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Statistiques et anomalies climatiques globales


Sam82

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Outre la sensibilité moyenne plus élevée, il est plutôt surprenant de constater que, plus çà avance, et plus l'incertitude augmente.

Pour les nuages, on est toujours à la merci des paramétrisations et donc de l'expertise des équipes.

Manifestement, les résultats prouvent que ces expertises restent étonnamment différentes et pas de raison de croire, à mon avis, que les CMIP6 soient plus proches de la réalité que les CMIPx (x variant de 1 à 5).

On peut toujours retenir, finalement, une sensibilité légèrement supérieure à 3°C.

 

 

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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Ok, je rajoute donc une couche dans la "censure" de cet énergumène...     Et du coup, Infoclimat va pouvoir me verser une prime supplémentaire.

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Images postées

Plus on complexifie les modèles et plus il y a de modèles , plus la dispersion augmente,  Trenberth évoquait déjà cette question avant l'AR5.

Je ne suis pas vraiment certain qu'on puisse parler de différence d'expertise.  Tous les groupes ont essayé de prendre en compte les observations de CLOUDSAT et de CALIPSO, c'est donc grosso modo la même expertise. Le pb est plus dans les détails des paramétrisations...comme le diable

 

Et je suis d'accord , CMIP6 n'est pas nécessairement meilleur , sans doute moins parce que  ces sensibilités élevées ne sont pas cohérentes  avec les observations paléo

Modifié par sirius
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Cette expertise se situe à la fois dans les paramétrisations et dans les modèles eux-mêmes.

Sur Realclimate, il y a une petite bafouille de G Schmidt (qui n'est pas grand fan des hautes ECS) à ce sujet.

Ce graphe, par exemple, illustre les différences entre résultats des modèles:

 

 

cmip6.jpg

 

 

On distingue deux grands blocs: l'un à 3°C environ (comme dab), l'autre vers 5°C.

 

Notons que si les équipes reprennent bien les observations de CLOUDSAT et CALIPSO, il ne semble pas que les modèles les digèrent de la même façon.

Rappelons que cela a à voir avec les proportions de glace et d'eau dans les nuages froids (ou les parties froides des nuages) et les observations sus-nommées indiquent qu'il y aurait plus d'eau dans les nuages actuels que de glace (lire l'explication dans l'article en question car c'est un peu long à développer)

 

En fin d'article Schmidt indique:

 

"In discussions with colleagues over the last few months, this effect has been frequently brought up as a potential reason to think that the higher ECS values are therefore justified. But closer analysis does not necessarily support this. Some models for instance, have increased their cloud liquid water but have only had modest increases in climate sensitivity. Thus the relationship between higher CLW and ECS may be less strong than assumed above. It may be that other features in the clouds (such as the transition of different cloud types) might be playing a bigger role. "

puis:

"In the meantime, claims that climate sensitivity is much higher, or that worst cases scenarios need to be revised upwards, are premature."

 

En conclusion, la science avance encore mais la complexité des choses fait que c'est à tous petits pas, dont des pas en arrière ne sont pas exclus un pas c'est un pas après tout).

Modifié par meteor
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On va tenter un truc.

Anomalie NCEP pour juin 2020 à 0.36°C.

Si on prend la moyenne des 5 derniers mois, la différence entre NASA et NCEP est de 0.16°C.

L'anomalie pourrait donc être de 0.52°C ce mois ci suivant NASA.

Ceci placerait juin 2020 le plus chaud jamais relevé à égalité avec juin 2019...

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Climate change is growing, the bell curve shift grows. People can feel the change. Now we can begin to #BendTheCurve. No need to scare young people. See “It’s All Hunky-Dory, but…” (https://t.co/Kv7LvRh5zr) and 4-pager (https://t.co/9n9HZdSfJB). https://t.co/lYNfwggOYL

 

20200706_ShiftingBellCurvesUpdated.pdf

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Plus chaud mois de juin également pour NASA-GISS avec 0.53°C à égalité avec juin 2019.

Remarquable correspondance avec Copernicus.

 

La carte mondiale se colore de plus en plus en "chaud".

Et ce qui (me) frappe c'est la quasi-uniformité du signe positif de l'anomalie.

Tout juste si une très vague langue lègèrement plus froide apparaît dans le Pacifique équatorial:

 

amaps.png

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De 2.6 à 3.9K c'est la sensibilité climatique, pas la température atteinte en 2060.

Cela fait une sensibilité moyenne de 3.2K environ, ce qui serait plutôt moins pire que les résultats (entre 4.8 et 4.9K) des derniers modèles français, par exemple.

Pour la température en 2060, çà dépend aussi du forçage qui serait atteint.

Il ne me semble pas évident qu'on atteigne 560ppm de CO2, mais les autres GES sont aussi à considérer, bien sûr, ainsi que les aérosols qui seront peut-être injectés, qui sait.

Et puis l'inertie thermique est également à prendre en compte.

Bref, à mon avis, nous devrions plutôt nous situer entre 2 et 2.5K en 2060.

Ce qui est déjà énorme bien entendu car ne pas oublier que c'est du global.

A nos latitudes et sur les terres on devrait bien atteindre les 3.5/4K, en moyenne...

 

PS: pour fixer les idées, si nous suivions un scénario sévère type RCP 8.5, on serait en 2060 à un forçage de 5.4W/m2, et l'augmentation correspondante de température serait de 2.9K, tout de même...

Si on continue à faire les ...., c'est pas exclu!

Modifié par meteor
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Je reposte ici un de mes messages de Futura

 

Re : A propos de la RCP 8.5 du GIEC

En tout premier lieu une RCP, c'est une trajectoire des concentrations de CO2, pas des émissions et il y a divers moyens d'arriver aux mêmes concentrations

Business as usual en 2000, ça signifiait 3% d'augmentation des émissions tous les ans. Dans cette optique là, on était bien au delà de la RCP 8.5 puisque le seul CO2 issu de la combustion des fossiles aurait donné un forçage de l'ordre de 12 W/m2 sans compter les autres GES.

Comme le disait si bien ABC icon10.gif, l'IEA n'a pas toujours fait preuve de clairvoyance et n'avait pas vu l'arrivée des gaz de schistes. Ils ne sont pas les seuls, il suffit de reprendre la discussion sur la crédibilité des scenarios qui date de 2009 pour lire ceci
 
Techniquement parlant, un pic du pétrole proche signifie que les scénarios du GIEC n'englobent pas la solution réelle pour les répartitions détaillés de l'énergie, et sont marginalement compatibles avec la solution la plus réaliste pour le total des GtC
or 11 ans plus tard, où en est donc le pic du pétrole ?

Moralité, ces anticipations de la consommation ne sont pas très robustes.


Si on essaie d'être rigoureux, il faut chercher une limite supérieure physique et non pas économique
Il s'agit donc de la quantité totale de fossiles disponibles .
Non, ce n'est pas assez rigoureux: la limite c'est lorsque qu'il coûtera aussi cher en énergie de puiser 1l de pétrole ou 1t de charbon que l'énergie contenue dans ce qu'on ramène.

Oui mais il y a de la marge en ce sens que de nouvelles réserves peuvent être et seront certainement trouvées et qu'on peut mettre au point des méthodes d'extraction nouvelles et rentables (ex:j'ai lu qq chose à propos de la liquéfaction du charbon sur place )

Les réserves prouvées sont de 1000 Gt C

Le limite physique ultime se situe donc dans ces environs là

Actuellement, quand on brûle 10 GtC , la concentration augment d'environ 2,7 ppm
1000 GtC, c'est donc 270 ppm

Le CO2 produit par la combustion des fossiles représente environ les 2/3 du CO2 équivalent, cad la traduction en CO2 des effets de serre supplémentaires du CH4 , N2O, fréons et ses remplaçants, déforestation, changement d'usage des sols etc..
270*1.5 = 405 ppm de plus des 410 actuels d'où un forçage GES de 5.8 W/m2

Actuellement, les aérosols issus de la combustion des fossiles représentent un forçage négatif d'environ 1W/m2, ce forçage là est appelé à disparaître quand on ne brûlera plus de fossiles et de toute manière à diminuer fortement du fait de la lutte contre la pollution.

Au total,la limité sup du forçage serait proche de 7 W/m2

Et les rétroactions ?

elles sont de deux sortes:
(1) plus l'océan est chaud moins il absorbe de CO2. Donc 2,7 ppm par 10 GTC émis est une limite inférieure
(2) le pergélisol contient de 100 à 150 GtC. Il en libère déjà une partie, il en libérera davantage. Sans doute pas 100 Gt mais si c'était le cas , on ajouterait encore une trentaine de ppm et environ 0.3 W/m2

On n'atteint pas 8,5 W/m2 sauf si on trouve encore qq chose comme 1000 Gt C, cad si on double les réserves
Par contre, on est tout à fait dans les clous avec la RCP 6 , on est même nettement au dessus.

Avec le même type de calcul , en n'utilisant que la moitié des réserves prouvées et en espérant que le pergélisol reste bien sage, on en est à environ 5,3 W/m2

Pour moi, ces estimations encadrent les forçages probable

 

Modifié par sirius
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Euh, je n'ai pas compris grand chose.

Comment peut-on dire que :

"La limite physique ultime se situe donc dans ces environs là" (à 1000GT de réserves prouvées)

alors qu'on vient d'écrire juste avant:

"Oui mais il y a de la marge en ce sens que de nouvelles réserves peuvent être et seront certainement trouvées et qu'on peut mettre au point des méthodes d'extraction nouvelles et rentables"?

Non, la véritable limite physique est géologique.

Elle est vraisemblablement de plusieurs dizaines (centaines?) de milliers de GT.

La quantité de carbone exploitable, par contre, dépend de la technique et de l'économie.

Elle sera toujours inférieure à la limite géologique, mais elle n'est nullement fixée.

Quant à déterminer son évolution, c'est sans doute au moins aussi complexe que celle du climat.

Personnellement je ne me risquerais pas à dire que le RCP8.5 n'est pas possible.

Modifié par meteor
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Les limites géologiques sont peut être de dizaines de milliers de Gt mais pour extraire ces fossiles, il faut de l'énergie. Si il faut 1 Joule pour extraire une Joule, ça n'a plus aucun intérêt.  Donc la limite ne peut pas être purement géologique. On continue à découvrir des ressources mais le rythme se ralentit fortement  (surtout pour le pétrole évidemment). 

Si il ne restait réellement que 1000 Gt C disponibles, la limite rentable énergétiquement parlant serait certainement bien inférieure.  

Quand je dis que 1000 Gt C est sans doute ce qu'on peut penser tirer au maximum dans les décennies qui viennent, j'estime que les découvertes et nouvelles techniques vont grossièrement compenser ces réserves non utilisables. 

Je pense que tu avais parfaitement compris  en fait. 

Tu penses que c'est pas rigoureux, on est d'accord, moi il me semble que c'est ce qu'on peut faire de plus raisonnable.

J'en déduis que la RCP 8.5 n'est pas ce qu'il y a de plus probable ...

Citation

sauf si on double les réserves

 

De toute manière, on n'en est pas si loin que ça non plus,. c'est plutôt ça le point essentiel. 

 

Pour certains, il n'y a plus ou il n'y a jamais eu de quoi s'inquiéter, ça allait s'arranger tout seul. Eh bien, c'est pas si évident que ça, et on est donc d'accord sur ce point là aussi en fait.  Même la RCP 6, c'est déjà un réchauffement considérable. On ne parle pas d'extinction de l'espèce humaine évidemment mais ça va pas être facile.

 

Et  avec une sensibilité climatique entre 2,3 et 4,5 (à 90%), ça fait quand même un réchauffement compris entre 3,6 et 7,3 K  pour la RCP6 et entre 2.4 et 4,8 pour la RCP 4.5

 

A ceci près qu'il s'agit de la sensibilité à 150 ans . Dans le cas de la RCP 4.5, les émissions sont censées s'arrêter en 2050,  le réchauffement max serait donc pour la fin du siècle prochain et  entre 1,6  et 3,2  en 2050  avec une TCR d'environ les 2/3 de l'ECR  (voir les fourchettes de l'AR5), 

 

Entre parenthèses, il me semble que ton estimation de 2,9K en 2060 pour la RCP8.5 assimile ECS et TCR, je me trompe ?

 

Modifié par sirius
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Il y a 4 heures, sirius a dit :

 

Entre parenthèses, il me semble que ton estimation de 2,9K en 2060 pour la RCP8.5 assimile ECS et TCR, je me trompe ?

 

C'est bien la température atteinte avec une sensibilité moyenne de 3.2K (modèle perso, à vérifier sur les courbes connues).

Sinon, je pense, malheureusement, qu'il faut se méfier des projections actuelles basées sur des réserves économiquement exploitables actuellement.

Par exemple qui aurait dit, il y a 30 ans, que les US feraient un pétrole ou un gaz, issu des schistes, rivalisant avec le pétrole des pays du golfe et en tout cas économiquement rentable?

Faut se méfier, notre bêtise est intelligente, si j'ose dire...

Après c'est une discussion un peu inutile car il y a moyen de se faire très très mal avec 1000. Gt

Au fait une question sur ces 1000 Gt.

Est-ce que c'est un réservoir sur lequel on tire sans trop de problème jusqu'à ce qu'il soit vide ou est-ce que c'est de plus en plus dur de le vider jusqu'à la dernière goutte?

Modifié par meteor
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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

dites moi si j'interprete mal, mais si on vise de tel température en 2060, on va quand meme bien vers une accélération du rechauffement dans les prochaines années non?

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A ce que je comprends, ces 1000 Gt incluent des gisements pour lesquels il est effectivement de plus en plus difficile d'extraire ce qu'il reste. Cest bien pour ça que je distingue les réserves exploitables mais je n ai pas d'élément précis pour dire que sur ces 1000 Gt , seulement 900 ou 800 ou moins sont récupérables. Ce genre d'info existe peut être mais je ne sais pas que ça vaudrait

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Les réserves exploitables, sont en fait des réserves économiquement exploitables. 

Avec un baril bas, on exploite pas les gaz de schistes, avec un baril à 200 dollars (et il y arrivera un jour) les gaz de schistes deviennent très rentables ; c'est ainsi que les réserves exploitables augmentent au fur et à mesure de la hausse du baril. 

Donc, à mon avis, il y a de la marge...

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Certainement mais quand il te faudra 1 tep pour extraire 1 tep, le prix de la tep pourra être de 1000 dollars, ça ne changera rien puisqu'il coûtera tout aussi cher de l'extraire.

Modifié par sirius
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Il y a 22 heures, sirius a dit :

Certainement mais quand il te faudra 1 tep pour extraire 1 tep, le prix de la tep pourra être de 1000 dollars, ça ne changera rien puisqu'il coûtera tout aussi cher de l'extraire.

 

C'est imparable mais tout le problème est de déterminer le "quand".

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

Bonjour j' ai une petite question

Plus la T globale s élève, plus la quantité de vapeur d eau potentielle dans l atmosphère augmente

Du coup si elle augmente de facto, c est que la T humide augmente, mais ça atténue la hausse des T réelles

Donc les augmentations de température moyenne mondiales des dernières années sont un indicateur amoindri du RC non ?

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Scénario largement utilisé et le plus agressif dans l'utilisation supposée des combustibles fossiles, le RCP8.5, de par sa conception, a un forçage radiatif supplémentaire de 8,5 W / m2 d'ici 2100. Commentaires récents dans la communauté scientifique (1, 2) ainsi que dans le style magazine des articles et la littérature grise soutiennent que les prévisions d'émissions contemporaines de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) rendent de plus en plus improbable que le RCP8.5 décrive un résultat climatique futur plausible. RCP8.5 est qualifié d'extrême, alarmiste et «trompeur» (1), certains commentateurs allant jusqu'à écarter toute étude utilisant RCP8.5. Cette argumentation n'est pas seulement regrettable, elle est biaisée... 

 

 

https://www.pnas.org/content/early/2020/07/30/2007117117

 

 

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