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charles.muller

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  1. Land-Ocean Temperature Index.Je n'ai pas réussi à lire ton lien.
  2. Sur les anomalies 1996-2005 à 850 hPa, j'obtiens cela : Question idiote : pourquoi la signature du réchauffement est-elle assez différente des T surface (ci-dessous, même période, même moyenne de référence) ?
  3. Tu as raison, allons droit au but pour que les esprits comprennent bien et que l'on sorte un peu des généralités généreuses n'engageant que leurs auteurs.Je repose donc deux questions simples : - Quelle réduction d'émission de GES proposez-vous (et pourquoi l'objectif précis que vous avancez) ? - Quel coût estimé de cette réduction pour la société ?
  4. Si un modèle de prévision du climat ne prévoit pas correctement le climat, il est médiocre. Inutile d'être sceptique pour énoncer cette évidence. Sinon, pour répondre à la question initiale, je ne connais pas d'autres explications que les variations solaires pour les refroidissements pluridécennaux (forçage radiatif) comme pour les glaciations récentes (forçage surtout orbital). Paradoxalement, l'origine et les mécanismes exacts des variations solaires en dehors des cycles de Milankovitch sont encore très mal connus. A titre d'illustration de l'imprévisibilité solaire, cette page (en français) : 2005, année proche du minimum du cycle de Schwabe en cours, semble avoir connu une forte activité. http://www.cidehom.com/science_at_nasa.php?_a_id=221 Une autre page assez complète du CNES (en français également) sur certaines explorations en cours : http://smsc.cnes.fr/Fr/shm.htm
  5. Ben non, pas encore tout à fait. Dans les courbes à commenter, l'encadré "Some important conclusions" dit clairement : "Le réchauffement des océans mène à une augmentation de pCO2, transformant les océans de puits en source de CO2 atmosphérique". D'après Pierre Ernest (fichier joint plus haut), cette conclusion est excessive : elle suppose une sensibilité climatique 2xC02 de 16 °C (seuil où l'océan deviendrait source pour un doublement), valeur évidemment absente des simulations courantes pour ce doublement et pour les siècles à venir. La question à laquelle il faut répondre clairement est donc : les océans peuvent-ils oui ou non devenir des sources de CO2? Si oui, à quelle valeur de CO2 atm. et de deltaT par rapport à l'époque pré-industrielle? La valeur-seuil de Pierre Ernest (+16°C) est-elle correcte? Si oui, pourquoi cela n'est pas précisé dans les "importantes conclusions" de ce modèle?
  6. Ai-je écrit que tu manquais de patience (ou FS ou RC) ? Non. Est-ce que je refuse la critique ? Non (au contraire, je l'attends, sans elle on n'avance pas - je parle de la critique de fonds, pas des procès d'intention et attaques personnelles qui se banalisent ici). En un sens, je suis très honoré que tu prennes le temps de me répondre, et naturellement très reconnaissant du bénéfice que cela m'apporte. Mon propos était de dire : soit tous les propos alarmistes de ce forum sont exacts du point de vue scientifique, tu n'as rien à y redire de particulier (comme Jouzel pour Al Gore), et je suis donc totalement dans l'erreur ; soit il y a pas mal d'imprécisions, d'approximations ou de généralisations abusives dans les propos alarmistes, et c'est bien dommage pour eux (et pour l'objectivité générale du débat) que tu ne les corriges pas.
  7. Lequel? Que l'économie dirige la politique ou que le climat se réchauffe ou les deux ? Ma réponse (partielle) : on prépare (IPPC FAR) et on vote (IPCC SAR) Kyoto I alors que les chercheurs sont officiellement très flous sur le rôle exact du CO2, on mijote Kyoto II en essayant de faire croire que les chercheurs sont tous très alarmés sur l'évolution récente du climat, etc. En somme, la communication politique dans ce qu'elle a de plus classique ("les experts ont dit... les médias pensent... le citoyen doit..."). Pourquoi cela se passe comme cela ? Je termine l'essai de Ruddiman (Plows, Plagues & Petroleum), qui a entre autres choses le mérite d'être clair et dépassionné dans sa conclusion (c'est un chercheur discret, ni sceptique ni alarmiste) : si l'on veut vraiment prendre des décisions politiques en accord avec le courant climatologique dominant, nous dit-il, cela coûtera aux gens (et donc cela sera "violent" au sens où il faudra imposer des contraintes, ce qui est le début de la violence). Inutile de mentir à ce sujet : Kyoto I, cela épargne au mieux quelques dixièmes de degré, rien de sérieux si l'on pense vraiment que le RC mène à la catastrophe. D'où le vrai problème, dire aux gens la vérité : êtes-vous prêts à croire les experts et à vous serrer la ceinture (en consommant moins, en payant plus cher l'énergie, etc.)? Si des mesures efficaces contre le fossile ne représentent aucun risque de baisse de pouvoir d'achat ou de chômage, pas de problème. Mais est-ce le cas? Je ne connais pas la question économique, mais vous l'avez surement méditée puisque vous ne pratiquez pas la suspension sceptique de la décision : dites-nous donc (en commençant par toi, Holon), et de manière "anticommuniquante dans son acception commerciale" (c'est-à-dire de manière directe je suppose), ce que cela représenterait en coût pour les gens de stabiliser rapidement les émissions de GES à hauteur qui vous semble acceptable. Sirius disait : la charge de la preuve (que le RC n'est pas catastrophique) incombe aux sceptiques. Mais sur des discussions politiques comme celles là, la charge de la démonstration incombe à l'évidence à celui qui propose une décision collective. Donc, amis alarmistes, un effort de vérité : - Quelle réduction d'émission de GES proposez-vous (et pourquoi l'objectif précis que vous avancerez, ie pourquoi -80% en 30 ans plutôt que -50% ou -30%) ? - Quel coût de cette réduction pour la société (c'est-à-dire pour les gens qui vous lisent) ?
  8. Pas très clair, c'est vrai ou c'est faux, en fait ? Un pas en avant je dis que tout cela semble fort professionnel (payé), un pas en arrière je ne pensais bien sûr pas à toi... Autant ne pas tourner autour du pot.Tu parlais de qui par exemple en écrivant cela : "Mais comment font-ils pour avoir une activité professionnelle, en s'occupant de leur propre et imposant blog, en écrivant sur Realclimate, IC, FS,....?" Ce doit être facile de me citer d'autres sceptiques qui ont un blog "propre et imposant", qui écrivent sur IC, FS et RC...
  9. Sauf que si tu achètes ou t'abonnes aux magazines en question, tu verras le même nom qu'ici, et que David3, qui est si curieux, moi je ne le connais pas. Mon engagement climatique qui est censé être fructifiant, il me coûte surtout des inimitiés réelles ou potentielles de ce point de vue professionnel. Je n'ai jamais eu de carte de presse et j'en suis fier : je suis juste tenu de déclarer mes revenus, ce que je fais. Le corporatisme autosatisfait des journaleux, ce n'est pas mon truc (au cas où tu ne l'aurais pas compris, j'estime que cette profession est composée en majorité d'individus faisant mal leur métier). Le corporatisme en général, d'ailleurs...
  10. charles.muller

    Une énigme

    Euh, à l'occasion, tu réexpliques en détail En fait, je me souvenais (mais peut-être à tort, je ne suis pas à mon bureau) de formules dans le manuel Physique et chimie de l'atmosphère où l'on faisait intervenir le coefficient d'absorption et de diffusion pour chaque type de particule, j'avais compris que l'absorption en question concernait aussi l'IR tellurique. Mais apparemment, c'est presque exclusivement le rayonnement incident, pour tous les aérosols ?
  11. 1- La petite bête, ce sont les 50% de mensonges éhontés du film d'Al Gore validés par Jouzel (et 45% d'approximations réversibles)? Alors oui, je cherche la petite bête et je n'ai pas de mal à la trouver. J'attends sur FS que Yves ou une bonne âme défende le fonds du propos du héraut du catastrophisme proto-hollywoodien. Ca ne se bouscule pas au portillon parce que ce que dit AL Gore est faux ou imprécis, et que peu de chercheurs aiment défendre le mensonge et l'imprécision. 2- Pas de problème, je reconnais mes limites évidentes et j'essaie juste de les dépasser très progressivement (on ne remplace pas une formation, mais on apprend quand même de ses erreurs, heureusement). Contrairement à ce qu'écrivent les uns et les autres, je ne prétends nulle part être chercheur ni même expert du climat. J'ai lu ce que j'ai lu (bien plus que les trois-quarts de mes critiques), j'ai compris ce que j'ai pu et j'exprime mon opinion en fonction de cela. On admet l'opinion de bien des gens sur le climat - Janco est X et n'a pas plus une connaissance spécialisée de la question, sans parler des Hulot et autres chouettes -, je remarque que la mienne provoque sélectivement l'esclandre et l'agression. Cela révèle l'état d'esprit de mes interlocuteurs, toujours prêts à discuter aimablement avec un alarmiste alignant deux généralités et une erreur par post, mais toujours prompts à corriger sévèrement mes virgules.
  12. Tant mieux, critiquons-les donc au lieu de les vénérer comme les idoles de la vérité climatique. De plus tout le monde peut constater que tes critiques sont orientées dans un seul sens et jamais contre les alarmistes.(Sauf que cette inversion facile est un peu plus exacte, j'ai déjà ici critiqué des sceptiques, j'attends que tu en fasses de même face aux approximations grossières des alarmistes).
  13. Par exemple La santé après 50 ans, La médecine au féminin, Dossier Biosciences, Actuasciences, Connecté / Digital World, Chroniques du XXIe siècle, Le Figaro magazine (dans une semaine, tu pourras m'y lire dans un supplément santé), Psycho & Bien-être, etc. Bref, rien dans le domaine climatique ou énergétique, vu que je suis spécialisé en biomédical pour ce qui est de mes activités professionnelles de presse ou d'édition. Je n'en ai que les mains plus libres pour dire ce que je pense. (Et les journalistes de France 5 n'ont qu'à m'écrire s'ils veulent se renseigner, je réponds rapidement à mes messages). Pour l'editing et le conseil en communication, j'ai aussi bossé deux fois pour le secteur énergétique (manque de pot, les deux clients concernés ne sont pas du tout dans le fossile, au contraire, je termine d'ailleurs une mission assez amusante sur un puissant gaz à effet de serre). Et sinon, toi, quelle est ta situation professionnelle ? Tes revenus sont-ils indépendants de tes opinions ? Qu'est-ce qui garantit que tu n'es pas payé par des groupes de pression pour porter la bonne parole alarmiste ? Tu exprimes ici ce que tu penses ou tu es en mission ? PS : "anonyme", cela veut dire "sans nom". Contrairement à la plupart, dont toi, j'interviens ici, sur mon site, dans la presse ou auprès de mes clients sous mon nom.
  14. Incompréhensible ton paragraphe. C'est positif ou négatif de présenter des opinions différentes? En quoi les positions sceptiques dominent-elles les médias traditionnels ou numériques ?
  15. C'est bizarre, pourquoi tu ne poses pas la question en MP ? Le journalisme n'est qu'une partie de mes activités d'écriture. Je tiens à ta disposition la liste des magazines qui m'ont publié ou me publient.
  16. charles.muller

    Une énigme

    Sous réserve que sirius corrige, quelques mots là-dessus. L'effet des aérosols (naturel ou anthropique) est dans l'ensemble refroidissant (albedo, ton "effet de serre négatif"). Contrairement aux GES, les aérosols modifient à la fois l'energie solaire entrante (le rayonnement incident) et l'énergie IR sortante. Ils reflètent et ils abosrbent. Il faut donc calculer les coefficients d'absorption et de diffusion de chaque type de particule (fonction notamment de leur diamètre), voir ce que donne cette couche hétérogène de particule selon le rayonnement incident. La comparaison des efficacités de diffusion et d'absorption donne la valeur de l'albedo de diffusion. Les suies de carbone (= carbone primaire ou carbone inorganique issu de la combustion) ont un indice albedo bcp plus faible que les sulfates, par exemple (quatre fois plus faible de mémoire), et ils contribuent plutôt au réchauffement. Pas seulement sur la neige (en fait, l'effet des aérosols est toujours plus marqué près des lieux de production, les zones urbaines, industrielles ou de déforestation par combustion en l'occurrence pour les suies). Mais c'est en fait plus compliqué : la combustion émet en même temps de la suie (carbone inorganique primaire BC) et du carbone organique (OC), or ce dernier a lui un effet albedo plus marqué. Il faut donc faire l'addition BC+OC et je crois que l'ensemble est négatif (ie effet albedo refroidissant), mais sous réserve de confirmation. Ce que je viens de décrire, c'est l'effet direct des aérosols qui est surtout lié à leur propriété optique. Mais tu as un autre phénomène : les variations de nébulosité liées aux mêmes aérosols, que l'on appelle leur effet indirect. Les microparticules naturelles ou anthropiques servent dnotamment de noyaux de condensation pour les goulettes d'eau des nuages. Ce qui modifie potentiellement pas mal de chose : le nombre de ces nuages, mais aussi leurs propriétés optiques (à nouveau absorption/diffusion = premier effet indirect) et leur durée de vie (avant la précicipation= deuxième effet indirect). Là encore, dans l'ensemble, les effets indirects des aérosols sont négatifs et très hétérogènes. Cela répond en partie à ta deuxième question. Les variations de nébulosité peuvent avoir de nombreuses causes, parmi lesquelles une baisse des aérosols anthropiques. Mais cela fait intervenir un paquet de facteurs du cycle hydrologique en général. C'est en tout cas un fait apparemment assez robuste : depuis une quinzaine d'années, les nuages bas (qui ont le plus d'albedo) tendent à être moins nombreux, les nuages hauts (qui ont le plus d'effet de serre) à être plus nombreux, la couche intermédiaire étant stable. Et comme le montrent les mesures de Wild, le rayonnement incident de surface (SW) est à la hausse sur le réseau BSRN. Il est très difficile de quantifier cela à l'échelle global (en forçage radiatif, en hausse de T). Mais il ne fait guère de doute que ce phénomène d'éclaircissement global doublé de l'évolution de répartition des couches basses / hautes a contribué au réchauffement récent. Les premières quantifications de cela (par le même Wild 2005 et Pinker 2005) indiquent un forçage supérieur à celui des GES. A affiner cependant. (Sinon, quand je parle de variations naturelles, je pense plutôt aux grandes oscillations de la circulation océanique et atmosphérique du type ENSA, NAO, etc.)
  17. Cela à mon avis, c'est encore la conception française : on fait un comité d'experts et on énonce ex cathedra ce qu'il faut dire et ne pas dire, penser et ne pas penser, etc. Tout en baptisant la démarche "interdisicplinaire" parce que cela fait bien. A mon avis, tu ne produis que des usines à gaz pontifiantes qui em*** le public et font pas avancer d'un iota le débat. Une fois que tu auras dit : "les journalistes doivent être sérieux dans leur travail de vulgarisation", tu n'empêcheras pas qu'ils titreront le lendemain sur d'horribles catastrophes à venir pour attirer l'attention des lecteurs. L'intérêt de RC, c'est que les chercheurs s'expriment eux-mêmes vers un public large, mais aussi prennent le temps (parfois) de répondre aux questions ou aux critiques qu'on leur poste. C'est bien cet engagement et ce débat directs qui sont très appréciables. Après tout, dans la logique "anthropique", il est plus simple de proposer à RC de traduire leurs pages en français : que ne le faites-vous, chers amis ? Cette contribution de votre part serait la moindre des choses, si vous voulez être cohérents avec vos appels permanents à l'engagement. PS : accessoirement, RC permet aussi de mesurer comment raisonnent les chercheurs qui s'y expriment. Certaines propos récents de Pierrehumbert en disent plus qu'une longue démonstration sceptique sur l'état d'esprit de l'alarmisme scientifique : Very few, if any, scientists are predicting the extinction of human life at 6oo ppm, though once you start messing so much with the whole biosphere, you do have to leave the door open for unanticipated consequences that can be far worse than we think. The predictions of severe impoverishment of the ecosystem and big impacts on the world socioeconomic structure are very legitimate, and in fact are quite legitimate claims of doom. A certain amount of hysteria is justified, indeed encouraged. --raypierre
  18. L'impression que cela donne, c'est qu'il y au moins deux écoles : ceux qui pensent que le modèle de croissance (libérale ou socialiste) est fondamentalement vicié, ne peut mener qu'au marasme à plus ou moins brève échéance et qu'il faut inventer autre chose ; ceux qui pensent que la lutte contre le réchauffement (et pour le respect de l'environnement) peut très bien être analysée comme un investissement synonyme à terme de gain (dans une logique finalement très classique de croissance, donc). Je n'ai pas d'avis très pertinent sur la question, mais le seconde approche me semble quand même plus réaliste et plus stimulante, non ?
  19. Pourquoi tu parles de moi au pluriel ? Je suis étonné que tu trouves "étonnant" de concilier une activité professionnelle et des discussions climatiques. Une journée normale, cela représente 10 à 12 heures de travail intellectuel (un peu plus le week-end, bien sûr, on n'est pas dérangé par le téléphone). Que 2 à 3 de ces heures soient consacrées au climat chaque jour, ce n'est pas très difficile à se représenter. En revanche, c'est beaucoup plus facile de faire semblant de ne pas le comprendre et de suggérer lourdement qu'"ils" font cela contre espèces sonnantes et trébuchantes. Ce n'est pas la première fois que tu utilises cette catégorie d'argument. Cela te fait du bien ?
  20. charles.muller

    Une énigme

    Je suis d'accord, je traduisais en fait simplement la remarque de conclusion de Wild lui-même dans sa présentation au colloque en question. (Une sous-estimation de deux centièmes me paraît en effet minime). Le fait que ces stations sont ce qu'on fait de mieux et qu'elles enregistrent sur les 15 dernières années une tendance assez nette et cohérente à la hausse du SW, plus importante que la hausse du LW sur la même période, plus marquée sur les moyennes et hautes latitudes, c'est intéressant, non ?
  21. charles.muller

    Une énigme

    J'avais posé la question sur RC, mais on m'avait en effet répondu que c'est peanuts (hélas, sans référence précise de mémoire). Difficile à quantifier de toute façon, car je ne suis même pas sûr que l'on connaît les chiffres exacts des essais stratosphériques des puissances nucléaires dans les deux décennies concernées (leur nombre, leur énergie, etc.).
  22. Je crois me souvenir que ce goût de la polémique était dans une énumération plus globale sur les motifs de scepticisme. Pas très grave. L'argument du pinaillage de détail (toi ici ou Yves sur FS) est récurrent : les sceptiques s'acharneraient sur des petites choses sans importance, ce qui n'est pas le cas des chercheurs sérieux. Je trouve cet argument assez faible. D'abord, tous les chercheurs se penchent sur les détails. Ensuite, la littérature sceptique ne concerne pas que les détails, mais l'ensemble des extrapolations alarmistes sur l'ensemble des travaux climatiques. Enfin, le recours aux généralités est un moyen détourné de tuer le débat : "Allons braves gens, on sait très bien que les GES réchauffent, que plus de GES va réchauffer plus et que l'homme en est reponsable, soyons sérieux". Une fois que tu as dit cela, tu n'as rien dit de choquant pour un sceptique. Et surtout, quand tu dois expliquer aux "braves gens" dans quelle mesure les GES réchauffent (par rapport à l'ensemble des causes de réchauffement / refroidissement), tu commences justement à entrer dans ces fameux détails qui fâchent. Enfin, je trouve contreproductive la défense pavlovienne des grands spécialistes (Jouzel, Treut, etc.) face aux minables qui osent critiquer leurs prises de position publiques. Admettre que certaines déclarations sont critiquables témoignerait d'un état d'esprit plus ouvert et plus objectif que le recours à l'argument d'autorité du chercheur installé.
  23. charles.muller

    Une énigme

    Cela serait bien de la retrouver parce qu'en fait, on ne peut pas trop discuter une reconstruction si l'on ne connaît pas les valeurs choisies ni leur justification.Ce qui n'est pas clair pour moi, c'est de savoir si tu compares le delta F (forçage) entre les deux périodes ou au sein des deux périodes. Tu mentionnes par exemple les émissions pour dire que les aérosols sont bcp plus nombreux en deuxième qu'en première partie du XXe siècle. C'est vrai en quantité absolue, bien sûr. Mais pour expliquer la pente des T entre 1977 et 2006, ce qui m'intéresse est de savoir s'ils sont plus ou moins nombreux en 1977 et en 2006 (et non pas entre cette période et la précédente). C'est-à-dire de comparer le deltaF aerosols (et non les F) 1916-1945 et le deltaF aerosols 1977-2006. Or, les courbes que j'ai publiées plus haut laissent clairement penser que les aérosols sont plutôt à la baisse sur la période 1977-2006. Donc, que c'est une contribution positive au +0,49°C de cette période. Sinon, il est probable que les différences de forçages naturels (solaire + volcan) au sein des deux périodes expliquent beaucoup de choses. Le problème ici, c'est de les quantifier, surtout pour le soleil : par exemple, tu peux difficilement prendre une valeur forte de forçage solaire pour 1916-45, si tu as par ailleurs une valeur faible pour 1750-2000 dans le bilan radiatif global. Le GIEC mouture 2007 nous dit que le delta F entre 1750 et 2000 pour le soleil est de 0,1W/m2. Dans ce cas, le delta F solaire entre 1916 et 1945 ne vaut sans doute pas grand chose, vu les courbes de reconstructions de l'activité solaire (cf. discussion en paléo). PS : avec les faibles valeurs concernées, les phénomènes d'inertie dont parle sirius plus haut, les périodes finalement assez courtes, la méconnaissance quantitative / qualitative de certains facteurs, etc. je reconnais à la réflexion que l'exercice ne peut de toute façon être très concluant. Le fait brut de départ est le plus intéressant : avec un trend de moins d'un demi-degré sur trois décennies et sur la base Nasa Giss (aux valeurs généralement un peu plus élevées que CRU Hadley), le réchauffement récent ne peut être sérieusement qualifié d'exceptionnel par rapport à d'autres périodes depuis les mesures modernes commencées en 1860. Et la tendance la plus récente ne semble pas particulièrement à l'accélération (0,17°C sur la décennie nov-oct. 1997-2006). Il n'empêche qu'il s'agit bien sûr d'un réchauffement significatif. On y verra plus clair d'ici une ou deux décennies, si ce réchauffement continue et/ou s'il s'accentue et si les progrès des mesures permettent d'en qualifier et quantifier plus exactement les causes.
  24. Le plus grand bien. Que cela fasse pisser du vinaigre, c'est compréhensible. Ce doit être la tendance inexorable à l'acidification du débat climatique.Mais comme le remarque indirectement Laure, approuvée en cela par la plupart : qu'importe au fond les querelles scientifiques, ces histoires de réchauffement climatique sont sursaturées par des enjeux idéologico-politiques. Les premières décisions collectives ont de toute façon été prises avant même que le GIEC conclut à une influence anthropique sur les températures. La belle image du politique responsable écoutant gravement l'expert impliqué, cela doit faire partie de la galerie d'Epinal de l'alarmisme al-gorisé. Mais cela ne correspond pas aux faits (comme toujours).
  25. charles.muller

    Une énigme

    La présentation de Wild citée plus haut a été faite lors du dernier meeting du BSRN, en mai 2006. Le BSRN (Baseline Surface Radiation Network/World Radiation Monitoring Center) est un réseau de stations mesurant les budgets radiatifs en surface. Deux tableaux intéressants ci-dessous, sur un nombre malheureusement limité de stations (19 et 12) : les tendances récentes enregistrées à la surface en rayonnement entrant d'insolation (ondes courtes SW down) et en rayonnement IR émis par l'atmosphère vers la surface (ondes longues LW down). On constate : - que les deux sont en augmentation ; - que le SWD a plus augmenté que le LWD (+0,47W/m2/an contre +0,26W/m2/an) ; - que les modèles estiment correctement le LWD, mais le sous-évaluent un peu ; - que les moyennes et hautes latitudes sont plus concernées que les basses par la hausse SWD.
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