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On parle de nos sceptiques sur France 5...
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Presse, livres, médias et cinéma
L'armée et la défense, ce n'est pas non plus très différent Je ne sais pas si leur budget suffit, car on n'a toujours pas une estimation du coût de la division par 2 des émissions. La métaphore des années 1950 indique que ce n'est pas tout à fait négligeable, mais elle est quand même très imprécise. Et puis, ton choix aura des conséquences sociales : si tu vides les casernes et les gendarmeries, cela fait des chômeurs en plus, non ? (Remarque bien, moins y a de gendarmes dans mon environnement, mieux je me porte. On pourrait même dégraisser le ministère de l'Intérieur, je ne m'y opposerais pas /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) -
Merci de ces explications très claires et pédagogiques. Ce que je ne me représente pas, c'est la marge d'erreur que va induire un modèle simplifié de la diffusion verticale de chaleur par rapport aux conditions réelles (les turbulences, la thermocline, etc.). Intuitivement, je dirais que le degré exact de stratification entre couche inférieure et couche supérieure est assez déterminant pour le calcul de l'augmentation de volume de la seconde, surtout en transitoire (ie à quoi s'attendre pour telle date).
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On parle de nos sceptiques sur France 5...
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Presse, livres, médias et cinéma
C'est quand même un problème politique / démocratique. Qu'elle soit de droite ou de gauche, je pense que que la grande majorité de la population aura du mal à entendre un discours du type : chers concitoyens, notre nouveau projet de progrès social est vous faire revenir au niveau de vie de vos parents ou grands-parents, voici 50 ans. Note bien que cela représente peut-être un problème philosophique ou psychologique de plus grande ampleur, à savoir que les individus des sociétés développées sont devenus trop dépendants de l'argent ou des objets (le "fétichisme de la marchandise", ce n'est pas une hypothèse nouvelle , même si l'on peut l'examiner à nouveaux frais, il y a plein de travaux intéressant sur la neuropsychologie de l'addiction). Mais quand on revient à des questions plus pragmatiques et terre-à-terre, il y a quand même un obstacle de taille : seule une minorité est prête à sacrifier le modèle de croissance (concrètement son train de vie) pour stabiliser le climat et en démocratie, ce sont les représentants de la majorité qui décident. L'autre manière de dire le même problème, c'est que les taxes ne sont pas indéfiniment accumulables sur une population. Il existe donc un conflit potentiel dans la destination de ces taxes : ce que l'on donne à l'environnemental, on le soustrait au social. Pourquoi pas, mais c'est là encore un arbitrage difficile avec les mentalités actuelles. Bon, au-delà de ces généralités, je n'ai pas franchement d'opinion tranchée sur ces questions. Disons que je ne suis pas hostile au principe de payer pour le bien de la collectivité qui m'abrite ou de la Terre qui m'héberge. Mais tant qu'à faire, j'aime autant avoir mon mot à dire sur les priorités. Et à incertitudes égales avec d'autres domaines (pour Nicolas 17/69), le climat ne me semble pas prioritaire, y compris dans le domaine purement environnemental. Qu'il le soit pour d'autres, je le comprends et je le respecte. -
On voit que tu es un gars de la ville, tu as le très très haut débit /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20"> En fait, ces cartes ne contredisent pas vraiment le titre, car les anomalies 71-00 rapportées à 61-90 ne nous renseignent pas sur le supposé refroidissement assez brutal 2003-2005. (Et autour du Gorenland, elles confirment : pas d'anomalie ou une anomalie froide janvier-avril sur 71-00)
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Si, mais à quoi bon mettre dix cartes qui prennent une plombe à s'afficher pour appuyer ta demande ? Sirius et wetterfrosch n'ont pas besoin de cela pour te répondre, j'imagine.
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L'effet mécanique du vent ? Si c'est cela, cela revient un peu dans le bilan aux échanges turbulents de part et d'autre de la thermocline (mélange vertical) ou c'est encore un autre phénomène ?
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Euh, c'est bien ces kilomètres de cartes, mais sans commentaire, ce n'est pas très éclairant. Il vaut mieux juste signaler le lien s'il n'y a pas une visée démonstrative précise.
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Euh, j'aurais du mal à faire une critique constructive (au hasard, la loi de Van't Hoff pour les relations plus précises température, volume, pression). Mais en fait, si tu pouvais juste expliquer la problématique en deux mots (position GIEC actuelle, problème théorique que cela pose), cela m'aiderait à comprendre justement les mécanismes exacts en jeu (et à éviter le copier-coller ignare à la Van' Hoff).
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La discussion sur Wunsch est en paléo et je ne sais plus où wetterfrosch nous a posté les liens vers les papiers de Seager. Mais de mémoire, les ordres de grandeur ne doivent pas être différents, et Seager reconnaît par exemple qu'un ralentissement assez net de la DNA pourrait faire baisser un peu les températures sur l'Europe en 2100. Mais dans son post et avec son interlocuteur, Damien parlait carrément d'une "glaciation". Or, même sur l'Europe (a fortiori sur l'HN), cela n'est pas trop crédible pour l'instant. Par ailleurs, l'apport de chaleur de la THC en haute latitude est fort en Atlantique, mais nul dans le Pacifique come le dit Voituriez. On aurait donc des effets régionaux plus que globaux. Si je prends tes chiffres, un ralentissement de 30% de la DNA ferait un forçage négatif régional de 3 à 7 W/m2. C'est important, mais c'est régional, à comparer avec le 6W/m2 global attendu pour 2100 (et je crois que ces 6 W/m2 sont le scénario le plus optimiste avec baisse vers 2050 ; dans ce cas, il n'est pas dit que l'on ait -30% du débit de la DNA, car je ne sais pas pour quel scénario ce ralentissement est envisagé).
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J'ai une bonne idée pour progresser sur cette hypothèse intéressante : on réaffecte une partie des budgets sur le lien soleil-climat (on économise un peu sur le reste), en se disant que cela devient peut-être prioritaire pour mieux comprendre certaines variations climatiques qui restent inexpliquées. Euh... j'ai dit une bêtise ? /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20"> Oui, bien sûr, les labos étudient déjà bien le soleil, et l'incluent bien dans leurs modèles, et connaissent bien tous ses effets... Mieux vaut se pencher sur cette chose assez mystérieuse que l'on appelle l'effet de serre.
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Pas précisément. On avait justement abordé ici cette question lors d'une discussion récente, et tu m'avais rappelé qu'à l'exception du cycle d'excentricité, on n'a pas d'évolution du forçage TOA pour les autres variations Milankocitch. Le forçage global est donc nul sauf l'excentricité - et pour celle-là, je n'ai pas le chiffre exact (on dit "faible" dans la plupart des cas, sans quantification, mais je vais voir si je trouve une info).Evidemment, il y aussi la variation du forçage d'irradiance tenant à l'évolution interne du soleil, mais là, cela me paraît impossible à estimer sur des portions de quelques dizaines ou centaines de milliers d'années de temps géologiques (et cela n'explique de toute façon pas le caractère cyclique de la glaciation au Quaternaire).
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Evolution du climat et extinction des espèces
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Oui, le taux exact de disparition des espèces est très discuté en écologie et biologie des populations, car le calcul initial de Wilson (27.000 espèces par an, une toutes les cinq minutes) était à l'évidence simpliste. Et il est très difficile de classer une espèce comme disparue de manière empirique, car les mesures de terrain sont bien pauvres par rapport aux zones concernées : les budgets (publics) sont ridiculement faibles, ce sont souvent des fondations privées conservationnistes qui financent les travaux. Il n'en demeure pas moins que la pression humaine est forte, et qu'elle est surtout dommageable dans certaines zones (tropicales primaires). Là comme ailleurs, des mesures volontaristes de prévention, de conservation et de restauration seraient utiles. Là plus qu'ailleurs, en fait, car si l'on tient à la biodiversité, ce n'est pas du côté du climat qu'il faut regarde les priorités d'investissement. -
Evolution du climat et extinction des espèces
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Oui elle est mignonne (mais tu parlais peut-être du fond, pas de la forme /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) Excuse-moi, le lien vers le même communiqué, mais avec le pdf en bas, c'est ici : http://cns.utexas.edu/communications/2006/...bal_species.asp -
Merci. Je vais abuser de ta gentillesse, cher wetterfrosch. Je me pose une autre question plus générale sur cette histoire T, CO2 et interglaciaire. Comparer un interglaciaire (I) et un maximum glaciaire (MG), c'est un bon moyen d'évaluer la sensibilité climatique au forçage. En gros, le mécanisme est le suivant: on évalue la différence de T entre MG et I, on évalue l'évolution des forçages/rétroactions sur la même période (soleil, GES, albedo des glaces, aérosols naturels, etc.), on compare le résultat. Mais la question que je me pose est : comment on compare au juste? Un exemple simple : le forçage solaire lors des transitions MG/I est faible si l'on prend en compte le forçage radiatif global TOA, mais puissant lorsque l'on regarde le forçage orbital régional, c'est-à-dire les variations d'insolation par saison et latitude dues aux changements d'orbite. Imaginons le mécanisme suivant : par forçage orbital, le soleil en vient à réchauffer bcp plus une grosse masse océanique. Celle-ci emmagazine la chaleur et la resdistribue au globe. Les T montent dans l'atmosphère, entraînant par rétroaction la baisse des glaces, donc moins d'albedo, donc les T montent encore, etc. Ce mécanisme (imaginaire, c'est peut-êre débile) met essentiellement en jeu un forçage orbital et les océans, pas spécialement les GES. Or, si je me contente de regarder le rapport entre forçage radiatif global TOA et deltaT, je ne vois pas ce mécanisme apparaîre, précisément parce que ce forçage global évolue peu entre MG/I. Pour le dire autrement, j'évalue mal la sensibilité climatique réelle au soleil lors de la transition. J'aimerais bien que l'on m'explique comment on évite ce biais d'interprétation que je décris de manière simpliste.
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J'aimerais bien que l'on creuse ce point. Le fait qu'il y a décalage de plusieurs siècles entre hausse des T et CO2 dans un interglaciaire est avéré, sauf pour un seul interglaciaire je crois (le plus ancien, vers 500-600 000 ans, je n'ai pas la référence présentement mais wetterfrosch ou sirius devraient pouvoir préciser facilement). Mais en fait, pourquoi exactement la hausse des T entraîne une hausse du CO2 ? S'agit-il du CO2 des océans, de la végétation, du sol, des sédiments calcaires... ? Pour les océans par exemple, il faudrait sans doute une hausse importante pour entraîner un dégazage. Pour les végétaux, leur développement dû au réchauffement ne devrait pas changer l'équilibre, voire faire baisser le CO2. Bref, je n'arrive pas à trouver un lien évident de cause à effet entre les deux. Peut-être le réveil de l'activité microbienne dans les sols qui dégèlent ? Si vous connaissez des travaux ou si vous avez des hypothèses, merci.
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Le spectre de l'extinction des espèces resurgit avec un travail de Camille Parmesan. Ou l'on vérifie qu'au moins une espèce n'est pas menacée : le serpent de mer climato-médiatique... Dans une nouvelle étude, Camille Parmesan collecte 866 monographies sur la réponse des espèces au climat, dont 40% parues entre 2003 et 2006. Les trois-quarts du papier constatent ce que constataient déjà les précédentes méta-analyses : des modifications phénologiques liées au réchauffement, c'est-à-dire la réponse normale de la vie à un changement de milieu. Qu'une population modifie les événements de son cycle de vie indique qu'elle s'adapte, et c'est donc une bonne nouvelle pour cette population. Mais Parmesan précise : "Les espèces à habitat limité, particulièrement polaires et de haute montagne, montrent de sévères contractions et ont été parmi les premiers groupes où des espèces entières ont disparu en raison du récent changement climatique". Cela, c'est nouveau, et inquiétant. Le chapitre "Extinction" de ce texte est censé justifier cette affirmation de l'abstract, réitérée en conclusion. Mais hélas, ou plutôt heureusement en l'occurrence, les extinctions rapportées au changement climatique ne sont pas au rendez-vous. - MANIP 1 : Sont mentionnées comme éteintes à cause du changement climatique 67% des espèces de grenouilles arlequin des montagnes du Costa Rica. FAUX. Ces espèces, comme bon nombre d'amphibiens dans le monde hélas, se réduisent ou disparaissent à cause de l'agent parasitaire de la famille des chytrides (Batrachochytrium dendrobatidis), qui s'est répandu depuis l'Afrique à partir des années 1960 et qui a été identifié à la fin des années 1990 seulement. Le responsable de la disparition des atélopes d’Amérique centrale est donc l’introduction par l’homme de cet agent pathogène étranger dans un nouveau milieu pourvu de populations cibles. (L'homme est responsable car ce sont probablement les pratiques biomédicales qui ont répandu le parasite. Le B. dendrobatidis est endémique en Afrique, où il affecte les populations de Xenopus laevis. Ces batraciens sont porteurs sains et ne manifestent pas de morbidité particulière. En revanche, les xénopes africaines sont très utilisés en laboratoires, et l’on se sert notamment de leurs tissus pour fabriquer des tests de grossesse.) Bref, le changement climatique ne joue aucun rôle dans la disparition des batraciens américains. Quand un mouton meurt de la fièvre catarrhale alors que l'été était 1°C au-dessus des normales saisonnières, personne n'a l'idée d'accuser la météo. Il en va exactement de même pour les amphibiens, dont le parasite a un spectre d'adaptation thermique bien au-delà des variations de température constatées depuis 30 ans. - MANIP 2 : "16% des coraux" ont disparu à la suite du El Nino 1997-98. D'une part, El Nino est une oscillation naturelle dont on ne peut rattacher avec beaucoup de certitude la vigueur au réchauffement anthropique. D'autre part, si de nombreuses populations ont souffert de blanchissement massif suite à l'événement de 97-98, exceptionnel dans les annales, le texte de Parmesan ne précise AUCUNE espèce ayant disparu. Et pour cause, les références citées n'en mentionnent pas non plus, notamment Wilkinsion 2004 - Parmesan cite en fait Wilkinson 2000, mais elle ignore apparemment que le Status of coral reefs of the world a connu une nouvelle édition, et ce rapport précise seulement que des "espèces rares pourraient disparaître" suite à la répétition de tels événements El Nino. Les coraux sont assurément menacés par diverses causes à court, moyen et long termes (les cyclones, la surexploitation, la pollution, les blanchissement thermique et l'acidification), mais l'extinction annoncée pour cause de réchauffement climatique n'est pas au rendez-vous - MANIP 3 : aucune autre extinction n'est rapportée dans ce chapitre consacré aux extinctions, mais on mentionne simplement des espèces (papillon parnasse et pikas, ours blanc, manchot empereur) dont l'habitat se modifie rapidement et que l'on considère comme menacées - espèce déjà mentionnées ailleurs, de sorte que l'on comprend difficilement le sens de la redite. En fait, qu'en est-il a juste de ces dernières espèces menacées ? Prenons deux exemples dans les habitats cités comme les plus critiques (pôles et montagnes). Premier exemple cité par Parmesan : le manchot empereur (Aptenodytes forsteri), qui est passé de 300 à 9 couples reproducteurs dans la Péninsule antarctique et s'est réduit de 50% en Terre Adélie. Chiffres apparemment inquiétants, mais qui ne signifient rien. La zone géographique des populations d'empereur se situe entre 66°S et 78°S, de sorte que la Terre Adélie (66°S) est l'extrême nord de leur répartition. L'empereur est une espèce migrante, de sorte qu'elle s'adapte aux changements annuels et saisonniers pour la recherche de nourriture, l'accouplement, la ponte. Enfin, l'empereur n'est pas considéré comme menacé par l'IUCN, car sa population globale est considérée comme stable d'une génération sur l'autre. Et pour cause : en dehors de la Péninsule qui se réchauffe, l'Antarctique est globalement stable et le manchot empereur y est diversement réparti. Second exemple d'espèce menacée, très différent : un papillon d'altitude, le parnasse Apollon (Parnassius apollo). Parmesan cite les travaux d'Henri Descimon. Dans une page très complète (lien plus bas)), on peut lire une synthèse des travaux de ce chercheur français sur les Parnassius. Concernant le parnasse Apollon, celui-ci a en effet régressé et le plus souvent disparu des basses vallées des Causses et de l'Auvergne, du Jura et des Vosges, en raison du réchauffement, car la limite inférieure de son cycle se situe vers 700-800 m, et les populations n'ont donc pas trouvé d'étage supérieur pour migrer (on note une adaptation locale au Ventoux cependant). L'espèce va-t-elle disparaître pour autant ? Non, car elle est également présente dans les Pyrénées et les Alpes, où elle dispose de l'espace nécessaire pour s'adapter. : "P. apollo restera répandu et abondant dans les Alpes et les Pyrénées, mais se confinera à la zone subalpine et aux éclaircies de l'étage montagnard. Peut-être restera-t-il quelques colonies dans les "noyaux durs" du Jura et du Massif Central ; elles risquent de subir une involution génétique progressive." Et encore nous parlons-là de la France. Mais les amateurs de papillons savent que l'aire de répartition du Parnassius apollo va de l'Espagne à la Scandinavie, jusqu'à l'Oural et aux Carpates, partout où sont disponibles des étages 500-2500 mètres. Parler d'une menace d'extinction globale du parnasse Apollon est donc une aimable plaisanterie. http://www.inra.fr/opie-insectes/re-parnass.htm#ii Bref, l'assertion de l'abstract, répétée en conclusion, répétée dans le communiqué de presse (ci-dessous) n'est pas justifiée dans le texte. Hormis un passage en revue plus large, cet article n'apporte rien de fondamentalement nouveau par rapport à des travaux antérieurs sur les mécanismes d'adaptation aux changements climatiques. Rien, si ce n'est une démonstration supplémentaire de la manière dont la science se transforme facilement en propagande dès lors que l'on aborde la question climatique. PS Un rappel de bon sens : beaucoup d'espèces sont malmenées et menacées par les conséquences des activités humaines, qu'il s'agisse de la surexploitation, de la pollution, de la fragmentation de l'habitat. Et le changement climatique peut assurément représenter une pression sélective supplémentaire pour les espèces les moins nombreuses ou les plus spécialisées. Mais la fin ne justifie pas les moyens : le rôle de la science est de décrire avec précision la réalité, pas de la déformer pour servir une cause. Lien vers le communiqué (on peut charger l'étude en pdf en bas) http://www.utexas.edu/opa/news/2006/11/biology14.html Global Warming Increases Species Extinctions Worldwide, University of Texas at Austin Researcher Finds Tuesday, November 14, 2006 AUSTIN, Texas—Global warming has already caused extinctions in the most sensitive habitats and will continue to cause more species to go extinct over the next 50 to 100 years, confirms the most comprehensive study since 2003 on the effects of climate change on wild species worldwide by a University of Texas at Austin biologist. Dr. Camille Parmesan’s synthesis also shows that species are not evolving fast enough to prevent extinction. (...)
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Ce qui est un peu effrayant (voir réponse de G. Schmidt sur RC), c'est finalement que le poste aérosols n'est connu ni quantitativement (émission) ni qualitativement (estimation des effets directs et indirects). Sans parler des aérosols naturels, dont je suppose qu'on les tient pour constant... alors qu'ils ne le sont sans doute pas tout à fait. A la limite, ce n'est pas le plus grave pour les projections puisqu'ils ne s'accumulent pas. Mais pour les reconstructions, c'est un peu la variable d'ajustement du reste. S'il n'y avait qu'une inconnue, cela serait pas trop grave. Mais comme le soleil n'est pas non plus estimé avec bcp de certitude avant 1980... Un autre moyen de résoudre l'énigme : la sensibilité climatique au soleil est plus importante que la sensibilité climatique au GES, donc un forçage moindre provoque une réaction presque similaire. Mais évidemment, cela obligerait à refaire les calculs en paléo et probablement à diminuer la sensibilité 2xCO2. Remarque, je parie qu'on va la diminuer dans les années à venir est qu'elle finira dans une fourchette 1-2°C, plus proche du premier terme que du second
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Merci des précisions (Rayleigh, Mie et Cie, même en lisant lentement, j'ai du mal ).
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Non, dans l'autre graphique, ils simulaient les évolutions 1993-2003. Ta carte, ce sont apparemment les anomalies actuelles par rapport à une période de référence (je ne sais pas laquelle).
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Sur RC : There is an associated reduction in the difference between the 5 cm and the skin temperatures. The slope of the relationship is 0.002ºK (W/m2)-1. Of course the range of net infrared forcing caused by changing cloud conditions (~100W/m2) is much greater than that caused by increasing levels of greenhouse gases (e.g. doubling pre-industrial CO2 levels will increase the net forcing by ~4W/m2), but the objective of this exercise was to demonstrate a relationship. Je ne comprends pas très bien la "différence" dont il parle ici. C'est celle entre le "skin" et l'eau juste en-dessous (à 5cm) ? Et c'est cette différence qui est importante pour la conduction, puis la chaleur latente ? Dans ce cas, 4 W/m2 de forçage en plus pour les GES (doublement CO2), cela va diminuer le gradient du 0,008°K (si la relation est linéaire). Cela ne paraît pas très significatif, il doit y avoir un truc que je n'ai pas compris. Une idée à ce sujet ?
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Ben dis donc, encore une "bonne" simulation des modèles /emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> Le Pacifique oriental plein d'énergie d'un côté et moyen de l'autre, le circumpolaire antarctique qui vire de l'orange au bleu entre l'observé et le simulé, l'Atlantique équatorial qui varie en sens inverse... mais bon, je suppose qu'il doit y avoir un "accord qualitatif tout à fait satisfaisant" prouvant "la grande validité prédictive des modèles", non ? /emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">
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C'est intéressant aussi, ce texte. J'avoue que je n'arrive pas très bien à me représenter physiquement cette couche de surface "skin" de l'ordre d'1mm qui aurait des effets conséquents sur la T des 100 premiers mètres. Entre les vents, les upwellings et les turbulences en tout genre, le gradient "skin-bulk" doit être malmené tout le temps, non ? Sinon, les satellites qui mesurent les SST, c'est le "skin", pas le "bulk" ?
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Intéressant ce lien. Je lis : "Globalement le flux radiatif de grande longueur d'onde entraîne un refroidissement des océans qui cèdent ainsi un tiers de l'énergie reçue par rayonnement solaire. Une faible part de cette énergie est absorbée par l'atmosphère (effet de serre), la plus grande part est rayonnée directement vers l'espace." Donc, si l'on revient au thème initial, l'hypothèse d'un refroidissement des océans lié à une fuite IR vers l'espace suppose qu'entre 2003 et 2005, cet IR aurait rencontré nettement moins d'obstacles entre la surface et l'espace. Comme le taux de GES n'est pas réputé avoir baissé d'un seul coup sur ces deux années, je suppose que c'est la nébulosité qu'il faudrait invoquer dans cette hypothèse. Mais cela me laisse un peu sceptique. Pourquoi des baisses brutales sur des périodes aussi courtes et rares (cf le précédent du début des années 1980), et pas une variabilité plus aléatoire, mais de moindre amplitude? Plus je réfléchis, plus je me dis qu'il faudrait confirmer cette mesure avant d'échafauder des hypothèses.
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Si on parle comme ici des T de surface sur deux ou trois décennies, je ne pense justement pas que c'est l'essentiel. Sur des périodes aussi courtes, tu as des variations du bilan de surface qui peuvent induire des changements significatifs. N'oublions que l'on parle de 0,49°C sur trois décennies. Si on parle des tendances longues du climat, le raisonnement n'est pas le même, bien sûr. Pas forcément le réchauffement, pour cette histoire de nuages : variabilité chaotique, moins d'aérosols, etc. Le réchauffement récent n'est significatif que depuis 1979 et sur 20% des grilles du globe (Jones 2003). Comme je l'ai dit, on a eu le minimum solaire (tâches) du XXe siècle vers 1965, les deux autres cycles (jusqu'au début des années 1990) ont été plus élevés que ce minimum de 1965. Le vrai décrochage entre les Tm globales et les variations d'irradiance commence au cours des années 1980 et s'accentue au cours des années 1990.Mais à nouveau, ces discussions centrées sur une seule période courte ne sont pas très décisives: entre les imprécisions de mesure sur certains facteurs clés et la faible amplitude en jeu, chacun doit pouvoir tirer le bilan dans sons sens (ce sont les GES à 80%, à 60%, à 40%...). Ce qui est sûr et certain, c'est que les GES participent au réchauffement 1977-2006 comme au réchauffement 1750-2000. Mais que le seul examen d'un courte période ne permet pas de dire : cette fois, on est en plein dans le réchauffement anthropique et il n'y a aucune autre cause importante en jeu. Quand on pourra examiner la pente du réchauffement 1977-2026, avec bcp plus de mesures disponibles, une partie des incertitudes seront à mon avis évacuées. Enfin... cela dépend de la pente, justement
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Ben non. D'abord, l'importance relative de l'apport thermique de l'océan par rapport à l'atmosphère en hautes latitudes est discutée, et semble finalement assez faible (voir Seager, Munsch). Ensuite, un arrêt complet d'une source de chaleur et une modification de son intensité (ou de sa profondeur ici), ce n'est pas la même chose. J'ai du mal à comprendre ce que voulait dire ton interlocuteur. Comme il n'a pas répondu à tes requêtes ultérieures, je pense que lui aussi comprenait mal son propos