
charles.muller
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Le fait est que les schémas N2 et O2 de la page citée par Gallad : http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterr...effet-serre.xml sont assez incompréhensibles, puisqu'il est dit que l'absorption est nulle alors que les graphiques montrent une transmittance variable de l'IR (sans transitions d'énergie en vibration-rotation pour le domaine spectral et les molécules concernées, cela devrait être 100%, non ?)
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Je ne comprends pas bien ton propos, qui semble contradictoire : tu dis que la VE n'a pas d'ES sur 100 ans, mais tu soulignes ensuite que la quantité de VE peut augmenter (c'est la principale rétroaction, de fait). Evidemment, la durée de vie dune molécule H2O doit être quelques heures, ce n'est pas elle qui agit 100 ans plus tard. Mais c'est bien à humidité relative constante l'augmentation de la quantité atm. de VE au point de saturation qui va accroître l'ES sur 100 ans, donc le RC.
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Je ne comprends pas très bien : la Terre n'arrête pas d'être chauffée, donc elle reçoit l'énergie 10 en permanence, sans passer par la phase 0. Elle a donc 10+4 dans ton exemple et à l'équilibre (10 étant ce qu'elle reçoit en permanence, 4 étant la fraction renvoyée en surface et en permanence par l'ES). Si l'ES change, 10 ne bouge pas, mais 4 devient 3 ou 5.
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Oui, le problème étant de savoir si l'on peut aujourd'hui prédire avec un degré raisonnable de précision ce que X W/m2 en plus dans le système vont donner en °C en surface et en transitoire (ou à l'équilibre). Une fois que l'on est d'accord sur le principe et l'existence d'un effet de serre, on reste avec la non-serre qu'est le climat (c'est-à-dire une serre ouverte et une serre très remplie, où il y a des glaces, des océans, des nuages, des êtres vivants, etc. - toutes sortes d'"acteurs énergétiques" échangeant bien plus que les X/m2 rajoutés - et où la seule couche "d'intérêt" que l'on doit finalement prédire se situe à 2 mètres du sol sur les continents).
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Je pense que tu as raison et c'est en effet une autre manière de souligner la limite des comparaisons année à année. Sur les tendances des bases satellites / bases surface, le dernier point qui semble problématique par rapport aux prévisions des modèles, ce sont les tropiques. J'ignore l'évolution récente depuis le récent rapport de synthèse sur ces questions, qui avait aplani la plupart des divergences. Mais j'ai vu passer des extraits d'un travail à paraître de Lee, Suarez et al. (dans une conf' de Lindzen) semblant indiquer que le problème persiste (c'est-à-dire que l'on ne retrouve pas la baisse du gradient thermique et le fort réchauffement attendu par tous les modèles à 500-100 hPa).
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C'est un détail, mais ce n'est même pas une question de "presse à sensation", ou alors tous les journaux un peu importants sont devenus à sensation. Dans les domaines où j'écris de façon "alimentaire" (bio et médecine), on ne donne aucune référence précise (le lecteur est supposé s'en f**tre), on privilégie aussi l'effet d'annonce, et les aspects les plus intéressants des entretiens avec les chercheurs / les médecins sont souvent "off" (parce qu'il y a telle tutelle, telle politique ou tel actionnaire de labo, telle conformisme d'opinion sur tel sujet, tel sponsor ou tel publicitaire, etc.), on doit faire toujours plus court même sur des sujets complexes, on doit mettre de belles images plutôt que du texte, etc. Une des raisons pour lesquelles j'ai toujours minimisé la part journalistique de mes activités d'écriture, car sauf à avoir un support indépendant ou spécialisé, c'est très désagréable de devoir s'autocensurer ou s'autolimiter en permanence. Pour revenir à nos moutons, les mêmes qui avaient jugé bon de faire une brève sur l'annonce du Hadley ne jugeront évidemment pas bon d'en faire une autre pour se dédire, si cela s'avère nécessaire en janvier. Non, ils reprendront d'autres éléments du bilan 2007 plus conformes à leur stratégie de captation de l'intérêt à tout prix. En même temps, cela peut très bien se retourner du jour au lendemain, qu'il y ait quelques années fraîches, un ou deux hivers rigoureux / étés pourris, et le grand pitch des mêmes médias sera de titrer : "Climat : et si l'on s'était trompé". Bref, une pratique de girouette dénuée de tout intérêt si l'on a un minimum de curiosité et d'esprit critique. Pour Nasa Giss, il y a eu quelques ajustements (par exemple anomalie janvier passé de 0,80 à 0,79, etc.), mais j'ai constaté que c'est le cas pour d'autres bases, je vais d'ailleurs tout revérifier à la prochaine mise à jour complète pour octobre. Les discussions que nous avons ici montre l'intérêt qu'il y aura à commencer en janvier 2008 une analyse mois à mois, mais plus approfondie (pas limitée à 1998 comme référence), ce qui sera l'occasion de parler plus en détail des différentes bases. McIntyre fait un gros boulot là-dessus. Et il se heurte évidemment à l'hostilité des institutions qu'il se permet de "corriger"... même quand la correction est justifiée. Les reproductions d'échange sur son site sont parfois ahurissantes, les bases (parfois les chercheurs) protègent leurs méthodes et leurs données comme s'il s'agissait de secret d'Etat, et non de service public (en l'occurrence, il s'agit aussi des données primaires de ce qui est présenté comme l'un des plus grands problèmes de l'humanité au XXIe siècle, ce qui exige une transparence totale).
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Voici Nasa Giss pour octobre / 1961-1990 : 0,50°C pour 2007, 0,35°C pour 1998 Mais comme miniTAX l'avait suggéré, j'ai fait les mêmes cartes avec un rayon de lissage de 250 km seulement. Et là double surprise : - l'anomalie devient 0,37°C pour 2007 et 0,33°C pour 1998 - on constate l'importance des zones grises où les données sont manquantes (je ne sais plus sur quelle base elles sont interpolées à 1200 km, mais si je comprends bien, l'essentiel de la différence 1998/2007 vient de l'interpolation, pas des données disponibles).
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Bien d'accord avec tes remarques. En fait, ce post est né d'un pari lorsque le Hadley Center a publié sa prévision annuelle et annoncé une probabilité de 60% (de mémoire) pour que 2007 soit plus chaude que 1998. Comme les médias traduisaient cela à leur manière habituelle ("2007 s'annonce comme caniculaire", "Alarme des chercheurs : la fournaise à nos portes" et autres billevesées), je m'étais amusé à poser la prévision inverse et à suggérer que l'on suive pour une fois l'affaire de près. Mais en soi, c'est climatologiquement inintéressant de comparer de la sorte deux années isolées. Disons que cela permet cependant de constater combien les bases de surface terrestre divergent encore (mais il faudrait en effet rappeler l'incertitude pour chacune d'elles) et d'observer comment la surface et la basse troposphère évoluent ou non de concert. Au-delà du pari, et si l'on veut tout de même essayer de rendre "actuelle" une évolution du climat toujours très lente, il serait sans doute plus judicieux à l'avenir d'observer l'anomalie et le classement de chaque nouveau mois dans les trente années précédentes (disons par rapport à 1971-2000 pour la moyenne de référence et avec tous les mois concernés sur 1971-2007), et d'essayer d'approfondir la question des divergences inter-bases (où et pourquoi elles varient dans un sens ou dans l'autre). On verra cela en janvier 2008.
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Crise mondiale après 2015 ??
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Météo, environnement et société
Merci des références. Je n'ai pu les parcourir que rapidement, pour calmer mon anxiété /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">. Il est à noter tout de même que le DOE est optimiste sur les prix du pétrole (figure 1 page 4 de la brochure), censé être moins cher en 2030 qu'en 2007 ou 1980 (en dollars constant 2005). Là, je suis sceptique (mais je fais peut-être un contresens économique). Sinon, l'unité Btu British thermal units, c'est quelle équivalence ? Un des points agaçants de la littérature énergétique, c'est que chacun y va de son unité de mesure. -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
Pour le soleil, la récente synthèse de Lockwood et Fröhlich 2007 (je la cite car elle est perçue comme non-sceptique) montre plutôt une hausse jusqu'en 1955-1960, suivie d'une baisse jusqu'en 1970-75, puis d'une hausse jusqu'en 1985, l'activité 1955-2000 se maintenant à des valeurs élevées par rapport au début du siècle, même lorsqu'elle est plutôt stable comme depuis 1980 (ci-dessous, R = taches solaires, Fs = flux solaire total, L = longueur des cycles, 10Be = proxy isotope béryllium, ∆T = anomalies T surface) -
Crise mondiale après 2015 ??
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Météo, environnement et société
Je ne dis pas que les particuliers les plus modestes ou certaines activités industrielles ne souffrent pas d'un prix élevé du pétrole, donc du carburant. Je dis que cela ne signifie pas la fin de la société industrielle et le chaos généralisé. S'il y avait une grande crise (de quelque nature que ce soit, financière, énergétique, environnementale), cela conduirait soit à une rétraction sur des politiques locales (nationales ou fédérales), soit à une accélération vers une gouvernance globale, mais je ne pense pas un instant que cela remettrait durablement en cause le processus de modernisation (= développement de l'économie, de la technique et de la science en vue d'assurer un bien-être matériel minimal au plus grand nombre d'individus, de manière plus ou moins égalitaire selon la voie choisie de modernisation). -
Crise mondiale après 2015 ??
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Météo, environnement et société
Je n'avais pas répondu, mais j'y suis bien sûr favorable (une discussion séparée pour une analyse serré des SRES). L'énergie m'intéresse, mais je n'ai pas eu le temps de synthétiser mes vues et de les confronter aux scénarios GIEC. Mais cela serait extrêmement utile, car les SRES sont finalement un sujet que l'on aborde peu. Donc, comme toi, s'il y a un volontaire pour lancer un topic avec deux ou trois problématiques. Une simple reproduction des bases chiffrées des scénarios d'émission / concentration atm., avec en deux-trois lignes la "philosophie énergétique/économique/démographique" de chaque scénario serait déjà un bon début. Là, je suis trop pris pour m'y mettre. EDIT DAMIEN49 : Je répond ici. Si vous lancez ce nouveau sujet, je ferais en sortes de déplacer les posts appropriés d'ici vers celui que vous aurez créé. Soyez si possible, explicite dans le titre et en rapport à "Evolution du Climat". Merci. -
Crise mondiale après 2015 ??
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Météo, environnement et société
Oui, j'ai lu dans le livre de Pierre Papon (Quelle énergie pour demain, Pour La Science / Belin) qu'il existe des projets d'ouverture de mine en France. Notamment dans le sud de la Nièvre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mine_de_charb...u_Sud_Nivernais Personne ne prétend cela : le baril est à 100$, cela ne signifie pas que l'on doit se passer de pétrole dès 2007. L'énergie, c'est comme le climat : on ne manque jamais d'imagination pour élaborer des scénarios catastrophistes /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Que l'énergie devienne de plus en plus chère, c'est une chose ; que la société industrielle s'effondre, c'en est une autre. Et au milieu, qu'il y ait de violentes crises économiques à base énergétique, c'est possible et ce n'est pas nouveau, les chocs pétroliers sont déjà passés par là. Je n'ai pas le sentiment que la société industrielle occidentale se soit vraiment remise en question après eux, depuis trente ans ; j'ai plutôt l'impression que les deux-tiers de l'humanité ont décidé de l'imiter dans l'intervalle... -
Crise mondiale après 2015 ??
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Météo, environnement et société
Sur l'énergie fossile, les réserves prouvées charbon+gaz+pétrole sont de 1000 Gtep et ce chiffre que l'on voit un peu partout ne semble pas tellement débattu (contrairement aux réserves ultimes de 4000 Gtep, très discutées). Si l'humanité brûle ces 1000 Gtep au cours du siècle, cela suffit à dépasser 600 ppm (à puits constants), donc à valider une bonne partie des scénarios GIEC (pas les plus "carboniques" comme A1FI, nous sommes d'accord). Nous sommes bien partis pour les brûler - même l'implantation d'énergies nouvelles demandera l'exploitation de l'énergie ancienne dans la phase de transition, puisque les éoliennes, panneaux solaires, forages géothermiques, centrales nucléaires et infrastructures attenantes ne se font pas tout seul. . -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
Plutôt d'accord avec toi. Le réchauffement des années 1980>2000 a été associé à des fortes anomalies positives NAO et ENSO, qui ont contribué à la pente et fait de 1998 le record des annales (ci-dessous, deux graphes "classiques NOAA pour ENSO et NAO). Une question est de savoir si le réchauffement peut mener à des conditions d'ENSO / NAO + "permanentes" ou "semi-permanentes", comme cela a été suggéré ici ou là. Une autre question plus fondamentale serait de mieux comprendre l'origine de ces cycles en HN comme en HS et de mieux mesurer leurs téléconnections. Vu qu'on les prédit très mal, c'est qu'on les comprend très mal. Et cela rappelle que la variabilité naturelle est finalement peu contrainte. -
Suite du comparatif, avec la mise à jour de toutes les bases pour septembre, et une première valeur pour octobre (RSS). Pour septembre et les bases de surface, on a pour une fois une bonne concordance avec des valeurs situées à +/-0,0°C et ne divergeant qu'au centième. Les deux bases satellite sont elles aussi convergentes avec une basse troposphère plus fraiche en 2007 qu'en 1998, comme pour le reste de l'année. La première valeur d'octobre en basse troposphère indique une quasi-stabilité par rapport à la moyenne mobile 1979-présent (à 0,091°C), on verra si cela se retrouve en surface.
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climat ,un mecanisme complexe ,et fragile .
charles.muller a répondu à un sujet de stormy-91 dans Archives
Energie "propre", cela dépend : si tu considères que le carbone est "sale", le nucléaire est "propre" ; si tu considères que l'uranium est aussi "sale" que le carbone, il reste le solaire, l'éolien, l'hydraulique, la géothermie, les biocarburants... Mais aucune n'est parfaitement propre : le barrage chinois des Trois-Gorges (hydraulique), la multiplication des parcs éoliennes, la surexploitation des sols pour les biocarburants... tout cela porte aussi des nuisances environnementales. Enfin, tu auras beau additionner toutes les alternatives non fossiles et non nucléaires, tu restes très loin de la consommation mondiale actuelle, plus loin encore de la consommation projetée en 2030 et 2050. C'est pour cela que les Chinois sont très heureux que l'on se penche doctement sur leur destin énergétique, mais qu'ils préfèrent quand même exploiter leur charbon pour maintenir leur croissance. C'est leur conception du "réalisme", comme dirait stormy-91 ;-) -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
En fait, il faudrait se demander si les projections climatiques régionales sont très robustes. Pour ma part, je comprends mal comment elles échappent à la problématique "conditions initiales" propres aux modèles météo. Par exemple, le GIEC dit que la MOC peut ralentir de 0 à 50% selon les AOGCM. On se doute bien qu'un modèle régional couplé à l'AOGCM ne va pas donner la même évolution climatique pour la France dans l'hypothèse 0% et dans l'hypothèse 50%. Quand on veut vraiment connaître les moyennes locales, il me semble que de petites perturbations peuvent avoir de grands effets à l'arrivée. -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
A ce propos, j'avais lu que les "arrêts" (détournements) supposés de la thermohaline lors des événements rapides type Heinrich / Dansgaard-Oeschger se traduisaient par une accumulation de chaleur dans les eaux tropicales, un surcroît de précipitation en zone tempérée et arctique, une croissance des glaciers groenlandais et scandinave. Si tel est le cas, et si le GS / la DNA faiblissaient finalement au cours des décennies à venir, cela pourrait être bon pour le niveau des mers. Mais le patron de Damocles / Tara suggère le contraire aux journalistes et évoque une contribution d'un mètre pour le seul Groenland et pour 2100, en raison du réchauffement plus rapide que prévu du bassin arctique. Je crains que les projecteurs médiatiques braqués sur l'Année polaire internationale donnent lieu à quelques exagérations et simplifications... -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
Ce sont les travaux de Seager, connu pour être sceptique sur le "mythe" du Gulf Stream : http://www.americanscientist.org/template/...e&print=yes Mais on en a déjà parlé très souvent ici (ainsi que de Bryden et des corrections successives à ses premières mesures), avec des commentaires détaillés, il faut utiliser la fonction recherche. Futura Science avait fait un dossier utile en français avec B. Voituriez. Sa lecture et celle des questions-réponses avec les forumeurs est une bonne base pour commencer : http://www.futura-sciences.com/fr/comprend..._637/c3/221/p9/ -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
Merci aux uns et aux autres de ces précisions, nos courriers se sont croisés. A part le puissant 2007, les anomalies hivernales depuis 2000 semblent pour l'instant moins prononcées ou moins fréquentes que celles des années 1990, mais pas de quoi conclure grand chose en effet. -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
Je suis d'accord sur le défaut des moyennes mobiles courtes (tendances) avec le risque que les années d'entrée ou de sortie faussent artificiellement la tendance. C'est pour cela que les cartes comparant des moyennes d'anomalies sont un peu plus parlantes. Tu as raison, je me suis gouré en prenant 2006 (je pensais que c'était DJF 2006-2007, alors que c'est DJF 2005-2006), on peut faire les cartes avec 2007, qui a été un hiver très chaud. Malgré cela, si prends des moyennes d'anomalies, la période récente de 5 ans (2002-2007) reste plus fraîche en hiver et en France /Europe occidentale que la période précédente 1997-2001 (5 ans) ou 1992-2001 (10 ans). Bien sûr, les années récentes restent plus chaudes en hiver que la dernière moyenne trentenaire 1971-2000, quoiqu'à peu près équivalentes dans le sud de la France et de l'Europe selon Nasa Giss toujours. Mon propos avec ces cartes est de voir si l'Europe occidentale se refroidit récemment en hiver, ce qui est une prédiction régulièrement annoncée en raison du réchauffement arctique et de la modification de circulation GS > DNA. Force est de constater que c'est plutôt le cas pour les années 2000 par rapport aux années antérieures de la décennie 1990, même si les travaux récents indiquent que le GS se porte plutôt bien. Il faudrait faire une courbe avec les valeurs numériques d'anomalies DJF /1961-90 sur les bonnes grilles, mais c'est un peu long et j'utilise l'interface Nasa Giss parce qu'elle permet de visualiser simplement. Puisque la France est concernée, peut-être que les forumeurs faisant des moyennes mensuelles sur les stations de référence peuvent donner quelques courbes d'évolution d'anomalies DJF sur les 15 dernières années, par rapport à une même moyenne de référence. On verra si cela concorde avec le bilan Nasa Giss. -
L'Europe va refroidir, annoncent des scientifiques
charles.muller a répondu à un sujet de sebtwister dans Archives
Sur Nasa Giss, quelque soit les années choisies, je trouve toujours une tendance au refroidissement hivernal en Europe de l'Ouest et même en Eurasie. Ci-dessous, j'ai pris 5 et 10 ans, avec 2005 ou 2006 comme année finale (pour éviter les biais de moyenne mobile sur de courtes périodes). Dans tous les cas, sauf éventuellement 1996-2005, on est de plus en plus frais. Et d'autres années donnent le même genre de résultats récents. Si je prends des anomalies plutôt que des tendances, c'est pareil : la moyenne hivernale 2002-2006 est inférieure à la moyenne 1997-2001, et même à la moyenne 1992-2001 (toujours pour l'Europe et l'Eurasie) Cela ne me fait pas verser dans les scénarios "arrêt du Gulf Stream, mini-glaciation" dont on a prouvé maintes fois ici qu'ils étaient exagérés, et surtout basés sur aucune mesure fiable récente. Mais le fait est que malgré notre impression subjective d'hivers toujours plus chauds, il semble que la tendance récente est aux hivers plus frais en Europe occidentale et en Eurasie. -
Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
charles.muller a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
Pour ma part, je ne comprends pas leur méthodologie, ni leurs calculs. J'ai été très étonné par ce graphe qui montre l'évolution annuelle des puits (fractions océan/terre) et de la fraction atmosphérique. Pour les océans, l'année 1998 n'est marquée par aucune anomalie particulière, alors que le plus puissant El Nino des annales aurait dû réduire le puits. De manière générale, je ne vois pas trop à partir de quelles mesures globales ils font ces courbes annuelles : les auteurs ont fait tourner un modèle couplé climat-cycle carbone (c'est précisé en page deux du papier, dans le corps de l'article), mais tout cela est présenté comme s'il s'agissait de mesures réelles, cette figure 2 comme la figure 1 ne mentionnant pas la source dans la légende. Il faudrait que je lise plus attentivement les méthodologies, mais tout cela paraît quand même assez spéculatif. -
Part d'absorption du CO2 atmosphérique par l'océan
charles.muller a répondu à un sujet de anecdote dans Archives
Dans le cas de Le Quéré et al., la tendance est très faible (0,08PgC/an/dec, soit moins de 10% de l'incertitude annuelle des émissions), elle est mesurée sur peu de points (<20 pour tout l'Océan austral), les auteurs eux-mêmes suggèrent plusieurs explications (SAM, ozone, GES). Donc, à prendre pour l'instant comme une mesure parmi d'autres du vaste examen en cours du cycle du carbone, en oubliant les effets d'annonce sur le caractère très significatif de la mesure. C'est comme pour Caradell 2007 (PNAS) et miniTAX a raison là-dessus : le calcul par fraction atmosphérique ne suffit pas à dire que les puits terre+océan faiblissent si l'on reconnaît en même temps la forte hausse des émissions. Cela faiblit peut-être à court terme par rapport aux calculs de certains modèles. Mais vu les marges des modèles du cycles du carbone (facteur 10 de rétroaction en 2100 pour l'intercomparaison Friedlingstein et al. (2006) C4MIP), cela reste à préciser.