Marc09

La succession de coups de chaleur (heat bursts) observés sur les stations de l'Ariège hier soir a continué sur les Pyrénées-Orientales dans la nuit, conduisant à un événement exceptionnel au Cap Béar. Plusieurs subsidences successives ont progressivement élevé la température de 21,7 à 37,0 °C entre 00:04 et 02:26 locales, soit une hausse de 15,3 °C L'humidité relative est passée durant le même laps de temps de 79 % à 14 % soit une baisse de 65 %. Peu avant le maximum de hausse de température, à 02:00 locales, une rafale à 154 km/h a été enregistrée par l'anémomètre à 36 m de hauteur. Conséquence, deux records mensuels ont été battus simultanément au Cap Béar : record mensuel de température maximale (ancien record 36,4 °C le 28 juin 2019, sur 101 ans de données) record mensuel de vitesse de vent instantané (ancien record 140,4 km/h, détenu ex-æquo par 4 dates : 6 juin 2000, 11 juin 1998, 8 juin 1991 et 20 juin 1987)

Bien vu, coup de chaleur également observé près de Foix à la station de Cos (09). Passage de 23 °C à 29,4 °C et de 78 % à 29 % d'humidité en moins d'une heure. Tout cela accompagné d'une rafale à 85 km/h. https://www.meteociel.fr/temps-reel/obs_villes.php?code2=9099001&jour2=14&mois2=5&annee2=2022&affint=1

J'étais à Pech David, pas de grêle, seulement de très grosses gouttes au début et une pluie forte très brève, quelques minutes seulement. Petits ruissellements un peu partout, assez classique sur cette zone en pente. La cellule est effectivement passée très vite avec une vitesse autour de 65 km/h d'après les images radar. Elle a parcouru Muret (31) - Montastruc-la-Conseillère (31) en 35 minutes.

Pour info, en prime du réhaussement du capteur, la station de Carpentras a aussi été déplacée en novembre 2019, c'est ce qui explique la grande amélioration de la classe environnementale ! Pas mal d'infos ici :

Salut Jérôme, à quelle hauteur environ est l'anémomètre au-dessus du sol ? Je te demande ça car la maison a l'air assez haute sur les photos. Et merci pour le partage des données !

Entourés de rouge les anémomètres à coupelle, tous les autres sont soniques. Concernant le vent moyen 10 min (d'ailleurs c'est même 95 km/h à Lilliers), normalement ça a moins d'influence mais à vérifier !

Les anémomètres soniques sont d'excellents capteurs, mais le manque de rigueur dans le choix des mesures physiques effectuées avec ces capteurs crée une rupture de cohérence avec les mesures physiques effectuées avec les capteurs précédents. Jusqu'à récemment, la majorité des observations de vent en France était réalisée par des anémomètres à coupelle à période d'acquisition 500 millisecondes = 0,5 seconde, chaque mesure de vitesse de vent étant appelée vitesse instantanée du vent = rafale Météo-France. Cette convention ne respectait déjà pas (hélas !) la norme de l'OMM qui est rafale OMM = moyenne des vitesses instantanées sur 3 secondes, c'est-à-dire la moyenne de 6 (0,5 s x 6 = 3 s) acquisitions consécutives. Toutefois, l'inertie des coupelles (le fait qu'une fois lancée, la coupelle ne s'arrête pas tout de suite même si le vent chute à 0) limitait l'écart entre les valeurs des rafales enregistrées sur 0,5 s et celles que l'on aurait dû calculer sur 3 s en respectant la norme de l'OMM. Aujourd'hui, la rafale pour Météo-France d'un anémomètre sonique est la valeur acquise toutes les 250 millisecondes = 0,25 seconde, tandis que la rafale OMM est la moyenne de 12 (0,25 s x 12 = 3 s) acquisitions consécutives : la rafale Météo-France s'éloigne encore plus de la norme. De plus, dans le cas des anémomètres soniques, plus de coupelles et donc d’inertie jouant le rôle de "limiteur" des écarts à la norme internationale. Tout cela pose plusieurs problèmes concrets : 1) Les rafales Météo-France du réseau d'anémomètres ultrasoniques s'éloignent de plus en plus des rafales OMM échangées par les pays du monde entier qui suivent pour un certain nombre la norme de l'OMM (les États-Unis par exemple). 2) Au sein même du réseau de Météo-France, la mesure de rafale n'est ainsi plus exactement la même grandeur physique, entre anémomètres soniques et à coupelles. 3) Les prévisions de rafales calculées dans les modèles météorologiques, dont le calcul est adapté par les modélisateurs pour se rapprocher des observations, pourraient s'éloigner entre modèles français et étrangers et/ou les prévisions de rafale des modèles ne vont plus vraiment coller aux observations. 4) Enfin, ces calculs de rafales sur des périodes de plus en plus courtes s'éloignent de leur but qui est de comprendre la raison des dommages liés au vent d'après l'OMM : Source : "Guide des instruments et des méthodes d’observation météorologiques" de l'Organisation Météorologique Mondiale. Un moyen simple de remédier à une grande partie de ces problèmes est de passer à la norme OMM de rafale pour tous les capteurs.

Bonjour à tous, Attention avec les valeurs des vitesses de vent brutes, le passage aux anémomètres soniques de l'ensemble du réseau Météo-France et une observation des rafales (fxi) à un pas de temps de 250 ms sur ces anémomètres soniques (au lieu de 500 ms anciennement avec les anémomètres mécaniques à coupelles Deolia et Alizia) entraîne une hausse artificielle des vitesses de vent en rafale observées, pour une même vitesse de vent réelle. Ainsi un 170 km/h observé avec un anémomètre sonique en 2022 n'est pas du tout équivalent à un vent de 170 km/h observé avec un anémomètre mécanique sur le même site (et c'est un vrai problème !). De nombreuses instructions sont en cours à Météo-France pour passer à des rafales calculées sur 3 s comme recommandé par l'OMM et fait par les autres pays. Pour donner un exemple, cet après-midi au sémaphore de Boulogne : 135 km/h en rafales 3 s (norme OMM) ; 152 km/h en rafales 250 ms... Les seuils de vigilance rouge (130 km/h) pour le vent ont été établis sur des valeurs de rafales calculées sur 500 ms avec des anémomètres mécaniques à coupelles.

Comme dit par @Babarskaja , le terrain sur lequel la station se trouvait a été concédé par l’armée à un exploitant de panneaux solaires, et il n’a pas été possible de maintenir la station sur le site de la base. La station remplaçante est à 20 km environ, à Bailleul-le-Soc.

Salut, j'ai pas plus d'infos pour l'instant. Après pour répondre au deuxième message, les données des stations IC ne sont utilisées pour l'instant à MF pour des applications opérationnelles (comme la climatologie), donc il n'y a pas de lien à première vue.

Bonsoir, Quelques images de la crue de la Garonne de mardi matin à Portet-sur-Garonne, où le fleuve a atteint 6,33 m avec un débit estimé de 3436 m3/s à 05:20 locales. Elle dépasse les crues récentes du 31 mai 2013 (>4,56 m), du 25 janvier 2014 (5,39 m), et du 14 décembre 2019 (5,03 m) et se situe très légèrement au-dessous de la crue du 10 juin 2000 (débit estimé 3530-3550 m3/s) Ci-dessous, deux photos au niveau du bac de Portet-sur-Garonne où se trouve la station SPC peu après la confluence avec l'Ariège. A l'échelle de crue, on mesure entre 6,07 et 6,09 m à 08:59 locales, et le capteur automatique donne 6,02 m à 09:00 locales. Entre Portet-sur-Garonne et Pinsaguel, 3 km en amont et 20 min plus tôt, la Garonne a légèrement débordé en rive droite, envahissant une partie du boulodrome de Pinsaguel, rue des Ramiers (situé derrière le pont).

En avant-première : Les stations suivantes du CD30 sont fermées au 01/01/2022 : BROUZET-LES-ALES (30055001) GENOLHAC (30130001,07557,LSD) MONTCLUS (30175001,LSD) SAINT-MARTIAL (30283001) La fermeture de la station de Genolhac (https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_30130001.pdf) arrête malheureusement une série de données de précipitations de 135 ans (1887 - 2021) !

Faible neige il y a 5 min à Toulouse quartier Basso Cambo - Pradettes

Merci beaucoup Fred, c'était le mot clé "token" qui me manquait, j'avais essayé "utoken", "api_key", "key", "X-Api-Key", ... etc Pour partager à la communauté, voici un exemple minimal de code Python pour extraire de façon automatique les données de la station "000HF" entre le 3 et le 4 janvier 2022 en format "json". Il faut remplacer "votre_token" par la chaîne d'une cinquantaine de caractères récupérée dans la partie "Authentification" de la page Open data. #!/usr/bin/python3 # -*- coding: utf8 -*- import requests url = "https://www.infoclimat.fr/opendata/?method=get&format=json&stations[]=000HF&start=2022-01-03&end=2022-01-04&token=votre_token" response = requests.get(url) response.json()

Bonjour, quelqu'un aurait-il un exemple minimal fonctionnel (MWE) de téléchargement de données à partir de l'API en utilisant la clé d'API (c'est-à-dire en mode automatique et non manuel) ? Idéalement en Python avec le module "requests" mais n'importe quel langage peut faire affaire. Je tombe en permanence sur le message "Could not authenticate request'' Merci d'avance !

Pour info, quand même si certains du service médias de MF passent par là, la news sur le site de Météo-France est erronée et mériterait une correction. https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/orages-des-pluies-diluviennes-touchent-le-gard Les informations (1) et (2) sont contredites par (1) p. 54 de l'article : http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/IMG/sipex_pdf/1993_09_22_Article_LA_METEOROLOGIE_num_7_sept_1994.pdf (2) http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Deluge-sur-le-Roussillon.html

Si le 260 mm est bien exact ça fait un top 6 de RR3H en France métropolitaine d'après ce topic : Deux valeurs de RR3H sont devant au niveau départemental : 365.0 mm à Valleraugue (30) le 19/09/2020 que tu as évoqué 269.0 mm à Deaux (30) le 22/09/1993 Autre station qui a subi des précipitations d'une intensité extrême, la station Météo-France de Vic-le-Fesq a enregistré 74.3 mm en 30 min dont 52.5 mm en 15 min entre 08:49 et 09:04 locales

Joli arcus qui vient de passer au-dessus de Toulouse donnant un peu de vent et un peu de pluie

Des accumulations d’eau observées à Toulouse à la suite de l’orage très pluvieux (43.5 mm à Francazal) comme route d’Espagne sur les images et également sur la bretelle d’accès au périphérique intérieur à Empalot.

Record absolu à 82.7 mm sur Toulouse-Blagnac sur 74 ans de données par exemple, c'est du même ordre de grandeur. Ponctuellement quelques endroits des plaines du SO peuvent avoir beaucoup plus lorsqu'ils ont connu des orages stationnaires comme Agen ce soir. Les très longues séries de données font plus fréquemment apparaître une situation dans ce genre.

A 21h06 sur le réseau Météo-France : 89.8 mm à Agen-La-Garenne (47, record absolu de précipitations en 24 h sur 81 ans de données) 69.7 mm à Montflanquin (47) 59.5 mm à Gimont (32) 54.4 mm à Lahas (32) et Prayssas (47)

70 mm à Agen-La-Garenne en 54 min, l'ancien record mensuel de précipitations en 24 h pour septembre (59.8 mm) vient d'être battu en moins d'1 h. Le record absolu de précipitations en 24 h sur 81 ans de données est de 73.6 mm.

Pour info, Montclus va bel et bien fermer au 31 août : La concentration des 2 stations suivantes sera arrêtée le 31/08/2021 suite à de nombreux dysfonctionnements : GALLARGUES LE MONTUEUX (30123001) MONTCLUS (30175001)

La description concernant le phénomène "orages" vient d'être corrigée (voir https://www.meteoalarm.org/). Pour la vigilance pluie-inondation, aucune vigilance orange n'est actuellement en cours pour ce phénomène donc il va falloir attendre le prochain cas pour vérifier.