calou34

Les averses se succèdent et gagnent en intensité, elles restent cependant encore très brèves. La convection prend de la profondeur avec de lourds CU aux bases très sombres et un cisaillement nettement visible. Le vent s'est affaibli, il fait 13°1.

Ça commence à prendre forme avec les cellules pluvieuses qui s’organisent et tendent à s’aligner depuis les garrigues héraultaises (source du forçage en basses couches) jusqu’au 07. C'est typiquement orographique. On est juste en limite ici avec quelques gouttes alors que les hauteurs du Coutach sont arrosées. Vent secteur SE modéré, 13°6 et HR 84%.

La résolution fine du bolam 6.5 délivre un paramètre qui contient une information pertinente sur la dynamique, le tourbillon potentiel. Comme indicateur supplémentaire de l'activité à venir, le TP combine l’évolution du tourbillon et de la T potentielle des particules d’air adiabatiquement (sans échanges de chaleur avec l’extérieur), c’est un traceur conservatif idéal (lagrangien). Il est très utilisé pour diagnostiquer la tropopause dynamique, mais on peut également le représenter à 850 hPa pour identifier des processus non adiabatiques comme l’émission de chaleur latente due à la condensation de la vapeur d’eau. Comme le TP est rigoureusement conservé sur un domaine choisi, les ascendances et la condensation de l’eau vont générer une anomalie chaude sous laquelle la T potentielle et la stabilité statique vont croître, et entrainer une augmentation des valeurs du TP. A l’inverse, au dessus de l’anomalie, la stabilité statique diminue et le TP prend des valeurs plus basses. La conservation du paramètre est assurée sur le domaine considéré. Voici les valeurs que modélise bolam 6.5 ce soir, elles sont assez remarquables et permettent de mesurer l’importance du processus diabatique le long de l’axe de convergence et sa contribution sur la convection. C’est vers la basse vallée du Rhône que ces processus sont remarquables. Le 13 ne serait pas en reste.

A retenir du bulletin cité plus haut en lien, le forçage principal en basses couches qui jouera un rôle déstabilisateur à l’avant du FF, et relayer par le forçage d’altitude davantage présent sur 07 et 26. La contribution du relief aux forçages sera également importante. Si tout se passe comme prévu, on est d’accord sur la formation de quelques cellules orageuses et localement d’assez gros cumuls en peu de temps.

GFS et le CEP sont identiques ce soir, ils nous permettent de déduire où et quand le risque dorage se produirait. Ils balisent bien lanomalie chaude sur les champs de TPE à proximité des côtes languedociennes à laquelle est associée un minimum de pression, un maximum de tourbillon et donc de convergence et de mouvements ascendants, mais également des points de rosée élevés. La flottabilité est favorable au sein de cette poche de CAPE positive, tout cela vers la fin de soirée. Cette anomalie chaude tendrait à se déstructurer dans sa progression vers lE. La réactivation en matinée de dimanche en PACA est liée aux advections TA en altitude aux niveaux 500 et 300 hPa, elle pourrait être productrice de fortes pluies dorage si elle se "phasait" avec la nouvelle advection chaude en Méditerranée, mais là cest limite hypothétique sur les run de 12Z /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> (en PACA bien sûr, ce serait plus favorable en mer).

Cest récurrent ces derniers temps, mais la tendance aux orages est peu probable. On assiste au passage dun énième talweg qui voit sa lg donde diminuer et dominer par des advections de tourbillon croissantes. La partie la plus dynamique se propagerait plus au sud (en mer) dimanche. Samedi, cest une advection chaude bien placée en basse vallée du Rhône qui génère la convergence et les mouvements verticaux aptes à réactiver les RR. Ajouté à celà le relief et le diabatisme (chaleur latente), on arriverait à une belle intensification, mais pas dadvection en altitude suffisante pour organiser de la convection profonde. Cest limite pour les orages, mais ça reste à surveiller.

Oui, et les mêmes causes produisent à intervalles réguliers à peu près les mêmes effets au rythme rapide avec lequel se succèdent les talwegs atlantiques sur nos régions. Lintensification des pluies en Cévennes et vallée du Rhône samedi soir serait imputable à de la convergence forcée en basses couches dair doux et humide. La typologie est encore une fois frontale, frontogénétique (réactivation frontale) avec un risque orageux dans la masse. Mais cest en Corse que ce talweg produirait ces plus "beaux effets" dimanche. La configuration des advections de Tourbillon liée à lanomalie de tourbillon potentiel se phase bien avec le jet entre Baléares et lîle de beauté qui se retrouve en sortie gauche dans laprès midi (sur le GFS 12Z). Du coup, la réserve barocline "latente" près du Maghreb devraient se déformer et donner lieu à une cyclogénèse rapide bien alimentée en air chaud. Les gradients horizontaux de T tels quils sont modélisés ce soir (GFS) sont susceptibles de donner lieu à des organisations convectives orageuses relativement bien organisées. Edit : l’évolution que je viens de décrire pour la Corse est ce soir minoritaire (mea culpa, je viens de regarder à posteriori la PE) . Le CEP est plus mesuré dans son opérationnel mais avec une dispersion vers des scénarios qui font croître fortement cette dépression.

Pas de comparaison possible avec le talweg d’hier, et surtout pas vraiment de "phasage" à proprement parler. Une anomalie chaude en basses couches balisée sur les champs de TPE et TP qui réagissent à la convergence prévue et au cisaillement favorable autour du delta du Rhône (GFS et Bolam). On peut quand même parler de convection grâce à la flottabilité positive prévue (CAPE). Il n’y a pas de facteurs potentiellement aggravants en altitude, les advections différentielles en TA et T sont limites. C’est à suivre en temps réel.

30.6 mm dont 25mm à attribuer à la ligne d’orage du matin avec une chute de la t° à 5°1 à 9h locales. Très peu de vent ici alors que de Baillargues à St Mathieu les rafales d'W sont tempêtueuses.

Ce sont précisément ces secteurs qui donnent du fil à retordre à GFS ; Les diagrammes (12 UTC) de précipitations sortent une dispersion étonnante, particulièrement dans le Gard (facteur 2 à 2,5 près du Rhône).En gros, les secteurs où le champ de vorticité en basses couches directement lié à la convergence serait le plus fort. Très difficile d’évaluer les RR avec les champs de vitesse prévus, mais on pourrait avoir localement du "sport" si la sortie gauche du jet se place bien (c’est plutôt bien vu depuis plusieurs run). J’entends par sport des cellules orageuses, la mayonnaise n’aura pas le temps de prendre comme il faut. C'est probable, mais plutôt dans l'intérieur, là où le relief y contribuera: GFS (encore lui !) balise des noyaux de TA qui génèreraient de la subsidence généralisée.

Journée qui a débuté sous un mur de foehn cévenol. Après les vents forts d’hier, le calme est revenu. Tn 6°1, 12°7 actu. Bon dimanche. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

C’est normal Christophe /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> , des modèles globaux comme GFS sont des modèles d’exploitation synoptiques. Les modèles à mailles fines prennent en compte les phénomènes qui ne sont pas influencés par la rotation de la terre, les forçages orographiques ou les ondes de gravité par exemple. Du coup, quand GFS 0.5° définit des contours de jet favorables mardi matin (sortie gauche), des advections différentielles de TA et de T liées à la dynamique croissante du talweg, il sort une somme de contributions presqu’idéales de mouvements verticaux à grande échelle et réagit en RR convectives. Dans le détail, NMM affine les paramètres convectifs, les effets du reliefs et sort des pronostiques théoriquement plus fins et plus "réalistes". Dans le cas de mardi matin, la circulation est très rapide et rend difficile la prévision. A suivre également le coup de tramontane et de libeccio à l'arrière du talweg.

Oui, on parle de mardi /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Sans parler de copier-coller du passage perturbé d’hier matin, on peut y trouver des points communs à la différence d’un dynamisme à priori plus important en mer. La lg d’onde plus courte de ce talweg lui confère une propagation plus rapide mais aussi plus intéressante en termes de mouvements verticaux. Probabilités d’orages organisés autour d’une ligne de convergence marquée, plus généralisées que vendredi, mais déplacement rapide de ce système. Le TA en basses couches est révélateur du caractère frontogénétique de ce front froid quand il va se présenter près de la vallée du Rhône, là où la convergence sera à son maximum en surface.

Un mot sur le 18Z : front froid très actif différé de quelques heures par rapport au 12Z. L’advection de tourbillon liée à l’anomalie de tropopause est particulièrement marquée, la circulation toujours aussi rapide. A voir avec les prochains run si cette dynamique se confirme.

Un "monde" météorologique sépare le piémont du littoral /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> , je le constate presqu’au quotidien dans mes déplacements.C’est vrai que le bord de mer était prévu rester en marge de cette agitation /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

Le froid que vous évoquez ferait suite au passage d’un talweg dont le dynamisme serait un cran supérieur à celui d’aujourd’hui. Le 12Z (GFS) fait advecter de forts noyaux de TA avantageusement positionnés pour le LR, de quoi baliser un front froid actif frontogénétique. Tout cela pour mardi matin, mais encore trop tôt donc, surtout que cette onde se propagerait très vite vers l’E. A suivre.. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ici, tout c’est passé comme prévu : du coup, j’ai accompagné la ligne frontale du matin entre Quissac et Montpellier, avec le regret de ne pas avoir d’APN. Sillages turbulents, trombes d’eau par moment, un éclair entre Claret et St Mathieu de Tréviers, et enfin réactivation à l’avant de cette ligne de convergence à mon arrivée donnant de fortes intensités peu après 8h sur Baillargues. 18mm recueillis hier et 5mm ce matin, le fait remarquable est à attribuer au vent de SE très rafaleux en fin de nuit. Temps printanier cet après midi, tx en cours 19°3.

Peu d’engouement pour vendredi ! Les signaux numériques sont pourtant assez stables depuis dimanche. GFS persiste avec cette frontogénèse des Cévennes à RA. A l’échelle du modèle, les forçages explosent (sans doute un peu trop) les VV. Près de la grande bleue, avec l’advection chaude vue en basses couches, la flottabilité pourrait donnait de la profondeur à la convection. Comme Christophe, je verrais bien une petite ligne s’organiser dans cet environnement et balayer le Languedoc puis la Provence, avec des intensités et des cumuls plus marqués vers les hauts cantons. Premiers orages frontaux ou pré frontaux ?

C'est un peu limite, mais il y a des indicateurs favorables sur les LAMMA ou NMM en terme de flottabilité autour des Cévennes ou reliefs préalpins. Evolution diurne à surveiller donc.

Oui, cette récurrence d’anomalies anticycloniques est sans appel sur le temps sensible et le ressenti qu’elle nous inspire . Seule fenêtre exploitable, et on est dans la limite "contractuelle" du topic, l’advection par le zonal d’une onde perturbée plus courte vue pour vendredi. La prévision d’ensemble (GFS et CEP) est assez regroupée, des prévisions déterministes on peut lire un dynamisme d'un potentiel prometteur. On va y croire et suivre le déroulement de la prévi.... après tout pourquoi pas ? /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Par contre, ne me parlez plus de froid ou je vous mets en partage mes factures EDF /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

A limage de ce que la version LAMMA du CEP modélise en vent à 2m, et pour aller dans ton sens Mike, lentrée "directe" du marin autour du golfe. En outre, si on met de côté lhypothèse foehn, on remarque les flux de contournement des Alpes et des Pyrénées subissant une accélération et forçant la convergence en surface du flux maritime sur les plaines du Languedoc. Ce nest pas le cas à lE du Rhône.

Les reliefs du 13 doivent excitent un spectre dondes jusque dans les basses couches quand le flux y est orienté E ou SE, leffet sur les HR et les T y sont dans certains cas notables. Mais on na pas non plus une configuration typique, il y a des vallées ouvertes dans le sens de lécoulement pour contrebalancer une vraie descente adiabatique, et cest vrai que les écarts de T en amont sur le 83 nétaient pas aujourdhui déterminants. A creuser /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Sinon, ici, de mal en pis, purée de ST, plafond bas (environ 300m) et visibilité réduite avec de temps à autre un crachin digne des régions atlantiques. Tx de seulement 14°4 (insolation nulle) et quelques traces de sable laissées par les pluies nocturnes (1mm).

Salut,Pour sortir de la léthargie ambiante, il aurait fallu se trouver du bon côté du jet pour donner de l’intérêt à la situ de ce WE. Pas grand-chose à surveiller donc, si ce n’est l’orographie forçant les RR à partir des basses couches, mais rien d’aussi exaltant que les situations récemment passées /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Dans l'attente des 1ers talweg atlantiques capables de nous concocter ces belles lignes convectives dont on raffole

C’est clair, pas top depuis hier......et à en juger la fréquentation du fil. /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Toujours ces entrées maritimes piégées sous une inversion relativement basse, d’où un plafond bas et des visibilités localement réduites en matinée. Contrairement au 34,11 et 66, le 30 a bénéficié d’une advection (très temporaire par ici) plus sèche (HR mini 58% et tx 16°3). Rappel à l’ordre dès 16h30, nébulosité 8 octas et seulement 14°.

Salut Mike, Les modèles globaux à bonne résolution comme le CEP suggèrent aux prévisionnistes la zone de dévente où mistral et tramontane convergent (autour de Montpellier, cest classique). Les processus sur le champ de vent local ne sont pas résolus. Les modèles plus fins qui ne font pas lapproximation hydrostatique (NMM 0.05°) sortent des tempés plus élevées, un petit minimum de pression. En coupe verticale, le modèle traite pourtant cette convergence locale et la perturbation sur le champ de stabilité statique, mais sur des épaisseurs trop fines pour perturber le champ de vent à petite échelle. Et puis je ne reviens pas sur le découpage singulier de la côte entre autres influences, tu l'as très bien fait dans des posts précédents. Aux prévis locaux comme nous Mike /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> de savoir anticiper ces rotations avec ces indices numériques, elles sont plus que sensibles autour de la baie. Sinon, après les -1°3 de tn, plein soleil et mistral turbulent avec près de 16°.