l'institut Atmospheric and Environmental Research (AER) publie également un graphique qui montre cette corrélation entre le SAI et l'oscillation arctique (AO) : La corrélation est quand même remarquable. Oh oui, que ça marche bien. Je me demande d'ailleurs pourquoi on n'en parle pas davantage, et pourquoi on n'a pas tous les yeux rivés sur la Sibérie. ... Hé mais au fait, alors qu'on a des données sur quasiment un siècle et qu'on est en 2024, pourquoi ils montrent un graphique qui ne va que de 1997 à 2010 ? Vous savez, quand on est habitué des graphiques en météorologie et climatologie, il y a un voyant d'alerte qui doit toujours être automatique : quelles que soit les données qu'on vous présente, quand elles couvrent une période courte alors que vous savez qu'on a des séries beaucoup plus longues, ou qu'elles s'arrêtent il y a X années en arrière, c'est qu'il y a un loup quelque part. C'est très, trop systématiquement vrai. Dans le petit monde de la climatologie, il y a une infinité d'indices. Une infinité, parce que vous pouvez vous-même en inventer autant que vous voulez. Tiens moi j'ai décidé de créer un indice qui est établi à partir de la différence entre la quantité de pluie relevées sur des stations du nord-ouest de la France, et celle relevée sur des stations de l'arc Méditerranéen. Quand il pleut davantage au nord-ouest l'indice est positif, et inversement quand il pleut davantage au sud-est. Et c'est intéressant car in fine c'est un marqueur des flux : on sait que les flux d'ouest / nord-ouest donnent de la pluie au nord et un temps sec au sud (mistral / tramontane bonjour), donc ils vont se corréler à mon indice quand il est positif, et inversement les flux de sud / sud-est qui donnent de l'humidité en Cévennes et Provence et un temps sec en Normandie vont se corréler à mon indice quand il est négatif. Au milieu de cette infinité d'indices, et sur un siècle entier de données, le hasard fera nécessairement que vous pourrez trouver des tonnes de séries totalement indépendantes qui vont se corréler de manière remarquable sur des périodes de X années. C'est un peu sur cette idée que le journal Le Monde a mis en ligne un générateur automatique de corrélations totalement fortuites. Vous sentez où je veux en venir sur notre corrélation entre l'enneigement sibérien en octobre et le comportement du vortex l'hiver suivant ? Eh bien, si vous regardez les années postérieures à 2010, franchement, c'est pas fameux du tout. Les trois dernières années, c'est même trois loupés complets. Et à mon avis ce n'est pas pour rien que l'AER n'a toujours pas, en 2024, remis à jour leur beau graphique depuis 14 ans alors qu'ils publient encore aujourd'hui les données d'enneigement et s'en servent pour faire des prévisions saisonnières. Et très récemment, d'autres chercheurs se sont penchés sur cette relation, avec un résultat qui permet de prendre un certain ... recul : En gros, la corrélation n'est pas permanente, mais présente que par moment. Encore mieux, des fois elle est totalement inversée par rapport à celle qui a été mise en avant par l'AER. Sous le quinquennat de François Hollande une bonne progression de l'enneigement en Sibérie est corrélé à un vortex affaibli, mais sous la présidence de De Gaulle c'était exactement l'inverse, un enneigement rapide était corrélé à un vortex renforcé. Dans la grande machinerie climatique tout est lié d'une manière ou d'une autre et il serait déraisonnable de conclure de manière définitive que ces deux indices sont totalement indépendants. Néanmoins, les périodes de corrélation entre eux sont tellement chaotiques que d'une part on ne peut pas exclure un simple lien de hasard, et que d'autre part il y a beaucoup trop d'incertitudes pour utiliser cette relation pour établir des prévisions saisonnières car vous ne savez jamais si cette année cela va "marcher", et encore moins dans quel sens. Je dirais que le forum est devenu plus mature : on a perdu tellement de temps pendant des années à scruter à la loupe des centaines d'indices qui reposaient comme ici sur des corrélations de fortune qu'il y a désormais beaucoup de retenue et de méfiance de la part des "vieux routards" de la prévision saisonnière. Non pas que ces débats ont pu être inintéressants, mais : - On a beaucoup trop cru en certains indices comme l'enneigement sibérien, sur la foi de vraies études publiées scientifiquement mais qui se sont avérées à l'expérience bâties sur des corrélations hasardeuses ; - On a un peu trop cru en certains indices qui étaient carrément des supercheries manifestes, comme feu l'October Pattern Index (OPI) qui relevait davantage du gourou hivernophile (et un peu climato-sceptique au passage) que de la science ; - On n'a pas trop cru mais perdu bien du temps sur les indices de grand mère, je fais une dédicace spéciale au nombre de couches des oignons et à la taille des fourmilières vosgiennes qui ont généré tant de discours passionnés à l'automne 2006 (spoiler : il allait faire très froid et la crête des coqs allait geler car les oignons avaient plein de couches et les fourmilières étaient géantes ; chute : l'hiver 2006/2007 a été le plus chaud jamais relevé alors) ; - Et enfin, on s'est trop arrachés les cheveux à bâtir des prévisions à partir de corrélations solides mais constatées sur un climat d'avant qui n'est plus celui d'aujourd'hui : ces dernières années on a vu tellement de choses totalement insolites et inédites (la QBO qui saute une phase pour la première fois sur plus d'un siècle de relevés, un épisode d'El Niño avec une circulation atmosphérique digne de la Niña...) que le sentiment d'être entrés dans un territoire inconnu et imprévisible s'est imposé. Je n'ai pas refais l'expérience ces dernières années, mais j'étais arrivé à un constat amer quelque part un peu avant 2020 : en refaisant un historique de toutes les prévisions saisonnières qui étaient publiées sur une multitude de sites et ce grâce à l'extraordinaire travail de @williams qui a maintenu ce travail d'orfèvre sur son site jusque début 2024, j'étais arrivé à la conclusion que quelqu'un qui se serait limité à prévoir en permanence de la douceur sur toutes les saisons aurait eu un meilleur résultat que tous les autres prévisionnistes et modèles. Dis autrement : prévoyez une anomalie de température en France de genre +0,5 / +1,0° en novembre prochain, décembre, janvier, février, mars, etc, et vous aurez probablement in fine moins de marge d'erreur que toutes les prévisions que vous pouvez lire ailleurs. Démotivant, non ?
  5. Hier, j'ai partagé une remarque amusante : sur Arôme, on pouvait clairement visualiser sur les cartes de d'humidité relative à 2 mètres la marque du bassin landais de l'Adour, zone qui est allouée plus que toute autre région du Sud-ouest à la culture massive de maïs irrigué. En conséquence logique de ce surplus d'humidité, Arôme modélisait des Tmax un peu plus faibles sur ce secteur, que ce soit pour hier comme pour aujourd'hui : Modélisation qui se confirme sur les observations d'humidité de ce jour à midi : Sur les images satellites dédiées à l'étude de la végétation, on voir d'ailleurs bien cette tâche vert fluo du sud des Landes (au sud du triangle de la forêt landaise qui ressort en vert foncé) qui tranche avec le "vert moins vert" des autres plaines du Sud-ouest, et qui fait jeu égal avec le Cantal ou Millevaches. Hors massifs forestiers et zones montagneuses, seules les plaines également très irriguées du nord du Pô en Italie ou certaines vallées espagnoles comme du côté de Leon rivalisent :
  6. J'avais fait un petit truc justement en 2013, je remonte en le remettant en forme le fil : Bon, je vous avais dit que je regarderais un peu mieux quand j'aurais davantage de temps cette histoire des étés maussades qui feraient régulièrement suite aux printemps ayant eux-mêmes été maussades. J'ai compilé davantage de données, et cette fois-ci nous allons travailler avec trois indicateurs : les températures moyennes bien entendu, les durées d'ensoleillement, et le nombre de jours avec précipitations supérieures ou égales à 1 mm (je pense que vous serez d'accord pour dire qu'une semaine avec sept jours à 2 mm, aura toutes les chances d'être bien plus maussade en ressenti qu'une semaine avec un seul jour où il est tombé 40 mm sous un orage). Pour réaliser une compilation entre ces trois valeurs, j'ai calculé pour chaque année l'écart de température, d'ensoleillement et de jours de précipitations par rapport à la moyenne des années précédentes, et j'ai divisé chaque série par son écart type avant de les additionner. C'est assez sommaire, mais ce n'est pas trop mal pour ce genre d'exercice. Concrètement, pour ceux qui auraient l'impression que je leur parle en hébreu, j'ai déterminé pour chaque printemps et chaque été un indice compris oscillant globalement entre -5 et +5, et marquant son caractère par rapport aux 10 années précédentes. Plus l'indice est négatif, plus la saison a été maussade (températures déficitaires, ensoleillement déficitaire, jours de précipitations excédentaires), et plus il est positif plus au contraire la saison a été belle. Petit rappel, il s'agit d'indices calculés à partir de moyennes nationales, pas la peine de me dire que mon tableau vaut rien parce que telle année est notée plutôt sèche alors que chez vous elle a été humide. Le seul indice sur lequel je suis peut-être léger c'est l'ensoleillement car il est difficile de trouver beaucoup de données sur ce paramètre et le nombre de stations utilisées est du coup peut-être un peu faible même si j'ai fait au mieux pour bien répartir. Je précise qu'il s'agit aussi de moyennes trimestrielles, qui peuvent cacher un mois inverse. Même avec août pas au top (c'est le moins qu'on puisse dire), l'été 2006 a été chaud et bien ensoleillé en moyenne. Cela étant, une petite chose sur laquelle j'insiste à nouveau, c'est sur ces questions de changement climatique qui peuvent influer sur nos ressentis, car ici vous en avez un bel exemple. Tous les indices présentés ici, ainsi que le -5,5 de ce printemps 2013, sont calculés par rapport à la moyenne des dix années précédentes qui sont un peu nos marqueurs de comparaison pour le ressenti. Ce qui fait exploser le ressenti maussade de ce printemps 2013, c'est qu'il survient après une longue série de printemps plutôt chauds, bien ensoleillés et secs. D'où cette valeur record de -5,5. Maintenant, si je refais les mêmes calculs par rapport à la moyenne de la période d'étude soit 1950 - 2009 au lieu de prendre seulement en compte les dix années précédentes, l'indice du printemps 2013 n'est plus que de -2,8. D'une certaine manière, le -5,5 est l'indice "humain" de ce printemps, le -2,8 étant son indice "climatique" : D'ailleurs, c'est la même chose avec le printemps 1962 : indice "humain" de -4,8, mais "climatique" de -2,3 : c'est un printemps maussade sans être catastrophique, qui survient après une belle série de 8 beaux printemps sur les 10 années précédentes. A l'inverse, le printemps 1986 a un indice "climatologique" catastrophique de -4,2, mais de seulement -2,3 en indice "humain" car survenant après 8 printemps déjà très maussades sur les dix années précédentes.
  7. L'épisode de grêle à fait un "gommage" aux façades qui étaient exposées aux rafales de sud-ouest qui accompagnaient l'orage. Tous les morceaux de débris que vous voyez ici, ce sont des morceaux du crépis qui ont été arrachés, et les copeaux bleus c'est la peinture des volets qui a connu le même sort...
  8. Déluge de grêle au sud de Dax, les plus grosses billes font pas plus de 6/7 mm mais c'est dense.
  9. J'ai été passer le week-end chez une connaissance qui a un petit chalet sur les hauteurs de la vallée d'Aspe (64), à environ 1000 m d'altitude. Petit déjeuner dehors samedi comme dimanche sur le coup de 8h avec 16° au thermomètre mural du chalet. On n'a même pas allumé la cheminée la nuit de samedi à dimanche. Plus rien en neige en dessous de 2000 m sauf quelques nevés résiduels, et c'est pas fameux au dessus.
  10. T'ain, déjà juin, j'ai pas vu passer avril et mai.
  11. J'assume entièrement que mon propos se place dans la "vision française et grand public" du régime méditerranéen. Et c'est pour ça qu'à mon avis, quand on affiche sur des cartes destinées au profane indiquant (exemple fictif) qu'en 2050, Dijon aura le climat de Nîmes, on introduit un biais fort dans la perception de cette information. Parce que le profane, sans autres informations, il ne va pas penser uniquement température moyenne annuel, mais ensoleillement en premier lieu et éventuellement épisodes cévenols / méditerranéens dans un second temps. Oui, ce n'est pas très satisfaisant de notre côté de connaisseurs car dans une vision plus large le climat méditerranéen ne se résume pas à ça. Pour autant, je ne suis jamais à l'aise quand au nom d'une nécessaire simplification pour la communication, on en arrive à potentiellement brouiller / fausser le message (même si c'est involontairement).
  12. Une remarque que je me fais souvent, c'est que les médias comme certains sites un peu plus spécialisés sont assez friands de cartes qui nous montrent que "(insérez un nom de ville ici) aura en 20XX le climat de (insérez le nom d'une autre ville ici) mais que ces comparaisons se limitent quasiment toujours à une approche purement thermique. En gros, exemple fictif, Biarritz a 14,3° de Tm annuelle actuellement (1981-2010), Mâcon aura 14,4° de Tm annuelle en 2031-2060, donc on peut dire qu'en 2050 Mâcon aura le climat de Biarritz. Sauf que oui ok sur les températures, je ne remets pas en cause les modélisations sur l'évolution des Tm annuelles, mais Mâcon n'aura pour autant jamais les épisodes de foehn pyrénéens qui peuvent donner 22° en pleine nuit en janvier, ni les moussons basco-landaises qui envoient 140 mm / 24 heures en flux de nord-ouest. Ce qui me chagrine le plus, c'est quand on fait des comparaisons directes entre des villes du secteur méditerranéen et des villes en dehors de ce secteur. Le climat méditerranéen dans sa vision française et grand public, c'est deux grands marqueurs : un ensoleillement exceptionnel toute l'année au prix de beaucoup de vent (mistral / tramontane), et des séquences pluvieuses assez rares mais souvent généreuses quand elles ne sont pas carrément diluviennes. Sur les stations des régions méditerranéennes, la quantité moyenne de RR les jours de pluie (dit autrement : le cumul moyen des jours avec RR >= 1 mm) est de l'ordre de 9 mm sur les 50/60 jours par an où il pleut. Hors régions méditerranéennes, cet indicateur oscille sur la plupart des régions de plaine entre 5,5 et 6,5 mm. C'est à dire un bon tiers de moins, et sur une moyenne annuelle c'est considérable. Alors je veux bien qu'un peu partout on observe un assèchement des périodes estivales et une hausse des températures moyennes, mais non, Toulouse n'aura jamais un climat méditerranéen dans cette vision des choses. Toulouse n'aura jamais la tramontane pour lui garantir un ensoleillement digne de celui de Narbonne, et Toulouse aura toujours ses journées bien grises en flux d'ouest / nord-ouest océanique avec ses phases de petites pluies et de crachins associés. Et la, on ne parle que de Toulouse, alors autant dire que quand je vois (insérez ici une ville de la moitié nord) aura le climat de Montpellier, euh oui mais houla non. La seule zone où à la limite on peut parler à mon sens d'une poussée du climat méditerranéen, c'est le long de la vallée du Rhône, encore que ici aussi ce n'est pas parfait et cela dépend de l'indicateur qu'on regarde. Mais c'est toujours plus cohérent qu'ailleurs. Ce qui au final, laisse un peu un vide : oui Orléans aura potentiellement la même Tm annuelle que Montpellier en 20XX. Mais au delà du seul critère thermique, quel climat aura t-elle vraiment ? Si on devait par exemple utiliser les fiches clim' comme celles que Mottoth a réalisé dans son topic phare sur les climats du monde, quelle serait l'analogie la plus cohérente ? Ça, ce serait une analyse qui aurait du sens.
  13. 11h42 : plus de courant 11h44 : du courant 11h45 : plus de courant 11h46 : du courant 11h48 : plus de courant 11h51 : du courant 11h54 : plus de courant Ça fait bien une heure comme ça...
  14. A Lille (Lesquin), on a enregistré 13 jours avec Tx >= 15 ° en janvier et/ou février sur les 5 derniers hivers (2019-2023). 13 jours, c'est le nombre de fois où ils avaient été atteints en 45 ans entre 1945 et 1989. Moi je veux bien qu'on se souvienne que c'est déjà arrivé dans le passé (vrai), mais c'est une réponse très évasive au constat de fond (pardon pour le HS, mais ça me fait toujours réagir ces messages)
  15. Bonne averse de neige du côté de Chartres, bien visible d'ailleurs au radar, ça tapote à la vitre du TGV. J'ai (enfin mon boulot) drôlement bien choisi ma semaine pour monter sur Paris, tiens J'avais ça à la voiture en allant à la gare, ça va me faire bizarre sur le quai à Montparnasse !
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