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Pan

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Tout ce qui a été posté par Pan

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  3. Bien impressionnant en effet, mais pourquoi poster ça dans le topic Ile-de-France (ou même France)??? > Europe du nord
  4. Pan

    Nouveau site Météo-France

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  5. Pan

    Nouveau site Météo-France

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  6. J'ai voulu regarder le radiosondage de Bordeaux de 12UTC (ci-dessous) mais il est malheureusement impossible d'en extraire des informations. Il présente une signature qu'on qualifie de "contamination convective", avec la température et la courbe du point de rosée quasi confondue sur tout le profil et des fluctuations de petite échelle. C'est typique d'un radiosondage lancé au milieu d'un orage, et c'est inutilisable pour de la prévision convective. Habituellement, on décale le lancé d'un radiosondage quand il y a risque de contamination convective. MF n'est pas le seul a faire ce genre de chose, on observe parfois ce genre de signature sur des radiosondages britanniques ou allemands, mais il faudrait quand même y remédier un jour.
  7. En effet, les splits étaient apparents pour les deux cellules, avec suppression progressive du moteur droit dans les deux cas, en raison du backing entre 500 m et environ 4 km d'altitude, visible sur l'hodographe de Bordeaux de 12 UTC ci-dessous (la partie épaisse en orange) :
  8. Pan

    Nouveau site Keraunos ?

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  9. Pan

    Frigo sibérien en route

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  10. Le radiosondage de 12 UTC de Bordeaux est très intéressant et illustre pas mal le potentiel pour la région. Avant de l'analyser, il faut dire un môt sur les données brutes, ci-dessous. On remarque une discontinuité énorme en Td entre la première valeur de surface, et la valeur immédiatement au dessus. C'est une valeur irréaliste, autrement dit un erreur. On constate d'ailleurs (pas exactement au même instant j'en conviens mais ça donne l'ordre de grandeur) sur la carte des observations de Td qu'on devrait être très loin de cette valeur de ~24 C en surface, ce qui confirme bien que la valeur en surface sur le radiosondage pose problème. En fait, on reconnait une erreur relativement typique associée à la première mesure sur un radiosondage, mesurée par un capteur de type AWOS/ASOS dont l'incertitude sur l'humidité est malheureusement très grande comparée à celle sur la température. Pourquoi cette erreur est importante? Parce que quand on la garde, ça donne une valeur de SBCAPE/MUCAPE (la parcelle de surface étant ici la plus instable) de plus de 6000 J/kg avec un potentiel de grêle largement surestimé. Or, nous savons que cette valeur est inutilisable puisque la valeur de surface est fausse. Donc la SBCAPE ainsi que la MUCAPE sont inutilisables pour estimer le bon potentiel. Pire, ça rend également la MLCAPE inutilisable puisque c'est en gros une valeur moyenne dans la couche de surface. Donc aucune des valeurs de CAPE n'est utilisable en l'état. La solution est simple, modifier la première valeur de Td en surface, par une valeur de Td récente représentative ou alors la valeur juste à l'altitude au dessus. On obtient un radiosondage de ce genre, plus représentatif de l'environnement : On a alors une MUCAPE divisée presque par un facteur 3 comparé à précédemment, et une réduction de 30% de la MLCAPE. On a cependant quand même une MLCAPE de plus de 800 J/kg, qui est pour la France une forte valeur, avec potentiel pour la grêle présent mais nettement amoindri. Naturellement, comme chacun l'avait fait remarquer, le cisaillement est nul. L'autre problème potentiel, c'est l'absence totale de CIN. En l'absence de ce couvercle, la CAPE peut être consommée immédiatement à partir de maintenant, au lieu d'être accumulée. D'ailleurs, vu le profil au dessus, et la convergence en surface proche de Bordeaux (carte ci-dessous, champs de vent), et en l'absence de forçages verticaux synoptiques importants, peu étonnant que les développements orageux aient déjà commencé. En revanche, il ne faudrait pas que ces orages utilisent trop la CAPE disponible justement. bleu clair : Z500 rouge : CVA (forçage vertical positif) barbules : vent 10 m jaune : CAPE (contour commençant à 200 J/kg)
  11. Si il n'y a rien de nouveau, alors pourquoi ces concepts sont jamais appliqués? Pour le reste, je vois que tu as décidé de porter le débat ad hominem. Sympa. Pas de soucis, c'est fini pour moi ici.
  12. Je te trouve injuste cédric, et c'est un peu déplorable de liker ça, en ignorant le fond du message de Cers, au dela de la forme. La question ne porte pas sur telle façon agréée de faire de la prévision, ni d'avoir plus de connaissances que d'autres, pas plus que sur tel ou tel paramètre magique, ni sur un champs qui de façon empirique semble avoir un pouvoir prédictif (ce à quoi tu faisais référence en parlant de la vorticité à 300 hPa, double knacki). Ce dont il s'agit, c'est de la prévi de manière "scientifique", de façon simple, même sans un gros bagage de physique et sans mathématiques, mais en partant de concepts ancrées dans la physique. Deux exemples qui je pense illustrent bien des situations pratiques pour de la prévision convective : 1) La question des forçages verticaux synoptiques : c'est souvent dans ce contexte qu'on parle d'advection de vorticité, puisque ça vient de la théorie QG. On peut admettre, sans rien démontrer mathématiquement, que la vitesse verticale omega est fonction de deux termes : omega ~ (advection de vorticité absolue par le vent géostrophique) + (advection thermique) A cela on peut ajouter la connaissance du fait que les deux termes augmentent avec l'instabilité statique. A partir de là, on peut regarder la carte représentant le premier terme, celle représentant le second, et faire le bilan. Le plus souvent, on regarde le premier terme à 500 hPa, et le second à 700 hPa, mais tout reste autorisé, tant qu'on peut le justifier. Pourquoi 300 hPa par exemple? Quelle information cela va donner? Bien entendu, ça n'est pas la seule façon de décrire les forçages dynamiques verticaux, mais ici on peut partir d'un concept simple, et le rattacher à la physique. 2) La question de l'instabilité, dont un des ingrédients est le lapse rate (ou le gradient vertical de température de l'environnement). Encore une fois, le modèle conceptuel reste relativement simple et la tendance du gradient est donnée par la relation : tendance du gradient = A + B +C + ...... etc Le raisonnement est analogue à celui pour les forçages verticaux, on va regarder les différents termes qui dominent dans cette équation, et pour chaque terme en regarder la carte horizontale afin de faire un bilan. Encore une fois, aucun développement mathématique. Ce qui est pratique pour le gradient, comme pour d'autres termes important qui contribuent à l'instabilité (humidité en surface...), c'est que le terme dominant est souvent l'advection (pas toujours), donc il suffit souvent de retracer les trajectoires des masses d'air afin d'avoir une petite idée de l'instabilité qui en résulte. C'est à la portée de tous ici, et ça reste une analyse basée sur la physique, donc c'est une base solide. Une autre critique que je discerne en filigrane dans plusieurs messages de Cers (mais peut être qu'il me corrigera) est celle sur le fait de ne regarder la prévi convective qu'à travers les forçages dynamiques synoptiques. J'insiste sur le fait qu'il faut également porter beaucoup d'attention à l'instabilité potentielle (la CAPE), et aux ingrédients qui vont permettre d'en développer de fortes valeurs.
  13. Je suis assez d'accord avec ça, d'ailleurs en reprenant l'équation qui régit la tendance du lapse-rate (LR) on montre qu'en effet l'effet des cirrus sur la CAPE est petit par rapport aux autres. L'équation s'exprime ainsi, sans donner l'expression détaillée de chacune des contributions : tendance du LR = - (divergence verticale du chauffage diabatique) - (advection horizontale de LR) - (advection verticale de LR) + (advection différentielle de T par le vent agéostrophique) + (terme d'étirement vertical) Si le chauffage diabatique (en lien avec la présence d'une couche de cirrus) augmente avec l'altitude, alors ça a un effet négatif sur le LR, et par conséquent sur la CAPE. C'est l'effet souligné par Gaët, entre autre. La figure que tu montres permet une estimation de la contribution diabatique sur le LR pour une couche de cirrus assez épaisse (2 km). A la base du cirrus à 8 km, on a une valeur de l'ordre de 10^-5 K/s, et un 2 kilomètres plus haut, au milieu du cirrus une valeur de l'ordre de 10^-4 K/s. On en déduit une valeur de divergence verticale de chauffage de 10^-8 K/m/s. Les autres termes peuvent être estimés plus simplement à partir d'une analyse en ordres de grandeur, en se donnant des échelles caractéristiques habituelles pour les mouvements synoptiques. La contribution du terme d'advection horizontale est 10^-7 K/m/s, advection verticale -> 10^-8 K/m/s, advection différentielle de T -> 10^-8 K/m/s, étirement vertical -> 10^-9 K/m/s. Pour résumer, l'advection horizontale de LR est au moins un ordre de grandeur au dessus des effets de chauffage diabatique associés à un cirrus, et par ordre d'importance pour le LR, nous avons 1) advection horizontale, 2) advection verticale et advection différentielle de T, les effets de chauffage diabatique, et enfin 3) étirement vertical. Pas étonnant qu'on regarde habituellement presque uniquement l'advection horizontale de LR puisque c'est le terme dominant. Pour revenir au sud-ouest, on voyait d'ailleurs sur les radiosondages de 12 UTC aujourd'hui à Bordeaux, à Santander et à Madrid, que c'était principalement de l'effet d'advection horizontale de LR. Ci-dessous sont représentés les sondages de Madrid (courbes en violet) et de Santander sur la côte non loin de Bilbao (courbes en vert et rouge). On reconnait entre 900 et 700 hPa une signature bien connue des prévisionnistes des orages, qui est l'elevated mixed layer (EML), dessinée en jaune. Les deux radiosondages présentent ce profil. Ce profil apparait à moyenne altitude en Espagne par chauffage de la surface et mélange. Ce genre de signature est très favorable aux orages, et le plus souvent il suffit juste de regarder si la base de l'EML se réchauffe beaucoup dans la région source. L'EML se retrouve après à Santander, juste grace à l'advection horizontale de LR et se superpose à la couche de surface. On remarque d'ailleurs que les LR en altitude aussi sont similaires, ce qui dénote surement également un effet d'avection horizontale. Ci-dessous les radiosondages de Bordeaux (rouge et vert) et de Madrid (violet). On retrouve la fameuse EML de Madrid entre 900 et 700 hPa, même si il y a quelques menues différences, qui se superpose à la couche de surface de Bordeau, le tout surplombé par un profil entre 700 et 300 hPa qui est également quasi identique à celui de Madrid. Que peut-on conclure de tout ceci? Qu'aujourd'hui sur le sud-ouest l'effet dominant est l'advection de LR d'une EML provenant d'Espagne. Que le LR est assez faible, non pas à cause des cirrus mais parce que l'air transporté dans le sud-ouest depuis l'Espagne centrale avec un LR généralement trop faible aujourd'hui. Ce qui explique les valeurs pas très impressionantes de CAPE, et surtout la très faible densité de CAPE.
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