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Statistiques et anomalies climatiques nationales


Aldébaran

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illustration concrète du changement climatique à l'aide des nouveaux graphiques disponibles (densité de probabilité des températures) : je prends un exemple précis mais cela est valable à grande échelle https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-juillet/paris-montsouris/07156.html#stats-mois-details

je me concentre sur les tx (graphique de droite)

je note que les températures extrêmes ne sont pas nécessairement plus fréquentes. 

là où l'évolution est la plus nette, et linéaire, c'est celle concernant les valeurs "dans la moyenne haute" ; dans cet exemple, la fréquence des tx comprises entre 28 et 32 degrés n'a cessé d'augmenter au fil des années si bien que l'on retrouve un écart significatif entre les occurrences relevées dans les années 50/80 (courbe verte) et dans les années 90/20 (courbe violette) (différence de 5 pour cent environ)

 

je constate le même phénomène en hiver https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-decembre/paris-montsouris/07156.html#stats-mois-details : pas d'augmentation très nette du nombre de valeurs extrêmes mais en revanche le nombre de valeurs dans "la moyenne haute", soit ici comprises entre 10 et 12 degrés est en progression constante.

 

En résumé, la probabilité de valeurs "élevées pour la saison" augmente, celle de valeurs "très élevées pour la saison" se stabilise ; autrement dit les pics de douceur/chaleur restent relativement isolés ; nous en sommes là, la prochaine étape du RC ce sera probablement la même évolution pour les T extrêmes , à suivre dans les prochaines années/décennies.

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Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place de

Pour répéter sur la France entière l'exercice que j'avais fait sur la série des moyennes annuelles de Toulouse, voici ce que donne l'anomalie de 2022 mise dans le contexte d'un siècle de données. Comm

Et le graphique qui illustre bien ça, en estimant le climat "instantané" par la tendance long terme lissée des observations. Le tout calé sur une référence "2024" :     Dans cette

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Le 15/03/2020 à 14:16, sebinnis a dit :

illustration concrète du changement climatique à l'aide des nouveaux graphiques disponibles (densité de probabilité des températures) : je prends un exemple précis mais cela est valable à grande échelle https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-juillet/paris-montsouris/07156.html#stats-mois-details

je me concentre sur les tx (graphique de droite)

je note que les températures extrêmes ne sont pas nécessairement plus fréquentes. 

là où l'évolution est la plus nette, et linéaire, c'est celle concernant les valeurs "dans la moyenne haute" ; dans cet exemple, la fréquence des tx comprises entre 28 et 32 degrés n'a cessé d'augmenter au fil des années si bien que l'on retrouve un écart significatif entre les occurrences relevées dans les années 50/80 (courbe verte) et dans les années 90/20 (courbe violette) (différence de 5 pour cent environ)

 

je constate le même phénomène en hiver https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-decembre/paris-montsouris/07156.html#stats-mois-details : pas d'augmentation très nette du nombre de valeurs extrêmes mais en revanche le nombre de valeurs dans "la moyenne haute", soit ici comprises entre 10 et 12 degrés est en progression constante.

 

En résumé, la probabilité de valeurs "élevées pour la saison" augmente, celle de valeurs "très élevées pour la saison" se stabilise ; autrement dit les pics de douceur/chaleur restent relativement isolés ; nous en sommes là, la prochaine étape du RC ce sera probablement la même évolution pour les T extrêmes , à suivre dans les prochaines années/décennies.

 

Ce sont de super graphiques sur le principe et bravo à IC.

Par contre, sélectionnez les stations non urbaines comme https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-juillet/roissy-charles-de-gaulle/07157.html

C'est très dangereux de faire des diagnostics "conseillés pour l'étude du changement climatique" si l'effet urbain n'est pas filtré.

 

BerkeleyEarth estime que Montsouris avait un effet urbain de +0.4°C dans les années 2000.

 

Pour être fair play, il est probablement acceptable d'étudier les Tx d'été à Montsouris dans le changement climatique. Par contre, vous comprendrez bien que les Tn d'hiver ça n'est pas possible.

Modifié par Cotissois 31
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il y a 51 minutes, Cotissois 31 a dit :

 

Ce sont de super graphiques sur le principe et bravo à IC.

Par contre, sélectionnez les stations non urbaines.

C'est très dangereux de faire des diagnostics "conseillés pour l'étude du changement climatique" si l'effet urbain n'est pas filtré.

 

BerkeleyEarth estime que Montsouris avait un effet urbain de +0.4°C dans les années 2000.

 

choisissons alors une station en milieu rural, Grenoble Saint Geoirs (nord isère) https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-janvier/grenoble-st-geoirs/07486.html#stats-mois-details  désolé je n'arrive pas à copier le graphique

La probabilité d'avoir des tx comprises entre 6 et 8 degrés (toujours dans la "moyenne haute") en plein hiver a augmenté de 3 points (13,6 puis 16,8%) , c'est la seule évolution à la fois significative et linéaire

au coeur de l'été : https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-juillet/grenoble-st-geoirs/07486.html#stats-mois-details la probabilité de relever des tx comprises entre 30 et 32 degrés a augmenté de 3 points (11,4 puis 14,5%).

ce qu'il en ressort d'après moi c'est que les hivers se réchauffent autant que les étés peu ou prou ; si on consulte la liste des intervalles de valeurs en abscisse je note que les évolutions constatées plus haut (qui sont donc équivalentes) comptent toutes deux pour les valeurs en 10ème position sur cette ligne des abscisses (sur 14 ou 15) autrement dit les graphiques hiver été sont quasi superposables.

 

edit c'est pour ça que j'ai exclu d'office les tn, trop aléatoires ; l'urbanisation joue, mais pas que, l'état du ciel, le vent, bref trop de facteurs extérieurs entrent en ligne de compte.

 

 

 

 

Modifié par sebinnis
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Pour Rennes en juillet,

https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-juillet/rennes-st-jacques/07130.html

on note le saut entre le climat 61-90 et 71-00 sur la classe 30-32°C , nous faisant dire que d'un coup les 30°C s'étaient multipliés, mais le climat 81-10 n'a pas poursuivi l'augmentation, c'était bien un saut et non pas la réelle vitesse de fond.

Par contre, l'augmentation est bien plus constante sur la classe 28-30°C.

Enfin, pas d'augmentation significative sur la classe 34-36°C depuis 1980, ce qui est intéressant. On a parfois l'impression que les 34-36°C sont bien plus nombreux qu'avant, mais ça fait déjà depuis 1980 qu'ils sont plus nombreux.

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il y a 30 minutes, Cotissois 31 a dit :

Pour Rennes en juillet,

l'augmentation est bien plus constante sur la classe 28-30°C.

Soit la 8ème classe de valeurs sur 14 ; sans surprise, réchauffement un peu moins fort sur le quart nord-ouest que sur le centre-est.

c'est d'ailleurs je pense dans le nord ouest que les températures évoluent le moins vite en France, où le réchauffement climatique est le moins perceptible, au moins du point de vue thermique. A l'inverse l'est du pays, des régions continentales à la Méditerranée (hors littoral) est en 1ère ligne

on retrouve ces mêmes tendances à l'échelle de l'europe, sa partie orientale se réchauffant plus que l'occidentale.

Modifié par sebinnis
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Il y a 4 heures, sebinnis a dit :

c'est d'ailleurs je pense dans le nord ouest que les températures évoluent le moins vite en France, où le réchauffement climatique est le moins perceptible, au moins du point de vue thermique. A l'inverse l'est du pays, des régions continentales à la Méditerranée (hors littoral) est en 1ère ligne

 

D'accord avec toi pour la distribution géographique des tendances, sauf pour le littoral méditerranéen qui, je crains, n'est pas tellement protégé. La Mer Méditerranée permet de tempérer les variations aux échelles de temps météo, mais est trop petite pour jouer un rôle tampon comme l'océan aux échelles de temps climatiques.

Ci-dessous les anomalies estivales sur la simulation RCP4.5 à échéance 41-70, on voit bien que c'est seulement l'océan qui module la tendance :

 

export.thumb.png.0e2175bd68bbc4b57e814bc678a97383.png

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Ce ne sont que des projections mais ton raisonnement, et probablement celui de MF pour réaliser cette carte, se tient. J'étais persuadé que les brises marines, qui ne vont pas disparaitre avec le RC, allaient tempérer durablement la température.

J'étais particulièrement influencé par l'été dernier, pour rappel théâtre de nombreux records absolus dans le sud-est ; les valeurs les plus élevées, et d'une certaine marge, ont été relevées à l'intérieur des terres , Gard, Hérault, ce qui me laissait penser que le réchauffement était plus net dans ces deux départements. Cela dit ici il est question de "rapport à la normale", on ne parle pas de valeurs absolues, la "normale" sur le littoral n'est probablement pas la même que celle des terres.

 

Modifié par sebinnis
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Oui exactement, les températures les plus extrêmes auront toujours lieu dans les terres, en revanche, la moyenne montera presque aussi vite sur la côte. Cela inclut donc les températures nocturnes, et je crois que les nuits estivales vont rapidement devenir invivables sans clim dans les zones côtière du SE.

 

Autre constat intéressant à partir de cette carte : les chauds étés du SO devraient moins se réchauffer que dans une bonne moitié de la France, là encore en raison de l'influence de l'océan. A mettre à mon avis en parallèle avec l'étude qui montre que c'est la zone où l'on observe la plus forte baisse du nombre d'orages (merci Thib pour le rappel) :

 

 

 

En effet, cette influence océanique dans les basses couches les fait se réchauffer moins vite que les couches plus hautes (typiquement les masses d'air d'étage moyen venant du Sahara et de l'Espagne), et donc augmente leur stabilité. Ne restent que les orages d'étage moyen au détriment des orages d'évolution diurne qui se forment à partir de la surface => constat qui colle d'ailleurs assez bien à ce qu'on observe sur le terrain depuis quelques années.

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Posté(e)
Grenoble (limite Eybens)
Le 03/04/2020 à 14:55, Cotissois 31 a dit :

Ce sont de super graphiques sur le principe et bravo à IC.

Par contre, sélectionnez les stations non urbaines comme https://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/mois-de-juillet/roissy-charles-de-gaulle/07157.html

C'est très dangereux de faire des diagnostics "conseillés pour l'étude du changement climatique" si l'effet urbain n'est pas filtré.

 

BerkeleyEarth estime que Montsouris avait un effet urbain de +0.4°C dans les années 2000.

 

Pour être fair play, il est probablement acceptable d'étudier les Tx d'été à Montsouris dans le changement climatique. Par contre, vous comprendrez bien que les Tn d'hiver ça n'est pas possible.

 

Précisément, la station de Saint-Geoirs est une station typiquement "rurale",  où l'effet urbain est quasi nul (l'agglomération de Grenoble est située à 30km à vol d'oiseau)

Et, effectivement, les tnm hivernales y ont très peu évolué entre 1971-2000 et 1991-2020, on peut même dire qu'elles sont à peu près stationnaires.

Il n'en est pas de même des txm, qui sont, elles,  en augmentation tous les mois de l'année. Augmentation autour de 0,5° en hiver, autour de 1° en été (jusqu'à 1,7° en juillet)

 

 

 

Modifié par Dionysos
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Posté(e)
Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude.

Je signale que sur notre région, sur la base moyennée des stations météorologiques de Météo-France d'Angers-Beaucouzé, Le Mans, Tours, et Poitiers-Biard, le premier trimestre 2020avec un relevé moyen de 8.63°C, affiche un excédent thermique de +2.41°C par rapport aux normales respectives de (1981-2010), et est la période (Janvier-Mars) la plus chaude depuis le début des relevés, jute devant la période (Janvier-Mars 1990) avec 8.50°C. Je trouve ça assez incroyable de relever une telles successions d'anomalies particulièrement chaudes depuis 2014. Je le signale sur ce post, afin de savoir si à l'échelle nationale, on retrouve cette particularité liée à ce premier trimestre 2020, pour ceux qui auraient des relevés.

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Il y a 14 heures, Aldébaran a dit :

Je signale que sur notre région, sur la base moyennée des stations météorologiques de Météo-France d'Angers-Beaucouzé, Le Mans, Tours, et Poitiers-Biard, le premier trimestre 2020avec un relevé moyen de 8.63°C, affiche un excédent thermique de +2.41°C par rapport aux normales respectives de (1981-2010), et est la période (Janvier-Mars) la plus chaude depuis le début des relevés, jute devant la période (Janvier-Mars 1990) avec 8.50°C. Je trouve ça assez incroyable de relever une telles successions d'anomalies particulièrement chaudes depuis 2014. Je le signale sur ce post, afin de savoir si à l'échelle nationale, on retrouve cette particularité liée à ce premier trimestre 2020, pour ceux qui auraient des relevés.

 

Pour Nancy et sans doute un partie du NE, ce premier trimestre est le 3ème plus doux depuis le début des relevés.

 

6,5° en 2014

6,4° en 2007

6,3° en 2020

6,2° en 1990

 

Soit une anomalie de +2,5° par rapport à la moyenne 1981-2010 et +2° par rapport à la moyenne 1991-2020.  Je vous épargne la comparaison avec les moyennes plus anciennes mais on est au delà des +3° d'anomalie sur 3 mois.

 

Depuis 2014 le réchauffement est très fort aussi par ici, surtout pour les étés et les hivers. Il me semble plus fort même que les régions plus à l'ouest.

 

Pour Nancy par exemple, depuis cette date on a placé 4 étés dans le top 5 des plus chauds, dans l'ordre :

2003

2018

2019

2015

2017

Pour illustrer la température moyenne des étés depuis 2014 (20,2°) est désormais plus chaude que le plus chaud des étés avant 2003!

 

On retrouve également cette tendance pour les hivers où l'on place 3 hivers dans le top 5, dans l'ordre :

2016

2020

2007

1995

2014

La température moyenne des hivers depuis 2014 (4,3°) est désormais plus haute les plus doux des hivers prè-1990 (à l'exception de l'hiver 1974-1975).

 

Pour le printemps 2 sur 5 , dans l'ordre:

2011

2007

2018

2014

2009

 

Idem pour l'automne 2 sur 5:

2006

2014

2018

2000

2005

La température moyenne des automnes depuis 20014 (11,7°) est égale à celle des automnes les plus doux pré-2000 (1949, 1982, 1987)

 

 

Modifié par thib91
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C'est clair que c'est toute la moitié Est du pays est en surchauffe "perpétuelle"

Lyon 61/90 : 11.4°C

Lyon 81/10 : 12.5°C

Lyon 14/19 : 13.9°C

Ces 5 dernières années sont exactement les moyennes d'Orange pour 61/90 !!!

Cette année ne démarre pas mieux :

//81/10 :

Janvier +2.5°C

Février +4.1°C

Mars +1.3°C

Avril .....!....

Modifié par th38
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@thib91 Je n'ai pas trouvé Nancy dans ma base, mais j'ai Luxembourg, saison par saison. Données peut-être non homogénéisées mais ça donne une idée. Les hivers ne sont pas sur une grande pente au sens du climat. Les étés plutôt oui.

https://climexp.knmi.nl/plotseries.cgi?id=someone@somewhere&TYPE=t&WMO=6590&STATION=LUXEMBOURG/&NAME=GHCN_v3_mean_temperature&KIND=season

 

Je dois vous dire que les classements que vous faites sont un mauvais indicateur de tendances moyennes si c'était votre idée.  Il faut mieux faire des graphiques. :)

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Posté(e)
Aubagne (13400)
Le 03/04/2020 à 20:40, Arkus a dit :

La Mer Méditerranée permet de tempérer les variations aux échelles de temps météo, mais est trop petite pour jouer un rôle tampon comme l'océan aux échelles de temps climatiques.

 

Oui, inertie insuffisante, en revanche, toujours sur une échelle temporelle météorologique qui pourrait déborder sur une échelle plus longue, le point de rosée devrait s'accroître dans des flux à dominante sud : mer plus chaude, air plus chaud mais est-ce que l'HR augmenterait pour autant ?

Si cette tendance se traduit synoptiquement par une hausse moyenne en latitude des HG, ce différentiel s'observerait-il plutôt sur l'océan ou en Méditerranée ? Dans le premier cas, le bassin méditerranéen serait davantage soumis au vent de terre, augmentant les températures et diminuant l'humidité.

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Il y a 3 heures, Cotissois 31 a dit :

@thib91 Je n'ai pas trouvé Nancy dans ma base, mais j'ai Luxembourg, saison par saison. Données peut-être non homogénéisées mais ça donne une idée. Les hivers ne sont pas sur une grande pente au sens du climat. Les étés plutôt oui.

https://climexp.knmi.nl/plotseries.cgi?id=someone@somewhere&TYPE=t&WMO=6590&STATION=LUXEMBOURG/&NAME=GHCN_v3_mean_temperature&KIND=season

 

Je dois vous dire que les classements que vous faites sont un mauvais indicateur de tendances moyennes si c'était votre idée.  Il faut mieux faire des graphiques. :)

 

Les représentations sous forme de graphique sont effectivement les plus pertinentes d'un point de vue scientifique, mais mon propos était d'illustrer la succession depuis quelques années de saisons anormalement chaudes/douces, par un exemple plus communicant qu'un simple graphique.

En cela dire par exemple que "4 des 5 étés les plus chauds ont eu lieu depuis 2014" est facile à appréhender par tous (plus qu'un graphique) tout en étant objectivement mesurable.

 

Pour les graphiques, voici ce que cela donne pour Nancy-Essey:

 

Winter.jpg.be0b9bf38b100229d806d53e3740d451.jpg

Spring.jpg.acc18c84192887fd223353b7b9b57ca0.jpg

Summer.jpg.f32af348d367005616ba370d14a5aabd.jpgAutomne.jpg.fdb253eafd9a63843b052398a0b836e8.jpg

 

Modifié par thib91
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Il y a 3 heures, Cotissois 31 a dit :

 

La courbe démarre en 1950, il manque les hivers des années 1940 très froids et ceux de la fin des années 20 et du début des années 30 également froids.

 

Je n'ai pas étendu la courbe pour Nancy avant les années 50 car il manque des données sur les années de guerre, mais en extrapolant avec les données d'une autre station à quelques km de la station référence (pour les données des années de guerre) + les hivers de 1922 à 1939, la pente est également assez sensible vers le haut.

 

Pour les hivers de 1922 à 1940, la t°moy. à Nancy est de 1,5°, avec des hivers très rudes (-2,1° en 28-29 et -1,9° en 39-40) et d'autres rudes (t°moy. 0° en 23-24 et 33-34).

Pour les hivers allant de 1941 à 1944, la t° moy. à Saint-Nicolas-de-Port est de 0,6° avec 2 hivers très rudes (-0,8° en 40-41 et -2,3° en 42-43).

A cela il faut ajouter l'hiver 46-47 rude également (t° moy. -1,3°).

 

D'autre part je ne sais pas si on peut lire une tendance via ses extrêmes mais, les hivers très rudes (tmoy.<0°) ont disparus depuis 1984-1985. On en comptait avant 1990, entre 1 à 2 par décennie voir + (années 1940). Cela fait maintenant plus de 3 décennies que ce n'est plus arrivé et les hivers les plus froids depuis 1985 sont restés très éloignés des hivers rudes d’antan (plus aucun hiver sous 1° de température moyenne). Cette lecture par les extrêmes, si elle peut-être contestée, est je trouve assez significative.

 

Modifié par thib91
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Il y a 7 heures, _sb a dit :

 

Oui, inertie insuffisante, en revanche, toujours sur une échelle temporelle météorologique qui pourrait déborder sur une échelle plus longue, le point de rosée devrait s'accroître dans des flux à dominante sud : mer plus chaude, air plus chaud mais est-ce que l'HR augmenterait pour autant ?

Si cette tendance se traduit synoptiquement par une hausse moyenne en latitude des HG, ce différentiel s'observerait-il plutôt sur l'océan ou en Méditerranée ? Dans le premier cas, le bassin méditerranéen serait davantage soumis au vent de terre, augmentant les températures et diminuant l'humidité.

 

C'est une question très intéressante, en général j'ai vu peu de résultats en ce qui concerne les tendances long terme d'humidité de l'air. Ça fait quelques temps que je me suis risqué à tenter d'extraire des signaux à partir des observations, je dis risqué car je pense que l'humidité est une paramètre plus délicat à mesurer de manière homogène sur le long terme (pas autant que le vent cela dit), et de plus il est plus difficile d'obtenir des séries de données consolidées.

Néanmoins comme les paramètres températures / point de rosée / humidité relative sont liés, sachant que la hausse des températures moyennes est établie, les autres paramètres ne peuvent pas tous les deux rester constants.

 

En prenant 12 stations réparties de manière homogène sur la France, en admettant que la qualité des données soit suffisante, je vois une variation faiblement significative à la hausse du point de rosée. Les variations à long terme du point de rosée semblent assez sensibles aux régimes pluri-annuels. Voici ce que ça donne sur la moyenne du panel :

 

td_anom.thumb.png.a7a8234cf35140e35d453ce475800ced.png

 

La même chose avec le séries stations par station, où l'on peut voir que les variations sont assez cohérentes sur l'ensemble du pays. Notez la qualité moindre des données sur les 10-15 premières années :

 

td_all_sta.thumb.png.961f3dfd2aa3e3f50b88ce563b4f4828.png

 

 

Maintenant si on prend l'humidité relative, on a en revanche une baisse plutôt significative sur les 30 dernières années. Au cas où, je précise que l'échelle des ordonnées est à comprendre comme une échelle absolue, en points (de pourcentage) d'HR et non comme une échelle d'écart relatif :

 

hr_anom.thumb.png.bd000a00a43c94a4efc1b76c8a787f92.png

 

Cependant la dispersion est plus marquée entre les stations, même si la tendance est unanime. D'autant que les écarts entre les stations ne semblent pas présenter de cohérence spatiale ou temporelle, donc ils sont probablement liés à de la variabilité court terme (on peut supposer l'HR plus sensible aux conditions locales), sans remettre en cause la tendance long terme :

 

hr_all_sta.thumb.png.676642a10e1580d28a4847a5c780b447.png

 

 

Pour revenir au sujet initial des littoraux, en isolant les stations concernées je ne vois pas de tendance spécifique, ni méditerranéenne, ni atlantique, seulement une amplitude un peu moindre pour Brest, conformément à l'amplitude des températures.

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Il y a 5 heures, thib91 a dit :

 

Les représentations sous forme de graphique sont effectivement les plus pertinentes d'un point de vue scientifique, mais mon propos était d'illustrer la succession depuis quelques années de saisons anormalement chaudes/douces, par un exemple plus communicant qu'un simple graphique.

En cela dire par exemple que "4 des 5 étés les plus chauds ont eu lieu depuis 2014" est facile à appréhender par tous (plus qu'un graphique) tout en étant objectivement mesurable.

 

Pour les graphiques, voici ce que cela donne pour Nancy-Essey:

 

Winter.jpg.be0b9bf38b100229d806d53e3740d451.jpg

Spring.jpg.acc18c84192887fd223353b7b9b57ca0.jpg

Summer.jpg.f32af348d367005616ba370d14a5aabd.jpgAutomne.jpg.fdb253eafd9a63843b052398a0b836e8.jpg

 

 

Super intéressant, de même que le travail de Arkus !

 

Il est dommage sur ces graphiques, que l'échelle des ordonnées soit en degré pour l'hiver, et un pas de 2 degrés pour les autres saisons ; on a ainsi l'impression que les hivers évoluent moins....

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il y a 4 minutes, th38 a dit :

 

Super intéressant, de même que le travail de Arkus !

 

Il est dommage sur ces graphiques, que l'échelle des ordonnées soit en degré pour l'hiver, et un pas de 2 degrés pour les autres saisons ; on a ainsi l'impression que les hivers évoluent moins....

 

Merci pour la remarque, je n'avais pas fait attention. Je modifierai les graphiques demain.

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Grenoble (limite Eybens)

Pour la station de Grenoble Saint-Geoirs, ce début d'année 2020 est pour l'instant le plus ensoleillé jamais enregistré (début des relevés en 1973)

Jusqu'à présent , le début de l'année le plus ensoleillé était janvier-février-mars 2012.

Les 3 premiers mois de 2020 étaient un tout  petit peu en dessous.

Mais le mois d'avril 2012 avait été sombre, alors que ce mois d'avril 2020 est à nouveau très ensoleillé (déjà 79h en 7 jours et demi !)

526h depuis le 1er janvier.

 

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Merci Bernardt60 !

Très intéressant.

 

1- Çà montre que sur les 9 années qui entrent dans les critères, 4 le sont entre 2015 et aujourd'hui

Quand on dit que depuis 2014 on est sur un autre palier, ce n'est pas parce que l'on a fumé la moquette.

 

2- Ces années 40 (décennie 43/52 exactement) que nous ont rabâché  à longueur de temps les anciens ; là non plus ils n'avaient pas fumé la moquette, car il y a également 4 années concernées !

Mieux encore, la norme utilisée par MF est celle 81/10 ; si on ramène pour les années 40 à la norme 31/60 (que je ne connais pas mais qui doit être environ 1°C en dessous de 81/10) ça veut dire que 1947 à enregistré,  sur  6 mois, une anomalie largement supérieure à 2°C par rapport à sa norme ! C'est inconnu jusqu'à ce jour !

Modifié par th38
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Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour les vacances.
il y a 35 minutes, th38 a dit :

Mieux encore, la norme utilisée par MF est celle 81/10 ; si on ramène pour les années 40 à la norme 31/60 (que je ne connais pas mais qui doit être environ 1°C au dessus de 81/10) ça veut dire que 1947 à été du inconnu jusqu'à aujourd'hui inclu : en 47 par rapport au climat d'alors, sur les 6 mois, l'anomalie a été largement supérieure à 2°C !

 

Bonjour Th38, je n'ai pas compris les 2 extraits que j'ai soulignés. Ca n'est pas plutôt au dessous et dans le deuxième extrait, il manque un mot.

Bonne journée,

Mathias

  • C'est corrigé 1
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Nanterre Parc / Grande Arche (92) Altitude: 58 m
Le 08/04/2020 à 13:34, bernardt60 a dit :

 

Au vu de ce début de mois d'avril et des prévisions à moyen terme, on est bien parti pour avoir droit à un 11ème mois consécutif en excédent thermique.

 

Il est vrai que le mois d'avril est devenu depuis une quinzaine d'année (précisément depuis avril 2007) un mois parfaitement représentatif du RC dans le pays.

 

 

image.png.867baaae3f70cf840cd408255923914f.png

  • Merci 2
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