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Statistiques et anomalies climatiques nationales


Aldébaran

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Sursee (Suisse) et Genève (Suisse)
il y a 37 minutes, Dionysos a dit :

Ça, ce n'est pas valable pour toutes les régions. Dans le Centre-est , il a fallu attendre la  canicule d'août 2023 pour voir tomber les records absolus d'août 2003, et , encore, pas absolument partout (ils tiennent toujours a Mâcon et Annecy  par exemple) 

 

Oui, il y a quelques endroits où ils tiennent encore, mais globalement ils ont été battus dans la grande majorité des stations. Dans le Centre-Est, les canicules de 2019 et 2022 ont été un peu moins fortes que dans d'autres régions de France. Mais on a bien vu en 2023, pourtant très tardivement dans la saison, que ce n'était qu'une question de temps avant que tous les records de 2003 ou avant ne soient effacés d'au moins 1 ou 2 degrés. 

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Je me permets de répondre à la question, et de le faire sur ce sujet puisqu'on parle de l'échelle nationale. Pour la faire courte, la période écoulée de 2 mois glissants est, sur le plan thermique, co

C'est le moment de faire un petit bilan sur la vague de chaleur de cette semaine, qui selon les critères MF, sera retenue au niveau national comme la 48ème occurrence depuis le début de l'ITN en 1947.

Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place de

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Toulouse (quartier Lardenne)
il y a une heure, Dionysos a dit :

Dans le Centre-est , il a fallu attendre la  canicule d'août 2023 pour voir tomber les records absolus d'août 2003. 

Sur une grande partie du sud-ouest également.

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Posté(e)
Grenoble - Eybens
Il y a 1 heure, TornadeScintillante a dit :

Mais on a bien vu en 2023, pourtant très tardivement dans la saison, que ce n'était qu'une question de temps avant que tous les records de 2003 ou avant ne soient effacés d'au moins 1 ou 2 degrés. 

Oui, d'ailleurs, pour être tout à fait honnête, même dans les quelques villes où les records ont encore résisté, cela s'est joué généralement à trois fois rien (en août 2023, il a manqué seulement 0,1° à Annecy pour égaler le pic d'août  2003 ...)

 

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Il y a 5 heures, Dionysos a dit :

Ça dépend peut-être des régions, mais, dans le Centre-Est, 2003 reste, 20 ans après , un sacré OVNI

A Grenoble Saint-Geoirs , 2003 conserve toujours  le record de tm et txm mensuelles pour les mois de juin et août, ainsi que le record de tm et txm pour l'été météorologique complet (juin-juillet-août)

Au niveau insolation annuelle, seule l'année 2022 a fait mieux que 2003, mais avec la petite réserve que l'insolation de 2022 a été mesurée avec le pyranomètre alors que l'insolation de 2003 avait été mesurée avec l'héliographe ... (et on sait que le pyranomètre donne mécaniquement des valeurs légèrement plus élevées que l'héliographe)

 

Mais les étés se rapprochant de 2003 se multiplient ces dernières années, oui (2018, 2019, 2022, 2023 ...)

 

Edit il y a encore une certaine marge ...

 

image.png.7f273ab7a559fe4b8bdc8b92b068d3bb.png

 

On était pas si loin en 2022, en prenant sur 30 jours glissant :

 

Moyenne des tx:

33,9° du 31 juillet au 29 août 2003

32,8° du  24 juillet au 22 août 2022

32,1° du du 3 juillet au 1 août 1983

31,8° du 18 juillet au 16 août 2020

 

 

En revanche si l'on se réfère à la température moyenne (tnm+txm/2), 2003, 1994 et 1983 restent devant :

25,2° du 31 juillet au 29 août 2003

24,8° du 11 juillet au 9 août 1994

24,5° du 3 juillet au 1 août 1983

24°    du 13 juillet au 11 août 2022

 

 

 

 

Par curiosité j'ai comparé sur une période semblable (1968-2024) Saint-Geoirs et Nancy-Essey et  il y a des petites curiosités assez intéressantes.

 

Si Saint-Geoirs est nettement + chaude que Nancy en été, on constate que juin 1976 fut tout de même en moyenne nettement + chaud à Nancy qu'à St-Geoirs, tout comme la période juillet/août 2018.

 

On note également que  Nancy a connu très régulièrement entre 2006 et 2020 des températures moyennes sur 30 jours  les + chauds semblables à Saint-Geoirs, ce qui était très rare par le passé. Ce fut le cas lors des été 2006, 2010, 2013, 2015, 2018 et 2020. Le réchauffement des étés nancéiens est donc particulièrement brutal, à moins qu'il y ait eu un cycle d'été exceptionnel sur la Lorraine, puisqu'en 2022 et 2023 on retrouve des écarts + habituels (?).

 

image.thumb.png.3dafdb43b0bbed3bc982856ce2254a5b.png

 

Tendance similaire pour les TX.

 

image.thumb.png.6c18f135276cccd42886992017ab68c6.png

Modifié par thib91
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Posté(e)
Grenoble - Eybens
il y a 12 minutes, thib91 a dit :

Si Saint-Geoirs est nettement + chaude que Nancy en été, on constate que juin 1976 fut tout de même en moyenne nettement + chaud à Nancy qu'à St-Geoirs, tout comme la période juillet/août 2018.

 

On note également que  Nancy a connu très régulièrement entre 2006 et 2020 des températures moyennes sur 30 jours  les + chauds semblables à Saint-Geoirs, ce qui était très rare par le passé. Ce fut le cas lors des été 2006, 2010, 2013, 2015, 2018 et 2020. Le réchauffement des étés nancéiens est donc particulièrement brutal, à moins qu'il y ait eu un cycle d'été exceptionnel sur la Lorraine, puisqu'en 2022 et 2023 on retrouve des écarts + habituels (?).

 

Oui ce que tu écris est juste

La station de Saint-Geoirs est  très rurale (dans la campagne, à 40 km de Grenoble). Il est possible que le site d'Essey soit, ou soit devenu au fil du temps,  un peu plus urbanisé (pure hypothèse, je ne connais pas le coin), ce qui pourrait jouer un peu sur les températures.

La réduction de l'écart peut sinon peut-être  s'expliquer par des étés plus fréquemment bien ensoleillés à Nancy que par le passé (les étés de la région de Grenoble ayant toujours été relativement bien ensoleillés globalement)

NB : je n'avais affiché que le podium des mois de juin et août  les plus chauds à Saint-Geoirs mais, presque 50 ans après, juin 1976 est toujours en 4ème position 😉 (il n'a quitté le podium qu'en 2022 ... ) 

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Il est dommage que les stat présentés ne prennent pas en compte les années de l'immédiat après guerre. On oublie l'incroyable été 1947, cumulant 3 vagues de chaleur, dont la vague centrale (22 juillet-3 août) n'est pas très éloignée de 2003.

Pour prendre une période large, les 2 derniers mois de chaleur du 2 juillet au 21 septembre sont éloquents : pour la France entière, 1947 est encore largement devant...

 

(21/07 → 21/09)   1947 22.64°C
(21/07 → 21/09)   2022 22.32°C
(21/07 → 21/09)   2003 22.25°C
(21/07 → 21/09)   2020 22.09°C
(21/07 → 21/09)   2023 22.02°C
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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)
Il y a 2 heures, th38 a dit :

 

 

Il est dommage que les stat présentés ne prennent pas en compte les années de l'immédiat après guerre. On oublie l'incroyable été 1947, cumulant 3 vagues de chaleur, dont la vague centrale (22 juillet-3 août) n'est pas très éloignée de 2003.

Pour prendre une période large, les 2 derniers mois de chaleur du 2 juillet au 21 septembre sont éloquents : pour la France entière, 1947 est encore largement devant...

 

(21/07 → 21/09)   1947 22.64°C
(21/07 → 21/09)   2022 22.32°C
(21/07 → 21/09)   2003 22.25°C
(21/07 → 21/09)   2020 22.09°C
(21/07 → 21/09)   2023 22.02°C

 

Bien que je ne sous-estime pas les vagues de chaleur de l'été 1947, il faut savoir qu'avant 1951, les mesures des températures étaient fait dans d'autres type d'abris, qui surchauffent. Le changement d'abris s'est fait progressivement jusqu'à la fin 1950 (à l'instar des anémomètres à coupelle qui sont changé par des anémomètres ultrasoniques, la plupart sont ultrasoniques maintenant).

C'est pour cela que dans la base de MF, on a aussi une "classe" qui s'appelle "record post 1951".

Donc on ne peut pas vraiment comparer les T avant 1951 avec les T post 1951.

Modifié par Ventdautan
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Posté(e)
Frontonas (230 m)

Oui surchauffe possible mais quand bien même, 1947 était complètement isolé au 20ème siècle, alors que des étés comparables s'enchainent depuis plusieurs années 

un exemple concret : l'été 2014, qui serait passé inaperçu avant 2000, aujourd'hui ce serait un séisme car on le voit bien, même avec un contexte favorable à une relative fraicheur en 2021 ou cette année, on en reste loin. Personnellement je pense qu'un été semblable à 2014 sur le plan thermique est même carrément impossible à l'avenir. On trouvera toujours des exemples de chaleurs exceptionnelles au sens premier du terme dans le siècle précédent voire encore précédent, mais voilà l'exception est devenu la norme.

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Il y a 2 heures, th38 a dit :

 

 

Il est dommage que les stat présentés ne prennent pas en compte les années de l'immédiat après guerre. On oublie l'incroyable été 1947, cumulant 3 vagues de chaleur, dont la vague centrale (22 juillet-3 août) n'est pas très éloignée de 2003.

Pour prendre une période large, les 2 derniers mois de chaleur du 2 juillet au 21 septembre sont éloquents : pour la France entière, 1947 est encore largement devant...

 

(21/07 → 21/09)   1947 22.64°C
(21/07 → 21/09)   2022 22.32°C
(21/07 → 21/09)   2003 22.25°C
(21/07 → 21/09)   2020 22.09°C
(21/07 → 21/09)   2023 22.02°C

 

L'ITN sur Infoclimat n'est pas correct pour les années anciennes, sur l'été 1947 il y a une surestimation de 0.5°C ce qui change complètement le classement. Je l'avais déjà expliqué là :

 

 

De plus regarder le classement spécifiquement sur ces dates biaise la comparaison car c'est précisément la période la plus chaude en 1947, mais ça ne représente pas forcément quoi que ce soit de particulier pour les autres années.

Si on prend toutes les périodes de 2 mois glissants centrées en été, 1947 n'est qu'en 10ème place :

 

image.thumb.png.8500f717567a23fc4bf7ffbdd3968f7f.png

 

 

La période étant arrivée assez tard dans l'été, l'anomalie est un peu plus notable, mais ne fait pour autant pas mieux que la 6ème place pour les périodes de 2 mois glissants centrées en été :

 

image.thumb.png.b4855dd8c3076a0c9863beda24b2e243.png

 

 

Maintenant si on ne se limite pas aux périodes de 2 mois, mais toutes durées allant de 2 semaines à 3 mois, 1947 n'arrive qu'en 15ème place. Et là 2003 reste encore loin devant avec non pas 1 mais 2 périodes dans le top du classement :

 

image.thumb.png.4541f710427371914f541cd4e4ed8886.png

 

 

D'ailleurs si on regarde les périodes de vagues de chaleur avec la méthodo MF, il n'y en a eu que 2 en 1947, un toute petite en juin, et celle de juillet qui reste un événement important (4ème place), mais je ne pense pas qu'on puisse la comparer à celle d'août 2003 qui a été 2 fois plus sévère.

 

Bref, 1947, c'était un événement extrême en son temps, restée longtemps inégalée, mais ce n'est aujourd’hui plus une référence. D'autant que cette analyse est faite avec les données brutes, et comme le fait remarquer @Ventdautan utiliser les données homogénéisées recalerait probablement 1947 encore un petit peu plus vers le bas.

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
Le 26/07/2024 à 13:39, Dionysos a dit :

Ça, ce n'est pas valable pour toutes les régions. Dans le Centre-est , il a fallu attendre la  canicule d'août 2023 pour voir tomber les records absolus d'août 2003, et , encore, pas absolument partout (ils tiennent toujours a Mâcon et Annecy  par exemple) 

On est d accord, mais on parle des températures moyennées au niveau national, ce qu explicitait le graph d Arkus est (entre autres) le fait que par la simple tendance on va bientôt en sortant de façon non exceptionnelle de l écart type atteindre 2003, je parle toujours au niveau national (si je peux me permettre, juste j ai remarqué que tu réponds souvent à des remarques d ordre national en mentionnant la cuvette Grenobloise ou la région proche, alors que le thème de discussion est d ampleur plutôt national :) bien que le cas de Grenoble soit intéressant je ne dis pas le contraire)

 

Modifié par Matpo
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Posté(e)
Grenoble - Eybens
Il y a 22 heures, Matpo a dit :

On est d accord, mais on parle des températures moyennées au niveau national, ce qu explicitait le graph d Arkus est (entre autres) le fait que par la simple tendance on va bientôt en sortant de façon non exceptionnelle de l écart type atteindre 2003, je parle toujours au niveau national (si je peux me permettre, juste j ai remarqué que tu réponds souvent à des remarques d ordre national en mentionnant la cuvette Grenobloise ou la région proche, alors que le thème de discussion est d ampleur plutôt national :) bien que le cas de Grenoble soit intéressant je ne dis pas le contraire)

 

Oui, tu as raison, je prends souvent exemple sur ma région ... parce que c'est ma région (reflexe naturel) et il faut plutôt raisonner au niveau national. 

Ceci dit, même au niveau national, les txm mensuelles de juin et surtout  août 2003 doivent rester en tête dans beaucoup de régions. Car , dans le nord et l'ouest, les txx de 2003 ont été battues lors d'épisodes climatiques certes violents mais éphémères (c'est typiquement le cas pour les fameux 42,6° de Paris  : 2 jours avant et 2 jours après, les tx étaient en dessous de 30° ...)

Les 2 canicules pouvant plus ou moins soutenir la  comparaison avec  celle de 2003 , en intensité et durée, sont celle de juin 2019 dans la zone méditerranéenne et celle d'août 2023 dans le Sud-Ouest et le Centre-Est

Pour l'été au global, c'est l'été 2022 qui a été le plus proche de l'été 2003 ( combi "permanence de la chaleur +  forte insolation")

Modifié par Dionysos
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il y a une heure, Dionysos a dit :

Oui, tu as raison, je prends souvent exemple sur ma region ... parce que c'est ma region (reflexe naturel) et il faut plutot raisonner au niveau national. 

Ceci, meme au niveau national, les txm mensuelles de juin et surtout  aout 2003 doivent rester en tete dans beaucoup de regions. Car , dans le nord et l'ouest, les txx de 2003 ont ete battues lors d'episodes climatiques certes violents mais ephemeres (c'est typiquement le cas pour les fameux 42,6° de Paris  : 2 jours avant et 2 jours apres, les tx etaient en dessous de 30° ...)

Les 2 canicules pouvant plus ou moins soutenir la  comparaison avec  celle de 2003 , en intensite et duree, sont celle de juin 2019 dans la zone mediterraneenne et celle d'aout 2023 dans le sud-ouest et le centre-est

Pour l'ete au global, c'esr l'ete 2022 qui a ete le plus proche de l'ete 2003 ( combi permanence de la chaleur +  forte insolation)

 

2003, c'est une situation de blocage de quasi 15 jours.

On voit y voit les effets du RC par rapport à 1947 qui était la référence climatologique pré-2003.

Plus de 20 ans se sont écoulés maintenant depuis 2003 ; il faut donc s'attendre à quelque chose d'inconnu dans les années qui viennent, et que l'on n'a pas eu ces dernières années : une vague de chaleur qui se situe en haut de l'ITN (en gros 20 juillet-15 août) et d'une durée de plus de 10 jours permettant à la chaleur d'atteindre son maximum.

Vagues de chaleur.png

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Le 26/07/2024 à 20:26, Arkus a dit :

 

L'ITN sur Infoclimat n'est pas correct pour les années anciennes, sur l'été 1947 il y a une surestimation de 0.5°C ce qui change complètement le classement. Je l'avais déjà expliqué là :

 

 

De plus regarder le classement spécifiquement sur ces dates biaise la comparaison car c'est précisément la période la plus chaude en 1947, mais ça ne représente pas forcément quoi que ce soit de particulier pour les autres années.

Si on prend toutes les périodes de 2 mois glissants centrées en été, 1947 n'est qu'en 10ème place :

 

image.thumb.png.8500f717567a23fc4bf7ffbdd3968f7f.png

 

 

La période étant arrivée assez tard dans l'été, l'anomalie est un peu plus notable, mais ne fait pour autant pas mieux que la 6ème place pour les périodes de 2 mois glissants centrées en été :

 

image.thumb.png.b4855dd8c3076a0c9863beda24b2e243.png

 

 

Maintenant si on ne se limite pas aux périodes de 2 mois, mais toutes durées allant de 2 semaines à 3 mois, 1947 n'arrive qu'en 15ème place. Et là 2003 reste encore loin devant avec non pas 1 mais 2 périodes dans le top du classement :

 

image.thumb.png.4541f710427371914f541cd4e4ed8886.png

 

 

D'ailleurs si on regarde les périodes de vagues de chaleur avec la méthodo MF, il n'y en a eu que 2 en 1947, un toute petite en juin, et celle de juillet qui reste un événement important (4ème place), mais je ne pense pas qu'on puisse la comparer à celle d'août 2003 qui a été 2 fois plus sévère.

 

Bref, 1947, c'était un événement extrême en son temps, restée longtemps inégalée, mais ce n'est aujourd’hui plus une référence. D'autant que cette analyse est faite avec les données brutes, et comme le fait remarquer @Ventdautan utiliser les données homogénéisées recalerait probablement 1947 encore un petit peu plus vers le bas.

 

Il y a 17 heures, th38 a dit :

 

2003, c'est une situation de blocage de quasi 15 jours.

On voit y voit les effets du RC par rapport à 1947 qui était la référence climatologique pré-2003.

Plus de 20 ans se sont écoulés maintenant depuis 2003 ; il faut donc s'attendre à quelque chose d'inconnu dans les années qui viennent, et que l'on n'a pas eu ces dernières années : une vague de chaleur qui se situe en haut de l'ITN (en gros 20 juillet-15 août) et d'une durée de plus de 10 jours permettant à la chaleur d'atteindre son maximum.

Vagues de chaleur.png

 

Ce serait intéressant de pouvoir intégrer les épisodes de l'été 1911, probablement + chaud encore que 1947, mais je suppose qu'il est difficile d'avoir des données quotidiennes qui puissent être comparées, je ne sais pas si MF a déjà tenté de "reconstruire" des séries antérieures à 1950 à l'échelle nationale?

 

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Le 29/07/2024 à 12:06, thib91 a dit :

 

Ce serait intéressant de pouvoir intégrer les épisodes de l'été 1911, probablement + chaud encore que 1947, mais je suppose qu'il est difficile d'avoir des données quotidiennes qui puissent être comparées, je ne sais pas si MF a déjà tenté de "reconstruire" des séries antérieures à 1950 à l'échelle nationale?

 

 

MF a une série reconstruite depuis 1900 au niveau national, mais il me semble seulement pour les moyennes annuelles et mensuelles.

J'avais essayé de faire remonter l'ITN avec complétion des données manquantes, sur les moyennes annuelles j'arrive à une cohérence pas trop trop mauvaise avec les données MF, même en données brutes. Il faudrait voir avec les séries homogénénisées sur l'open data si ça peut améliorer.

Toujours est-il qu'avec cette série au pas de temps quotidien, on peut regarder les épisodes de vagues de chaleur, même si c'est à prendre avec des pincettes. Pour 1911, on a en effet un épisode important en juillet, mais pas plus fort que 1947. En fait il est très similaire : même durée, intensité très proche, sévérité similaire, mais légèrement plus faible. Par contre il y a un autre épisode en août, assez significatif. En fait les 2 épisodes de 1911, avec celui de 1947 et celui de 1983 constituent les 4 plus sévères du XXème siècle. Et si on cumule les 2 épisodes de 1911, ça correspond à peu près à celui de 2006 : même durée totale, un peu plus sévère, mais nettement moins qu'août 2003.

 

image.thumb.png.46b2f4d660a6c714459aa218e8e8f06b.png

 

 

 

En parlant de vague de chaleur, on notera qu'avec une valeur de 25.6°C pour l'ITN aujourd'hui, on remplit déjà le critère d'intensité max pour compter dans l'historique. Reste le critère de durée, mais ça ne devrait pas être trop difficile, les deux prochains jours devraient être plus chauds qu'aujourd'hui (alors que pour ce critère le seuil n'est que de 23.4°C).

En fait au coeur de l'été et avec le climat actuel, il est vraiment facile d'atteindre les seuils. Même sur le petit coup de chaud modeste du 18 au 20 juillet derniers, il n'a pas manqué tant que ça pour que ça rentre : il aurait suffit de 0.6°C de plus sur la seule journée du 19 et c'était bon (le critère de durée a lui été rempli).

Modifié par Arkus
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35 km au sud de Paris

Merci Arkus

Ce qui me frappe aussi avec ce graphe, c'est qu'il fait mieux apparaitre la période post 2ème guerre modiale où les vagues de chaleur étaient presque inexistantes : entre 1952 et 1975, seulement 2 épisodes, et de faible intensité. Surement lié au global dimming, particulièrement marqué en Europe ? 

On voit réapparaitre les vagues de chaleur 2 ans après le premier choc pétrolier.

Modifié par Llop
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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
Il y a 1 heure, Llop a dit :

Merci Arkus

Ce qui me frappe aussi avec ce graphe, c'est qu'il fait mieux apparaitre la période post 2ème guerre modiale où les vagues de chaleur étaient presque inexistantes : entre 1952 et 1975, seulement 2 épisodes, et de faible intensité. Surement lié au global dimming, particulièrement marqué en Europe ? 

On voit réapparaitre les vagues de chaleur 2 ans après le premier choc pétrolier.

Petit complément sur l assombrissement global :

https://news.agu.org/press-release/aerosol-pollution-caused-decades-of-global-dimming/

 

Et les récentes études sur l impact de la diminution des aérosols sulfurés sur l atlantique entre autres, dont on a parlé ces derniers mois dans le topic global, convergent en toute logique dans le même sens

Modifié par Matpo
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Il y a 10 heures, Arkus a dit :

 

MF a une série reconstruite depuis 1900 au niveau national, mais il me semble seulement pour les moyennes annuelles et mensuelles.

J'avais essayé de faire remonter l'ITN avec complétion des données manquantes, sur les moyennes annuelles j'arrive à une cohérence pas trop trop mauvaise avec les données MF, même en données brutes. Il faudrait voir avec les séries homogénénisées sur l'open data si ça peut améliorer.

Toujours est-il qu'avec cette série au pas de temps quotidien, on peut regarder les épisodes de vagues de chaleur, même si c'est à prendre avec des pincettes. Pour 1911, on a en effet un épisode important en juillet, mais pas plus fort que 1947. En fait il est très similaire : même durée, intensité très proche, sévérité similaire, mais légèrement plus faible. Par contre il y a un autre épisode en août, assez significatif. En fait les 2 épisodes de 1911, avec celui de 1947 et celui de 1983 constituent les 4 plus sévères du XXème siècle. Et si on cumule les 2 épisodes de 1911, ça correspond à peu près à celui de 2006 : même durée totale, un peu plus sévère, mais nettement moins qu'août 2003.

 

image.thumb.png.46b2f4d660a6c714459aa218e8e8f06b.png

 

 

 

En parlant de vague de chaleur, on notera qu'avec un valeur de 25.6°C pour l'ITN aujourd'hui, on remplit déjà le critère d'intensité max pour compter dans l'historique. Reste le critère de durée, mais ça ne devrait pas être trop difficile, les deux prochains jours devraient être plus chauds qu'aujourd'hui (alors que pour ce critère le seuil n'est que de 23.4°C).

En fait au coeur de l'été et avec le climat actuel, il est vraiment facile d'atteindre les seuils. Même sur le petit coup de chaud modeste du 18 au 20 juillet derniers, il n'a pas manqué tant que ça pour que ça rentre : il aurait suffit de 0.6°C de plus sur la seule journée du 19 et c'était bon (le critère de durée a lui été rempli).

 

Finalement l'été 1911 fut probablement l'été le + marquant en matière de chaleur jusqu'en 2003, soit presque 100 ans. 

 

2 fortes vagues de chaleur en juillet et en août, l'une équivalente à juin 1976 et l'autre à juillet 1947/1983! En matière d'anomalie par rapport au climat moyen de l'époque c'était probablement énorme.

 

 

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Brassac-les-Mines (63), 15km au sud d'Issoire, sur les bords de l'Allier
Il y a 11 heures, Arkus a dit :

En fait au coeur de l'été et avec le climat actuel, il est vraiment facile d'atteindre les seuils. Même sur le petit coup de chaud modeste du 18 au 20 juillet derniers, il n'a pas manqué tant que ça pour que ça rentre : il aurait suffit de 0.6°C de plus sur la seule journée du 19 et c'était bon (le critère de durée a lui été rempli).

Merci beaucoup pour ton post et tes données. Finalement, ce que je retiendrai peut-être le plus, c'est ce dernier passage qui laisse songeur. Les masses d'air bouillantes sont tellement proches de nous désormais que même quand la synoptique générale n'est pas très favorable aux très fortes chaleurs comme depuis le début du mois, il suffit d'un rien pour que le thermomètre s'envole. Finalement sur les 10 dernières années, seul 2021 (qui apparaît de plus en plus comme une "anomalie") ne nous a pas procuré de vague de chaleur. Alors qu'en sera-t-il d'ici 5/10 ans, quand les masses d'air chaudes seront toujours plus proches ? Arrivera-t-on vraiment à revivre des été sans connaître de vague de chaleur ? D'autant que la synoptique ne sera pas toujours autant favorable que celle de cet été. 

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Posté(e)
35 km au sud de Paris
il y a une heure, thib91 a dit :

 

Finalement l'été 1911 fut probablement l'été le + marquant en matière de chaleur jusqu'en 2003, soit presque 100 ans. 

 

2 fortes vagues de chaleur en juillet et en août, l'une équivalente à juin 1976 et l'autre à juillet 1947/1983! En matière d'anomalie par rapport au climat moyen de l'époque c'était probablement énorme.

 

 

Pas tout à fait quand même. Sous réserve de validation des données qu'Arkus à utilisées pour 1911, juillet 1947 reste un peu au dessus en sévérité et en intensité.

Mais effectivement l'été 1911 a vraiment été exceptionnel pour le climat de l'époque et reste très marquant... jusqu'à l'ovni 2003 (ou juin aussi a été exceptionnel dans l'Est). En plus des T, 1911 avait été aussi marqué par une très forte sécheresse.

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Grenoble - Eybens

Hier, la station de Lyon-Bron enregistré une tx de 38,1° ...

Je n'ai pas l'impression que ça ait suscité beaucoup d'émoi auprès du grand public et des médias.

Et pourtant, avant 2003, la station de Bron, qui existe depuis 1921,  n'avait enregistré en tout et pour tout que 15 tx supérieures ou égales à 38°, presque toutes concentrées sur 3 étés seulement (1947, 1952 et 1983). 

Et là, c'est le 2ème été de suite ... (après août l'année dernière)

 

 

Modifié par Dionysos
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Grenoble - Eybens
Le 30/07/2024 à 10:43, Llop a dit :

l'ovni 2003 (ou juin aussi a été exceptionnel dans l'Est)

Je confirme, puisqu'à Grenoble Saint-Geoirs, par exemple,  juin 2003 conserve, de très loin, les records de tm et txm pour un mois de juin (pour la txm, juin 2022, en 2ème position, est près de 3° en dessous ...)

Dans la même station, juin 2003 conserve également le record de txx pour un mois de juin (pas battue lors de la canicule de juin 2019)

Dans le Centre-Est, le moins exceptionnel des 3 mois d'été 2003, c'était juillet. ( juillet 2003 s'était classé en 3ème position de l'époque derrière 1983 et 1994, il a quitté le podium depuis)

 

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C'est le moment de faire un petit bilan sur la vague de chaleur de cette semaine, qui selon les critères MF, sera retenue au niveau national comme la 48ème occurrence depuis le début de l'ITN en 1947. L'intensité max, à 27.3°C, n'est pas si faible, mais reste nettement en deçà des records. La durée, 5 jours, du 28 juillet au 2 août est assez courte, ce qui fait que la sévérité reste modeste au regard de ce qu'on a pu avoir ces dernières années. En 17ème place, elle se situe quand même sans difficulté dans la moitié supérieure. Elle est comparable à celle d'août 2012 pour ceux qui se souviennent. Une époque où ce genre d’événement faisait encore pas mal causer sur le forum.

 

Graphique avec empilement par date, sinon, les événements voisins, plus sévères, l'auraient masquée :

 

 

image.thumb.png.076963601a86ef617c54150c221c03e8.png

 

 

Maintenant, le bilan purement thermique cache en fait la vraie nature, et l'aspect hors norme de cet événement : l'humidité !

Cette vague de chaleur s'est combinée à une humidité des basses couches par endroits record. Et de fait, si on prend le Td moyen par jour sur les stations de l'ITN, on a atteint à l'échelle nationale 19.7°C pour la journée du 31 juillet, ce qui constitue un nouveau record sur la série débutée en 1950, d'une courte tête devant le 20 juillet 1992 :

 

image.thumb.png.edd0c479027bad63fdf256045ceb1106.png

 

 

Cette combinaison de chaleur et d'humidité, qui peut être synthétisée à travers l'humidex, a donné de ce fait des valeurs elles aussi par endroits records. Au niveau national, on arrive à une moyenne de 34.2 pour la journée du 30 juillet, ce qui constitue la 2ème plus haute valeur de la série, suivie du 31 juillet. Ces deux journées s'intercalent entre les pics de juillet et juin 2019, suivis ensuite d'août 2003, c'est à dire les canicules les plus intenses que la France ait connue !

 

image.thumb.png.6786f4a1d54f2ee39f02b6ac62b14fa2.pngimage.thumb.png.1189c2817b8b4ee645d0e820a8abc216.png

 

 

Pour terminer, si on établit les stats de vagues de chaleur non plus sur la base de la Tm mais de l'humidex moyen, notre événement devient le 7ème plus sévère sur 35, à jeu égal avec celui de juillet 2019.

 

image.thumb.png.b8593508107d589419b219f3917a2631.png

Modifié par Arkus
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Posté(e)
Besançon 290m

à propos de 1947 et 1911  j'ai regardé leur nb de jours à TX >= 32° à paris de mai à sept de ces 2 années là

1911 : 26

1947 : 30 jours , c'est du lourd là, ça fait plus que les jours à TX >= 30° de toutes les autres années depuis

vimage.png.9929548a821ec07452b4d9a765b5a70b.png

Rque Un autre truc remarquable en 1947 est que la neige au Weissfluhjoch à 2540 m est tombée à 0 le 3 juin,  record absolu de précocité que même le très chaud mois de mai 2022 n'a pas détroné

L'enneigement début avril 1947  y était pourtant dans la moyenne mais cata ensuite

avec l'été qui a suivi, les glaciers avaient pris une claque  mémorable aussi en 1947

 

image.png.88af5b045849451040d5afade6a0f6cc.png

 

1947 VS 2022 (2022 =pire été pour les glaciers suisses )

 

1947 en image.thumb.png.0ebe2976a52639313a757e9d5af7bb79.png

 

https://sknow.vercel.app/

 

Modifié par lothski
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Vanves (92) et Châtenay-Malabry (92) pour le travail
Il y a 4 heures, lothski a dit :

à propos de 1947 et 1911  j'ai regardé leur nb de jours à TX >= 32° à paris de mai à sept de ces 2 années là

1911 : 26

1947 : 30 jours , c'est du lourd là, ça fait plus que les jours à TX >= 30° de toutes les autres années depuis

vimage.png.9929548a821ec07452b4d9a765b5a70b.png

 

 

Salut @lothski,

 

Je me permet de rebondir sur ton message à propos de la station Meteo France (MF) de Paris-Montsouris.

Pour information (source sûre venant de MF) :

  • En 1948 l'abri météo a été changé, car l'ancien avait une tendance à la surchauffe lors des jours de chaleur, forte chaleur, ...
  • Cette surchauffe est estimée entre +0,5°C et +1°C.

Ayant l'historique des données quotidiennes depuis 1873, en juin 2023 j'ai fait l'exercice d'enlever 0,5°C et 1°C aux graphiques d'occurrences et cela donne le graphique ci-dessous (gif animé).

La réalité de la surchauffe doit surement se trouver entre +0,5° et +1°C. A voir quel impact cela a sur le nombre de Tx>=32°C.

animate_graphic.gif

Modifié par Papusa
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