
charles.muller
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Nouvelle étude sur le lien entre activité solaire et RC
charles.muller a répondu à un sujet de Marot dans Archives
Merci. Et... avec le scénario BAU d'émission + le cycle de 60 ans + aucun volcanisme, cela donnerait quoi pour 2000-2020 ? On peut trouver d'autres paris que le Hadley, surtout qu'ils se plantent /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> -
Données corrigées, pertinence et confiance.
charles.muller a répondu à un sujet de Marot dans Archives
Merci de la référence, je vais lire cela avec intérêt. Météor, ce serait plus intéressant d'avoir une comparaison des continents et surtout de l'HN, si cela existe. Parce que les océans (71% de la surface), personne n'y détecte d'influence urbaine, sauf si l'Atlantide n'est pas un mythe /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Sinon, quelle est ta base ballon-sonde ? J'avais lu (mais voici un certain temps) que l'UAH se félicitait de sa robuste convergence avec les ballons-sondes, justement, par rapport à RSS, et je suis étonné de voir que c'est l'inverse. Si UAH a raison, la divergence observée dans ton graphique peut être justement une signature de certains biais d'enregistrement en surface. La comparaison sur les terres serait pour cela plus éclairante (sauf si je dis une bêtise, elle devrait diverger encore plus si le biais concerne l'enregistrement, non ? Quoiqu'en y réfléchissant, la pollution des activités humaines modifie sans doute les T des basses couches (part absorbante des aérosols, modification des nuages de couche-limite, changement de flux d'évapotranspiration, etc.), donc que cela peut faire converger des courbes sans que l'ES soit le facteur de premier ordre (ou le seul facteur) de convergence. Néanmoins, cela devrait quand même être plus parlant sur les surfaces terrestres, dont une bonne part ne sont pas couvertes de villes) -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Merci de la précision, je reposte donc en dessous. A nouveau, souvent on s'est contenté de me dire, ici ou là : après-guerre on a mis les stations dans les aérodromes, et là il n'y a plus d'effet urbain, pas de souci. C'est différent de dire : oui, en fait les aérodromes ont bien des effets locaux, mais on les identifie et on les corrige. C'est ce qui est gras que je souhaite creuser. Une rupture, cela commence à quelle valeur de saut, par exemple ? Parce que regarde dans l'image ci-dessous non pas l'environnement immédiat, mais les deux ou trois kilomètres alentours (les deux premières images). Marseille-Marignane a ouvert le 1er janvier 1920. Bien sûr, comme tu dis, la station a été changé de lieu, les instruments ont été modifiés, on a fait gaffe quand il y a avait un nouveau hangar à avion à 100 mètres, etc. Mais entre 1920 et aujourd'hui, surtout entre 1950 et aujourd'hui, tu as : - de plus en plus d'habitants - de plus en plus d'avions, avec une pollution locale - de plus en plus de voitures, idem - de plus en plus de routes, de maisons, de parking, de batis en tout genre (même un terrain de tennis /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">). - de moins en moins de végétation, d'évapotranspiration, etc. Tout cela a été très progressif et concerne un périmètre large (pas les abords immédiats) : tu n'as pas d'un seul coup un saut de 0,3 ou 0,5°C sur ta moyenne hivernale, par exemple, mais des hausses (éventuelles, je ne sais pas) de 0,01°C par an, évidemment indécelables vu la précision de l'enregistrement (mais 50 ans à ce rythme, cela fait 0,5°C à l'arrivée). Donc, je pose la question de savoir si ce genre d'effet d'usage des sols est vraiment identifié comme rupture, et j'espère que l'on me montrera des exemples concrets dans le traitement statistique des données par les ingénieurs météo. Chez Mestre, je ne trouve pas pour le moment. Au mieux, il pourrait exister des algorithmes de correction où l'on pondère une T locale / démographie, par exemple. Mais à MF, est-ce que l'on fait cela ? Ou alors on étudie ce que j'ai listé plus haut (les variations de l'environnement) et on conclut que cela n'a pas d'effet réel de toute façon. Mais là aussi j'ai des doutes, rien que les échanges d'énergie par la végétation, c'est assez considérable surtout pour le gradient jour/nuit et cela joue en basse couche à une dimension locale, il me semble. Station météo de Marseille-Marignane PS : on peut dire, OK, Marignane ca s'est vraiment urbanisé en 50 ans, y a peut-être des changements micro-climatiques de quelques dixièmes de degré durs à isoler, c'est pas le bon exemple. Mais comme il n'y a que 6 stations de référence, c'est dommage qu'elle compte au moins un mauvais exemple (surtout qu'on a pas encore regardé les autres). -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Il vaudrait mieux que l'on évite d'en revenir à de vieilles rhétoriques, non ? Elle est super, la station du mont Aigoual, mais on ne fait pas une moyenne des températures locales, régionales ou globales avec une seule station, c'est tout. (Surtout pas une station d'altitude). Le GIEC a choisi une certaine métrique, on l'ausculte, qu'il s'agisse du forçage ou des T. Je rappelle que lorsque Jones et al. 2003 détaille la signature du réchauffement dans la base Hadley, ils trouvent qu'une très large majorité de grilles n'ont pas de tendances significatives depuis 1977. Sur celles qui en ont une, et qui sont situées en bonne part sur les continents de l'HN, il est intéressant d'analyser en détail tout ce qui contribue à le pente... à commencer par la mesure de la pente elle-même. On sait très bien que l'on fait de l'attribution-détection sur des signaux de quelques dixièmes de degré et que des hausses locales très fortes (comme en Arctique ou en Péninsule... ou en France dans une moindre mesure) ne signifient rien en soi. -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Merci pour la référence. Comme à Météor, je te réponds que le résultat final de toute discussion ici (ou presque) est souvent incertain ! En fait, le but est de rassembler des infos sur l'évolution historique des stations (ce qui est quand même intéressant*) et sur la manière dont on prend en compte leur environnement. Mais on ne va pas refaire le monde ni aboutir à un chiffrage précis du flux de chaleur sensible moyen à Toulouse Blagnac en 1982 et en 2004... Plus modestement, cela permet de réfléchir aux grandeurs pertinentes pour ce genre de problématique. Et j'espère bien que quelques "pros" de la météo donneront leur avis, car ce serait très utile en effet. (*) Sans comparaison avec ce que l'on peut faire ici, voir le travail des équipes d'Anthony Watts sur le réseau USHCN : http://www.surfacestations.org/ -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
C'est le site que tu donnes en lien plus haut ? Il y a des espèces de rond, mais ce n'est pas très précis. Dans la plupart des cas en France, cela semble 0,2-0,4 /dec pour les TG annuelles 1946-2006 (8), mais il y a des ronds à 0-0,2 / dec (5) et un autre non significatif. (De toute façon, si l'on prend les choses sous l'angle du RC, la question est plutôt de savoir si l'effet urbain peu représenter 0,1, 1 ou 10% des tendances sur les terres, évidemment pas 50 ou 90% !). Sinon, pour que je ne meurs pas idiot, une réanalyse à 850 hPa (par exemple), cela se fait comment concrètement, on prend quelles mesures de base ? -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Je ne le crois pas non plus, mais je reste en revanche toujours dubitatif sur le chiffre très faible retenu par l'AR4 (comme l'AR3) : 0,006 °C/dec sur les terres pour l'ilot de chaleur urbain... Analyser 6 stations en France, cela permet de se faire une idée sur le réalisme de cette estimation (pour notre zone au moins, mais comme le réseau français est je crois plutôt réputé pour sa qualité par rapport à pas mal d'autres continents). Cela dit, je m'intéresse au RC et je le postais dans cette perspective (d'où le choix du forum Evolution du climat), mais je ne suis pas contre un déplacement vers Climatologie si cela vous semble mieux adapté, vu que le plus intéressant est en effet de comprendre en détail. -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Justement, Mestre dans la thèse précitée consacre un exemple sur l'effet d'urbanisation et c'est Toulouse-Blagnac. C'est intéressant parce que quand je l'avais lu, je n'avais pas été convaincu à cause ma propre expérience de Lisle (41) voir ci-dessus. Pour voir si TB est sensible à l'effet d'usage des sols sur l'aérodrome, Mestre a comparé avec les séries de Cugnaux, Ondes, Ségreville et Villemur-sur-Tarn (bleds que j'ignore évidemment, mais tu dois peut-être connaître /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">). Je voudrais bien savoir si ces stations dites "de campagne" ont vraiment eu un environnement stable entre 1961 et 1998 (période que Mestre analyse), parce que si elles se sont entourées de maisons, ce n'est pas trop étonnant qu'elles convergent avec TB. Même sur des stations proches, on voit quand même que les différences d'enregistrement peuvent aller de 0,19 à 0,31 °C / décennie, ce qui n'est pas négligeable pour les ordres de grandeur du RC (mais c'est très convergent sur la seconde colonne) : -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Oui, tu as raison, il faudrait voir au moins en général (hors cas particulier de stations) : - quelles sont les "bonnes pratiques" pour des enregistrements en station de référence (distance des bâtis, des champs cultivés, etc.) - quelles sont les effets reconnus des usages des sols (= types de modifications significatives et dans quelles conditions) - quelles sont les techniques d'homogénisation (= la prise en compte des effets progressifs d'usage des sols s'ils existent) Je ne suis pas contre un cas d'école sur une station analysée en particulier, mais il faudrait d'abord voir celle où l'on glane le plus de renseignements historiques (l'idéal, ce serait des séries de photos aériennes à 20 ans de distance, pour voir ce qui a changé au sol, quelle surface cela représente, quelle distance de la station, etc.) Ensuite on peut comparer avec des stations alentour mais... il faut que ces stations soient elles-mêmes homogénéisées il faut que ces stations ne soient pas elles-mêmes sujettes au même type d'influence locale J'avais raconté ici je crois une expérience quand je vivais dans le 41 : j'avais été voir une toute petite station supposée rurale (Lisle) dont j'avais acheté les données avec celles de Blois et Montoire. Et là surprise : la station est à 150 m de la principale nationale du département (à gros trafic camion), elle est encaissée dans un vallon au pied d'un grand viaduc, il y a une dizaine de maisons ou de "granges" en tôle autour, dont certaines constructions à l'évidence plus récente que le début des enregistrements... bref, toute rurale qu'elle soit sur le papier (Lisle doit avoir 200 ou 300 habitants), cette station avait sans doute autant ou plus subi d'influence de surface que celles de Blois ou Montoire ! -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Merci. Je ne vois pas mon parking, il doit y avoir un pb avec les coordonnées MF ou celles du géoportail IGN. Sinon, ce n'est pas très dégagé l'horizon, on voit des batiments de part et d'autre. La distance par rapport à une construction est de combien dans les "bonnes pratiques" des stations de référence ? -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Voilà, c'est une thèse de doctorat soutenue en 2000 par Olivier Mestre, Méthodes statistiques pour l'homogénéisation des séries climatiques (Université Paul Sabatier, Toulouse), en français et très intéressante pour creuser. Hélas, je l'ai mais je ne retrouve pas sur Google le lien pour la télécharger. Si celui qui me l'avait indiquée l'a encore et me lit, pour les personnes intéressées... -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Je précise aussi que cette discussion est l'occasion, entre deux observations in situ des stations, de progresser sur des questions plus théoriques et non moins intéressantes. Par exemple, qu'est-ce qui détermine un budget énergétique de surface, que représente la suppression d'une forêt ou la construction d'une route sur une aire donnée en terme énergétiques / thermiques, à quelle distance une ville / un village a-t-il une influence sur des Tsurface s'il est dans le flux dominant, quelles sont les formules et les techniques précises d'homogénéisation pour prendre en compte tout cela, etc. Je ne dis pas que c'est simple d'y répondre, mais il y a surement des travaux là-dessus. On n'est pas obligé de faire cela comme un enième règlement de compte "sceptique", ce n'est pas mon but en tout cas. En même temps, si la station de Marignane est vraiment dans l'environnement décrit par les photos, faut quand même arrêter les blagues avec les habituelles réponses lapidaires "dans les aéroports, c'est très dégagé, les stations sont donc indemnes de toute influence de construction ou autre", et voir un peu plus loin comment tout cela est pris en compte, justement. -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Sinon, j'ai décidément des problèmes avec les coordonnées MF ! Pour Rennes Saint-Jacques, en Bretagne donc, j'arrive en plein milieu d'un champ cette fois. Peut-être résolution trop faible pour voir la station. A nouveau, s'il y a des Bretons... RENNES SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE (RENNES-ST JACQUES) Ouverture : 01/10/1944 48°04'06" N 01°44'00" O 23489 hm 2967 hm -
6 stations de référence françaises pour le climat
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
D'une part, c'est intéressant d'observer comment se fabriquent les données utilisées pour faire des moyennes globales. Et puis il y a un côté enquête historique que je trouve potentiellement amusant, si l'on se prête au jeu. D'autre part, on n'a guère les moyens sur ces forums d'avancer sur quoi que ce soit à égalité avec des chercheurs... ce qui ne nous empêche pas de discuter de plein de sujets ! Eb l'occurrence, c'est plus concret et plus accessible que la moyenne globale du contenu de chaleur des océans entre 0 et 700 m : il y a bien (j'espère) des gens de MF qui vont nous orienter sur les techniques précises d'homogénéisation. Je recherche en ce moment une thèse que l'on m'avait d'ailleurs indiquée, fort bien faite, mais je ne me souviens plus ce qu'il en est dedans pour l'effet d'usage des sols stricto sensu (ce n'est pas la même chose que les homogénéisations suite à des ruptures de localisation ou d'instrumentation). -
Bonjour Suite à une autre discussion, je propose de débattre ici de la qualité des stations françaises de référence utilisées pour analyser les tendances du climat. Ces stations dites RCS sont les suivantes : Bourges Marseille Marignane Mont Aigoual Rennes Strasbourg Toulouse Blagnac L'idée est la suivante : les données de ces stations sont utilisées pour analyser l'évolution à long terme du climat, notamment le réchauffement depuis 1900. Lorsque ces stations sont déplacées, ou lorsque les instruments sont changés, il y a rupture dans la qualité des données et correction par des techniques statistiques d'homogénéisation. En revanche, les petites modifications dans l'environnement de la station, plus ou moins proche selon les flux dominants, sont susceptibles d'affecter les enregistrements de manière progressive, non décelable comme une rupture. On appelle cela ilot de chaleur urbain, mais cela concerne en fait toute modification d'usage des sols (agriculture, construction) changeant le budget énergétique de surface. Par exemple une route ou un parking dont le bitume absorbe l'énergie solaire le jour et la restitue la nuit... ce qui suffit à quelques dixièmes de degrés, voire plus (c'est-à-dire souvent l'ordre de grandeur du RC). Je propose à tous ceux que cela intéresse de poster ici des données sur ces 6 stations : leur courbe de T homogénéisée, bien sûr, mais aussi des photos de leur emplacement actuel, la distance entre la station et les premières constructions, l'évolution du trafic routier ou aérien (pour celles en aérodromes), les flux dominants de la station, etc. Si vous habitez tout près, vous aurez bien sûr des pleins d'infos à fournir. *** On peut trouver sur la Climathèque de Météo-France des infos de bases, notamment les coordonnées exactes des stations. http://climatheque.meteo.fr/okapi/accueil/okapiWeb/index.jsp (Il faut s'inscrire pour activer l'onglet "Caractéristiques" et obtenir les données sur la station). *** Je commence et j'ai un petit problème avec les infos MF. /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Par exemple, j'ai pris Marseille Marignane : Station 13054001 MARIGNANE Alt 5 m Lat 43°26'30''N Long 5°13'36''E Lambert Y 18309 hm Lambert X 8342 hm Mais quand j'ai été sur Géoportail, les lat et long indiqué donnent... un parking ! C'est le rectangle rouge, selon deux altitudes. Je ne sais pas si elle est juste à côté du parking : les lat et long de MF sont-elles exactes ? Quelqu'un connaît la station ? Sinon, avec cette première photo aérienne, il est difficile de croire que l'environnement est préservé : vu tout ce qu'il y a autour, les flux de surface n'ont sans doute rien à voir entre maintenant, les années 1980, les années 1960, etc. Si quelqu'un possède des photos aériennes plus anciennes du même site, cela serait intéressant de comparer. (Mais attention, l'image ci-dessous vient peut-être une erreur de coordonnées... j'ai vérifié deux fois pour ma part en surfant sur Géoportail). Emplacement de la station de Marseille-Marignane (???) sur IGN Portail
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Ah OK, donc les stations de France métropolitaine sont bien : Bourges Marseille Marignane Mont Aigoual Rennes Strasbourg Toulouse Blagnac (Sauf que Mont Aigoual est signalé inactif depuis 1999, comme le dit miniTAX). Bon, ben ce serait déjà intéressant de voir depuis combien de temps les 5 stations "urbaines" sont à leur emplacement actuel, et d'analyser ensuite comment l'environnement de cet emplacement a évolué au fil du temps. A part la climathèque de MF, il y a des sites ou des articles sur ce sujet précis (l'historique des stations, et de ces 5 là en particulier) ?
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Nouvelle étude sur le lien entre activité solaire et RC
charles.muller a répondu à un sujet de Marot dans Archives
OK, merci des précisions sur tes calculs (je rappelais la différence CTR/équilibre pour que nos échanges ne paraissent pas trop ésotériques à un lecteur peu informé, mais je me doute que tu connais cela par coeur /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">). Donc pour info, quand tu disais plus haut que cela colle assez bien sans prendre le soleil (petit schéma 1900-2000 d'après Crowley), c'était dans ton calcul avec quelle épaisseur de couche océanique pour la prise en compte de l'inertie ? -
On avait une ancienne discussion sur le sujet, mais je ne l'ai pas retrouvée. Alors je poste ici : il s'agit de l'effet du rayonnement IR sur l'océan, le fait que le rayonnement IR ne pénètre que la peau de l'océan (couche de quelques microns) contrairement au rayonnement solaire. De mémoire, Sirius et d'autres m'avaient expliqué que cela ne change rien, que cette chaleur est transmise aux couches inférieures par diffusion turbulente et que le forçage IR a donc exactement le même effet qu'un forçage solaire sur le contenu de chaleur de l'océan. J'ai trouvé récemment un texte de Douglas V. Hoyt à ce sujet, qui m'a à nouveau fait douter (comme je n'ai pas retrouvé nos échanges, je ne me souviens plus si ces arguments ont été envisagés). En substance, il dit que l'océan se refroidit par rayonnement depuis la peau (interface avec l'atmosphère), que cette peau est un peu plus froide que la couche en dessous, que l'essentiel de l'IR absorbé par la peau va donc être directement ré-émis vers l'espace, car c'est le moyen le plus "simple et rapide" (thermodynamiquement et radiativement) pour retrouver l'équilibre sur cette couche (en gros, ré-émettre le photon IR va plus vite que le transfert par conduction ou convection, donc ce sera le mode privilégié), que le rayonnement solaire aura en revanche une signature différente en raison de sa pénétration sur plusieurs mètres. (Attention, Hoyt mélange plusieurs choses, c'est juste ce point qui m'intéresse, surtout exprimé dans le paragraphe en gras en bas de l'extrait ci-dessous, ainsi qu'au début du même extrait). Que faut-il penser de ces arguments ? Texte complet : http://www.warwickhughes.com/blog/?p=87 Extrait pertinent : Comments on why the ocean isn’t absorbing thermal infrared energy The absorption coefficient for liquid water as a function of wavelength is given at http://www.lsbu.ac.uk/water/vibrat.html (see the figure near the end). Thermal infrared in the Earth’s atmosphere is around 10 to 20 microns where the absorption coefficient (A) is about 1000 cm-1. For the transmission in liquid water (T), we have T = exp(-A*L) where L is the depth of penetration. For the case where 1/e or 27% of the incident photons remain unabsorbed and with A=1000 cm-1, then L= 1/1000 cm = 0.01 mm. 98% of the incident photons will be absorbed within 3 times this distance. So one can see from the figure, than practically no infrared photons penetrate beyond 0.03 mm. A more precise estimate of A is 5000 cm-1 at 15 microns where carbon dioxide is emitting radiation, so 0.006 mm is a more accurate number for the depth of penetration of 98% of the photons arising from carbon dioxide forcing. For the sake of argument, we will say that all the 15 micron thermal radiation at 15 microns arising from increased carbon dioxide in the atmosphere is absorbed in the upper 15 microns of the ocean, based upon electromagnetic theory. Since the liquid water is such an effective absorber, it is a very effective emitter as well. The water will not heat up, it will just redirect the energy back up to the atmosphere much like a mirror, but not exactly a mirror, and this is an important point. For A = 5000 cm-1 at 15 microns, the implied water emissivity is 0.9998 implying that, of the incident radiation, only 0.02% of it will ultimately be absorbed in the water. The emitted radiation will closely follow a blackbody emission curve whereas the incident flux from carbon dioxide is confined to a band centered at 15 microns. The implication of this is that much of the radiation emitted will escape directly to space through the IR windows, so it could be viewed as a negative feedback. About 40% of the energy will escape this way. Alternatively, this mechanism implies that climate will be less sensitive to greenhouse gas warming than it would be to an equal solar radiation forcing. In addition, there are many moist areas over land and clouds are also moist, so this negative feedback or reduction in climate sensitivity is also operable nearly everywhere. The above mechanism works because the initially absorbed infrared energy cannot be transferred to the ocean depths by conduction (too slow), by convection (too small an absorption layer compared to the size of convective cells), or by radiation (too opaque). It must escape by the fastest way possible meaning upwards radiation away from the water. Also since the surface layer where the absorption occurs is cooler than the water just below it, there can be no net transfer of energy by conduction, convection, or radiation downwards because it would violate the laws of thermodynamics.
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Nouvelle étude sur le lien entre activité solaire et RC
charles.muller a répondu à un sujet de Marot dans Archives
Soit tu considères qu'il n'y a aucun réchauffement à venir "dans le tuyau" selon l'expression de Hansen : la T en 1999 (date limite de Crowley) exprime dans ce cas tout le forçage et toutes les rétroactions dans la période considérée 1900-1999. Tu peux en effet utiliser la valeur moyenne de sensibilité 0,75, qui est la valeur à l'équilibre (donc en 1999). Soit tu considères qu'il reste du réchauffement "dans le tuyau", la T en 1999 n'est pas en qéuilibre et n'exprime qu'une partie des rétroactions du forçage, donc tu ne peux pas utiliser 0,75 car tu admets que l'année 1999 n'est pas l'équilibre, juste un état transitoire. C'est alors la valeur transitoire 0,46 qui permet de quantifier l'effet de tes forçages sur 1900-1999. -
Non, on dit simplement qu'elle s'est refroidie de P/2 au lieu de P. Comme P/2 < P, elle s'est moins refroidie si tu préfères cela à réchauffer.
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charles.muller a répondu à un sujet de Marot dans Archives
Détail, moi aussi j'ai tendance à utiliser 0,75 K / W/m2 pour nos calculs à la louche ici. Mais j'y ai réfléchi aujourd'hui, il faut faire attention : cette valeur est la sensibilité (moyenne des modèles) à l'équilibre, pas la réponse transitoire du climat (CTR). Rappel : en simulation de doublement CO2 (+1% / an jusqu'à 540 ppm), la CTR est le réchauffement observé quand on atteint 540 ppm. La sensibilité, c'est plus tard, quand toutes les rétroactions ont opéré et que le climat est à nouveau à l'équilibre. Donc, dans les simulations comme le XXe siècle, il faut sans doute prendre la CTR pour un ordre de grandeur. L'AR4 IPCC donne en tableau 8.2 page 631 la sensibilité à l'équilibre et la CTR des modèles. La moyenne des CTR donne 1,76 K. Rapportée à 3,7 W/m2 (=doublement) et ramenée à 1 W/m2, cela fait un ratio CTR de 0,46 K / W/m2. Je pense que si tu prends ce ratio sur les données de forçage Crowley, tu ne retrouves plus ton compte (ce qui est en soi normal : il faut ajouter le soleil et la variabilité intrinsèque, plus les facteurs de détail sans doute non pris en compte par Crowley, genre usage des sols et autres). -
Stop, pas la peine d'aller plus loin dans le raisonnement : il n'y avait pas 20 fois plus de CO2 atm à l'époque médiévale, mais environ 100 ppm de moins qu'aujourd'hui. Au mieux, si tu remontes de quelques dizaines de millions d'années, tu vas trouver des fluctuations (difficilement reconstruites cependant) entre 1000 et 4000 ppm CO2 atm, au Paléocène-Eocène par exemple. Mais évidemment, ce n'est pas pertinent pour comprendre le cycle du carbone de notre époque, les pôles n'existaient pas, les variations d'insolation n'avaient pas les mêmes effets, la configuration des océans et des terres n'était pas la même, la biosphère non plus, etc.
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Euh... non, pas pour moi. D'une part, si tu isoles un quantum E, tu finiras toujours par dire que cela se refroidit à la fin de ton cycle vu que c'est le principe d'entropie appliqué à la terre (ie que la surface et l'atmosphère tende à se refroidir vers l'espace). Mais en fait, au moment où la surface reçoit E/2, elle continue de recevoir un autre E, elle est donc en E + E/2, etc. D'autre part, même en discrétisant et en isolant le système comme tu le fais, tu ne peux pas avoir le bilan T qui diminue dans le cas où tu ajoutes E/2 par rapport au cas où tu ne l'ajoutes pas. Il doit donc y avoir une erreur dans le calcul. EDIT : ah je n'avais pas pris garde, je suppose que le calcul de Tomar ci-dessus correspond à mon second point (je n'ai pas vraiment suivi cette histoire de bilan par moyennage d'étape).
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De mon côté, je ne comprends toujours pas. Tu décris un cycle complet commençant en 1AA avec T=0, s'achevant en 6BB avec T=E/2 > 0. Donc, l'intervention de l'ES (de G dans le cycle BB) aboutit bien à ce que l'on recherche. Pourquoi dans ce cas prendre telle ou telle étape intermédiaire du cycle comme plus représentative de l'état de T, alors que c'est bien T à l'équilibre "théorique" qui nous intéresse, donc après l'ensemble du processus isolé sur un quantum d'E ?
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Nouvelle étude sur le lien entre activité solaire et RC
charles.muller a répondu à un sujet de Marot dans Archives
Je dis "sert de base" parce que Lean est auteur principal, donc elle a assez logiquement privilégié comme best estimate la reconstruction faite en 2005 avec Wang. Mais bon, Solanki (contributing author) n'est pas loin, donc cela joue à peu de chose. Pour le texte de Wang et al 2005, tu le trouves à cette page (en cliquant sur l'onglet pdf en haut, cela charge) : http://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/429689 (Le fichier fourni par Lean à Scafetta semble une version allongée, de 1610 à 2004) Ce n'est pas trop étonnant que cela ressemble à la courbe des SN, c'est simplement calibré d'après un modèle validé par les observations satellite depuis 1978. De plus, tu remarques des différences. Par exemple, la courbe SN donne un cycle 19 (celui qui atteint son pic en 1957) clairement supérieur, alors que la reconstruction l'égalise, ce qui renforce comparativement les valeurs récentes.