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Les conséquences dramatiques de Xynthia


Sebaas
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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Il aura fallu 53 morts, mais des "décisions fortes" vont être prises.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/15/les-quartiers-inondes-pourraient-etre-rases-et-rendus-aux-marais_1319274_3244.html

Les quartiers inondés pourraient être rasés et rendus aux marais

LE MONDE | 15.03.10 | 16h29 • Mis à jour le 16.03.10 | 08h29

Grégoire Allix

Le secrétaire d'Etat au logement a souligné, mercredi 10 mars, que la reconstruction de maisons ne sera pas autorisée "dès lors qu'il y a mise en danger de la vie de personnes". Selon Benoist Apparu, l'Etat interviendra "en rachetant la maison, de gré à gré ou même, s'il le faut, par expropriation".

"Dans les quinze jours qui viennent, nous allons faire un microzonage, délimiter les zones sur lesquelles on ne veut pas de reconstruction", a précisé M. Apparu, estimant qu'il ne fallait pas prendre de risque dans "la cuvette de La Faute-sur-Mer". "Cet épicentre de la tragédie doit être restitué à sa vocation naturelle de marais", a ajouté le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers.

Le "microzonage" risque de prendre une ampleur problématique. Le plan de prévention des risques d'inondation (PPRI), élaboré par la préfecture de Vendée en 2008 et en discussion depuis, devrait être désormais rapidement mis en oeuvre. Or ce plan place en zone rouge, inconstructible, la majeure partie de La Faute-sur-Mer et 250 maisons de la pointe de L'Aiguillon. A Charron, en Charente-Maritime, où n'existe aucun PPRI, "je ne serais pas surpris que la préfecture inscrive en rouge tout ce qui a été inondé, soit environ 200 maisons", indique le maire, Jean-François Faget.

"AIDER LES GENS À SE RELOGER"

Une fois en zone rouge, les maisons se voient interdites de permis de construire et d'autorisations de travaux. En clair, celles qui ont été fragilisées par la tempête devront être abandonnées, celles qui sont encore habitables sont condamnées à se délabrer à petit feu, au risque de former des poches d'insalubrité. "Mieux vaut tout raser d'un coup et aider les gens à se reloger", estime le maire de la Tranche-sur-Mer, Serge Kubryk.

Pas si simple. A La Faute-sur-Mer comme à la pointe de l'Aiguillon, des habitants ont créé des associations pour s'opposer à l'expropriation. Même pour ceux qui sont prêts à partir, se pose la question de l'indemnisation. "Celle-ci couvre le prix de la maison mais pas la valeur du terrain. Cela ne suffira pas pour faire construire ailleurs sur la commune", observe le maire de Charron.

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Invité Guest

Le secrétaire d'Etat au logement a souligné, mercredi 10 mars, que la reconstruction de maisons ne sera pas autorisée "dès lors qu'il y a mise en danger de la vie de personnes". Selon Benoist Apparu, l'Etat interviendra "en rachetant la maison, de gré à gré ou même, s'il le faut, par expropriation".

[...]

Pas si simple. A La Faute-sur-Mer comme à la pointe de l'Aiguillon, des habitants ont créé des associations pour s'opposer à l'expropriation. Même pour ceux qui sont prêts à partir, se pose la question de l'indemnisation. "Celle-ci couvre le prix de la maison mais pas la valeur du terrain. Cela ne suffira pas pour faire construire ailleurs sur la commune", observe le maire de Charron.

Merci de l'info Sebastien, mais cela ne sera pas facile d'exproprier au vu du dernier paragraphe que tu as cité, cela va prendre des années après de multiples appels de ces assos en tribunal administratif...
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Posté(e)
Pays Bigouden (Sud Finistère) ou Rennes

Je crains qu'on ne judiciarise à l'excès des responsabilités qui me semblent rarement individuelles, je préférerais qu'une commission mette à l'honneur les quelques-uns qui ont eu de la prescience dans cette nuit-là ou avant plutôt que de mettre en justice ceux qui ont fauté, et qui ont été majoritaires ce qui induit que la responsabilité est largement collective, y compris parfois celle de certaines victimes. Qu'on mette en valeur ce qui a été bien fait au lieu d'accabler des gens qui se sentent d'ores et déjà pour la plupart coupables ou responsables et n'ont pas besoin d'un procès public pour celà. Nous cherchons toujours plus à punir qu'à récompenser, c'est un peu dommage et c'est du gâchis. Il s'agit de savoir comment ne pas mal réagir aux prochaines inondations ici, où, plus probablement, ailleurs.

Récompenser ?

Désolé mais on est pas à l'école des fans.

Encore une fois, il s'agit d'établir clairement les responsabilités, s'il y en a, et d'en tirer

les conclusions de la manière la plus claire qui soit. Rien de plus, rien de moins.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Récompenser ?

Désolé mais on est pas à l'école des fans.

Encore une fois, il s'agit d'établir clairement les responsabilités, s'il y en a, et d'en tirer

les conclusions de la manière la plus claire qui soit. Rien de plus, rien de moins.

Je ne vois pas pourquoi on devrait établir les responsabilités en partant des erreurs commises puisque ces erreurs tout le monde semble d'accord pour dire qu'elles sont collectives en ce qui concerne les constructions. N'oublions pas d'ailleurs que bien des habitants souhaitent encore aujourd'hui rester sur site. Ils pensent pouvoir rester mais changer leur comportement devant la submersion à l'avenir, submersion dont l'ampleur devrait dans le pire des scénari passer du stade centenal au décennal.

C'est aussi pourquoi je persiste à penser qu'on doit dissocier les responsabilités concernant l'inondation de celles concernant les morts. Récompenser ceux qui ont par leurs actes sauvé des vies n'a rien d'une cérémonie dégoulinante de sucre d'orge dans des émissions de télé futiles, mais permet de prendre acte de ce qui devrait être généralisé. Savoir ou mettre la limite du "non constructible", du "un peu constructible", du "constructible avec précautions", du "constructible commun", tout ça va nous prendre des semaines voire des mois d'expertise et de discussion (ce que le chef de l'Etat ce soir ne semble pas bien comprendre en tenant des propos de retrait généralisé aussi excessifs que les excès de construction antérieurs). Même chose concernant la gestion, l'implantation, le type de digues. Mais savoir comment rester aux aguets quand la météo est alarmante passe par une mise en exemple immédiate des réflexes vitaux la nuit du 28 février. La résilience ce n'est pas alterner la suroccupation et la désertification. Attendons les bilans des experts géographes, hydrologues, agronomes, et croisons avec les demandes d'occupation des milieux économiques ou politiques, on y verra plus clair, sauf si, précisément, des drames judiciaires empêchent de réfléchir avec un minimum de recul.

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  • 2 weeks later...

Sans avoir réussi à donner un avis sur ce topic, j'ai pu le lire sur certains messages que l'accusation des digues seules peut être simpliste, comme peut le démontrer l'image satellite avant et après.

satellite avant et apres:

http://www.spotimage...009-2010-XL.jpg

Vu le complexe de canaux, une fois de bonnes digues en place, un système d'écluses par canal pourrait ne pas être superflu, en tout cas la question mérite d'être posée.

N'oublions pas que plusieurs circonstances réunies ont provoqué la catastrophe, sans que ces circonstances soient maximales, ils existent des coefficients plus forts, les vents en 99 ont soufflé plus forts, et quelques hpa en moins sont possibles, mais surtout, ce type de situation meteo peut être précédée de beaucoup plus de pluie que ce que nous avons connu avec Xynthia. En effet, il n'est pas exceptionnel sur cette région, de voire 20 à 30 litres d'eau précédés ou accompagnés ces dépressions, et il n'est pas rare que cela s'inscrive dans une continuité de perturbations pluvieuses sur plusieurs semaines, cela n'a pas été le cas en raison d'un hiver assez sec.

L'apport d'eau douce en quantité beaucoup plus grande qui ne peut s'écouler devra aussi être considéré à mon avis.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

A lire les dossiers de presse qui s'accumulent (et en n'oubliant pas que ce ne sont pas des expertises, attention!), il semble que l'Etat avait depuis l'année dernière lancé plusieurs tentatives pour dégager la zone la plus inondable gravement, et que c'est la combinaison des désirs des habitants ou futurs habitants avec les différents pouvoirs locaux (départements et communes) qui a abouti aux plus graves erreurs de construction récente. Surtout (pour le sujet de ce topic), on s'aperçoit que quelques élus (y compris un parlementaire!) ont affirmé, parfois par écrit, à la préfecture qu'il n'y avait aucun risque de submersion littorale sur la Faute ou l'Aiguillon, alors même que la Direction de l'Equipement expliquait l'inverse!

Il est possible qu'ils n'aient pas menti, mais cru (en faisant tout pour ne pas s'informer sans doute) qu'il n'y avait aucun risque de submersion, et en tout cas de submersion mortelle.

Cela signifie que tout plan de prévention littoral doit passer par:

-une culture de la météo, de la mer et de ses dangers (à l'école? par des périodes de formation aux habitants?) puisqu'il ne suffit manifestement pas d'être du coin pour être instruit; les "Parisiens" des préfectures en savaient manifestement plus que les "locaux".

-une culture de respect a priori de l'administration: quand elle fait un rapport avec des experts, il serait souhaitable que ce soit lu et tenu pour sérieux, et pas systématiquement traité de paperasserie bureaucratique destinée à enquiquiner le monde. D'autant que c'est seulement si un rapport est lu correctement qu'il est possible d'y apporter une contestation sérieuse au cas où (les experts aussi peuvent faire des erreurs, mais au moins faut-il les lire).

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Je suis tout à fait d'accord avec Bruno49 au sujet de la prévention: il faut enseigner ce risque dans les écoles par exemple, pour que les gens en soient conscients.

Quand j'entends dans les médias ces gens qui disent qu'il est honteux qu'on leur demande de déménager... il y a vraiment du travail.

A moins qu'il existe d'autres solutions comme par exemple des systèmes d'alerte, des plans d'évacuation, des exercices? Il n'y a rien de pire que quelqu'un qui ignore ce qui peut lui arriver.

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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau

A moins qu'il existe d'autres solutions comme par exemple des systèmes d'alerte, des plans d'évacuation, des exercices? Il n'y a rien de pire que quelqu'un qui ignore ce qui peut lui arriver.

Oui cela existe et ca s'appelle un PCS (plan communal de sauvegarde). Un problème à cela: c'est la mairie qui doit faire la démarche pour le faire. Même si il peut être subventionner à hauteur de 80%, nombre de commune rechigne à le faire. Surtout que faire un PCS c'est accepter le risque sur le territoire communal ce qui est loin d'être le cas pour toutes les communes, on ne compte pas les conflits existant lors de l'approbation des PPR...
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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Et comme à l'habitude dans ce pays, on compense l'absence totale d'anticipation et de prévention par des mesures radicales après le désastre, sans recul, sans concertation, sans réfléchir et juste sous le coup de l'émotion suscitée. Parce que, biensur, la SEULE solution aujourd'hui c'est de raser 1500 maisons, d'exproprier des milliers de personnes de leur bien souvent si durement acquis et de claquer collectivement quelques 600 millions d'€... default_sleeping.gif

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Posté(e)
St Georges sur Loire (49), 15 km à l'ouest d'Angers.

Et oui une nouvelle fois on fait de l'exagération à outrance en ce qui concerne ce dossier. Je comprends parfaitement la colère des gens qui n'ont pas vu leur maison inondée. Non mais ils se rendent compte qu'ils demandent aux personnes de lâcher toute une vie comme çà? default_mellow.pngdefault_confused1.gif

Bref comme d'habitude, on ne traite pas les vrais problèmes. Tout çà va traîner en longueur c'est désespérant... default_pinch.gif

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En fait il s'agit encore d'un coup de com'. Ils ont fait des sondages, la fameuse opinion publique a trouvé qu'il n'était pas normal de construire en zone inondable. Ici on rase et demain on continuera à ne pas tenir compte des risques naturels ailleurs, à côté, sur le banc de sable suivant... Ca n'arrive toujours qu'aux autres après tout.

Ce n'est pas parce qu'on annonce tout cela en grande pompe que cela va être réalisé, c'est surtout pour rassurer le reste de l'opinion publique.Il s'agit de politique, rien de plus.

On pourrait même aller jusqu'à imaginer que si cela avait été dans un autre endroit, pour d'autres personnes, alors on aurait utilisé ces millions d'euros pour sécuriser la zone, refaire des digues encore plus hautes et plus efficaces, surélever les constructions... enfin tout ce qu'il est possible de faire lorsqu'on y met les moyens.

Visiblement les habitants ne comprennent pas pourquoi on leur demande de partir au lieu de sécuriser la zone. Après tout, puisqu'on leur a donné (à tort) l'autorisation de construire, on se devait aussi de les protéger, puisqu'on savait.

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Hier soir sur la 5 l'émission C dans l'air traitait du sujet Avec la présence de Mr j Jouzel .

L'exemple de Blois a été cité ou un quartier au bord de la Loire est en cours de démolition pour cause d'inondations possibles . La discussion est en cours depuis environ 5 ans .

Mais là il n'y a pas de morts . default_sick.gif

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Et comme à l'habitude dans ce pays, on compense l'absence totale d'anticipation et de prévention par des mesures radicales après le désastre, sans recul, sans concertation, sans réfléchir et juste sous le coup de l'émotion suscitée. Parce que, biensur, la SEULE solution aujourd'hui c'est de raser 1500 maisons, d'exproprier des milliers de personnes de leur bien souvent si durement acquis et de claquer collectivement quelques 600 millions d'€... default_sleeping.gif

L'administration et ses gros sabots c'est tout un poème... default_thumbup.gif Même si la démarche est légitime, comme d'hab' c'est fait de manière trop rigide, les habitants ne peuvent que se mettre en colère.

Sinon à côté de Nîmes, y'a des communes où il y a eu se genre de démarches suite à 2002... Et les gens sont pour la plupart bien contents de pouvoir se délocaliser (même s'ils avaient de super baraques en bord de rivière, ils sont pas fous ils ont compris en 2002 qu'ils jouaient un peu avec leur vie) avec l'Etat qui leur rachète leur maison au prix "fort" (par rapport à ce qu'ils auraient pu le vendre). Plusieurs maisons (qui avaient pris de l'eau jusqu'au toit...) ont été rasées ces derniers mois d'ailleurs au bord du Gardon.

"Sécuriser la zone" c'est un faux débat et une illusion, c'est "impossible", un jour ou l'autre les digues céderont ou seront submergées, il faut juste en être conscient et l'accepter...

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Bonjour Bruno,

je partage globalement les points de vues développés dans ton post, mais pas celui que je cite dans ce message.

Je ne vais pas faire l'intégriste environnementaliste de base, mais... Il faut parfois rester humble face aux éléments naturels, et c'est l'arrogance de certains "aménageurs" qui a conduit au désastre que nous déplorons tous.

Si le refus de se laisser dicter son comportement par la nature, ou autrui, est l'un des principaux trait de caractère de l'espèce humaine, c'est aussi ce qui la mène parfois à sa perte. L'histoire de l'humanité de se résume pas à un combat acharné entre cette nature hostile et le génie humain permettant de s'affranchir de certaines contraintes. Il a fallu aussi composer à partir de ce qu'il était possible de faire avec les ressources dont on disposait.

Quelle serait donc la solution dans le contexte qui nous amène à débattre aujourd'hui ?

--> Le rehaussement général des digues existantes, afin qu'elles soient susceptibles de retenir des surcote plus importantes ?

Cela permettant de poursuivre "tranquillement" l'urbanisation du littoral.

Bof... Solution valable, si l'on fait abstraction des couts engendrés, jusqu'à la prochaine tempête "hors normes" s'abattant sur le secteur avec une conjonction de facteurs "favorables" à une onde de tempête peu commune. Ce pourrait être une solution viable sur plusieurs générations, mais la mémoire humaine tend à se dissoudre dans les affres du temps alors que l'échelle temporelle de la nature n'a aucune mesure avec la notre. Ce serait ainsi la porte ouverte à des nouvelles catastrophes, que nous léguerions à nos enfants ou petits enfants !

--> Les travaux visant à conforter l'existant ?

Bonne solution, si elle s'accompagne d'un entretien régulier de "la culture du risque" et de la mise en place de plans d'intervention et d'évacuation performants. Mais tout performants qu'ils puissent être dans la théorie, il y a toujours un moment où dans la pratique surviennent des imprévus qui provoquent souvent des pertes humaines.

Alors, peut être faudrait-il, parallèlement à cela, voir avec les habitants (souvent traumatisés) des zones sinistrées s'ils ne sont pas prêts à déménager plus en recul par rapport au littoral, quitte à leur proposer des aides au départ. Ceci pouvant s'accompagner de mesures interdisant l'installation, et la construction, de nouveaux foyers afin que sur plusieurs générations ces secteurs ne retournent à leur vocation première de "zone tampon" entre l'Océan et les Terres. Ce serait, en outre, la mesure la moins traumatisante pour les populations locales.

Quant aux communes en question, une refonte du découpage territorial (comme il s'en envisage d'ici 2014), permettrait de regrouper plusieurs territoires en une seule, à conditions que les Maires se prêtent à la démarche. D'ailleurs, dans ce contexte, je ne suis pas sûr qu'ils aient le choix, et ceux avec qui je travaille en Lorraine s'attendent au pire d'ici la fin de leur mandature.

Comme le fait remarquer Sebass, une fois de plus, on agit par impulsivité suite à un drame... Au lieu de laisser les tension retomber un petit peu et le libre choix de rester ou de partir pour les sinistrés. On a choisi la solution la plus traumatisante pour les populations alors qu'il eut été préférable de prendre le temps de réfléchir aux actions à mener afin de ménager ces gens déjà durement éprouvés default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Dans un sens, la finalité de l'action est clairement établie, son efficacité restera à prouver sur le long terme... Si ça pouvait inspirer une réflexion autour d'autres zones soumises à des aléas similaires, ce serait un plus. Mais tout cela ne serait vraiment efficace qu'avec mouts efforts de concertation entre les pouvoirs publics eux-mêmes et la population... default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Comme le fait remarquer Sebass, une fois de plus, on agit par impulsivité suite à un drame... Au lieu de laisser les tension retomber un petit peu et le libre choix de rester ou de partir pour les sinistrés. On a choisi la solution la plus traumatisante pour les populations alors qu'il eut été préférable de prendre le temps de réfléchir aux actions à mener afin de ménager ces gens déjà durement éprouvés default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Laisser la tension retomber ? Réfléchir aux actions ?

Dans un cas où l'Etat a 50 morts sur les bras, vous pensiez quoi ?

De façon pragmatique, je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autres...

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Et comme à l'habitude dans ce pays, on compense l'absence totale d'anticipation et de prévention par des mesures radicales après le désastre, sans recul, sans concertation, sans réfléchir et juste sous le coup de l'émotion suscitée. Parce que, biensur, la SEULE solution aujourd'hui c'est de raser 1500 maisons, d'exproprier des milliers de personnes de leur bien souvent si durement acquis et de claquer collectivement quelques 600 millions d'€... default_sleeping.gif

Oui, c'est remplacer une sottise par une autre. Entièrement d'accord avec toi et lolox 54.
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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

L'administration et ses gros sabots c'est tout un poème... default_thumbup.gif Même si la démarche est légitime, comme d'hab' c'est fait de manière trop rigide, les habitants ne peuvent que se mettre en colère.

Sinon à côté de Nîmes, y'a des communes où il y a eu se genre de démarches suite à 2002... Et les gens sont pour la plupart bien contents de pouvoir se délocaliser (même s'ils avaient de super baraques en bord de rivière, ils sont pas fous ils ont compris en 2002 qu'ils jouaient un peu avec leur vie) avec l'Etat qui leur rachète leur maison au prix "fort" (par rapport à ce qu'ils auraient pu le vendre). Plusieurs maisons (qui avaient pris de l'eau jusqu'au toit...) ont été rasées ces derniers mois d'ailleurs au bord du Gardon.

"Sécuriser la zone" c'est un faux débat et une illusion, c'est "impossible", un jour ou l'autre les digues céderont ou seront submergées, il faut juste en être conscient et l'accepter...

Je pense cependant que la vitesse des crues de rivières en climat méditerranéen, leur prévisibilité plus dure à affiner qu'une onde de tempête (variations très locales à court terme) qu'on peut observer en temps réel sur plusieurs heures; et surtout les conditions de circulation sous les orages orographiques rendent impossible l'évacuation des habitats sans risques mortels. Donc la sécurité de la vie des habitants ne peut pas être assurée, il faut vraiment partir.

C'est très différent avec une marée de tempête: ce n'est pas un tsunami, la mayonnaise prend durant les 6 heures de flux; les vents couvrent une zone étendue qui n'échappe pas à la prévi de qualité 10 heures avant au moins; durant ces heures, l'observation de la marée (calculée au centimètre près ce qui assure des comparaisons fiables pour un oeil exercé) permet de préparer une évacuation à l'échelle communale par les autorités du crû quand elles sont un minimum compétentes en géographie locale! le maire de St Clément l'a démontré, et je n'entends d'ailleurs pas parler de raser les maisons rétaises dont certaines sont parfaitement susceptibles de se retrouver à nouveau dans l'eau ou éventrées par des houles d'exception nettement plus destructrices que dans le pertuis. C'est qu'il n'y a pas eu de morts, et l'Etat ne se sent pas obligé de recourir à l'auto-absolution affective dénoncée justement par Sebaas.

La question est donc d'examiner à quel coût les pouvoirs publics et les particuliers acceptent de maintenir les maisons dans des zones inondables. Des digues résilientes décrites par misteph 62, une instruction solide des riverains et des élus, une observation en temps réel, voilà ce qui peut permettre d'échapper à la mort. Pas la peine à mon sens d'évacuer tant de maisons, dont certaines n'ont pas même été léchées dans une crue de fréquence cinquantenale! mais tellement plus confortable pour ne plus avoir à choisir des solutions complexes...

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Laisser la tension retomber ? Réfléchir aux actions ?

Dans un cas où l'Etat a 50 morts sur les bras, vous pensiez quoi ?

De façon pragmatique, je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autres...

Les 50 morts l'ont été malgré les avertissements récents et répétés de l'Etat (préfecture, service de l'équipement); les élus locaux et les résidents ont pour la plupart fait preuve d'une ignorance grave de la réactivité de leur propre littoral. C'est à mon sens maintenant que l'Etat réagit affectivement et non de façon experte. Les morts l'ont été:

-parce qu'on ne doit pas dormir la seule nuit sur cinquante ans où on est en alerte rouge pour surcote avec 102 + tempête violente.

-parce que nul élu ou service de secours sur le continent n'a réagi en mesurant en temps réel sur le terrain, aux digues, la surcote.

-parce que les maisons étaient pour certaines mal conçues: pas d'étage (ne peut-on en ajouter? Il suffit d'une seule pièce surélevée)des volets exclusivement électriques empêchant de fuir par les fenêtres quand les disjoncteurs se sont mis en sécurité (ne peut-on imposer des volets manuels?)

-parce que les digues n'étaient pas résilientes (cf post plus haut)

Raser 1500 maisons au lieu d'agir sur ces quatre paramètres est rassurant pour l'Etat, mais c'est perdre l'occasion de rendre les habitants du littoral français capables de vivre en tenant compte de la mer: sans la fuir, sans sous-estimer sa force.

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s'il y a eut 50 morts, c'est aussi parce qu'on a construit ces maisons là où on était sûrs qu'un jour où l'autre il y aurait danger... de mort.

c'est effectivement une action suscitée sous le coup de l'émotion, et à la va-vite, mais il me semble qu'à terme elle reste la meilleure. désolé pour tous ces gens qui ont construit leur vie là-bas, mais entre déménager sa vie, et camper près de sa mort, je choisi la 1ère solution.

fallait réfléchir avant il me semble.

et si ça vous semble dur, ben dites-le aux 50 morts, et aussi aux suivants lors du prochain "accident" de ce genre.

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

s'il y a eut 50 morts, c'est aussi parce qu'on a construit ces maisons là où on était sûrs qu'un jour où l'autre il y aurait danger... de mort.

c'est effectivement une action suscitée sous le coup de l'émotion, et à la va-vite, mais il me semble qu'à terme elle reste la meilleure. désolé pour tous ces gens qui ont construit leur vie là-bas, mais entre déménager sa vie, et camper près de sa mort, je choisi la 1ère solution.

fallait réfléchir avant il me semble.

et si ça vous semble dur, ben dites-le aux 50 morts, et aussi aux suivants lors du prochain "accident" de ce genre.

Le danger de mort peut être contré sans fuir. Par ailleurs, nul n'est obligé de rester, et la population concernée est partagée entre l'attitude que tu résumes bien, et celle que je défends. Ceux qui voulaient partir le pouvaient. Il suffisait de préempter à la vente afin de garantir un prix en rapport avec le marché (ce qu'on va faire pour les maisons à détruire). Mais la solution retenue impose ton attitude à tous les résidents. Dès lors qu'il est possible non d'éviter les submersions mais de les limiter et de les ralentir afin de n'avoir que des dégâts matériels et non des morts, la mise à la casse obligatoire de maisons dont certaines n'ont pas été atteintes du tout par l'eau ne s'impose ni politiquement ni techniquement. La seule raison valable pourrait être le coût excessif des défenses, car c'est aussi de cela qu'il faut parler quand on veut tracer une frontière entre le risque collectivement admissible et la gabegie.

Mais humainement, s'agissant souvent de retraités, dont certains ne peuvent pas psychologiquement envisager de redémarrer ailleurs, la mesure est encore plus discutable. Dire à des septuagénaires qu'on va leur sauver la vie lors d'une prochaine submersion qui peut n'arriver que dans plusieurs décennies alors qu'ils peuvent décéder à tout moment, et vouloir assurer ce qui leur reste d'avenir en détruisant le résultat souvent de plusieurs décennies d'économies ou d'efforts, sort du raisonnable. Le principe de précaution suppose un minimum de tact et de discernement en examinant au cas par cas, et pas seulement les murs. L'indignation, légitime, de dudule montre qu'il n'y a pas besoin d'être un vieux pour sentir ces choses!

Enfin, dans le cas des résidents estivaux, le risque de submersion mortelle baisse encore d'un cran statistiquement car les violentes tempêtes sont très rares durant la saison estivale sur ce littoral (en revanche, le camping de La Faute, qui serait inévacuable en temps réel en saison et se trouve dans des zones beaucoup plus fréquemment submersibles, devait être fermé; mais pourquoi sous 15 jours?!).

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Bon, j'avais pas eu le temps de développer plus loin mon argumentation après ma réaction précédente, mais je vois que Bruno a PARFAITEMENT résumé ce que je pense de tout cela. Ces mesures généralisées sont grotesques - autant elles semblent se justifier dans certains endroits précis (pour lesquels certains maires eux-même attendaient ce classement en zone noire leur donnant les armes juridiques pour résister à la pression immobilière) du fait des hauteurs d'eau et de l'exposition, autant décider en 3 semaines de raser ainsi massivement des km de côtes est d'une grande stupidité.

Raisonnement par l'absurde: prenons une surcôte équivalente à Xynthia (1.50 à 1.80 m a priori), et appliquons-la à l'ensemble des côtes françaises. On rase combien de centaines de milliers de maisons? Ben non on le fait pas - et pourtant le risque est tout à fait comparable! Alors pourquoi là et pas ailleurs? "Parce que c'est arrivé". Oui ben gageons que ça arrivera bien ailleurs un jour ou l'autre, et si ça se trouve il ne se passera plus rien en Charente et en Vendée dans les 50 prochaines années...

Alors que si, une bonne fois pour toutes, on faisait preuve d'anticipation sur un phénomène connu et tout à fait prévisible (beaucoup plus en effet qu'un V cévennol choisissant de se poser sur un bassin versant plutôt qu'un autre à 5 km de là), que l'on s'attachait à sensibiliser les populations à ce risque spécifique et à l'accepter, qu'on interdisait la construction de plain-pied, et que surtout, ENFIN, on soit en mesure de prendre les mesures de protections adéquates (alerte, évacuation) en cas de nécessité, on aurait enfin "grandi" collectivement face au risque météorologique, réagi en adultes raisonnables.

Mais non.

"Caramba, encore raté..."

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Bon, j'avais pas eu le temps de développer plus loin mon argumentation après ma réaction précédente, mais je vois que Bruno a PARFAITEMENT résumé ce que je pense de tout cela. Ces mesures généralisées sont grotesques - autant elles semblent se justifier dans certains endroits précis (pour lesquels certains maires eux-même attendaient ce classement en zone noire leur donnant les armes juridiques pour résister à la pression immobilière) du fait des hauteurs d'eau et de l'exposition, autant décider en 3 semaines de raser ainsi massivement des km de côtes est d'une grande stupidité.

Malheureusement, je pense que ces mesures sont surtout un message politique destiné à montrer à l'opinion publique que l'on prend des décisions, pas étonnant donc que des considérations politiques prennent le pas sur des raisons purement climatiques ou géographiques: dire par exemple, que la désignation des zones noires n'est pas négociable, l'illustre bien.

Alors que si, une bonne fois pour toutes, on faisait preuve d'anticipation sur un phénomène connu et tout à fait prévisible (beaucoup plus en effet qu'un V cévennol choisissant de se poser sur un bassin versant plutôt qu'un autre à 5 km de là), que l'on s'attachait à sensibiliser les populations à ce risque spécifique et à l'accepter, qu'on interdisait la construction de plain-pied, et que surtout, ENFIN, on soit en mesure de prendre les mesures de protections adéquates (alerte, évacuation) en cas de nécessité, on aurait enfin "grandi" collectivement face au risque météorologique, réagi en adultes raisonnables.

Mais non.

"Caramba, encore raté..."

C'est ce qui avait été défini comme '"culture du risque" lors de la conférence sur les risques climatiques du 23 mars qui est vraiment déficiente en France, à part peut-être les régions soumises aux phénomènes cévennols.
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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau

C'est ce qui avait été défini comme '"culture du risque" lors de la conférence sur les risques climatiques du 23 mars qui est vraiment déficiente en France, à part peut-être les régions soumises aux phénomènes cévennols.

petit bémol: même si il est vrai que les personnes ont une plus grande conscience du risque ici, il n'est pas majoritaire. L'argument c'est arrivé une fois ca n'arrivera plus avant longtemps est malheureusement populaire
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