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  1. Tu as un grand nombre de facteurs qui influent sur le « rail » géographique, en poussant les wagons dans un sens et dans un autre. Après, très certainement, Brest n'est pas Vladivostok !
  2. Résumé technique de la mise à niveau d'ACCESS-G3 (déterministe) et ACCESS-GE3 (ensemble) à la version 4, actuellement opérationnelle (depuis cette année) : https://www.bom.gov.au/australia/charts/bulletins/ACCESSG4GE4.pdf
  3. S'il fallait ne retenir qu'un seul et unique paramètre, ce serait, pour moi, la géographie : en bordure est d'un océan majeur, à équidistance de l'équateur et du pôle, offrant une façade océanique sans relief (contrairement aux US avec les Rocheuses par exemple). C'est l'élément de premier ordre, qui dicte des hivers ordinairement doux et pluvieux. Et ce paramètre là, personne ne peut rien y changer. Accessoirement, la mer du Nord a son strapontin. Notre sud-est, de par ses reliefs au nord et la Méditerranée au sud, ouvert sur l'Afrique, offre un autre visage en terme de prévisions saisonnières. La géographie y reste l’élément central. EDIT : quelque part, la prévision saisonnière recherche ce qui va moduler les conséquences de la géographie... Et cela peut venir de loin, telle la PNA. C'est multifactoriel et en rétroactions, pour répondre plus précisément à ta question.
  4. Bonjour, tu ne les trouveras pas ici, c'est le topic pour cet hiver.
  5. Comme évoqué dans mon post de vendredi, indépendamment des valeurs brutes peu engageantes, une possibilité orageuse était présente : par une intrusion d'air froid en altitude par l'Italie, par une trajectoire un peu moins sud d'Alicia. 30 à 60 mm me paraissent très optimistes bien que sur un malentendu du regretté JCD ce soit possible. La situation est molle mais humide avec de franches convergences en surface. Ça peut rester en totalité en mer ou pas. Je maintiens mon 50%, plutôt demain. Le diable se cache dans les détails, dit-on !
  6. Je ne sais pas vraiment sur quoi vous vous basez pour ces comparaisons ?
  7. _sb

    Temps en Espagne

    https://www.aemet.es/es/eltiempo/observacion/ultimosdatos?k=cat&l=9981A&w=0&datos=det 141.8 mm depuis 0h sur cette station du réseau principal À 20h40, la station est indiquée.
  8. Je n'ai pas l'impression que vous parliez tous les deux de la même zone.
  9. Oui, cf topic hebdomadaire : Des averses orageuses sont également possibles sur le Roussillon en début de semaine, principalement mardi. (50% de chances je dirais)
  10. En effet, l'essentiel de la semaine demeure sous le signe du blocage britannique pour la plupart d'entre nous. En Méditerranée, Alicia sert de guide où le temps pourrait se révéler peu clément selon les jours. En revanche, le week-end s'annonce (fortement ?) perturbé. Le fond de carte est l'imagerie « airmass » caractérisant les masses d'air. Les lignes noires sont le Z500, les flèches jaunes sont le vent à 500 hPa, les lignes colorées sont les T850 et les bubulles rouges/bleues sont les advections positives/négatives de vorticités à 500 hPa. Ils proviennent de l'analyse numérique de GFS 6z. L'imagerie satellite montre des masses d'air essentiellement bleu-vert, traduisant des masses d'air plus ou moins subtropicales et humides. Les quelques secteurs bruns illustrent de l'air plus sec. Du nord des Açores à l'Islande et à Terre-Neuve, le bleu-violacé indique des masses d'air polaire. Du sud des Açores à l'Afrique du nord, l'écoulement est purement zonal. Des Açores au Portugal et à l'Islande, l'écoulement est purement méridien, de secteur sud. De la Scandinavie au sud-est de l'Europe, l'écoulement est de NW. Sur la Grande Bretagne, une bulle subtropicale perdure en blocage anticyclonique déviant le courant général. Le lointain centre polaire atlantique étend un vaste thalweg jusqu'à l'Espagne et la mer Ionienne. Sur la France, typique d'une circulation de type Rex, le vent en altitude est à l'est ou au nord-est peu profond. En suivant les isothermes et les flèches du vent, deux advections chaudes se détachent : une du centre de l'Atlantique subtropical vers l'Islande et le nord-est du Groenland (AT1), une autre, plus modeste, depuis le Maroc vers le golfe du Lion (AT2). En suivant les bubulles dans le vent à 500 hPa, la forte vorticité sur l'ouest de l'Atlantique « tournerait en rond » si bien, qu'avec AT1, la masse d'air polaire évoluerait très lentement vers l'Europe ces prochains jours. Le courant de NW sur l'Europe centrale déboule des Balkans sur l'Adriatique et s'humidifie en basses couches : des averses orageuses éclataient encore tôt ce matin sur le nord de la Tunisie et le golfe d'Hammamet dans un environnement dépressionnaire. Ce courant humide en basses couches poursuit sa route au sud de la Sardaigne pour remonter vers les Baléares et la province de Valence où de puissantes structures convectives ont éclos, dans le sillage d'AT2. En parallèle, l'humidité du golfe du Lion descend (vent de N) formant une zone de convergence synoptique. image « cloud phases » montrant les phases de l'eau des nuages (solide [bleu clair : fins cristaux, foncé : gros cristaux], liquide [jaune] ou mixte [violet] des nuages). Les convergences entre le vent synoptique et les courants de densité des complexes orageux sont visibles. Il en est de même des parcours de l'humidité : depuis le sud de la Sicile, le sud de la Sardaigne, depuis le golfe du Lion. L'AEMET a d'ailleurs émis des vigilances sur la côte est et les Baléares. Ces derniers jours, les pluies souvent fortes et orageuses, remontent depuis la Murcie vers le delta de l'Èbre. Sur le réseau principal, 60 mm sont mesurés en 24h à Miramar, entre Valence et Alicante, le 9 octobre ; 156 mm à Cartagène (Murcie) le 10 ; 133 mm à Carcaixent (au sud de Valence) le 11 ; les 70 mm sont dépassés sur les Baléares à 12h locales aujourd'hui avec par exemple 42,5 mm en 1h de 8 à 9h locales à l'aéroport d'Ibiza (source aemet.es). Sur l'Andalousie, AT2 permet des Tx > 30°C, avec 31,9°C hier à Séville, offrant l'air chaud nécessaire aux orages au nord-est. Les prévisions montrent une convection encore active mais plus dispersée ces prochains jours, gagnant lentement vers la Catalogne et pouvant déborder côté français. Le blocage anticyclonique évoluera peu ces prochains jours, solidement installé sur les îles britanniques. Le vent se maintiendra ainsi de NE à E sur le pays, apportant l'humidité issue de la mer du Nord : brouillard et stratus seront encore présents sur la moitié nord. La dépression nommée Alicia actuellement sur la mer d'Alboran, en lien avec le vaste thalweg, est de faible gradient. Son évolution est mal appréhendée, faisant plutôt office de marais barométrique à tendance dépressionnaire. Elle se déplacerait lentement le long des côtes africaines, générant des convergences porteuses de convections profondes, entre les vents de N à NE sur la frange nord du bassin méditerranéen et d'est à sud-est plus au sud. La latitude des zones d'influence fait débat. À plus grande échelle, les masses d'air subtropical depuis la Méditerranée occidentale via la Grande-Bretagne gagneraient le Groenland. Les BG peu évolutifs déjà présents prendraient alors une lente trajectoire méridionale, intéressant probablement la France le prochain week-end. Demain, lundi : Beaucoup de nuages de bas et de brouillards sur la moitié nord, quelques ondées près de la Manche et de la mer du Nord par apport d'humidité de la mer du Nord. En lien avec la situation orageuse entre Espagne et Sardaigne, le ciel se couvrira près des Pyrénées et en Corse où quelques coups de tonnerre sont possibles. Les Alpes du sud peuvent aussi être concernées. Quelques bancs ou voiles sont aussi attendus près des côtes provençales en cours de journée. Ailleurs le Soleil dominera une fois les éventuels stratus levés. Les minimales seront sous les 10°C sur la plupart des régions, parfois sous les 5°C sur le nord-est, au-dessus de 12-15°C près de la Méditerranée. Les maximales s'étageront entre 15 et 20°C, entre 20 et 25°C du sud-ouest à la Méditerranée. Mardi : Les nuages bas ou brouillards domineront encore une large moitié nord du pays. Des orages sont probables sur le Roussillon, par débordement ou par la remontée de la zone de convergences précédemment décrite. D'autres orages éclateraient ensuite sur les façades orientales de la Corse et ses reliefs, ainsi que, plus marginalement a priori, sur les Alpes du sud. La Sardaigne risque d'être plus durement touchée. Les températures seraient semblables à celles de la veille. Mercredi : Les nuages bas prédomineront encore sur la moitié nord, cependant l'influence de la mer du Nord régresserait si bien que les stratus et brouillards les plus tenaces, avec parfois un peu de bruines, affecteraient plutôt les régions au nord de la Seine. Au sud, le déplacement d'Alicia vers l'est engendrerait de forts orages sur la Sardaigne, et, peut-être, sur la Corse, principalement sur leur façade est. Les averses orageuses devraient également se multiplier sur les Alpes du sud par rapport aux deux jours précédents, voire peut-être l'arrière-pays provençal où le ciel serait relativement encombré. Le niveau des températures évoluerait peu. Jeudi : Les nuages resteraient nombreux sur le pays, apportant quelques bruines au nord et des averses résiduelles sur les reliefs du sud. Les températures pourraient baisser de quelques degrés sur la moitié nord et se maintenir sur la moitié sud. Vendredi : Les incertitudes s'élèvent entre l'approche lente par l'ouest du thalweg atlantique et l'intrusion brève d'un thalweg continental en aval du blocage sur l'Italie ou l'Adriatique. L'atmosphère pourrait alors se déstabiliser sur le sud du pays, c'est à confirmer. Les nuages bas sont encore probables au nord de la Seine. Selon le thalweg le plus influent, les températures perdraient quelques degrés sur le nord-est ou en gagneraient sur le nord-ouest tandis que le sud garderaient un niveau similaire, de l'ordre de 20 à 25°C. Week-end : Les incertitudes sont nombreuses. Toutefois, il semble acquis que le thalweg atlantique achève sa lente migration sur le golfe de Gascogne/le proche-Atlantique. Le temps se dégraderait alors fortement. Il existe un risque de fortes pluies à la fois sur l'ouest du pays et sur le sud-est (épisode méditerranéen). Ce risque est à confirmer.
  11. Voici une synthèse personnelle pour décembre, janvier et février d'après les observations de ces dernières semaines et les simulations de saison hivernale. Au niveau des températures de surfaces océaniques, les indices qui étaient ce printemps/été dans le neutre passeraient en mode faible : ENSO (Pacifique) et IOD (Indien) en négatif avant de remonter en neutre au printemps prochain, TNA (Atlantique) en positif. ENSO et TNA sont généralement bien corrélés, une NINA favorisant une TNA positive et inversement. Cet automne et cet hiver, les deux sont vus faibles (ENSO entre -0.5 et -1°C, TNA autour de +0.5°C) ce qui n'aide pas à apprécier leurs influences. L'IOD, négatif en ce moment, favorisant les hautes pressions sur l'ouest de l'océan indien, l'est de l'Afrique car les eaux plus froides sur l'ouest de l'océan privilégient les subsidences (inversement à l'est où les eaux sont anormalement chaudes). Il remonterait vers le neutre à la fin de l'hiver. Là encore, son influence va fortement se restreindre. Une TNA positive tend à une augmentation des tempêtes/cyclones tropicaux (eaux plus chaudes > + d'énergie et d'humidité disponibles) mais là aussi, la saison cyclonique sera arrivée à son terme, ne brouillant plus la circulation générale tempérée. La présence d'une anomalie froide au sud du Groenland ne semble pas perturber le fond de la circulation. Il n'y a donc pas de conclusions particulières à ce niveau. Au niveau atmosphérique, ces derniers mois ont souvent été marqués par des périodes d'anomalies positives de pressions/géopotentiels sur le nord de l'Europe / nord-ouest de l'Asie et négatives sur la Méditerranée. La récurrence prononcée au printemps et première partie d'été s'est diluée et je ne vois pas signal fort de ce type ces dernières semaines. L'IOD un peu négatif en décembre peut favoriser les advections subtropicales jusqu'en Méditerranée orientale et au Proche-Orient (T850 plus chaudes sur le flanc gauche des HP est-africain). La TNA faiblement positive peut à la fois favoriser des advections subpolaires sur l'est de l'Atlantique (thalwegs bas en latitudes) et une NAO un peu moins positive (il y a une rétroaction certaine entre les deux). Ces advections subtropicales en Méditerranée orientale et subpolaires sur l'est de l’Atlantique suggèrent des possibilités de flux méridiens intermittents : air chaud remontant sur l'Europe orientale, air froid descendant sur l'Atlantique. Cette circulation serait soutenue par des SST plus élevées sur l'est de la Méditerranée que sur l'ouest. Des possibilités s'ouvrent alors de blocages anticycloniques sur le nord du continent (air chaud). Les spéculations peuvent aller vite dès qu'on parle d'un tel blocage en hiver. Je rappellerai que la configuration sur l'Atlantique a toute son importance dans ces moments là : des HP sur le nord-est et des BG vers Açores/Portugal n'est pas signe de froidure en Europe occidentale, bien au contraire (NAO- trop intrusive vers le continent). Pour décembre, les conditions possiblement dépressionnaires sur le sud du continent et anticycloniques sur le nord, favorisent à la fois des températures anormalement moins hautes à l'ouest qu'à l'est et des précipitations plus au sud et plus au nord qu'à l'ordinaire (je parle du continent). En janvier, l'isolement du bulles d'air subtropical loin sur le nord de l'Europe subsisterait, impliquant des faiblesses du champ de pression vers la Méditerranée. Plus qu'en décembre, la possibilité de froid radiatif (froid par inversion) augmente sur l'Europe centrale et du nord-ouest, peut-être alimenté par un vent d'est. L'Europe du sud / du sud-ouest serait plus encline à des conditions dépressionnaires (relativement aux conditions plus au nord). Les configurations atmosphériques seraient plus stables sur la durée par rapport à décembre (c'est ma prévision au-delà de l'analyse) : en conséquence, les périodes de froid (radiatif ou dynamique) s'allongeraient, tout comme celles de douceurs océaniques. Pour la France, à la fois proche de l'Europe du nord-ouest et de l'Europe du sud-ouest, ça me paraît indéterminé. Les précipitations seraient logiquement excédentaires en Méditerranée (rappel : l'échelle est large, non de Perpignan à Nice !), déficitaires dans le continent. Un mot aussi sur le vent en surface : avec une probabilité accrue d'air chaud sur le nord, le gradient thermique pourrait s'amplifier et descendre assez sud en latitude : le risque tempétueux s'en trouverait augmenter. En février, avec des indices globaux vers la neutralité (cf plus haut), les téléconnexions à grande échelle se réduisent et les configurations régionales domineraient. La situation pourrait alors s'orienter vers de la climatologie, c'est-à-dire des scénarios assez ouvert à dominante océanique, ou, dit autrement, des configurations changeantes (NAO+ et -, AR) avec une circulation d'ouest plus prégnante que les deux mois précédents. Les températures et les précipitations seraient excédentaires, les coups de vent ou tempêtes plus présents. Vu le nombre de cartes déjà postées, je n'en ajoute pas !
  12. Sur cette carte « de la moyenne des moyennes », on constate une PNA négative (anomalies positives du côté des Aléoutiennes) favorisant des déferlements polaires en Amérique du nord (anomalies négatives de la Baie de Baffin à la frontière mexicaine). À leur tour, celles-ci soutiennent les advections subtropicales sur l'Atlantique (anomalies positives près des côtes est-américaines). Ce type de configuration peut avantager les blocages groenlandais (GA) par périodes, donc des descentes polaires sur une partie nord de l'Europe (jusqu'où ?... nous ne le saurons pas ici).
  13. Week-end estival en effet. Une structure en oméga se formerait dans le même temps et son centre évoluerait vers les îles britanniques. L'advection subtropicale qui le génère est massive. La semaine prochaine, nos régions seraient de facto dans le courant froid (aval) du blocage. Celui-ci est malheureusement simulé trop bas en latitude, l'air froid en altitude serait encore trop anticyclonique, les régions entre Valence (Espagne) et la Sardaigne seraient les mieux exposées aux pluies. Cependant, le gradient thermique vertical se renforcerait sur nos régions, pouvant favoriser des ascendances convectives au détriment du caractère anticyclonique. Faute de mieux, c'est à consulter ces prochains jours à moins que le blocage évolue finalement vers le nord ce qui remonterait le potentiel pluvieux.
  14. Toute la journée sur Marseille mais pas aussi esthétiques que ceux-ci ! Hier, Tn de 5°C à Aubagne-MF, Tx de 24,1°C, plus basse température depuis le 8 mai (4,1°C), le Mistral étant complètement tombé. Aujourd'hui, 5,7 / 23,8°C.
  15. Par exemple : http://seasonal.meteo.fr/content/PS-scores-cartes?language=fr Pour le « type de score » : - ACC : une valeur de 1 est une excellente prévision, -1 est une prévision strictement inverse, 0 il n'y a aucune corrélation. - RMSE : 0 est une prévision excellente. Plus la valeur est grande, moins bonne est la prévision (dans le contexte de la vérification s'entend). Tu peux alterner entre MF System 9 et ECMWF SEAS 5 pour chaque paramètre et mois/trimestre.
  16. Au 30 septembre : IOD continue de baisser, à -1.54°C hier.
  17. Si le GloSEA 6 est le meilleur modèle saisonnier comme affirmé ci-dessus, sa version de septembre n'était pas très hivernale, c'est le moins qu'on puisse dire : courant de S ou d'W avec une anomalie thermique brute de +1 à +1,5°C et un excédent pluviométrique généralisé (y compris en région méditerranéenne, courant de S inside). Peut-être sa prochaine sortie sera hivernale ? Pour les scores, outre le site d'ECMWF, quelques pages d'intérêts : https://charts.ecmwf.int/?facets={"Type"%3A["Verification"]%2C"Range"%3A["Seasonal"]} http://seasonal.meteo.fr/content/PS-scores?language=fr https://www.metoffice.gov.uk/research/climate/seasonal-to-decadal/gpc-outlooks/glob-seas-prob-skill Pour rappel, plus le « ROC » se rapproche de 1, meilleure est la vérification. Jusqu'à 0.7, c'est tout à fait correct, surtout en modèle saisonnier. À 0,6, ça devient léger. À 0,5, la prévision est semblable à celle qui serait élaborée en prenant la seule climatologie de référence ; le modèle n'a pas d'intérêt. En-dessous de 0,5, le modèle fait pire que la prévision depuis la climatologie de référence. On remarquera que les scores divergent pour un même endroit selon les mois considérés, un modèle peut être peu fiable en septembre et bon en octobre par exemple.
  18. Je ne travaille pas à MF. Ce modèle propose un courant d'ouest dans les normes climatologiques sur l'océan et affaibli dans l'intérieur du continent (vents d'est possibles sur des périodes significatives). Les courants méridionaux sont dans les normes également, faibles en Europe centrale, fort sur l'est de l'Europe et l'ouest de l'Asie. Donc oui, des possibilités de blocages scandinaves favorisant l'est de l'Europe, débordant par moments sur l'ouest (signal haute fréquence). Les vents zonaux simulés me suggèrent des conditions anticycloniques établis sur l'est de l'Atlantique qui ont, pour moi, plus de chances d'être déterminantes pour la France (signal basse fréquence). J'entends les possibilités froides que tu évoques mais je les place dans les échelles saisonnières. À remettre dans l'évolution du modèle (sorties antérieures) et de l'évolution basse fréquence / récurrences observées ces dernières semaines. Puis les autres simulations.
  19. Excuse-moi mais c'est lassant de lire régulièrement que personne n'avait osé analyser une situation/une prévision. Il peut y avoir mille et une raison pour une absence d'analyses et pas forcément parce que personne n'ose ! Une nouvelle fois, la temporalité en prévis saisonnières est très lente par rapport à la prévis hebdomadaire. On a le temps ! J'ai du mal à y voir un signal NAO- solide sur les cartes du modèle MF. En effet, comme dit par @Sky blue, un signal anormalement chaud est présent en Arctique, favorisant une AO-, le signe de la NAO est beaucoup plus aléatoire. Les vents zonaux sont certes affaiblis mais les vents méridionaux ne prennent pas forcément le relai. Bref, pour ma part et en l'état actuel du modèle MF, je verrais plutôt des conditions anticycloniques persistantes (moins en janvier effectivement).
  20. À mon tour de tenter un effort pédagogique avec un retour synoptique sur la tempête Amy et ses conséquences en France. J'espère que ce sera suffisamment compréhensible, que ça encouragera d'autres intervenants à poursuivre et faire mieux que moi et que des clés de compréhensions pour leurs propres prévisions ainsi que des motivations supplémentaires seront apportées au plus grand nombre. Brève vidéo récapitulative (4 secondes) publiée par le DWD. Je ne reviendrai pas sur les valeurs atteintes, celles-ci ont été données dans les topics régionaux de suivis. Uniquement, la valeur de 947,9 hPa a été relevée à Baltasound (îles Shetland), record bas absolu pour un mois d'octobre pour le Met'Off. Le précédent record était de 950,9 hPa en 1988. Le minimum estimé d'Amy, en mer, est de 945 hPa. La cyclogénèse d'Amy, fille de l'ouragan Humberto, a été abordée plus haut, je n'y reviens pas. Les animations suivantes, réalisées depuis cette interface, montrent l'image satellite « vapeur d'eau » en fond et, dans l'ordre, la vorticité potentielle (PV) à 300 hPa (haute troposphère), la vorticité relative (RVO) à 500 hPa (moyenne troposphère) et la température potentielle équivalente (theta'e) à 850 hPa (basse troposphère). Le vent est celui du niveau concerné. La réflectivité radar (EuMetNet, https://eumetnet.eu/observations/weather-radar-network/) est également ajoutée pour une vision paneuropéenne des précipitations. PV, RVO et Theta'e sont issues des prévisions numériques d'IFS à H+6 et H+12. L'image « vapeur d'eau » est en gris clairs dans les secteurs fortement humides (ici proche des 300 hPa), en gris sombres dans les secteurs fortement secs. Dans la circulation tempérée, les zones très sombres voire noires, indiquent le plus souvent une intrusion de la stratosphère, qui est particulièrement sèche. Cela permet de repérer rapidement les anomalies négatives de tropopause. Dans ces zones, un fort gradient de gris est généralement signe d'une baroclinie importante dont les effets peuvent être amplifiés selon les conditions de surface (advection d'air chaud, par exemple). La PV est généralement inférieure à 1 dans la troposphère (sauf effets locaux ou zones baroclines actives). Une valeur de 1.5 ou 2 constitue la tropopause dynamique. Les valeurs au-dessus de 2 sont en stratosphère. En première approche, la valeur de la PV à 300 hPa permet de visualiser les anomalies négatives de tropopause (intrusion d'air stratosphère vers la surface) et positives de tropopause (intrusion d'air troposphérique vers la haute atmosphère). Dans le sens de l'écoulement atmosphérique, en aval d'une anomalie négative, l'air tend, sur ce seul facteur, à s'élever et favorise les ascendances. En amont, l'air tend à descendre, donc privilégie les subsidences. La RVO est la rotation horaire (positive, cyclonique) ou antihoraire (négative, anticyclonique) de l'air dans laquelle la composante due à la rotation de la Terre a été supprimée. Elle est causée par des perturbations dans l'air (creux et crêtes, cisaillements à échelles larges, reliefs, etc). Le vent, en traversant une zone de RVO positive créera ainsi en aval une advection de vorticité cyclonique (CVA) et donc des ascendances. À l'inverse, en traversant une zone de RVO négative, le vent advectera de la vorticité anticyclonique (AVA), pour des subsidences. La theta'e est un paramètre conservatif où la vapeur d'eau aurait été enlevée adiabatiquement de la parcelle d'air puis ramené à une pression standard. Elle permet de suivre l'évolution d'une masse d'air, par exemple au niveau des fronts (gradients resserrés). Les coupes suivent cet axe : Samedi, à 6h TU, Amy est près des îles Féroé. Son front froid concerne une bande allant de Nantes à Dunkerque, avec des averses encore soutenues, bien qu'en atténuation par rapport au milieu de nuit sur les départements côtiers de la Manche. En haute altitude, une intrusion d'air stratosphérique s'enroule autour de la dépression (gris sombres). Le max de vent en surface est habituellement sur le quadrant sud-ouest à faible distance du centre. Un sting-jet peut être présent, comme décrit plus haut. Le gradient de PV est important sur le sud de l'Angleterre (violet), indiquant un « pli » de tropopause (celle-ci s'enfonce comme un coin dans la troposphère). Les ascendances sont facilitées en aval, d'où des averses fortes et venteuses en Manche en cours de nuit. Le vent à 300 hPa est de secteur WNW, c'est-à-dire que l'advection de PV sera essentiellement zonale, pénétrant peu vers le sud. En moyenne troposphère, la RVO est fortement positive/cyclonique du sud de l'Irlande à la mer du Nord, via le Pays de Galles, l'Angleterre et la Manche. Le vent y est de secteur WNW, la CVA (advection de vorticité cyclonique) s'effectue donc là encore plutôt selon l'axe zonale. En basse troposphère, le gradient de theta'e s'affaiblit mais reste suffisant pour garder une activité modérée (direction du vent assez proche de la perpendiculaire par rapport au gradient). Cette affaiblissement peut correspondre à une diminution de l'advection chaude / humide / des deux, ce qui devrait atténuer progressivement les précipitations. Sur ces coupes, la theta'e est toujours en noir. Le front froid est marqué par le fort gradient au milieu de la coupe alors qu'un front chaud, à la pente moins élevée et peu actif, reste visible plus à droite. Omega caractérise les vitesses verticales, rouge pour les ascendances, bleu pour les subsidences. Les ascendances sont fortes à l'avant immédiat du front, les subsidences dominent à l'arrière. La PV est en violet, on y voit le coin/pli de tropopause qui s'abaisse jusqu'au niveau 650 hPa (PV = 2 unités), en amont du front. Les advections chaudes sont présentes à l'avant du front, celles froides, puissantes, sont généralisées à l'arrière. Enfin, l'humidité (brun = sec et vert = humide) est présente en aval du front, absente en amont. Samedi à 12h TU, Amy entre au sud de la mer de Norvège. Le gradient de PV (violet) reste très élevé et s'est légèrement décalé vers le sud comme prévu (davantage vers l'est). La RVO cyclonique occupe le tiers nord du pays, avec un vent devenant quasi zonal. La CVA ne se fera plus vers le sud. Le gradient de theta'e sur la France se relâche de plus en plus et l'humidité diminue (gris peu clairs). Les précipitations se raréfient progressivement et tendent à se cantonner sur les versants des reliefs orientés au vent (addition d'un forçage orographique). Le gradient de theta'e diminue, les ascendances (rouge) sont moins vigoureuses, la PV commence à remonter (600 hPa), les advections chaudes ont presque disparues dans la moitié inférieure de la troposphère. Logiquement, l'humidité est moins présente dans la colonne et se localise vers le bas. Le forçage synoptique s'atténue rapidement et les reliefs jouent un rôle important dans les précipitations en laissant l'air s'élever suffisamment pour condenser. Samedi 18h TU, Amy évolue entre le sud de la mer de Norvège et le nord de la mer du Nord. Les effets directs d'Amy deviennent négligeables. L'animation illustre désormais la theta'e à 850 hPa comme avant, et la RVO à 850 hPa également. Le gradient de theta'e s'est considérablement relâché, l'humidité est faible (gris peu clairs). Quelques précipitations résiduelles, parfois neigeuses, s'observent sur les Alpes du nord et les Pyrénées. Une traîne concerne la moitié nord du pays. La RVO est devenue négative (anticyclonique) sur le golfe du Lion, favorisant les subsidences, elle est positive sur le sud des Alpes avec un maximum à la frontière italienne. C'est caractéristique d'un creusement dans le golfe de Gênes en interaction avec un front froid d'origine atlantique où les reliefs jouent un rôle déterminant. À l'inverse, les pressions remontent sur le sud-ouest. Sur cette coupe, les ascendances reviennent sur la moitié nord de la France, grâce à des advections froides moins présentes, remplacées par des advections chaudes. Les averses se développent dans la traîne d'Amy. La PV continue lentement de remonter (550 hPa). Tout à droite, le gradient horizontale cette fois de theta'e est totalement desserré, traduisant une stabilité en hausse de la masse d'air. Mistral et Tramontane se lèvent en Méditerranée. Dimanche à 0h TU, Amy continue de combler entre Allemagne et Scandinavie. Le rôle joué par le massif alpin est pleinement illustré par l'évolution du gradient de theta'e qui ondule entre haute vallée du Pô et Corse, renforçant le gradient de pression entre Gênes et Barcelone. Mistral et Tramontane sont forts. Les précipitations ont quasiment disparues du pays, la vorticité devient négative (anticyclonique). L'air est fortement subsident sur le sud des Alpes et l'est de la Corse, l'humidité diminue sur le sud de la France. Ascendances et humidités demeurent plus au nord (en se dirigeant vers la gauche de la coupe, entre 50 et 45°N). Dimanche à 6h TU. Zoom sur la France et la Méditerranée occidentale. L'image avec les lignes noires indique les vitesses verticales à 700 hPa. Celles-ci sont positives (= subsidences) sur les Alpes du sud et la Corse. Le ciel y est parfaitement dégagé et l'air est particulièrement sec (cf ci-après). Les deux autres images de l'animation, sans lignes noires, montrent la divergence (en rouge) et la convergence (en bleu) à 850 hPa puis à 300 hPa. Très nettement, le contexte est convergent en haute altitude et divergent en basses altitudes, amplifiant les subsidences (air finalement plus chaud et plus sec) sur ces deux régions. La coupe confirme les subsidences, la forte remontée de la tropopause, les advections d'air froid généralisées et la sécheresse de l'air, accru par effet de foehn. Des Td largement négatifs ont ainsi été mesurés alors que les températures étaient très douces, l'humidité relative descendant sous les 10%, parfois sous les 5% sur les Alpes du sud et l'est de la Corse. Parallèlement et comme visible sur les cartes 2D ci-dessus, la vorticité en moyenne troposphère est négative sur l'océan. Avec un vent au WSW, l'advection, en plus de l'advection chaude, de vorticité anticyclonique s'effectuera sur l'Europe occidentale et le proche-Atlantique. Dans ces conditions, le champ du Z500 s'élèvera augurant d'un temps plus calme et plus doux pour les premiers jours du topic suivant (hormis rafraîchissement nocturne par ciel dégagé et sans vent). Amy se comblera sur la Pologne et les Pays baltes.
  21. Il y a déjà diffusion via aws et aussi azure depuis des années. L'un des arguments est la dissémination : d'abord les grands comptes qui aspirent un max de BP, puis les autres qui ont des besoins individuels plus faibles. ECMWF avait publié un article qui détaillait les volumes téléchargés par type de licenciés et par type de données (open, etc) dans le but d'optimiser l'infrastructure. Le mieux serait de poser la question.
  22. La prévision de l'activité du front froid a été remarquable depuis une semaine, notamment son potentiel venteux. La Suisse a émis le niveau 2 pour le vent et les pluies, en plaines et en montagnes.
  23. Les warnings du Met'Eiréann et du Met'Office : https://www.met.ie/forecasts/meteorologists-commentary
  24. La Met'Eireann a émis le niveau rouge demain sur les côtes nord-ouest.
  25. Confirmé par ECMWF. Les coûts de données restent nuls même pour du 0.1° à compter d'aujourd'hui. Exemple (cf GRID) : order22929-1.pdf Les frais de mise à disposition restent élevées mais le prix final est beaucoup beaucoup beaucoup réduit. Voici par exemple un devis réalisé en janvier dernier pour environ deux fois moins de données que celui ci-dessus : order18157.pdf et cela sans les frais de mises à disposition. Depuis aujourd'hui, les frais de mise à disposition pour un volume quotidien de 1 à 10 Go est de 1500 ou 1600 € / an selon la formule choisie. Pour 10 à 100 Go / jour, les frais montent à 7500 € / an pour la formule minimale. Quand on atteint les To / jour, les frais peuvent dépasser les 100 000 € / an. Les données sur https://data.ecmwf.int/forecasts/ ne chagent pas, il n'y a, pour le moment en tout cas, aucun autre paramètre supplémentaire que ceux listés sur la page dédiée : https://www.ecmwf.int/en/forecasts/datasets/open-data ; https://www.ecmwf.int/en/forecasts/dataset/aifs-machine-learning-data C'est déjà pas mal. Pour les autres, il faudra passer par un devis et des frais de mise à disposition : https://products.ecmwf.int/shopping-cart/ Si je me souviens bien l'abattement de 50% pour les petites structures (CA inférieur à une certaine valeur) n'est plus proposé. Le prix pour accéder à l'ensemble des ecCharts et des interfaces dédiées est inchangé à 1 000 € / an, c'était 5 000 € / an l'an passé. Enfin, les données binaires S2S (subsaisonniers multi modèles) et TIGGE (courts et moyens termes multi-modèles) avec un différé de 3 semaines pour le premier, et 2 jours pour le second, ne sont toujours pas désactivées bien qu'annoncées depuis des années. Ce n'est pas pour du forecast temps réel du coup mais pour analyser des situations récentes ou passées, c'est très utile. Les données sont publiquement accessibles (un compte gratuit est suffisant) depuis janvier 2015 pour S2S, octobre 2006 (selon les modèles) pour TIGGE. S2S : https://apps.ecmwf.int/datasets/data/s2s/ https://confluence.ecmwf.int/display/S2S TIGGE : https://apps.ecmwf.int/datasets/data/tigge/ https://confluence.ecmwf.int/display/TIGGE
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