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Je ne suis pas sûr qu'elle ait un rôle sur ce que projette le CEP étant donné qu'à cette échéance, elle est en phase descendante.Maintenant et en regardant rapidement les autres déterministes, il s'avère que de ce côté il n'est finalement pas isolé au niveau des déterministes en tous cas. GEM, BOM, NOGAPS, JMA voient rapidement les racines subtropicales du blocage retomber vers la France.

Pas la peine de mettre de prendre des grands airs avec des points d'exclamation à chacune de tes phrases, ce n'est pas ça qui te donnera davantage raison.Tu nous parles de racines russes du blocage. Mais il n'a pas de racines russes, regardes les cartes de la pvu de GFS et du CEP, et tu t'en rendras compte. Il s'agit d'une ondulation et les cartes Z500 donnent juste l'impression d'une jonction avec le blocage. Concernant le CEP, il est minoritaire si on l'étalonne par rapport aux scénarios de l'ensembliste GEFS. Il faut prendre un peu de recul par rapport à tout ça. Le modèle européen envisage que l'interaction entre le talweg issu de Terre-Neuve et celui descendant de Scandinavie fonctionnerait très fortement et aurait pour effet de rabattre assez rapidement les racines subtropicales du blocage vers l'Europe occidentale. C'est une scénario minoritaire mais possible.

Par ailleurs pour le 2ème run consécutif, il maintient le blocage sur la semaine suivante malgré l'isolement de sa tête très au en latitude vers le Spitzberg.A l'arrière le talweg Atlantique n'arriverait pas à se reconstituer, et après son isolement en cut-off, une nouvelle poussée méridienne aurait lieu à l'arrière. Rien n'est donc fixé pour la suite.

Les modèles sont maintenant en accord pour envisager que le décrochage scandinave déborderait plus ou moins largement sur la France le we prochain. Le plus souvent, il est vu pivoter partiellement vers l'Atlantique avant de s'enfoncer plus ou moins profondément sur le pays. Dans cette situation, l'advection n'arriverait pas dans un flux continental en provenance directe de Scandinavie comme cela a été un temps envisagé par quelques projections qui sont toujours restées minoritaires. Nous ne serions donc pas soumis à l’air glacial continental le week-end prochain. Le flux devrait tout de même être d’origine nordique tournant plus ou moins au nord-ouest voire à l'ouest lors de la rencontre des restes du talweg Atlantique et du décrochage Scandinave. L’arrivée de ces anomalies sur le pays, devrait malgré tout se faire dans un contexte hivernal puisqu’une bonne partie de la moitié nord devrait être soumise à une masse d'air à environ -5°C favorable à des chutes de neige en cas de précipitations. Pour la suite, comme je le disais hier, on remarque maintenant une tendance encore lointaine et à préciser à la disparition prématurée du blocage en début de semaine suivante, illustrée notamment par le CEP de ce matin. Ce ne serait d’ailleurs pas une disparition à proprement parler, puisque celui-ci s’isolerait majoritairement vers Kara ou Barents ou tout du moins à très haute latitude. Ce qui est paradoxal dans ce type de modélisation, c’est qu’elle résulterait d’une nouvelle puissante poussée méridienne Atlantique qui s’élèverait en 2nde partie de semaine totalement en cohérence avec une circulation méridienne marchant à plein régime.. Cette élévation serait si puissante et se ferait si facilement, qu’elle perdrait très vite (trop vite) ses racines subtropicales et elle s'isolerait trop haut en latitude, du coup, le talweg Atlantique à l’arrière, en profiterait pour avancer zonalement vers l’Europe occidentale coupant la circulation méridienne. Tout cela reste évidemment largement à préciser étant donné le paradoxe de la situation d’une part (situation sur le papier très favorable à la poursuite du blocage) et étant donné d’autres part, que d’autres projections (en progression d’ailleurs sur les dernières réactualisations) envisagent la poursuite de la circulation méridienne Atlantique après la semaine du topic. Dans cette 2nde hypothèse, la semaine suivante pourrait alors devenir très hivernale. Mais c’est une autre histoire à écrire dans le topic suivant.

Oui ça bouge encore pas mal au niveau de l'appréhension du décrochage Scandinave et de sa capacité à descendre franchement ou pas vers nous. On a environ la moitié des scénarios GEFS qui envisagent qu'il nous atteindrait. Le plus souvent ce serait dans un flux de nord à nord-ouest légèrement maritime et donc un peu moins froid que s'il arrivait en ligne droite de la Scandinavie. Ces scénarios s'apparentent à celui du CEP qui envisage une interaction faible entre ce décrochage et le talweg Atlantique. Ca reste à mon avis l'option la plus probable. Une bonne partie de l'autre moitié des scénarios GEFS envisage une interaction plus forte entre les 2 avec une descente moins franche du décrochage, ou une descente dans un flux tournant un peu plus à l'ouest à l'approche du talweg. GFS me paraît finalement assez différent de cela et même isolé dans son panel dans le sens où, curieusement il ne voit plus d'interaction entre le talweg Atlantique et le décrochage Scandinave. Cette interaction serait rendue impossible par l'isolement d'une bulle de tourbillon subtropical au niveau de la GB. La particularité de cet isolement est également qu'il empêcherait le décrochage contiental Scandinave de déscendre vers nous. Je suis d'accord avec Kéké, Mike et Mammatus pour convenir que GFS n'est donc pas identique au CEP, loin de là, il est même assez isolé danns sa modélisation même s'il avait déjà donné des signes en ce sens dans son 6z. Pour la suite, on a de plus en plus de scénarios qui envisagent une fin prématurée du blocage, mais c'est évidemment une autre histoire. Attendons d'abord que nos modèles se calent pour le we prochain avant d'envisager la suite, on sait à quel point nos modèles peuvent patiner lorsqu'ils s'agit pour eux d'envisager le renouvellement d'un tel blocage.

De ce point de vue là, la circulation méridienne Atlantique qui est vue sytématiquement se poursuivre à long terme sur chaque sortie des déterministes en serait la meilleure garantie.Notons qu'à J+10 la majorité des scénarios GEFS envisage la poursuite du blocage. Edit pour phoenix plus bas, tout le monde est d'accord finalement . On savaiit que le scénario à la GFS 0z d'hier matin pour la seconde partie de la semaine était minoritaire.

Pas de scénarios hivernaux ce matin jtomtom? Tu veux du -10°C à 850 hpa pour parler de scénarios hivernaux?On a quand même une moyenne à -5°C à 850 hpa à partir du 29 sur le diagramme de Paris, ce n'est pas rien à cette époque de l'année. Par ailleurs, même si l'interaction entre le talweg Atlantique et le décrochage continental froid empêche ce dernier de prendre une trajectoire directe vers la France et l'oblige majoritairement à bifurquer vers l'Atlantique, il n'en ressort pas moins que ce décrochage pourrait finir par déborder largement sur la France le we prochain, aidé qu'il serait par la seconde poussée subtropicale Atlantique du milieu de semaine. Ce n'est peut-être pas la grosse VDF (ecore qu'il faut rester prudent devant une telle circulation méridienne) mais c'est tout même hivernal.

Pour rester très terre à terre, commençons à analyser les choses à 2 mètre du sol et on constate qu'on a une grosse majorité de scénarios froids voire très froids pour la saison sur le diagramme T2M GEFS de Paris avec une moyenne qui n'excède pas les 5°C/ Il est donc fort probable que la semaine du topic soit hivernale, seule l'intensité de cet épisode hivernal est méconnue pour le moment. Le graal pour les hivernauphiles serait que l'advection froide que j'ai noté 1 sur la carte 1,5 PVU GFS 12Z à l'échéance de mercredi prochain ci-dessous descende jusqu'à nous d'une part et dans un flux de nord ou de nord-est d'autre part. Cétait le cas dans le 0z GFS de ce matin où l'advection arrivait dans un flux de nord-est, c'est partiellement le cas dans le 12z CEP de ce soir où elle arriverait jusqu'à nous dans un flux légèrement nord-ouest et donc partiellement radouci (tout en étant tout de même aux alentour de -5°C à 850 HPA en fin de semaine, tout est relatif). Ce qui est frappant, c'est que dans la grande majorité des modélisations GEFS, cette advection froide arrive jusqu'à nous. Par contre sa trajectoire est rarement directe vers nous, elle transite souvent partiellement plus ou moins légèrement vers l'Atlantique pour "océaniser" plus ou moins le flux dans sa trajectoire. Ce phénomène est lié à plusieurs éléments qui apparaissent sur la carte ci-dessous: D'abord l'advection froide (1) est guidée vers l'Europe occidentale par la très puissante poussée subtropicale notée 3, elle descend sur son flanc oriental. Par contre sa descente de Barents jusqu'à nous n'est pas un long fleuve tranquille pour autant. D'abord, cette descente est perturbée par la poussée subtropicale continentale notée 2 générée par le cut-off qui serait situé sur la méditerranée. Cette poussée, si elle est trop à l'ouest, gène la descente directe en flux de nord-est des anomalies basses continentales (1). Elle a tendance à l'envoyer vers le RU. Dans le même temps, dans les modélisations où les racines subtropicales de la poussée Atlantique 3 s'amenuisent à l'échéance de la carte ci-dessus (comme c'est particulièrement le cas sur GFS12z de ce soir), le talweg Atlantique noté TA, a alors tendance à circuler vers l'est. Du coup il fonctionne comme un aimant et interagit par rapport à l'advection froide 1 qui a alors tendance à filer vers l'Atlantique. Encore une fois GFS12z illustre parfaitement et de façon excessive à mon avis par rapport aux autres modélisation ce phénomèe. Ainsi, lorsque le mécanisme fonctionne complètement, l'advection froide continental après tout ce chemin parcouru en flux de nord-est nous arrive quasiment en flux d'ouest voire de sud-ouest. Généralement dans ce type de situation aussi extrème de scission du VP, les modèles ont souvent tendance à longuement hésiter et à modéliser ce type d'interaction de façon excessive. Je pense que le CEP est plus proche de ce qui nous attend que GFS. 　 　

L’ouverture sur l’Atlantique est vraiment béante :sur les modèles, elle remonte jusque vers le pôle! C’est une configuration synoptique exceptionnelle, nous l’avons déjà dit. Il devient de plus en plus évident dans ce contexte, que nous nous dirigeons vers un épisode hivernal généralisé. Seule son intensité est pour le moment inconnue. GFS modélise le scénario très froid et tous les ingrédients qui manquaient dans son 12z d’hier sont maintenant présents pour que l’advection glaciale venant de Barents déferle jusque sur la France. Le cut-off initial est un peu moins occidentale que dans le 12z : il pilote alors mieux l’orientation de l’advection froide vers nous avec une interaction qui fonctionne parfaitement. Par ailleurs, l’advection de tourbillon subtropicale soulevée à l’arrière par ce cut-off était positionnée à l’est immédiat de la France, elle gênait la progression des anomalies basses continentales vers nous en la rejetant plutôt sur le RU. Ce matin, l’advection de tourbillon subtropicale est située un peu plus à l’est et elle ne gêne plus l’arrivée de l’advection froide. Sur le CEP la mécanique est un peu moins bien huilée ce matin même si le modèle européen est hivernal. On a noté qu’au fur et à mesure des runs, il a « réorientalisé » le cut-off mais sur l’européen, il y a un peu moins de dynamisme que sur GFS. La 2nde poussée subtropicale (à 144h) Atlantique est un peu moins projetée vers les hautes latitudes que sur GFS par manque de cyclonisme et la mécanique du décrochage continental est elle aussi moins dynamique. Mais ne faisons pas la fine bouche devant cette modélisation, qui elle aussi propose une configuration dantesque avec son isolement au niveau du Spitzberg tout en laissant même aux échéances lointaines, l’Atlantique toujours soumis à des remontées douces! Les courbes des scénarios GEFS tendent vers le bas avec malgré tout une dispersion encore importante: notons malgré tout que peu de courbes sont au dessu de 0°C à 850 hpa entre le 27/11 et le 03/12 et que la grande majorité des scénarios envisagent un blocage massif.

Au delà des icertitudes qui restent grandes concernant la semaine du topic, on remarque depuis hier matin une tendance chez GFS suivi par une partie du panel (petite majorité des scénarios) à modéliser l'amplification de la poussée Atlantique au fur et à mesure de l'échéance. Si bien qu'après l'isolement du blocage, on remarque souvent que la poussée méridienne se propagerait peu à peu vers l'Islande puis la mer de Norvège. Lorsque cette modélisation est présente, on se retrouve (après le cut-off) systématiquement avec un "vrai" décrochage d'anomalies basses qui se dirigeraient vers la France. On imagine ce que pourrait donner ce type de scénario avec un flux continental. De mon côté, je le pense de plus en plus probable même si le CEP d'hier soir est un peu divergent, celui-ci ne remet pas en cause ce schéma synoptique: advection douce vers le Groenland, puis bascule vers l'Islande et propagation en direction du blocage en direction de la mer de Norvège. Même si ce scénario est finalement uniquement frais pour nous sur le papier sur l'européen, il est quand même impressionnant d'un point de vue synoptique et j'ai l'impression, que le vrai décrochage type GFS ne se produit pas à cause d'une part, d'uun position initiale trop occidentale du cut-off (ça a été dit), d'une rupture trop rapide de ce cu-off qui empêche une interaction forte avec les autres anomalies continentales. Bref, devant de telles modélisations, j'ai du mal à croire qu'on ne finisse pas par connâitre de vrais conditions hivernales.

Les scénarios modélisant un blocage sont de plus en plus nombreux sur le panel GEFS, ces scénarios s’affirment même peu à peu sur les échéances très lointaines : Quant aux déterministes GFS et CEP, ils sortent quasi-systématiquement des modélisations de blocages aux longs courts au fur et à mesure des actualisations avec des positions qui varient du Groenland à l’Islande en passant par la mer de Norvège. Mais on remarque souvent dans ces modélisations, que ces situations mettent souvent du temps à drainer jusqu’à nous massivement des anomalies basses pour plusieurs raisons à mon avis : -D’abord la poussée subtropicale Atlantique initiale et fondatrice de l’éventuel blocage aurait dans un 1er temps une trajectoire zonale sur l’Atlantique et ne ferait au départ que pousser vers l’Est le talweg situé en aval sans créer une dynamique de décrochage: Ce n’est que dans un 2nd temps qu’elle s’élèverait en direction de l’Islande et de la mer de Norvège (option majoritaire dans ce type de scénario mais pas unique): Ensuite cette ascension n’est pas souvent modélisée s’amplifier aux hautes latitudes. Du coup dans les modélisations les plus froides, même si elle a pour effet de continentaliser le flux, le manque d’amplification n’opère pas un décrochage massif d’anomalies basses arctiques en direction de l’Europe occidentale et le mouvement génère souvent un cut-off. En tous cas ce qui est assez remarquable dans toutes ces modélisations, c’est la persistance d’une circulation méridienne même aux échéances lointaines. Cette persistance serait évidemment la meilleure garantie qu’à un moment ou un autre des conditions hivernales finiraient par nous concerner comme le disait Virgile ce we. Mais pour le moment l’arrivée de telles conditions reste encore incertaine, il suffit d'ailleurs de regarder le panel T2M de Paris pour s’en convaincre même si une baisse des température paraît de plus en plus claire avec l'arrivée du talweg: Une multitude de situations peuvent néanmoins contrecarrer la mise en place d’un flux nordique ou continental même dans une situation de blocage modélisé parmi elles, on retrouve notamment celles-ci : -Le cut-off généré par la poussée Atlantique peut se positionner trop à l’ouest de la France. -La circulation Atlantique sous blocage peut nous soumettre à un flux à composante ouest. Sans compter qu’il y a encore des scénarios ou le blocage naissant avorte faute d’ancrage ou de réalimentation suffisants.

Faire des analyses à partir de cartes à H300 n’a pas vraiment de sens. Tu risques de voir des revirements incessants si tu bases tes analyses sur des échéances aussi lointaines. Pour en revenir aux modèles, on remarque pour le début d’échéance de nombreux scénarios qui envisagent la mise en place d’un flux à composante plus ou moins nordique (souvent flux de nord-ouest) en liaison avec une poussée subtropicale Atlantique. Cette poussée n’opérerait pas un décrochage important d’anomalies basses car elles ne seraient pas très massives en aval de la poussée subtropicale. Cette poussée est souvent modélisée générer un cut-off plus ou moins massif qui s’isole majoritairement sur la France ou à proximité immédiate. Les scénarios qui restent doux actuellement sont pour la plupart ceux qui modélisent un cut off ayant tendance à plonger sur le proche Atlantique en générant alors vers nous un flux de sud-ouest: Plus loin dans l’échéance, on remarque une tendance à la poursuite de la circulation méridienne sur l’Atlantique matérialisée par des poussées subtropicales qui s’amplifient en direction de la Mer de Norvège ou de la Scandinavie. Cette tendance n'est pas tout le temps synonyme de la mise en place d'un flux continental notamment lorsque le cut-off originel tend à fuire vers l'Atlantique en faisant remonter des advections douces vers nous en flux de sud-ouest. En dehors de cette tendance, il reste évidemment encore une multitude de possibles et notamment pas mal de situations ou l'amplification de la poussée Atlantique est moindre. Gardons donc du recul comme le propose Kéké.

Dès 120 heures nous avons des signes importants de la mise en place d'une circulation méridienne au niveau de l'hémisphère nord: Nous constatons une puissante poussée subtropicale Pacifique en direction du pôle qui suivrait déjà une précédente poussée. De ce côté de l’hémisphère, on constate qu’une autre poussée est déjà en train de se projeter vers le nord en amont. En parallèle et dans le même temps que la poussée Pacifique, nous devrions avoir également une advection douce de notre côté de l’hémisphère: elle s’élèverait à partir du continent Européen pour rejoindre les hautes latitudes du côté de Barents. Sur l’Atlantique, on remarque aussi une ondulation qui commence à s’élever vers la mer de Norvège. Tous ces mouvements auraient pour conséquence de déstructurer le VP ; Dans ce contexte, il est très vraisemblable que les mouvements méridiens se poursuivent et s’accentuent même par la suite. C’est d’ailleurs ce que modélisent les déterministes GFS et CEP pour les échéances lointaines avec surtout la modélisation de plus en plus persistante d’un blocage au niveau de l’Alaska à partir du Pacifique. La réalité de son pendant Atlantique est encore flou sur nos modèles mêmes si déterministes et ensemblistes envisagent de plus en plus l’amplification des ondulations Atlantiques vers les hautes latitudes dans les échéances proches des 200 heures. Ondulations successives ou blocage, scission du VP ou simple désorganisation, isolements de bulles douces vers le Groenland, l’Islande ou la mer de Norvège, capacité de ces différentes advections à drainer des anomalies basses jusque sur l’Europe occidentale : tous ces points restent pour le moment à éclaircir. Le potentiel est en tous cas bien présent sur nos modèles pour connaître des conditions hivernales (fraiches ou froides) dans la semaine du topic Dans ce contexte, les scénarios doux sont maintenant minoritaires sur le panel GEFS même s’ils sont toujours présents et donc réalisables notamment si les poussées subtropicales ne génèrent que de faibles ondulations ou si elles se produisent sur le continent.

J'attirais juste l'attention sur des éléments de plus en plus récurrents sur les sorties des modèles et je n'ai pas l'impression d'avoir pour autant tiré des plans sur la comète ou fait dans le fantasmagorique. L'intérêt de ce topic est également de faire des hypothèses à partir du moment où elles sont étayées par les modèles. Dans un contexte de dispersion très fort au niveau des ensemblistes, il s'avère souvent intéressant de suivre les déterministes qui servent souvent d'aiguillons lorsqu'ils modélisent des éléments communs. Et de ce point de vue et pour compléter mon précédent post, depuis quelques sorties nous voyons qu'une circulation plus méridienne s'imposerait pour la toute fin de la semaine (encore à prendre avec des réserves). Ceci étant dit, on peut très bien, dans une situation plus méridienne avec une tendance à des remontées douces vers Barents, se taper un flux de sud-ouest pendant des semaines si les remontées se font à partir de la France ou plus à l'Est. On sait bien que chez nous, nous sommes plus à même d'être soumis à un flux océanique qu'à un flux continental.

Salut Oozap content de te revoir ici Oui la semaine suivante sera peut-être intéressante. Dans les modélisations pour la semaine du topic, on voit une tendance chez nos déterministes à envisager des remontées douces en direction de Kara et Barents d'abord à partir du continent européen en milieu de semaine. Ces remontées sont souvent modélisées se poursuivre ensuite à partir de l'Atlantique en toute fin d'échéance ou debut de la suivante. Tout cela est lointain et plus ou moins significatif en fonction des modélisations, donc encore à confirmer largement. Mais si ces mouvements se confirmaient, cela permettrait sans doute au flux de prendre une composante plus continentale à terme surtout si les remontées douces devenaient significatives à partir de l'Atlantique. Rappelons cependant que les remontées chaudes en direction de Barents ont été une constante de l'hiver dernier et qu'elles n'ont pas toujours été synonymes de la mise en place d'un flux continental (sauf fin janvier-début février bien entendu).

Rien de bien excitant sur nos modèles pour le moment d'un point de vue synoptique, je trouve. L’alimentation du talweg Atlantique à partir du Groenland s’amenuiserait nettement à partir de 144 h, ceci en liaison avec une poussée subtropicale nord Américaine sans grand dynamisme en direction de l’inlandsis à cette échéance. Conséquence, le talweg deviendrait plus mobile, il pourrait plus facilement avancer vers l’Europe occidentale en fin de semaine. Le flux pourrait donc ne plus rester bloquer au sud-ouest dans ce contexte à l'approche du we. A partir de là il est très difficile de se projeter tant les scénarios semblent éparpillés pour le moment sur le panel GEFS et chez les déterministes. On semble bien détecter une petite tendance à la mise en place d'une circulation plus méridienne sur l'Atlantique mais le signal est faible pour le moment. Et la variété des possibilités reste trop grande pour se prononcer sur la toute fin d'échéance, on a un peu de tout: du flux à composante ouest ou sud-ouest moux jusqu'au flux à composante plus nordique ou continental. L'afaiblissement de l'activité dépressionnaire Atlantique peut peut-être déboucher sur autre chose ou être une simple pause, mais il est trop tôt pour en savoir plus pour le moment.

De quelles échéances parles-tu? Jusqu'à j+10 il n'y a aucun scénario GEFS qui envisage une remontée des haut géopotentiels en direction du Groenland.Le scénario qui sera à surveiller pour le topic suivant sera celui de la modélisation d'un éventuel blocage continental tel que le CEP l'envisage ce soir. Il faudra surveiller, s'il se concrétise, sa capacité à drainer de l'air froid jusqu'à nous dans l'échéance suivante (scénario très minoritaire pour le moment).

En milieu de cette semaine, les modèles envisageaient qu’un talweg balaierait la France avec une zone barocline positionnée suffisamment au sud pour nous soumettre à un temps perturbé en milieu d’échéance. GFS et CEP de mercredi dernier pour le milieu de semaine prochaine : Les modèles ont depuis, beaucoup évolué. Ils ‘appréhendaient pas bien l’ondulation Atlantique à l’origine du talweg. Ils l’envisageaient moins ample et positionnée plus à l’est sur l’Atlantique qu’elle ne devrait l’être en réalité. Du coup, comme il a été dit par d’autres, le talweg généré en aval de l'ondulation, devrait plonger au large de l’Espagne plutôt que de traverser zonalement la France. Cette situation devrait nous soumettre à des remontées très douces à 850 hpa (moyenne de 10°C) pour la journée du 15/11 à Paris: Des phénomènes d’inversion sont pour autant possibles dans ce contexte notamment du nord au nord-est moins soumis au flux de sud-à sud-ouest. En revanche il pourrait faire bien doux dans le sud-ouest davantage soumis au flux de sud dynamique soulevé par le talweg. En toute fin de semaine, le temps pourrait devenir un plus perturbé à l’approche du talweg Atlantique. En tous cas, même aux échéances plus lointaines, il n’apparaît toujours pas de perspectives hivernales (à toutes altitudes) pour le moment (je suis d'accord avec toi Sedannais). Nous remarquons que le vortex devrait rester concentrer de Baffin au Groenland en descendant jusque sur l’Islande un bon moment. Nous pourrions alors rester positionnés assez longtemps en bout de course de l’influence de la circulation Atlantique, cette situation étant propice à la mise en place d’un blocage continental positionné trop à l’est pour exercer une influence pour nous. Dans ce contexte et pour retrouver des conditions hivernales (hors phénomènes d’inversion) il faudrait que le talweg Atlantique plonge très à l’ouest de la France sur l’Atlantique pour soulever une dorsale en direction de la Scandinavie : pour le moment ce scénario n’existe quasiment pas.

La configuration qui nous est proposée pour la semaine prochaine est celle d’une concentration d’anomalies basses dans le triangle Groenland, Islande et Scandinavie, cette situation est propice à une circulation d’ouest sur l’Atlantique comme vient de le préciser Twister. Dans ce contexte où des ondulations de faible ampleur devraient continuer de se produire sur l’océan, nous serions soumis tour à tour un flux passant du sud-ouest à l’ouest voire au nord-ouest en fonction du passage des talwegs, de leur profondeur et de leur trajectoire. Il est à noter que cette circulation d’ouest serait positionnée à une latitude suffisamment basse pour nous soumettre au flux perturbé. Ce type de configuration à le mérite de clarifier la prévisibilité et pour le moment, elle est vue se poursuivre jusqu’au bout des runs déterministes et ensemblistes, et comme il a été dit par Clem, aucune perspective hivernale n’est envisagée jusqu’en limite de prévisibilité dans ce contexte.

A partir du 09-10, la prévisibilité devient mauvaise. C'est à ce moment que l'écart-type devient très important sur l'ouest Atlantique: Le diagramme de GEFS nous propose 15 à 20°C d'écart à 850 hpa à compter de samedi: Difficile en effet pour les modèles d'appréhender la nouvelle ondulation Atlantique tant dans sa trajectoire que dans son amplitude. Du coup, il est encore plus délicat pour les modèles de bien prendre en compte la trajectoire du talweg généré. Sur le panel GEFS, étonnamment on n'a quasiment plus de scénarios avec plongée franche du talweg à l'ouest immédiat de la France tel qu'envisagé par les déterministes dans des sorties antérieures avec flux de sud à sud-ouest généralisé sur la France. On a quelques scénarios isolés avec mise en place d'un flux d'ouest anticyclonique quasiment sans ondulation. On a des scénarios avec circulation d'un talweg peu profond d'ouest vers l'est nous soumettant tour à tour à un flux de sud-ouest se redressant ensuite à l'ouest au passage du talweg (scénario majoritaire). On a également des scénarios avec un talweg qui circule du nord-ouest Atlantique vers le sud-est sans déferlement intense mais qui nous soumettrait à un flux d'ouest puis de nord-ouest. Puis on a à l'autre bout du panel quelques scénarios avec déferlement plus intense, le décrochage venant davantage du nord. Il est à noter que les 2 derniers types de scénarios deviennent plus nombreux depuis quelques sorties. Bref tout cela reste très incertain et, par ailleurs, si contraction du vortex il y a en début de semaine par rapport à ce que nous connaissons actuellement, elle pourrait être extrèmement temporaire au vu de ce que propose le CEP notamment.

La dynamique méridienne au dessus de l'Atlantique reste toujours d'actualité pour la semaine du topic. L'affaissement de l'ondulation du début de semaine est de plus en plus modélisée au fil de l'échéance par les déterministes et les ensemblistes (à l'exception de GFS qui l'envisage s'isoler au sud de la Scandinavie) , mais elle ne signifie pas la fin de cette dyamique ondulatoire. L'ambiance pourrait être très fraiche dans ce contexte en milieu de semaine avec l'orientation progressive du flux au nord-nord-ouest (sans que son origine soit très septentrionale) voire temporairement au nord-est sur l'est du pays (en fonction des scénarios) au fur et à mesure de l'affaissement de la dorsale. Il faudra ensuite surveiller l'ondulation suivante, son devenir et les conséquences qu'elle aura pour nous: une majorité de scénarios GEFS et les déterministes CEP/GFS envisagent effectivement une nouvelle ascension des haut geopotentiels en direction du sud Groenland pour la seconde partie d'échéance.

Pas vraiment d'accord quand on regarde les projections NAEFS 0z: De même que le CEP qui apparaît plus que nuancé avec même un vortex clairement déconcentré de mon point de vue sur la carte que tu as posté. Par ailleurs, pour ma part je trouve que le déterministe GFS ne remet pas en cause la synoptique globale actuelle en fin d'échéance avec la poursuite d'une circulation méridienne sur l'Atlantique et beaucoup de scénarios à ondulations voire blocage sur le panel GEFS qui se prolongent dans la même dynamique sur l'échéance suivante pas réellement en cohérence avec une reconcentration du VP: Scénario médian en fin d'échéance:

A J+7 on se rend compte que les hautes latitudes sont attaquées de toutes parts à partir du Pacifique, du continent nord-Américain et de l'ouest Atlantique. Les 2 poussées initiales (celle de l'Atlantique et du Pacifique) auront déjà totalement désorganisées le VP. Une bonne partie de celui-ci serait en train de dégoulinger sur le flanc oriental de la poussée Atlantique de l'Est Groenland, en descendant sur toute la Scandinavie en débordant jusqu'en Europe centrale à l'Est et en descendant jusqu'aux Iles Britanniques à l'ouest. Sur le continent Nord-Américain, le vortex il serait totalement éclaté en plusieurs parties quasiment autonomes les unes part rapport aux autres, situation très favorable à une poursuite de la circulation méridienne. C'est à ce moment là d'ailleurs qu'on constate une sorte d'emballement dans les poussées subtropicales nord-Américaines. Méfions-nous cependant de cette emballement car nous arrivons dans les échéances lointaines mais on remarque depuis plusieurs runs (sur les déterministes GFS-CEP) que la poussée nord-américaine (notée 3) remplacerait alors la poussée initiale Atlantique en montant encore plus haut que la précédente jusque sur Baffin chez GFS. Ce phénomène aurait pour effet de maintenir le toboggan Atlantique et de permettre au talweg Scandinave de descendre encore davantage vers le sud sur l'Europe continentale. On remarque aussi sur le dernier GFS et sur le CEP 12z d'hier que le mouvement méridien nord-américain resterait présent à l'arrière de la poussée notée 3, une autre poussée méridienne serait en préparation (notée 4) et elle continuerait à consolider le blocage nord-Atlantique dans les échéances les plus lointaines. De notre côté, comme il a été dit, le refraichissement serait très sensible le we prochain surtout vers l'est avec la mise en place progressive du flux de nord voire temporairement de nord-est sur l'est du pays. Ensuite, en début de semaine suivante, l'écoulement du talweg pourrait se faire majoritairement sur l'Europe continentale (il n'y a pas encore unanimité des projections sur ce point) et le flux pourrait tourner un peu plus au nord-ouest sur une bonne partie du pays en liaison avec l'affaissement de la patie initiale du blocage (notée 1). Il faudra alors voir comment nos modèles appréhendent les anomalies Atlantiques qui circuleront au sud du blocage= une partie des scénarios GEFS envisagent qu'elles finiraient par orienter le flux à l'ouest ou au sud-ouest sur la France en circulant vers nous. Une autre partie des modélisations envisage qu'elles resteraient bloquées sur l'Atlantique et que nous resterions sous l'influence du talweg continental. En tous état de cause, il est à noter qu'une bonne partie des scénarios du panel GEFS envisagent toujours la présence du blocage nord-Atlantique à J+10, ce maintien ne signifiant pas systématiquement le maintien de conditions froides au dessus de nos têtes. 　 　

Non Ronflex, ce n'est pas le talweg qui s'enfonse actuellement vers le Portugal qui est à l'origine de la pulsion d'anomalies de tourbillon subtropical Atlantique. Ce talweg s'isolant en cut-off a sans doute un rôle à jouer pour la suite, il sert sûrement à guider la trajectoire du cut-off suivant modélisé au large de l'Espagne sur la carte que tu as posté à l'échéance de lundi prochain. Mais il ne génère pas la poussée Atlantique, celle-ci est pilotée par l'orientation du courant jet à la sortie du continent nord-Américain comme à chaque fois dans ce genre de situation. Pour être plus précis, le 2nd cut-off, celui de ta carte, canalise certainement la poussée méridienne Atlantique et l'empêche peut-être de retomber trop vite sur l'Europe occidentale: en celà son rôle est sûrement important. Ensuite, sur le CEP et GFS, il interagirait avec l'anomalie cyclonique Scandinave et l'aiderait à déborder jusque sur la France. En tous cas, on peut noter que GFS a été le plus prompt à envisager la poussée méridienne Atlantique qu'il anticipe depuis pas mal de runs et pour une fois le CEP a joué le rôle de suiveur. Sinon 2 choses me paraissent notables dans la configuration synoptique proposée: -d'abord la quasi-simultanéité de 3 poussées subtropicales: une sur le Pacifique, une sur le continent nord-Américain (encore naissante sur la carte ci-dessous) et une sur l'Atlantique; on a vu par le passé que ce genre d'attaques simultanées des hautes latitudes désorganisaient souvent totalement le cheminement classique du vortex polaire. - Ensuite sur le CEP et GFS, on note que la poussée subtropicale Américaine retomberait sur l'Atlantique nord à partir du continent Américain, ce qui aurait pour effet de prolonger la présence d'une circulation méridienne sur l'Atlantique loin dans l'échéance et bien après la poussée initiale Atlantique. Pour autant la situation au dessus de nos têtes n'est pas cernée et l'intensité du déferlement Arctique et sa capacité à déborder plus ou moins largement vers nous n'est actuellement pas connue d'autant que les anomalies basses Atlantiques circulant au-sud du blocage naissant peuvent à un moment ou un autre réorienter le flux à l'ouest en s'approchant de la France.

Je trouve quand même que le 12z GFS était quand même extrême en terme de synoptique (je suis d'ailleurs assez d'accord avec le post de Twister dhier soir). J'irais même jusqu'à dire que ce run ressemblait à la situation du début février de l'hiver dernier avec sa puissante advection continentale en direction de Kara: Puis avec ces advections puissantes et continues venant de l'Atlantique et qui prendraient la même direction par la suite (le 12z GFS prepétue la situation jusqu'au bout du run): Evidemment la saison n'est pas la même et les anomalies basses décrochées sont sans commune mesure avec ce qui peut être décroché en plein coeur de l'hiver. Mais on ne peut qu'être étonné qu' avec une telle énergie déployée vers les hautes latitudes sur ce run et une telle synoptique envisagée de ne voir que du 0°C à 850 hpa décroché au-dessus de nos têtes...(sauf sur les échéances "irréelles ou la barre du 0 serait enfin franchie). J'ai donc plutôt tendance à penser que le 1er coup de frais de la saison bénéficierait d'une synoptique assez exceptionnelle pour se déployer si GFS 12z se réalisait. Et, par ailleurs, comme il a été dit, ce 1er coup de froid n'est pas garanti pur sucre au vu du dernier CEP et de quelques scénarios dissonnants GEFS.