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lame2

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  1. Ce que je retiens ce matin c'est qu'on a une moyenne des scénarios qui descend en dessous de -10°C à 850 hpa entre le 02 et le 05 Février à Paris sur GEFS//. C'est déjà suffisament rare que ça mérite d'être signalé et si on regarde la T2M sur la capitale on se rend compte qu'on a une majorité de scénarios qui envisagent une absence de dégel entre le 31/01 et le 08 Février. C'est quand même assez inespéré au regard de notre 1ère partie d'hiver. Maintenant on remarque sur nos modèles une tendance à l'affaissement de la puissante poussée méridienne à l'origine de notre décrochage continentale. Je rappelle que celle-ci (dont on tend quelques fois sur le forum à oublier l'importance) est actuellement en train de s'élever sur l'Atlantique pour se diriger vers le Spizberg puis Barents puis la Sibérie. Cette advection s'affaisserait donc sur la 2nde partie d'échéance par l'Europe Centrale isolant notre puissant décrochage continental en cut-off et le coupant de son alimentation sibérienne. C'est à mon avis cette coupure et le déséquilibre engendré au niveau de ce bloc d'anomalies basses continentales qui fait réagir de la sorte CEP ce matin. Maintenant il n'est pas du tout certain que ce phénomène nous fasse renouer avec des conditions douces, on remarque sur GFS notamment que malgré la coupure d'alimentation, le cut-off reste suffisamment ancré pour faire barrage plus longtemps à la circulation Atlantique. En attendant c'est une semaine qui s'annonce très intéressante pour les hivernophiles.
  2. On n’est pas beaucoup plus avancé ce matin concernant les 3 scénarios que j’évoquais hier soir : Scénario 1: la tête du blocage est décapitée à cause de la reprise d’une activité dépressionnaire trop puissante entre Islande et Mer de Norvège, dans ce cas la racine de l’édifice s’affaisserait lentement vers nous pour finir par nous soumettre à un flux d’ouest radouci (scénario qui reste très minoritaire sur GEFS mais qui est soutenu ce matin par le contrôle) Scénario 2: le blocage subsiste mais avec une position trop basse en latitude ou trop orientale pour nous soumettre de manière continue et prononcée au flux continental décroché (scénario où le flux serait souvent très faible et n’arriverait pas à balayer rapidement l’air froid au sol) Scénario 3: le blocage est suffisamment haut en latitude ou avec une position suffisamment occidentale pour nous soumettre plus ou moins massivement aux descentes froides continentales associées Il y a une parenté forte entre les 2 derniers scénarios puisqu’il suffit d’un décalage de quelques centaines de km de l’alimentation du blocage pour passer de l’un à l’autre. Et le scénario 2 peut basculer vers le 3ème scénario en cas d'alimentation prolongée du blocage. Nos déterministes choisissent d’ailleurs tour à tour chacun des scénarios et le CEP qui vient de sortir est l’illustration parfaite de ce que peut engendrer un décalage de 500 km vers l'ouest quant à notre situation. Il va encore falloir attendre pour connaître le verdict final et il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur la capacité dudit blocage à drainer ou non massivement des anomalies basses continentales vers nous. Maintenant pour les hivernophiles, il est intéressant de constater que nos déterministes ont plus de propension à se raprrocher du scénario 3 alors qu'ils étaient unanimes pour soutenir le scénario 2 hier soir.
  3. Oui il n'y a pas de différences fondamentales entre les scénarios très froids GEFS et les scénarios des principaux déterministes.D'ailleurs, demandez à nos amis Allemands et ils vous diront que le scénario GFS déterministe est complètement dans la moyenne des scénarios de son ensemble. J'exagère à peine car il y a quand même là-bas un éclatement du diagramme entre les scénarios très froids et les scénarios glaciaux (cf Berlin par exemple). Pour nous en France l'incertitude est plus grande tout simplement à cause du fait que nous serons situés en bordure directe de l'alimentation du blocage. 500 km de décalage entre l'Ouest et l'Est et nous passons d'une vague de froid très intense à un froid classique... Pour ma part je trouve GFS et le CEP plus "rassurants" que ce matin où ils envisageaient carrément la "décapitation" de la tête du blocage du fait du regain d'activité dépressionnaire déboulant de l'Islande vers la Mer de Norvège. Ce soir ils sont plus mesurés de ce point de vue avec une blocage persistant mais un peu trop éloigné pour nous soumettre durablement au flux continental. Dans cette hypothèse, nous sommes sous le joug direct des anomalies froides continentales et une fois le blocage à maturité, les débordements vers nous sont toujours possibles. Quant à la PE (GEFS et GEFS//), elle semble réagir de 3 façons au regain d'activité dépressionnaire entre Groenland Islande et débordant vers la mer de Norvège: - soit elle réagit à la manière de GFS et du CEP ce matin en balayant le blocage (scénario très minoritaire) - soit elle réagit à la manière des déterministes de ce soir en envisageant le maintien du blocage mais qui serait trop éloigné à terme pour continuer à nous soumettre directement à un flux continental (ce scénario reste souvent froid au sol avec des phénomènes de basses couches possibles) - soit elle envisage que cette activité dépressionnaire Atlantique plus puissante activerait l'aimentation du blocage en anomalies hautes et faciliterait par là même un intense décrochage continental vers nous (scénario très froid de plus en plus modélisé) La ligne de démarcation entre les 2 derniers scénarios n'est pas très nette à cause des fameux décalages qui peuvent changer beaucoup de choses mais les déterministes donnent un avantage au 1er des 2.
  4. Nos déterministes sèment le doute sur « la pérennité » du blocage en envisageant (pour ce qui est de GFS et du CEP) sa disparition progressive dans le courant de la semaine prochaine. Ukmo qui est court en échéance leur fait un écho important. Il semble que ces modèles envisagent un regain de l’activité dépressionnaire entre Islande et Mer de Norvège qui, d’une part bousculerait l’énorme isolement de HTP présent sur Barents et d’autre part, empêcherait les advections douces Atlantique de s’élever à nouveau vers les hautes latitudes. Même si nos modèles déterministes sont très sensibles aux conditions initiales et peuvent très vite être dans l’erreur, cette soudaine concordance interpelle d’autant qu’une partie des scénarios GEFS suivent cette orientation. Rappelons que la PE voyait encore majoritairement hier, le blocage attaqué principalement par sa base (circulation d’anomalies basses à partir de l’Islande vers la France). Cette option jusqu’à alors majoritaire était moins « dangereuse » pour notre blocage car sa structure aux hautes latitudes n’était pas remis en cause et parce que ces anomalies Atlantiques pouvaient servir de rempart à la circulation Atlantiques lorsqu'elles étaient bien coordonnées. Ceci-dit ne tirons pas trop vite de conclusions, on remarque que la PE reste partagée à long terme et qu’elle est toujours majoritairement favorable au blocage. On a effectivement toujours une majorité de scénarios GEFS 6z qui envisageant que le blocage se maintiendrait avec au moins des extensions jusqu'en Scandinavie et que nous resterions soumis à son influence. C’est vrai que nous serions, dans ces hypothèses souvent moins soumis à l’alimentation continentale directe du blocage, mais il n’en ferait pas pour autant doux sur la France car l’air froid accumulé serait très présent et entretenu. Mais nous n’en sommes pas là et remarquons que, paradoxalement nous avons gagné en visibilité sur la 1ère partie d’échéance qui s’annonce froide et possiblement neigeuse (à confirmer) notamment sur l’ouest et l’extrême sud. D'acord avec ton pos Lolox /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
  5. On gagne un peu en visibilité ce matin pour le début d'échéance avec une poussée méridienne suffisamment positionnée à l'ouest pour rabattre le talweg sur nous et nous soumettre au moins temporairement (jusqu'au 31/01) à un flux continental (diagramme GEFS assez resserré jusqu'à cette date). Ensuite le blocage serait attaqué soit par le nord (circulation d'anomalies basses entre Islande et Scandinavie) ou par le sud (circulation d'anomalies basses entre Islande et ). Dans le cas d'une circulation au nord de ces anomalies basses, le risque est un affaissment progressif de la racine du blocage vers nous (UKMO). Dans le cas d'une circulation plus méridionnales des anomalies basses vers la France, le risque est de se retrouver en zone tampon entre l'air maritime et l'air continental (GFS). La PE semble privillégier la circulation d'anomalies de l'Islande vers la France avec des conséquences diverses qui vont de l'orientation progressive du flux à l'ouest à la consolidation du bloc d'anomalies basses continentales lorsque la remontée de HG se fait à l'arrière. Bref c'est encore flou à long terme mais on remarque à nouveau sur GEFS que le blocage susiste majoritairement même si c'est un peu moins flagrant qu'hier soir.
  6. De mon côté je trouve plutôt rassurant que le CEP modélise la pérénisation du blocage jusqu'à cette échéance même s'il est chahuté dès 120 heures avec des anomalies basses qui s'échappent de l'Islande vers la mer de Norvège.Mais il faut s'en doute mieux se fier à ce que nous modélise l'ensembliste devant une telle versatilité des déterministes. Et toujours pour tester la solidité de notre blocage, je constate que 18 scénarios GEFS // continuent à modéliser le blocage à 192 heures et dans la très grande majorité de ces situations, nous restons soumis à un flux à composante continentale. Je ne sais pas si le fait d'évoquer une telle échéance devant la complexité de la situation a véritablement un sens finalement, mais le constat est assez éloquent tout de même.
  7. Médiocre ça dépend dans quel sens. Effectivement il n'y a pas une écrasante majorité de scénarios qui envisagent que le blocage nous soumettrait de façon prolongée à un flux continental. Mais pour mettre au banc d'essai la solidité du blocage en prenant volontairement une échéance extrêmement lointaine dans l'échéance (192 heures), j'ai quand même dénombré 13 scénarios qui continuent de modéliser un puissant blocage AS/AR à cette échéance continuant à nous soumettre à un flux continental plus ou moins puissant. Mais ok c'est vrai la prévisibilité reste médiocre.
  8. En T2M on a 25 degrés d'écart entre le scénario le plus doux et celui le plus froid sur Paris à l'échéance du 4 février
  9. Oui c'est assez étonnant, et à chaque fois ces cut-off concoureraient finalement à nous propotéger des HG Atlantiques en servant de rempart et en consolidant le fameux 1er cut-off.Les HG bifurqueraient systématiquement vers le nord au large immédiat de la France pour continuer à alimenter le blocage, le moindre décalage peut tout changer d'un côté comme de l'autre... On voit un peu de tout concernant ces anomalies sur GEFS: - parfois elles attaquent le blocage par le nord: Islande vers mer de Norvège - parfois par le sud avec une trajectoire méridionnale comme sur GFS vers la France. Parfois elle paviennent à faire tomber l'édifice mais dans la majorité des situations elles ne remettent pas en cause le blocage.
  10. Regarde le jet sur le flanc oriental de la poussée méridienne, tu ne peux pas dire que les conséquences de la poussée méridienne sur le talweg ne sont pas radicalement différentes (cf post de Yann de ce matin).Là je ne te suis pas du tout:
  11. Oui c'est vrai, le cut-off pourrait jouer le rôle de "rempart" face aux HG Atlantiques, j'en parlais d'ailleurs hier midi et je te rejoins. Mais finalement c'est la combinaison de plusieurs paramètres qui va être importante et pour que ce cut-off se forme au bon endroit et pour qu'il joue pleinement ce rôle, il va falloir que la poussée méridienne qui en serait à l'origine s'élève un peu plus à l'ouest que sur le 6z et qu'elle soit un peu plus dynamique pour se propager plus rapidement vers le nord. Ci-dessous la comparaison 12z d'hier avec une poussée idéalement placée et se propageant rapidement et 6z de ce midi (frère quasi jumeau du 0z du point de vue de la poussée Atlantique): Qu'est-ce que c'est serré cette histoire! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">
  12. Je suis d'accord avec toi Christophe.Je tenais simplement à remettre un peu d'odre dans le cheminement causes/conséquences qui a parfois été un peu perdu de vue. Et évidemment que le cut-off jouera un rôle essentiel quant au temps sensible sur la France. Sinon je te rejoins également sur le caractère isolé du run GFS quant à l'axe de la poussée de haute tropopause. C'est le seul déterministe à l'envisager avec une position aussi orientale et avec une dynamique moins marquée que sur les autres déterministes. Pour illustrer voir ci-dessous la comparaison entre la modélisation de la poussée Atlantique entre hier soir et ce matin sur GFS: Sur la carte d'hier soir, l'axe de la poussée de haute tropopause était positionné plus à l'ouest et la poussée elle-même était plus dynamique (tendance à se propager davantage au niveau des hautes latitudes). Enfin je préciserai que le run CEP modélise un autre risque lié à cette configuration en blocage: la circulation d'ouest qui est de toutes façons obligée de passer vers l'est, circule avec une trajectoire très méridionnale vers la France. Si les anomalies la composant intéragissent avec le bloc d'anomalies basses continentales, elles peuvent finirent par nous soumettre à un flux à composante plus maritime. Sur le run du CEP c'est d'autant plus intriguant que la brèche créée sur l'Atlantique par la 1ère poussée méridienne puis par la seconde qui s'éleverait encore plus à l'ouest sur l'océan est très importante. Edit: bravo Yann pour ton analyse brillante.
  13. GFS décale un peu ce matin vers l'Est la poussée méridienne Atlantique (regardez les éléments déclencheurs avant de vous focaliser sur les conséquences, c'est mieux pour bien appréhender la situation). Du coup ce sont tous les centres d'actions qui se voient décalés: Le cut-off généré est aussi décalé vers l'est, les anomalies Islandaises à l'arrière plongent plus directement vers nous et la poussée méridienne suivante, même si elle réussirait aussi à se propager vers les hautes latitudes, le ferait quasiment à partir de la France et plus sur le proche Atlantique comme hier soir. Le modèle Américain ne remet pas en cause le blocage et c'est sans doute malgré tout le point positif de ce run mais il nous place en position tampon du fait des décalages qu'il modélise, c'est bien le risque de cette situation et il n'a pas disparu ce matin. Sans surprise GFS projette un des scénarios "doux" de son ensembliste (en attendant GEFS//) mais on note que c'est quand même un peu le bazar à 120 heures concernant l'appréhension de la puissance et de la trajectoire de la poussée Atlantique si déterminante pour la suite: Maitenant d'autres modèles n'envisagent pas la situation de la même façon: Nogaps et UKMO envisagent que la poussée Atlantique se ferait plus à l'ouest et nous serions plus exposés aux décrochages continentaux sur ces modéles. A noter que GEM et BOM envisagent à peu près le même axe d'ascension de la poussée Atlantique qu'Ukmo et Nogaps mais il voient ensuite l'activité dépressionnaire entre Islande et Scandinavie se renforcer pour affaisser la dorsale vers nous, ils en me semblent pas crédibles de ce point de vue. Enfin CEP qui est en train de sortir semble dans la même veine qu'hier soir avec une poussée Atlantique plus à l'ouest que ce que propose GFS qui est donc isolé des autres modèles déterministes de ce point de vue ce matin.
  14. Je suis quand même désespéré que certains réduisent la situation synoptique à venir à ce cut-off.... Levez la tête et regardez la poussée méridienne Atlantique, c'est elle qui décide du cut-off. C’est son dynamisme qu’il faut regarder avant tout et qui décide de ce qui se passe à l'arrière également. Elle se propulse un peu moins dans sa 1ère phase d’ascension sur ce run et elle permet au jet Atlantique d’ouest à l'arrière de faire plonger une anomalie Islandaise dont a parlé Guintar vers la France. Mais la dynamique qu’elle a créé oblige, comme une empreinte laissée sur l’Atlantique, à faire bifurquer à nouveau le jet vers l’Islande sur la suite du run pour advecter une nouvelle poussée douce vers les hautes latitudes qui scelle le blocage. Ce point crucial de la réalimentation du blocage naissant devient maintenant quasi systématiquement modélisé, ça devient franchement très encourageant pour les hivernophiles même si ça ne se joue pas à grand chose encore une fois.
  15. D'accord de ce point de vue je comprends mieux.Je suis d'accord sur le fait que le talweg servirait en quelque sorte d'appui à l'advection de haute tropopause lui permettant de la guider sur sa façade orientale et lui évitant de s'affaisser trop rapidement. Mais je tenais à signaler que la poussée méridienne Atlantique (et celle antérieure qui commence actuellement à s'élever en direction du Spitzberg) sont les éléments foncdateurs du blocage éventuel. D'ailleurs depuis la mi-décembre nous constatons une tendance à la remontée d'advection de HTP en direction du Spitzberg. Depuis début Janvier, le phénomène s'est accéléré et nous a plusieurs fois fait miroiter la mise en place d'un blocage Islandais ou Scandinave.
  16. Cest un peu lassant de lire ces posts où on nous parle de la position du cut-off quil sil bouge dun poil à gauche ou à droite peut tout changer. Ok sa position sera importante sur lhumidité et sur le flux sur la France dans un 1er temps, mais ce nest pas lui qui pilote la situation quant à la survenance dun blocage éventuel. Ce cut-off ne sera que la conséquence de la poussée méridienne Atlantique. La situation est effectivement pilotée par les advections de tourbillon subtropicales Atlantiques. Et si la dynamique créée par la 1ère est suffisante, elle « coupera » (cest une image) la circulation Atlantique et attirera la poussée suivante et, comme il a été dit, si une telle mécanique se met en route, elle nest pas prête de se gripper. Les blocages en AS sont souvent très solides et lorsqu'ils sont bien ancrés finissent par drainer de l'air très froid jusque loin en Europe occidentale. Mais nous nen sommes toujours pas là et les modèles ne cessent de changer (à petites touches) leur modélisation de cette poussée. Maintenant linsistance des modèles déterministes à nous proposer le scénario dun AS est troublante. Depuis vendredi dernier, le CEP nous a systématiquement sorti un blocage en AS ou en AR sauf une fois… Je nai pas le souvenir davoir déjà vu le modèle européen aussi insistant sur une telle modélisation. Je nai pas fait lexercice avec GFS déterministe qui avec ses 4 sorties quotidiennes est plus volatile mais il ressort majoritairement ce scénario également. Enfin il est à noter que peu à peu GEFS// fait monter le nombre de scénarios qui modélisent un blocage en AS/AR (7 scénarios aussi froids que GFS et plus de 10 qui modélisent un blocage). Franchement au vu de ces éléments, il serait décevant de ne pas voir aboutir ce blocage.
  17. Oui l'éclatement commence à être important à partir du 30-31, c'est la période charnière de la réalimentation éventuelle des hautes latitudes après la puissante poussée méridienne Atlantique.Systématiquement dans ces situations de blocage potentiel, le moment de réalimentation de l’édifice qui commence à inverser le cheminement habituel vers l’Est des anomalies basses est un moment délicat. Dans ces situations, après que les racines subtropicales de la poussée se soient élevées en latitude, les anomalies basses Atlantiques ont naturellement tendance à reprendre une circulation vers l’Est. Sur le dernier GFS il s’en faut de très peu pour que la circulation d’ouest reprenne ses droits car la poussée Atlantique perd un peu vite ses racines subtropicales (il faut que le dosage soit très fin. On constate quand même sur le déterministe Américain que les anomalies basses Atlantiques dans leur avancée vers l’est, soulèvent du tourbillon subtropical vers le Groenland, ce qui freine leur progression. On constate aussi que notre poussée Atlantique initiale aurait constitué un bloc important d’anomalies basses sur le continent, capable de rester au moins temporairement en opposition face à la circulation Atlantique. Nous sommes au carrefour des influences et la carte ci-dessous le montre bien : Maintenant je trouve que le CEP et UKMO sont plus "marqués" dans leur projection de la brèche Atlantique et ils laissent beaucoup moins de place au doute quant au renouvellement du blocage naissant que GFS.
  18. Il est à noter que nos 2 déterministes GFS et CEP modélisent des scénarios à vague de froid, c’est assez rare qu’ils soient en accord pour envisager de concert une telle invasion froide sur la France à une échéance qui n'est pas farfelue. C’est d’autant plus notable que les modalités sont différentes sur les 2 modèles. Sur GFS la poussée méridienne Atlantique très dynamique se projette vers le Spitzberg nous soumettant peu à peu à un flux de nord-est en coupant littéralement la circulation Atlantique en obligeant le jet à continuer à bifurquer vers le Spitzberg dans son sillage. Sur le CEP la poussée tout aussi puissante se propagerait davantage vers le continent, ce qui nous soumettrait davantage à un flux d’est à terme. Elle opèrerait une faille plus grande sur l’Atlantique (à priori) et continuerait à ouvrir la voie des hautes latitudes aux advections suivantes. De mon côté je trouve effectivement qu’il est plutôt intriguant de constater qu’en envisageant pas de la même façon le comportement de la poussée subtropicale, les 2 modèles l’envisagent capable de générer un blocage drainant vers nous l’air froid continental. Il faut donc prendre au sérieux cette option très froide. Sinon lorsqu’on regarde le panel GEFS// on constate encore pas mal de projections qui envisagent une reprise progressive de la circulation d’ouest à l’arrière de la poussée subtropicale Atlantique qui aurait pour effet d’isoler la poussée. Dans cette hypothèse, les scénarios envisagent souvent que la racine de l’advection s’affaisserait lentement vers nous nous soumettant à un flux faiblement continental et relativement froid (froid principalement de BC) mais sans commune mesure avec les projections citées plus haut. Une autre partie des scénarios est plus proche de ce que proposent nos 2 déterministes avec une dorsale restant solide et continuant de se propager au choix vers Spitzberg ou davantage vers le continent. La situation me paraît donc très tendue et on remarque que les modalités de passage d'une situation froide assez classique à une situation beaucoup plus extrême restent très serrées. De ce point de vue sur nos 2 modèles déterministes on remarque que l’influence Atlantique reste en embuscade jusqu’au dernier moment avant le basculement vers le blocage.
  19. C'est surtout le dynamisme de la poussée Atlantique qui a fortement augmenté dans le 12z GFS d'aujourd'hui.Sur le run du détermniste Américain de ce soir, celle-ci est comme projetée vers la Nouvelle-Zemble jusqu'en Sibérie. Elle est assez étroite, plus qu'hier, mais beaucoup plus dynamique. En cela, elle "attire" voire aspire une autre poussée méridienne à l'arrière et elle scelle la position du cut-off sur l'Europe occidentale. Mais je te rejoins c'est un scénario qui se joue à très peu mais ce n'est pas nouveau...
  20. Oui on focalise beaucoup sur le cut-off mais le point crucial est effectivement la trajectoire et le dynamisme de la poussée méridienne Atlantique.Concernant ce dynamisme, on remarque sur le 12z qu'il est supérieur à la projection du 6z avec une poussée restant moins sur ses racines subtropicales. C'est un point essentiel car si elle est bien positionnée et suffisamment puissante, elle pourra considérablement gêner la circulation Atlantique.
  21. GFS ce matin est proche de sa modélisation d'hier soir (12z) en apportant tout de même des nuances: La dynamique de la poussée Atlantique serait un peu moins forte, les racines subtropicales de cette poussée resteraient un peu plus présentes sur l'ouest de la France, le talweg mettrait plus de temps à s'isoler en cut-off et ce cut-off plongerait un peu moins sur l'ensemble de la France. Le flux ne viendrait pas de l'est-nord est comme hier soir mais du nord voire nord-est sur l'est du pays et la dynamique continentale serait moins présente. A l'arrière, le jet d'ouest pousserait et l'édifice serait fragile (mais bon chaque chose en son temps). Tout ça pour dire que, même dans un scénario très proche dans les grandes lignes de celui d'hier, les conséquences pour nous peuvent être différentes: masse d'air plus ou moins froide et humidité plus ou moins présente en fonction de l'orientation du flux. Interrogations quant à la capacité de l'advection suivante à consolider la dorsale. Tout ça n'est pas calé. Maintenant comme il a été dit, UKMO se rapproche de GFS et envisage même un dynamisme plus marqué de la poussée Atlantique. GEM envisage également une propagation de la poussée méridienne Atlantique jusqu'en mer de Norvège tandis que Nogaps l'envisage également tout en modélisant un jet d'ouest qui isolerait ensuite cette poussée. Bref encore une fois il reste pas mal d'inconnues concernant la capacité de la poussée méridienne à rejoindre la mer de Norvège ou la Scandinavie même si les déterministes sont plutôt engageants (en attendant le CEP) mais le scénario UKMO d'hier soir est toujours présent sur GEFS.
  22. Oui entre 168 et 192 heures, le jet d'ouest tente de se réinstaller entre Islande et Scandinavie après les 2 très puissantes poussées méridiennes.On remarque cependant que ce jet aurait beaucoup de difficultés à s'imposer et que les poussées subtropicales resteraient présentes par la suite sur l'Atlantique. On voit malgré tout ce que peut générer un tout petit décalage de la poussée Atlantique vers l'Est par rapport à ce que propose GFS. C'est du réglage de précision et les anomalies basses Groenlandaises et Islandaises sont toujours là en embuscade pour décaler ou affaisser le blocage en cours de constitution.
  23. GFS et le CEP sont quand même impressionnants dans leur modélisation des poussées méridiennes. Avec de telles poussées modélisées de façon insistantes, les probabilités de survenance d'un blocage aux hautes latitudes augmentent fortement.
  24. C'est incroyable à quel point les modèles ont du mal à appréhender le jet et la circulation des anomalies basses entre le sud Groenland, l'Islande et La Scandinavie. On s'en est déjà rendu compte lors de la précedente tentative de blocage de la semaine dernière et on est à nouveau confronté aux mêmes questions cette semaine même si les différences entre modèles sont moins tranchées. Sur GFS on a la modélisation d'une désolidarisation d'une branche du jet Atlantique de la branche principale (à partir de 96 heures environ) et cette branche autonome s'orienterait ensuite progressivement en direction de la mer de Norvège pour véhiculer une advection de tourbillon subtropical servant d'ancrage au blocage Scandinave naissant. Sur UKMO la branche principale du jet ne romprait pas et resterait globalement orientée à l'ouest entre Groenland et Islande empêchant une remontée subtantielle d'anomalies hautes vers les hautes latitudes. Cette difficulté d'appréhension me paraît étonnante lorsqu'on la compare aux situations de GA où les modèles sont souvent beaucoup plus performants dans leurs projections. Sinon on remarque que le déterministe fait, sans surprise partie des scénarios les plus hivernaux de son ensembliste, scénarios minoritaires mais pas isolés (il faudra voir si la remarque vaut aussi avec le //). C'est vrai que dans ce type de configuration GFS nous propose quasiment le scénario parfait avec une 1ère poussée méridienne très puissante partant du continent Européen d'ici 48 heures pour atteindre la Nouvelle-Zemble en passant pas le Spitzberg. Il modélise ensuite une 2nde poussée méridienne Atlantique dont la propulsion vers la même direction que la précédente serait activée à partir de 130 heures environ, moment où la branche du jet évoquée plus haut prendrait une trajectoire directe vers le Spitzberg. En tant qu'hivenrophile on a envie de croire à ce scénario qui présente une certaine cohérence: - trajectoire quasi similaire des 2 pulsions vers la mer de Norvège et Nouvelle-Zemble, il est assez naturel que la 2nde advection suive la route déjà ouverte. - passage par le Spitzberg des 2 pulsions en cohénrence avec la propension qu'ont cette année nos pulsions douces à prendre ce chemin. Maintenant et pour relativiser le propos on remarque qu'à chaque fois qu'on s'est approché de ce type de scénario cet hiver, le jet d'ouest nous a joué de mauvais tours... On note aussi que les scénarios à la UKMO sont encore très présents sur GEFS même si beaucoup de ces scénarios aparentés n'interdisent pas la poursuite de l'alimentation de la dorsale sur les échéances suivantes avec affaiblissement du jet d'ouest.
  25. C'est très juste et c'est pourquoi j'ai du mal à comprendre les lamentations de certains se plaignant que le froid ne serait pas assez présent ou que les conditions seront trop sèches ou qu'il y aurait trop ou pas assez de je ne sais quoi... Attendez au moins que la configuration se cale avant de vous plaindre. On voit que le champ des possibles reste très ouvert avec une tendance à la continentalisation du flux dont l'origine exacte reste largement à déterminer.
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