Discolulu Posté(e) 14 janvier 2023 Dijon, Bellefond Partager Posté(e) 14 janvier 2023 Bon... et puis après je vais me coucher! Graphique de l'évolution des SST de la zone 3-4 ... Sur la période de 30 ans en faisant glisser de 5ans. Les événements El Nino et La Nina sont donc lisser dans cette représentation.. . Reste le réchauffement climatique. CQFD : on aura toujours des événements La Nina ou El Nino à se mettre sous la dent quand il fera 52° à Paris. 4 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 14 janvier 2023 Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 14 janvier 2023 (modifié) Il y a 1 heure, un_Mauzunois a dit : je t'explique en MP (en fait, le message que tu as cité, en m'en attribuant la paternité, n'était qu'une traduction que j'avais proposée à partir d'un site de traduction automatique. Je serais bien incapable de produire une phrase pareille ! N'empêche, tes réflexions sont certainement très pertinentes - malheureusement, mon niveau en climatologie étant ce qu'il est, je serais bien en peine d'en juger D'où le malentendu rigolo, mais qui n'enlève rien à la qualité de la discussion bien entendu 😎 Faudra que tu m expliques Vincent pourquoi tu ne fermes pas les parenthèse que tu œuvres, te connaissant je suis sur qu il y a une vraie raison À vous lire @_sb, @Floraet @Discolulu (et toi aussi Vincent ) on identifie bien les mécanismes de la nina et el nino, les vents, un schéma de vents (recurence, pattern) provoqué par les ondes de Kelvin et Rossby pour la nina au moins, du moins leur comportement sur les monts andins (merci pour ton lien disco, direct en mes favoris) Mais la question que je me pose et qui il me semble est mal comprise par la communauté scientifique, est le pourquoi d une transition, d un passage du Niño à neutre à nina tout les x années de façon irrégulière ou avec plusieurs cycles se combinant Si j insiste sur le fait que c est mal compris me semble il aujourd'hui, c est parce que cette difficulté dans la compréhension semble en lien avec le fait que la précision de l ENSO semble être une des prévisions les plus ardues et les moins fiables des cycles météo mondiaux Les scientifiques cherchent à mieux comprendre ce qui provoque le basculement d un état à l autre, comme le changement entre deux phases -relativement- stables (genre un balancier oscillant constamment sous un flux pourtant constant) mais ce n est pas encore bien cerné il me semble il y a 10 minutes, Discolulu a dit : Bon... et puis après je vais me coucher! Graphique de l'évolution des SST de la zone 3-4 ... Sur la période de 30 ans en faisant glisser de 5ans. Les événements El Nino et La Nina sont donc lisser dans cette représentation.. . Reste le réchauffement climatique. CQFD : on aura toujours des événements La Nina ou El Nino à se mettre sous la dent quand il fera 52° à Paris. Excellent Tu as une facilité déconcertante à trouver les graphes qui vont bien Modifié 14 janvier 2023 par Matpo 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Flora Posté(e) 14 janvier 2023 Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances Partager Posté(e) 14 janvier 2023 (modifié) Il y a 17 heures, Discolulu a dit : Il n'y a pas que de la littérature... Je viens de comprendre que le schéma en coupe était interactif avec évolution du passage El Nino à La Nina. C'est un super article, et parfait pour s'améliorer en anglais...anglais climato. Je viens de chercher la traduction de "upwelling" en français sur wordreference.com (mon dico préféré car vivant avec un forum), mais rien!Nadal!zéro! En cherchant plus loin, sur le net, j'ai trouvé le "Grand dictionnaire de l'Office québécois de la langue française" où ils proposent "la remontée d'eau". C'est un bon début mais pas abouti. "Well" (nom) veut dire un puits. Upwell, c'est donc une remontée (up) des eaux profondes (profondeur d'un puits) +ing signalant l'activité. Sans cet aspect de profondeur, on peut ne rien comprendre, notamment du rôle de la thermocline. Celle-ci est une limite séparant les couches supérieures plus chaudes des couches inférieures plus froides. Et c'est son positionnement (plus vers la surface ou plus en profondeur) qui nous permet de bien mieux prédire les différentes phases El nino/La nina/neutre (les couches supérieures - ou SST - variant trop selon les températures de l'atmosphère, surtout avec le CC, elles ne peuvent plus être, seules, une indication sûre des mouvements plus globaux de l'ENSO). Cette étude pointe du doigt un endroit précis posant justement problème car étant l'exception à la règle de l'approche "profondeur de la thermocline // SST". Dans le Pacifique central équatorial, le parallèle devient faux. https://www.researchgate.net/publication/350699163_On_the_Breakdown_of_ENSO's_Relationship_With_Thermocline_Depth_in_the_Central-Equatorial_Pacific Modifié 14 janvier 2023 par Flora Un récent papier sur la question 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Discolulu Posté(e) 14 janvier 2023 Dijon, Bellefond Partager Posté(e) 14 janvier 2023 il y a 18 minutes, Flora a dit : Sans cet aspect de profondeur, on peut ne rien comprendre, notamment du rôle de la thermocline. C'est également paradoxal, car dans un contexte d'accumulation d'énergie dans l'océan, cette thermocline devrait s'enfoncer.... or il me semble avoir lu qu'avec le RC les scientifiques s'attendent à des événements La Nina plus long et plus récurrents mais je rechercherai... 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sirius Posté(e) 14 janvier 2023 Haut Doubs Partager Posté(e) 14 janvier 2023 Il y a 14 heures, Discolulu a dit : Bon... et puis après je vais me coucher! Graphique de l'évolution des SST de la zone 3-4 ... Sur la période de 30 ans en faisant glisser de 5ans. Les événements El Nino et La Nina sont donc lisser dans cette représentation.. . Reste le réchauffement climatique. CQFD : on aura toujours des événements La Nina ou El Nino à se mettre sous la dent quand il fera 52° à Paris. L'ENSO continuera certainement tant qu'il y aura des alizés . De ce côté là, on est tranquilles. Par contre, l'intensité, la fréquence , la prédominance de Nino ou Nina, ça, ça peut changer. Dailleurs , tu dis toi même qu'on s'attendrait à davantage de Ninas , je ne me souviens pas de ça d'ailleurs. Tu as la référence ? 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Discolulu Posté(e) 14 janvier 2023 Dijon, Bellefond Partager Posté(e) 14 janvier 2023 Il y a 9 heures, sirius a dit : référence J'ai retrouvé l'article mais j'avais aussi vu passer un tweet sur le sujet mais pas retrouvé... https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2022GL100011 The study, recently published in Geophysical Research Letters, suggests that climate change is, in the short term, favoring La Niñas... 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sirius Posté(e) 15 janvier 2023 Haut Doubs Partager Posté(e) 15 janvier 2023 Merci L'article oppose les observations récentes de SST qui affichent une tendance au réchauffement dans l'Ouest de Pacifique et les tendances des modèles et on y lit que les modèles et les données paléoclimatiques suggèrenet , au contraire, un réchauffement du Pacifique Est. Pb ouvert donc. Citation Regardless of whether the differences in observed and modeled trends results from internal variability or from biases in the response to historical forcing, modeling and paleoclimate studies (Armour et al., 2016; Fedorov et al., 2015; Forster et al., 2021; Heede & Fedorov, 2021; Tierney et al., 2019) suggest the East Pacific and Southern Oceans will eventually warm. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge L Posté(e) 12 février 2023 Toulon Bas-Faron Partager Posté(e) 12 février 2023 La Niña est encore présente mais les températures moyennes de surface de la mer ont continué à faiblir, notamment dans l’océan Pacifique équatorial. Les dernières valeurs étaient proches de -0.5°c sauf sur Niño 1+2 avec +0.1°c. La Niña devrait passer à ENSO neutre dans environ 1 mois et jusqu’en début d’été avant un retour progressif de El Niño plus marqué à l’Automne mais avec encore beaucoup d’incertitudes. https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/enso_advisory/ensodisc.shtml https://www.climate.gov/news-features/blogs/february-2023-enso-update-enso-blog-investigates-part-3 4 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge L Posté(e) 1 mars 2023 Toulon Bas-Faron Partager Posté(e) 1 mars 2023 (modifié) Selon WMO, La Niña est terminée. Les conditions devraient passer au neutre entre mars et mai avec une probabilité de 90%. Entre avril et juin c’est 80% puis 60% entre mai et juillet. El Niño pourrait faire son retour entre avril et juin mais les chances sont faibles avec 15%, elles augmentent entre mai et juillet avec 35 % pour passer ensuite à 55% sur la période juin-août. https://public.wmo.int/en/media/press-release/wmo-update-el-niño-may-return Modifié 1 mars 2023 par Serge L 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 9 mars 2023 Hong Kong Partager Posté(e) 9 mars 2023 oui vers un épisode Nino en fin d'année? c'est le scenario privilegie par la NOAA 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge L Posté(e) 16 mars 2023 Toulon Bas-Faron Partager Posté(e) 16 mars 2023 Au 13 mars, les premiers effets du réchauffement de la surface de l’eau sont en cours sur Niño 1+2 et Niño 3. Niño 3.4 et Niño 4 restent sur des valeurs légèrement négatives mais en atténuation. ENSO neutre pourrait continuer dans l’hémisphère nord en début d’été avant de basculer sur El Niño. L’intensité du retour de El Niño selon les modèles. Prévisions moyennes d’ensemble : Corrélation prévisions-obs : SST au 11 mars : NOAA-WCS. 4 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge L Posté(e) 14 avril 2023 Toulon Bas-Faron Partager Posté(e) 14 avril 2023 Au cours du dernier mois, les SST au dessus de la moyenne deviennent plus importantes surtout sur Niño 1+2 avec +2.7°c. Il y a désormais 62% de chance que El Niño apparaisse entre mai et juillet, plus de 80% en automne. NOAA. 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turquoise_ExNico41 Posté(e) 14 avril 2023 Partager Posté(e) 14 avril 2023 On dirait qu'el niño à déjà commencé avec des anomalies supérieurs à 4-5°C sur le nord-ouest de l'Amérique du Sud. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 14 avril 2023 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 14 avril 2023 Merci pour ces dernières informations. Les projections vont vers épisode Nino marqué, çà promet de belles anomalies positives au niveau global. Le dernier record de la T° mondiale devrait être battu. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 14 avril 2023 Auteur Partager Posté(e) 14 avril 2023 La théorie veut qu’il faille attendre juillet pour prévoir avec un bon niveau de fiabilité l’intensité de el nino. Le printemps est la période où les modèles sont les moins fiables. Ceci étant, on dirait bien qu’on y va tout droit !! 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kev Posté(e) 14 avril 2023 Marcheprime, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon Partager Posté(e) 14 avril 2023 Je remets le lien direct vers les données brutes hebdomadaires. https://www.cpc.ncep.noaa.gov/data/indices/wksst9120.for 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 16 avril 2023 Dax (40) Partager Posté(e) 16 avril 2023 J'ai joué à me faire peur (j'aurais pas du), en estimant de combien on pourrait battre les records de températures globales avec ce qui se semble se profiler dans le Pacifique. Eh ben c'est pas beau à voir. On va faire ça en mode calcul sur un coin de table, ce que chacun peut d'ailleurs reproduire chez lui avec quelques notions de base sur tableur Excel ou Calc. Vous le savez, l'ENSO (El-Niño / La Niña) c'est le principal facteur de variabilité interne de la température globale : El-Niño génère des pics chauds, et La Niña génère des pics froids. En approche simplifiée et lissée sur 12 mois, un degré de variation sur la zone centrale du Pacifique (appelée Niño 3.4) fait varier d'un dixième de degré la température globale avec trois mois de retard. Un El-Niño qui pointe à +2,0° génère donc en approche simplifiée une hausse de +0.2° de la température globale avec effet retard de trois mois. J'ai donc commencé par récupérer les anomalies mensuelles de température globale calculées par la NOAA : lien Puis même chose avec les anomalies de la fameuse zone 3.4 : lien Par commodité j'ai pris un début au 1er janvier 1995. C'est pas tout à fait arbitraire, c'est juste pour éviter d'avoir sur la période les effets de l'éruption du Pinatubo survenue au début des années 1990 et qui avait produit un refroidissement global temporaire - mais cela ne change de toute façon pas le résultat qui sortira à la fin du "jeu". Donc voici après mise en forme nos anomalies globales telles qu'établies par la NOAA, au pas mensuel et après lissage sur un an : Je vais considérer deux choses pour la simulation : - La tendance linéaire de la température globale qui ressort sur l'anomalie lissée, - La valeur lissée sur 12 mois des températures de surface en zone Niño 3.4 après division par dix (cf explication ci-dessus, un degré d'El Niño génère en approximation un dixième de degré au niveau global). Désormais, je vais faire simplement l'addition de la tendance linéaire et de valeur de l'ENSO avec les trois mois de retard signalés plus haut (ligne rouge + courbe violette), et ça fait une simulation toute simple mais qui colle de manière parfaitement convenable avec les anomalies globales réellement constatées : La courbe rouge, c'est donc juste l'addition de la tendance linéaire et de l'ENSO. La tendance linéaire, c'est juste une droite, on peut la prolonger. L'ENSO, on peut le prévoir avec une relative fiabilité des mois à l'avance. Donc le "jeu" commence ici : comment évolue la simulation si je la prolonge en tenant compte des prévisions actuelles de l'ENSO ? Je vais partir des dernières simulation du bureau australien (BOM), qui est en général parmi les plus fiables sur les prévisions de l'ENSO : J'en tire trois scénario : le scénario central (prévision moyenne du BOM, les ronds verts dans le graphique ci-dessus), le scénario fort (prévision la plus pessimiste / chaude) et le scénario faible (prévision la plus optimiste / tiède). Les prévisions s'arrêtant en septembre, j'ai utilisé l'évolution constatée sur l'épisode de 2015 pour simuler grossièrement la maturité et l'effondrement de l'épisode. Cela nous donne donc ceci : Voici le résultat de la simulation avec le scénario central : Voici le résultat de la simulation avec le scénario optimiste : Et le résultat avec le scénario pessimiste : Bon, on est d'accord, cela reste du petit jeu sur un coin de table. Les prévisions de l'ENSO restent ce qu'elles sont, à savoir des prévisions qui ne sont pas d'une fiabilité absolue particulièrement au printemps. N'en reste pas moins qu'avec cet épisode qui s'annonce, combiné au fait que les océans du globe sont déjà concernés par une surchauffe totalement inédite, font qu'il est difficile d'exclure une méchante sortie de route des températures globales dans les prochains mois. 10 2 26 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 16 avril 2023 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 16 avril 2023 (modifié) Merci 13V pour cette illustration de ce qu'il est possible d'avoir les prochains mois. Ce qui me laisse dubitatif est que l'on pourrait presque parler d'un nouveau super Nino, qui arrive en principe de manière assez cyclique tous les 15 ans approximativement. Ici on aura peut etre que 8 ans entre de 2 pics! A voir si ces previsions d'intensité se confirment dans les 2 mois qui arrivent. Modifié 16 avril 2023 par serge26 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 17 avril 2023 Toulouse Partager Posté(e) 17 avril 2023 (modifié) Ce tweet fait un bon complément à l'excellente analyse de TreizeVents : vérification des prévisions d'ENSO faites en avril, sur les 10 dernières années. Ça marche souvent pas trop mal, mais parfois, patatras. A noter que les deux plus gros épisodes (Niño de 2015 et Niña de 2020) ont été bien vus mais l'intensité légèrement sous-estimée : Modifié 17 avril 2023 par Arkus 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
un_Mauzunois Posté(e) 25 avril 2023 Mauzun, Puy-de-Dôme (63), 600 m Partager Posté(e) 25 avril 2023 (modifié) Un papier de Bob Henson sur les défis que posent aux scientifiques les observations concernant les effets de l'ENSO ces dernières décennies et leur impact sur les modélisations du climat futur. https://yaleclimateconnections.org/2023/04/a-mystery-in-the-pacific-is-complicating-climate-projections/ Je traduis (automatiquement) la conclusion (qui m'intéresse au sens où le changement climatique est une chose, et la crise climatique, au sens où elle affecte l'existence de ceux qui habitent sur terre, en est une autre. Mais la corrélation des deux nous oblige à porter attention à ce qui peut se passer dans le Pacifique Tropical 😔 Citation Quand les orientations sur le changement climatique doivent changer de cap Un défi encore plus grand que la modélisation ENSO peut être de communiquer aux parties prenantes comment elles peuvent se préparer aux tendances liées à ENSO qui pourraient être radicalement différentes de ce qui est attendu depuis longtemps. "L'Afrique de l'Est a été aux prises avec la sécheresse pendant la majeure partie du 21e siècle, y compris ces dernières années", a noté Seager. « Les modèles prédisent que cette région devrait devenir plus humide, et ce n'est pas le cas. Le fait que ce n'est pas le cas est largement cohérent avec ce que fait l'océan Pacifique équatorial. « La sécurité alimentaire en Afrique de l'Est est un problème permanent. Les implications sont tout simplement énormes. "Nous commençons seulement à être au point où nous sommes en mesure d'observer ces tendances sur une période suffisamment longue pour savoir si les modèles sont réellement faux", a déclaré Simpson. Le sud-ouest des États-Unis subira les effets d'assèchement du paysage d'un temps plus chaud, peu importe ce que fait ENSO. Mais toute inclinaison continue vers des conditions de type La Niña aurait également tendance à favoriser les déficits prolongés de précipitations et de chutes de neige en montagne qui ont tourmenté la région depuis 2000. Même l'hiver abondamment humide de 2022-23 ne devrait pas inverser la tendance à long terme . "L'impact combiné des températures plus chaudes et des précipitations potentiellement plus faibles n'est pas une bonne nouvelle", note Simpson. Comme le résume Heede : « Les climatologues adorent étudier ce qui se passe dans le Pacifique tropical, mais mon point de vue est que personne n'y vit. Nous devons faire le lien entre ce qui se passe dans le Pacifique tropical et ce qui se passe sur terre. Modifié 25 avril 2023 par un_Mauzunois 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 2 mai 2023 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 2 mai 2023 les dernières mise à jour des 22 et 26 Avril maintiennent le risque d'un évément Nino plus ou moins fort à compter de la fin de l'été. 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 4 mai 2023 Dax (40) Partager Posté(e) 4 mai 2023 Le 03/05/2023 à 13:29, LuckyFrenchy117 a dit : Question de noob mais il est considéré comme fort à partir de quelle anomalie ? +2,0°C il me semble mais je suis pas sur ? 😅 Il n'existe pas de seuil officiel. La NOAA (agence américaine) considère un épisode qui culmine entre +0.5° et +0.9° comme faible, comme modéré entre 1.0° et 1.4°, et comme fort à partir de 1.5°. Le BOM (Bureau Australien de Météorologie) considère qu'il faut atteindre +0.8° pour caractériser un épisode d'El-Niño, et ne donne pas de seuil ensuite entre faible / modéré / fort. Ce qui implique qu'à +0.7° on est en El-Niño faible dans les critères américains et qu'on est en situation neutre suivant les critères australiens, pas simple ! Et pour ce qui est des "super" El-Niño ... c'est un peu à l'image des mini-tornades, on croise bien davantage ce qualificatif dans les médias que sur les sites officiels. Le terme n'est pas forcément banni, on le retrouve parfois dans certaines publications et selon le cas il vient désigner les épisodes avec un pic à +2.0° ou +2.5°, mais il n'est pas institutionnalisé. D'ailleurs un truc qui ne trompe pas, si vous tapez "moderate el-nino" dans un moteur de recherche vous n'avez que des articles scientifiques ou des sites officiels sur la première page des résultats, et si vous tapez "super el-nino" vous n'avez que des articles de presse --- Pour ce qui est de l'épisode à venir, une réflexion personnelle d'amateur semi-éclairé : je ne vois pas d'El-Niño. Alors oui, quasiment tous les modèles numériques modélisent un épisode à venir potentiellement très costaud d'ailleurs. Mais quand je regarde le régime atmosphérique actuellement en place et les prévisions, je ne comprends pas. Je vais imager les choses, mais c'est comme si en Décembre on était en train de discuter des modèles voyant arriver une vague de froid par le sud. Genre ECMWF, GFS et GEM tous les trois en accord pour voir du -15° à 850 hPa débouler sur tout le pays depuis l'Espagne. D'accord, j'exagère l'allégorie, mais il y a un peu de ça quand même. Dans le Pacifique équatorial, les alizés soufflent de manière particulièrement soutenue avec juste quelques périodes de relatif répit depuis plusieurs semaines, et dans les perspectives moyen / long terme il n'y a pas de bouleversement en vue. C'est typique de conditions plutôt Niña. El-Niño, c'est un affaiblissement voire renversement des alizés, et les gros épisodes se sont toujours "bâtis" sur des coups de vent d'ouest (WWB en anglais) massifs et durables au printemps / début d'été qui poussent les eaux chaudes depuis l'Indonésie / Papouasie vers l'Amérique. On a rien de tout ça. L'indice SOI (différentiel de pression entre Tahiti et l'Australie) a été temporairement et faiblement négatif au début du printemps mais est déjà remonté en territoire positif, sachant qu'un SOI positif est un marqueur de la Niña. Les anomalies d'OLR (couverture nuageuse) dans le Pacifique central restent campées de manière continue depuis mars 2020 en territoire positif, ce qui est aussi plutôt un marqueur de la Niña. Tout le régime atmosphérique du Pacifique en règle générale n'est pas franchement compatible avec la mise en place d'un épisode d'El-Niño. Donc oui, et depuis quelques jours que je regarde les choses plus attentivement, j'avoue que je ne comprend pas franchement l'unanimité des modèles sur cet épisode. Et je ne vois pas beaucoup de spécialistes du domaine s'épancher dessus, alors qu'en 2015 à la même période c'était effervescence. Quelque chose cloche. Et soit c'est juste quelque chose que je ne maîtrise pas assez (ce qui est tout à fait possible), soit la probabilité d'un méchant retournement de veste n'est pas entièrement à négliger. 9 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 5 mai 2023 Partager Posté(e) 5 mai 2023 La zone niño1+2 a atteint le niveau de 2015, ce qui explique peut-être en partie un emballement de nombreuses modélisations pour la suite. La maj ecwmf du 1 er mai semble néanmoins maintenir la prévision d'un épisode el niño. Certains membres tiennent compte d'un tassement en zone 1+2, qui n'empêche pas une propagation ensuite en zone 3.4. Si comme on le lit régulièrement, les modèles deviennent plus fiables quand on arrive en fin de printemps, alors peut-être faut-il s'attendre à un affaiblissement des vents d'est fin mai? Dans le cas échéant, cela démontrera des lacunes encore conséquentes en matières de prévisions de l'enso. 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quercus Posté(e) 5 mai 2023 Auteur Partager Posté(e) 5 mai 2023 (modifié) Le 04/05/2023 à 20:53, TreizeVents a dit : Il n'existe pas de seuil officiel. La NOAA (agence américaine) considère un épisode qui culmine entre +0.5° et +0.9° comme faible, comme modéré entre 1.0° et 1.4°, et comme fort à partir de 1.5°. Le BOM (Bureau Australien de Météorologie) considère qu'il faut atteindre +0.8° pour caractériser un épisode d'El-Niño, et ne donne pas de seuil ensuite entre faible / modéré / fort. Ce qui implique qu'à +0.7° on est en El-Niño faible dans les critères américains et qu'on est en situation neutre suivant les critères australiens, pas simple ! Et pour ce qui est des "super" El-Niño ... c'est un peu à l'image des mini-tornades, on croise bien davantage ce qualificatif dans les médias que sur les sites officiels. Le terme n'est pas forcément banni, on le retrouve parfois dans certaines publications et selon le cas il vient désigner les épisodes avec un pic à +2.0° ou +2.5°, mais il n'est pas institutionnalisé. D'ailleurs un truc qui ne trompe pas, si vous tapez "moderate el-nino" dans un moteur de recherche vous n'avez que des articles scientifiques ou des sites officiels sur la première page des résultats, et si vous tapez "super el-nino" vous n'avez que des articles de presse --- Pour ce qui est de l'épisode à venir, une réflexion personnelle d'amateur semi-éclairé : je ne vois pas d'El-Niño. Alors oui, quasiment tous les modèles numériques modélisent un épisode à venir potentiellement très costaud d'ailleurs. Mais quand je regarde le régime atmosphérique actuellement en place et les prévisions, je ne comprends pas. Je vais imager les choses, mais c'est comme si en Décembre on était en train de discuter des modèles voyant arriver une vague de froid par le sud. Genre ECMWF, GFS et GEM tous les trois en accord pour voir du -15° à 850 hPa débouler sur tout le pays depuis l'Espagne. D'accord, j'exagère l'allégorie, mais il y a un peu de ça quand même. Dans le Pacifique équatorial, les alizés soufflent de manière particulièrement soutenue avec juste quelques périodes de relatif répit depuis plusieurs semaines, et dans les perspectives moyen / long terme il n'y a pas de bouleversement en vue. C'est typique de conditions plutôt Niña. El-Niño, c'est un affaiblissement voire renversement des alizés, et les gros épisodes se sont toujours "bâtis" sur des coups de vent d'ouest (WWB en anglais) massifs et durables au printemps / début d'été qui poussent les eaux chaudes depuis l'Indonésie / Papouasie vers l'Amérique. On a rien de tout ça. L'indice SOI (différentiel de pression entre Tahiti et l'Australie) a été temporairement et faiblement négatif au début du printemps mais est déjà remonté en territoire positif, sachant qu'un SOI positif est un marqueur de la Niña. Les anomalies d'OLR (couverture nuageuse) dans le Pacifique central restent campées de manière continue depuis mars 2020 en territoire positif, ce qui est aussi plutôt un marqueur de la Niña. Tout le régime atmosphérique du Pacifique en règle générale n'est pas franchement compatible avec la mise en place d'un épisode d'El-Niño. Donc oui, et depuis quelques jours que je regarde les choses plus attentivement, j'avoue que je ne comprend pas franchement l'unanimité des modèles sur cet épisode. Et je ne vois pas beaucoup de spécialistes du domaine s'épancher dessus, alors qu'en 2015 à la même période c'était effervescence. Quelque chose cloche. Et soit c'est juste quelque chose que je ne maîtrise pas assez (ce qui est tout à fait possible), soit la probabilité d'un méchant retournement de veste n'est pas entièrement à négliger. Comme dit dans un message précédent, la prévision par les modèles d'El nino est extrêmement volatile au printemps. Je serais même tenté de dire que sa fiabilité est presque nulle jusqu'à juin inclus. On le sait statistiquement. En juillet, ca devient brutalement beaucoup plus fiable. L En tout cas Treize, tu as raison de dire que l'absence de WWB au printemps ne plaide pas en faveur d'un el-nino majeur. Après peut-être que les modèles anticipent (pour quelles raisons ??) un renversement durable des alizés dans quelques semaines. Dans ce cas, en effet, une anomalie chaude se produirait dans quelques mois. Les modèles ont-ils changé ces dernières années au point d'être désormais capables d'anticiper de telles évènements ?? Modifié 6 mai 2023 par Quercus 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 6 mai 2023 Dax (40) Partager Posté(e) 6 mai 2023 Il y a 22 heures, Quercus a dit : En tout cas Treize, tu as raison de dire que l'absence de WWB au printemps ne plaide pas en faveur d'un el-nino majeur. Après peut-être que les modèles anticipent (pour quelles raisons ??) un renversement durable des alizés dans quelques semaines. Dans ce cas, en effet, une anomalie chaude se produirait dans quelques mois. Les modèles ont-ils changé ces dernières années au point d'être désormais capables d'anticiper de telles évènements ?? Possible en effet, et cela démontrerait une capacité prédictive plutôt bonne des modèles. Néanmoins, une petite remarque. Je me suis "amusé" à récupérer les données du vent zonal à 1000 hPa au dessus du Pacifique équatorial (+/- 10° latitude) en avril depuis les années 1970 et à le comparer aux observations des épisodes de l'ENSO sur l'automne / hiver suivant. Les anomalies positives (= affaiblissement des alizés) ressortent avec une corrélation assez nette même si imparfaite : soit il s'agit des mois d'avril qui font suite à un épisode d'El Niño, soit il s'agit des mois d'avril qui ont précédé un épisode d'El Niño. Sur les 8 mois d'avril présentant les plus fortes anomalies positives, on retrouve 1972, 1982, 1987 et 1997 soit quatre des cinq plus grands El-Niño de la période (manque 2015 qui n'est pas loin derrière) et les quatre autres sont 1983, 1992, 1995 et 1998 qui sont des printemps de fin d'épisode. A l'inverse, à l'exception de 2006 qui avait débouché sur un épisode faible dans les standards de la NOAA, aucun avril avec une anomalie négative (= alizés renforcés) n'a été suivi à l'automne d'un épisode d'El Niño. Avril 2023 ressort avec une anomalie sensiblement négative. Alors faites vos jeux comme on dit, mais perso je ne parierais pas mes économies sur un El-Niño (fort de surcroit) l'automne prochain. Par contre ce qui me paraît envisageable, c'est que l'océan fasse le boulot tout seul. On a eu pas mal de cas ces dernières années où le couplage océan / atmosphère n'a pas franchement fonctionné, et l'océan a en quelque sorte mené sa vie tout seul. Dans un contexte de surchauffe océanique, il n'est pas impossible qu'après trois années Niña consécutives l'accumulation de chaleur dans le Pacifique occidental soit devenue telle qu'elle a fini par impacter la thermocline. La masse chaude serait devenue telle dans les profondeurs moyennes de l'ouest Pacifique ("Warm Water" dans le schéma ci-dessous) que la circulation ouest --> est profonde en serait impactée en ramenant ces eaux de plus en plus chaudes vers le côté Américain. L'idée n'est pas incompatible avec la coupe des anomalies thermiques du Pacifique équatorial, sur laquelle on peut visualiser ces dernières semaines cette propagation vers l'est d'une anomalie chaude massive en moyenne profondeur. Et à terme, ces anomalies chaudes devraient atteindre la surface du fait de la circulation générale d'où les prévisions des modèles. Pour la note d'humour : L'océan Pacifique après trois épisodes Niña d'affilée : L'atmosphère qui veut remettre le couvert en renforçant à nouveau les alizés : Ce qui va se passer selon les modèles quand l'atmosphère va demander à l'océan un nouveau couplage Niña : 10 4 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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