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La controverse de l'Hémisphère Sud
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
J'ai fait rapidement une courbe avec la base HadCrut2v (cf poste précédent). On constate que le décrochage Arctique / Antarctique dans le premier réchauffement global des années 1910-40 existe déjà, plus prononcé que le décrochage récent semblant commencer dans les années 1990. Base utilisée : http://www.metoffice.gov.uk/research/hadle...hly/HadCRUG.txt -
La controverse de l'Hémisphère Sud
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Merci du lien. L'info d'origine est là, mais rien de lus : http://www.eurekalert.org/pub_releases/200...u-atd021207.php Je te réponds ici car l'Antarctique fait partie de cette problématique HS où les modèles sont encore peu convaincants. Les cartes reproduites plus haut montrent qu'ils prévoient un réchauffement de l'Antarctique, qui n'est pas au rendez-vous. Le refroidissement de la majeure partie du continent antarctique peut être lié à l'ozone, encore que je trouve l'explication peu claire (je ne vois pas comment moins d'ozone en strato se traduit par un refroidissement en surface, sauf à passer par un couplage strato-tropo et des conséquences sur la circulation régionale, il faudrait voir en détail). Ce refrodissement peut être aussi un biais dû à des mesures éparses et rares, mais comme toujours, on est obligé de faire avec ce que l'on a. Un point que je trouve intéressant, mais qui n'a peut être aucune pertinence aux échelles de temps courtes dont nous parlons ici, c'est le rapprochement que l'on peut faire avec le mouvement de "seasaw" mis en avant par l'équipe Epica en 2006, dont nous avions parlé voici quelques mois. Il semble que les réchauffements de l'Arctique se sont accompagnés de refroidissements de l'Antarctique et vice-versa, le mouvement étant synchrone dans les archives paléoclimatiques du dernier glaciaire. L'observation est notamment associée aux événement Dansgaard-Oeschger, présentant une apparente cyclicité de 1500 ans env. Les deux dernières périodes trentenaires montrent un schéma comparable d'inversion de tendance : La précédente est malheureusement sans données sur l'Antarctique sur l'interface Nasa Gistemp, mais cela doit se trouver en données numériques chez Hadley. -
Evolution du taux d'ozone stratospherique
charles.muller a répondu à un sujet de williams dans Archives
J'ai fini par retrouver ce dossier de FS que j'avais lu, voici le lien vers la page ozone : http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier40-7.php La série de mesure ville/campagne est assez révélatrice. On doit supposer que replanter une forêt contribue à la "pollution par l'ozone"... Pour l'O3 comme forçage, sa durée de vie moyenne dans la troposphère semble estimée entre 1 à 2 mois, il est donc comptabilisé à part des GES bien mélangés et à longue durée de vie. -
Eh bien, j'ai vu circuler des données contradictoires à ce sujet. Certaines annoncent un déclin des aérosols soufrés à partir de la fin des années 1990 en Asie, d'autres rien de tel. Problème classique des aérosols, qui défient les mesures précises et restent pour cette raison le moins bien connu des forçages (en plus de la difficulté qualitative à apprécier ce forçage même si l'on connaissait exactement les quantités). En effet, dans la dernière livraison des GRL, les services météo chinoix eux-mêmes mettent en garde contre l'interprétation de leurs chiffres. En comparant Beijing et Nuhan avec les stations rurales alentour, ils concluent que 65 à 80% du réchauffement des 40 dernières années en Chine peut provenir de l'effet urbain! Sinon, une référence plus précise sur Jones m'intéresse à ce sujet.GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 34, L05711, doi:10.1029/2006GL027927, 2007 Implications of temporal change in urban heat island intensity observed at Beijing and Wuhan stations G. Y. Ren Laboratory for Climate Studies, National Climate Center, China Meteorological Administration, Beijing, China Z. Y. Chu Laboratory for Climate Studies, National Climate Center, China Meteorological Administration, Beijing, China Z. H. Chen Wuhan Regional Climate Center, China Meteorological Administration, Wuhan, China Y. Y. Ren Laboratory for Climate Studies, National Climate Center, China Meteorological Administration, Beijing, China Abstract - Temporal change in urbanization-induced warming at two national basic meteorological stations of China and its contribution to the overall warming are analyzed. Annual and seasonal mean surface air temperature for time periods of 1961∼2000 and 1981∼2000 at the two stations of Beijing and Wuhan Cities and their nearby rural stations all significantly increase. Annual and seasonal urbanization-induced warming for the two periods at Beijing and Wuhan stations is also generally significant, with the annual urban warming accounting for about 65∼80% of the overall warming in 1961∼2000 and about 40∼61% of the overall warming in 1981∼2000. This result along with the previous researches indicates a need to pay more attention to the urbanization-induced bias probably existing in the current surface air temperature records of the national basic stations.
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Je donne également les données numériques MSU de la base satellite UAH, en basse troposphère : janvier 1998/2007 : 0.542 / 0.537 février 1998/2007 : 0.662 / 0.399 http://vortex.nsstc.uah.edu/data/msu/t2lt/tltglhmam_5.2 Pour la base RSS, dont j'avais publié une image mais pas de données, seul janvier est pour l'instant disponible (je mettrais à jour) : janvier 1998/2007 : 0.648/0.480 ftp://ftp.ssmi.com/msu/monthly_time_serie...ocean_v03_0.txt Les deux bases trouvent donc 1998 plus chaude que 2007 pour le premier mois, où les données de surface étaient en sens contraire pour les deux bases Gistemp et Hadley.
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Et voici la suite du grand pari, avec février pour la base Nasa Gistemp. Cette fois, 1998 prend le dessus avec 0,72°C d'anomalie contre 0,54°C pour 2007. El Nino n'est pas encore tout à fait effacé au large de l'Amérique centrale sur ce mois, mais la signature 1998 reste bien plus nette à la même époque. Les anomalies les plus chaudes de ce mois de février 2007 sont concentrées en Alaska, en Arctique canadien, sur le Groenland et l'Océan arctique, en Asie centrale et extrême-orientale. La France et une bonne partie de l'Europe centrale continuent sur leur douceur prolongée. Le Nord de l'Eurasie et une bonne partie du Nord de l'Amérique ont retrouvé la fraîcheur. L'HS est plutôt en anomalie froide, dominée par l'Antarctique et ses pourtours. Les données ne sont que partiellement disponibles sur l'Australie, avec une anomalie chaude au centre. Un schéma inverse de celui de 1998, qui connaissait une anomalie froide en Arctique et chaude en Antarctique. Sur les deux premiers mois, 2007 reste plus chaud que 1998, avec 0,67°C d'anomalie contre 0,58°C par rapport à 1961-90.
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Il est normal aussi de préciser en gros : attention, autant les modèles convergent sur la température, autant ils divergent encore beaucoup sur les pressions ou les précipitations (Dai 2006, Douville 2006, Kharin 2007, Raisanen 2007, livre blanc Escrime CEA, etc.) ; ils sont globalement incapables de simuler l'un des principaux événements extrêmes récents, la sécheresse sahelienne (Lau 2006 sur 19 modèles AR4) ; la mesure des tendances en événements extrêmes suppose généralement des données journalières fiables, inexistantes ou presque avant les années 1950, et même après dans certaines régions, de sorte que les observations récentes 1970-2000 sont ardues à interpréter vis-à-vis de la variabilité naturelle (par exemple, lien précipitation-sécheresse-ENSO dans Dai 2004), etc. Tout cela est d'ailleurs présumé dans la molle qualification de "likely" pour l'observation et plus molle encore "more likely than not" pour l'attribution aux GES de la plupart de ces phénomènes extrêmes. Mais comme presque tous les lecteurs ignorent ce qu'il y a derrière ces qualificatifs, ils se disent simplement que les événements extrêmes vont sûrement augmenter à cause de l'homme. Quant au travail de Kossim, il montre en effet dans le cas des cyclones tropicaux la difficulté à asseoir une tendance récente globale, ou même régionale en dehors des bassins très bien surveillés par des personnes compétentes. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Attention bien : je critique vivement ce genre de déclaration navrante, de même que je trouve qu'accepter une commande de Greenpeace témoigne d'un engagement visible auprès d'un groupe de pression politique, rendant ipso facto caduque (au moins de sa part) une critique vis-à-vis des chercheurs acceptant l'argent d'un lobby pétrolier. (Sur le fond de leurs propos, cela ne me dérange pas Jouzel fasse un rapport à Greenpeace ni Michaels des conférences surpayés chez Exxon, leurs seules publications m'intéressent. Et les jugements politico-moraux d'un côté ou de l'autre, je m'en balance). Mais à nouveau, dire que Jouzel témoigne parfois aux médias de ses préjugés plutôt que que de la stricte neutralité des résultats de la science, ce n'est pas la même chose que dire que Jouzel est incompétent sur le climat. J'endosse la première assertion, je refuse la seconde. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Sauf que... je ne sais toujours pas ce qu'est cette association! Il y a bien une liste de diffusion/discussion Climate sceptics, assez intéressante parfois, mais à part cela, je ne vois pas. -
Dans le même ordre d'idée (donc, assez provocateur si j'ai bien compris /emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">), j'ai vu récemment un reportage sur la Corée. En voyant les images de Corée du Nord, je me suis dit que cela devait correspondre à l'idéal de certains, non pas en terme d'idéologie et de répression bien sûr, mais simplement de mode de vie : que des piétons ou vélos dans les rues, pas de super/hyper marché, des étalages assez vides, aucun gadgets vulgaires ni accessoires de luxe... Le jour et la nuit avec Séoul, bien sûr. Ensuite, comme cela m'avait un peu déprimé tout de même, j'ai lu un livre sur le pop' art, c'est-à-dire sur cette période étrange ou les biens de consommation courante furent considérés comme des objets de l'interrogation artistique. Assez marrant comment les représentations évoluent d'un lieu / une époque l'autre.Ces impressions passées mis à part, je te rétorquerai que le choix proposé n'en est pas un. Même si le RC se confirme, que les GES en sont l'élément moteur et que la sensibilité climatique est forte, l'hypothèse "pénurie pour tous, fraîcheur pour chacun" n'est qu'une option provisoire. L''humanité va surtout se bouger pour trouver des alternatives et s'adapter. Bien que cette "adaptation" soit encore un tabou, comme le relevait récemment R. Pielke Jr et al. dans Nature ci-après. Mais elle est un tabou uniquement parce que la facture d'un éventuel post-Kyoto "sérieux" n'a pas été présentée aux opinions publiques et que les conséquences concrètes, comme la perspective de ne plus chauffer ses piscines, ne s'impose pas encore clairement comme une nécessité à court terme, même aux plus clairvoyants d'entre nous. Si le RC est bien un objet scientifique, il n'est pas réellement un objet politique en dehors des alcôves GIECiennes, c'est-à-dire un thème où le gouvernant dit aux gouvernés : voilà ma réforme, voilà ses causes et surtout ses conséquences, quel est votre avis? En démocratie, on doit pourtant passer par là. Nature Published online: 7 February 2007; | doi:10.1038/445597a Climate change 2007: Lifting the taboo on adaptation Renewed attention to policies for adapting to climate change cannot come too soon for Roger Pielke, Jr, Gwyn Prins, Steve Rayner and Daniel Sarewitz. Roger Pielke Jr1, Gwyn Prins2, Steve Rayner3 & Daniel Sarewitz4 During the early policy discussions on climate change in the 1980s, adaptation was understood to be an important option for society. Yet for much of the past two decades the mere idea of adapting to climate change became problematic for those advocating emissions reductions, and was treated "with the same distaste that the religious right reserves for sex education in schools. That is, both constitute ethical compromises that in any case will only encourage dangerous experimentation with the undesired behaviour"1. Indeed, former US vice-president Al Gore forcefully declared his opposition to adaptation in 1992, explaining that it represented a "kind of laziness, an arrogant faith in our ability to react in time to save our skins". (...) http://www.nature.com/news/2007/070205/full/445597a.html
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Evolution du taux d'ozone stratospherique
charles.muller a répondu à un sujet de williams dans Archives
Selon un dossier que j'avais lu sur FS, les milieux ruraux sont bien plus riches en O3 tropo et en moyenne que les milieux urbains (sauf pics rares dans certaines conditions estivales). Je ne sais d'ailleurs pas si l'O3 tropo. ainsi produit par les COV issus de la productivité végétale est inclus comme rétroaction entre un glaciaire et un interglaciaire. -
Là tu as un rapport français du WCI sur le charbon, daté de 2005 (d'autres ressources sur le site anglais) : http://www.worldcoal.org/french.asp
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Oui, l'El Nino 1997-988 s'est caractérisé notamment par sa longueur, et son influence persistante sur tout le premier semestre 1998. C'est un de mes motifs de scepticisme pour 2007, puisqu'on annonçait déjà en décembre/janvier que l'épisode El Nino 2006-2007 serait moins prononcé. Les autres motifs sont le minimum solaire, la stagnation des concentrations de CH4 depuis quelques années, l'effet relatif (probablement) moindre de la baisse des émissions d'aérosols dans les années 2000 par rapport aux années 1990, en dehors de l'Asie.
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Jouzel a surtout été auteur principal des SAR et TAR, il est encore review editor du chapitre 6 dans le FAR. Et il est membre du bureau du GIEC depuis 2002. Donc, il a en effet quelque légitimité pour parler au nom de cet organisme, indépendamment de sa bibliographie et de son domaine de spécialité. http://www.cnrs.fr/cw/fr/pres/compress/med...002/Page01.html -
Oui, mais avec une démographie mondiale 2100/2000 qui n'est pas multiplée par 4, comme ce fut le cas pour 2004/1904. A1FI est au contraire assez conservateur sur la démographie. Le scénario fossile intensif consiste à dire que le mode de vie "fossile" du XXe siècle va se reproduire au XXIe siècle et se répandre dans de nouvelles populations. Ces deux hypothèses me semblent peu probables prises individuellement, encore moins en combinatoire, pour la seconde partie du siècle. Je ne connais aucune projection considérant que le pétrole et le gaz naturel seront tout aussi abondants et bon marché en 2050-2100 qu'aujourd'hui. Reste le charbon, en effet. (Je ne parle pas du méthane où tous les scénarios sont dans les choux pour le moment). Ce chiffre de réserves ultimes ne signifie pas grand chose à mes yeux dans la logique d'un scénario. L'important dans les affaires humaines, c'est avant tout le coût relatif d'une énergie par rapport à ses alternatives. Le scénario FI suppose que le coût relatif du fossile sera toujours plus intéressant. On peut y croire, mais c'est assez difficile. Il faudrait que le prix du pétrole/gaz/charbon ne connaisse pas de hausse et/ou que les alternatives connues ne connaissent pas de progrès en rendement et/ou que les alternatives en phase R&D soient toutes des échecs.
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Evolution du taux d'ozone stratospherique
charles.muller a répondu à un sujet de williams dans Archives
Article cité : Elle se remet tellement lentement que 2006 a légèrement dépassé le précédent "record" de destruction de 2000 au-dessus de l'Antarctique, zone où le fameux "trou" a été identifié au début des années 1980. OMM, bilan année 2006 : -
En effet, c'est mon opinion. Je me demande d'ailleurs comment le couplage a été effectué, car le texte de l'AR4 n'est pas très clair à ce sujet dans les chapitres 7 ou 10. Le projet C4MIP (sur le coulage carbone-climat) utilise apparemment 11 modèles travaillant sur le scénario A2, mais il n'est pas précisé comment ces résultats concernent ensuite les projections des autres scénarios. Je suppose que les rétroactions carbone ne sont pas les mêmes selon les T et selon les émissions, donc qu'une simple règle de trois ne permet pas de passer de A2 aux autres. Pour relâcher 30 GtC/an en 2100 (A1FI ou même A2 qui n'est pas loin), il faut supposer que l'humanité roulera dans des 4x4 alimentés au charbon, non?
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Climat : Al Gore nominé pour le Prix Nobel de la Paix
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
C'est ce point qui m'a le plus exaspéré quand je l'ai vu. Les innombrables plans-séquence avec AG regardant pensivement les slides PowerPoint de son Mac ou méditant sur l'accident de son fils ou sur le cancer de sa soeur, etc. auraient été mieux utilisés à expliquer plus en détail sa thèse (a fortiori à signaler les objections à sa thèse, mais il ne faut pas rêver). Que le débat dérive maintenant vers sa facture d'électricité provient de cette personnalisation originale, et ce n'est pas très étonnant. Mais dès le départ et toujours aujourd'hui, le problème est le fond du propos. Gore peut dépenser 1.000.000$ d'électricité, c'est toujours son propos qui mérite débat. Qu'il ait raison ou tort. Chercher des "idoles", pourquoi pas, c'est apparemment le grand problème des déçus de Gore. Mais la démarche est fondée sur l'adoration des idoles et réservée aux adeptes du genre. Si les décisions politiques mondiales relevaient de quelques leaders charismatiques, cela se saurait. Et ce ne serait pas une bonne nouvelle à mes yeux, car le charisme n'est pas en soi un gage de qualité en politique, plutôt le contraire. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Attention : que Leroux soit indigné par la propagande alarmiste sur le climat, y compris celle véhiculée par les Résumés du GIEC (qui ne sont pas des textes scientifiques au sens actuel de la production d'un texte scientifique), cela me semble normal et même sain. Ce que je lui reproche, c'est le même genre de ton quand il a tout loisir d'exposer sa théorie dans un manuel à destination des étudiants ou du public intéressé. Je suis alors plus exigeant sur la clarté et la rationalité de l'exposé. Et moins satisfait dans cette exigence pour ce qui est de Leroux. A nouveau, le débat scientifique sert théoriquement à cela, distinguer le vrai du faux (ou reconnaître l'incertain) dans chaque assertion précise, au-delà des divers effets d'annonce. Ce n'est pas un travail que l'on peut faire ici, malgré la bonne volonté (et les compétences certaines) de Meteofun , Gombervaux, etc. C'est un travail qui aurait dû être fait depuis 24 ans, ie depuis l'apparition de l'hypothèse AMP dans des revues pertinentes. Il se peut qu'il existe (je crois me souvenir que l'on m'avait signalé un texte, non dispo. sur Internet, mais je ne retrouve plus cette discusssion sur IC et ma mémoire me joue peut-être des tours). Sur les tempêtes extra-tropicales précisément, je n'ai pas le sentiment que c'est le domaine où le GIEC a fait preuve d'une imprudence particulière dans sa communication. Je suis en fait plus radical que Leroux : sur tous les phénomènes extrêmes, à partir du moment où l'on n'est pas capable de certifier des tendances dans les dernières décennies (l'étage de base d'observation), et moins encore cela va de soi une éventuelle part anthropique dans ces éventuelles tendances (l'étage supérieur de modélisation d'une observation), on doit se taire et reléguer cela en annexe lointaine d'un rapport scientifique. Le choix de médiatiser ce genre de tableau dans le seul texte lu par 99% des gens suffit à montrer que le texte en question est biaisé dans ses choix rédactionnels. Ce qui est logique : le GIEC ne doit pas dire objectivement ce que l'on sait et ne sait pas du climat, mais doit préciser les risques afférents aux perturbations humaines du climat. Cette mission surdétermine d'emblée sa communication. D'où une grille de lecture assez simple: prendre le Résumé pour ce qu'il est (un texte politique), lire intégralement le Rapport (scientifique, quoique non peer-rviewed à proprement parler), prêter une attention particulière aux 10 lignes sur les incertitudes précédant presque toujours les 40 lignes sur les résultats. -
Je te réponds ici, car sinon le post 1998-2007 va partir en free style sans lien avec son sujet. Ce que je trouve surtout curieux pour ma part, c'est que le GIEC a choisi de publier dans le SPM ses projections T2100 en couplage avec des modèles du cycle du carbone, alors que ces derniers sont à ce point rudimentaires que le couplage est pour le moment sans intérêt réel. Le chapitre 10, particulièrement confus dans le Second Draft (je suis impatient de voir la version finale pour comparer), retient dans son Executive Summary les scénarios B1, A1B, A2 (manière de dire que A1FI est là pour la galerie), et donne une fourchette 2080-2099 de 1,77 à 3,01 °C. Mon impression est que le 3°C maximum commençait à faire assez misérable dans la perspective cataclysmique à laquelle on nous a habitués, et que l'on a préféré pour les décideurs et les opinions publiques la résurrection de l'A1FI couplé pour faire bonne mesure aux modèles carbone. Histoire de conserver des valeurs hautes de 5 à 6°C, ou 4°C en meilleure estimation, dont les journaux à sensation se repaissent volontiers. De mon côté, je conserve à l'esprit que les valeurs médianes des projections AR4 2100 pour les scénarios réalistes sont désormais de 1,8 à 3 °C.
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Sur l'histoire des tempêtes, ce devrait tout simplement être intégré dans le tableau général SPM-1, où le point est fait sur les événements extrêmes. Tableau qui n'est lui-même pas très clair, car il précise que ce sont les "événements extrêmes ayant une tendance dans la seconde partie du XXe siècle", tout en incluant des phénomènes qui ont "vraisemblablement (66-90%) une tendance dans certaines régions" (sécheresses, cyclones). Mais le fait qu'il y ait ainsi des tendances (éventuelles) dans certaines régions est sans doute le propre du climat depuis l'existence de notre bonne vieille Terre. Seuls les phénomènes globaux devraient être inclus (ou les phénomènes globalement cohérents sur leur zone, comme les cyclones et les bassins tropicaux, ou les tempêtes et les moyennes latitudes. Si ces dernières n'apparaissent pas, on doit supposer qu'il n'y a aucune tendance significative depuis 50 ans). -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Tu ne le dis pas... mais cela le suggère fortement L'hypothèse des AMP apparaît semble-il au début des années 1980, dans des publications françaises, avec tout de même une publication dans Global & Planetary Change en 1993. Je ne dis pas que c'est l'apothéose, mais cela suffit à une discussion scientifique (tout comme l'hypothèse Iris de Lindzen, toutes proportions gardées, a d'abord paru des bulletins professionnels assez confidentiels, ce qui ne l'a pas empêché d'être débattue rapidement et amplement). Ce qui me gêne dans cette histoire, c'est qu'il paraît évident à tout le monde qu'il existe des "conflits d'appareil" et que cela semble nuire à une discussion rationnelle. Je n'ai aucun a priori sur le sujet - la manière parfois brouillonne, souvent excessive et agressive avec laquelle Leroux écrit, y compris dans son manuel théorique destiné aux étudiants, me donne même un a priori défavorable à son encontre sur la forme -, mais je trouve que le non-débat de fond est difficile à accepter. En tout cas, il permet très logiquement à Leroux de se poser comme victime sur le thème : "ma théorie effraie tellement que personne ne l'a discutée et que l'on préfère interdire de le faire dans les bulletins de l'institution météorologique". -
Si tu considères que l'on peut interpréter les variations de nébulosité comme un forçage TOA, tu comprends sans doute pourquoi Stanhill se permet de comparer le global dimming au forçage GES, puisque la part nuageuse de ce global dimming peut être exprimée en TOA et comparée à une autre valeur radiative, sur une période donnée. Idem pour le global brightening. L'argument "c'est une variation du SW en surface et cela n'a rien à voir" ne tient pas tellement, d'autant que le phénomène a parfois été quantifié directement TOA, comme Wong 2006 par exemple, sans passer par l'observation de surface. Cela ne résume pas tout changement de nébulosité, bien sûr. La cause la plus évidente, en tout cas la plus débattue, est le premier effet indirect des aérosols anthropiques. Par ailleurs, je ne sais pas si et sur quelle base on peut exclure des variations naturelles de couverture nuageuse globale, aux diverses échelles de temps à partir de la décennie. Sauf que les modèles... ne s'y retrouvent pas jusqu'à plus ample informé. Je ne parle parle des modèles simples de radiation-convection, utilisés pour comprendre ce qui se passe sur les différentes couches dans des situations "idéales", mais bien des AOGCM censés simuler et projeter ce qui se passe dans le climat réel. Peux-tu me citer une intercomparaison à ce sujet? Ou même les parties des rapports GIEC expliquant comment les modèles actuels simulent la nébulosité 1900-2000, comment leurs runs sont comparés aux observations 1980-2005? Je n'ai rien trouvé pour ma part. Et le chapitre "Comparison of ISCCP data with model-simulated cloudiness" du site d'intercomparaison des modèles AR4 reste désespérément vide de tout papier pour le moment.
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Ce que je regrette surtout (on en avait déjà parlé), c'est l'absence d'une discussion scientifique des AMP, et de ce qu'il y a derrière (la critique par Leroux du schéma "cellulaire" tropiques-pôles, de la focalisation sur les hautes couches, etc. mes souvenirs de lecture de son livre sont cependant lointains), histoire que l'on essaie de se faire une idée. Sur le site de son Labo, je lis : "Mais, depuis la première présentation de l'AMP dans les années 1980, 1983 et 1986, pas un seul article documenté, argumenté et signé, n'a mis en cause le concept AMP." Est-ce exact? Et si cela l'est, est-ce normal? La démarche habituelle en science est de critiquer les hypothèses émergentes, les chercheurs de MF ou du CNRM devraient donc avoir livré une critique en règle des papiers de Leroux. -
Ce n'est guère plus compréhensible en plus court et en anglais. Le problème est bien que l'albedo nuage+aérosols a connu selon certains des variations importantes à la hausse dans les années 1950-80, puis à la baisse dans les décennies 1980-90, sans que l'on soit capable pour le moment de certifier ces tendances, d'évaluer le poids relatif des aérosols et des nuages, de savoir si la part "nuage" est une variabilité naturelle ou forcée (une rétroaction dans ce dernier cas), etc. Comme les grandeurs énergétiques impliquées dans ces variations pluridécennales surpassent celle du forçage GES TOA (selon ton "équivalence" qui est aussi la mienne) et comme elles affectent nécessairement les températures de surface (qui ont justement connu une stagnation 1950-70 et une forte hausse 1980-90), je suggère qu'attribuer une cause majeure de variabilité reste aujourd'hui un exercice incertain, dont le résultat ne peut être sérieusement présenté comme "très vraisemblable" sur une période courte et une amplitude faible. Je considère en revanche comme "très vraisemblable" que le réchauffement 1860-2005 ne peut s'expliquer sans des facteurs anthropiques. Au-delà, je suspends mon jugement. Ah, c'est étonnant. Je me souviens d'innombrables échanges courtois et apaisés, dès lors que l'on discute du fond. Mais les lecteurs se font leur opinion sur les uns et les autres, c'est l'essentiel.