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Prévisions stratosphériques à moyen & long terme


TreizeVents

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Je trouve assez étonnante la déconnexion stratosphère / troposphère envisagée les prochains jours, avec une nette séquence de renforcement du vortex stratosphérique concomitamment à un éclatement du vortex troposphérique. Ce n'est pas quelque chose d'inédit, les deux ne sont pas toujours liés "à la vie, à la mort", mais d'expérience on sait tout de même que ces séquences de divergence sont rarement durables (au sens, plus de 15 jours).

 

Pour la stratosphère donc, voici la situation actuelle avec un vortex petit mais assez dense décalé sur le nord de la Scandinavie :

 

t10.png?run=run06model

 

Et voici la situation modélisée par GFS dans 180 heures :

 

t10.png?run=run06model

 

 

Un vortex qui se recentre sur l'Arctique tout en gagnant en superficie et avec un cœur froid plus dense.

Confirmation avec l'analyse du vent zonal à 10 hPa et 60° nord qui décolle :

 

strato1.png

 

Sauf que dans le même temps, le vortex troposphérique devrait se faire littéralement trancher en deux, avec la constitution à maturité d'un puissant (et atypique en cette saison) anticyclone polaire (AP) :

 

500.png?run=run06model

 

 

Pas étonnant dans ces circonstance que l'indice AO modélisé par GFS s'en aille faire une tournée dans les abysses :

 

ao.sprd2.gif

 

Notons que j'évoque ici GFS, mais le CEP est sur la même lignée, avec un vortex stratosphérique en forme et qui continue de se consolider dans un environnement globalement calme :

 

fluxes.gif

 

 

 

 

Je ne crois pas qu'il sera possible de maintenir, durant tout le mois de novembre, cette dualité avec un vortex stratosphérique fort et une troposphère chahutée (bon après je n'ai pas toujours la science infuse..). Ce qui induit à deux options :

 

- Soit la stratosphère se prend une ou deux charges venant fortement perturber son cycle de renforcement avant qu'elle n'ait le temps de piloter une remise en état du vortex troposphérique,

- Soit la phase de renforcement du vortex stratosphérique va parvenir à interagir avec la troposphère, forçant un retour rapide de l'indice AO en terrain neutre à positif, ce qui semble à ce stade l'issue la plus probable.

 

 

 

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Tu pousses le bouchon un peu trop loin maurice régis ! https://www.youtube.com/watch?v=ASc40_mpZjU       "... smiley à l'égard d'un certain pseudo "Cirus", amateur météo dont

Bien vu ! Cela ne m'a pas du tout traversé l'esprit sur le moment et je n'ai pas distingué les SSW qui "marchent" de  ceux qui "ne marchent pas" (d'un point de vue hivernophile). Pour répondre à

Même pas, c'est le niveau 0 du journalisme scientifique, sur tous les plans. On l'a jamais vu publier un quelconque article qui ne soit pas du recopiage bidonné d'autres informations reprises à droite

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Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
il y a 10 minutes, TreizeVents a dit :

Je trouve assez étonnante la déconnexion stratosphère / troposphère envisagée les prochains jours, avec une nette séquence de renforcement du vortex stratosphérique concomitamment à un éclatement du vortex troposphérique. Ce n'est pas quelque chose d'inédit, les deux ne sont pas toujours liés "à la vie, à la mort", mais d'expérience on sait tout de même que ces séquences de divergence sont rarement durables (au sens, plus de 15 jours).

 

Pour la stratosphère donc, voici la situation actuelle avec un vortex petit mais assez dense décalé sur le nord de la Scandinavie :

 

t10.png?run=run06model

 

Et voici la situation modélisée par GFS dans 180 heures :

 

t10.png?run=run06model

 

 

Un vortex qui se recentre sur l'Arctique tout en gagnant en superficie et avec un cœur froid plus dense.

Confirmation avec l'analyse du vent zonal à 10 hPa et 60° nord qui décolle :

 

strato1.png

 

Sauf que dans le même temps, le vortex troposphérique devrait se faire littéralement trancher en deux, avec la constitution à maturité d'un puissant (et atypique en cette saison) anticyclone polaire (AP) :

 

500.png?run=run06model

 

 

Pas étonnant dans ces circonstance que l'indice AO modélisé par GFS s'en aille faire une tournée dans les abysses :

 

ao.sprd2.gif

 

Notons que j'évoque ici GFS, mais le CEP est sur la même lignée, avec un vortex stratosphérique en forme et qui continue de se consolider dans un environnement globalement calme :

 

fluxes.gif

 

 

 

 

Je ne crois pas qu'il sera possible de maintenir, durant tout le mois de novembre, cette dualité avec un vortex stratosphérique fort et une troposphère chahutée (bon après je n'ai pas toujours la science infuse..). Ce qui induit à deux options :

 

- Soit la stratosphère se prend une ou deux charges venant fortement perturber son cycle de renforcement avant qu'elle n'ait le temps de piloter une remise en état du vortex troposphérique,

- Soit la phase de renforcement du vortex stratosphérique va parvenir à interagir avec la troposphère, forçant un retour rapide de l'indice AO en terrain neutre à positif, ce qui semble à ce stade l'issue la plus probable.

 

 

 

 

eh ben tout ceci est mal barré. La déconnexion strato/tropo devrait se poursuivre en décembre pour les raisons que j'avais déjà évoqué

 

je remets mon message que j'avais posté sur facebook:

 

la stabilité de la W1 a provoqué un désordre total en continue depuis mi-octobre et c'est rpévu continuer ce mois ci. ca contribue un déplacement progessif du vorticité c'est à dire des vagues de chaleur dans le secteur canadien et un fort refroidissement sur le secteur de la russie/siberie a des latitudes plus basses que la normale. C'est un passage fondamental car la localisation de la W1 est déterminant dans la modulation des ondes et dans le déplacement du noyau de tourbillon

 

23476695_10213843171129405_1389266288_n.png?oh=ea00242479c8326d7a454dd2a239bb17&oe=5A09091C

 

 

la forte AO négative est générée par ce mouvement grace à une répétiton du nombre d'onde de rossby ce qui favorise une deconnexion tropo-Stratosphérique avec le vortex polaire

 

la 2eme étape critique: Les lignes directrices de ce mois actuel prépare le terrain dans le mois de décembre qui semble accélérer le processus d'un fort jet perturbé, l'intéraction tropo/strato devient alors impossible poussant ainsi à une possible d'un MMW

 

Modifié par mike
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il y a une heure, TreizeVents a dit :

Je ne crois pas qu'il sera possible de maintenir, durant tout le mois de novembre, cette dualité avec un vortex stratosphérique fort et une troposphère chahutée (bon après je n'ai pas toujours la science infuse..). Ce qui induit à deux options :

 

- Soit la stratosphère se prend une ou deux charges venant fortement perturber son cycle de renforcement avant qu'elle n'ait le temps de piloter une remise en état du vortex troposphérique,

- Soit la phase de renforcement du vortex stratosphérique va parvenir à interagir avec la troposphère, forçant un retour rapide de l'indice AO en terrain neutre à positif, ce qui semble à ce stade l'issue la plus probable.

 

C'est également ce qui est résumé sur le site de l'AER (bon, eux ils pensent que le second scénario -le premier chez toi- a une probabilité plus élevée). Comme tu dis, on verra début décembre ce qu'il en sera.

 

There are two most likely troposphere-stratosphere coupling scenarios. 

 

-The first is that the relatively quiet WAFz continues, resulting in a strengthening stratospheric PV that eventually couples to the troposphere leading to a period of a positive tropospheric AO, mostly zonal flow and relatively mild conditions across the NH mid-latitude continents.

 

-The second is that the period of warm tropospheric PCHs will coincide and end with more active poleward heat flux and a weakening of the stratospheric PV.  The PV disruption eventually results in increased high latitude blocking and a relatively cold pattern across the NH mid-latitude continents.  It is hard to know which scenario is favored but certainly the recent development of blocking/ridging stretched across the high latitudes of the Eurasian sector increased the probability of the second scenario.

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Posté(e)
Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m

Je n'y connais pas grand chose mais est-il possible que les forçages en tropo influent sur les basses et moyennes couches de la strato?

Car quand on regarde a 100 ou 150 hpa la désorganisation semble être assez marquée.

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Il faut vraiment remonter assez haut(30hpa) pour retrouver un semblant d'organisation

ecmwf30f240.gif

 

Quand a la propagation des ondes ou l'interconnexion strato tropo pour l'heure on la cherche un peu.

ecmwfzm_ta1_f240.gif

Pas taper hein, c'est juste pour savoir si ma 'pensée':D est une grosse connerie ou non.

 

Modifié par cédric du Lot
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il y a 29 minutes, cédric du Lot a dit :

Je n'y connais pas grand chose mais est-il possible que les forçages en tropo influent sur les basses et moyennes couches de la strato?

Car quand on regarde a 100 ou 150 hpa la désorganisation semble être assez marquée.

 

A la base de la stratosphère on a toujours plus ou moins le relief de ce qu'il se passe plus bas, en troposphère. Plus on monte, plus il s’atténue (c'est plus "lisse") et seules les grandes ondes peuvent passer si les conditions le permettent. Pour la connexion entre la troposphère et la stratosphère ce sont surtout les paramètres qui représentent la propagation des ondes qui sont utiles je trouve (comme le flux de chaleur turbulent disponible ici : https://acd-ext.gsfc.nasa.gov/Data_services/Current/seasonal_strat/seasonal_strat.html). Et à ce niveau il n'y a effectivement pas grand chose pour l'instant. 

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Posté(e)
Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40)

Bien le bonjour !

 

Pleins de remarques et hypothèses intéressantes, rien que dans cette dernière page et remarque pertinente de ta part Cédric, avec une troposphère quelque peu " pour le moment " déconnectée et limite indépendante, de  ses faits et gestes :D, avec une absence de la propagation du renforcement des vents zonaux vers le bas, même à l'horizon J+10 (à moins d'une erreur de ma part) et donc la partie haute de la tropo qui semblerait rester comme " quelque peu désorganisée ".

 

A J+10, il faut encore dépasser la barre des 50 hpa pour y trouver graduellement et " réellement ", un renforcement de la composante zonale. Bon, on sent quand même que le vortex strato à pris ses aises et ses quartiers tout de même, là haut, mais il ne semble pas pressé de transférer son énergie débordante, vers le bas.

 

Rien d'anormal dans cette coupe, mais, c'est du light pour le moment :

 

468744ecmwfzmuf240.gif

 

Il y a même un relatif affaiblissement de prévu au 60 // pour le moment, entre aujourd'hui et cette échéance, mais bon, rien de significatif non plus. Juste que cette absence de réelle propagation vers le bas, profite dans une certaine mesure, à la désorganisation possible / probable, entrevue par les modèles de notre tropo, à l'échelle de l'HN. Un peu comme : le chat n'est pas là, alors les souris dansent :D.

 

Après, je serais plutôt d'accord avec 13V, sur sa seconde hypothèse :

 

- la phase de renforcement du vortex stratosphérique va parvenir à interagir avec la troposphère, forçant un retour rapide de l'indice AO en terrain neutre à positif, ce qui semble à ce stade l'issue la plus probable.

 

C'est la plupart du temps ce qu'il se produit, tôt ou tard (plutôt tôt que tard d'ailleurs), avec la troposphère qui tente de semer la zizanie durant l'absence du grand patron, puis une fois sa  survenue, cela se calme très rapidement, avec un changement rapide dans les projections et un retour à une configuration atmosphérique plus habituelle, faisant vite oublier les historie de : propagations de HP de part et d'autre, dorsales gargantuesques et isolation de bulles de HP, ici et là.

 

Par contre, il est évident que si le vortex stratosphérique viendrait à subir à réchauffement et donc une déstabilisation... conjuguée à ce qu'il se passe et va se passer, là ce serait vraiment atypique et nous aurions droit à un scénario, vraiment peu habituel. Néanmoins et pour le moment, la strato est plutôt vue continuer de se refroidir avec un vortex bien en forme...

Après, je ne suis pas un spécialiste même si j'essaye d'en apprendre plus tous les ans, grâce à la plupart des intervenants de qualités, ici présent. je peux aussi dire, totalement n’importe quoi :D.

 

 

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Il y a 5 heures, Higurashi a dit :

 

C'est également ce qui est résumé sur le site de l'AER (bon, eux ils pensent que le second scénario -le premier chez toi- a une probabilité plus élevée). Comme tu dis, on verra début décembre ce qu'il en sera.

 

There are two most likely troposphere-stratosphere coupling scenarios. 

 

-The first is that the relatively quiet WAFz continues, resulting in a strengthening stratospheric PV that eventually couples to the troposphere leading to a period of a positive tropospheric AO, mostly zonal flow and relatively mild conditions across the NH mid-latitude continents.

 

-The second is that the period of warm tropospheric PCHs will coincide and end with more active poleward heat flux and a weakening of the stratospheric PV.  The PV disruption eventually results in increased high latitude blocking and a relatively cold pattern across the NH mid-latitude continents.  It is hard to know which scenario is favored but certainly the recent development of blocking/ridging stretched across the high latitudes of the Eurasian sector increased the probability of the second scenario.

 

Il y a 4 heures, DoubleKnacki a dit :

Bien le bonjour !

[...]

Après, je serais plutôt d'accord avec 13V, sur sa seconde hypothèse :

- la phase de renforcement du vortex stratosphérique va parvenir à interagir avec la troposphère, forçant un retour rapide de l'indice AO en terrain neutre à positif, ce qui semble à ce stade l'issue la plus probable.

 

Pour l'AER, c'est vraiment dommage, mais je ne prends quasiment plus le temps de les lire : leurs prédictions sont presque systématiquement biaisées vers les options les plus favorables hivernophilement parlant. Ce n'est pas forcément un tort de prendre position quand on se trouve face à deux ou trois options plus ou moins équivalentes en terme de probabilités, au contraire et c'est même parfois le plus difficile de savoir se lancer, mais quand cela vire à l'aveuglement systématique ça n'apporte plus rien. Pour mémoire, mi-octobre, l'AER tablait sur un vortex stratosphérique chahuté et affaibli pour fin octobre / début novembre, on voit ce qu'il en reste.

 

Plus sérieusement pour ma part, j'admets qu'il n'y a rien de franchement scientifique non plus dans le fait que je pense que c'est l'option d'une "remise sur les rails" de la troposphère qui devrait l'emporter, je gage simplement sur la persistance du biais de GFS. Certes, l'ensembliste tendrait à nous dire que cette séquence de renforcement du vortex stratosphérique ne serait que transitoire, avec des scénarios plongeant à longue échéance :

 

 

u_65N_10hpa_gefs.png

 

 

Mais si on revient à ce dont on discutait fin octobre dans le topic de prévisions de l'hiver, il y a manifestement un biais systématique de GEFS à modéliser un vortex stratosphérique trop faible ; à ce moment là pendant que GFS modélisait un net renforcement avec des valeurs dépassant les 30 m/s en fin d'échéance, l'ensembliste ne voyait rien :

 

Sans titre.png

 

 

Au final si on revient au graphique à jour, on constate qu'on a dépassé les 30 m/s le 10 novembre et qu'on devrait frôler les 40 m/s vers le 15. Si on se fie aux déterministes, qui ont mieux géré cette séquence de renforcement, on devrait rester sur un plafond haut (entre 35 et 40 m/s à 10 hPa et 60°N), avec très peu de perturbations (ici chez le CEP) :

 

waves.gif

 

 

Histoire de comparer avec les valeurs de l'année dernière, où on avait un vortex stratosphérique bien chahuté en fin d'automne :

 

waves.gif.0b51160ce4552d407c388e6d5aaa2a

 

 

D'où d'ailleurs le fait que les valeurs de vent zonal de cette année (rose / orange) n'ont rien à voir avec celles de l'année dernière (bleu) .. et ça devrait continuer :

 

strato1.png&key=172d542b2d9d632bbe577a2d

 

Partant de là, on n'a pas d'éléments tangibles dans les modélisations qui pourraient nous suggérer que c'est la stratosphère qui pourrait perdre le bras de fer.

Par contre niveau troposphère, on peut faire quelques remarques quand même à la lecture des diagrammes de prévision de l'AO :

 

ao.sprd2.gif&key=b3e6a16465e9f77786682c9

 

 

Dans les prévisions à très long terme (J+14), la dernière fois que l'indice AO observé a été inférieur à la prévision centrale remonte à fin septembre : cela fait plus de 40 jours consécutifs que GEFS sous estime la vigueur du vortex troposphérique à cette échéance.

Dans les prévisions à long terme (J+10), depuis fin septembre, l'indice AO observé n'a été inférieur à la prévision centrale que 5 jours depuis fin septembre : en moyenne le vortex troposphérique a donc été sous estimé quasiment 9 fois sur 10.

Certes, on observe un très beau plongeon à long / très long terme, mais vu que "chat échaudé craint l'eau froide", je n'ai pas forcément envie de miser grand chose sur l'issue réelle. Les prévisions sont globalement beaucoup plus fiables à J+7, mais on notera qu'à cette échéance la prévision centrale n'est même pas encore passée sous la barre du zéro.

 

C'est pour ça qu'à ce jeu du bras de fer troposphère / stratosphère, je miserais davantage sur une victoire de la seconde. De la simple vigilance, mais cela n'empêche pas d'espérer des surprises.

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Posté(e)
Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m
il y a 28 minutes, TreizeVents a dit :

 

ao.sprd2.gif&key=b3e6a16465e9f77786682c9

 

 

Dans les prévisions à très long terme (J+14), la dernière fois que l'indice AO observé a été inférieur à la prévision centrale remonte à fin septembre : cela fait plus de 40 jours consécutifs que GEFS sous estime la vigueur du vortex troposphérique à cette échéance.

Dans les prévisions à long terme (J+10), depuis fin septembre, l'indice AO observé n'a été inférieur à la prévision centrale que 5 jours depuis fin septembre : en moyenne le vortex troposphérique a donc été sous estimé quasiment 9 fois sur 10.

 

 

On note d'ailleurs que le niveau actuel de l'AO est au delà de ce qu'il était modélisé il y'a 14 ou 10 jours(même sur les scénarios les plus hauts) il faut donc effectivement prendre les prévisions très plongeantes actuelles et sur le long terme avec des pincettes, en ne perdant pas de vu qu'elle est issue des modélisations, on devrait donc en cas de probable sur-estimation de la baisse le deviner dans les prochaines sorties des modèles (et du coup se demander si on a raison d'utiliser cet indice, dont le but a terme est plutôt d'avoir une indication sur la consistance du VP qui pourrait donc être utilisé en climato mais a postériori plutôt qu'en prévision).

Modifié par cédric du Lot
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Posté(e)
Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40)
il y a 59 minutes, TreizeVents a dit :

[...]

 

Pour l'AER, c'est vraiment dommage, mais je ne prends quasiment plus le temps de les lire : leurs prédictions sont presque systématiquement biaisées vers les options les plus favorables hivernophilement parlant. Ce n'est pas forcément un tort de prendre position quand on se trouve face à deux ou trois options plus ou moins équivalentes en terme de probabilités, au contraire et c'est même parfois le plus difficile de savoir se lancer, mais quand cela vire à l'aveuglement systématique ça n'apporte plus rien. Pour mémoire, mi-octobre, l'AER tablait sur un vortex stratosphérique chahuté et affaibli pour fin octobre / début novembre, on voit ce qu'il en reste.

 

Plus sérieusement pour ma part, j'admets qu'il n'y a rien de franchement scientifique non plus dans le fait que je pense que c'est l'option d'une "remise sur les rails" de la troposphère qui devrait l'emporter, je gage simplement sur la persistance du biais de GFS.

[...]

 

Très franchement et principalement en terme de résultat, à la suite de certaines de tes grandes analyses pré-hivernales et post-hivernales, tu n'as Absolument rien à envie à l'AER en tout cas :D:angel: !. Certaines d'entres elles, contiennent largement de quoi être à la hauteur des travaux de l'AER (je parle en terme de développement et d'explications, avec un résultat, supérieur).

 

J'ai suivi, pas mal aussi les analyses de l'AER durant ces derniers hivers, qui restent quand même aussi pertinentes dans leur forme (et depuis que leurs travaux en étaient mis en avant par quelques passionnés ici présents), mais je dois dire que personnellement, en tant qu'hiverno, je ne me suis assez souvent retrouvé face à des rêves et des désillusions (quasiment tout le temps, en fait :S). Bon c'est pas des gugus les gars, mais je me demande aussi s'il n'y a pas quelques hivernos dans l'équipe, parfois xD.

 

Si tu avais une plateforme personnelle (un site quoi) où tu posterais (en plus d'ici sur IC) toutes tes analyses Ô combien intéressantes et instructives (pédagogiques qui plus est), je pense que tu aurais de la visite et pas mal de consultations (tout comme ici d'ailleurs). Je verrais même bien, sur le site d'IC, une petite place avec  un espace dédié à la conservation et la consultation de cette petite mine d'or (oui, il y a le forum, je le sais, mais ça mérite plus) en terme de travail, que tu nous proposes, tous les hivers.

 

L'indice " 13V " est devenu incontournable (en complément d'un certain Cirus et deux ou trois autres membres qui apportent la pierre de plus à ton édifice), en tout cas pour ma part ^_^. Quand je vois que tu as posté une analyse, avant ou dans l'hiver, j'ai la corde d'un côté et le champagne de l'autre :D, mais dans tous les cas, j'ai confiance en ce que tu proposes et au résultat final.

 

Bon, j'arrête là, car j'vais donner l'impression d'avoir mangé du compliment en barre aujourd'hui xD (mais quand je dis une chose, je le pense et quand un travail est plaisant, il n'y a pas de gêne à le dire ^_^).

 

En attendant ta prochaine analyse, quand tu jugeras que c'est le moment bien entendu :).

Modifié par DoubleKnacki
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St Germain les Corbeil
Le 11/11/2017 à 11:45, TreizeVents a dit :

 

 

Je ne crois pas qu'il sera possible de maintenir, durant tout le mois de novembre, cette dualité avec un vortex stratosphérique fort et une troposphère chahutée (bon après je n'ai pas toujours la science infuse..). Ce qui induit à deux options :

 

- Soit la stratosphère se prend une ou deux charges venant fortement perturber son cycle de renforcement avant qu'elle n'ait le temps de piloter une remise en état du vortex troposphérique,

- Soit la phase de renforcement du vortex stratosphérique va parvenir à interagir avec la troposphère, forçant un retour rapide de l'indice AO en terrain neutre à positif, ce qui semble à ce stade l'issue la plus probable.

C'est tout à fait ça même si à mon gout la 3e option n'est pas si improbable. Dans le passé j'ai des exemples d'hiver où la statosphère et la troposphère ont eu 2 profils totalement différent et aucune n'est vraiment parvenu à déteinter sur l'autre pendant des mois.

85-86 est un bon exemple

hiver.thumb.png.71b5543e451268ac3eb86778f70ae0a1.png

La stratosphère est resté solide avec un VP au cœur bien froid jusqu'a la mi mars (vents zonaux à 10hpa).

Par contre en troposphère ce fut la débauche avec deux longues séances d'AO fortement négative, une première entre mi novembre et début janvier, une autre de fin janvier au mois de mars.

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La QBO était d'ouest, ce qui explique l’entêtement de la strato. 

On retrouve la même configuration pendant l'hiver 95-95 avec cette fois-ci une QBO neutre.

Modifié par faycal
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il y a 53 minutes, faycal a dit :

C'est tout à fait ça même si à mon gout la 3e option n'est pas si improbable. Dans le passé j'ai des exemples d'hiver où la statosphère et la troposphère ont eu 2 profils totalement différent et aucune n'est vraiment parvenu à déteinter sur l'autre pendant des mois.

85-86 est un bon exemple

 

La stratosphère est resté solide avec un VP au cœur bien froid jusqu'a la mi mars (vents zonaux à 10hpa).

Par contre en troposphère ce fut la débauche avec deux longues séances d'AO fortement négative, une première entre mi novembre et début janvier, une autre de fin janvier au mois de mars.

 

La QBO était d'ouest, ce qui explique l’entêtement de la strato. 

On retrouve la même configuration pendant l'hiver 95-95 avec cette fois-ci une QBO neutre.

 

Effectivement, on a quelques exceptions pour confirmer la règle qui sont surtout 1985-1986 et 1995-1996 :

 

 

relation.png

 

 

La relation n'est pas parfaite, cela dit ce sont des indices qui ont des interactions qui se jouent sur des pas de temps assez courts (en général, 10 à 15 jours), et qui ne s’accommodent pas toujours très bien de moyennes trimestrielles. Cela n'enlève rien au caractère inhabituel de 1985-1986 et 1995-1996. Plus près de nous et sur une échelle de temps plus courte, on a aussi janvier 2016 avec un indice AO au sous-sol (-1.45) dans un contexte de très fort vortex stratosphérique.

 

Néanmoins et pour en revenir à la situation actuelle, les heures et les runs passent, et c'est bien l'évolution modélisée du vortex troposphérique (via l'AO) qui est en train d'être corrigée. J'ai évoqué l'exemple du CEP dans le topic long terme ce soir, mais chez GEFS, la prévision centrale pour le 19 novembre est passée de quasiment -3.0 (modélisation à J+10) à environ -1.5 (modélisation à J+7)...

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Je vais aussi insister sur le fait que les hivers 1985-1986 et 1995-1996 sont des hivers présentant des similitudes notables avec notre hiver actuel, par rapport aux forçages externes, que ce soit au niveau de l'activité solaire, de la QBO ou de l'ENSO.

 

Je poste le graphique ci-dessous pour apprécier de manière globale, ces ressemblances.

 

SC-QBO-NINO.png.30b18fbee8b3fb814be23eee3ae47960.png

 

Nota Bene: les annotations chiffrées sur le graphique désignent les valeurs d'ONI (Oceanic Nino Index).

 

Entre tous ces cercles noirs sur ce graphique, nous avons plusieurs points communs :

 

- Une niña relativement faible en termes d'anomalie thermique au-dessus de la zone "niño 3.4" pour le trimestre décembre-janvier-février. Certes, les profils de SST le long de l'équateur ne sont pas exactement les mêmes (notamment en ce qui concernent les placements des anomalies négatives les plus significatives, mais aussi au regard de "l'étalement ou de la concentration géographique" de ces anomalies), mais dans les grandes lignes, malgré des différences notables, on remarque tout de même des analogies non négligeables. Petite comparaison entre 1985/1986, 1995/1996 et aujourd'hui:

 

SST2.thumb.png.76cf507097bb4ff9743fe3996bcb26b7.png

 

- Une migration vers le bas des vents d'est dans la stratosphère tropicale. A l'heure actuelle, les vents d'est occupent quasi intégralement la basse et la moyenne stratosphère. Sur l'échantillon considéré, la situation la plus proche est celle de la période hivernale 1995/1996 avec des easterlies descendant jusqu'au niveau 40hpa, et viennent ensuite les hivers 1964/1965 ('"interface" à environ 30hpa) et 1985/1986 ("interface" à environ 20/30 hpa).

 

- Une activité solaire faible, proche du minimum (cf 1er graphique).

 

Avec tout ça, et à partir des bases de données pour l'indice NAM (ou indice AO, plus parlant pour tout le monde), j'ai fait une moyenne des coupes verticales d'AO des hivers 1964/1965, 1986/1986 et 1995/1996... Ce qui donne ceci :

 

ss-Ens1.png.23dc585bc269f2126c07de5e082770a1.png

 

Les plages de couleur rouge correspondent à des valeurs négatives d'AO. Les plages bleues, quant à elles, correspondent à des valeurs positives de ce même indice. Désolé pour la qualité du graphique, j'avais fait ça un peu vite en septembre. 

 

En prenant individuellement chacun de ces 3 hivers, on remarque en tout cas au premier regard l'absence de SSW majeur sur la quasi totalité de la période hivernale (à l'exception des mois de mars et d'avril, où on observe un SSW final dans le cas des hivers 1985/1986 et 1995/1996) et un indice AO très rarement inférieur à -1 à 10 hpa.  Par la même occasion, et comme évoqué précédemment, les hivers 1985/1986 et 1995/1996 ont été marqués par un déphasage récurrent entre la troposphère et la stratosphère. Ce fut un peu moins le cas de l'hiver 1964/1965, mais là aussi, on peut observer quelques séquences de découplage, notamment en seconde partie d'hiver. Pour finir, un autre point en commun entre ces 3 cas est également la persistance sur une bonne partie de l'hiver des conditions AO- en troposphère

 

Au regard du vent zonal à 10 hpa le long du 60e parallèle,  et selon les réanalyses et les prévisions de ces prochains jours, on suit très grossièrement les tracés de 1985/1986 et de 1995/1996, pour le moment.

 

U6010hpa.png.0e012e625151df1091d54671daf864d4.png

 

A mon avis, il sera peut-être être difficile de décrocher un SSW digne de ce nom sur une bonne partie de l'hiver. On pourrait s'attendre à une succession entre brèves phases de renforcement du tourbillon cyclonique et courtes séquences de ralentissement du jet de la nuit polaire sur les prochaines semaines.

Pour le reste, la stratosphère va-t-elle prendre le dessus sur la troposphère ? Ou le déphasage va-t-il perdurer ? Ces hypothèses ont été détaillées un peu plus haut. En tout cas, ces hivers passés montrent qu'un déphasage (avec des conditions AO- en troposphère et plutôt AO+ en stratosphère) tenant sur la durée est possible. Ce scénario n'est pas à prendre à la légère.

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St Germain les Corbeil
Le 12/11/2017 à 20:14, Cirus a dit :

 

A mon avis, il sera peut-être être difficile de décrocher un SSW digne de ce nom sur une bonne partie de l'hiver. On pourrait s'attendre à une succession entre brèves phases de renforcement du tourbillon cyclonique et courtes séquences de ralentissement du jet de la nuit polaire sur les prochaines semaines.

Pour le reste, la stratosphère va-t-elle prendre le dessus sur la troposphère ? Ou le déphasage va-t-il perdurer ? Ces hypothèses ont été détaillées un peu plus haut. En tout cas, ces hivers passés montrent qu'un déphasage (avec des conditions AO- en troposphère et plutôt AO+ en stratosphère) tenant sur la durée est possible. Ce scénario n'est pas à prendre à la légère.

Le début de cet hiver est effectivement très proches des 3 hivers que tu as étudies.

Cependant il y en d'autres que tu n'a pas considéré et dont les forçages externes étaient pour certains bien plus similaires à ceux de cette année.

Contrairement à ces 3 hivers, on a cet année, une QBO est bien installé en moyenne stratosphère. Pour quelle raison exclues-tu alors 2005-2006 , 1996-1997 ou même 1984-1985 qui était tous marqué par des vents d'est importants en moyenne et basse stratosphère (QBO-) au dépend de 1985-1986 avec une QBO largement positive, les vents d'est n'ont atteint les 30hpa qu'au mois d'avril 86; 1995-1996 est un peu plus ressemblant mais là encore les vents d'est n'ont atteint la moyenne et basse stratosphère qu'en fin d'hiver. 

Après il est vrai que dans le cas de , 96-97 et 84-85 QBO- durait dejà depuis un petit moment (hiver précédent), ce qui limite leur ressemblance avec 2017 qui n'a vu les eastrlies s'installer l'été, c'est à dire quelque mois avant l'hiver.

2005-2006 reste à mes yeux le plus pertinent avec un SSW majeur en fin-janvier. 

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Il y a 2 heures, faycal a dit :

Le début de cet hiver est effectivement très proches des 3 hivers que tu as étudies.

Cependant il y en d'autres que tu n'a pas considéré et dont les forçages externes étaient pour certains bien plus similaires à ceux de cette année.

Contrairement à ces 3 hivers, on a cet année, une QBO est bien installé en moyenne stratosphère. Pour quelle raison exclues-tu alors 2005-2006 , 1996-1997 ou même 1984-1985 qui était tous marqué par des vents d'est importants en moyenne et basse stratosphère (QBO-) au dépend de 1985-1986 avec une QBO largement positive, les vents d'est n'ont atteint les 30hpa qu'au mois d'avril 86; 1995-1996 est un peu plus ressemblant mais là encore les vents d'est n'ont atteint la moyenne et basse stratosphère qu'en fin d'hiver. 

Après il est vrai que dans le cas de , 96-97 et 84-85 QBO- durait dejà depuis un petit moment (hiver précédent), ce qui limite leur ressemblance avec 2017 qui n'a vu les eastrlies s'installer l'été, c'est à dire quelque mois avant l'hiver.

2005-2006 reste à mes yeux le plus pertinent avec un SSW majeur en fin-janvier. 

 

J'accorde de l'importance aux différentes phases de propagation, à la distribution spatiale des easterlies ou des westerlies dans le temps... Ce qui est différent de chercher à savoir si la QBO- occupe une tranche d'atmosphère plus importante que la QBO+ sur une période donnée (ou inversement).

 

QBO2.png.b32114e717421121558eca91611432cd.png

 

En outre, dans la situation des hivers 1996/1997 et 2005/2006, une amorce de QBO+ est apparue en cours d'automne ce qui n'est pas le cas pour nous à l'heure actuelle. Au mois de novembre de ces configurations passées, on avait d'un côté des westerlies surplombant des easterlies (voir les 2 premières coupes verticales), tandis qu'aujourd'hui, c'est l'inverse, même s'il ne reste plus grand chose des westerlies en basse stratosphère.

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Le 21/11/2017 à 01:08, DEOS-Chasertornado59 a dit :

Une première onde du Pacifique pourrait favoriser un premier SSW dont les circonstances sont à préciser

 

Réchauffement stratosphérique à surveiller de près en effet. De nouveau, on peut signaler des écarts considérables entre GFS et son ensemble. Près de la moitié des scénarios de l'ensembliste opte pour un renversement du courant circumpolaire d'ouest (synonyme de SSW majeur) à compter d'une échéance de 10/15 jours. GFS, quant à lui, paraît isolé, bien au-dessus du panache GEFS (10 m/s au-dessus sur les échéances lointaines, ce n'est pas anodin!), mais quand on connait les sous-estimations récurrentes du panel GEFS dans ses projections, vis-à-vis des vents zonaux, j'ai plutôt tendance à me fier aux déterministes, que ce soit CEP ou GFS.

 

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u_65N_10hpa.thumb.png.d69b20bd70ace95d53bfdac3ee489b3a.png

 

Par expérience, je pense que l'ensembliste est à côté de la plaque. D'autant plus qu'un SSW majeur au mois de décembre, c'est plutôt assez rare.

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Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

Par contre, en cette fin d'automne, on sent que le vortex polaire est sous pression et pas qu'un peu. La combinaison QBO-/Faible activité solaire/Nina basé Est semblent bien jouer leurs roles en cette automne:

 

644516ecmwfzmuf240.gif

 

Pour moi, il semble maintenant clair que nous allons vers des blocages nordiques répétées cette année en décembre, à l'image de 2012 mais en mieux . La phase MJO a été également  forte tout au long du mois d'octobre et les répercussions prennent plus d'un mois après donc encore un autre élément en faveur d'un VP perturbé deja en première partie d'hiver

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Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

comparaison avec debut decembre 2012:

 

120112+12z+ECMWF+Zonal+Windi.png

 

c'est exactement le meme schéma donc on est clairement dans un début de saison de la fin de l'année 2012. Sauf que fin 2012 nous étions dans un schéma d'un El Nino avorté mais aussi sous une activité solaire beaucoup plus élevée. Affaire à suivre

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Saint Valery en Caux (côte 76)

Bonjour,

 

Cirus, quand tu dis que les SSW en décembre c'est rare. Rare à quel degré?

Quand il y a eu SSW en décembre, quels ont été les impacts dans la tropo? Je sous entends par là, ont ils autant d'effet qu'en plein hiver?

 

Merci

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Il y a 17 heures, maxicobra a dit :

Bonjour,

 

Cirus, quand tu dis que les SSW en décembre c'est rare. Rare à quel degré?

Quand il y a eu SSW en décembre, quels ont été les impacts dans la tropo? Je sous entends par là, ont ils autant d'effet qu'en plein hiver?

 

Merci

 

Depuis les années 1950, 5 SSW majeurs (ne pas mettre dans le même panier les SSW mineurs) sont survenus un mois de décembre. Le dernier événement de ce style remonte au 15 décembre 1998. Le phénomène est donc rare.

 

Sur ces 5 SSW passés, les effets ont été diverses en troposphère. Voici 2 cartes qui illustrent les anomalies du champ de pression en surface sur les 30 jours qui ont suivi le SSW du 4 décembre 1981 (à gauche) et le SSW du 15 décembre 1998 (à droite) :

 

mslp.png.3bc07552b312052350dca7dfbec66e30.png

 

Très grossièrement, on a la signature d'un régime AO-/NAO- dans le cas de 1981 tandis que dans le cas de 1998,  nous avons plutôt les signatures d'un régime NAO+ et d'un régime de blocage non loin de la mer des Tchouktches.

 

Bien que le renversement des vents zonaux a été beaucoup plus prononcé en décembre 1998 en moyenne stratosphère, la principale différence entre ces 2 réchauffements stratosphériques s'est jouée dans la propagation des ondes planétaires, en particulier dans la basse stratosphère. Suite au paroxysme de l'évènement, les ondes planétaires continuaient à se propager vers le haut en décembre 1981 alors que celles-ci migraient vers le bas en décembre 1998. Les coupes verticales d'Eliassan-Palm Flux (EP flux) permettent de bien visualiser le forçage des ondes planétaires. Ces coupes verticales sont moyennées sur 7 jours. Dans les rectangles violets, vous pouvez voir que la direction des flèches n'est pas la même. Ces flèches sont orientées vers le bas à votre droite alors qu'elle sont orientées vers le haut à votre gauche. Juste à titre de remarque, ces rectangles violets délimitent l'espace entre le 60e parallèle et le pôle (sur le plan horizontal) d'une part, et entre les niveaux 100 hpa et 10 hpa (sur le plan vertical), ce qui correspond à la basse et moyenne stratosphère arctique. Sous les rectangles violets (troposphère arctique), les "cercles" continus noirs mal définis correspondent aux zones de décélération des vents zonaux, à la suite de ces SSW.

 

epflux.png.d06bac2fd89da035c282c43052eb227c.png

 

En aparté, pour ce qui est de la direction des vecteurs, ceci est d'autant plus visible sur les journées du 20 et du 21 décembre 1998 (flèches orientées vers le bas de nouveau) si vous n'étiez pas convaincu des coupes juste au-dessus.

 

20121998.png.ba3a4f181e3e5ef9eca2e50306000e02.png

 

Pourtant, comme nous avons pu le voir à travers la première figure, même si quelque part le résultat global a été le même (décélération apparente des vents zonaux au-dessus des latitudes nordiques de la troposphère), le résultat dans les détails n'a pas été tout à fait le même (dans le positionnement des centres d'action notamment).  Selon quelques études, ce sont les différences en termes de direction de propagation des ondes de Rossby (vers le haut, ou vers le bas, dans la stratosphère arctique), sur les jours qui suivent le paroxysme du SSW majeur (l'étude n'a pas été réalisée sur des SSW mineurs) qui pourraient faire la différence dans la réponse en troposphère.

 

En d'autres termes, si les ondes planétaires se propagent vers le bas (ondes "réfléchies") après le SSW, cela forcerait l'émergence d'un dynamique NAO+ côté atlantique, mais aussi l'apparition tendancielle d'un blocage près du détroit de Béring. Dans le cas contraire, l'émergence d'une dynamique NAO-  serait davantage stimulée.

 

Après, la mécanisme est davantage complexe, d'autres points ont été ciblés, signalés, analysés dans ces études. Ceci n'est qu'une partie du puzzle. Ces études méritent d'être confirmées et d'être élargies sur les SSW mineurs, car seuls les SSW majeurs ont été étudiés sur ce sujet.

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il y a 59 minutes, Riki58 a dit :

Il se passe quelque chose la-haut, les spécialistes confirmeront, ou non:

 

 

Sur le GFS12z d'hier, un renversement du courant circumpolaire d'ouest est modélisé. Vu qu'il y a un décalage d'une journée dans la publication de ce graphique, je ne peux pas poster les projections de GFS d'aujourd'hui, pour les vents zonaux. Ceci ne constitue qu'un run et comme j'ai pu le préciser plus haut, les SSW majeurs sont relativement rares sur un mois de décembre. Il faut donc rester prudent avec ce genre de modélisation.

 

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En termes de positionnement des centres d'actions, nous sommes sur une composante à ondes n°1, avec l'accentuation d'une crête d'altitude côté canadien ainsi que le déplacement du vortex polaire du côté du continent eurasiatique. On remarque bien cette dynamique dans la moyenne stratosphère sur les 8 précédents runs de GFS (image que je ne parviens pas à joindre --', je mets à la place une carte du GFS12z d'aujourd'hui à l'horizon +384 heures) :

 

10temp_384.jpg?2017112512

 

GFS est pour le moment assez stable dans la modélisation de ce signal à ondes n°1. Pour le moment, sur les modélisations, la crête chaude d'altitude n'est pas suffisamment puissante pour mettre en déroute le vortex polaire. Même si celui est fortement déplacé par rapport au pôle, le cœur reste bien froid. A suivre les prochaines modélisations, on n'est pas encore fixé sur ce SSW à venir, sur certains points. Il reste à confirmer ou non le possible caractère majeur de ce SSW.

 

 

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Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

Flux de chaleur anormalement élevé prévu par le GFS/GEFS dans la première quinzaine de décembre:

 

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Une incidence probable sur le VPS au cours du mois de décembre qui pourrait se montrer alors perturbé, une des déclarations de Cohen ce matin. A noter que la forte BDC en cette fin d'année pourrait se montrer efficace grace au QBO- qui est maintenant rentré en vigueur. Par rapport à 2010/2011 qui avait vu une forte Nina avec un transport de la BDC bien mal en raison du QBO+ et alors conduisant au retour rapide à l'état motif la Nina de l'atmosphère normal en janvier 2011 sur l'HN, cet hiver 2017/2018 montre une structure différente avec une Nina beaucoup plus faible et les principales anomales froides se concentrant à l'est de la zone du pacifique signe d'un motif NAO-. Nous allons donc voir cet hiver où tout ceci va nous mener et surtout alors en janvier où c'est la qu'en générale les changements peuvent intervenir
 
sst.daily.anom.gif
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