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Statistiques et anomalies climatiques globales


sirius

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Je dois avouer que je n'aurais jamais parié sur un tel record de discrétion, d'euphémisme et de non-alarmisme sur le record de 2016 dans la communication médiatique. Le climat est taquin, mais la rationalité humaine aussi.

 

Sinon, sur realclimate, il se confirme que les séries anglaises et japonaises sont négligentes sur l'Arctique, à un point un peu agaçant pour parler de "température globale".

" The latter 3 records all ‘conservatively’ don’t include [some] areas ".

 

L'avenir passe peut-être plus par l'expertise européenne (Copernicus) que la communication britannique, pour de multiples raisons.

 

http://climate.copernicus.eu/news-and-media/press-room/press-releases/earth-edge-record-breaking-2016-was-close-15°c-warming

 

"2016 confirmed as the warmest year on record, warmer than 2015 by close to 0.2°C"

 

Mais je vous laisse :D

 

Modifié par Cotissois 31
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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Autre vision...les dernières 12000 années..   

Images postées

il y a 33 minutes, Cotissois 31 a dit :

Sinon, sur realclimate, il se confirme que les séries anglaises et japonaises sont négligentes sur l'Arctique, à un point un peu agaçant pour parler de "température globale".

" The latter 3 records all ‘conservatively’ don’t include [some] areas ".

 

Effectivement, je mets le lien pour ceux que ça pourrait intéresser : http://www.realclimate.org/index.php/archives/2017/01/2016-temperature-records/?wpmp_tp=1

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Oui mais bon cette histoire de Hadley, entre autres, qui ne tient compte que des mesures dans des carrés de 5°X5°, par rapport à d'autres, en particulier GISS, qui extrapolent à 1200km, çà doit faire au moins 10 ans qu'on en parle.

Il faudrait plutôt avoir l'avis de Hadley pour savoir pourquoi ils ne "bricolent" pas comme les "extrapolateurs" pour avoir la totalité du globe ou s'ils comptent le faire prochainement, plutôt que de les accuser assez bizarrement, je trouve, de "négligence".

Si on regarde un peu les résultats c'est surtout en 2016 qu'il y a une différence car pour les autres années on est dans la marge d'erreur.

Côté tendances linéaires par exemple de 1986 à 2015 on est à 0.169°C/décennie pour Hadley et pour GISS...0.169°C/décennie.

Pour les 30 années glissantes au dessus (qui prennent donc en compte 2016) on est à 0.172°C pour Hadley et 0.179°C pour GISS, soit 4% de différence.

 

Modifié par meteor
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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Et oui Yoann44, mais c'est très utile de respecter au moins les bases mathématiques élémentaires loin du niveau des matheux (calculer une simple moyenne climatique avec au moins 20 à 30 ans de données, c'est quand même accessible à la grande majorité des collégiens) et de chercher à connaître en lisant au moins ce qui se dit sur les chiffres que l'on cherche à analyser (là ce n'est pas des maths, mais du français/anglais), pour éviter de comparer ce qui n'est pas comparable et donc pour ne pas écrire et ni gober ce genre de trucs énormes par exemple :

 

"Après 134 ans nous avions atteint 0,85°C et moins de deux ans après nous en sommes à 1,2°C. À ce rythme, on pourrait atteindre 1,5°C, une des limites fixées à la COP21 voici un an, en seulement 4 ou 5 ans."

 

Un mois, une année à 1.2° ou autres, ne donne pas le niveau du réchauffement climatique qui est d'une autre échelle temporelle. Les 1.5° / 2°, s'entendent chez le GIEC pour des comparaisons d'une moyenne/20 ans au moins et non annuelle ou mensuelle. Par exemple, l'objectif à ne pas dépasser pour la moyenne 2081-2100 par rapport à la moyenne préindustrielle 1850-1900 de Hadley.

 

Citation

AR5 Chap 12
Under the assumptions of the concentration-driven RCPs, global
mean surface temperatures for 2081–2100, relative to 1986–2005 will
likely1 be in the 5 to 95% range of the CMIP5 models; 0.3°C to 1.7°C
(RCP2.6), 1.1°C to 2.6°C (RCP4.5), 1.4°C to 3.1°C (RCP6.0), 2.6°C to
4.8°C (RCP8.5). Global temperatures averaged over the period 2081–
2100 are projected to likely exceed 1.5°C above 1850-1900 for RCP4.5,
RCP6.0 and RCP8.5 (high confidence), are likely to exceed 2°C above
1850-1900 for RCP6.0 and RCP8.5 (high confidence) and are more
likely than not to exceed 2°C for RCP4.5 (medium confidence). Temperature
change above 2°C under RCP2.6 is unlikely (medium confidence).
Warming above 4°C by 2081–2100 is unlikely in all RCPs (high confidence)
except for RCP8.5, where it is about as likely as not (medium
confidence).

 
On a par exemple la dernière bonne façon de comparer dans l'AR5 à partir de la série Hadley avec la prévis à court terme revue à la baisse par rapport aux projections de l'AR5, testable sur 2016-2035 :
 

Citation

It is more likely than not that the mean global mean surface
air temperature for the period 2016–2035 will be more than
1°C above the mean for 1850–1900, and very unlikely that it
will be more than 1.5°C above the 1850–1900 mean (medium
confidence). )


Pour les autres séries au départ plus tardif, c'est sur 1886-1905. Oui bizarrement, c'est la période indiquée dans un tableau dans les annexes en fin du rapport de l'AR5 pour GISS (et autre): "1986–2005 minus 1886–1905 +0.66°C " (0.61° pour Hadley/1850-1900)

 

Avec les dernières données corrigées de GISS,  le réchauffement entre ces deux moyennes est de +0.68°. Voilà on commence un peu à parler de réchauffement d'échelle climatique minimale (30 ans c'est mieux de l'avis de la majorité des spécialistes, car on sait qu'un plateau de 20  ans sans être significatif sur le fond est toujours assez probable pour la tendance donnée (deux moyennes/10 ans sans réchauffement significatif). Le signal sur le fond du réchauffement n'est pas encore assez puissant pour ressortir dans plus de 95% des cas du bruit habituel à cette échelle temporelle. 20 ans dans le GIEC ça doit-être une idée des physiciens qui l'a emportée à cause de leurs modèles pourtant inaptes à voir la fréquence aussi courante dans la réalité des paliers de 15 ans et plus pour la même tendance donnée. D'où le délire sur le faux hiatus sur le fond avec la faible proba de paliers de 15 ans et plus dans les modèles, mais pourtant pas dans la réalité.)

 


Donc si on souhaite trouver l'évolution du climat depuis l'AR5 par ex, on doit comparer la moyenne au moins sur 1997-2016, notre dernier échantillon de climat aux normes GIEC à celle sur 1850-1900 pour cette série ou  au moins sur 1880-1899 au minimum pour les autres ( Ce serait mieux sur 1880-1909 à cause de l'incertitude supplémentaire d'une moyenne sur 20 ans à cette époque avec peu de relevés et alors qu'ils sont moins précis)

 

Mais bon là selon les normes GIEC avec les dernières données GISS on a un réchauffement climatique fin 2016 de 0.881°   (1997-2016 /  1886-1905 ) donc encore bien loin du zoom bloqué de certains  sur 1.2° ou 1.5° en valeur annuelle avec une méthode qui n'a pas la faveur des climatologues et du GIEC.


Fin 2012 au moment du rapport , GISS affichait un réchauffement de 0.787° (1993-2012 / 1886-1905),  donc le climat d'échelle climatique la plus minime qui soit pour faire vraiment plaisir à certains physiciens qui adorent se noyer dans le bruit, s'est réchauffé de 0.094° en 4 ans sur 2013-2016, et non de 0.35° en 2 ans (N'allez pas nous déduire une vitesse de réchauffement avec cette valeur sur 4 ans, car les IC sont monstrueux et donc la vitesse centrale trouvée ne veut rien dire pour l'avenir.)


Si on part de la fin 2005, fin de la période de référence du GIEC pour une moyenne/20 ans dans l'AR5 qui est sur 1986-2005,  la moyenne 2006-2016 (non climatique !), donc sur 11 ans s'est réchauffée de 0.263° (GISS), (pas comparable à une moyenne/20 ans, même avec les tests statistiques non paramètriques pour les petits échantillons différents, ce n'est pas recommandé avec moins de 20 échantillons).

 

Donc en 9 ans pour obtenir les 0.2° effectifs par décennie donnés par l'AR4 pour cette période environ :
 

Citation

"Pour les deux prochaines décennies un réchauffement d'environ 0,2 °C par décennie est simulé pour une série de scénarios d'émissions du Rapport spécial"

 

Avec la tendance de fond actuelle de 0.181°/déc linéaire sur 70-2016 de GISS (vitaminée par 2016 et 2015), maintenue encore 9 ans, qui a pourtant une bonne proba d'être réduite un peu en valeur centrale car sans RC supplémentaire efficace pour le moment.....

 

 (Il est présent en théorie ce réchauffement supplémentaire avec le forçage supplémentaire depuis 98, mais il n'est pas encore pleinement efficace pour la T de l'air pour ne pas parvenir à faire mieux que 2016, car quand on enlève l'influence des bruits à court terme comme Tamino, on voit très clairement malgré ce record rare, que 2016 n'est pas hors catégorie pour la vitesse donnée, tout comme sans enlever les bruits, car cette valeur est conforme aussi avec les IP pour la tendance donnée en valeurs non "débruitées" de l'ENSO et autres. De plus comme tente de le cacher GS dans Real Climate avec une méthode de cueillette de cerises digne des négativistes, en se mettant à calculer du jour au lendemain la tendance à comparer que jusqu'à fin 97 au lieu de fin 98 correctement comme Tamino et tous les bons spécialistes, avec les corrections de données malheureusement pour lui, la tendance 70-98 est un peu plus forte que la tendance sur 70-2017  (0.184°/déc contre 0.181°/déc et ensuite il ose dire qu'on n'est pas loin de la significativité du changement de tendance en utilisant celle sur 70-97 , 0.171°/déc +-0.061° qui n'est clairement pas significativement différente de la suivante (98-2017 0.173°+-0.107°) !  ). 2016 avec un bon Nino comme en 98, appelle physiquement et statistiquement, 98 comme fin de la tendance à comparer à celle finissant fin 2016.  La plus récente bonne tendance la plus probable sur le fond est celle sur 98-2016 avec un bon Nino pour débuter et finir cette tendance. J'ai choisi 0.181° /déc sur 70-2016 par excès et pour la précision de la tendance pour évaluer si on était en avance ou en retard sur les prévis.  2016 est simplement une valeur rare pour ce réchauffement donné et certaines valeurs suivantes avec Nina, un minimum solaire, devraient se retrouver sous la ligne centrale et donc la rapprocher des 0.173° tant que le réchauffement ne devient pas plus efficace sur le fond que sur 1998-2016)

 

.....ça nous donnerait donc 0.187°/déc effectifs de réchauffement sur 2006-2025, toujours en dessous de la valeur centrale de 0.2° prévue. La prévis sera considérée comme bonne avec les IC des chiffres à comparer qui se croisent comme depuis longtemps, mais en aucun cas on ne peut dire à ce jour que les modèles ont sous-estimé et qu'il y a un emballement, un indice de réchauffement plus fort de la T de l'air sur le fond. Pour le moment les modèles sont encore au-dessus, mais il est clair que ça peut basculer n'importe quand, avant 2050 comme après (c'est le problème des modèles de ne pas être assez bon pour le timing, comme pour voir  l'ENSO aux bons moments, aussi bien en fréquence qu'en intensité. On sait qu'il devrait y avoir une accélération, mais quand précisément ? Le plus probable en l'état actuel des modèles, c'est vers 2050 avec un IC assez large)


On peut commencer à tester des prévis sur 2011-2030 de l'AR4 qui prévoyait plus que l'AR5 sur 2016-2035  [ 0.3° ;  0.7 °]/1986-2005 pour les prévisions à court terme revue à la baise par rapport aux projections de l'AR 5

 

Citation

"CMIP5 projections of global mean surface air temperature under RCP4.5. The 5 to 95% range for the projected
anomaly for the period 2016–2035, relative to the reference period 1986–2005, is 0.47°C to 1.00°C (see also Table 12.2)."

Valeurs centrales du réchauffement prévu de la moyenne/20 ans 2016-2035 / 1986-2005  :
RCP 6.0 : 0.455° et RCP 8.5 : 0.515° (dont 0.36° et 0.37° de la moyenne 2016-2025, mais pas d'une échelle testable à cause du bruit, vu que 20 ans c'est déja plus que limite)

 

Celle de l'AR4  sur 2011-2030 est en partie testable:
 

Citation

There is close agreement of globally averaged SAT multi-model mean warming for the early 21st century for concentrations derived from the three non-mitigated IPCC Special Report on Emission Scenarios (SRES: B1, A1B and A2) scenarios (including only anthropogenic forcing) run by the AOGCMs (warming averaged for 2011 to 2030 compared to 1980 to 1999 is between +0.64°C and +0.69°C, with a range of only 0.05°C)

Donc il faut encore recaler pour rendre comparable les chiffres, car ils aiment compliquer en changeant sans cesse les périodes de référence.

Pour la prévis de 0.69°/1980-1999, ça fait +1.40°/ 1886-1905 moyenne préindustrielle de GISS (Bon on peut très bien rajouter probablement quelques centièmes par rapport à la prévis faite pour Hadley, mais pas certain)


Sur 2011-2016 (Attention moyenne d'échelle non climatique, donc pas indicatif du RC !) on a +0.996°/1886-1905. Donc si la tendance de fond est toujours de 0.181°/déc, ça nous donnerait une hausse de la moyenne 2011-2030/1886-1905 de 1.31°  pour 1.40° prévus.

Prévision correcte, mais toujours en dessous de la valeur centrale.

 

Il faudra attendre pour tester l'AR5, car les prévis débutent pour la moyenne 2016-2035. Mais bon à vu d'oeil comme elles ont été revues à la baisse sur la période, ça part dans les clous au moins pour cette année (la première année en Nino est logiquement dans le haut de la fourchette des prévisions à court-terme, mais ne se retrouve qu'au centre des projections pour la même période, des projections probablement plus robustes sur l'évolution du climat que ces prévisions décennales débutantes)


Donc les modèles ne sous-estiment pas du tout pour le moment, il n'y a rien d'anormal avec 2016. J'ai l'impression de relire les mêmes raisonnements que pour le faux hiatus. Que les modèles planent pour voir venir un plateau interne ou cette accélération interne sans que ça change quoi que ce soit au RC, c'est certain et c'est bien pour cette raison qu'il faut s'en tenir aux grandes moyennes et encore plus aux grandes tendances plus incertaines à cause du modèle linéaire.

 


Donc revenons sérieusement à ce que savent assez bien faire les physiciens quand ils sortent la tête du bruit de leur modèle, prévoir le changement sur cette échelle efficace pour le moment :


Dans l'AR4  :

Citation

 

Définitions du changement climatique
Selon le GIEC, le changement climatique s’entend d’une variation de l’état du climat que l’on peut déceler (par exemple
au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus. Il se rapporte à tout changement du climat dans le temps, qu’il soit dû à la variabilité naturelle ou à l’activité humaine. Cette définition diffère de celle figurant dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), selon laquelle les changements climatiques désignent des changements qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables.

 

 

 


Donc avec une année 2016 si influencée par l'ENSO, on ne fait pas grand chose, c'est le fond qui fait tout au final pour une moyenne climatique et donc l'ensemble des anomalies sur une période assez grande pipées par le RC de fond.

 


Les 0.85° de réchauffement climatique donné dans l'AR5 :
 

Citation

The globally averaged combined land and ocean surface temperature data as calculated by a linear trend, show a
warming of 0.85 [0.65 to 1.06] °C, over the period 1880 to 2012

 

C'est celui moins fiable que par les moyennes sur 20 ans (car il y a l'incertitude supplémentaire du modèle linéaire qui est trop dépendant de l'ordre des anomalies) à partir de la tendance linéaire générale aussi différente de l'échelle de la T. Il vient d'un réchauffement en tendance linéaire sur 1880-2012 pour Hadley, donc pour savoir de combien s'est réchauffé le climat depuis 2012, il faut calculer la tendance sur 1880-2016  et celle de 1880-2012 si la série concernée est différente et pour les corrections depuis.

Pour GISS, c'est 0.89° de réchauffement sur 1880-2012 et c'est 0.98° de réchauffement en tendance linéaire sur 1880-2016, une façon de gratter 0.1° avec le modèle linéaire (0.881° c'est le niveau du réchauffement effectif avec les moyennes/20 ans aux normes GIEC correspondant aux 1.5°/2° à ne pas dépasser).
 
Les scientifiques ne sont donc pas stupéfaits par 2016 en dehors de ceux qui restent la tête dans le bruit et en dehors de ceux réchauffistes qui tordent les stats pour faire croire que ça se réchauffe anormalement/plus vite avec 2016, comme les négativistes le font pour masquer le réchauffement de fond bien réel et sans faille en moyenne depuis 1970.

 

Modifié par ChristianP
Frappe
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il y a 18 minutes, ChristianP a dit :

Et oui Yoann44, mais c'est très utile de respecter au moins les bases mathématiques élémentaires loin du niveau des matheux (calculer une simple moyenne climatique avec au moins 20 à 30 ans de données, c'est quand même accessible à la grande majorité des collégiens) et de chercher à connaître en lisant au moins ce qui se dit sur les chiffres que l'on cherche à analyser (là ce n'est pas des maths, mais du français/anglais), pour éviter de comparer ce qui n'est pas comparable et donc pour ne pas écrire et ni gober ce genre de trucs énormes par exemple :

 

Merci Christian P pour l'insulte facile et gratuite, tu es apparemment meilleur que moi en maths (et selon toi aussi en français) mais pour l'intelligence humaine, je me demande réellement...

 

Si on pouvait éviter ce genre de remarques personnelles inutiles et gratuites sur le forum d'IC ce serait sympa ! De quoi te donner envie de ne plus poster sinon, à moins que c'est cela que tu cherches à faire ?

 

Cordialement,

 

Yoann

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il y a 45 minutes, ChristianP a dit :

Les scientifiques ne sont donc pas stupéfaits par 2016 en dehors de ceux qui restent la tête dans le bruit et en dehors de ceux réchauffistes qui tordent les stats pour faire croire que ça se réchauffe anormalement/plus vite avec 2016, comme les négativistes le font pour masquer le réchauffement de fond bien réel et sans faille en moyenne depuis 1970.

 

100% d'accord.

heureusement que c'est toi qui le dit, çà passera mieux que si c'était l'affreux meteor:D

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)
il y a 41 minutes, Yoann44 a dit :

 

Merci Christian P pour l'insulte facile et gratuite, tu es apparemment meilleur que moi en maths (et selon toi aussi en français) mais pour l'intelligence humaine, je me demande réellement...

 

Si on pouvait éviter ce genre de remarques personnelles inutiles et gratuites sur le forum d'IC ce serait sympa ! De quoi te donner envie de ne plus poster sinon, à moins que c'est cela que tu cherches à faire ?

 

Cordialement,

 

Yoann

Désolé Yoann44 mais je n'ai pas pensé un seul instant que ça pouvait être insultant de ne pas savoir, vu que je ne sais pas grand chose sur bien des sujets et sur celui-ci aussi par rapport à bien des personnes scientifiques ou non. On n'a simplement pas la même perception.

Je ne suis pas une pointure en français, ni en maths, je disais ça pour qu'en général les gens y compris les scientifiques pour leur communication déplorable, se préoccupent de la significativité des chiffres qu'ils comparent et non spécialement pour toi.


Il y a bien des scientifiques pointus qui font ce genre d'erreurs, donc je ne vois pas comment j'aurais pu deviner que ça allait être une insulte pour toi.

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Pourquoi alors cette fameuse année 2016 semble avoir tant surpris , si dans le fond il n' y a rien eut d' anormal ? Qui aurait parié sur un tel sursaut , malgrès un gros nino ? Presque personne . Sans doute que nous nous étions peut-etre dit ou laissé dire que ce RC qu' on ne semblait plus voir après plusieurs années( qui ont bcp fait parler les dits climatosceptique ) , n' était peut etre pas si fort que cela . Puis voilà , le court-termisme a joué des tours . 

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"J'ai l'impression de relire les mêmes raisonnements que pour le faux hiatus "

 

On est d'accord là dessus. Ca répond aussi en partie à CP3: si on a tant parlé de 2016 c'est surtout parce qu'il montre clairement qu'il n'y a jamais eu de hiatus.

Compte tenu de tout ce qu'on a entendu là dessus depuis 1998, on a peut être (sans doute même)  eu tendance à en rajouter

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

CP3, surpris sur le Net dans certains blogs/forums, mais pas vraiment si tu relis le message de Cotissois plus haut avec la discrétion des médias.

 

Pas de surprise depuis longtemps si tu regardes le modèle de Tamino ou même le simple modèle linéaire avec les IP même sans discriminer le bruit, car on a depuis assez longtemps une estimation de l'influence de l'ENSO selon les indices et autres, qui est donnée dans de nombreuses publications. Son modèle statistique "simple" et donc comme bien d'autres modèles qui estiment assez bien l'influence de l'ENSO, tous s'attendaient à voir la valeur autour de l'IP Sup avec un tel niveau de l'ENSO pour le RC donné.

 

Personne ne pouvait penser voir 2016 inférieure à 2015 (sans un Nino plus vite faiblard ou sans une vraie Nina rapidement à l'oeuvre en 2016), ou pire inférieure à la valeur de la tendance centrale avec un Nino aussi puissant qu'en 98 avec du forçage en moins.

 

On a un graphe sympa pour se balader sur les courbes et obtenir les différences quand on enlève le bruit estimé pour le modèle de Tamino et celui de la NASA.
En supprimant ces bruits, on a un écart de 0.17°et 0.16° pour 2016 contre 0.22° et 0.21° en 98 et c'est bien une des raisons pour lesquelles on pouvait s'attendre à mieux pour la valeur de 2016 et à encore bien plus pour être logiquement surpris par 2016.

 

https://www.carbonbrief.org/interactive-much-el-nino-affect-global-temperature


En 98 avec les données de l'époque et la tendance donnée /30 ans (69-98), la valeur de 98 était quand même hors de l'IP, donc à ce moment là on  s'attendait déjà qu'au prochain Nino aussi fort avec la même tendance plus faible en valeur centrale à l'époque, on se retrouverait près ou hors IP , plus au-dessus qu'en 98 avec le forçage anthropique en surplus, d'autant plus que les modèles de l'époque prévoyaient un RC plus important que l'AR4 et  l'AR5 pour cette période.

 

Le problème de la surprise pour certains, c'est que personne ne peut savoir quand un aussi bon Nino allait se produire après 98 et se reproduira après 2016 et que certains soient surpris que ça arrive dans 2 ans ou 20 ans, alors qu'on ne sait pas le prévoir, c'est ça qui est pour le moins surprenant. Une fois qu'il est là, on connait assez son influence sur la T, donc aucune surprise une fois l'intensité et la durée probable à venir avec le RC donné et les obs du passé.

 

Je suis convaincu que certains seront plus anormalement surpris un jour si l'ENSO nous sort une Nina puissante tout aussi efficace pour placer la valeur sur /près de l'IP inférieur. Pourtant ce sera tout aussi normal, car cet IP inférieur tient aussi compte du RC sur le fond. On peut déjà prévoir l'agitation dans les médias bien plus importante que pour la valeur de 2016 à ce moment là.

 

Pour moi si les projections à long terme sont optimales en valeur centrale, il ne sera pas surprenant avant  l'accélération prévue autour de 2050 en valeur centrale des projections, qu'un rattrapage se produise bien avant, simplement pour recoller à la valeur centrale des projections plutôt qu'à la prévis décennale qui a revu la prévis à la baisse. Là aussi on ne pourra pas dire que les modèles à long terme ont sous-estimé, car on reviendrait simplement pile au centre en bruit neutre (à l'inverse d'actuellement en Nino costaud), mais simplement que la prévis décennale a des progrés à faire. Mais bon il ne sera pas surprenant non plus que les projections gardent un biais chaud ou finissent par en avoir un froid par rapport à la réalité, vu la complexité et le manque de mesures de paramètres pour alimenter au mieux les modèles.

 

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La surprise est relative au discours entendu à maintes reprises en partie par des porte-paroles scientifiques ces 10 dernières années. Une extrême minorité de la population terrestre continuait à être impassible, surtout chez les océanographes, sachant qu'être impassible sur 10 ou 30 ans, ce n'est pas donné à tout le monde et c'est plus facile quand on est isolé chez soi, loin de toute tentative d'influence extérieure, ce qui en soi n'est pas socialement et humainement très intéressant. Maintenant, pas de panique, le fait que cela se passe comme prévu (en moyenne) est plutôt rassurant. Il faut mieux un scénario affirmé mais compréhensible qu'un scénario temporairement rassurant sans comprendre pourquoi, car le jour où on aura des solutions, il faut les appliquer sur un scénario compris.

Modifié par Cotissois 31
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il y a 10 minutes, Cotissois 31 a dit :

La surprise est relative au discours entendu à maintes reprises en partie par des porte-paroles scientifiques ces 10 dernières années. Une extrême minorité de la population terrestre continuait à être impassible, surtout chez les océanographes, sachant qu'être impassible sur 10 ou 30 ans, ce n'est pas donné à tout le monde et c'est plus facile quand on est isolé chez soi, loin de toute tentative d'influence extérieure, ce qui en soi n'est pas socialement et humainement très intéressant. Maintenant, pas de panique, le fait que cela se passe comme prévu (en moyenne) est plutôt rassurant. Il faut mieux un scénario affirmé mais compréhensible qu'un scénario temporairement rassurant sans comprendre pourquoi, car le jour où on aura des solutions, il faut les appliquer sur un scénario compris.

OK.

Par contre, les solutions, on les connait : moins émettre de CO2 . Mais l'on voit bien que c'est "impossible" car justement tout va "comme prévu". Donc, no panique.

Quand l'irréversible sera là, les solutions possibles seront inopérantes. J'irai jusqu'à dire que c'est écrit d'avance.

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Il  n' est pas exclus que la sensibilité du climat à l' augmentation des gazs à effet de serre soit ,peut -être plus fortes que prévus . C' est ce que montrent certaines études . 

Le rechauffement plutot modéré jusqu' à maintenant , pourrait alors soudainement s' accélerer et surprendre tout le monde ( même si ce ne serait alors pas très surprenant d' après les modèles qui indiquent de toutes manières la possibilité de certains scénarios hors normes à émission de C02 égale ) . 

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Le mois de Janvier 2017 est le mois le plus chaud depuis Avril selon les réanalyses NCEP/NCAR avec + 0,486°c d'anomalie (base 1994-2013) ! 

 

https://moyhu.blogspot.fr/2017/02/ncepncar-january-warmest-month-since.html

 

Et l'anomalie exceptionnelle, qui plus est pour une saison sans el nino, continue... 

 

00.png

 

La NOAA va surement afficher une anomalie inférieure à la NASA, puisque c'est surtout l'Arctique (et dans une bien moindre mesure l'Antarctique) qui tire l'anomalie mondiale vers le haut. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi la NOAA n'installe pas des instruments de mesure supplémentaires aux pôles, puisque ces réanalyses occultent ces derniers...

Certes, la NASA extrapole à partir des quelques instruments disséminés aux pôles, mais avec des valeurs aussi hautes, la marge d'erreur doit être faible.

Or l'amplification arctique sera de plus en plus prononcé avec la hausse du réchauffement climatique (notamment avec la fonte de la banquise et la baisse de l'effet albédo), ce qui fait que la NOAA va pour moi publier des réanalyses qui seront de plus en plus éloignées de la réalité.

 

Sinon, Christian, je ne sais pas si tu penses sincèrement que tu ne te moquais pas de moi dans ton autre post.

Si ce n'est pas le cas, relis-toi car ta manière d'introduire les choses peut le faire penser. Mais bon on arrête là les chamailleries ;) .

Sur un propos plus sérieux, et en sachant bien que je ne m'y connais pas suffisamment bien en mathématiques, je voudrais vous partager une impression que j'ai à propos de tes analyses à toi et à Meteor.

 

Ce n'est pas dans l'intention de vous critiquer ou autre, je préfère le préciser avant afin de déminer d'avance le terrain ;) 

 

Vous remettez ainsi en question l’alarmisme sur les années 2015 et 2016 qui ont été exceptionnelles par rapport à la tendance de ces dernières années. Je comprends votre point de vue statistique par rapport aux tendances, par contre je tenais à vous faire remarquer que selon moi vous ne pouvez pas non plus affirmer dans ce cas qu'il n'y a pas d'accélération du réchauffement climatique...Je m'explique. Si on se met de votre point de vue, qui peut tout à fait s'entendre, on ne peut pas dire que 2015 et surtout 2016 s'écartent des tendances prévues par les modélisations, elles corrigeraient juste un biais naturel à une tendance froide du système climatique, dans une plus grande tendance au réchauffement climatique.

Mais vous ne pouvez affirmer non plus, ou alors vous nous faites retour vers le futur 4 ;) , qu'il ne s'agit pas d'un signe d'emballement à venir du réchauffement climatique, en vous plaçant selon votre point de vue.

Ceci est de la pure logique climatique (on ne pourra affirmer ou non que 2015 et 2016 n'étaient que des années exceptionnelles dans une tendance "normale" du réchauffement climatique que d'ici quelques années au minimum). 

 

De plus, de nombreux signaux peuvent nous faire craindre (je dis bien craindre, et non affirmer ! :)) qu'il pourrait s'agir d'un nouveau palier important du RCA voir d'un premier signe de l'emballement à venir : anomalies de températures records et "folles" en Arctique (océan et atmosphère), fonte record des banquises des pôles (moindre effet albédo), nombreux puits de CO2 en défaillance (l'année dernière de nombreuses forêts dont la forêt amazonienne ont relargué énormément de CO2 à des taux inédits depuis le début des mesures), le permafrost montre des signes de plus en plus importants de dégel, des émissions de méthane importantes ont été observés en certains points de l'Océan Arctique l'année dernière, les sols sont de plus en dégradés, contiennent moins de MO et relarguent de plus en en plus de CO2, le contenu de chaleur des océans est de plus en prononcé et peut nous faire craindre qu'une partie peut être relâché dans le cadre d'un processus naturel (d'ailleurs meteor, tu dis que 2016 s'explique par cela, mais c'est justement cela qui est à craindre car ces processus naturels pourraient perdurer, nous sommes peut-être rentrés en phase d'IPO et de PDO positive et un nouvel el nino pourrait nous pendre au nez fin 2017... oui ceci est à craindre car cela pourrait justement nous faire passer plus rapidement que prévu un effet de seuil, si on ne l'a pas déjà passé...)

 

J'ai ainsi l'impression que dans votre analyse statistique du RCA, vous vous soyez mis malgré vous des œillères statistiques (ne le prenez pas mal si il vous plait ! ^_^ ) et que vous ne prenez pas en compte (comme le GIEC d'ailleurs par excès de prudence selon moi) un possible emballement du réchauffement climatique par effet de seuil et enclenchement de nombreuses boucles de rétroaction positives (les recherches paléoclimatiques montrent d'ailleurs de plus en plus que les variations climatiques peuvent décrire des tendances "stables" durant des milliers d'années et que subitement le système climatique peut basculer dans un autre état, justement par effet de seuil d'un taux de CO2, de méthane, un basculement de la circulation océanique, etc...).

N'oublions pas non plus que le dégagement actuel de CO2, de méthane et des autres gaz à effet de serre est inédit dans l'histoire climatique "récente" (de par son importance et sa rapidité), que nous dégradons à une vitesse grand V nos seuls espoirs de régulation de ces taux en détruisant les écosystèmes tampons et que nous ne savons pas encore véritablement comment la Terre réagira à ces faits inédits et catastrophiques...

 

Que vous ne soyez pas alarmistes, je peux le comprendre, mais sur le climat, excusez-moi, pour moi c'est le cas...

Il existe suffisamment de preuves aujourd'hui que nous pouvons aller vers le pire (même si il n'existe qu'un 1% de chances) pour ne pas réagir en conséquence et avoir peur d'être trop alarmé et alarmant !

 

Pour finir, je voulais prendre une métaphore et vous laisser méditer dessus :

Si vous savez que votre voiture a 1% de chances de perdre un de ses pneus en cours de route, que vous souhaiterez emmener vos enfants sur une route qui est réputé dangereuse et qui pourrait fragiliser la tenue de vos pneus, prendrez-vous le risque de les emmener ? Pour ma part, je préférerais jouer avec eux dans le jardin et emmener ma voiture au garage par sécurité...

 

Climatiquement,

 

Yoann

https://docuclimat.com/

 

Pour illustrer mon propos sur ce qui se passe de fou en terme climatique depuis 2016, notamment en Arctique, je vous laisse lire cet excellent article :

 

https://www.washingtonpost.com/news/capital-weather-gang/wp/2017/02/01/beyond-the-extreme-scientists-marvel-at-increasingly-non-natural-arctic-warmth/?postshare=5731486053357925&tid=ss_tw-bottom&utm_term=.1b7d39b61c64 

 

Comme l'a déclaré récemment le directeur du NSIDC "cela fait trente ans que j'étudie l'arctique[...]ce que j'observe va au delà de l’extrême"

Modifié par Yoann44
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Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour les vacances.
Il y a 16 heures, Higurashi a dit :

 

janvier-2017.png

 

 

 

D'après cette carte une partie de l'Europe dont l'Est de la France serait parmi les régions les plus en dessous des normales saisonnières de la planète (excepté le Nord Ouest des Etats-Unis. Pourtant le déficit sur ce mois de Janvier n'a pas été si important que ça, 2/3°C sous les normes du côté de Grenoble par exemple.

 

 

 

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Invité Sky Blue

Avec les Balkans en tête de gondole du froid en anomalie.

Et le bassin Arctique en grand leader de la surchauffe.(récurrence mère)

Chronique d'une mort annoncée.

 

Modifié par Sky Blue
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Il y a 4 heures, mathias a dit :

 

D'après cette carte une partie de l'Europe dont l'Est de la France serait parmi les régions les plus en dessous des normales saisonnières de la planète (excepté le Nord Ouest des Etats-Unis. Pourtant le déficit sur ce mois de Janvier n'a pas été si important que ça, 2/3°C sous les normes du côté de Grenoble par exemple.

 

 

 

Même 2C pour la France entière 

C'est pour cela qu'il faut profiter de cet hiver car les anomalies négatives s effacent à vitesse grand V

Pas sûr que dans 50ans on puisse avoir encore un hiver comme on a eu cette année 

Moi qui ai connu 63... 

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Yoann44, je n'ai eu aucune intension de te taquiner, donc inutile d'interpréter ce que je dis pour ne pas imaginer n'importe quoi. Je suis direct. Si tu as un doute, tu passes par MP.


Oui c'est cela, mdr, des œillères "statistiques", alors il faudra que tu sortes la tête du sable, vu que j'ai pris la peine de sortir des comparaisons aussi avec les modèles PHYSIQUES qui montrent que la valeur 2016 ne fait que revenir au centre des prévis PHYSIQUES (qui elles envoient des records annuels bien plus élevés que les stats pour la période, mais bon ça tu le zappes), malgré un Nino puissant (Lui aussi bien physique et qui n'est pas nouveau. Ils existaient aussi avant le RC et dans certaines reconstructions on en voit même de plus puissants) qui donc indique qu'il a fallu toute la bonne force de cette variabilité interne habituelle en + du RC, pour revenir simplement au centre des courbes physiques. Donc par définition mon analyse n'est pas que statistique vu que le fil rouge quand j'utilise les stats, c'est les modèles qui sont les seules prévis scientifiquement et physiquement assez solidement établies, mais surtout prévues pour cerner l'évolution de moyennes sur 20 /30 ans qui elles aussi sont en retard sur les modèles et qui le resteront si la pente n'augmente pas plus sur le fond (ni les modèles pour le moment du moins, ni les stats, jamais, ne peuvent prévoir l'évolution à si court-terme pour permettre de savoir si le rattrapage va continuer ou pas d'ici 2025 par ex).


2016 est plus rare pour les stats que pour les modèles pour l'année concernée, mais ce record est aussi  dans les bornes statistiques de la variabilité interne pas bien cernée au niveau timing et fréquence par les modèles. Ils ne voient vraiment pas la même probabilité d'un plateau de record stagnant sur 15 ans par ex après un record comme 98, pas plus qu'actuellement après 2016 alors que les modèles donnent bien une évolution linéaire en moyenne sur le fond jusque vers environ 2050, donc aucune raison de ne pas s'appuyer dessus pour détecter des vrais indices de sorties de route par rapport à ce que nous dit la physique.

 

Donc absolument aucun indice physique comme statistique, que la T globale de l'air soit sortie de ce que nous dit la physique qui est synthétisée au mieux de ce que sait faire la science actuellement, par les modèles qui prennent en compte l'amplification polaire et l'action de la vapeur d'eau en plus. Il n'y a vraiment pas besoin d'attendre d'autres données pour constater que 2015 et 2016 ne sont pas exceptionnelles dans les modèles à la même date, ni pour les stats, à cause de l'ENSO, vu qu'on a déjà de quoi les comparer ! Sinon ça s'appelle de la négation de la réalité en refusant de voir que la valeur de 2016 n'est qu'au milieu des modèles malgré le Nino puissant et que lorsque l'on réduit l'anomalie de la valeur de l'influence de l'ENSO, le record est bien plus modeste et totalement conforme à la tendance centrale identique calculée jusqu'à fin 98, qui est celle pour l'état moyen pour un bruit neutre, un ENSO neutre.

 

On voit encore ici, chez les spécialistes anglais, à nouveau très bien le rattrapage par rapport aux ex prévis et non une sortie de route, dans les nouvelles prévis physiques à court-terme. Il n'y a rien qui sorte des bornes et on était bien en dessous de la prévis cible rouge précédente pendant un bon moment avant ce simple rattrapage (donc malgré l' initialisation avec les obs). Ce sera très intéressant de voir comment évolue la courbe réelle par rapport aux prévis bleues (la meilleure proba physiquement, c'est le centre du bleu).
fcst_global_t.png


http://www.metoffice.gov.uk/research/climate/seasonal-to-decadal/long-range/decadal-fc

 

Le rattrapage se fait donc aussi bien statistiquement que sur des bases physiques. Il n'y a rien d'exceptionnel pour ces valeurs dans les deux cas. 2015 et 2016 ne sont pas qu'un morceau du signal de fond, c'est le bruit (l'ENSO et autres bricoles moins importantes) + le RC de fond, que cherche à prévoir avec le bon timing le modèle expérimental plus haut et donc nous ne sortons même pas de l'IC supérieur à 90% des prévis, encore moins de l'IC 95% non communiqué ici, car les prévis sont trop incertaines. La courbe a été au contraire un bon moment dessous l'IC inférieur à 90% et  heureusement que 2015 et 2016 sont venues pour compenser. Merci à l'ENSO XXL  d'avoir simplement stoppé les sueurs froides des physiciens travaillant sur le bruit en pensant bien avoir cerné le fond. Pour la plupart des spécialistes, le fond est assez bien vu et ce sont les variations internes au climat,donc celles à court terme dans lesquelles beaucoup se noient, celles logiquement pas vues par les modèles, le problème principal à régler pour comprendre et prévoir ces mini variations de 1 à 20-30 ans afin d'arrêter une fois pour tout de voir le fond s'accélérer ou ralentir faussement toutes les 5 minutes, sans en tenir compte.
http://www.climate-lab-book.ac.uk/2016/making-sense/#comment-2037


2016 (comme d'autres records précédents) est bien entendu tout à fait exceptionnel dans l'absolu des mesures "modernes" depuis 1850 (et bien avant probablement, mais bon, les modèles ne sont pas faits pour reconstituer des records annuels, mais des moyennes/20-30 ans, donc ce n'est pas du tout certain sans disposer des relevés précis) en tant que record absolu annuel et / 12 mois glissants à l'instant t à cause l'ENSO + RC le plus important (le RC sans ENSO XXL aurait fini par sortir cette valeur, alors que l'ENSO XXL sans RC n'aurait jamais généré ce record). Mais il ne l'est pas dans le contexte actuel du RC de fond, car il est déjà virtuellement battu à cause de la tendance, même sans accélération prochaine sur le fond et  il est  parfaitement conforme et plutôt bien moyen en 2016 par rapport aux records des prévis physiques du même instant, sans accélération en général avant autour de 2050. C'est en ça qu'il n'a rien d'anormal. 2016 est banal de chez banal pour les modèles et pour la vitesse de réchauffement observée sur 1970-98 (qui n'a malheureusement pas accéléré depuis), car l'ENSO était puissante et donc pour analyser ce record, il faut retirer son influence pour vérifier si le RC a été anormalement plus consistant sur le fond pour la T de l'air qu'avant 98 comme certains veulent nous le vendre sans aucune démonstration scientifique probante, mais sur des impressions.


Ici de 1978 à 1998,
eff_mei_1y.jpg?w=768&h=510


on voit bien dans ce graphe de Tamino qu'il y a  un surplus  de phases ENSO favorables au bruit chaud  (ça t'indique la valeur à déduire en 2016 de l'anomalie observée pour la relativiser et apercevoir un peu plus le vrai RC de fond) qui a donné la hausse visuelle avant 98. Après 98 jusqu'en 2014, ça s'est tassé (bien moins de chaleur restituée par l'ENSO), d'où le plateau visuel (faux hiatus) et c'est ça, cette succession en importance et en fréquence de l'ENSO, qui est malheureusement encore bien trop imprévisible par  la physique et donc par les modèles pour le moment.

Les stats voient le plateau de record en terme de proba par rapport à la signature du bruit habituel observé autour d'un signal moyen de fond (là dans le graphe c'est le bruit de l'ENSO qui est extrait et qu'il faut ajouter au fond de l'évolution du RC, et si le réchauffement ne modifie pas très fortement l'ENSO, il n'y a aucune raison que les bruits négatifs de l'ENSO visibles sur ce graphe,  disparaissent à l'avenir tant que la physique ne nous le montre pas), alors que les modèles voient les proba en fonction de ce qu'ils arrivent à simuler physiquement et donc ce sont des proba sur des observations de prévisions et non comme les stats sur des obs mesurées qui sont meilleures/plus précises que les T générées par un run/modèle donné, mais des stats qui ne pourront jamais prévoir une accélération, à l'inverse des modèles.


Tu t'appuies sur des impressions pendant tes lectures. Les records même puissants d'autant plus locaux en Arctique ou autres, ne font pas une tendance globale à eux seuls. Dans ton article d'avis, on voit bien le nombre de commentaires de scientifiques qui envisagent que c'est la variabilité naturelle avec le RC de fond. Il n'y a aucun travail scientifique qui est encore terminé pour faire le tri entre la variabilité naturelle et le RC pour ce secteur, c'est trop tôt. Ce sont des régions bien plus régies qu'ailleurs par une variabilité forte autour du RC, les écart-types y sont énormes et donc comme indiqué les conditions météo peuvent avoir joué un grand rôle pour cette année. Ce n'est pas aussi "simple" que pour déterminer si la T globale 2016 est normale ou non avec l'ENSO + RC.
On avait déjà eu le coup avec 2012, du jamais vu, et ça devait être la fin de la banquise dans les 5 ans pour ceux sortant le doigt mouillé avec des techniques insuffisantes par rapport aux modèles.

 

Les modèles ne sortent pas des impressions et ils ne sont pas tordus volontairement à la baisse pour faire plaisir au GIEC. Ils existeraient de la même façon avec ou sans GIEC qui ne fait que les exploiter.
Les stats non plus, elles suivent les obs et il y a des règles mathématiques bien précises pour ne pas leur faire dire n'importe quoi.
Un effet de seuil sortira beaucoup de valeurs consécutives des bornes des stats et des modèles du paramètre concerné s'il n'a pas été prévu, ça sautera aux yeux, complètement différent et hors norme et qui il concernera pas qu'une ou deux années. Donc inutile d'attendre une donnée de plus car le signal avec le bruit prévu on l'a avec les modèles  et avec les stats. Et hop 2016 est dedans, bonne pioche ! Normal ! Surprise pour ceux endormis par les mantras de faux hiatus avec l'entrain et même l'acharnement médiatique des meilleurs physiciens même jusqu'en février 2016. Ils sont toujours aussi totalement inconscients de l'impact de leur com,  pour avoir publié en titre d'une de leur publication scientifique dans une grande revue,  que le réchauffement avait bien réellement ralenti (ce qui signifie de fait sur le fond, vu que le RC c'est le réchauffement de l'état moyen ce qu'ils nient quasi-systématiquement de fait dans leur com  principale).

 

L'important n'est pas seulement que la courbe observée colle ou pas aux modèles, l'essentiel pour valider les modèles, c'est que les spécialistes trouvent pourquoi physiquement la courbe se situe à tel niveau. Ils n'ont vraiment pas besoin de recaler les forçages ou la sensibilité à la hausse pour faire rentrer à tout prix 2016 dans les bornes prévus par les modèles, c'est un fait. 2016 est au milieu des larges attentes en T annuelle, loin du record possible donné par les modèles.

 


Bon c'est quelque peu hors sujet, mais je réponds pour l'histoire de tes 1% de risque avec la roue de la voiture. Là encore c'est zoomer sur un risque infime qui est sorti du contexte du fait que la voiture est probablement déjà en train de tomber de la falaise, donc ce 1%, perdre une roue à ce moment et non avant la sortie de route, est déjà le dernier des soucis. Le RC comme la famine,  les morts par millions à cause de la guerre économique sans foi, ni loi efficace, ne sont que des symptômes du même modèle de développement exponentiel, de la croissance infinie pour une minorité ( on peut estimer ici en convertissant la monnaie http://www.globalrichlist.net/ qu'il n'y a qu'environ 456 millions de personnes au monde (592 millions quand j'avais regardé il y a plus de 6 mois) qui perçoivent au moins le SMIC net annuel français (qui font donc partie des 7.6% les plus riches en salaire de la planète, ceci pour bien fixer les idées sur ceux qui sont réellement responsables de la surconsommation des ressources et des émissions et qui ont en général les moyens de consommer au delà de la part de planète qui lui reviendrait de droit dans un monde utopique juste et  donc sur qui devrait porter les vrais efforts (pas que symboliques, pour se donner bonne conscience, ou juste pour ce que l'on juge supportable et plaisant) tout en payant les dettes antérieures de dépassement pour que ceux ne consommant pas la part qui leur revient, le puisse pour avoir l'essentiel, mais bon. Ce n'est pas demain que notre CB sera bloquée en fonction du quota personnel atteint, bien au contraire ils ont inventé la taxe carbone pour encore rendre plus inaccessible la part à ceux qui ne pouvait déjà pas en disposer, tout en se réservant le reste (et oui ceux qui surconsomment le plus se foutent totalement de payer la taxe, car ils ont les moyens de continuer comme avant, ceux qui sont limites bien moins et donc ils leurs abandonnent une partie de leur part...).

Donc tu peux être alarmiste, resserrer les boulons de ta roue, la voiture est déjà tombée depuis longtemps de la falaise, avant même que que tu aies pensé que la roue sera peut-être un problème. Il y a des personnes compétentes qui y ont pensé il y a longtemps, des scientifiques, il suffit voir les liens plus bas sur le rapport  Meadows de 1972 et autres.
Le RC comme la famine pourtant beaucoup simple à résoudre et qui fait disparaître 1 enfant / 5s (pas dans 50 ans, là maintenant pendant tu es concentré sur tes 1% insignifiants de la voiture qui plane déjà vers le sol. Eux c'est  100% de risque avec un IC à 100%. Et je pourrais prendre les chiffres de l'OMS dans l'ordre d'importance, pour te faire la liste des priorités qui ne sont rien d'autres que celles générées par ce modèle délirant avec tant de monde sur la planète et qui ne seront pas plus résolus que le RC, par la volonté dans un monde compétitif (loi du plus fort), sinon ça se saurait.
Il faut un monde à 100% collaboratif et il n'y a que les bisounours qui oublient l'histoire, qui pensent que ce monde est possible de nos jours sans qu'il y ait d'abord un effondrement destructeur du système actuel bien avant le RC.
Si un jour le RC devient un vrai problème du niveau de la famine, des guerres militaires, civiles et surtout économiques et d'abord s'il touche vraiment assez fort les plus "riches" pays (ce qui est l'inverse en général), la technologie recadrera ça sans risques à partir de l'espace par exemple, pour modifier l'entrée solaire sans modifier la composition de l'atmosphère (cher mais on trouvera les moyens, on en trouve bien toujours de très gros pour se faire la guerre et quand on aura vraiment la tête dans le sac...). Mais le problème c'est que bien d'autres symptômes nous auront probablement emportés bien avant celui du RC, qui sera réduit de fait automatiquement (et oui quand on rase gratis à grande échelle la population, c'est efficace pour réduire les émissions bien avant l'arrivée des plus fortes hausses de T, c'est la sélection naturelle qui induira ça, selon la loi du modèle compétitif dans la nature, qu'elle soit humaine ou pas, la nature régulera la population si on ne collabore pas à 100% pour l'éviter. On est plutôt sur la pente inverse de la collaboration à grande échelle et ce ne sont pas des signatures en bas d'accords sans contraintes qui vont aller contre ça par ex :  http://www.les-crises.fr/bilan-2016-la-contagion-du-desordre-par-guillaume-berlat/ .  Il y a un livre récent qui fait une bonne synthèse des progrés réalisés avec ce modèle qui a été nécessaire à une époque mais qui ne colle plus aux limites physiques de l'équilibre qu'il a permis de dépasser, mais surtout il fait un bon point des chemins possibles, bon et mauvais : "Vivement demain, 15 ans pour sortir de l'impasse".


La plus grande incertitude pour le RC, n'est donc pas à cause des bases physiques, mais à cause des scénarios et donc l'inconnue majeure, c'est l'évolution de la société et du monde. C'est clair que le RC n'a déjà pas de sens pour ceux qui ne peuvent déjà pas consommer leur part de planète qui n'arrive plus à se soigner, se nourrir normalement,  meurent bien plus qu'à cause du RC (voir chiffre de l'OMS), dans des pays qui n'étaient plus touchés, en Grèce et au Vénézuéla par ex et dans les pays qui vont suivre la liste, dans des pays en guerres civiles ou militaires, car c'est invivable. Même en France ou malgré la famine dans le monde, un agriculteur se suicide tous les 2 jours car il ne peut vivre de cette denrée si rare pour les personnes affamées, sans parler des 10 à 15 000 morts par an à cause du chômage (avant la crise), pour les mêmes raisons de fond, le modèle de développement inadapté et non pas à cause du réchauffement lointain qui sera réglé que si le modèle est changé pour régler les problèmes actuels et donc tout ceux depuis cette foi en la loi de la jungle.

 

Ton risque de 1%, déjà très décalé des prévisions physiques les plus probables, est des plus négligeables, si tu le replaces pas dans le contexte de fond du monde déjà sur la mauvaise pente :
http://www.europesolidaire.eu/repimg/20120408210916_Futurism_Got_Corn_graph_631_thumb.jpg http://www.liberation.fr/futurs/2012/06/15/le-scenario-de-l-effondrement-l-emporte_826664 ,
http://www.les-crises.fr/dennis-meadows-croissance/ .
La physique qui est partout dans l'évolution recadrera car nous ne le feront pas nous-mêmes avant de nous fracasser. Ce blog avec bien d'autres articles passionnants que ces deux, devraient parler aux amateur de météo et de physique :  http://www.francois-roddier.fr/?p=202 

  http://www.francois-roddier.fr/?p=233

 

Regarde ceux qui ont l'esprit cartésien et logique de quoi ils s'inquiètent bien avant le RC, pas vraiment de tes 1% , au contraire ils alimentent la fournaise, car ils savent qu'il y aura beaucoup de places libres pour eux sur la planète, car à terme ils n'auront plus besoin de travailleurs, avec les robots et les IA pour tout fabriquer (il a déjà été démontré qu'une IA est plus efficace pour en programmer une autre qu'un humain), créer quoi que ce soit :
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1504/Insolite/article/detail/3070439/2017/02/02/Les-milliardaires-de-la-Silicon-Valley-se-preparent-a-l-apocalypse.dhtml


Tu vois je sors quelque peu la tête des stats. Ici dans IC je n'aborde le raisonnement que d'un point de vue scolaire  (ex : peut-on dire que 2016 est anormal en toute rigueur avec ce que nous dit la science à l'instant t et  donc par rapport au RC observé sur le fond, peut-on dire que le réchauffement s'est accéléré sur le fond ?)
Le catastrophisme avec ta roue,  n'a jamais rien changé depuis 1972,  tout comme l'inverse pour les négativistes qui en général ne veulent surtout pas voir changer le modèle, n'ont pas de sens à ce niveau. On peut tout invoquer pour voir le pire ou  indiquer que tout va bien, sans démonstrations scientifiques, exactement comme je l'ai fait plus haut avec des indices sur l'évolution du monde. C'est une vision parmi tant d'autres.

 

Quand je fais des stats,  je pars du principe que la moins mauvaise prévision de l'évolution de la T à l'échelle climatique avec les incertitudes physiques hors contexte d'évolution de la société, est donnée par la physique et donc par ces modèles assis dessus, car il y a "quelques" personnes très compétentes qui ont passé leur vie à étudier et à bosser sur les principes physiques de base concernés. Donc à partir du moment où on sort de ses propres croyances et qu'on ne peut démontrer scientifiquement qu'ils se plantent physiquement en rentrant dans les équations et les paramètres des modèles, ni en moyennes efficaces en comparant avec les obs, on admet ce qui ressort de cette science à l'instant t, du moins des prévis de scénarios pour un monde fonctionnant à peu près comme maintenant, sans le probable (sans effondrement de la population et du niveau de vie avec d'autres symptômes du modèle, bien avant celui du RC)


Pour le bruit, des variations internes dans 30 ans de données ( donc dans un échantillon de climat), c'est différent, car on le sait que ce n'est que le début des prévis décennales, pas assez efficaces, ce que justement n'admettent pas assez les scientifiques dans leur communication pour persister à orienter systématiquement involontairement ou non, l'attention du  public sur le bruit. D’entrée depuis toujours, ils ne diffusent même pas tout d'abord dans les sites officiels, des graphes d'évolution du climat, de l'état moyen (de moyennes sur 20 -30 ans) tels qu'ils définissent pourtant eux même le changement climatique (c'est à mourir de rire d'ailleurs, d'être aussi incohérent et de venir se plaindre que dans les faits rien ne change), mais  ils affichent au premier plan que des graphes d'évolution au pas annuel avec des lissages toujours trop bruités, tout en ne recadrant clairement pas le buzz dans les médias, mais en plongeant le public toujours plus dedans en le suralimentant à la moindre variation interne comme là en 2016 à nouveau qui sera suivi un jour ou l'autre d'un bruit "froid" relativement au RC de fond.

 

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Coté stat Christian, tu es complètement convainquant.

Prendre appuis sur 15/16 ....c'est comme prendre appuis sur le hiatus.

Le hiatus était dans le bas du tuyau, mais dans le tuyau quand même

15/16 sont dans la partie plutôt supérieure du tuyau, mais n'en sortent pas.

 

Ce qui interroge, et qui interroge probablement Yoann, c'est que depuis 6 mois maintenant, il n'est plus question du tout de Nino. Nous sommes en phase neutre.

Si l'on avait un retour des températures comme après les Nino de 83 et de 98, on resterait sans problème sur les prévisions statistiques....voir même peut être un peu en bas.

Mais le maintient de températures très chaudes, auquel on a les plus grandes difficultés à y entendre un bruit, même en y mettant un super ampli, ne doit pas nous interdire de nous poser la question d'un emballement.

Alors c'est sûr, 6 mois, c'est rien de chez rien. Pour autant il faut être attentif, car comme tu le dit Christian "nous ne recadrerons rien avant de nous fracasser"...

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Merci Christian pour ta réponse, elle est très complète et bien argumentée.

 

Il y a cependant des choses sur lesquels je ne suis toujours pas d'accord : notamment l'importance du RC et de son évolution future, même si il y a un effondrement du système d'ici 5 à 10 ans (les conséquences peuvent être fatales si emballement pour notre futur de même que pour une bonne partie du vivant), la possibilité des plus riches de sauver leur situation (notamment à cause des limites physiques dont tu parles, heureusement d'ailleurs...), le fait que j'insiste encore sur cela (et Th38 le résume bien) que tu ne peux pas affirmer tes dires sur le fait que 2015 et surtout 2016 ne signifient rien en soi (malgré ta démonstration qui est d'ailleurs excellente et je le pense sincèrement), le fait aussi que tu isole par exemple les anomalies actuellement observées dans le cercle Arctique (je suis désolé mais même avec une variation naturelle, rien ne peut expliquer ce qui se passe là-bas, à part des phénomènes de feedback amplificateur dû au RCA, qui pourraient en entraîner d'autres, qui réalimentait ce dernier et etc et etc...) :

 

http://leclimatoblogue.blogspot.fr/2017/01/science-en-direct-un-nouveau-feedback.html

 

N'oublie pas non plus que les modèles ne peuvent aujourd'hui intégrer tous les paramètres de notre planète, trop d'incertitudes dans les données sinon ou impossibilité de les calculer toutes ensemble (il faudrait des calculateurs bien plus puissants et surtout encore plus d'études scientifiques des paramètres et d'échanges entre les différents domaines d'études).

Malgré le fait que les scientifiques arrivent à faire des modélisations atmosphère/océan/albédo/cycle du CO2 couplées par exemple, ils ne peuvent pas encore intégrer tous les effets feedbacks, qui sont d'ailleurs encore et malheureusement très mal connus, notamment sur la fonte du permafrost...

 

https://lejournal.cnrs.fr/articles/pergelisol-le-piege-climatique

 

C'est pourquoi je disais que tu isolais ton point de vue en te concentrant sur les stats, car justement aucun modèle ne parvient aujourd'hui à prendre en compte les multiples effets de seuils climatiques et les boucles de rétroaction positives qui les a engendrés et qu'ils pourraient engendrer. C'est donc là où tu te trompes, les modélisations ne sont pas fausses effectivement, mais elles ne prennent pas en compte la totalité des facteurs d'évolution brusques du climat :

 

http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2005/05Letreut.pdf

 

Ce qui fait que je suis alarmiste, et que je me permets de critiquer le GIEC, c'est que de plus en plus d'études récentes en paléoclimatologie montrent que le climat a déjà connu des changements d'états très brusques que les modélisations n'arrivent pas à pleinement intégrer et à comprendre, ce qui fait de plus en plus de scientifiques reconnus sont inquiets pour notre futur (ce qui fait aussi que je ne m'appuie pas que sur des impressions...), non pas par catastrophisme mais par volonté de ne pas aller vers un possible effet de seuil dont ne pouvons savoir si nous l'avons déjà dépassé ou si il sera dépassé d'ici quelques décennies (ce qui est à espérer...).

 

https://docuclimat.com/2017/01/11/rechauffement-climatique-fonte-de-la-banquise-et-des-calottes-polaires-actualites-brulantes-de-larctique-et-de-lantarctique/

http://leclimatoblogue.blogspot.fr/2017/02/points-de-basculement-atteints-en.html

https://docuclimat.com/2017/01/25/lantarctique-fond-menace-notre-avenir-et-nous-regardons-si-la-croissance-se-porte-bien/

 

Le GIEC lui soumet un rapport à des gouvernements et est "l'image" de la communauté scientifique sur cette question, il n'a aucun intérêt à s'exposer aux critiques en disant "oui effectivement il y a 1% de chances que nous allons vers un emballement climatique et 0,1% qu'il soit déjà trop tard". Les gens prendraient cela au ridicule, se plongeraient encore plus dans le déni (on est malheureusement fort pour cela et les politiciens et multinationales alimentent cela)... alors que malheureusement, ce n'est pas comme pour un incident de la route, là on risque tous notre avenir sur ce coup de poker !

 

https://www.france-science.org/Climat-les-rapports-du-GIEC.html

 

Sur quelques autres petites choses, je ne suis pas non plus d'accord, mais je n'ai pas la force de faire une démonstration (d'ailleurs chapeau à toi, car tu as dû y passer du temps et merci pour ta réponse).

 

Par contre, je partage largement ton point de vue sur tout ce qui concerne l'effondrement, sur les problèmes bien plus graves qui affectent aujourd'hui les populations les plus démunis (dont a d'ailleurs participé à les plonger dans la misère... lire à ce propos "la puissance des pauvres" un excellent bouquin sur la différence entre misère et pauvreté). Et je pense que l'on se rejoindrait sur pas mal d'autres points sinon au vu de ce que tu m'as donné comme réponse. D'ailleurs, à ce propos n'hésites pas à me faire un retour en MP des livres que j'ai sélectionné (je n'ai pas encore fini la sélection) sur différents sujets dont l'extractivisme de notre société de croissance, les limites à cette dernière et autres sujets (si tu as des suggestions, n'hésites pas) : https://docuclimat.com/bibliographie-indispensable/

 

De mon côté j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, entre autre du côté des stats et tu me donnes envie de m'y replonger (avec ma passion sur le climat, je pense que ce sera une bonne occas pour m'y replonger, en espérant que cette fois-ci je ne décroche pas ;) )

 

Au plaisir d'échanger à nouveau avec toi,

 

Yoann

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Le 05/02/2017 à 20:20, th38 a dit :

Coté stat Christian, tu es complètement convainquant.

Prendre appuis sur 15/16 ....c'est comme prendre appuis sur le hiatus.

Le hiatus était dans le bas du tuyau, mais dans le tuyau quand même

15/16 sont dans la partie plutôt supérieure du tuyau, mais n'en sortent pas.

 

Ce qui interroge, et qui interroge probablement Yoann, c'est que depuis 6 mois maintenant, il n'est plus question du tout de Nino. Nous sommes en phase neutre.

Si l'on avait un retour des températures comme après les Nino de 83 et de 98, on resterait sans problème sur les prévisions statistiques....voir même peut être un peu en bas.

Mais le maintient de températures très chaudes, auquel on a les plus grandes difficultés à y entendre un bruit, même en y mettant un super ampli, ne doit pas nous interdire de nous poser la question d'un emballement.

Alors c'est sûr, 6 mois, c'est rien de chez rien. Pour autant il faut être attentif, car comme tu le dit Christian "nous ne recadrerons rien avant de nous fracasser"...

Je trouve au contraire que le bruit actuel est assez visuel, la baisse est forcément moins importante lorsqu'on passe d'un El Niño à une nada, plutôt que d'un El Niño à une Niña.

Si on restait en mode neutre ces prochains mois, on devrait toucher du doigt la T°C tel que doit la décrire le signal de fond, même si "des bricoles" impactent sans cesse cette réalité de fond.

 

Je suis d'ailleurs du même avis que Christian, sauf que moi c'est bien trop intuitif, à l'inverse de Christian qui s'appuie sur ce qui se fait de plus robuste à travers la maîtrise des stats, et surtout à travers l'interprétation qui peut en être faite.

Modifié par sebb
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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Et non Th38, les anomalies sont bien tombées et décembre 2016 est pile sur la tendance centrale du RC donc en situation neutre de l'ENSO : 0.00 , on ne peut guère faire plus parfait.

Et oui l'oeil est très trompeur, d'où l'intérêt des calculs ! Je le dis et le répète, les données montrent sans l'ombre d'un doute que nous sommes simplement revenus avec 2015 et 2016 au niveau où nous devrions être pour la tendance de fond au RC sur 70- 98 sans aucune accélération (il en manque même encore un peu, 3 centièmes/déc pour GISS avec les dernières données corrigées, alors que ce n'était pas le cas avant).
Juin était même un peu négatif par rapport au RC de fond, mais bon normal car il y a d'autres bruits encore plus météo qui jouent ponctuellement à cette échelle mensuelle si fine. C'est novembre qui était au-dessus, mais c'est très normal même sans ENSO, d'autant plus que le lag le plus efficace pour l'influence de l'ENSO se situe de +3 à +6 mois selon les modèles (Pour celui de Tamino c'est + 3 mois il me semble de mémoire) et la décroissance ne se fait pas brutalement, mais progressivement, il y a une inertie + du bruit météo et autres qui jouent obligatoirement, qui font que c'est aléatoire visuellement dans une certaine marge et que c'est aussi par hasard que décembre se retrouve aussi pile sur le RC de fond, comme il aurait pu être un peu au-dessus ou en-dessous. Ce n'est pas la peine de s'occuper d'anomalies mensuelles en dessous de +-0.14° autour du fond du RC pour y voir quelque chose de spécial pour GISS si elles ne sont pas trop fréquentes à ces niveau maxi. C'est normal de chez normal pour une situation neutre que les anomalies se baladent entre ces bornes.


On remarquera que la plus grande partie de 2015 n'est vraiment pas très chaude relative au RC de fond et que l'ENSO ressort qu'à partir octobre 2015. On le voit clairement en retirant le signal moyen de fond sur 1970-2016 de GISS . Depuis mai 2016 on voit bien le net changement et il ne reste probablement que l'inertie qui maintient encore le plus souvent la T un peu au-dessus du RC de fond:

 

janv-15    0,04
févr-15    0,09
mars-15    0,12
avr-15    -0,04
mai-15    0,00
juin-15    0,00
juil-15    -0,07
août-15    0,00
sept-15    0,02
oct-15    0,27
nov-15    0,25
déc-15    0,32
janv-16    0,38
févr-16    0,56
mars-16    0,51
avr-16    0,29
mai-16    0,13
juin-16    -0,04
juil-16    0,03
août-16    0,18
sept-16    0,07
oct-16    0,08
nov-16    0,12
déc-16    0,00

 

Modifié par ChristianP
Correction des bornes au pas mensuel
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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

 

Citation

Yoann44 :"C'est pourquoi je disais que tu isolais ton point de vue en te concentrant sur les stats, car justement aucun modèle ne parvient aujourd'hui à prendre en compte les multiples effets de seuils climatiques et les boucles de rétroaction positives qui les a engendrés et qu'ils pourraient engendrer. C'est donc là où tu te trompes, les modélisations ne sont pas fausses effectivement, mais elles ne prennent pas en compte la totalité des facteurs d'évolution brusques du climat "

 

Je le sais bien que les modèles sont imparfaits et d'ailleurs en réalité les IC des modèles sont environ 2 fois plus grands que ceux diffusés dans les graphes de toutes les courbes (Aussi d'après Victor Vennema statisticien de haut niveau et spécialiste de l'homogénéisation), car ils n'intègrent pas les incertitudes spécifiques autour de chaque run/modèle. Les IC présentés sont basés sur les valeurs centrales de chaque run/modèle. Ca signifie qu'en fait il y a pire côté chaud, mais aussi côté froid et c'est ce côté froid que tu ne peux/veux discerner, car tu le zappes comme si l'incertitude des modèles se situaient qu'entre le centre des modèles et au-delà de  l'IC supérieur côté chaud.


Ton problème c'est que tu as un très fort biais chaud pour ne plus parvenir à voir les IC inférieurs qui ont pourtant la même proba en termes physiques que l'exemple de tes 1% . Et oui, s'ils peuvent rater des éléments qui produisent plus de chaleur que prévu, ce que les IC montrent aussi, c'est qu'ils ont la même probabilité de rater des rétroactions négatives et autres bricoles compensant ce sur quoi tu te fixes. On ne peut pas être objectif en zappant les probabilités physiques équivalentes à tes 1%, où la réalité peut-être plus froide que la prévision des modèles, donc le plus sensé, c'est de s'en tenir au centre en attendant que les spécialistes affinent.


Au fil du temps, le fait est qu'on a plutôt corrigé des biais chauds dans les modèles. La dernière prévis à court-terme dans l'AR5 est d'ailleurs plus faible que la prévis des projections à plus long-terme de ce même AR5 elles-même plus froides que l'AR4. Donc tu vois, les physiciens trouvent sans cesse des bricoles avec les obs et les progrés, qui compensent ce qu'annoncent les catastrophistes bloqués sur les IC supérieurs et plus, comme si la probabilité inverse n'existait pas pour eux. Les faits montrent qu'actuellement que d'un AR à l'autre, les prévis ont été recalées plutôt à la baisse et non dans ton sens.
Tu as un biais de sélection (tu ne vois que ce qui peut produire plus de chaleur que prévu), c'est très humain, ça se corrige en y pensant un maximum.

 

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