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Statistiques et anomalies climatiques nationales


Aldébaran

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Grenoble (limite Eybens)

Dans l'Isère, l'année 2003 avait établi en son temps des records absolus de chaleur et un record d'insolation annuelle

Dans le contexte du RC, je m'attendais à voir "tomber" d'abord les records de chaleur ...

Or, ils tiennent toujours, même après cet été 2022, que ce soit à Saint-Geoirs ou à Bron (station située dans le Rhône , mais représentant plutôt bien le nord du département de l'Isère)

Par contre, le record d'insolation annuelle de 2003 a de (très) bonnes chances d'être battu cette année à Saint-Geoirs, mais aussi à Bron

Ceci dans la continuité d'une décennie 2011-2020 qui était déjà globalement bien au-dessus de la "normale"  d'insolation 1981-2010

Même l'année 2021, avec son été jugé "pourri" par certains,  a fini presque 100h  au dessus de la normale 1981-2010 ... !

C'est peut-être un "cycle" sans lien avec le RC, mais quand même ça commence à faire beaucoup de coïncidences.

 

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Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place de

Pour répéter sur la France entière l'exercice que j'avais fait sur la série des moyennes annuelles de Toulouse, voici ce que donne l'anomalie de 2022 mise dans le contexte d'un siècle de données. Comm

Et le graphique qui illustre bien ça, en estimant le climat "instantané" par la tendance long terme lissée des observations. Le tout calé sur une référence "2024" :     Dans cette

Images postées

L’anomalie thermique positive continue sur sa lancée. Octobre devrait donc être le 9 ème mois consécutif au dessus des normales 91-20. 
La dernière série comparable a eu lieu en 2018, d’avril à décembre avec cependant une anomalie positive en avril un peu plus élevée de +0.61°c contre 0.07°c en 2022.


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Pour Toulouse Blagnac, le nombre de jours de chaleur ( 25°c ou plus ) est actuellement de 129 jours pour une normale de 89 jours en comparaison avec 91-20. 2003 et 2018 avaient fait moins.

 

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G.Heymes/F.Jobard-MF.

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Posté(e)
Grenoble (limite Eybens)
il y a 7 minutes, Serge L a dit :

Pour Toulouse Blagnac, le nombre de jours de chaleur ( 25°c ou plus ) est actuellement de 129 jours pour une normale de 89 jours en comparaison avec 91-20. 2003 et 2018 avaient fait moins.

La station de Saint-Geoirs (alt proche de 400m) en est à 107 jours de chaleur, pour une normale de 66 jours (1981-2010), soit un surplus de 62% !

Là aussi, 2022 fait mieux que 2003 (101) et 2018 (96)

A noter que, vu les prévisions pour la semaine prochaine, il n'est pas exclu que ce nombre de 107 soit encore dépassé ....

 

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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

Je le met dans le national mais ça concerne en fait tout le bassin méditerranéen... 

https://podcasts.google.com/feed/aHR0cHM6Ly9hdWRpb2Jsb2cuYXJ0ZXJhZGlvLmNvbS9ibG9nLzE1OTE4Ny9yc3M/episode/aHR0cHM6Ly9zb25zLWF1ZGlvYmxvZ3MuYXJ0ZS50di9hdWRpb2Jsb2dzL3YyL3NvbnMvMTU5MTg3LzE5MTQwNC9wb2RjYXN0XzE5MTQwNF9oSDVOai5tcDM?ep=14

 

Il y avait eu discussion il y a quelque temps, sur l augmentation de l intensité des canicules , si la T Moy monte de 1 deg, les canicules montent de 1 deg ? 

Non, on a un facteur X 1.5

4min 40 et 5 min 08

 

Bonne écoute :D

 

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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a 48 minutes, Serge L a dit :

La dernière série comparable a eu lieu en 2018, d’avril à décembre

Plus tard entre 2019 et 2020 on a enchaîné plus de 16 mois si je le souviens bien ? (ou 2020/21, de mai à août de l année n+1 environ...) 

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
Il y a 3 heures, Matpo a dit :

Plus tard entre 2019 et 2020 on a enchaîné plus de 16 mois si je le souviens bien ? (ou 2020/21, de mai à août de l année n+1 environ...) 

cette année, cette série est d'autant plus remarquable qu'on vient juste de reactualiser les normes trentenaires.

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Posté(e)
Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres
Il y a 18 heures, Dionysos a dit :

Dans l'Isère, l'année 2003 avait établi en son temps des records absolus de chaleur et un record d'insolation annuelle

Dans le contexte du RC, je m'attendais à voir "tomber" d'abord les records de chaleur ...

Or, ils tiennent toujours, même après cet été 2022, que ce soit à Saint-Geoirs ou à Bron (station située dans le Rhône , mais représentant plutôt bien le nord du département de l'Isère)

Par contre, le record d'insolation annuelle de 2003 a de (très) bonnes chances d'être battu cette année à Saint-Geoirs, mais aussi à Bron

Ceci dans la continuité d'une décennie 2011-2020 qui était déjà globalement bien au-dessus de la "normale"  d'insolation 1981-2010

Même l'année 2021, avec son été jugé "pourri" par certains,  a fini presque 100h  au dessus de la normale 1981-2010 ... !

C'est peut-être un "cycle" sans lien avec le RC, mais quand même ça commence à faire beaucoup de coïncidences.

 

 

A Valence c'est pareil, le record de 2003 tient toujours. J'ai l'impression que dans les zones plus continental, les moyennes se réchauffent plus, mais les records ne tombes pas. A l'inverse des zones océaniques ou côtières.

 

Sinon, 119 jours de chaleur à Tournon/Rhône, au dessus du 43ème parallèle.

Modifié par stormi26
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il y a 20 minutes, stormi26 a dit :

 

A Valence c'est pareil, le record de 2003 tient toujours. J'ai l'impression que dans les zones plus continental, les moyennes se réchauffent plus, mais les records ne tombes pas. A l'inverse des zones océaniques ou côtières.

 

Sinon, 119 jours de chaleur à Tournon/Rhône, au dessus du 43ème parallèle.

 

Pour illustrer, le RC est globalement + fort dans les régions "continentales" du pays (Strasbourg, Nancy, Lyon).

 

Il est + marqué en hiver dans le NE du pays (+ forte progression à Strasbourg et Nancy), en été c'est du CE au NE qu'il est le + fort (Lyon, Nancy et Strasbourg).

 

 

 

 

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Modifié par thib91
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Le 13/10/2022 à 16:24, Dionysos a dit :

Dans l'Isère, l'année 2003 avait établi en son temps des records absolus de chaleur et un record d'insolation annuelle

Dans le contexte du RC, je m'attendais à voir "tomber" d'abord les records de chaleur ...

Or, ils tiennent toujours, même après cet été 2022, que ce soit à Saint-Geoirs ou à Bron (station située dans le Rhône , mais représentant plutôt bien le nord du département de l'Isère)

Par contre, le record d'insolation annuelle de 2003 a de (très) bonnes chances d'être battu cette année à Saint-Geoirs, mais aussi à Bron

Ceci dans la continuité d'une décennie 2011-2020 qui était déjà globalement bien au-dessus de la "normale"  d'insolation 1981-2010

Même l'année 2021, avec son été jugé "pourri" par certains,  a fini presque 100h  au dessus de la normale 1981-2010 ... !

C'est peut-être un "cycle" sans lien avec le RC, mais quand même ça commence à faire beaucoup de coïncidences.

 

 

C'est clair que dans le Centre Est, l'insolation est en hausse.

La "normale" 81/10 était en fait une normale 91/10 puisque les changements de matériels ont remis les compteurs à zéro en 91.

 

Cela étant, il est bien probable que cette nouvelle norme 91/20 soit rapidement dépassée : les brumes et brouillards d'automne sont en nette régression depuis pas mal de temps, les températures douces retardant leur formation

Et puis, surtout, ces hautes pressions qui semblent plus prégnantes...

Enfin, rappelons que la décennie 90 avec son flux d'ouest tyrannique avait été sombre (par exemple 1932 heures à Lyon), alors que l'on a passé 2000 h pour 01/10, et approché les 2100 h pour 11/20.

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Je reviens sur l'été 2022 pour une petite mise en perspective de son bilan thermique par rapport aux tendances long terme. Comme on l'a vu, à l'échelle nationale, cet été s'est classé en 2ème place derrière 2003, en étant nettement plus proche de 2003 que de la 3ème place occupée par 2018 :

 

image.thumb.png.3142d3dc9dfce4178bb0938a8d9a5a2d.png

 

Mais il y a une différence fondamentale avec 2003, due à l'évolution de la tendance long terme, que l'on voit au dessus : 2003 était une authentique anomalie statistique, un ovni climatique, totalement inattendu à l'époque. A l'inverse, 2022, est beaucoup plus proche de la tendance au moment où l'événement se produit. On le voit encore mieux quand on représente les anomalies corrigées de la tendance long terme :

 

image.thumb.png.117cce864bcb66cf89a7516b352d82d7.png

 

Statistiquement, l'anomalie de 2003 par rapport à la tendance long terme était exceptionnelle, sans équivalent sur un siècle de climato, tandis que celle de 2022 est juste remarquable, et déjà observée plusieurs fois.

Si on met des chiffres là dessus, en termes de durées de retour :

- 2003 à l'époque, la valeur est tellement haute qu'elle a à peine du sens (le calcul brut donne plusieurs milliers d'années, à prendre avec du recul)

- 2022 dans le climat actuel, on est sur une durée de retour d'environ 40 ans, donc rien à voir

 

Et quand on regarde la pente de la tendance actuellement, 2022 bien qu'encore peu probable pour le moment, préfigure d'un avenir assez proche :

- Dans 10 ans, la durée de retour d'un été de niveau 2022 sera tombée à 12 ans, et la probabilité cumulée d'une réitération de 2022 dans les 10 prochaines années est de 40%

- Dans 20 ans, la durée de retour d'un été de niveau 2022 sera tombée à 4 ans, soit quelque chose d'habituel, et la probabilité cumulée d'une réitération dans les 20 prochaines années est de 90%

 

 

Si on fait maintenant le même exercice sur le plan de la sécheresse, en prenant le bilan hydrique (Précipitations - Évapotranspiration potentielle), 2022 enregistre la plus forte sécheresse (devant 2003 et 1976).

 

image.thumb.png.53b02c9d06139e5206ea3d0bfe69aea3.png

 

En écart à la tendance, comme pour le bilan thermique, on s'en écarte mais pas exceptionnellement. Et vu la pente de la tendance, sur le plan du bilan hydrique également, 2022 est voué à se répéter dans un futur proche :

- Durée de retour dans les années 1970 : 200 ans

- Durée de retour en 2022 : 28 ans

- Durée de retour dans 10 ans : 15 ans / Probabilité de réoccurrence d'ici 10 ans : 40%

- Durée de retour dans 20 ans : 8 ans / Probabilité de réoccurrence d'ici 10 ans : 80%

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Le 15/10/2022 à 07:21, th38 a dit :

 

C'est clair que dans le Centre Est, l'insolation est en hausse.

La "normale" 81/10 était en fait une normale 91/10 puisque les changements de matériels ont remis les compteurs à zéro en 91.

 

Cela étant, il est bien probable que cette nouvelle norme 91/20 soit rapidement dépassée : les brumes et brouillards d'automne sont en nette régression depuis pas mal de temps, les températures douces retardant leur formation

Et puis, surtout, ces hautes pressions qui semblent plus prégnantes...

Enfin, rappelons que la décennie 90 avec son flux d'ouest tyrannique avait été sombre (par exemple 1932 heures à Lyon), alors que l'on a passé 2000 h pour 01/10, et approché les 2100 h pour 11/20.

 

C'est probablement multifactoriel mais il y a une part de cette diminution des brouillards et brumes qui serait liée à l’amélioration de la qualité de l’air grâce à la diminution des concentrations de toute une série de polluants, avec entre autres le dioxyde de souffre. Les normes de qualité d'air et certains progrès technologiques (filtres à particules, catalyseurs) ont permis de diminuer la pollution de l'air depuis 1980. Les particules fines étant des noyaux de condensations favorisant la formation de brouillard, leur diminution a semble-t-il pas mal jouer sur la diminution des brouillards.

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Il y a 12 heures, LuckyFrenchy117 a dit :

 

Très intéressant, ça me serait pas venu à l'idée, mais maintenant que tu le dis ça fait sens.
Je me demande si on observe le même phénomène dans d'autres grandes villes... Notamment en Île-de-France ou par exemple à Strasbourg.

Ou même à Nancy tiens..

 

Pour Nancy.

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La diminution du nombre de jours avec brouillard s'observe partout en Europe. En raison de la pollution, le continent européen a deux fois moins de jours de brouillards qu'il y a trente ans. Cette diminution aurait contribué à expliquer un réchauffement climatique plus fort que la moyenne de la planète.

 

https://www.nature.com/articles/ngeo414

 

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Time evolution of the number of low-visibility days.

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Article ancien mais intéressant sur cette question:

https://www.lefigaro.fr/sciences/2009/01/19/01008-20090119ARTFIG00364-en-europe-le-rechauffement-pourrait-se-ralentir-.php

 

Citation

En Europe occidentale, de 1978 à 2006, on constate durant les saisons froides une diminution de 30 jours de brouillards par an et de 60 jours dans beaucoup d'endroits d'Europe de l'Est. Ce décalage est dû à la chute du mur de Berlin qui a provoqué la fermeture de nombreuses industries très polluantes.

 

Extrait de la Thèse de Julien Cattiaux - Extrêmes de température en Europe : mécanismes et réponses au changement climatique:

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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres

@thib91 C'est intéressant, merci. Cependant, je suis toujours dubitatif sur la corrélation amélioration de la qualité de l'air <--> hausse du RC. En effet, certaines molécules aérosols sont aussi des gaz à effet de serre (aérosols carbonés). Et si on inclut les polluants non-aérosols, notamment le NO2, le bilan est beaucoup plus mitigé (le NO2 génère de l'ozone troposphérique, ce qui à un impacte important sur le RC selon plusieurs études).

 

Il serait intéressant d'avoir des moyennes précises sur la contribution de chaque molécule polluante (dans un sens comme dans l'autre).

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 18/10/2022 à 09:24, thib91 a dit :

C'est probablement multifactoriel mais il y a une part de cette diminution des brouillards et brumes qui serait liée à l’amélioration de la qualité de l’air grâce à la diminution des concentrations de toute une série de polluants, avec entre autres le dioxyde de souffre. Les normes de qualité d'air et certains progrès technologiques (filtres à particules, catalyseurs) ont permis de diminuer la pollution de l'air depuis 1980. Les particules fines étant des noyaux de condensations favorisant la formation de brouillard, leur diminution a semble-t-il pas mal jouer sur la diminution des brouillards.

Bonjour,

Je ne pense pas que ce soit la cause principale

En fait, à mon avis, la cause principale de la baisse sensible du nombre de jours de brouillard en région lyonnaise (par ex) provient de l'assèchement progressif mais massif (voire de la destruction pure et simple) des zones humides : les agglomérations du Centre-Est (et notamment celles de la région lyonnaise) connaissent depuis plusieurs décennies une urbanisation galopante et effrénée. Les surfaces artificielles et la bétonisation engendrées par la multiplication des constructions de lotissements, de centres commerciaux, d'entreprises et de routes progressent de façon préoccupante. Je m'en suis d'ailleurs rendu compte cet été, n'étant pas revenu dans la région depuis 7 ans.

Par conséquent, l'humidité contenue dans les sols de la région tend à diminuer d'année en année, ce qui conduit à une réduction de la quantité d'eau à évaporer, donc de la condensation, donc du nombre de jours de brouillard.

2ème point : l'augmentation de ces surfaces bétonnées provoque une augmentation des Tn (entre autres), ce qui réduit les possibilités de condensation de la vapeur d'eau par refroidissement (brouillards de rayonnement).

 

Quant à la baisse de la pollution, certes, les progrès technologiques (et surtout la tertiarisation des entreprises) ont heureusement permis de limiter voire légèrement réduire la présence des polluants atmosphériques (mais pas l'ozone qui continue d'augmenter de façon préoccupante). Donc oui, cela a aussi pu faire baisser le nombre d'aérosols, donc le nombre de noyaux de condensation.

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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres

@dann17 Je suis totalement d'accord. Et pour l'ozone, je confirme l'augmentation ; les dégâts commencent à se voir sérieusement sur certaines plantes.

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il y a une heure, dann17 a dit :

Bonjour,

Je ne pense pas que ce soit la cause principale

En fait, à mon avis, la cause principale de la baisse sensible du nombre de jours de brouillard en région lyonnaise (par ex) provient de l'assèchement progressif mais massif (voire de la destruction pure et simple) des zones humides : les agglomérations du Centre-Est (et notamment celles de la région lyonnaise) connaissent depuis plusieurs décennies une urbanisation galopante et effrénée. Les surfaces artificielles et la bétonisation engendrées par la multiplication des constructions de lotissements, de centres commerciaux, d'entreprises et de routes progressent de façon préoccupante. Je m'en suis d'ailleurs rendu compte cet été, n'étant pas revenu dans la région depuis 7 ans.

Par conséquent, l'humidité contenue dans les sols de la région tend à diminuer d'année en année, ce qui conduit à une réduction de la quantité d'eau à évaporer, donc de la condensation, donc du nombre de jours de brouillard.

2ème point : l'augmentation de ces surfaces bétonnées provoque une augmentation des Tn (entre autres), ce qui réduit les possibilités de condensation de la vapeur d'eau par refroidissement (brouillards de rayonnement).

 

Quant à la baisse de la pollution, certes, les progrès technologiques (et surtout la tertiarisation des entreprises) ont heureusement permis de limiter voire légèrement réduire la présence des polluants atmosphériques (mais pas l'ozone qui continue d'augmenter de façon préoccupante). Donc oui, cela a aussi pu faire baisser le nombre d'aérosols, donc le nombre de noyaux de condensation.

 

Évidement, j'ai bien précisé que c'était probablement multifactoriel et il est difficile voir impossible de mesurer avec certitude quel est l'élément déterminant ou majeur de cette évolution.

 

Il est possible que ce soit différent d'une région à l'autre, mais les études effectuées à l'échelle européenne semble établir un lien assez net entre l'amélioration de la qualité de l'air et la diminution du nombre et surtout de l'épaisseur des brouillards (notamment en Europe de l'est). Pour la région Lyonnaise et ailleurs en France, on pourrait établir l'hypothèse que les différents facteurs aient pu jouer un rôle + ou - fort selon la période.

Dans les années 1960 et 1970 c'est surtout la disparition progressive du chauffage à charbon et des fumées industrielles "noires". D'ailleurs Londres en a fait l'expérience suite aux SMOG meurtriers des années 50, l'instauration d'une législation + stricte au niveau du rejet des fumées a entraîné une rapide diminution puis quasi disparition de ces épisodes.

A partir des années 70 mais surtout 80 et 90, la forte croissance de l'urbanisation mais également l'évolution des pratiques agricoles (remembrement et destruction des zones humides, haies etc..) a effectivement entraîné un asséchement important des sols et donc des "réservoirs d'humidité des sols".

On pourrait récemment y ajouter l'obligation de catalyseur puis filtres à particules pour les voitures (à partir des années 90 et 2000).

 

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
Le 19/10/2022 à 18:26, stormi26 a dit :

@dann17 Je suis totalement d'accord. Et pour l'ozone, je confirme l'augmentation ; les dégâts commencent à se voir sérieusement sur certaines plantes.

La vous m en apprenez une ! Et moi qui pensait (C est pas de l ironie, je pensais vraiment) que les accords de (zut j ai oublié) visant l interdiction des CFC et autres destructeurs de la couche d ozone avaient été les seuls accords ayant atteint leur but, et que le trou de la couche d ozone était en train de se résorber depuis les 80's/90's... Lien avec la T de la basse stratosphère... A mois qu on parle la de l ozone troposphèrique ? 

 

Edit v oui, le brouillard c est rarement dans la stratosphère 😅, pardon il est tard

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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres

@Matpo Oui c'est bien l'ozone troposphèrique 😉.

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Le 19/10/2022 à 17:03, dann17 a dit :

Bonjour,

Je ne pense pas que ce soit la cause principale

En fait, à mon avis, la cause principale de la baisse sensible du nombre de jours de brouillard en région lyonnaise (par ex) provient de l'assèchement progressif mais massif (voire de la destruction pure et simple) des zones humides : les agglomérations du Centre-Est (et notamment celles de la région lyonnaise) connaissent depuis plusieurs décennies une urbanisation galopante et effrénée. Les surfaces artificielles et la bétonisation engendrées par la multiplication des constructions de lotissements, de centres commerciaux, d'entreprises et de routes progressent de façon préoccupante. Je m'en suis d'ailleurs rendu compte cet été, n'étant pas revenu dans la région depuis 7 ans.

Par conséquent, l'humidité contenue dans les sols de la région tend à diminuer d'année en année, ce qui conduit à une réduction de la quantité d'eau à évaporer, donc de la condensation, donc du nombre de jours de brouillard.

2ème point : l'augmentation de ces surfaces bétonnées provoque une augmentation des Tn (entre autres), ce qui réduit les possibilités de condensation de la vapeur d'eau par refroidissement (brouillards de rayonnement).

 

Quant à la baisse de la pollution, certes, les progrès technologiques (et surtout la tertiarisation des entreprises) ont heureusement permis de limiter voire légèrement réduire la présence des polluants atmosphériques (mais pas l'ozone qui continue d'augmenter de façon préoccupante). Donc oui, cela a aussi pu faire baisser le nombre d'aérosols, donc le nombre de noyaux de condensation.

 

Je suis assez OK sur la cause que tu présentes avec l'artificialisation des sols.

 

Mais dire que c'est la cause principale, pas sûr : cela voudrait dire (en plus de ce qu'à dit @thib91) que, pour l'exemple de Lyon, toutes les zones en lointaine périphérie à la bétonisation de la vallée du Rhône (plaines de l'Ain, plaines et collines du Nord Isère, Drôme des collines) qui étaient des régions très concernées par le brouillard entre octobre et décembre continueraient à connaitre une telle nébulosité... Or celui qui y vit constate qu'en 40 ou 50 ans, la situation n'y est également plus du tout comparable.

 

La hausse généralisée des températures me paraît largement première : il n'y a qu'à voir octobre cette année : comment des brouillards pourraient-ils se former quand on est dans l'impossibilité d'avoir des tn en dessous de 10°C et des tx qui flirtent constamment avec les 25°C ?

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 10 heures, th38 a dit :

Mais dire que c'est la cause principale, pas sûr : cela voudrait dire (en plus de ce qu'à dit @thib91) que, pour l'exemple de Lyon, toutes les zones en lointaine périphérie à la bétonisation de la vallée du Rhône (plaines de l'Ain, plaines et collines du Nord Isère, Drôme des collines) qui étaient des régions très concernées par le brouillard entre octobre et décembre continueraient à connaitre une telle nébulosité... Or celui qui y vit constate qu'en 40 ou 50 ans, la situation n'y est également plus du tout comparable.

 

La hausse généralisée des températures me paraît largement première

En fait, il faut avoir une vue plus globale de l'artificialisation des sols : évidemment qu'il existe encore de nombreuses zones boisées dans les collines du Nord-Isère ou dans les plaines de l'Ain (je connais d'ailleurs très bien le coin, puisque j'en suis originaire et que j'y ai vécu pendant près de 30 ans, et donc je reconnais volontiers que le nombre de jours de brouillard a littéralement fondu), même aujourd'hui, mais ce que je veux dire, c'est que ce phénomène massif de déboisement et de bétonisation - même s'il ne concerne « que » 20 ou 30% de la grande région lyonnaise - s'est tellement étendu que l'augmentation de l'ICU local et l'assèchement ainsi créé se ressentent dans les campagnes alentours.

Cette hausse généralisée des températures (qui y est évidemment pour bcp) dans la région lyonnaise résulte donc à mon avis en bonne partie de cet accroissement de l'ICU et de l'assèchement des sols qui en découle. 

 

En fait, pour dire les choses clairement, je pense que la hausse des températures dans la région lyonnaise (qui est un peu plus marquée qu'ailleurs en France) résulte bien évidemment du RC en partie, mais également d'une bonne part de l'ICU.

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J'ai vu une étude récente qui parle des micro-particule type CFC, qui ont eu un rôle énorme dans la formation et l'augmentation des brouillard dans les années après guerre jusqu'au années 1985 environ....Faut que je la retrouve tiens.

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Posté(e)
Nanterre Parc / Grande Arche (92) Altitude: 58 m
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il y a 58 minutes, RidersOnTheStorm a dit :

 

Intéressante cette carte sur les analogues  climatiques. Ce qui aurait été encore plus intéressant c'était d'élargir la carte pour que les villes méditerranéenne puissent trouver leur analogue climatique dans les pays du sud de l'Europe (Espagne, Portugal, Italie, Grèce,...).

MeteoFrance_changement_climat_villes.Png

 

Il y a quelques temps je m'étais "amusé" à faire une carte de transposition du climat de la France par rapport à l'Europe et l'Afrique d'ici la fin du siècle, sur la base d'une augmentation de la t° moyenne de 5°C, sachant que 1°C de plus correspond à un déplacement de 200km vers l'équateur.

Idem pour les massifs montagneux, sachant qu'une augmentation de 0.6°C correspond à un déplacement de 100m vers le bas, j'avais fait un graphique pour montrer ce à quoi correspondait un réchauffement moyen de 6°C en 2100.

Ca donnait ces 2 images:

 

Le nord de la France se retrouve avec le climat de la péninsule Ibérique, le sud avec celui du Maghreb (pour faire simple).

20221024_104225.thumb.jpg.32845a6cffd1a5052fe72f60d607cee7.jpg

 

Le graphique qu'il faut regarder est celui de droite, qui est inspiré de celui de gauche. Désolé il n'est pas terriblement artistique, il faudrait que je prenne le temps de l'améliorer, mais ce qu'il faut voir concernant les massifs montagneux, c'est que tout descend de 1000m. Pour expliquer les traits rouges: celui du bas c'est le niveau 0m actuel, et celui du haut c'est la limite inférieur de l'étage nival actuel. C'est surtout parlant pour l'étage nival en l'état, mais d'une manière générale tous les étages de végétation sont complètement sortis de leur zone climatique. L'étage montagnard actuel se retrouve  dans l'étage collinéen, voire dans l'étage méditerranéen à thermoméditerranéen. Quant à ce qui est sous les 1000m, c'est même pas la peine d'en parler...

20221024_105532.jpg.118f5f43d9946c05441d72242d7b5492.jpg               20221024_104231.jpg.7ca1e55ad3bf986a9c419e3c5b341e8e.jpg

 

D'ailleurs, ça a déjà commencé et on le voit ne serait-ce qu'avec l'absence de neige et les éboulements dans les Alpes.

Pour la Corse, où j'habite, on m'a donné récemment des chiffres d'augmentation moyenne en montagne, qui atteignent actuellement +3.3°C à 1000m et +5.2°C à 2000m. Cela revient à dire que ce qui est à 1000m est "descendu" de 550m et se retrouve donc à 450m d'altitude, et que ce qui est à 2000m est descendu de 860m environ et se retrouve à 1140m d'altitude. Un désastre, qui ne fait qu'empirer...

 

Modifié par grecale2b
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 24/10/2022 à 11:21, LuckyFrenchy117 a dit :

À mon avis les villes du nord de l'Europe subissent un décalage encore plus important !

Une ville comme Berlin doit se retrouver avec le climat de Strasbourg et je parle même pas des villes scandinaves qui doivent subir des décalages absolument démesurés.

En fait, non, pas nécessairement.

Par ex Jönköping, Suède (environ +1,5 °C depuis les années 50-60) :

 

 Europe 1° warmer

 

Dresde (environ +1,5 °C depuis les années 50-60) 

Witterungsberichte | Klima & Energie | Landeshauptstadt Dresden

 

Lyon (environ +2 °C depuis les années 50-60) : 

 

Météo à Lyon : regardez les températures augmenter depuis 1900

 

Lyon s'est d'ailleurs surtout réchauffée en été, notamment au niveau des Tx, ceci en grande partie à cause de l'augmentation massive de l'ICU...

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