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Prévisions/évolution des climats en Europe dans les prochaines années


suarez
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C'est plus du "langage internet/forum", qu'autre chose
C'est du langage internet/forum français qui transforme l'anglais déjà existant, c'est là que c'est un peu communautariste (le iste pour du "too much")
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Arff, le français puritain n'est pas has been pour tout le monde, donc aucune raison de le nexter>>

Pour revenir au sujet, suite à une maj de février 2014, je voulais juste faire un big up pour ce graph qui m'a littéralement scotché, peut être par naïveté, je n'avais pas perçu que le RC pouvait être aussi palpable.

+ 4 journées estivales pour Paris tous les 10 ans, + 5 pour Toulouse; rappel qu'une journée estivale c'est une tx qui dépasse les 25dg par convention.

journees-estivales_sdj9.png

ONERC_2013-image-evolution-nombre-journees-estivales-annuelles-1951-2012HD_bqc1.png

Le gel, 8 à 9 jours de moins pour Toulouse Nancy et d'autres, etc...

Enfin bref tout est sur le site du développement durable, issu de celui de mf d'ailleurs je crois, y compris les procédés utilisés, mais c'est remarquable pour tous ceux qui ne zooment pas régulièrement sur le suivi climatologique des stations françaises.

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C'est palpable, dans la mesure où on est capable de se rendre compte des tendances.

Actuellement ce n'est qu'en quantifiant, comme ce que tu présentes d'ailleurs, qu'on peut s'en rendre compte.

Sur Paris à partir de 2004 les journées estivales sont aussi nombreuses que dans les années 90, ou à peu près.

Comment s'en rendre compte dans ce cas?

Quant aux années 50-60 qui s'en souvient?

De plus, et d'un autre côté, dire qu'il y a plus de journées estivales est loin d'être mobilisateur, car pourquoi se soucier que le nombre de "belles journées", équivalentes dans l'esprit de la plupart des gens aux "journées estivales", augmente?

Idem pour le gel.

A part certains qui, comme moi en hiver, si j'ose prendre en considération mon cas personnel, ont intérêt à ce qu'il gèle ou qu'il neige, qui va s'en soucier?

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En fait Sebb, ce sur quoi tu mets un peu le doigt avec ces deux graphiques c'est la très forte augmentation d'apparition d'extrêmes chauds qui dépasse largement le cadre de l'augmentation des températures moyennes. Bon, ce que je vais présenter ici reste du calcul "coin de table" qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre, mais qui peut apporter un éclairage intéressant.

Prenons pour exemple la station de Nancy, avec ses valeurs de Tx depuis 1950.

Txm moyenne durant la saison estivale (15/04 --> 15/10) sur la période 1950-1979 : 20,3°

Txm moyenne durant la saison estivale sur la période 1983-2012 : 21,5°

La seconde période de trente ans a donc connu des Tx plus chaudes en moyenne de 1,2° durant le semestre estival, ce qui n'est pas négligeable.

Sur la première période (1950-1979), en moyenne on a observé :

  • 46,1 Tx >= 23,8° (soit 25 - 1,2)
  • 9,5 Tx >= 28,8° (30 - 1,2)
  • 0,5 Tx >= 33,8° (35 - 1,2)

Si on avait assisté à un réchauffement purement linéaire sans impact sur les extrêmes, vu que la seconde période (1983-2012) s'est réchauffée de 1,2° en moyenne sur ses Tx estivales par rapport à la première, on devrait retrouver environ les mêmes chiffres d'occurrence annuelle sur les Tx à 25°, 30° et 35°.

Sauf que sur la période 1983-2012, on a observé en moyenne 49,0 Tx par an >= 25° (au lieu de 46,1 théoriques), 11,0 Tx >= 30° (9,5 théoriques), et 1,0 Tx >= 35° (0,5 théoriques). Concrètement, le nombre d'extrêmes a augmenté bien plus que ce que l'on aurait pu attendre en se bornant à un réchauffement "lisse" de 1,2° sur toutes les valeurs.

Même exercice à Cognac :

[align=center] [/align]

[align=center]Txm en période estivale sur la période 1950-1979 : 22,4°[/align]

[align=center]Txm en période estivale sur la période 1983-2012 : 23,7°[/align]

[align=center]Réchauffement entre les deux périodes : 1,3°[/align]

[align=center]---[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 23,7° sur la période 1950-1979 : 71,3 par an[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 25° sur la période 1983-2012 : 74,3 par an[/align]

[align=center]---[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 28,7° sur la période 1950-1979 : 18,9 par an[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 30° sur la période 1983-2012 : 21,6 par an[/align]

[align=center]---[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 33,7° sur la période 1950-1979 : 2,2 par an[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 35° sur la période 1983-2012 : 2,6 par an[/align]

[align=center] [/align]

[align=center] [/align]

Encore une fois, la c'est vraiment du calcul "coin de table" mais qui a le mérite de montrer de manière assez simple les choses.

Maintenant, comme le fait remarquer météor, est-ce vraiment palpable à notre petite échelle de vie humaine, et quand bien même ce le serait, est-ce qu'avoir davantage de journées avec Tx >= 25° peut vraiment être vu comme un désavantage par le quidam, je n'en suis pas convaincu non plus.

Maintenant, ce n'est pas trop inquiétant tant que l'on parle de journées à 25°, où l'on s'imagine facilement passant un bon moment barbecue en famille ou à la terrasse d'un café. Mais si on relève le compteur, je pense que même le quidam pourrait réaliser que c'est de suite beaucoup moins sympatoche de remarquer qu'entre 1950-1979 et 1983-2012, le nombre de jours avec Tx >= 35° (déjà bien moins supportable !) a augmenté de 216% à Cognac et de 480% à Nancy. Même si cela reste peu en nombre absolu de jours, l'angle de regard est autrement plus saillant.

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Posté(e)
La Tronche (260 m)

En fait Sebb, ce sur quoi tu mets un peu le doigt avec ces deux graphiques c'est la très forte augmentation d'apparition d'extrêmes chauds qui dépasse largement le cadre de l'augmentation des températures moyennes. Bon, ce que je vais présenter ici reste du calcul "coin de table" qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre, mais qui peut apporter un éclairage intéressant.

Prenons pour exemple la station de Nancy, avec ses valeurs de Tx depuis 1950.

Txm moyenne durant la saison estivale (15/04 --> 15/10) sur la période 1950-1979 : 20,3°

Txm moyenne durant la saison estivale sur la période 1983-2012 : 21,5°

La seconde période de trente ans a donc connu des Tx plus chaudes en moyenne de 1,2° durant le semestre estival, ce qui n'est pas négligeable.

Sur la première période (1950-1979), en moyenne on a observé :

  • 46,1 Tx >= 23,8° (soit 25 - 1,2)
  • 9,5 Tx >= 28,8° (30 - 1,2)
  • 0,5 Tx >= 33,8° (35 - 1,2)

Si on avait assisté à un réchauffement purement linéaire sans impact sur les extrêmes, vu que la seconde période (1983-2012) s'est réchauffée de 1,2° en moyenne sur ses Tx estivales par rapport à la première, on devrait retrouver environ les mêmes chiffres d'occurrence annuelle sur les Tx à 25°, 30° et 35°.

Sauf que sur la période 1983-2012, on a observé en moyenne 49,0 Tx par an >= 25° (au lieu de 46,1 théoriques), 11,0 Tx >= 30° (9,5 théoriques), et 1,0 Tx >= 35° (0,5 théoriques). Concrètement, le nombre d'extrêmes a augmenté bien plus que ce que l'on aurait pu attendre en se bornant à un réchauffement "lisse" de 1,2° sur toutes les valeurs.

Même exercice à Cognac :

[align=center] [/align]

[align=center]Txm en période estivale sur la période 1950-1979 : 22,4°[/align]

[align=center]Txm en période estivale sur la période 1983-2012 : 23,7°[/align]

[align=center]Réchauffement entre les deux périodes : 1,3°[/align]

[align=center]---[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 23,7° sur la période 1950-1979 : 71,3 par an[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 25° sur la période 1983-2012 : 74,3 par an[/align]

[align=center]---[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 28,7° sur la période 1950-1979 : 18,9 par an[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 30° sur la période 1983-2012 : 21,6 par an[/align]

[align=center]---[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 33,7° sur la période 1950-1979 : 2,2 par an[/align]

[align=center]Nombre de Tx >= 35° sur la période 1983-2012 : 2,6 par an[/align]

[align=center] [/align]

[align=center] [/align]

Encore une fois, la c'est vraiment du calcul "coin de table" mais qui a le mérite de montrer de manière assez simple les choses.

Maintenant, comme le fait remarquer météor, est-ce vraiment palpable à notre petite échelle de vie humaine, et quand bien même ce le serait, est-ce qu'avoir davantage de journées avec Tx >= 25° peut vraiment être vu comme un désavantage par le quidam, je n'en suis pas convaincu non plus.

Maintenant, ce n'est pas trop inquiétant tant que l'on parle de journées à 25°, où l'on s'imagine facilement passant un bon moment barbecue en famille ou à la terrasse d'un café. Mais si on relève le compteur, je pense que même le quidam pourrait réaliser que c'est de suite beaucoup moins sympatoche de remarquer qu'entre 1950-1979 et 1983-2012, le nombre de jours avec Tx >= 35° (déjà bien moins supportable !) a augmenté de 216% à Cognac et de 480% à Nancy. Même si cela reste peu en nombre absolu de jours, l'angle de regard est autrement plus saillant.

Ces stations de Toulouse, Nancy, Paris et Cognac sont-elles affectées par le réchauffement urbain ? Ou bien, posé autrement, l'urbanisation au cours des 60 dernières années a t-elle pu affecter significativement les relevés de ces stations ?
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Maintenant, ce n'est pas trop inquiétant tant que l'on parle de journées à 25°, où l'on s'imagine facilement passant un bon moment barbecue en famille ou à la terrasse d'un café. Mais si on relève le compteur, je pense que même le quidam pourrait réaliser que c'est de suite beaucoup moins sympatoche de remarquer qu'entre 1950-1979 et 1983-2012, le nombre de jours avec Tx >= 35° (déjà bien moins supportable !) a augmenté de 216% à Cognac et de 480% à Nancy. Même si cela reste peu en nombre absolu de jours, l'angle de regard est autrement plus saillant.

Oui si on veut s'éloigner un peu de la climato pure pour parler du ressenti des choses, effectivement, c'est d'avantage la répétition des journées très très chaudes et surtout des très peu supportables canicules qui fera que les gens prendront conscience du réchauffement.

Certaines projections que j'ai du poster ici dans le passé montraient que l'été 2003 serait un été normal après 2050 en France en cas de scénario d'émissions élevées style RCP 6 ou RCP 8.5 (anciennement A1B ou A2).

Donc quel sera l'été 2003 d'après 2050?

Un été avec des journée à Tm de 35°C et des Tx de 46-47°C?

C'est là que les gens vont se rendre compte...

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Ces stations de Toulouse, Nancy, Paris et Cognac sont-elles affectées par le réchauffement urbain ? Ou bien, posé autrement, l'urbanisation au cours des 60 dernières années a t-elle pu affecter significativement les relevés de ces stations ?

Elles le sont très vraisemblablement, mais dans quelles proportions pour être honnête je ne sais pas.

Pour autant, petite remarque préliminaire, est-ce que l'effet urbain joue un rôle dans l'augmentation des extrêmes qui dépasse la simple tendance linéaire ? Il ne s'agit pas de contredire l'influence que peut avoir l'urbanisation sur l'évolution des relevés, mais si son rôle va être clairement décelable sur l'évolution de la moyenne, va t-il l'être sur l'occurrence d'extrêmes telle que décelée dans mon post précédent à Nancy ou Cognac ? Je ne suis pas fondamentalement convaincu que c'est le cas car lors des vagues de chaleur on ne constate pas de valeurs beaucoup plus élevées sur les Tx citadines que sur des stations plus rurales, le vrai écart se jouant surtout sur les Tn. Mais j'imagine que cela mériterait d'être creusé. Mais juste pour connaissance, voici le résultat pour une station qui n'a pas trop souffert de l'urbanisation ces dernières décennies :

[align=center]Langres[/align]

[align=center]Txm estivale moyenne sur 1950-1979 : 18,5°[/align]

[align=center]Txm estivale moyenne sur 1983-2012 : 19,9°[/align]

[align=center]Variation entre les deux périodes : +1.4°[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 23,6° sur 1950-1979 : 30.5 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 25° sur 1983-2012 : 35.1 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 28,6° sur 1950-1979 : 4.9 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 30° sur 1983-2012 : 5.2 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 33,6° sur 1950-1979 : 0.2 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 30° sur 1983-2012 : 0.4 jours[/align]

Oui si on veut s'éloigner un peu de la climato pure pour parler du ressenti des choses, effectivement, c'est d'avantage la répétition des journées très très chaudes et surtout des très peu supportables canicules qui fera que les gens prendront conscience du réchauffement.

Certaines projections que j'ai du poster ici dans le passé montraient que l'été 2003 serait un été normal après 2050 en France en cas de scénario d'émissions élevées style RCP 6 ou RCP 8.5 (anciennement A1B ou A2).

Donc quel sera l'été 2003 d'après 2050?

Un été avec des journée à Tm de 35°C et des Tx de 46-47°C?

C'est là que les gens vont se rendre compte...

Je ne sais plus qui avait écrit une fois "ce qui caractérise l'habitabilité d'un climat, ce n'est pas sa moyenne, ce sont ses extrêmes". Cela contient une grande part de vérité. Et effectivement, on pourrait bien davantage le réaliser avec un "été 2003 version 2050" qu'avec une hausse du nombre de jours barbecue / terrasse.
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Invité Sky Blue

Je ne sais plus qui avait écrit une fois "ce qui caractérise l'habitabilité d'un climat, ce n'est pas sa moyenne, ce sont ses extrêmes". Cela contient une grande part de vérité. Et effectivement, on pourrait bien davantage le réaliser avec un "été 2003 version 2050" qu'avec une hausse du nombre de jours barbecue / terrasse.

Cela ressemble à du Paix cette affirmation, c'est tellement vrai en plus.

Ce sont les extrêmes qui marquent les gens.

Ils risquent de ne pas être déçu sur le coup.

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Oui si on veut s'éloigner un peu de la climato pure pour parler du ressenti des choses, effectivement, c'est d'avantage la répétition des journées très très chaudes et surtout des très peu supportables canicules qui fera que les gens prendront conscience du réchauffement.

M ouais. Ici on a beau avoir eu une répétition de périodes caniculaires difficilement supportables en été, on est loin d'une prise de conscience aïgue default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je pense que la prise de conscience ce serait surtout s'il y avait des restrictions d'eau à grande échelle tous les étés.

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[align=center] [/align]

Maintenant, ce n'est pas trop inquiétant tant que l'on parle de journées à 25°, où l'on s'imagine facilement passant un bon moment barbecue en famille ou à la terrasse d'un café. Mais si on relève le compteur, je pense que même le quidam pourrait réaliser que c'est de suite beaucoup moins sympatoche de remarquer qu'entre 1950-1979 et 1983-2012, le nombre de jours avec Tx >= 35° (déjà bien moins supportable !) a augmenté de 216% à Cognac et de 480% à Nancy. Même si cela reste peu en nombre absolu de jours, l'angle de regard est autrement plus saillant.

Ce n'est pas moi qui vais contredire la tendance...

Attention quand même, la période 51/80 est une trentenaire qui n'a pratiquement pas connu de canicule ; les tx> à 35°C, à part 1952 et 1976 ont été inexistantes ; probablement la période trentenaire la plus faiblarde du XXème côté tx.

Si on prenait la décennie 40 dans le lot, l'augmentation ne serait pas la même...

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Posté(e)
Pont de dore (63) 330 m

Bonsoir

C'est surtout notre manque de mémoire qui n'alerte pas le quidam et sans doute ce qui nous reste de pouvoir d'adaptation.

La contrainte énergétique dans les années qui viennent va sans doute être plus ressentie pas le commun des mortel, que l'évolution des températures et des phénomènes violents.

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Posté(e)
La Tronche (260 m)

Elles le sont très vraisemblablement, mais dans quelles proportions pour être honnête je ne sais pas.

Pour autant, petite remarque préliminaire, est-ce que l'effet urbain joue un rôle dans l'augmentation des extrêmes qui dépasse la simple tendance linéaire ? Il ne s'agit pas de contredire l'influence que peut avoir l'urbanisation sur l'évolution des relevés, mais si son rôle va être clairement décelable sur l'évolution de la moyenne, va t-il l'être sur l'occurrence d'extrêmes telle que décelée dans mon post précédent à Nancy ou Cognac ? Je ne suis pas fondamentalement convaincu que c'est le cas car lors des vagues de chaleur on ne constate pas de valeurs beaucoup plus élevées sur les Tx citadines que sur des stations plus rurales, le vrai écart se jouant surtout sur les Tn. Mais j'imagine que cela mériterait d'être creusé. Mais juste pour connaissance, voici le résultat pour une station qui n'a pas trop souffert de l'urbanisation ces dernières décennies :

[align=center]Langres[/align]

[align=center]Txm estivale moyenne sur 1950-1979 : 18,5°[/align]

[align=center]Txm estivale moyenne sur 1983-2012 : 19,9°[/align]

[align=center]Variation entre les deux périodes : +1.4°[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 23,6° sur 1950-1979 : 30.5 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 25° sur 1983-2012 : 35.1 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 28,6° sur 1950-1979 : 4.9 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 30° sur 1983-2012 : 5.2 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 33,6° sur 1950-1979 : 0.2 jours[/align]

[align=center]Nombre de jours avec Tx >= 30° sur 1983-2012 : 0.4 jours[/align]

Merci pour cette réponse, étonnant ces seuils à 23,6°, 28,6° ou 33,6° mais ils montrent bel et bien une augmentation des jours chauds en environnement rural d'autant plus que ces seuils sont légèrement plus bas que les références utilisées ultérieurement.
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Ces stations de Toulouse, Nancy, Paris et Cognac sont-elles affectées par le réchauffement urbain ? Ou bien, posé autrement, l'urbanisation au cours des 60 dernières années a t-elle pu affecter significativement les relevés de ces stations ?

Pour Nancy, les relevés s'effectuent sur un aérodrome dans un environnement périurbain. Comme partout en France ce sont ces espaces qui ont connu une forte croissance urbaine lces 30 dernières années. A ce propos j'avais réalisé cette rapide comparaison sur la base de photos aériennes.

1968r.jpg

2012un.jpg

L'urbanisation du secteur est très nette mais son influence sur le thermomètre reste bien difficile à quantifier.

En effectuant un comparatif de l'évolution du nombre de gel et de la moyenne annuelle des tnn à Nancy-Essey avec deux stations de la grande région NE pas ou peu sujette à l'urbanisation, les tendances sont à peu près les mêmes.

Pour trouver une station n'ayant connu aucune urbanisation de son environnement depuis 50 ans et qui n'a pas bougé d'emplacement il faut aller en Meuse à Erneville-aux-Bois (Loxéville).

https://maps.google....,199.38,,0,4.59

La tn moyenne annuelle de cette station et le nombre moyen de jour de gel (entre parenthèses)

51-80 4,3° (94)

61-90 4,5° (91)

90-00 4,7° (86)

81-10 5° (82)

Entre les moyennes 51-80 et 81-10 une évolution de +0,7° et un nombre de jour de gel en baisse de -13% sans urbanisation à proximité

Pour Nancy-Essey

51-80 5° (82)

61-90 5,2° (79)

71-00 5,6° (73)

81-10 6° (70)

Entre les moyennes 51-80 et 81-10 une évolution de +1° et un nb de jour de gel en baisse de -15% avec urbanisation à proximité

Prenons une 3ème station elle-aussi assez peu soumise à l'urbanisation depuis 50 ans Luxeuil. La station est à peu près située au croisement des 2 pistes et n'a pas bougé d'emplacement depuis 1953.

https://maps.google....Comté&t=h&z=15

51-80 4,1° (101)

61-90 4,3° (97)

71-00 4,7° (91)

81-10 5,3° (86)

Entre les moyennes 51-80 et 81-10 une évolution de +1,2° et un nb de jour de gel en baisse de -15% sans urbanisation significative.

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Ces stations de Toulouse, Nancy, Paris et Cognac sont-elles affectées par le réchauffement urbain ? Ou bien, posé autrement, l'urbanisation au cours des 60 dernières années a t-elle pu affecter significativement les relevés de ces stations ?

À Toulouse, l'aéroport est quasiment dans la ville... Pour une très grande ville, cela doit être celui qui est le plus proche du centre-ville.

Et avant 1980 environ, il n'y avait que des champs, ou presque, au-delà de l'aéroport. Aujourd'hui, l'agglomération toulousaine s'étend jusque dans le Gers... Il est donc certain que l'ilôt de chaleur urbain a une influence sur les T (surtout les Tn), mais à quel point... ?

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  • 4 weeks later...

Bonjour à tous, en réponse à vous, de toute façon, l'urbanisation galopente qu'il y a en France va devenir rapidement problématique voire dangereuse car on bousille des terres agricoles précieuses qui ne seront plus récupérables ! En Limousin, le problème est également d'actualité : l'agglomération de Limoges s'étend beaucoup trop , j'ai peur pour l'avenir ...

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

En fait Sebb, ce sur quoi tu mets un peu le doigt avec ces deux graphiques c'est la très forte augmentation d'apparition d'extrêmes chauds qui dépasse largement le cadre de l'augmentation des températures moyennes. Bon, ce que je vais présenter ici reste du calcul "coin de table" qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre, mais qui peut apporter un éclairage intéressant.

Prenons pour exemple la station de Nancy, avec ses valeurs de Tx depuis 1950.

Txm moyenne durant la saison estivale (15/04 --> 15/10) sur la période 1950-1979 : 20,3°

Txm moyenne durant la saison estivale sur la période 1983-2012 : 21,5°

La seconde période de trente ans a donc connu des Tx plus chaudes en moyenne de 1,2° durant le semestre estival, ce qui n'est pas négligeable.

Sur la première période (1950-1979), en moyenne on a observé :

  • 46,1 Tx >= 23,8° (soit 25 - 1,2)
  • 9,5 Tx >= 28,8° (30 - 1,2)
  • 0,5 Tx >= 33,8° (35 - 1,2)

Si on avait assisté à un réchauffement purement linéaire sans impact sur les extrêmes, vu que la seconde période (1983-2012) s'est réchauffée de 1,2° en moyenne sur ses Tx estivales par rapport à la première, on devrait retrouver environ les mêmes chiffres d'occurrence annuelle sur les Tx à 25°, 30° et 35°.

Ce raisonnement ne donnera un bon résultat que par hasard. Si les +1.2° d'écart sur la moyenne passée, renvoyaient par hasard à 25°, la même proba que pour les 23.8° de la moyenne précédente. C'est improbable vu qu'il existe une tendance de fond significative dans la hausse de la dernière moyenne dans bien des stations et la distribution de notre dernière moyenne (qui n'est pas encore au niveau donné par la tendance de fond), n'est pas encore à l'équilibre pour le réchauffement donné. Le nb à 25° actuel ne correspond donc pas encore à ce qu'il serait au niveau donné par la tendance de fond dans la nouvelle moyenne.

Il faut imaginer/calculer la moyenne et la distribution qu'on obtiendrait, si la tendance à la hausse des Tx s'arrêtait, devenait "nulle" à partir de janvier 2014 (significativement différente de celle à la hausse) pour laisser la distribution et la moyenne se stabiliser à ce niveau. Il faut produire une autre tendance nulle comme la précédente pour déterminer une estimation du bon seuil.

Exemple avec Le Luc en faisant abstraction des problèmes d'homogénéisation des Tx journalières.

Au Luc ça n'a pas de sens d'isoler que la période de 6 mois, vu qu'il y a le potentiel pour relever un 25° dans la très grande majorité des mois de l'année et l'évolution des Tx toute l'année dans ce genre de station qui pourra récolter un record à 25° en janvier, a de l'importance pour le seuil à 25°.

Je divise les données en deux périodes pour réduire un peu les incertitudes (une moy/30 ans sur un point donné est trop bruitée, là je n'ai guère plus, donc ça fait peu de différence, mais ça simplifie en deux séries pratiquement de même longueur)

Sur 1947-1980 (34 ans), on avait en moyenne 116.7 j >=25° contre 133 j sur 1981-2013 (33 ans). Avec ta méthode, je récolte 126.5 j pour un réchauffement de 0.88° de la moyenne des Tx. Donc là aussi on aurait un surplus, mais qu'en apparence, à cause du fait qu'on ne tient pas compte de la forme de la distribution et surtout qu'il y a une tendance de fond significative dans la moyenne récente.

Sur 1947-1980, en fait la tendance des Tx est de -0.35°/34 ans, non significative, "nulle" , alors qu'elle l'est avec +1.68°/33 ans sur 1981-2013. Si la tendance se stabilisait et devenait "nulle" à partir de 2014, notre moyenne finirait quand même par atteindre ces +1.68° (en valeur centrale, + ou - avec les IC) et nous donner enfin une distribution représentative de cette hausse.

Si je tiens compte que de la forme de la distribution logiquement plus étalée d'un côté, la proba au seuil à 25° de la précédente moyenne où la tendance est nulle, est de 31.6%. En retirant la tendance de fond de 1.68° dans les données de la dernière moyenne, tout en faisant monter la nouvelle moyenne de 1.68°, comme si elle avait atteint l'équilibre bien après la fin virtuelle (fin 2013) de la tendance à la hausse, pour la même proba (31.6%), donc aussi sans tendance de fond dans les données récentes (on ne pouvait pas obtenir la bonne estimation de proba en laissant la tendance de fond), avec ce changement de la moyenne, ça fait un seuil qui bouge en fait de 1.86° (alors que la moyenne incomplète en cours montait de 0.88°, le seuil changeait de 1° en tenant compte de la forme de la distribution)

Donc la valeur au seuil à comparer dans l'ancienne moyenne est de 25° -1.86° = 23.14°, ce qui donne un potentiel sans plus aucune tendance de fond (tendance nulle) à partir de janvier 2014, d'environ 140 j théoriques à 25°, pour 133 j pour le moment (contre 117 j pour la moyenne précédente)

Même si le RC des Tx s'arrêtait avec une tendance nulle à partir de 2014 (significativement différente de celle à la hausse), le nb de jours à 25° devrait augmenter, ceci donc en niant de fait ce qu'il reste dans le pipeline au niveau physique. En fait uniquement par déséquilibre de la distribution, de sa forme et de la moyenne, nous sommes en retard dans le nb de jours à 25° par rapport à la tendance déjà observée dans la dernière moyenne, sans même parler du déséquilibre physique. C'est pour dire qu'on n'a pas fini de voir monter ces valeurs aux seuils et qu'il y a toujours un temps non négligeable, entre ce qu'on injecte dans le système et le résultat visible dans les valeurs moyennes et aux seuils.

Après c'est clair qu'il est plus facile de multiplier d'un facteur 2 ou 3, le nb de jours à 25° au bord de la mer du Nord, qu'au Luc (surtout pour 3 où c'est impossible au Luc, sinon il faudra agrandir l'année)

A noter qu'il manque environ 3° de réchauffement des Tx en plus que celui récolté, pour finir par observer en moyenne la moitié des Tx annuelles à 25° au Luc, ce qui avec la tendance actuelle de 1.68° sur 1981-2013, est à envisager dans 59 ans environ (même si à ce moment là, la tendance devenait et restait nulle éternellement, sans tendance au refroidissement sur le fond, on finira par profiter de 6 mois de chaleur en moyenne au Luc, même si on stoppait la tendance actuelle dans 59 ans)

Pour les Tx chaudes, la distribution "normale" ne fonctionnera pas assez bien, car les distributions sont déséquilibrées, plus étalées à droite, il vaut mieux utiliser les centiles, que les sigma.

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  • 3 months later...

Bonsoir,

Ne pouvant pas créer de post, je me permets ici de vous mettre un lien de l'organisation mondiale de météorologie. Ils mettent en ligne depuis hier des "bulletins météo de l'avenir" afin de sensibiliser les gens sur les changements climatiques. Plusieurs vidéos vont être mises en ligne jusqu'au 22 septembre.

"Pour savoir ce que pourrait nous réserver l’avenir, l’Organisation météorologique mondiale a invité des présentateurs météo du monde entier à imaginer un «bulletin météo de l’année 2050». Bien entendu, les bulletins présentés par ces derniers sont des scénarios envisageables et non de véritables prévisions. Mais ils sont fondés sur les éléments scientifiques les plus récents et brossent un tableau très convaincant de ce que notre quotidien pourrait être si la température était plus élevée à l’échelle du globe"

http://www.wmo.int/pages/mediacentre/news/MediaAdvisory_lesbulletinsmeteodelavenir.html

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Posté(e)
Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt

Ca m'a l'air extrêmement intéressanr, peut-être un bon moyen de faire prendre conscience aux gens, ces vidéos seront à faire tourner sur les réseaux sociaux, en tout cas je le ferais avec plaisir.

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Quelqu'un a t'il une idée de l'intérêt d'un modèle saisonnier à échelle annuelle et Française de 50 a 80 ans à l'avance?

Je n'arrive pas à me faire à ce simulateur de mf.

Aberration ou le concept de "se donner une idée" est il un argument recevable?

Pour ma part, je penche pour une aberration puisque la prévision saisonnière de l'année en cours utilise déjà cet argument.

Le plus étonnant c'est le mode expert, alors là, on a carrément le droit à de la micro zone!

C'est comme si on regardait CFS Daily à J+ 36ans par exemple.

Des explications?

Impression de départ: une usine à sceptique ce truc, le côté 'projection et non prévision' n'arrange rien.

simulateur

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Quelqu'un a t'il une idée de l'intérêt d'un modèle saisonnier à échelle annuelle et Française de 50 a 80 ans à l'avance?

Je n'arrive pas à me faire à ce simulateur de mf.

Aberration ou le concept de "se donner une idée" est il un argument recevable?

Pour ma part, je penche pour une aberration puisque la prévision saisonnière de l'année en cours utilise déjà cet argument.

Le plus étonnant c'est le mode expert, alors là, on a carrément le droit à de la micro zone!

C'est comme si on regardait CFS Daily à J+ 36ans par exemple.

Des explications?

Impression de départ: une usine à sceptique ce truc, le côté 'projection et non prévision' n'arrange rien.

simulateur

C'est vrai que le simulateur climatique de Météo-France est un peu obsolète du fait qu'il fasse des prévisions climatique année par année et encore on peut même utiliser ce simulateur pour faire des prévisions semaine par semaine de 2050 a 2100.
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Posté(e)
Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude.

Quelqu'un a t'il une idée de l'intérêt d'un modèle saisonnier à échelle annuelle et Française de 50 a 80 ans à l'avance?

Je n'arrive pas à me faire à ce simulateur de mf.

Aberration ou le concept de "se donner une idée" est il un argument recevable?

Des explications?

simulateur

Pour ma part, je trouve ce simulateur assez intéressant, car il permet de visualiser concrètement les anomalies possibles, avec leurs intensités et leurs fréquences, qu'il pourrait être possible de visualiser avec l'élévation des températures globales.

Il s'agit d'un outil qu'il ne faut pas lire littéralement, le seul objectif est de donner une idée en ordre de grandeur, des changements possibles que l'on pourrait observer.

L'objectif aussi je pense, est de ramener le concept de la déstabilisation climatique globale à une échelle plus locale, afin de traduire plus concrètement la signification d'une hausse des températures globales de 2 degrés. Une hausse qui ne traduit pas grand chose de concret, dans l'esprit de la plupart d'entre nous.

Par exemple, dans notre région, que je suis particulièrement, la température moyenne annuelle climatique a augmenté de 0.85° durant les 35 dernières années.

Qui a véritablement conscience de la signification de cette évolution? Comment la traduire autrement?

En visualisant l'évolution des anomalies de températures, leurs fréquences de survenues, et leurs intensités, 0.85° d'évolution climatique au cours de ces 35 dernières années, peut se traduire plus concrètement de la manière suivante:

La température annuelle normale d'aujourd'hui est équivalente à la température annuelle moyenne des 3 années les plus chaudes que l'on observait à travers le climat d'il y a 35 ans.

Ou:

Les années avec des anomalies particulièrement chaudes, et que l'on pouvait observer environ 2 fois seulement en 30 ans à travers le climat d'il y a 35 ans, sont désormais observées aujourd'hui, plus d'une année sur 2.

Ou:

Plus simplement, ce que l'on considère aujourd'hui comme des années thermiquement normales, était il y a 35 ans seulement, considéré comme des années très remarquables.

Je pense que c'est sous cet angle,et avec du recul seulement qu'il faut visualiser le simulateur de Météo-France.

Sinon, pour ma part, pour éviter le sentiment "d'usine à sceptique", j'avais pris le temps de travailler une présentation quasi-finalisée avec l'aide du portail DRIAS de Météo-France, afin de proposer une certaine forme pédagogique dans l'évolution possible du climat à venir dans notre région, ci joint:

140906040809487141.jpg

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Je me méfie des simulations comme celles du GIEC et de MF. Est-ce que l'une des simulations a prévu qu'il y aurait une stabilisation du réchauffement climatique? Non.

Et regardez ce graphique:

All_palaeotemps_rev7.png

La température moyenne de la terre aujourd'hui est la même que celle pendant le Carbonifère/Permien et le Pliocène! Alors que pendant les autres époques de la Terre, la température était largement supérieure à la moyenne 1960-1990. PS: Les reptiles et les dinosaures ne polluaient pas. A moins que le méthane contenu dans l'estomac...biggrin.png

Des variations de température, il y en a toujours eu et je ne vois pas en quoi l'homme serait le responsable. D'ailleurs quel est le principal argument qui montre que l'homme est le responsable?

En ce qui concerne l'évolution du climat en Europe, je pense qu'on ne peut pas se fier aux modèles d'aujourd'hui, je pense qu'il faut encore attendre pour avoir une réelle tendance.

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