Fil67

Semblerait que ce soit bien les hypothèses "frisquettes" qui l'emportent aujourd'hui sur le nord-est. La barre des 10°C est certes le minimum syndical tolérable en ce début d'après-midi, mais tout degré supplémentaire n'est que difficilement concédé pour la plupart des stations de plaine. La douceur se retranche sur les hauteurs, où rien ne vient entraver son arrivée, tandis qu'en basse couche, l'air frais accumulé la nuit et entretenu partiellement par vents continentaux en journée a plus de facilité à se maintenir. Signe que l'on est encore bien en période " froide" d'un point de vue météorologique, avec tendance aux inversions. Ca montera sans doute encore un peu d'ici quelques heures, mais là où il ne fait pas encore 15°C, ça va être compliqué de les envisager sereinement. Tout vite, concernant la situation générale des jours à venir, belle unanimité des modèles en ce moment, le plan d'action semble avoir été voté à la majorité. En gros, et en plusieurs temps: - jusqu'à mardi, approche d'un talweg atlantique par l'ouest, s'étirant vers le sud tout en s'amincissant en arrivant vers le littoral français, signe précurseur d'un isolement imminent. - de mardi-mercredi à jeudi, isolement effectué à sa pointe sud entre péninsule ibérique et nord Algérie par la suite, avec dans le même temps lente progression de la partie nord résiduelle rétractée sur le nord de la France, d'ouest en est. - à partir de jeudi-vendredi, réalimentation par le nord-ouest du talweg résiduel français par un nouveau talweg atlantique, le tout débouchant à terme sur un vaste complexe dépressionnaire d'altitude sur l'ouest de l'Europe pour le week-end prochain. En fonction de la position exacte de ce grand ensemble dépressionnaire, on pourra être soit dans l'air frais d'altitude ( temps à giboulées), soit légèrement à l'avant, dans de l'air passablement doux. L'option fraîche représente cette baisse moyenne des températures constatée dans les ensemblistes depuis plusieurs sorties, et fait donc pour le moment plutôt consensus, mais on ne va pas sous-estimer les possibilités de décalage du schéma général vers l'ouest, fréquentes dans ce type de config, illustrées actuellement par quelques hypothèses un peu moins fraîches. L'un dans l'autre, si cette baisse moyenne entre le 6 et le 10 avril prochain part avec un avantage pour l'instant, les mêmes ensemblistes envisagent déjà une hausse par la suite, pour attaquer la seconde décade. On va laisser venir. En attendant, demain dimanche, c'est crasseux en flux de sud. Mélange de voile nuageux plus ou moins dense, poussière saharienne. LE soleil ne devrait pas briller de 1000 feux, et se montrera bien souvent fortement voilé, ou tout juste discernable. A cela s'ajouteront des remontées humides sur la façade est, qui finiront par lécher les contreforts vosgiens, voire la plaine d'Alsace au fil des heures, y apportant des précipitations assez désorganisées et anarchiques, présentant localement et de temps en temps un aspect instable, compte tenu du petit peu d'instabilité qui va parvenir à se "former" dans cette masse d'air. Le tout semble quand même bien "bâché" pour espérer une tournure orageuse, même temporaire. Un semblant de front finira par forcer le passage en fin de journée, suite à une petite impulsion dynamique émanant du talweg principal, en direction du nord-est. Peut-être la petite étincelle de punch qui parviendra à allumer le feu niveau instabilité/évolution orageuse? Ca n'ira pas beaucoup plus loin que le Rhin cependant. Lundi statu quo. Talweg bloqué sur l'ouest du pays, ne montrant pas de signes de progression vers l'est, et alimentant simplement temporairement le nord-est de la France en zones de dynamisme provenant de courbures secondaires locales dans le champ de pression principal. Comme dimanche, masse d'air instable, mais peu énergique, ciel bien encombré le plus souvent, hausse des températures freinée. Des paquets d'humidité vont remonter, toujours en flux de sud-sud-ouest, évoluant en activité convective l'après-midi/soirée, probablement à l'approche de l'une ou l'autre zone de dynamisme local aujourd'hui encore difficilement quantifiable et localisable. Le gros des précipitations n'a de toute évidence pas l'air de vouloir s'approcher trop du Rhin, et ça rappelle bien des situations orageuses ratées de l'été dernier, où ces flux de sud interminables ont saboté une bonne part des potentiels alors présents. A voir. Pour mardi, évolution quasi identique à celle de jeudi, avec l'isolement dépressionnaire débutant en Méditerranée, fin provisoire des conditions pro dépressionnaires/instables sur le nord-est, laissant à nos portes les restes du front ondulant ayant arrosé préalablement parfois généreusement une diagonale sud-sud-ouest/nord-nord-est. Ces restes de front seront cependant sans doute repris par la partie nord du talweg, qui elle décidera de poursuivre momentanément sa route vers l'Allemagne. Le front finira alors sans doute par passer, récupéré dans la circulation de ce talweg. Ca devrait se faire mercredi probablement.

Retour sur l'activité orageuse d'hier, avec cette carte archivée: Début de l'activité orageuse sur le sud-ouest en cours de nuit et début de matinée ( résidus sur l'extrême nord-est), puis reprise des impacts en cours d'après-midi par le Centre, suivie d'une ultime tentative hier soir à nouveau sur l'extrême nord-est ( en jaune) Petite dégradation orageuse par conséquent, dont les modèles ne laissaient pas espérer plus dans leurs prévisions de la situation. Ce vendredi matin, retour au calme sur la majeure partie du pays, le soleil revient par l'ouest, le nord-est se débarrasse lentement des derniers échos de précipitations résiduelles ( toujours en flux de sud-sud-ouest, à noter!), tandis que le sud-est connaît des pluies localement plus marquées qui arrivent plein sud par la Méditerranée. Ca va être dur de se défaire de la grisaille sur le nord-est. Le flux de nord-est en basse couche draine de l'air humide et frais en provenance du centre et du nord-est de l'Allemagne où le front présente encore un peu d'activité en ce moment. Légère tendance à un éclaircissement de la couche nuageuse par le nord en cours de journée, mais sans grand succès cependant: le ciel devrait rester majoritairement assez bouché, et les éclaircies minoritaires. Côté masse d'air, une chose intéressante en ce moment: hier dans la douceur d'altitude ( 8/9°C à 1500 mètres), on passe très furtivement ce matin dans une masse d'air un peu plus fraîche, celle-là même qui attendait en embuscade hier toute la journée à l'ouest du front ondulant et de la dépression de surface. Comme le front ne passe pas intégralement ( ce que confirme l'observation du flux en altitude, qui ne veut pas basculer franchement au nord-est), cette masse d'air plus fraîche s'invite tout juste pour quelques heures: son avancée maximale se produit en ce moment même, avec un isotherme 1/2°C à 1500 mètres, reculant cependant déjà devant le retour d'une masse d'air plus douce par le sud-est, en altitude toujours: 5°c à 1500 mètres ce soir. Pour illustrer cette évolution, on peut se servir de la carte des températures à 1500 mètres: De gauche à droite, échéances pour ce vendredi minuit, 06h, 12h, et 18h en bas à droite. On voit clairement que l'air frais postérieur ne parvient pas à s'infiltrer sur l'est du pays. Et ce d'autant plus qu'aujourd'hui on va assister à une hausse des pressions au sol et en altitude, dont la position va rapidement évoluer depuis le Bénélux ce matin ( notre flux de nord-est en basse couche), vers le nord de l'Allemagne à la mi-journée et déjà vers l'est du pays en soirée. Bref, l'air frais résiduel présent en ce moment sur l'ouest de la France va être repris dans cette circulation, et n'aura plus aucun moyen de progresser. Et pour la nuit prochaine, on basculera sous l'influence d'une dorsale anticyclonique d'altitude axée le long de l'Italie: Le nord-est de la France sera à sa "tête", donc déjà de nouveau soumis au maintien d'une légère advection douce en flux de sud-sud-est cette fois. Le talweg français de ce jeudi stoppe net sa progression, isolé sur l'ouest de la Méditerranée, tandis qu'un nouveau, tout beau tout neuf, arrive par l'ouest au large du golfe de Gascogne. C'est lui qui va influencer l'évolution du temps pour la jours suivants, à commencer par le week-end! Samedi, mi-journée: Prise dans l'advection douce de ce nouveau puissant talweg, la dépression ouest-méditerranéenne faiblit rapidement. Sa pointe s'isole vers la Tunisie, rattachée à l'Europe par un cordon dépressionnaire en passe d'être englouti par notre nouveau gros talweg atlantique. Soulèvement de la dorsale sur l'Europe centrale, toujours alignée sur le même axe que la veille. En basses couches, on garde toujours une circulation à légère composante continentale, surmontée d'un franc pivotement du flux sud_sud-est dès 1500 mètres, faisant profiter l'ensemble des régions situées au nord de l'arc alpin d'une masse d'air réchauffée par effets de foehn: La carte ci-dessus l'illustre bien, avec cette vaste bulle à 10 et plus à 1500 mètres après passage des Alpes dans ce flux de sud-sud-est ( Arpège, gérant mieux les phénomènes locaux, grimpe même jusqu'à 15°c au-dessus de la région en soirée). Prévision casse-tête pour ce samedi néanmoins: avec ce vent présentant toujours une petite composante continentale en basse couche, difficile de dire si les maximas vont pouvoir profiter de la masse d'air douce véhiculée en altitude par le flux de sud...A cela s'ajoutent probablement des passages de nuages d'altitude assez conséquents + une présence notable de poussière saharienne freinant encore l'ensoleillement et la hausse des maxis...Les hypothèses de températures sous abri en plaine sont dès lors variées: de 15/16 à 23/24°C pour la plaine d'Alsace. Faites vos choix! Une évolution comme hier jeudi n'est pas impossible, avec des surprises vers le bas en plaine, malgré le potentiel remarquable de la masse d'air présente en altitude, et le relief risque d'afficher des maximas sans commune mesure avec ceux des plaines, si la douceur ne s'y impose pas ( à titre de comparaison, un maxi de 24°C jeudi après-midi en Bavière à 800/900 mètres d'altitude, sous foehn bien entendu) Quoiqu'il en soit, la dégradation liée à l'approche du talweg atlantique se manifestera déjà sur l'ouest de la France, et dimanche, ce sera notre tour, sous des modalités peut-être un peu différentes, puisqu'on aborde enfin notre fameuse période de possible instabilité diurne, évoquée depuis quelques jours. Dimanche, mi-journée: La dorsale anticyclonique centre-européenne nous fait faux bond. PAs de manière radicale certes, mais suffisamment pour permettre au talweg atlantique d'étendre son influence sur l'ensemble de la France, qui passe en flux de sud-ouest dépressionnaire. On quittera de fait notre masse d'air exceptionnellement douce de la veille, puisque le flux basculant au sud-ouest déplacera la bulle à foehn vers l'est. On restera cependant dans des valeurs très douces, évoluant à 1500 mètres entre 7 et 9°C. Pour le sol, toujours la même problématique: le flux de sud-ouest tarde à s'imposer en plaine sur l'extrême est du pays, et on serait dans une zone de vents très calmes, variables, coupés de la douceur arrivant par l'ouest, mais aussi de l'éventuelle fraîcheur de très basse couche pouvant résulter de nuits fraîches sur l'Allemagne. Les chances qu'il fasse doux sont plus élevées que la veille néanmoins. La barre des 20°c devrait être approchée ou franchie, malgré un ciel très mitigé ( beaucoup de nuages d'altitude. On va commencer à avoir des valeurs d'instabilité intéressantes dans ce type de config, avec une alimentation bien méridionale, mêlant douceur et humidité en altitude. La question est de voir si cela sera converti concrètement. L'absence de punch ou de conflit thermique par front laisse envisager une évolution de toute façon localisée, le relief étant plus prédisposé, et encore, faut voir si l'encombrement du ciel ne va pas suffire à inhiber les départs spontanés de convection, même là haut. Le risque orageux est présent, certains modèles sortent le picto brut orage sur leurs cartes dimanche après-midi, et il est vrai que toute averse parvenant à se former dans ce flux pourrait théoriquement être porteuse d'activité orageuse passé un certain stade. Mais passeront-elles ce stade? En début de semaine prochaine, notre talweg atlantique devrait, tout comme celui de jeudi, montrer de sérieux signes de volonté à l'isolement sur l'ouest de l'Europe, laissant la façade est du pays plus longuement sous le côté doux. Côté modèles, ça réagit en prolongeant d'autant les conditions propices à l'instabilité ( douceur, alimentation en air humide par la Méditerranée, avec éventuellement même une zone de conflit thermique progressant plus avant dans les terres, et attisant l'instabilité ( à confirmer, ça dépendra de l'endroit où s'isolera/avancera le talweg, ça peut se faire un peu trop à l''ouest pour envisager une évolution intéressante concernant l'instabilité pour l'extrême nord-est). A l'image de la situation de jeudi, un front ondulant apportera sans doute de nouveau de belles lames d'eau sur une diagonale ou un axe sud-ouest/nord, voire sud/nord suivant la configuration générale en cours d'ici là. Un nouveau talweg arrivera par l'ouest en milieu/début de seconde moitié semaine prochaine, chassera le précédent qui nous aura tracassé/réjoui en première moitié de semaine, dans la douceur. Cette fois, il n'est pas impossible que ce nouveau talweg parvienne à larguer ses masses d'air frais sur l'ensemble de la France. Faut voir. Les modèles simulent assez unanimement un important soulèvement anticyclonique sur l'Atlantique par la suite, qui pourrait couper la circulation océanique au niveau du Groenland, et favoriser le blocage de la situation en mode dépressionnaire frais sur l'ouest de l'Europe. Ca ressemble en tout cas un peu à ce que les ensemblistes testent ces derniers jours, avec des moyennes tendant à baisser clairement avant la fin de première décade.

La température décolle pas sur la plaine d'alsace: le vent reste encore orienté au nord-nord-est le plus souvent en basse couche. Ca plafonne à 15/16°C, parfois même pas vers le nord de la région. Par contre, dès les moindres hauteurs soumises au flux de sud, on sent l'influence de la masse d'air: 15°c cet après-midi à 1000 mètres en Forêt Noire, et des pointes à 19/20°C à plus basse altitude ( 500/600 mètres), malgré ce ciel fortement voilé!

A voir en effet, mais l'évolution en cut-off sur la Méditerranée va contrarier l'activité dépressionnaire résiduelle sur l'est du nord-est! Le processus est bien visible à 10000 mètres. Ce soir à minuit, la bande propice à l'activité dépressionnaire s'étirera des Pyrénées au Bénélux, tandis que demain matin, la rupture aura déjà eu lieu: Avec une partie du soutien se déplaçant en Méditerranée, et l'autre régressant vers le nord sur le creux du talweg nord-allemand. Entre les deux, mise en place d'une zone de subsidence sur un petit bout du nord-est. Faudra donc voir ce soir, si ça ondule pas trop éternellement du sud vers le nord cet après-midi avant de réussir à gagner l'extrême est. Mais à priori, le front ondulant va avoir un mal de fou à passer, et se désactivera ( plus ou moins) rapidement en milieu de nuit, peut-être même sans parvenir à concerner l'Alsace réellement, si ce n'est sous forme de petites pluies résiduelles s'éternisant vendredi tout en devenant très anecdotiques. L'instabilité dans tout ça? C'est dans les heures qui viennent. Je pense que si ça doit le faire, c'est plus tard, en soirée/début de nuit, que ça pourrait pétouiller, quand les restes d'énergie convective coïncideront avec l'approche des zones de dynamisme par l'ouest. Mais pas grand chose, on parle simplement de possibles coups de tonnerre localement, et le plus souvent il ne se passera rien du tout.

Un petit coup d'oeil à l'échelle européenne de l'anomalie des températures à 2m ces 7 prochains jours: ( non archivé, mais valable le temps que le potentiel futur retour à des masses d'air plus fraîches ne commence à être intégré dans les cartes à 7 jours) Beau coup de sang depuis le sud-est de l'Europe jusque sur l'ensemble de l'Europe centrale! Pendant ce temps, la péninsule ibérique fait tranquillement ses réserves en eau pour l'été.

Suite au post de supercell concernant la journée de jeudi, qui s'annonce intéressante à suivre, pour le moment virtuellement du moins. La situation est assez complexe, ne manque pas d'un certain peps. A 5000 mètres, config générale à la mi-journée: Présence d'un profond talweg sur l'ouest de la France, associé à des masses d'air négatives à 1500 mètres sur la Bretagne ( -2°c), tandis que la façade est du pays profite de la zone antérieure du talweg et de son flux de sud-sud-ouest assez vigoureux, le tout sous une masse d'air bien plus douce ( 8/9°c à 1500 mètres durant la plus grande partie de la journée). Les isobares montrent le creusement d'une dépression de surface à l'interface entre la descente froide à l'ouest et les remontées chaudes à l'est. A la mi-journée, ce minimum dépressionnaire devrait se situer du côté du Centre-Est, entraînant de fortes disparités au niveau du ressenti concret du temps, comme l'a évoqué supercell. Soutenues par un dynamisme d'altitude notable, des précipitations profiteront de cet environnement fortement dépressionnaire pour s'organiser en un front ondulant bien actif, qui plongera effectivement une partie du nord-est dans une ambiance presque fraîche et bien arrosée ( en direction de l'ouest du secteur), tandis que de l'autre côté, en allant vers la France-Comté, l'Alsace et la Lorraine, on bénéficiera d'un temps globalement sec dans un premier temps, nuageux certes, mais, surtout, bien doux ( valable avant tout pour la plaine alsacienne, où advection douce et ciel moins fortement encombré se superposeront peut-être plus avantageusement). Après, dans ce type de config, c'est le sud de l'Allemagne qui tire réellement son épingle du jeu, avec le flux de sud induisant un fort effet de foehn et des valeurs moyennes à 1500 mètres taquinant les 14/15°C ( des pointes à 24/25°c à basse altitude n'y sont pas impossibles). Si l'on regarde les cartes d'instabilité, on notera ce matin encore un petit potentiel pour cette journée de jeudi: Plus sensible en fin de journée, au moment de l'approche de la zone frontale par l'ouest, en lien évidemment avec le déplacement de la dépression de surface vers le sud-ouest de l'Allemagne. Les valeurs d'énergie dispo ne sont pas mirobolantes, la faute sans doute partiellement au ciel plutôt encombré, mais coïncideront avec un contexte plus instable au fil de l'après-midi et en soirée, au moment de l'approche de la perturbation ondulante. Les précipitations ( essentiellement des averses) pourront prendre ainsi un caractère instable en allant vers l'est du nord-est. Ca pourrait localement aboutir temporairement sur l'un ou l'autre coup de tonnerre, mais rien de durable ni d'organisé cependant. L'événement marquant de la journée est et restera l'intensité des précipitations sous le front ondulant au contact de l'air frais dans la zone ouest et nord de la dépression. Suivant les modèles, une large diagonale sud-ouest/nord-est cumulera en moyenne 10 à 25mm pour cette journée de jeudi, avec quelques divergences au niveau de la localisation de l'axe principal des précipitations. Le nord de l'Alsace pourrait passer quelques heures sous le front ondulant, et le sud de la région, simplement tangenté, pourrait passer en marge de tout ça selon certaines hypothèses, dépression et perturbation faiblissant rapidement en fin de journée du fait d'une relocalisation des zones de dynamisme vers le golfe du Lion, en lien avec le processus d'isolement du talweg à cet endroit en fin de journée de jeudi ( ça "pompe" le matos présent plus au nord, en plaçant du coup la façade est en zone de subsidence, devenant peu propice au maintien de l'activité dépressionnaire). Vendredi, on retrouve une situation moins fun. L'activité principale se concentre maintenant clairement autour de l'isolement dépressionnaire en Méditerranée occidentale, et c'est le quart sud-est qui passe ( gentiment) à la casserole. Plus au nord, sur le nord-est, on reste en marge des évolutions dépressionnaires, en zone molle, sans aucun dynamisme. Des paquets d'humidité traînent encore probablement, pris dans un flux qui cherche sans grande conviction à virer au nord-nord-est sur le flanc nord de la dépression méditerranéenne. Ambiance crasseuse, rafraîchie, humide par moments, peu de soleil à espérer à priori, du moins le temps que toute cette humidité de basse couche parvienne à s'évacuer ou à se résorber. Pour le week-end, avec un nouveau talweg principal approchant le littoral atlantique et tentant à nouveau de s'isoler aux abords du continent ( Espagne, golfe de Gascogne?), on repasse progressivement en flux de sud en altitude. Retour de la douceur, avec de l'air méditerranéen s'infiltrant d'abord en altitude samedi en cours de journée, avant que cela ne se fasse dimanche dans les basses couches aussi. On va rapidement se retrouver à l'avant du talweg. Hypothèse américaine: champ de pression mou, propice au développement d'une petite instabilité diurne activée par le réchauffement de la masse d'air. Aucun dynamisme cependant, le relief et ses versants semblent être l'élément déclencheur principal de toute éventuelle activité convective durant les heures chaudes de la journée ( plutôt à partir de dimanche). L'hypothèse européenne semble un peu plus "agressive", avec un talweg parvenant à rentrer un peu plus dans les terres dès samedi ( isolement sur la France à terme?), ce qui confèrerait à la situation un aspect dépressionnaire mieux défini, et, pourquoi pas, un petit regain de peps qui pourrait déboucher à moment donné sur une évolution instable plus sympa, potentiellement dès samedi même, et pour la journée de dimanche aussi. A cette échéance cependant, c'est encore un peu trop le flou pour l'instant. Que les amateurs de douceur profitent quoiqu'il en soit de ces prochains jours. Les ensemblistes manigancent dans leur coin depuis plusieurs sorties déjà :cette douceur, bienvenue pour ces quelques jours après un mois de mars un peu en retrait, ne durerait probablement pas toute la première décade d'avril ( et c'est aussi bien comme ça, trop tôt pour attaquer l'été encore /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20" /> ). On retrouve assez souvent du 0°c à 1500 mètres dans les cartes moyennes à partir du 7/8 avril prochain, en lien avec une possible reprise des commandes par l'Atlantique, et si ça se trouve même par la voie ouest-nord-ouest.

ECM ne suit pas, pas vraiment à ce niveau du moins pour l'instant, son ensembliste le confirme, même si on va immanquablement vers un redoux notable début avril, qui nous immergera au moins réellement dans le printemps pour commencer; Pour ce qui est de la perspective de ce genre d'anomalies positives, tel que le voit GFS actuellement, on sait comment ça fonctionne. C'est certes potentiellement la première de la saison, mais ça ne sera certainement pas la dernière. Et tant qu'à faire, à cette époque ci, ça reste encore au moins dans le domaine du supportable et clairement dans celui de l'agréable en tout cas, surtout si y'a moyen de zyeuter de près ou de loin quelques belles cellules convectives à la clef /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Evidemment, si ça se termine en bloc de hautes pressions trop chaudes à n'en plus finir, on se retrouvera ni plus ni moins avec l'évolution type de la plupart de nos mois d'avril plus ou moins récents. On n'en est pas encore là cependant.

Elle a de la g****e, notre première livraison subtropicale de la saison chaude 2016. SI ça se confirme réellement ( de très grandes chances) et si on en reste là, ça va nous faire tout drôle, puisqu'on est toujours "en attente" des premiers 20°c de la saison, et que les simulations actuelles laissent envisager des pointes bien au-delà de ce seuil pour le week-end prochain. Coup d'oeil à l'ensembliste américain actuel: Catapultage direct en mode été du 3 au 5, avec un isotherme 10°c à bien installé à 1500 mètres. On attendra cependant pour valider cette évolution la proposition du compère européen, qui jusque là n'a pas vu telle hypothèse dans ses calculs, et qui dans sa dernière sortie actuellement en cours ne la voit toujours pas. Modèle canadien en mode américain, et modèle britannique en mode compromis entre le clan américain et européen. Y'a donc encore de la latitude. Pour rebondir sur la remarque de Matt, si l'hypothèse américaine/canadienne se concrétise, on pourrait en effet assister à la première séquence à évolution diurne notable de la saison. Ca se jouerait certainement avant tout et sans doute plus ou moins exclusivement et simplement localement sur le relief, mais oui, ça sent les cumulus joufflus au fil des heures de la matinée, finissant par larguer quelques averses en cours d'après-midi, avec pourquoi pas ici ou là une tournure orageuse: indices d'instabilité pas trop mauvais en journée ( un peu d'énergie dispo, profil légèrement instable), config générale de marais barométrique avec présence de petites anomalies dépressionnaires en altitude. Peu ou pas de dynamisme à priori, donc cellules à courte durée de vie, et niaisant très certainement la plaine. A confirmer évidemment, on en saura plus d'ici 2/3 jours sans doute En attendant on va bien laisser passer les journées de mercredi et de jeudi, avec une diagonale humide et parfois bien arrosée par endroits du sud-ouest au nord-est, en lien avec le creusement dépressionnaire sur les Baléares, et l'ondulation de la perturbation qui y sera associée pendant 2 jours.

Lundi de Pâques parfois agité en vue. Rafales de vent, averses et coups de tonnerre possibles rythmeront le courant de journée. La situation générale à la mi-journée laisse envisager ce regain d'activité ( à 5000 mètres) Le flux est dépressionnaire, assez dynamique sur la moitié nord de la France. Sous l'effet d'un creusement dépressionnaire d'altitude sur la mer du Nord, il tend à s'orienter au secteur ouest-sud-ouest. Au sol, les vents sont de secteur sud-ouest, renforcés par la présence d'un minimum dépressionnaire de surface centré lui aussi sur la mer du Nord. Des zones de dynamisme vont circuler aujourd'hui dans ce flux perturbé, notamment durant l'après-midi. Côté masse d'air: A 1500 mètres, ça n'est pas la grande douceur, puisqu'on approche déjà du secteur froid du système dépressionnaire, matérialisé on va dire par l'emplacement de l'isotherme 0°C de Nantes à la Belgique. Cependant, avec l'arrivée à haute altitude de l'air froid ( -25°c à 1500 mètres cet après-midi) et la légère hausse à l'avant en basse couche en raison de cette alimentation temporaire en flux d'ouest-sud-ouest, le contraste thermique va finir par être suffisant pour générer des conditions instables, qui se traduiront par une multiplication du risque d'averses dans l'après-midi, localement accompagnées de coups de tonnerre. Auparavant, ce matin, une perturbation ( un front chaud) aborde la région par l'ouest, pluies faibles/modérées et plus ou moins généralisées, qui peineront cependant à passer les Vosges en raison de vents de sud-ouest sensibles à soutenus déjà en altitude. Concernant le vent, il soufflera en moyenne à 50noeuds à 1500 mètres cet après-midi ( 90km/h). Sous les averses, les rafales pourraient parfois atteindre et dépasser les 70km/h. Localement des pointes proches des 80km/h ne sont pas impossibles, en cas de cellule plus organisée. Ce temps instable se poursuivra encore en début de soirée, le risque orageux se maintenant encore assez longuement. Ambiance nuageuse et humide mardi, risques de précipitations instables résiduelles limités par une légère poussée anticyclonique en surface, associée à une hausse des pressions en altitude, le tout dans un flux restant majoritairement à tendance dépressionnaire. Le beau temps ne sera donc pas encore de retour. Une perturbation plus organisée pourrait aborder la région par le sud-ouest en fin de journée et nous concerner plus ou moins directement durant la journée de mercredi, dans une masse d'air à profil légèrement instable. Cette perturbation devrait s'éloigner vers le centre et le bassin parisien en fin de journée. A confirmer au niveau de la localisation et du déplacement. Quoiqu'il en soit, l'hypothèse d'un passage intégral en pluie à toutes altitudes sur les Vosges est toujours d'actualité pour le moment. A partir de jeudi, changement de synoptique. La tendance à l'isolement dépressionnaire au large de la péninsule ibérique ou sur le Portugal prend du galon chez la plupart des modèles. L'intervalle perturbé en pseudo flux d'ouest semble prendre fin. Concrètement cela se traduira jeudi par un creusement dépressionnaire notable vers les Baléares, interrompant immédiatement le flux océanique. La dépression de la veille sera reprise dans la circulation de cette dépression, ondulant des Ardennes vers le centre et le sud-ouest du pays. Une puissante advection douce se mettra en place à l'avant, sur la façade est, avec un flux tendant à virer au sud, et l'isotherme du 10°c à 1500 mètres pourrait toucher la région par le sud pendant quelques heures. Niveau températures en plaine, ça pourrait apporter les premiers 20°c de l'année, en fonction de la durée et de l'étendue des éclaircies, le tout dans une ambiance que l'on pourrait presque qualifier de moite pour ce premier gros coup de doux de la saison. Pour la suite, à partir de vendredi et jusqu'en première partie de semaine prochaine, on garde le penchant à l'isolement dépressionnaire sur le sud-ouest de l'Europe, nous plaçant donc du coup plus souvent sur le côté doux, en flux assez méditerranéen par moments. Ca se traduit déjà de manière assez claire dans les ensemblistes par une nette remontée du mercure pour début avril, avec des valeurs moyennes à 1500 mètres affichant entre 5 et 8°C ( soit une barre des 20°C assez facilement envisageables dans les plaines suivant l'état du ciel). Pour ce qui est justement du ciel, restera à préciser l'extension exacte des isolements dépressionnaires sud-ouest européens par la suite. Si l'Europe centrale semble déjà plus facilement et plus longuement hors de portée des marges dépressionnaires, la question reste encore entière pour nous. Une évolution probable serait quelques jours en flux de sud très doux et plutôt sec, débouchant sur des conditions progressivement plus humides par la suite.

Je profite de du retour des beaux jours, et du mien par la même occasion, pour jeter un oeil sur l'évolution des prochains jours. Ces fêtes de Pâques se dérouleront dans un contexte de retour à un flux océanique plus ou moins perturbé, mettant un terme à la période globalement anticyclonique débutée aux alentours du 12 mars, et simplement interrompue depuis par l'une ou l'autre incursion faiblement perturbée en flux d'est. Si notre vendredi saint s'est déroulé dans une ambiance nuageuse, humide, on aura droit aujourd'hui à une embellie notable occasionnée par le passage d'une dorsale anticyclonique sur la France, que l'on retrouvera jeudi prochain du côté de l'Oural. Ca n'est pas à proprement parler de la grande célérité, mais ça dénote tout de même cette bascule en flux d'ouest. Ciel encore partiellement encombré de bancs de nuages bas ce matin, qui devraient laisser progressivement place à des éclaircies de plus en plus larges et durables par l'ouest et le sud-ouest. L'après-midi s'annonce sympathique, avec des maximas titillant les 15°C en plaine. Vent faible qui plus est. Ce sera l'une des rares journées réellement printanières de ce mois de mars 2016 parvenant à combiner à moment donné soleil, absence de vent, et douceur agréable. Il faudra en profiter, en config de flux d'ouest, la règle qui s'applique, ça n'est pas souvent on prend les mêmes et on recommence. Dimanche, on basculera en effet sous l'influence d'une nouvelle attaque dépressionnaire par l'ouest pilotée par un centre névralgique localisé entre Grande Bretagne et Groenland. L'advection douce préfrontale battra son plein durant la nuit de dimanche déjà, avec un bref pic à 7/8°C à 1500 mètres, le tout associé à une masse d'air happée initialement du côté des Canaries. Un meilleur timing et on tenait presque notre première dégradation instable de la saison! Là, avec un passage de nuit et un manque de piment dans la masse d'air, l'instabilité sera forcément muselée, et ne se traduira au mieux que par des précipitations à caractère convectif localement, sans que cela n'aille plus loin. Vous l'aurez donc compris, les oeufs se chercheront dimanche matin dans une ambiance passablement humide, sinon déjà mouillée. Le corps pluvieux associé au front froid quittera la région en cours de matinée, laissant place ensuite à un ciel de traîne porteur de quelques averses l'après-midi, le tout agrémenté du retour de quelques éclaircies. La neige en profitera pour rendre encore visite aux sommets vosgiens, que ce soit en fin de front froid dans la matinée, ou sous les averses du ciel de traîne par la suite. Lundi, on conservera notre configuration dépressionnaire, avec un QG toujours situé au même endroit que la veille. Le flux prendra une courbure ouest-sud-ouest, mais proche du complexe dépressionnaire atlantique et de son air frais/froid d'altitude, ce flux océanique ne drainera pas de masses d'air spécialement douces en altitude ( 1/3°c à 1500 mètres). Une nouvelle perturbation arrivera par l'ouest en fin de nuit de dimanche à lundi, apportant de nouvelles précipitations sous front "chaud" pour la matinée, le tout ayant tendance à onduler durant la journée. Qui s'annonce donc globalement nuageuse, humide, avec des risques de précipitations assez bien répartis tout du long. Petite nouveauté, avec l'apport d'air océanique en basse couche, surmonté de l'air frais en altitude, de l'instabilité pourra se développer en cours de journée, et se manifesterait par des averses localement orageuses l'après-midi. Un front froid balaiera la région en fin de journée, faisant pivoter les vents à l'ouest et ramenant franchement l'iso 0°C à 1500 mètres, et la neige sur le relief vosgien durant la nuit de mardi ( averses résiduelles) Pour la suite, à partir de mardi et pour le milieu de semaine prochaine, le flux tendra de nouveau à rebasculer à l'ouest-sud-ouest, avec léger léger redoux en altitude, et on retombera dans la situation de lundi: paquets d'humidité remontant par l'ouest-sud-ouest, ayant tendance à onduler, et à apporter parfois de bons cumuls de pluie, le risque neigeux devenant marginal même sur les plus hauts sommets vosgiens ( masse d'air un poil trop douce). Imbibition probable du manteau neigeux sur les hauts, avec cette fenêtre potentielle de 36 à 72 heures de rinçage assez conséquent. Vu l'épaisseur encore présente par endroits ( 1.50mètres parfois en zones non exposées), il y a cependant de la marge au-dessus de 1200 mètres. Disons que ça avantagera la fonte ultérieure si la douceur venait à s'installer par la suite début avril. On surveillera cependant les ajustements de dernière minute, car sur cet intervalle temporal de 36/72heures, on aurait tout de même une bonne moitié nord-ouest du pays constamment en négatif à 1500 mètres ( en gros à l'ouest d'une ligne Aquitaine/Luxembourg). Pour début avril, il semblerait y avoir des indices de rupture assez nette des conditions constatées jusque là: retrait des conditions dépressionnaires vers l'ouest, se traduisant par un recul certain des signaux de précipitations, sans pour autant basculer dans les hautes pressions non plus, et meilleures possibilités d'arrivages de masses d'air douces ( par où que ce soit, mais de préférence par le sud-ouest évidemment!) A confirmer.

Une des principales différences entre Vosges et Alpes, c'est la position théorique des premières par rapport au flux d'ouest. De fait, à altitudes égales, le vent moyen est nettement plus fort à 1200 mètres sur les crêtes vosgiennes que dans les Alpes externes à altitudes égales. L'autre différence qui en découle, du fait d'une latitudes plus élevée pour les Vosges, c'est forcément une plus grande proximité avec les secteurs froids liés au flux perturbé. Encore une fois, à altitude égale, la crêtes vosgienne est plus rapidement touchée par le froid, et donc la neige. Différence de latitude? 300kms à vol d'oiseau, de la rigolade? Oui, et non. Y'a qu'à voir de quoi est capable le Brocken au centre de l'Allemagne, à un peu plus de 1000 mètres en matière de conditions hivernales. Par rapport aux Vosges, et à altitude plus basse, c'est encore pire! Le fait que les Vosges soient de plus en position de massif totalement isolé accentue encore la rigueur du climat. Aucun barrière naturelle ou atténuation pour protéger les crêtes vosgiennes de la vigueur des vents quand ça se met à souffler. Que ce soit de l'ouest ou de l'est évidemment. La limite plus ou moins naturelle de croissance des arbres vers 1300 mètres versant lorrain traduit bien cette rudesse des conditions ( mélange de vents trop violents, de dégâts liés aux tempêtes de glace l'hiver, et de températures moyennes estivales un poil trop fraîches pour permettre un bilan photosynthèse/production végétal positif). Vouloir comparer les Vosges et les Alpes est assez bancal. Ne serait-ce que de ce seul point de vue géographique. A la rigueur, si il fallait comparer les Vosges à quelque chose absolument, ce serait plutôt au Jura qui, du fait de sa proximité, est plus fréquemment soumis aux mêmes influences que les Vosges ( dans sa moitié nord en tout cas). Par contre Lolox, cette moyenne annuelle de 3.4°c au Chitelet, ça n'est sans doute plus bon. Pour y être 6 mois par an en y faisant des relevés journaliers, on arrive facilement à 10°c de température moyenne entre début mai et fin octobre, avec des mois d'étés qui atteignent maintenant de plus en plus régulièrement 12/13°C. Un hiver statistiquement "normal" ( aux alentours de 0°C de température moyenne de début novembre à fin avril) ne compense pas suffisamment, et la moyenne annuelle vers le chitelet, malgré sa réputation de zone froide du versant lorrain des Vosges, tourne désormais certainement plutôt vers 4.5 voire 5°C. ( après, les Alpes ont du prendre également des degrés en plus ces dernières décennies, encore que pour ce qui est des massifs internes, ça ne doit pas être aussi facile)

Je débats de la météo sur le nord-est Simon. Et de ses répercussions concrètes pour le nord-est. J'y mets du coeur, des tripes. Mes souhaits, mes regrets, les succès, les échecs. Oui, et après? Les analyses froides et objectives, senties et mesurées du début à la fin, semaine après semaine, ou rien ne doit transparaître, c'est pas mon truc. Ca ne le sera jamais. PAs plus que les lamentations sans fondement aucun, balancées simplement comme ça pour remplir des lignes. Je peux, et je sais, m'emballer au-delà du raisonnable, dans le positif aussi, quand l'occasion se présente. Et non, la mort c'est pas pour tout de suite en effet /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Faut juste apparemment encore attendre le bon moment. Fin du HS?

Personne n'a jamais parlé de quoi que ce soit de très hivernal, si ? On attend tous simplement plus ou moins un temps enfin de saison. Et la neige sur le relief en fait partie, mais au vu des modèles, ça n'est plus acquis ( je parle de neige finissant par former une couche au sol, simplement sur les crêtes vosgiennes pour commencer, pas de 20cms de bouillasse qui fondent 2 jours après). En ce qui concerne la suite, les beaux discours au sujet de la config nord hémisphérique, on les a entendus déjà à plusieurs reprises depuis le début de l'hiver. Les conséquences jusque là, on les connaît tous. Et on verra combien de temps le petit bout de vortex polaire britannique simulé dans une semaine pourra contenir de nouveaux soulèvement de dorsale par le sud, car c'est uniquement à lui qu'on devra, ou non, notre salut. Enfin, concernant les problèmes d'ouverture de fenêtre, en tant que passionnés, je crois qu'on est un certain nombre à attendre qu'il y ait de nouveau de quoi faire vivre concrètement la passion, tout simplement, et pas que devant un écran d'ordi. C'est tout à fait légitime, après ce début d'hiver misérable. Le rabotage actuel de la fenêtre à venir, c'est une nouvelle fois autant de journées de perdues, alors qu'on aborde la meilleure période de l'hiver, théoriquement. Après oui, on peut se consoler, et se dire qu'il va pleuvoir. J'en fais partie, de ceux qui se réjouissent de la pluie, et à toutes saisons en plus. Mais si quelques journées de pluie par ci par là en hiver doivent maintenant suffire à combler les attentes des passionnés de météo, ouille, ouille, ouille quoi /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" />

En attendant, récap des sorties depuis dimanche matin, où tout semblait encore tellement plus "rose"... Franchement, à part aller écorcher vif des crapauds et clouer des chauves-souris aux portes des étables, je vois plus trop ce qu'il y a encore à faire pour conjurer le mauvais sort... Dès lors, la moyenne de l'ensembliste actuel autour de 0°c à 1500 mètres jusque mi-janvier, je crois savoir ce que cela signifie concrètement, une fois les offenses de l'échéance passées par là entre temps: du positif la plupart du temps à 1500 mètres.

Ouais ben sacré coup de chaud sur les diagrammes de GFS12, presque comme prévu, et dans 3/4 sorties, on ne parlera plus du tout de négatif à 1500 mètres la semaine prochaine. SInon, pour changer un peu, on peut peut-être s'intéresser de plus près au coup de vent éventuel pour le 4/5 janvier. Ca a l'air autrement plus consistant que les difficiles pérégrinations de la neige au-dessus de 1000 mètres. Et sinon encore, rien à voir GFS semble vouloir renouer avec les 5 et + à 1500 mètres une fois le coup de frais passé. VIVEMENT LE PRINTEMPS, qu'on en finisse avec ces absurdités!

L'anticyclone n'a jamais prévu être vraiment scandinave bien longtemps de toute façon, avec migration rapide sur le nord-ouest de la Russie dès début janvier. C'était juste une ruse pour permettre à l'est de l'Europe de se refroidir enfin un peu, et surtout de contrarier ainsi les plans de soulèvements de dorsale par le sud ( bénéf pour nous, c'est certain). Mais ça ne change rien en effet; ces hautes pressions nord-européennes, en s'éloignant un peu trop de nos parages, nous font perdre en bonne partie l'avantage des effluves continentales froides aux effets un peu bloquants, et, surtout, ça permet au flux perturbé de reconquérir quelques petites précieuses centaines de kilomètres vers le nord au passage. Y'a pas à ch.er, si on n'a pas un monstre dépressionnaire sur la Scandinavie et un blocage anticyclonique du tonnerre de l'Atlantique au Groenland, avec flux de nord ou de nord-ouest de tous les dieux entre les deux, ça donne rien ici BOn après, on change de config générale dans l'immédiat, c'est précisément juste ce après quoi beaucoup d'entre nous pleurent depuis un mois....Mais concrètement, c'est comme de manger des pâtes nature pendant 1 mois, repas après repas. Un beau jour, on te prépare enfin une sauce avec pour améliorer l'ordinaire, sauf que la sauce reste dans la casserole sur le feu, et que depuis la table, devant ton assiette de pâtes, tu n'en sens finalement que le parfum de loin. Tu continues à manger tes pâtes nature quoi, avec une bonne odeur qui va et qui vient par moments /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Y'a intérêt à pleuvoir comme il faut au moins! C'est normalement précisément dans ce type de config avec 0/1/2°c à 1500 mètres que ça rince bien en hiver!

Yep, GFS se cale semble-t'il malgré tout en mode "haut" au fil des sorties pour début 2016. Depuis dimanche dernier, la masse d'air à 1500 mètres a pris de manière progressive 3 bons degrés. Il a visé bien trop bas au départ on dirait, c'est l'heure des ajustements. Pas bon ;/, car ça n'est certainement pas encore fini. D'ici à ce qu'il nous colle du +1/+2°c permanent à 1500 mètres dans les sorties à venir, il n'y a qu'un pas, qui va être malheureusement franchi je pense, dans le contexte actuel qui veut que les options froides aient un mal de chien à se concrétiser en passant sous 5 jours. Pour les reliefs du nord-est, c'est l'option flotte fréquente jusque sur les sommets qui prend du galon peu à peu, agrémentée de passages neigeux temporaires, pouvant être intéressants certes, mais avec bilan sans doute négatif au final sous 1500 mètres ( fonte quasi totale hors combes lors des redoux pluvieux) Je conçois que c'est là pour l'instant l'hypothèse pessimiste que j'évoque, mais vu la marge de manoeuvre qui reste avant de basculer trop régulièrement ou trop durablement dans le positif à 1500 mètres la semaine prochaine ( on n'a plus que 1 à 2°C grand maximum de liberté de mouvement), je ne me fais déjà plus trop d'illusions. On a encore le modèle européen, un poil plus froid, et ça suffirait pour les altitudes supérieures à 1200 mètres dans les Vosges, mais voilà, sais pas pourquoi, j'y crois plus. Bon, on va espérer dès lors que, si la neige ne veut pas prendre réellement sur les crêtes vosgiennes, il se mette au moins à pleuvoir en quantité suffisante maintenant.

Pour le coup, GFS nous l'a joué à la novembre, avec un changement de synoptique entraperçu dans les très grandes lignes 8 jours auparavant, avec retour à la norme pour commencer, la tendance s'affinant ensuite, avec apparition de scénarios franchement plus froids que la norme. Là, pour le moment, GFS est dans la phase "retour à la norme". On va voir de quoi il est capable en matière de "surprises" ultérieures. Concernant la carte-ci: Tant qu'on reste avec un morceau de vortex polaire positionné de manière plutôt zonal sur l'Atlantique, ça nous protègera plus ou moins efficacement de tout nouveau soulèvement d'une dorsale ibérique. Les modèles actuellement dispo tiennent toujours le coup pour la plupart: le changement pour début 2016 est désormais acquis je pense, plus de doutes à ce sujet. ENFIN! Ces 3/4 prochains jours, on va basculer en config générale "dorsale centre-européenne". Dorsale sans lien direct avec le cordon subtropical nord-africain ( ça nous change), pointant très loin au nord, puisque les hautes pressions gagneront le nord de la Norvège. Tendance à l'isolement de la "tête" de la dorsale en fin de semaine, ce qui, à partir de samedi-dimanche, nous placerait alors en config " zonal dépressionnaire". Config qui devrait nous accompagner en début de semaine prochaine, évoluant éventuellement par la suite en "zonal froid". Pour le début donc, jusque jeudi-vendredi prochain, temps calme, et, en raison de l'affaiblissement puis de la disparition de la connexion nord-africaine, de moins en mois doux en altitude. Le pic est probablement atteint à 1500 mètres aujourd'hui, avec une dizaine de degrés, pour la dernière fois cette année ( ouf!). L'arrêt du soutien subtropical va permettre au mercure de redescendre par paliers successifs vers 5°C, se rapprochant ensuite de 0°C à partir de la fin de journée de jeudi. 2015 terminée, on innove enfin avec l'arrivée de 2016. LE week-end prochain, bascule en zonal dépressionnaire par l'ouest. Les hautes pressions nord-européennes s'isolent finalement très loin au nord, et on n'aura pas droit à la config "anticyclone scandinave". C'est pas plus mal, car ça entraîne un flux continental froid, mais sec le plus souvent. Au lieu de ça, on combinera les apports d'air frais de secteurs froids en zonal dépressionnaire, et les apports de secteurs doux seront atténués plus ou moins par la résistance de l'air continental jusque sur l'Europe centrale. Bonne pioche pour le relief qui, au-dessus de 1000 mètres, verrait ainsi l'essentiel des perturbations atlantiques passer sous forme de neige, avec simplement de courts épisodes dans le positif, favorisant une consolidation et un tassement du manteau neigeux tout récent. C'est actuellement l'hypothèse retenue par le modèle américain de midi, et le modèle européen de minuit. Pour la semaine prochaine, ces deux-mêmes modèles envisagent le maintien d'un courant zonal, avec comme dit tendance de celui-ci à descendre un peu en latitude, ce qui nous placerait alors de manière plus fréquente et/ou durable sur le côté frais de celui-ci. Possibilité de pluies froides dans les plaines, pourquoi pas de flocons suivant la config locale et le timing par exemple, et maintien de conditions réellement optimales pour le relief, qui dans ces conditions devrait achever de démarrer enfin la saison neigeuse de l'hiver 2015/2016. A noter l'évolution du modèle canadien, qui maintient le zonal dépressionnaire plus classique au-delà du 3/4 janvier, avec un défilé de secteurs doux et de secteurs froids à priori réellement bénéfiques aux altitudes les plus élevées simplement ( >1000/1200 mètres). Le modèle britannique semble opter pour une solution intermédiaire. Bref, le bout du tunnel dans tous les cas de figure: terminés l'hégémonie anticyclonique et le règne despotique de la douceur incroyable. On passe à autre chose. On aura le temps d'affiner les prévisions locales ces prochains jours, une fois que les config générales seront parfaitement appréhendées.

Oui, ce matin, enfin, depuis un mois quasiment, on voit une porte de sortie qui laisse passer un peu plus qu'un mince rai de lumière dans les ténèbres de ce paradoxalement très lumineux mois de décembre. Les "grands" modèles franchissent le pas concernant un changement assez radical de synoptique dans les tous premiers jours de janvier. Y'aura de la neige pour le relief enfin. Pas partout tout le temps, et il est clair que sous les altitudes moyennes, faudra se contenter de ce qu'il y aura par moments, mais on peut envisager, globalement, que tout ce qui est effectivement au-dessus de 1000 mètres pourrait s'en sortir avec au final un bilan sinon franchement positif, au moins neutre ( dans le pire des cas j'aurais envie d'ajouter, ayant encore du mal à ne pas appréhender un retour de manivelle inattendu au dernier moment). Bon, ceci étant dit, y'a encore des modèles qui traînent la patte aussi, et simulent une circulation zonale plus élevée en latitude, et là, pour le coup, ce seraient les secteurs doux qui prendraient le dessus, aux dépens des précipitations neigeuses ( dans ce cas, bilan plutôt négatif au final, entendez par là, neige tenant peut-être à haute altitude, >1200 mètres, mais fondant intégralement au prochain secteur doux. Valable peut-être surtout pour les Vosges) Pour l'instant la moyenne de l'ensembliste GFS tourne bon an mal an à +/- 0°C à 1500 mètres pour la première décade de janvier sur le nord-est du pays, avec une marge de manoeuvre couvrant la fourchette -2/-3 - 2/3°C en grande majorité, et quelques outsiders allant taquiner les +5 / -5 ici ou là. Si GFS fait partie des modèles envisageant une évolution favorable pour le relief, ça reflète néanmoins encore les risques liés au calage du courant perturbé en latitude. Un poil plus au sud, et c'est bon, le relief se couvre de blanc pour de bon. Un poil plus au nord, là, ça devient un peu tendu en dehors des plus hauts sommets et crêtes. Trop au nord, et là, on pourra au moins se consoler en se disant que ce sont les pluies qui feraient du bien.

J'imagine mal l'impact de la fonte de neige artificielle en terme de quantité pour un bassin versant. 50 centimètres à 1 mètre de neige compacte naturelle fin mars au-dessus de 1000 à 1200 mètres sur les crêtes par exemple, et quelques dizaines de centimètres de neige artificielle sur les pistes de ski ( avec rien autour dans le pire des cas) ? A mon avis, le rapport entre les deux, qui des deux restitue le plus d'eau au moment de la fonte, y' pas photo. C'est pas la neige de culture qui peut alimenter quoi que ce soit efficacement au moment de la fonte, vu l'épaisseur et la surface enneigée extrêmement réduite à l'échelle d'un bassin versant. Dans le même temps, ça signifie donc que les prélèvements liquides de saison froide impactent finalement peu ( dans les Vosges ou moins)? J'en sais trop rien en fait.

Ca va être très tendu cette année pour la flotte je crois. Quand on voit la tête de l'Ill en ce moment: niveau estival habituel, tout simplement. Bon en même temps, un mois sans flotte ou presque, ça ne pardonne pas, même en hiver. Pour faire simple, à l'heure actuelle, on ne peut probablement plus se permettre le moindre faux pas, si l'on considère comme acquise la sécheresse printanière à venir ( pari un peu osé certes, mais facilité par le constat quasi invariable des dernières années pour cette saison). Ne comptons en tout cas pas sur un flux d'ouest durable pour recharger régulièrement les réserves ces prochaines semaines, c'est quasiment exclu. Au mieux, on peut envisager des blocages dépressionnaires temporaires, en espérant que ceux-ci lâchent les précipitations, pluies ou neiges, suffisamment longtemps aux mêmes endroits pour prendre le rôle de feu notre flux d'ouest perturbé. Le temps est compté cependant, et sur les 8 semaines qui nous séparent maintenant du début du printemps et de son régime sec dans 75% des cas, il est tout à fait utopique de penser récolter 8 semaines de blocage dépressionnaire non stop. Bien plus, on risque fort de passer maxi 2 voire 3 semaines cumulées sous situation dépressionnaire plus ou moins active, le reste étant fait de ce que l'on connaît trop bien désormais. C'est donc le moment ou jamais d'engranger et manteau neigeux sur le relief et millimètres dans les pluvios en plaine. Ceci fait, 2016 passera peut-être plus facilement que 2015 (à condition qu'on ne rempile pas sur une année à nouveau exceptionnelle évidemment). Si ça échoue par contre, 2 options de rattrapage, à cumuler ou non: le printemps pourri, avec neiges tardives sur le relief, et pluies répétées ailleurs, ou l'été très mitigé. La première, hein, voilà quoi...La seconde, c'est encore la plus réalisable à la rigueur, et il serait étonnant qu'on aligne un été 2016 semblable au dernier en date. L'été est pour le moment encore la saison peut-être la moins profondément et régulièrement affectée par les changements constatés ces dernières années autrement.

Ca a l'air prometteur Judd. Ca a l'air. Ce sera en tout cas notre "vraie" première offensive hivernale. Celles d'octobre et de novembre étaient hors catégorie on va dire. Néanmoins, je surveillerais ironiquement et par prudence aussi presque de près le scénario secondaire 13. Après consultation de la synoptique associée, c'est ni plus ni moins le prolongement de la misère de décembre ( après brève interruption pour le début de l'année). Le pire, c'est qu'il a globalement une sorte de soutien de la part du déterministe en plus, avec cette petite dépression portugaise début janvier, au passé un peu "douteux" ( origines vaguement subtropicales, traversée de l'Atlantique de part en part, et blocage et isolement sur le nord-ouest de l'Afrique). Faudrait pas que d'autres secondaires aient l'idée de se rallier à ça ces prochaines sorties, parce qu'on ne serait plus très loin de l'option dorsale centre-européenne avec ça, et pour peu que le Labrador balance de nouveau du polaire, c'est reparti pour un tour après.... Bon allez, c'est très loin, c'est mathématiquement pour le moment peu probable, et c'est Noël, donc hein, il est l'heure de l'hiver maintenant!

Début 2016 encore plutôt hésitant pour ce qui est de l'évolution possible. On abandonne à priori quand même l'interminable et incroyable douceur de ce mois de décembre, mais au profit de quoi? Premiers jours de 2016 qui vont se caractériser par un affrontement sans merci entre la douceur dépressionnaire atlantique et le froid anticyclonique continental. A priori, pas de gagnant au niveau du terrain de rencontre cependant ( Europe centrale). Les deux adversaires sont trop occupés à défendre efficacement leurs camps respectifs pour envisager une réelle progression sur le terrain "ennemi". En guise d'illustration, l'ensembliste européen pour le 2 janvier, plutôt bien représentatif de la situation moyenne attendue par les différents modèles à cette échéance : L'est et le sud-est de l'Europe peuvent se préparer à une première vague de froid hivernal bien calibrée, tandis que le sud-ouest de l'Europe bénéficie encore des apports résiduels d'un Atlantique en bout de course. L'Europe centrale, à cette date, se situerait encore dans le no man's land météorologique, avec certes une baisse des températures moyennes ( ici à 1500 mètres) par rapport aux semaines précédentes, mais encore à l'écart de la descente polaire affectant l'est du continent. Pas de détails concernant l'évolution du temps concret en lien avec ce premier pas vers un changement de config générale. Il y aura sans doute des largages de perturbations atlantiques en flux de sud moribond rencontrant l'air frais continental. Un peu de neige pour les reliefs, un peu de pluie pour les plaines, mais question quantité, ça ne sera vraiment pas mirobolant à priori. LEs signaux sont faibles pour le moment, et devraient le rester ( conditions dépressionnaires ne rentrant de toute façon pas assez sur la France pour espérer un soutien dynamique jusque sur la façade Est, et confrontation avec les masses d'air sèches tentant de forcer le passage par l'Est dans le même temps). Autant de choses qui assurément ne favoriseront pas l'activité pluvieuse/neigeuse). A partir du 3/4 ensuite, deux possibilités s'offrent à nous: En migrant de plus en plus vers l'est, et en quittant par conséquent le nord-est de l'Europe, les hautes pressions vont peu à peu permettre à la circulation perturbée de reprendre le chemin du continent. Le modèle canadien et européen envisagent tous deux une pénétration assez franche du flux d'ouest jusqu'en mer Noire, avec alternance de secteurs doux et de secteurs froids, faisant le bonheur du relief, mais uniquement à très moyenne altitude ( pour ne pas dire basse haute, soit 1000 mètres et plus). Retour des précipitations de manière générale, y'en a énormément besoin maintenant! Puis on a le modèle américain, le fauteur de troubles. Les hautes pressions septentrionales quittant la scène météo européenne, le risque est présent, de voir notre ancienne config reprendre le dessus peut-être plus facilement? Ce fameux avantage, exploité à la moindre occasion? Et ce d'autant plus que GFS a sur ses cartes une faiblesse dépressionnaire à proximité de la péninsule ibérique ( redressement du flux au sud-ouest, tendance plutôt anticyclonique, même si moins douce que précédemment). Le risque est présent, mais à priori plutôt faible pour le moment, car à la différence de ce mois de décembre jusque là, de l'air froid serait alors présent sur l'Est de l'Europe, ce qui peut changer quand même pas mal de choses en terme d'évolution de la config générale. Bref, bien malin le modèle qui peut déjà cerner correctement la situation au-delà des 7 jours. A part le retour à la norme pour fin décembre, et un tout début 2016 commençant lui aussi dans les normes, je crois qu'on ne peut pour le moment pas dire grand chose de plus.

Rapide petit point des modèles matinaux. A priori, on termine bel et bien 2015 dans le prolongement de ce que l'on connaît depuis début décembre. Pas de réelles surprises de ce côté là: flux de sud-ouest anticyclonique jusqu'en fin de semaine, accompagné de masses d'air extrêmement douces en altitude ( escalade progressive, on part de 5°c à 1500 mètres actuellement, on atteindra probablement de nouveau un pic à 7/8°C au fil des jours). En fin de week-end début de semaine prochaine, le talweg atlantique va pousser par l'ouest, forçant le flux à se redresser au sud ( d'où ce pic possible à 7/8°C à 1500 mètres). Via ce processus, les pressions vont dans le même temps commencer à chuter un peu en première moitié de semaine prochaine, mais en altitude seulement dans un premier temps. Le ciel va s'encrasser probablement, avec des nuages remontant par le sud et le sud-ouest, les premières précipitations gagnant l'ouest du pays. Derniers jours de 2015 dans une ambiance très calme ici par conséquent. La situation mérite cependant qu'on s'attarde un peu plus sur les possibilités qu'elle offre. Car dès début 2016, un changement de programme assez radical pourrait intervenir. Et ce changement trouve son origine dans une synoptique qui va commencer à se mettre en place dès le week-end à venir. Configuration jusque là encore inédite cet hiver, avec anticyclone nord-ouest russe. Illustration avec quelques cartes actuelles archivées: Modèle américain pour dimanche prochain: Tentative de formation de hautes pressions scandinaves à l'avant du gros talweg/vortex polaire atlantique Config vue par la plupart des modèles actuellement, J+3, la tendance est très fiable compte tenu de l'échéance et de l'unanimité. En première moitié de semaine prochaine ( modèle américain toujours): Un anticyclone scandinave au mieux de sa forme, en circulation déjà très très méridionale, ce qui laisse augurer d'une évolution imminente ( en isolement). Là encore, belle unanimité des modèles à J+5. On peut penser que la tendance est toujours très fiable. A l'inverse des fois précédentes où avaient été simulées des hautes pressions scandinaves, celle-ci devrait tenir la route, avec sur les cartes une advection froide bien marquée sur le flanc oriental, ce qui va contribuer à bien cimenter la base de cette config, dont la réalisation a été plus que laborieuse ces derniers mois. On peut jeter un oeil sur la journée du 31: Opposition magistrale entre le bout de vortex polaire au large de l'Islande et cette cellule anticyclonique scandinave en passe de s'isoler , l'advection froide est-européenne parvenant à se glisser sous son flanc sud, et mettant un terme par la suite à l'advection douce par le sud-ouest sur le proche Atlantique en direction de la Scandinavie. Pour nous, concrètement, rien de neuf cependant. Le c.l entre deux chaises, comme d'habitude /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" />. On assistera cependant à un basculement du flux vers quelque chose d'un peu moins océanique, et après les éventuelles inversions des jours précédents du fait d'une situation déjà calme, on pourrait voir débarquer peu à peu quelques effluves de la descente froide est-européenne. En basse couche dans un premier temps, l'air froid plus lourd ayant plus de facilité à "couler" depuis l'est de l'Europe jusque vers le centre, et dans notre direction par la suite; En altitude, du fait de la présence encore momentanée d'une petite dorsale de jonction entre les deux corps dépressionnaires, pas encore d'advection froide marquée. On perd l'advection douce atlantique par contre, ça semble certain, du moins dans cette config, et on rejoindra sans doute les normales de saison. A cette échéance, le modèle américain et européen sont très similaires dans l'évolution, mais on assiste à l'apparition d'une autre paire en matière de scénarios alternatifs: le modèle britannique et canadien, pour ce 31 décembre, semblent enclins à donner plus clairement l'avantage à l'Atlantique. Non pas sous forme d'un zonal pénétrant puis bifurquant au nord, car ces deux modèles ont eux aussi de manière très explicite les hautes pressions scandinaves forçant le détournement, mais plutôt sous forme renforcée du concept "c.l entre deux chaises" ( entendez par là qu'un déblocage en faveur de l'un ou de l'autre des grands centres d'actions sur notre bout d'Europe occidentale semble plus difficilement envisageable par la suite). Nous arrivons à début 2016, où il finit par y avoir suffisamment de divergences pour pouvoir proposer quoi que ce soit de réellement fiable à l'heure actuelle. Bon , à cette échéance on perd le modèle britannique. Côté américain: l'air froid continental gagne un peu de terrain vers l'ouest, après isolement de la cellule de hautes pressions nord-européenne. Mais c'est pas franc. Ca glissera sans doute toujours mieux en basse couche, et en altitude, on passerait enfin dans le légèrement négatif. L'Atlantique tentera de balancer deux trois perturbations par l'ouest, marchera, marchera pas, la grande question. Ca aura en tout cas du mal à progresser vers l'est dans cette config. ( ce serait sans doute de la neige pour nous, à toutes altitudes, mais rien de bien méchant à priori) Côté européen: c'est peut-être l'option la plus intéressante ce matin, avec des hautes pressions nord-européennes finissant par diriger un flux continental sur la moitié nord de l'Europe, avec de l'air (très raisonnablement froid) jusque vers la France. Du fait de la config en place cependant, le flux zonal circulerait pas loin, et on pourrait être dans la zone de contact ( jackpot pour le relief, pas pour la plaine je pense). Mais enfin, au moins y aurait-il de nouveau des précipitations. Côté canadien: ça prend pas du tout. LEs hautes pressions continentales bataillent avec les basses pressions atlantiques pour savoir qui occupera le terrain. En plein coeur du champ de bataille, on ne subirait réellement ni les attaques de l'un ni les ripostes de l'autre. Retour de températures de saison, mais ambiance très calme, globalement toujours très sèche. Abstraction faite des hypothèses plus ou moins optimistes de tel ou tel modèle, l'ensembliste américain ne me parle pas plus que ça ce matin. Les espoirs passagers de certaines sorties récentes s'envolent clairement: Mi figue-mi raisin, on ne sait toujours pas si c'est du lard ou du cochon. Retrait clair et net des signaux de précipitations, à part le creux de tout début 2016 dans les courbes de température, et même si on navigue enfin à des niveaux moyens plus raisonnables pour la saison ensuite en altitude, on ne peut toujours pas parler d'une réelle offensive hivernale à même de nous dédommager ne serait-ce que partiellement de ces 4 semaines perdues depuis début décembre ( tout au plus mise en route envisageable des neiges artificielles pour les reliefs). Faut se raccrocher au seul modèle européen ce matin à >J+7/8 par conséquent, et ça fait pas cher payer pour le moment. Excellente journée à tous, souvent sous le soleil et dans la douceur encore une fois!

GFS qui fait de gros efforts pour rattraper la moyenne. Mais ça suffit pas malgré tout, essoufflé en bout de course, marche-arrière par rapport à hier en terme de précipitations et de température de masse d'air, et ça échoue encore dans le positif en fin de compte /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Malgré tout, pour début 2016, en attendant de ne plus pouvoir compter les scénarios inférieurs à -5°C tant il y en aurait, on saluera le fait de pouvoir compter enfin sur les doigts de la main ceux supérieurs à 5°C. Vers un premier pas peut-être? On va déjà tranquillement laisser passer le prochain plateau 5+ qui se profile auparavant, et on refera le point après, car il semblerait qu'il y ait encore moyen de ravoir une ( dernière?) belle salve hyper douce aux alentours du 31décembre/1 janvier avant de pouvoir envisager une quelconque suite éventuellement plus en rapport avec des conditions hivernales normales . Sur ce joyeux Noël à tous!