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Fil67

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Tout ce qui a été posté par Fil67

  1. Oula, prudence encore concernant l'évolution au-delà de 7 jours. Prudence avant toute chose. Ensembliste du 1er décembre A comparer avec le dernier: Je laisse le soin à chacun de chercher les similitudes entre les deux. Ce qu'il en est advenu aux alentours du 10/13 décembre, on le sait bien ( pas grand chose en fait, que ce soit en terme de froid ou de précipitations surtout) Donc les ensemblistes de GFS au-delà de 7 jours, en ce moment, hein... Pour pousser un peu plus loin quand même la comparaison, situation générale nord hémisphérique au 1er décembre, pour reprendre l'ensembliste du haut et essayer de préparer le terrain à l'évolution plus mouvementée entrevue alors pour les environs du 10/11 Et situation actuelle, pour essayer de voir les options de sortie dans une semaine, qui pourraient introduire, selon le second ensembliste, une période nettement plus agitée en fin d'année: Là encore, je ne vois pas de différence fondamentale, si ce n'est qu'on a perdu entre temps une onde planétaire . On a la même espèce de "bazar" sur le nord-Afrique actuellement, avec un penchant à faire dans l'oméga, la dorsale au-dessus de nos têtes, le même que l'on avait déjà début décembre, et du coup cette satanée tendance à creuser dépressionnaire entre Açores et Portugal. Le salut viendrait du flux d'ouest donc ce coup-ci? A priori oui, en regardant cette prévision du modèle américain actuel pour début 2016. Cependant, les flux d'ouest de GFS, ça devient lentement mais sûrement mythique, à tel point qu'il est en passe de détrôner GEM sur ce terrain /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Un GEM qui ne veut rien savoir d'une percée en flux d'ouest d'ailleurs et qui choisit l'option circulation continentale est-ouest plutôt "froide" pour la fin. Entre GFS à fond sur l'Atlantique, GEM à fond sur le continental, et ECM qui se tâte visiblement encore le pistil, avec une solution intermédiaire du plus pur cru SW anticyclonique jusqu'à la dernière carte ( compromis qui risque encore bien d'en faire déchanter plus d'un dans les sorties à venir pour 2016), l'optimisme me semble encore toujours très sinon trop prématuré. Disons que ça bouge au moins un peu sur les cartes dans un premier temps. Mais de là à concrétiser les espoirs de changement, y'a tout un monde. Qui se compte encore en plusieurs dizaines d'heures malheureusement. Ceci dit, je prends GFS cash, sans hésiter /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Le froid sec continental de GEM, Oui à la rigueur, mais on veut du blanc sur les montagnes, c'est plus joli à voir vu d'en bas /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" />
  2. Non, en fait, le déterministe de hier midi, avec ses -20°C sur la Pologne en altitude le 1erjanvier ne correspondait pas du tout au déterministe qui apparaissait dans l'ensembliste de hier midi sur Météo Ciel ( aucune valeur aussi basse autour du 1er janvier). Sur Météo Ciel, c'est CMC-GEM qui est utilisé pour réaliser l'ensembliste, alors ça doit être une autre base que le GEM pur dont j'ai posté la carte hier soir, ça n'est pas compatible. Je voulais simplement voir où se positionnait le déterministe et ses -20°C parmi l'ensembliste correspondant. Du coup, ce matin, la nouvelle sortie canadienne GEM simule toujours une bulle très froide en altitude sur l'Europe centrale en début d'année, avec un anticyclone monstre sur le nord-est de l'Europe. Etonnante régularité du canadien là /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Dommage simplement que cette version ne soit pas relayée par les autres modèles dispo actuellement ( et pas même réellement à 144h, en intégrant le modèle britannique). Le canadien fait donc cavalier seul pour le moment. Mais insiste néanmoins. A voir si il pourra inciter les autres à le suivre dans son galop?...
  3. Ouille, pour début janvier, ça va être compliqué encore Pablo non? Si c'est là dessus que tu te bases: Depuis le 20 décembre environ, et sur une bonne partie des différents ensemblistes depuis ce moment-là, GFS simule un retour vers l'isotherme 0°C à 1500 mètres pour les alentours du 1er janvier. Ces dernières sorties cependant, le mécanisme de report sans cesse renouvelé est en pleine forme, et cette sortie de midi repousse l'approche de cet isotherme 0°C au 4 janvier ( en moyenne). Non, non, non, ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver: [align=center][/align] [align=center] [/align] Je faisais un petit récapitulatif tout à l'heure sur la situation de ce mois sur le relief. Pour les Vosges, on a flirté 2 fois avec du négatif à 1500 mètres jusque là. Une première fois le 9 décembre, pendant une douzaine d'heures, et une seconde fois hier, pendant quelques heures là aussi. Du coup, on a eu ce mois-ci 5 faibles gelées observées au Feldberg en Forêt Noire, à 1500 mètres environ, et aucune journée sans dégel, ce qui est tout de même assez mémorable, pour un mois archi-sec, en tout cas à 1000 lieues des mois doux et humides des hivers zonaux. Le plus comique dans tout ça, c'est que via ce petit récapitulatif, il ressort que GFS, par le biais de ses ensemblistes, a été incapable, i-n-c-a-p-a-b-l-e de tenir depuis 3 semaines ses simulations de masses d'air négatives en-dessous de l'échéance des 5 jours. Pourtant, y'en a eu à chaque sortie évidemment, et parfois y'avait même presque un peu de monde à une semaine. Mais invariablement, à l'approche de cette barre des 4/5 jours, la tendance a toujours été la même: radoucissement progressif des masses d'air prévues. Les deux petits coups de gelée de masse d'air ont été les seuls et malheureux rescapés de ce processus infernal de report/redoux systématique depuis le début du mois. Ce qui m'amène tout naturellement, une nouvelle fois, désolé pour toi /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" />, à me poser de sérieuses questions quant à l'ensembliste posté plus haut. La situation vue par GFS à 240 heures, soit pour le 1er janvier 2016, et qui correspond sur le déterministe du graphique au dernier pallier supposé qui pourrait nous ramener 2/3 jours après enfin dans le négatif à 1500 mètres La raison de ce retour du négatif sur le relief, et de la neige au-dessus de 1000 mètres: un flux zonal en position assez méridionale, suffisamment en tout cas pour faire profiter le relief de neiges passagères au gré des perturbations. La dorsale centre-européenne va-t'elle lâcher le morceau aussi facilement??? LE retour des hautes pressions sur les Açores peut le laisser penser, car cela raboterait en aval le talweg nord africain, soutien partiel de la dorsale centre-européenne. Soit. Manque de pot, cette évolution éventuellement favorable à 240heures ( dieu que c'est loin cependant) ne fait pas l'unanimité. Le modèle européen est infâme. Même si on a l'habitude maintenant, il est infâme: Infâme, parce qu'on a toujours une courbure cyclonique vers les Açores, mais sans talweg plongeant au sud cette fois, mais une dorsale constituant cellule fermée sur l'Europe centrale trouve encore le moyen de venir saboter toute tentative de basculement vers un temps hivernal à cette échéance. Infâme, parce qu'avec cette config, on se traîne encore de 5/7°c à 1500 mètres. Infâme enfin, parce qu'en plaine, avec ce flux mou, y'a des chances que ça chercher le stratus. Enfin, infâme, parce que même si ça ne trouve pas le stratus, ce serait soleil doux en basse couche. Quant à cette dépression en voie de creusement au large de Terre-Neuve, elle pourrait par la suite entretenir généreusement cette situation, en glissant le long du rail perturbé, en bifurquant vers les Iles britanniques ensuite, et en aspirant quantité d'air doux par le sud-ouest à l'avant sur la France. Bof quoi. Le modèle canadien à présent, en guise de fruit exotique de la soirée /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> : Là, on se rapproche du fameux flux zonal très méridional, avec des perturbations circulant sur l'Espagne et la Médit, et lâchant sur leur rebord nord, froid, des précipitations neigeuse jusque dans les plaines, l'alimentation en air froid étant assurée par des hautes pressions nord scandinaves/russes en pleine forme ( une telle situation pourrait durer ensuite). Mais voilà quoi, c'est carrément de l'extrapolation là, cette version paraît pour le moins très atypique de ce qu'on vient de voir chez les deux autres modèles. -20°C à 1500 mètres au-dessus de la Pologne, s'apprêtant à se diriger vers l'Allemagne. Non pas que ça ne soit pas possible à cette époque de l'année, mais bon. Voilà, on en reparlera si il faut, et en temps voulu. ( je n'arrive pas à faire le lien entre cette carte, et les ensemblistes canadiens disponibles sur météociel, ça ne colle pas du tout. C'est pas le même modèle utilisé du coup???)
  4. Ca ferait presque sourire, cette chasse-éclair au record planétaire en si peu de temps. Ouais, il est déjà grand temps d'organiser la prochaine conférence internationale sur le climat, à un rythme semestriel même peut-être, histoire de déboucher éventuellement plus rapidement sur des solutions plus efficaces, parce qu'au rythme où les avancées progressent actuellement, la "fiction" aura rattrapé la réalité bien plus tôt que beaucoup ne l'envisagent ( à chacun d'interpréter fiction et réalité à sa guise...). Prochaine année à record planétaire, 2016? Ou on reprend sa respiration en attendant 2017/2018 ?
  5. Le relief ne verra certainement plus de masse d'air négative à 1500 mètres jusqu'en fin d'année. Des gelées blanches ici ou là ou de vraies gelées cependant dans les trous à froid et autres trous noirs, certes, mais sur sommets et crêtes, nada. La synoptique pour le tournant 2015/2016, avec cette option hautes pressions haut perchées en latitude, ne tient pas le cap ce matin. Ca cherche une voie intermédiaire, avec un anticyclone plus massif mais plus méridional, Scandinavie, centré en Baltique cependant, ce qui ferait dégouliner l'air froid sur l'est et le sud-est de l'Europe ( cf post-ci /topic/86797-previsions-massifs-de-lest-automne-hiver-2015-2016/#entry2644411'>http://forums.infoclimat.fr/topic/86797-previsions-massifs-de-lest-automne-hiver-2015-2016/#entry2644411 avec les ensemblistes européens réactualisés en boucle, et toujours valables pour le moment). Lent et très laborieux retour à la normale envisageable - envisageable, notez bien - malgré tout, pour cause d'interruption possible (?) des apports d'air atlantique via le sud ou le sud-ouest, au profit comme dit d'une masse d'air plus fraîche en marge des descente arctiques qui iraient titiller, suivant les modèles, les rivages est-mediterranéens en fin d'échéance. Mais on ne parle pas d'advection froide à proprement parler en ce qui concerne nos reliefs. Ca manque encore une fois de dynamique, on resterait bel et bien à l'écart des grands mouvements synoptiques. Avec toujours ce gros risque de se retrouver malgré tout avec le c.l entre deux chaises à moment donné si on n'a pas de bol, que ce soit ECM de hier midi, ou GFS de ce minuit, GEM de minuit aussi, qui, malgré sa dernière carte alléchante, évoluerait par la suite plutôt en pat entre Atlantique trop proche et trop dynamique, et cette goutte froide glaciale qui jetterait son dévolu sur l'Europe centrale, pas beaucoup plus loin, nous laissant en no man's land, en flux de sud, précisément l'option qui à mon avis est la plus à redouter pour les passionnés. Premières images de neige de l'hiver venant des rivages de Grèce ou de l'Acropole en blanc cette fois pour changer un peu? /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Il me semble que les Vosges ont déjà eu leur heure de gloire à la mi-octobre au JT ?
  6. C'est très tendu comme option possible, cette cellule anticyclonique sur la mer de Barents. Mais ça peut être une issue en effet ( largement à confirmer cependant, comme le dit Pablo) Je vais me faire incendier, mais bon, tant pis, j'y vais: devinez qui va enfin se décider à passer à l'acte, au moment où l'air froid continental russe/sibérien pourrait enfin, pour la première fois de l'hiver, et grâce à une config propice, se frayer un chemin en direction de l'europe centrale et occidentale éventuellement par la suite? Bon, encore, ce serait pas la pire des hypothèses finalement, le relief pourrait tirer quelques épingles du jeu ainsi. Par contre, et là je croise les doigts et j'implore n'importe quelle divinité oeuvrant de près ou de loin au royaume météorologique, va falloir que l'on évite à tout prix l'option intermédiaire, la loose totale: le combat de titans entre les hautes pressions russes ou scandinaves ramenant l'hiver sur une bonne moitié est de l'Europe, et les plates-formes dépressionnaires atlantiques se défoulant sur l'océan. Avec un beau pat entre les deux, et un flux très mou de sud sur l'ouest de l'Europe Durant l'hiver 2013, quand on en a eu bien marre des flux de sud-ouest à répétition durant une grande partie du mois de décembre, c'est précisément ce scénario qui nous a été proposé à moment donné en guise d'alternative: . Avec un air froid russe qui n'a jamais trouvé le chemin de l'Europe centrale ou occidentale, tenu en respect par un Atlantique encore suffisamment dynamique pour enrayer la progression des masses d'air polaires Je sais bien que ça a ensuite finalement réussi à déboucher sur l'une des rares périodes hivernales de ce fameux hivers 2013/2014, vers fin janvier, l'axe du talweg atlantique finissant enfin par passer, ramenant de l'air frais à froid. Sauf qu'à l'époque, la config atlantique était pour le moins différente. Voilà ce que voit le modèle américain pour le moment, vers le créneau où pourrait se former la cellule anticyclonique vers la mer de Barents: On est vraiment dans un truc similaire, si ce n'est, malheureusement, ce morceau de vortex polaire très mal placé sur l'ouest et le centre Atlantique, et qui à mon avis, va chercher à maintenir le flux de sud-ouest, ou de sud, sur l'ouest de l'Europe pour le début de l'année prochaine ( récurrence -récurrence. Et si l'air froid continental ne gagne pas clairement la partie assez rapidement dans les cartes à venir, l'avantage part clairement à la récurrence). Ca, ou bien initier la percée du flux d'ouest, ce qui, on est d'accord, du moins en terme d'intérêt de la situation, serait moins monotone, et éventuellement plus intéressant au moins pour le relief.
  7. Si pas de changements, janvier 2016 reprendra exactement là où décembre 2015 aura fini. On n'en voit pas le bout, c'est incommensurable, ça dépasse lentement tout entendement. Un mois complet sous la même situation générale, un mois complet sans froid, quasi sans pluie, sans neige. Sans vent. Un mois sans rien Honnêtement, maintenant qu'on en est rendus là, et là je n'aurai aucun fondement scientifique pour soutenir cette thèse, je crois que l'hiver, quasi dans sa totalité, ne sera fait que de ça; de rien. La seule chose qui me conforte éventuellement dans cette vision cauchemardesque, c'est que ce genre d'anomalie, ça se fait sur la durée malheureusement. Et à ce niveau, 1 mois, c'est de la pacotille tout juste bonne pour un climat par nature très variable ( genre Ecosse, Iles britanniques, NOrvège, etc...). 1 mois de blocage en climat continental, ça suffit pas ( cf été 2003, 3 mois de souffrance, avec juste quelques interruptions) ---> si déjà on frappe, faut frapper fort. Bon, si ça ouvre les portes d'un printemps plus raisonnable par la suite, en terme de températures, et de précipitations surtout, ma foi, le choix est vite fait, vu le temps déjà perdu. Sinon, sur Nancy, premiers rhododendrons recouverts de fleurs. Avec en gros 3/4 mois d'avance. ( même si les rhodo ne sont pas un bon indicateur, car ce n'est pas uniquement le froid via période hivernale qui conditionne la floraison, les boutons étant totalement formés déjà en fin d'été, et quasiment "prêts" à enchaîner sur la floraison suivante)
  8. Açores + anticyclone, tu as vu ça où toi ? C'était bon dans le temps ce rapprochement /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Plus sérieusement, la dorsale pousse vers les Açores, et oui, l'advection douce se fait en partie sous influence de cette dorsale dans un premier temps, mais la vigueur du flux perturbé va rapidement faire en sorte que l'ondulation anticyclonique se décale vers l'est, pour laisser place en première moitié de semaine sur les Açores à un front froid dont on se prendrait presque à rêver maintenant ici ( une baisse de mercure en altitude, associée à un peu d'humidité). Notre seul souci dans tout ça, c'est que nous, ben on a une dorsale nord-africaine qui verrouille le passage à tout ce beau monde, qui prendrait sinon normalement la route de l'Europe continentale. Et d'ailleurs, quand je vois ça: Avec ce trou dépressionnaire sur le Maroc, je me dis que ça va effectivement encore mettre un temps fou à se débloquer. Ce qui est dingue, c'est qu'on est quand même les seuls à l'échelle de l'hémisphère nord à subir un tel bordel dans le schéma de circulation. Partout ailleurs, ça file plutôt droit en mode zonal convaincu. Y'a que sur l'Europe que ça part en javel avec interactions régulièrement aussi franches avec le cordon anticyclonique subtropical. Avant, un hiver doux, la plupart du temps, on attendait le froid et la neige. Souvent sous la flotte et le vent, au moins. Aujourd'hui, un hiver doux, on espère simplement la pluie et le vent. En attendant la saison suivante /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" />
  9. Un petit récapitulatif vite fait concernant la performance des modèles ( et notamment GFS, entre autres sans doute) à avoir modélisé de très très bonne heure l'énorme advection douce qui se produit en ce moment même en altitude sur l'ouest de l'Europe. Voici la situation actuelle ( cartes archivées) La configuration générale est caractérisée par deux crêtes anticycloniques, l'une vers les Açores, l'autre moins structurée vers l'Europe centrale. Des talwegs percent ces dorsales à intervalle régulier: un premier, et le plus puissant de tous, tout à fait à l'ouest sur l'Atlantique, un second, celui qui nous concerne, au centre de l'image, pointant au large du POrtugal, et le troisième, tout à droite, sur la Russie. On a autrement une situation dépressionnaire sur l'est et le centre de la Méditerranée, avec une goutte froide sur le sud de l'Italie. En terme de masse d'air, voilà ce que cela donne à 1500 mètres en ce dimanche midi: On repère aisément les advections douces qui se faufilent vers le nord aux interfaces talweg/dorsale. Si celle occupant l'Atlantique est la mieux structurée ( avec front chaud bien marqué suivi d'un front froid dynamique) et donc d'impulsion majoritairement dépressionnaire, celle qui concerne l'Europe est d'une autre nature, profitant d'une part certes des apports d'air par le sud à l'avant du talweg portugais et du rebord sud du flux perturbée en général, mais devant une bonne part ensuite de son existence au maintien sur le continent de conditions anticycloniques "chaudes" ( le fameux couvercle chaud des dorsales anticycloniques). Ainsi, une vaste et ample langue d'air doux gagne l'Europe en passant par la Méditerranée occidentale, et atteint sans aucune encombre la Baltique. Les zones à 10°c à 1500 mètres montrent une extension tout de même assez peu commune pour cette période de l'année, puisque c'est en gros une diagonale quasi ininterrompue allant du sud-est de l'Espagne jusqu'au sud de la Suède. Inutile de revenir sur les effets de cette douceur hors norme au niveau des températures dans les plaines, car en dehors de la zone 1/3 sud de cette advection ( et encore), il faudra ailleurs prendre en compte le rôle des inversions thermiques pour déterminer les températures en basse couche. Pour l'instant, en gros, c'est du 10/15 pour l'ensemble de cette diagonale, avec des relevés étonnants à 14°c du côté de Stockholm ( plus doux qu'en bon nombre d'endroits pris sous inversion en Espagne) Alors le plus étonnant avec cette situation, ce n'est finalement même pas ces températures très douces par endroits aptes à déranger certains records hors inversion ou à moyenne altitude peut-être même, mais bien l'incroyable "vision" qu'en ont eu les modèles. Le 12 décembre, 8 jours auparavant, et pour la première fois, apparaissait dans l'ensembliste américain déjà ce pic probable. Et il ne devait plus quitter les courbes jusqu'à concrétisation actuelle. C'est ce qu'on appelle de la tendance lourde et une fiabilité solide: Première apparition sur le run déterministe sur la sortie du 12 décembre minuit. La moyenne des scénarios secondaires ne suit pas du tout, seul le run principal montre un premier sursaut, qui, à cette échéance, et sans soutien, ne peut naturellement témoigner d'aucune sorte de crédibilité. Le paysage change brusquement à la sortie de 6heures du même jour: ON aperçoit sur cet ensembliste ce premier pic qui commence presque alors déjà à se préciser pour la période du 19/21 décembre, soutenue et par le déterministe et par l'ensembliste cette fois. Première modélisation "unanime", il était encore impossible de juger sérieusement de la consistance de cette simulation. Après une phase de test le 13 décembre, maintenant toujours cette probabilité de pic de douceur, étayée là de nouveau par déterministe et ensembliste, les choses ont fini par prendre des contours bien plus nets. Le 14, 6 jours avant, on passait à la vitesse supérieure. Le déroulement était pour le modèle apparemment déjà clair comme de l'eau de roche, et ces premiers sursauts du 12 n'étaient donc pas une lubie aléatoire, mais bien une première anticipation discrète de ce qui allait pouvoir se passer. Inutile d'aller plus loin que cet ensembliste du 14, car entre temps, rien n'aura changé. Timing et intensité de l'advection douce parfaitement cernés par un modèle tout simplement visionnaire. Pour en revenir à la comparaison, intéressons-nous désormais à la situation générale prévue pour ce 20 décembre par le modèle américain sur la base de la sortie de 6heures du 12 décembre, moment où le modèle était à priori déjà en phase de test poussé concernant l'advection douce: La comparaison avec la carte postée tout en haut du post n'est pas aisée compte tenu du déroulement. Mais je vous assure qu'il est inutile de se donner la peine d'aller scroller: cette carte, et celle tout en haut, c'est du copier-coller, avec juste une petite exagération vers le bas du niveau du géopotentiel à 5kms vers l'Islande sur la carte la plus ancienne, sans conséquence cependant sur le reste du paysage synoptique atlantico-européen. Ce n'était donc bel et bien pas un hasard, compte tenu de l'entêtement de l'ensembliste à simuler le pic de douceur de manière quasi inchangée durant une semaine entière avant l'épisode: le 12 décembre, GFS avait déjà établi son programme! Et s'y est tenu! COmment expliquer dès lors cette facilité déconcertante à avoir pu prévoir 8 jours à l'avance l'advection d'une masse d'air à 10°c à 1500 mètres à une période de l'année où cela représente tout de même un excédent énorme de 10°c par rapport à la norme? Genre d'anomalie qui ne peut logiquement pas être entrevue aussi longtemps à l'avance avec autant de certitudes! Je crois que la réponse tient en peu de choses en fait, et on en connaît finalement plus ou moins tous la cause directe: la dorsale nord-africaine. Elément constitutif de notre paysage météo ces dernières semaines, par sa relative immobilité spatiale et sa persistance temporelle, c'est presque devenu un acquis de base pour les modèles, une sorte de situation alpha, point de départ de tout le reste. Pour prendre une comparaison plus parlante peut-être, il est nettement plus facile pour les modèles de gérer l'évolution synoptique en zone tropicale ou intertropicale ( ouragans mis à part, ou oscillation normale annuelle en latitude), car d'un bout à l'autre de l'année, on n'y a pas d'incursion du flux d'ouest, élément perturbateur occasionnant le plus de souci de modélisation, et faisant rapidement chuter la fiabilité des tendances à quelques jours à peine aux latitudes tempérées. Par définition, la ceinture anticyclonique subtropicale est quelque chose de très stable, de très lent à modifier, pas étonnant, au niveau d'une certaine latitude, c'est LE régime dominant de l'année de toute façon. En fait, le 12 décembre, la situation générale était la suivante: Un bout de vortex polaire sur le Labrador prenait déjà la direction de l'Atlantique à ce moment, et le modèle américain envisageait déjà que celui-ci irait aller se bloquer quelques jours après sur les Açores ( le genre de processus de grande échelle que le modèle peut cependant bien appréhender sous l'échéance des 5 jours). De fait, le 15, la situation présentait cet aspect si familier: Favorisant le soulèvement de la dorsale nord-africaine sur l'ouest de l'Europe. Qui, une fois installée dans ses quartiers d'hiver ouest-européens, est difficile à déloger, comme le montrent les récurrences des dernières semaines. Du coup, sur une prévision à 3 jours déjà, le modèle débouchait sur l'option dorsale nord-africaine. A partir de là, pas de retour en arrière. La stabilité était déjà bonne, la fiabilité aussi, et il ne restait qu'à ajuster les éventuels passages de talwegs en bout de course sur la façade ouest du continent. Pas nombreux ceci dit, et dans ce contexte d'immobilité marquée, la chose n'était finalement pas si compliquée. D'où peut-être cette performance exceptionnelle du modèle. Ce qui me confirme dans le fait que tant qu'on aura sur les ensemblistes des options à dorsale nord africaine, aussi lointaine soit l'échéance, il faudra les prendre absolument en considération, et envisager que ce soit à la rigueur l'hypothèse d'évolution la plus plausible/la plus facile, avant toutes les autres proposées. C'est à priori encore le cas actuellement côté américain et européen encore, et ce jusqu'en fin d'année. Par conséquent, sauf bouleversement majeur de la circulation nord hémisphérique ---edit: ben ça c'est du lapsus ma foi, j'ai carrément publié le message sans terminer la phrase de conclusion... Bref,je disais, sauf bouleversement majeur de la circulation nord hémisphérique, plus rien de neuf à l'horizon 2015 qui ne soit pas déjà en cours. A mon avis.
  10. C'est de la propagande ça /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> L'ensembliste du modèle européen ( samedi midi) ne semble pas décidé à faire grand chose encore sur l'échéance de 10jours: Une langue d'air doux à 1500 mètres en permanence sur l'ouest de l'Europe, en lien avec la circulation de sud-ouest à l'interface entre basses pressions atlantiques et hautes pressions continentales/méditerranéennes. Le déterministe européen d'aujourd'hui minuit ne propose rien de mieux. Amplification des ondulations du flux perturbé, certes, à tel point qu'on perdra le contour zonal au profit d'une circulation devenant plus clairement méridienne, mais manque de bol, avec cette sortie, on serait sur le côté doux d'une de ces ondulations, en flux de sud. Ca s'appelle faire d'une pierre deux coups ça /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> parce que du coup, la douceur aurait même encore tendance à s'accentuer en altitude, devenant cependant bien plus sèche ( on perd l'apport océanique). Le modèle américain cherche aussi à passer en mode méridien, mais ça ne fait pas non plus nos affaires jusqu'en fin d'année: on reste sur le côté doux d'une de ces ondulations. Ce qu'on peut dire pour le moment, c'est que c'est plutôt l'est de l'Europe qui a les meilleures chances de voir des températures hivernales reprendre le commandement en fin de dernière décade. Ensemblistes américains ( non archivés) : pour Bucarest pour ce qui est du sud-est de l'Europe: Ensembliste est-européen, avec Moscou: Et Athènes : Voilà en gros les secteurs qui pourraient tirer "profit" du passage en circulation méridienne en cours de dernière décade. Sur l'ouest de l'Europe, cela n'aurait que des effets marginaux: (nord-est de la France). Baisse moyenne sur la fin, mais on sait tous qu'elle serait due avec cette configuration à l'écoulement de l'air froid sur l'est de l'Europe ( avec à la rigueur un froid qui débarquerait plus vite en basse couche si jamais le flux parvenait à basculer un peu plus continental), ce que prouve d'ailleurs l'ensembliste américain des températures à 2 mètres pour Strasbourg: Rien n'est acquis pour le moment concernant les reliefs de l'est. Douceur actuelle mis à part. 1. A voir si l'intensification des ondulations va effectivement se produire, ou si on reste dans le schéma actuel SW anticyclonique 2. Si passage en circulation méridienne, à voir où se situeront les ondulations de manière plus précise ( des hautes pressions sur les Iles britanniques ou la mer du Nord, ça pourrait nous ramener enfin de la fraîcheur ou du froid, mais ça prend pas cette année, à l'image de l'anticyclone scandinave, cette dernière hypothèse étant actuellement celle retenue pour le schéma méridien général en cours de dernière décade) 3. Si anticyclone scandinave, écoulement de l'air froid par la Russie? L'option privilégiée pour le moment, c'est sud-est Europe, on l'a vu, avec influence marginale sur l'ouest de l'Europe, placé en limite des conditions dépressionnaires plein sud sur l'Atlantique 4. Dans le pire des cas, comme dit, c'est cette dernière variante qui pourrait l'emporter, et alors là, retour à la case départ pour ainsi dire. Pour ma part, la prudence m'incite à envisager un mois de décembre qui se terminera bel et bien dans le vert pour les reliefs ( neige naturelle en tout cas).
  11. Moi ce qui m'étonne encore plus ce matin, c'est l'absence de gelée blanche. 13°c hier après-midi, 7°c après 17h, 3°C vers 23h, et 2°c ce matin à 7h. Le tout sous ciel à priori dégagé ( lune à 23h, ciel tout dégagé à 7h), avec des nuits actuellement les plus longues de l'année. Pas un pet de vent, pas une once de brouillard ici ( rien de durable ou de suffisamment consistant durant la nuit dans le coin pour stopper la chute du mercure en tout cas et qui se serait miraculeusement dissipé avant le lever du soleil). Bon ok il fait 10°c à 1500 mètres en ce moment, mais si la douceur d'altitude ne s'impose pas totalement en basse couche en journée, elle doit pouvoir encore moins le faire par une nuit calme et dégagée? Air trop humide pour permettre une baisse significative? Sinon, concernant ton brouillard Guillaume, justement, l'air n'était pas si sec que ça, après l'humectage homéopathique de ces derniers jours ( quelques gouttes vendredi). On a eu droit à des petits apports d'air océanique cette semaine, sous forme d'humidité atmosphérique essentiellement, plaqué sous conditions anticycloniques ensuite. D'ailleurs, les températures de point de rosée hier étaient élevées: 8/9°C en milieu d'après-midi samedi, après des pointes à 11/12°c en cours de semaine.
  12. Hmm? Cet été, c'était plutôt 5-10°c au-dessus des normales de saison pendant 7/10 jours, puis chute plusieurs jours, avant de rempiler sur la prochaine anomalie extraordinaire. Là en ce moment, c'est plus sage mais autrement plus tenace et durable. Bof ça change rien de toute façon, dans l'un comme dans l'autre des cas, le résultat est le même, on bouffe de l'excédent positif jusqu'à l'indigestion, garni de la plus monotone platitude qui puisse être en guise d'accompagnement. Rien pour réellement faire passer la pilule. Que sera notre prochain moment "d'extase" météo? Une perturbation? Une gelée peut-être? Ou un renforcement passager des vents. Pour demain, avec le pic à 10/11°C à 1500 mètres, pas de scoop. Coupe d'Arome à la mi-journée ( Bourgogne/Vosges/Alsace/Forêt Noire/sud Allemagne) Ca va chauffer sur l'ouest de la zone ( petite bulle à 16°C tout à gauche vers 700 mètres d'altitude). Ensuite, plus à l'est, tendance à l'inversion, que ce soit sur le piémont vosgien côté lorrain, ou en plaine d'Alsace ( avec là cependant une inversion moins coriace. Nouvelles inversions costaudes à prévoir à l'est de la Forêt Noire en Allemagne. Faudrait pas grand chose pour que le potentiel de ces 10°c à 1500 mètres fasse partir les thermomètres de plaine en live total. Ca sera peut-être le cas localement, à voir. Côté Arpège, avec ce radiosondage: A la mi-journée encore. On voit bien la base d'inversion théorique sous les altitudes moyennes ( centré sur l'Alsace), avec un pic à 14°c aux alentours de 1000 mètres ( sans doute encore plus en versant sud entre 700 et 900 mètres). Le radiosondage nous apprend aussi qu'il y aura des passages de nuages élevés entre 7000 et 10000 mètres, peu dérangeants. PS: en complément du post de Chris, publié entre temps.
  13. Ben dis donc, plus ça va, plus c'est pire. Ca devient flippant. L'ensembliste américain actuel: Ce mode plateau quasi permanent 5°C au-dessus des normales sur toute l'échéance, ces signaux de précipitations absents... Faut aller chercher loin pour retrouver pareil blocage à ce niveau chez nous. Ca me rappelle méchamment la terrible canicule russe de juillet 2010, pour ce qui est du comportement de la masse d'air et de l'immobilité de la situation. Après si il faut trouver absolument un pendant sous nos cieux, à part les blocages permanents de l'été 2003, je vois pas. Depuis, il me semble que toute exploration du territoire "bloqué 5°C au-dessus des normales" n'a jamais duré aussi longtemps. Sinon, les patiences s'usent, la passion s'épuise, que commenter encore? Synoptiquement parlant, il n'y a plus rien, rien du tout. On se raccroche à l'évolution à court terme à l'échelle locale: niveau des températures, records ou pas. C'est tout ce qu'il reste. Voici l'ensembliste actuel pour le nord-ouest de l'Arabie saoudite: Au final, ils s'emm..dent autant que nous, sauf qu'il y fait un peu moins doux qu'ici à 1500 mètres. Même topo pour le désert lybien: On veut du frais à 1500 mètres, faut aller vers le nord de l'Afrique ou le Proche-Orient. Désert algérien, notre moyenne tient encore la comparaison sur une bonne partie du graphique: Bon, ben rendez-vous en 2016 je crois.
  14. Preuve en image, par 9, par A+B, de notre misère. Les simulations de GFS pour quelques unes des échéances à venir ces prochains temps Jour 1 Jour 4 Jour 7 Jour 11 Sud-ouest anticyclonique, sud-ouest anticyclonique, sud-ouest anticyclonique, et encore sud-ouest anticyclonique. Les Açores bloquées en mode dépressionnaire, l'Europe bloquée en mode dorsale nord-africaine, et le tour de la question est fait. Jour 14 Oops, changement de programme. Bon à l'horizon des 15 jours, on peut peut-être se le permettre?....Encore que tous les plats sont toujours sur la carte du menu finalement, simplement listés différemment: le blocage sur les Açores, la dorsale anticyclonique. Mais bordel, que vient faire là ce satané flux d'ouest ? Sinon, y'a toujours sur l'ensembliste une petite poignée de scénarios négatifs à 1500 mètres qu'il faudrait zigouiller. Quelques 5/6 irréductibles, qui n'ont toujours pas compris que c'est ringard et dépassé maintenant de simuler du négatif en montagne fin décembre, et que les tendances actuelles sont plus au printemps. Voilà, la tendance générale pour les 15 jours est faite /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Concernant dimanche sinon, peu de réactions des modèles à mailles fines pour les maximas ( ça bloque à 14°C en sortie brute). Pas assez de brassage pour permettre aux 10°c à 1500 mètres d'aller colorer les thermomètres des plaines? En tout cas, en altitude, on pulvérisera de 5°c le dernier record trentenaire en date de température de masse d'air. Pic à 15°c à 1500 mètres sur le sud-ouest du pays, en raison des effets de foehn au pied des Pyrénées. Si là bas la douceur d'altitude ça descend jusque sur le piémont, ouille, ouille, ouille ! ( encore que ça ne soit pas de l'inédit dans ce genre de config pour eux)
  15. Bien vu pour l'air sale Trugll. C'est certain que la teneur en particules de l'atmosphère joue également un rôle, même minime, ou pas, j'en sais rien, dans le niveau des températures: ça capte une partie des rayons lumineux, dans un sens comme dans l'autre. Et je me faisais la réflexion l'autre jour justement: quand on voit tout ce qui est craché ( voitures/usines,avions, incendies, etc, etc), et quand on réalise l'épaisseur de l'atmosphère terrestre vue de l'espace, on se dit en effet qu'au fil des décennies, et malgré le fait qu'une partie retombe sur le sol, ça doit commencer à bien s'encrasser au-dessus de nos têtes: il n'y a aucun échange, aucun, entre la Terre le l'espace. A moment donné, y'a un verrou infranchissable, c'est un vase clos. Et l'atmosphère terrestre "brassable", c'est une couche de quelques kilomètres d'épaisseur ( 10 en moyenne je crois). Autant dire rien. Tout s'accumule donc dans cette fine pellicule, année après année. C'est simplement brassé par les vents généraux, mais au fond, comme tu le dis Trugll, ça reste dans l'air dans tous les cas de figure. C'est simplement redistribué au gré des flux, dispersé et reconcentré un peu plus loin. Et tu as encore une fois raison: au bout de 2/3 jours calmes, l'air se charge rapidement d'une couche de crasse, été comme hiver. Peut-on dès lors considérer cette couche de pollution comme agissant à la manière d'un voile nuageux diffus quasi permanent? ( retenant une partie de la chaleur émise par la terre ?) Pas impossible en effet que ça joue dans ce sens à moment donné. Ah Thib, elles font rêver ces cartes là. De l'alternance...juste ça. De l'alternance.
  16. Pourquoi penser que 10°c à 1500 mètres il y a 50 ans aient apporté moins que 10°c à 1500 mètres d'aujourd'hui? Pris à échelle locale et à conditions similaires, c'est kif-kif à mon avis, avec ou sans réchauffement climatique. C'est de la synoptique pure, qui ne fait pas intervenir le climat justement, mais des phénomènes d'ordre tout à fait locaux. C'est comme de dire qu'à température égale en altitude, la neige tenait mieux en plaine dans le temps. Le lien entre les deux est plus que douteux. Le changement climatique, c'est plutôt le repositionnement des centres d'action sur la durée, le tout combiné justement de surcroit par les conditions locales fortement modifiées à force ( mer trop douce, cf Méditerranée à l'automne, sol trop chaud et desséché, cf France durant l'été dernier et l'accentuation des maximas, etc, etc). Et c'est précisément de cette combinaison que découle la multiplication des événements rocambolesques.
  17. Mais est-ce qu'un climat ne se définit pas justement à long terme par une proportion approximative de situations/configurations bien particulières. LEsquelles à leur tour en "équilibre" avec ce qui se passe à bien plus grande échelle tout autour? Si l'on a des récurrences depuis quelques années en mesure de hisser sans cesse les nouveaux records vers le haut, à tel point que cela finit par se voir dans les moyennes glissantes même, cela peut signifier qu'en effet la situation a suffisamment changé, à grande échelle, pour permettre l'établissement et la répétition de ces nouvelles configs à record. CQFD. Peut-être que dans les années 1960 ou 1970 ou je sais pas quand, on aurait pu avoir, ou bien a-t'on même eu ce genre de config déjà. Mais jusqu'à preuve du contraire, ça restait plutôt du domaine de l'accidentel. A la rigueur, on devait une série de records à quelques jours consécutifs sous influence de cette config, puis basta, ça ne se reproduisait pas avant 5, 10 ans? Aujourd'hui, on peut maintenant s'attendre tous les 2 mois à basculer sous une config type à record. Quels mois cette année n'ont pas établi un nouveau record ou quasi record de douceur? Strasbourg Enthzeim, avec 16.3°c le 10 janvier 2015, 3ème place sur le podium des maximas les plus doux jamais enregistrés. Février, Mars, RAS. Avril, avec 27.7°c le 15, record journalier de l'historique avril 2007 battu. Par la même occasion plus haute tmax jamais enregistrée d'une première quinzaine d'avril. Mai: record de Tmax journalier battu le 12 mai Juin: 34.6°c le 5 juin, record journalier pulvérisé Juillet: record mensuel battu le 4 juillet, et à 3 reprises dans la foulée! Beaucoup de Tmin à touche touche avec les records journaliers tout au long du mois Aout: record absolu historique de la station le 7. Température minimale la plus haut à deux reprises au 2nd rang des plus hautes minimales enregistrées. Septembre, record journalier de minimale la plus haute égalé le 1er du mois. Après, RAS pendant tout le reste du mois en matière d'excédent. Octobre: RAS Novembre: record historique absolu approché à 3 dixièmes, mais suffisant pour établir un nouveau record de Tx pour une première quinzaine cependant. Le 7, nouveau record journalier de minima la plus haute. Décembre, on attendra encore, mais y'aura du monde au balcon Cette facilité à basculer dans l'excès positif ne vient pas de nulle part non plus à mon avis. J'ai pris 2015, mais on peut faire la même chose avec les années précédentes, même si j'ai l'impression qu'on aura moins de matos. Néanmoins, 2015 est une année énorme, dans la lignée des précédentes. A un niveau plus élevé encore. Le changement climatique est certes un coupable facile, que beaucoup de choses accablent. Mais les faits sont là. Si on trouve le pendant dans le froid de tous ces records de chaleur, l'accusation serait nettement moins facile, c'est certain. On sait tous cependant que c'est à 1000 lieues d'être le cas, et pour un record de froid, on en a 10 de chaleur.
  18. 17°C tout rond dans le ried Centre-Alsace. Soleil, ciel bleu, fenêtres grandes ouvertes, c'est le printemps.
  19. 17.1°C pas loin de Freibourg en Breisgau actuellement. On rajoute encore 5°c de masse d'air à 1500 mètres dimanche, mais on ôte un peu de brassage par contre. Tendu, tendu pour une extrapolation telle quelle. Mais localement, pas impossible que les 20°C tombent dimanche. Je pense comme toi Thib. Nier ou minimiser l'éventuelle influence du changement climatique sur la série d'extrêmes vers le haut que l'on connaît depuis plusieurs années, c'est de la folie. Je veux bien qu'on soit dans un cycle chaud temporaire ces dernières années, apte à favoriser ici ou là un certain nombre de records de douceur/chaleur, mais de là à finir par faire de cet intervalle quasiment une nouvelle référence en la matière, c'est maintenant tout bêtement trop pour un simple hasard, qui dure qui plus est. Un record, par définition, c'est ponctuel, ça tient un certain temps avant d'être égalé ou pulvérisé, et, surtout, c'est le fait d'une conjonction exceptionnelle de paramètres favorables en un lieu donné. Tous les records que l'on décroche ces dernières années sont issus sans cesse de la répétition des mêmes scénarios à intervalles plus ou moins rapprochés. Et là, cerise sur le gâteau, on peut même dire que depuis le début de l'été, c'est la même situation générale, en quasi continu, qui nous ravitaille généreusement. Je veux dire, c'est même plus un hasard, et on sait pertinemment que si ça continue en janvier, on battra en janvier des records historiques une nouvelle fois.
  20. Les espèces ne devraient pas disparaître pour autant, car au sein de chacune d'elle, le patrimoine génétique n'est pas rigoureusement identique, et parmi une population, il y a toujours quelques individus plus résistants à telle ou telle chose. Bien plus, en période de "test" de survie, c'est la sélection naturelle qui s'opère, en ne conservant du coup que les individus les plus aptes à résister aux changements de conditions. Pour le hêtre par exemple, oui, ses exigences en matière d'humidité atmosphérique, de précipitations, et de chaleur raisonnable l'excluent des régions chaudes et sèches. C'est clairement l'arbre des zones humides et plutôt "fraîches". On ne le trouve que peu dans les forêts de plaine alsacienne centrale, où la faiblesse des précipitations et la chaleur estivale constituent ensemble déjà un facteur limitant à son installation. Par contre, il pousse très bien sur le piémont alsacien à basse altitude, dès lors qu'il trouve un versant nord moins exposé à la chaleur. Mais probablement tout aussi sec que la plaine. Il y a donc bel et bien des "races" de hêtre aptes à coloniser des zones plus sèches, et ce sont elles en premier lieu qui résisteront, si les sécheresses devaient venir à se multiplier et à se prolonger dans le futur. Maintenant, si les conditions changent trop vite, et c'est bien là la problématique actuelle dans ce contexte de changement climatique, le cours naturel de l'évolution est moins évident. On peut imaginer en effet voir par exemple des exemplaires de hêtres adultes lorrains succomber à une sécheresse/canicule particulièrement intenses à moment donné. La relève serait néanmoins assurée rapidement dans les années qui suivent par le stock de graines présentes dans le sol et les auto-semis qui profiteraient alors de cette opportunité pour recoloniser le terrain laissés plus ouvert par la disparition des vieux exemplaires. Mais si survient par dessus cette sécheresse exceptionnelle une autre trop rapidement, et que cela finit par entraver le renouvellement des jeunes populations, tous patrimoines génétiques confondus, là oui, au terme de plusieurs aléas climatiques de ce type, on pourrait commencer à observer une modification de la dynamique de croissance végétale, et à terme du cortège d'espèces présentes. Encore une fois, depuis la nuit des temps, ça ne fait que ça: certaines espèces privilégiées au détriment d'autres, puis vis-versa, en fonction des changements climatiques. Et ça le fera encore tant que la terre tournera. Là où ça coince maintenant, c'est au niveau de l'échelle temporelle. Rares sont les organismes vivants qui peuvent s'adapter durablement et efficacement à des changements brutaux de leur environnement, car ça laisse trop peu de place au processus de sélection naturelle, clef de l'évolution. L'espèce humaine fait partie de cette catégorie hautement adaptable. Dans une certaine mesure. Malheureusement ou pas, c'est suivant, compte tenu des dégâts qu'elle est capable d'infliger à son environnement, au point de le modifier notablement. Parfois même trop, au-delà du point de non retour.
  21. Les perturbations sont déjà en train de se concrétiser discrètement. Après le repos extrêmement prématuré pour cause de sécheresse en cours d'été dernier pour certaines espèces, et le retour de conditions finalement presque printanières actuellement depuis le début de l'hiver, ça redémarre comme si de rien n'était. J'ai halluciné l'autre jour, en voyant les nouvelles feuilles commencer à se déployer sur un bouleau ( secteur Nancy). Feuillaison au 15 décembre, tout va bien. On est en mode méditerranéen, avec une végétation qui attend le retour de la fraîcheur et de l'humidité hivernale après la chaleur sèche de l'été pour commencer son cycle de croissance. Bon, le bouleau, c'est peut-être l'espèce qui a trinqué le plus rapidement l'été dernier avec la sécheresse, en perdant ses feuilles parfois à peine 3/4 mois après débourrage. Le déficit d'assimilation est donc peut-être trop important pour cette espèce. Et les conditions actuelles n'arrangent rien du coup en terme de perturbation. J'ai de gros doutes sur la pérennité d'un feuillage tendre au 1er janvier, par rapport aux conséquences d'une gelée hivernale en temps normal tout à fait banale, genre -3/-4°C. Voir le second feuillage de l'année avorter, grillé par le gel cette fois, mettrait une nouvelle fois les ressources de ces espèces à l'épreuve. Bon après, la végétation a des capacités d'adaptation notables aussi la plupart du temps, et tant que ça reste un accident climatique centré sur une ou deux années, pas trop de soucis. Mais entre les sécheresses estivales/printanières plus ou moins significatives qui affectent de plus en plus souvent la végétation, et ces soucis de redémarrage hyper précoce maintenant, avec les risques associés en terme de froid, ça va commencer à peser lourd dans la balance. Reste à voir pour ces cycles chauds/froids, secs/humides, qui immanquablement constituent l'évolution de tout climat normal à long terme. J'ai simplement l'impression que l'on arrive tout doucement aux limites du raisonnable avec le cycle actuel cependant, et que toute anomalie supplémentaire dans les années/quelques décennies à venir, si la tendance actuelle se poursuit à ce rythme, commencera à force à avoir des répercutions déjà plus notables et visibles. Je pensais personnellement, il y a 5 ans déjà, qu'on était arrivés en terme de records de douceur ou d'occurrence de sécheresse, à une sorte de "premier" palier. Mais force est de constater qu'il n'y a pas de palier encore pour le moment, et que l'on continue à gravir la pente à vitesse grand V, chaque année apportant son lot d'inédit qui se rajoute à celui de l'année précédente.
  22. On va finir par arriver à avoir un ensembliste américain ne proposant même plus un seul scénario négatif à 1500 mètres sur 384heures, en plein coeur de l'hiver. Tant qu'à faire dans l'extraordinaire, autant ne plus faire les choses à moitié maintenant...Ca devient blasant. Peut-on déjà surveiller le nouveau pic exceptionnel pour le 29/30/31 janvier prochain, avec une moyenne d'ensembliste à 6/7°C à 1500 mètres pour l'américain???? Par les temps qui courent, c'est à la mode de voir les vagues de douceur prendre une certaine consistance, sinon une consistance certaine, à partir de H+300 déjà.... Pfff, et dire qu'à chaque nouvel épisode de chaleur ou de douceur incongrue ces derniers mois, on pensait avoir tout vu ou presque, et que ça se calmerait ensuite. L'escalade est dans une forme olympique, plus vigoureuse et fonctionnelle que jamais. MAis où cela va-t'il se terminer? Décembre 2015 risque d'être tout simplement historique, du moins depuis le début des observations météo.
  23. Carte d'UKMO à prendre avec de grosses pincettes à mon avis. Car le gros talweg associé au vortex polaire du côté du Labrador risque d'avoir l'effet inverse de celui attendu/espéré: en prenant les commandes sur l'Atlantique, déjà d'une il va forcer le talweg antérieur sur les Iles britanniques à refouler vers le nord, tout en favorisant sans doute un noman's land barométrique sur l'ouest de l'Europe ( ce qui se traduirait sans doute par une perturbation en bout de course pour l'ouest du pays, avec un flux restant au sud sur l'est. Mais de deux, surtout, et c'est bien ça qui m'inquiète le plus, ce nouveau talweg labradorien va prendre la direction des Açores, j'en suis presque certain, et arrêtera sa progression là bas, nous laissant encore une fois à l'avant, en conditions molles sous dorsale ( et sur la carte d'UKMO, ça en prend le chemin, avec ce soulèvement préliminaire déjà à l'ouest des Iles britanniques). Ca ne passe plus sur le continent. Ca ne passe plus. Tant qu'on n'aura pas un flux d'ouest du tonnerre pour balayer tout ça, les talwegs atlantiques, aussi profonds ou vastes soient-ils, ne passeront pas sur le continent, mais resteront au large, drainant le courant de sud-ouest à l'avant. Ca fait des semaines que ça dure comme ça. Le seul déblocage qu'on a eu en novembre, c'était dû au flux d'ouest momentané. CQFD. Tu peux comparer avec H144 du modèle européen actuel. C'est du copier-coller d'UKMO pour le moment. La suite chez l'européen, suffit de voir. Après, GFS est similaire aussi à 144heures, mais prend une variante plus franchement dépressionnaire par la suite, on est d'accord. Mais combien de fois, combien de fois déjà GFS nous a fait croire à du zonal, pour faire marche-arrière en l'espace de 2/3 runs?
  24. Ben voilà, avec tous ces posts parallèles, on a trouvé comment s'occuper pendant ces temps de disette ! Quelle inspiration coolmaster /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20" /> Ouais Judd sinon, ça y ressemble Et pour les non alcooliques, y'a encore la solution là : [align=center] [/align]
  25. 'tain fait vraiment ch..er, quand on voit le beau bout de vortex polaire qui nargue le nord de l'Europe la semaine prochaine, de se dire que ce qu'on va récupérer encore une fois ici, selon toutes vraisemblances, c'est du flux de sud-ouest anticyclonique pourri. Zut quoi, commence à y en avoir vraiment marre là. Spontanément, ce sont 4/5 dates qui me resteront en mémoire de cette année 2015 ( je peux néanmoins avoir oublié certaines choses): - l'épisode pluvieux de tout début mai - la journée à supercellule du 13 mai il me semble - l'orage orographique du 12 juin sur les Vosges - la journée pluvieuse de vers la mi-septembre - et celle du 20 novembre. Tout le reste se noie dans une banalité/normalité plus ou moins grande, ou simplement dans l'inaction/ennui le plus total. Ca fait pas cher payé quand même, sur un an.
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