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Températures des océans et courants océaniques


Invité Guest

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Un point sur l'AMOC

http://www.realclimate.org/index.php...ting-the-dots/

Cette synthèse confirme que le tapis roulant océanique atlantique a une phase naturelle instable : tel un moteur imparfait, des ratés arrivent de temps en temps, expliquant cette chute (composante rapide) de 30% entre 2009 et 2010 ou la baisse forte (composante un peu plus lente) depuis 2010 qui aboutit à un record d'anomalie froide en 2015 au milieu de l'Atlantique nord.

Le réchauffement climatique consiste à diminuer le régime moteur. La question cruciale est de savoir : comment réagira le moteur face aux prochains ratés. Entre un simple moteur plus faible et un moteur qui n'arrive pas à remonter suite à un raté, il y a une énorme différence.

Un simple moteur plus faible, c'est une eau anormalement froide sur l'Atlantique polaire et une eau très anormalement chaude entre Terre-Neuve et la Virginie.

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J'ai récupéré à mon tour les données de SST sur Climate Reanalyzer pour me faire une idée.   Déjà au niveau global, que peut-on dire en regardant les anomalies ? A première vue, on est juste

@Thundik81 Merci pour le lien vers le fichier json contenant les données sources.   J'ai donc pu faire un graphique à ma sauce permettant de mettre en valeur l'augmentation inéluctable 📈 de

Pour faire écho à mon message du 25 juin dernier, voici ce que donne la même analyse maintenant que l'épisode Niño s'est pleinement développé.   Les anomalies de SST en moyenne globale ont e

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Un point sur l'AMOC

http://www.realclimate.org/index.php...ting-the-dots/

Cette synthèse confirme que le tapis roulant océanique atlantique a une phase naturelle instable : tel un moteur imparfait, des ratés arrivent de temps en temps, expliquant cette chute (composante rapide) de 30% entre 2009 et 2010 ou la baisse forte (composante un peu plus lente) depuis 2010 qui aboutit à un record d'anomalie froide en 2015 au milieu de l'Atlantique nord.

Le réchauffement climatique consiste à diminuer le régime moteur. La question cruciale est de savoir : comment réagira le moteur face aux prochains ratés. Entre un simple moteur plus faible et un moteur qui n'arrive pas à remonter suite à un raté, il y a une énorme différence.

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Un point sur l'AMOC

http://www.realclimate.org/index.php...ting-the-dots/

Cette synthèse confirme que le tapis roulant océanique atlantique a une phase naturelle instable : tel un moteur imparfait, des ratés arrivent de temps en temps, expliquant cette chute (composante rapide) de 30% entre 2009 et 2010 ou la baisse forte (composante un peu plus lente) depuis 2010 qui aboutit à un record d'anomalie froide en 2015 au milieu de l'Atlantique nord.

Le réchauffement climatique consiste à diminuer le régime moteur. La question cruciale est de savoir : comment réagira le moteur face aux prochains ratés. Entre un simple moteur plus faible et un moteur qui n'arrive pas à remonter suite à un raté, il y a une énorme différence.

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  • 5 weeks later...

Un petit up sur le débat du refroidissement de l'océan Atlantique nord, avec une étude assez novatrice publiée il y a quelques jours. Il ne s'agit pas d'une découverte miraculeuse, loin s'en faut, mais elle présente un point de vue intéressant qui (à ce qu'il me semble) n'avait jamais été étudié auparavant.

 

Nous savons qu'il y a actuellement un refroidissement assez sensible de l'Atlantique nord, lié en grande partie à des modifications de la circulation thermohaline ; ce refroidissement a été et est encore particulièrement étudié, et il est très clair sur les tendances long terme de surface :

 

Rahmstorf_2015_1rc.jpg

 

Bien évidemment, l'essentiel des études sur les conséquences éventuelles de ce refroidissement se sont consacrées aux impacts hivernaux, les enjeux sociaux et économiques étant (au delà des conséquences sur la nature elle-même) a priori plus importants durant cette période. A priori, même si la question n'est pas tranchée, l'hypothèse majoritairement retenue serait que ce refroidissement pourrait piloter un renforcement de la circulation zonale sur l'Atlantique (NAO+) avec des hivers plus doux mais aussi plus venteux et pluvieux sur l'Europe occidentale.

 

Mais ce qui n'avait jamais été étudié jusqu'à présent (ou alors je ne l'avais pas vu passer), c'est les conséquences à attendre en période estivale de ce refroidissement de l'Atlantique nord. Et bien que cette question n'était pas au départ le point central de l'étude qui va suivre, les premières tendances qu'elle dévoile sur la question vont mériter qu'on s'y intéresse : il se pourrait qu'il existe un lien entre le refroidissement de l'Atlantique et un risque accru de remontées chaudes voire de canicules sur l'Europe.

 

Lien vers l'étude en question : Drivers of exceptionally cold North Atlantic Ocean temperatures and their link to the 2015 European heat wave

 

Comme l'indique le titre, cette étude est surtout basée sur le cheminement synoptique qui s'est produit en 2015, avec un océan Atlantique nord qui a atteint des températures de surface au plus froid depuis plusieurs décennies, alors que des records de chaleur tombaient en Europe. Elle n'apporte pas une réponse définitive et claire sur une relation systématique entre ces deux éléments différents, les auteurs le reconnaissent eux-mêmes, bien qu'ils remarquent qu'on retrouve ce signal froid en Atlantique nord quasiment toutes les années où l'Europe a connu des séquences fortes chaleurs estivales. Mais il n'empêche qu'elle jette un peu de lumière sur des mécanismes peu connus car ils n'avaient pas été véritablement étudiés auparavant. Les corrélations entre les températures de surface de l'Atlantique en mai et les synoptiques estivales en Europe, notamment, sont particulièrement intéressantes en particulier pour la prévision saisonnière même si cela ne reste que des corrélations.

 

 

Sur un ton plus "état d'âme", au final j'ai quand même l'impression qu'on (en Europe) est un peu de gros dindons de la farce. Même s'il faut heureusement se garder de certitudes acquises, bien des choses ne sont pas encore élucidées. Mais déjà l'hypothèse d'un renforcement des conditions NAO+ (hivers doux et humides) en réponse à un Atlantique nord devenant -et ça devrait durer- plus froid était en quelque sorte une gifle en tous cas pour les "hivernophiles" comme moi, si en plus cela devait favoriser l'occurrence de séquences estivales chaudes en été, l'anti-estivophile que je suis va déprimer... :( 

 

 

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Très intéressante cette étude. Il me semble que j'avais déjà lu un papier qui exposait cette idée mais surtout sur la période hivernale ( refroidissement de l'atlantique nord -> augmentation de la probabilité de Nao + ). Mais ça n'abordait pas trop le cas de l'impact sur la circulation estivale. Ce serait une grosse piste à explorer, les implications étant relativement importantes.

 

D'un autre côté, l'arctique aussi module la circulation à sa sauce ( cf. le sujet publié sur l'impact de la fonte arctique sur les étés en Europe de l'ouest ). Ça ne rend pas forcément trivial le rôle de chaque forçage pour différents extrêmes. D'où le fait qu'on a tendance à passer d'un excès à l'autre avec cette circulation désormais très chahutée. 

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Invité Sky Blue

C'est vrai que moins froid l'hiver en NAO+ dominante et plus chaud l'été ca me va bien, mais c'est très égoïste je l'avoue.

2015 fut quand même une année Nino puissant, à voir en phase Nina intense les réactions de nos centres d'actions.

Le printemps 2016 fut bien moyen et bien arrosé également, ce qui prouve que rien n'est définitif non plus, même avec un Atlantique Nord froid. 

Probablement pas de quoi déprimer mon cher Stéphane.:)

Etude intéressante néanmoins.

En ce qui me concerne à titre perso, je pense que nous ne sommes pas au bout de nos surprises en terme de bizarreries météo-climato pour les années à venir. 

IL faudra faire avec.

Modifié par Sky Blue
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Bonjour

Ce refroidissement de l'Atlantique ne pourrait-il pas aussi impacter les saisons cycloniques du bassin Atlantique en les affaiblissant, excusez moi si je suis hors sujet. Merci de vos réponses.

Cordialement

Modifié par swimmer
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Directement cela ne tombe pas sous le sens en tout cas, les conditions nécessaires au développement d'un cyclone, à savoir 26°C voire un peu plus, sur une épaisseur de plusieurs dizaines de mètres n'est pas remis en cause, puisque la zone de refroidissement ne concerne pas les latitudes tropicales.

 

Indirectement, certains papiers ont montré ou plutôt suggérées que l'amo avait un impact, il me semble que le dernier à traiter le sujet que j'ai vu en tout cas, a été produit par une équipe de la nasa.

L'étude faisait apparaître une corrélation entre amo, poussière du Sahara et activité cyclonique Atlantique.

Même si l'amo est en passe de changer de signe, il serait imprudent d'affirmer une relation entre le refroidissement au nord de l' Atlantique Nord,  et un changement de signe de l'amo/

 

Certes des études ont établi un lien entre AMOC et AMO. L'une d'entre elle (2015) allant même jusqu'à suggérer un ralentissement du gulf stream, avec un abaissement à 85% au niveau des branches terminales, mais ce n'est pas pour autant une corrélation directe.

D'autres font part d'un impact de la fonte du Groenland qui a débuté avec une estimation je crois (je vérifierais) de 200GT (donc des milliards...le Leman: 89 milliards) annuel, même si 2012 à un poids non négligeable dans ce résultat qui concerne un échantillonage récent, donc court.

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par sebb
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Il y a 2 heures, swimmer a dit :

Bonjour

Ce refroidissement de l'Atlantique ne pourrait-il pas aussi impacter les saisons cycloniques du bassin Atlantique en les affaiblissant, excusez moi si je suis hors sujet. Merci de vos réponses.

Cordialement

 

Oui et c'est même le cas depuis 2005 car depuis 10-11 ans le nombre et l'énergie dégagée par les tempêtes et cyclones tropicaux de l'Atlantique Nord ne sont plus en croissance comme lors des années 80 et 90. Ceci est tout comme l'évolution du AMO.

 

Cela montre bien que cette oscillation océanique joue tout de même un certain rôle sur l'évolution du climat alors que certain disaient l'inverse quand je disais ceci il y a plusieurs années ici dans ce forum.

 

Williams

Modifié par williams
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Quote

il se pourrait qu'il existe un lien entre le refroidissement de l'Atlantique et un risque accru de remontées chaudes voire de canicules sur l'Europe.

 

Aussi, il existe probablement un lien entre le refroidissement de l'Atlantique et le frein au réchauffement climatique estival sur certaines régions côtières. 

Pour ces régions (pour l'instant, c'est toute l'Europe de l'ouest, ça peut changer), le risque de canicules à 40°C  passera peut-être de 1% à 10%, mais ça laisse 90% de périodes qui peuvent être souvent perturbées par l'océan.

Ce régime où la variabilité changera plus fortement que la moyenne sera le régime le plus envié, car ça oblige peu d'adaptation, juste de la souplesse.

Modifié par Cotissois 31
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  • 4 weeks later...

J'ai trouvé une article sympathique parlant de la PDO et de sa dynamique sur le site de la NOAA, publié il y'a quelques jours. Vu que tout le monde n'est pas à l'aise avec l'anglais, j'ai pris un peu de temps pour traduire l'essentiel de l'article. En espérant qu'il n'y ait pas trop de fautes qui s'y soient glissées.

-------

 

À quoi l’oscillation décennale du pacifique (PDO) ressemble ?

 

La phase chaude (positive) de la PDO se compose d’une zone d’eau plus chaude que la normale en forme de boomerang le long des côtes ouest de l’Amérique du nord, et d’une zone d’eau plus froide que la normale vers le centre du pacifique nord ( voir illustration ci-dessous ) :

 

 

PDO-SST-map-620.png

 

Anomalies de température de surface de l'océan associées à la phase chaude de la PDO. Durant la phase froide, les anomalies s'inversent.

 

Lors de la phase froide (négative), les anomalies sont inversées. Si l’on calcul un indice afin de décrire les différentes phases de ce phénomène et leur intensité, on remarque que la PDO varie suivant des régimes distincts. Certaines périodes sont plutôt en phase chaude, d’autres plutôt en phase froide :

 

 

PDO_timeseries_ersstv4_620.png

 

Indice de la PDO de 1900 jusqu'en 2016.

 

Quels sont les mécanismes qui dirigent la PDO ?

 

Pour faire simple, on peut citer 3 acteurs majeurs :

 

- La dépression des Aléoutiennes

 

La force de cette dépression semi-permanente dans le pacifique nord agit de la manière suivante. Si elle est plus forte que la normale, un puissant flux de sud à l’est de cette dépression survole l'océan près de la côte ouest de l’Amérique, y réchauffant les eaux de surface en réduisant la quantité d’eau plus froide provenant des profondeurs. Sur le côté ouest de la dépression, les vents de nord et les conditions perturbées refroidissent les eaux de surface et créent une anomalie froide dans le secteur central du Pacifique nord. L’inverse se passe quand la dépression est anormalement faible, ou absente.

Mais qu’est ce qui fait que la force de cette dépression semi-permanente varie ? Deux choses : 1) La variabilité intrinsèque de l’atmosphère qui n’est pas prévisible aux échelles mensuelles et annuelles. 2) L’ENSO (El Nino/La Nina). El Nino, par exemple, a tendance à renforcer la dépression des Aléoutiennes, surtout en hiver. La Nina, au contraire, a tendance à l’affaiblir. Ainsi, une des influences majeures en action sur la PDO est l’ENSO.

 

- La mémoire de l'océan

 

Les anomalies de température de l’océan qui se développent en lien avec la variabilité atmosphérique et l’ENSO s’approfondissent normalement jusqu’à atteindre la sub-surface. De ce fait, ces anomalies en profondeur peuvent rester bloquées sous la surface - coupées des conditions météorologiques et des courants océaniques superficiels qui pourraient les dissiper – et ré-émerger uniquement l’année suivante. La période ou les anomalies ont tendance à s’isoler en profondeur se situe durant l’été*. Ce phénomène est appelé réémergence et fait que la PDO a tendance à rester dans le même état sur plusieurs années (Cassou a aussi étudié ces phénomènes de réémergence dans l’Atlantique nord et leurs impacts sur la NAO pour info).

 

- Le Kuroshio

 

C’est une sorte de Gulf Stream version Pacifique. Des changements dans l’intensité et la position de ce courant, qui se produisent sur des périodes décennales, peuvent aussi impacter les anomalies de surface de l’océan sur la moitié ouest du Pacifique**.

Mettez ces 3 éléments ensemble et vous obtenez la plus grande partie de la dynamique de la PDO.

 

Nature de la PDO

 

Les trois éléments cités ci-dessus n’agissent pas forcément ensemble et dans le même sens, ou n’ont pas forcément de lien direct entre eux. En effet, la PDO n’est pas une machine aussi bien huilée que l’ENSO. C’est une sorte de réponse agrégée de la température de surface de l’océan à plusieurs processus atmosphériques ou océaniques. Pour la plus grande part, l’atmosphère est l’élément qui module le schéma des SSTs (Sea Surface Temperature) sur le Pacifique nord, et non l’inverse. La PDO est donc plutôt une réponse, et pas un forçage en elle-même.

 

À propos de ces périodes de l'ordre de la décennie durant lesquelles la PDO est plutôt en phase chaude ou plutôt en phase froide, on pourrait se demander : si ces processus ne sont pas vraiment liés entre eux, comme on vient de le dire plus haut, pourquoi ces périodes présentant une certaine cohérence apparaissent ?

En fait, chaque « régime » de la PDO (chaud/froid) pourrait être le résultat de l’assortiment aléatoire de tout un tas de processus, allant de l’ENSO à la variabilité chaotique de l’atmosphère, en passant par le processus de réémergence. Dans les faits, il est connu que l’ENSO peut avoir des périodes durant lesquelles El nino se produit plus souvent que La Nina, et inversement. Comme l’ENSO a une influence prononcée sur la PDO, ces régimes de la PDO pourraient être le reflet des régimes de l’ENSO, sur lesquels se superposent une sorte de bruit additionnel (Wittenberg et al., 2014).

 

Est-ce que l’état de la PDO peut aider à prévoir quelque chose au sujet de l’atmosphère ?

 

Étant donné que la PDO représente en grande partie une réponse de l'océan à l'atmosphère, on doit être prudent avant de dire que la PDO provoque tout grand changement dans la circulation atmosphérique. Elle peut avoir une influence au niveau local cependant. Voir ci-dessous la carte des impacts sur les Etats-Unis suivant les phases de la PDO et de l'ENSO :

 

ENSO_PDO_precip_correlation_620.png

 

Corrélation entre les anomalies de précipitations et la PDO aux Etats-Unis (à gauche) et l'ENSO (à droite) entre Novembre-Mars sur la période 1901/2014. 

 

Cela dit, même si l'on voit un signal apparaître, la PDO montre peu d'influence supplémentaire sur les précipitations par rapport à ce que l'ENSO explique déjà. 

Dans l'ensemble, l'indice de la PDO est un bon moyen de se faire une idée sur la façon dont différents processus océaniques et atmosphériques influent sur le Pacifique Nord. Mais il est important de se rappeler que cet indice reflète le bilan des processus qui peuvent impacter le temps sur l’Amérique du Nord (ou ailleurs), et pas l’effet de la PDO elle-même.

 

------

* Dans le Pacifique Nord, les anomalies de SST peuvent se propager à une plus grande profondeur dans l'océan pendant l'hiver que durant l'été parce que la dépression des Aléoutiennes est plus forte en hiver, aidant à mélanger l'eau à une plus grande profondeur (couche de mélange plus profonde). Lorsque le printemps et l’été arrivent, la dépression des Aléoutiennes s’affaiblit, se déplace vers le nord et est remplacée par un système de haute pression qui agit un peu comme une barrière sur l’océan de surface (temps calme, couche mixte peu profonde). Les anomalies de température de l'eau en dessous de la couche superficielle se coincent, et stagnent jusqu'à l'hiver suivant lorsque la couche de mélange s’approfondit, elles ré-émergent alors.

 

** Les modifications décennales au niveau du Kuroshio sont contraintes par les vents dans le Pacifique Nord, associés à la dépression des Aléoutiennes, déclenchant un mouvement lent vers l'ouest  sous forme d’une propagation d’ondes de Rossby océaniques dans l'océan supérieur. Ces ondes mettent trois à dix ans pour traverser le bassin et apparaissent comme des anomalies de température de surface de la mer dans le Pacifique Nord-Ouest.

 

Source : https://www.climate.gov/news-features/blogs/enso/going-out-ice-cream-first-date-pacific-decadal-oscillation

Modifié par Higurashi
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Vraiment, un grand merci d'avoir pris le temps de nous traduire.....pour ceux qui comme moi, ne savent pas grand chose de l'anglais...

En plus, hyper intéressant !

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  • 2 weeks later...

Le fort El Niño est officiellement terminé sur sa zone, mais la SST et donc la libération de chaleur océanique est toujours très forte à l'échelle globale.

antialias+true+psdef+.gif

 

Même si c'est un signal très récent, l'ampleur actuelle des anomalies dans le Pacifique nord mérite analyse. Sans réchauffement climatique, on penserait avant tout à un problème de mesure, mais est-ce le cas...

sst.anom.gif

Modifié par Cotissois 31
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  • 3 weeks later...

Il est probable que ces anomalies chaudes de l'hémisphère nord soient liées à des anomalies de fort ensoleillement.

Dans tous les cas, c'est un pool de chaleur océanique qui indique que malgré la fin de ENSO, l'océan a encore de la chaleur à vendre.

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Je ne pense pas que the Blop soit lié à de simple anomalies de fort ensoleillement à 300m de profondeur.

Analyse NCEP NOAA de janvier 2016.

 

Figure 2 NOAA Ocean Briefing Pg 25

The blop doit être, a mon avis, lié au changement de phase PDO en 2014-2015-2016. Dans le même temps, la PDO c'est liée au thermostat ENSO (El-Nino) en 2016:

animation 2

 

Le problème est que, a mon avis, the blop n'a pas put évacuer tout son surplus d'énergie et il réaparaît cet automne. On le retrouve dans l'évolution PDO qui n'arrive pas à retourner dans sa phase négative (SST chaude) et empêche la Nina d'évoluer. http://forums.infoclimat.fr/f/topic/50746-tendances-hiver-2016-2017/?do=findComment&comment=2640726

 

Capture d’écran 2016-09-08 à 16.10.26.jpg

 

Nanuq

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L'origine du blob chaud du Pacifique nord est à priori imputable à un manque de circulation et de remontées fraîches dans l'océan supérieur, en lien avec une anomalie anticyclonique persistante (moins de perte de chaleur de l'océan à l'atmosphère et transport d'Ekman vers les profondeurs). 

Cette circulation anticyclonique persistante dans la zone est très probablement liée à El-nino (connu pour forcer un état de PDO+), mais on peut aussi soulever une possible amplification du phénomène via le changement climatique ( http://www.nature.com/nclimate/journal/vaop/ncurrent/full/nclimate3082.html ). 

 

 

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il y a 30 minutes, Higurashi a dit :

L'origine du blob chaud du Pacifique nord est à priori imputable à un manque de circulation et de remontées fraîches dans l'océan supérieur, en lien avec une anomalie anticyclonique persistante (moins de perte de chaleur de l'océan à l'atmosphère et transport d'Ekman vers les profondeurs). 

Cette circulation anticyclonique persistante dans la zone est très probablement liée à El-nino (connu pour forcer un état de PDO+), mais on peut aussi soulever une possible amplification du phénomène via le changement climatique ( http://www.nature.com/nclimate/journal/vaop/ncurrent/full/nclimate3082.html ). 

 

 

 

Tout a fait d'accord avec toi. Il y a, aussi, rétroaction avec la banquise Arctique. http://nsidc.org/arcticseaicenews/

C'est pour cette raison que les oscillations océanique me passionne..

 

Nanuq

 

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Merci pour ces informations sur l'origine historique de cette anomalie.

 

J'avais noté que cet été, il y a eu une anomalie positive de OLR sur toutes les zones de l'océan anormalement chaudes (nord Russie, Gulf Stream et Pacifique nord), signe que l'ensoleillement a dû jouer un peu. Au début de l'automne, l'océan de surface a encore la mémoire du chauffage solaire.

C'est avec l'avancée dans l'automne que l'on va voir l'ampleur de la chaleur non évacuée des hivers passés.

olr.anom.90day.gif

 

Dans tous les cas, pour expliquer le signal de température globale, il faut bien compter ses anomalies car vu sur un planisphère, les anomalies à 60° comptent bien plus que les anomalies à 80°.

De plus,  c'est aussi une source chaude pour l'atmosphère qui va onduler sur l'hémisphère nord.

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 11 heures, Cotissois 31 a dit :

J'avais noté que cet été, il y a eu une anomalie positive de OLR sur toutes les zones de l'océan anormalement chaudes (nord Russie, Gulf Stream et Pacifique nord), signe que l'ensoleillement a dû jouer un peu. Au début de l'automne, l'océan de surface a encore la mémoire du chauffage solaire.

C'est avec l'avancée dans l'automne que l'on va voir l'ampleur de la chaleur non évacuée des hivers passés.

 

Oui, l'ORL joue le premier rôle, c'est évident, mais il évolue très très vite. On peut faire une tendance sur 90 jours mais elle ne reflète, a mon avis, qu'une petite partie d'une tendance, d'une évolution possible.

Pour reprendre les trois mois d'anomalies:

 

Capture d’écran 2016-09-26 à 23.11.17.pngL'

 

L'évolution de l'ORL donne une tendance au réchauffement d'un partie d'un océan mais il faut aussi regarder l'évolution SST et les températures à 300m de profondeur. L'inertie est beaucoup plus lente. Elle s' influencent.

OISST_30dSL_30d
 
Les cartes d'animations sont parfois remises à jours. Elles se stop durant quelques minutes voir plus..
 
OISST AnimationSea Level animation
 
 
Pour l'ORL, ce que l'on peut remarquer, comme pour les oscillations océanique courte (ENSO) , c'est le flop de ces derniers mois dans le pacifique et l'océan indien.  On retrouve de septembre 2015 à mars 2016 la convection MJO=>El-Nino mais après, c'est mou!
 
 
http://www.climate4you.com/images/OLR%20SRL-NOAA%20AbsoluteAndAnomaly%2010N-10S%20Last52weeks.gif
 
 
Le réchauffement d'une surface prend beaucoup de temps mais c'est elle qui créé une partie du mouvement convectif. Il est possible que l'ORL influence un peu la Nina cette année, mais il y a aussi, d'autres sources de chaleur ( comme le Blop, l'océan indien etc..), qui impactent cette évolution froide. Je pense que l'océan indien neutre prochainement, par la MJO, n'arrivera plus à alimente la Nina. On retrouve, de ce fait, une ano ORL positive sur 90 jours à l'ouest de l'équateur (Nina Modoki d'août SST chaude à l'ouest du pacifique équatorial ). D'après le graphique ORL que tu as posté, une probable évolution de l'IDO dans l'océan indien en phase positive mais les SST chaudes la contre. C'est le flop et on va beaucoup en parlé en ce début d'hiver.. C'est comme si tout s'annulait, le climat à perdu sa dynamique. El-Nino était fort en 2015-2016, ce sont les années futures qui nous permettrons de mieux comprendre ce qu'il c'est passé.
Pour le moment, l'océan indien est vu neutre:
IOD SST plume graphs from POAMA forecasts, updated daily
 
 
Evolution de l'IDO:
 
Capture d’écran 2016-09-27 à 10.41.49.png
 
Le système Nina n'arrive pas à ce mettre en place créant des remontées chaude comme le blop. Nous verrons en 2017 mais la venue d'une Nina n'est pas impossible. Il nous faudra, pour cela,  un océan indien froid. Le blop va probablement se résorber durant l'hiver nous amenant un temps chaud pour l'Europe mais avec l'absence d' un El-Nino.
En regardant ce qu'il se passe aujourd'hui, le blop pourrait influencer l'AO et notre climat fin d'automne et début hiver en NAO+ favorisant les blocages mais seulement sur une ou deux semaines et occasionnellement. Rien est écrit...
 
Capture d’écran 2016-09-27 à 11.30.05.png
Nanuq
 
 
 
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Citation

Oui, l'ORL joue le premier rôle

Citation

Il est possible que l'ORL influence un peu la Nina cette année, 

 Ca devient difficile à suivre/ Parle t on d'Outgoing Longwave radiation ou d'OthoRino Laryngologie?

Plus sérieusement, l'OLR ne peu rien influencer du tout, c'est le flux radiatif sortant au sommet de l'atmosphère. Il traduit éventuellement qq chose cad que la température de l'océan augmente ou baisse à condition que tout ça, soit corrigé de l'influence atmosphérique... autant regarder les SST 

ou encore que la couverture nuageuse varie de telle ou telle manière  ou les deux bien sûr

C'est sans doute ce que vous avez en tête mais il y a d'autres lecteurs souvent déjà un peu perdus par les seul acronymes et que dire quand on les écrit de travers mais il y a encore pire c'est d'amener le lecteur à chercher à percer le mystère de l'influence de l'OLR sur La Nina !!!

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Il y a 4 heures, sirius a dit :

Plus sérieusement, l'OLR ne peu rien influencer du tout, c'est le flux radiatif sortant au sommet de l'atmosphère. Il traduit éventuellement qq chose cad que la température de l'océan augmente ou baisse à condition que tout ça, soit corrigé de l'influence atmosphérique... autant regarder les SST 

ou encore que la couverture nuageuse varie de telle ou telle manière  ou les deux bien sûr

 

 

Bonsoir Sirius, merci pour votre réponse. Tout d'abord, que représente, selon vous, les deux carrés (rouge et vert) sur le graphique ci-dessous.

 

Capture d’écran 2016-09-27 à 20.06.07.png

 

Il y a 4 heures, sirius a dit :

il y a encore pire c'est d'amener le lecteur à chercher à percer le mystère de l'influence de l'OLR sur La Nina !!!

 

Est-ce vraiment ce que j'ai fait ?

Je ne pense pas, j'ai toujours parlé d'oscillations océanique avec des liens à l'appui. Cependant, comment voyez-vous la relation entre MJO et Nina? Vous trouverez ce que vous cherchez dans les liens que j'ai mis plus haut.

Cordialement, Nanuq

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http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=auto&tl=fr&u=http%3A%2F%2Fwww.bom.gov.au%2Fclimate%2Fenso%2F%23tabs%3DIndian-Ocean

 

Citation

Nébulosité près de la ligne de date a été généralement inférieure à la moyenne depuis le début de Août, avec des valeurs les plus bas observés depuis 2013. Toutefois, certains endroits dans le Pacifique tropical occidental ont continué à voir la nébulosité renforcée; à l'opposé de ce qu'on peut attendre de La Niña.

nébulosité équatoriale près de la ligne de date augmente généralement pendant El Niño (inférieur à la moyenne OLR) et diminue au cours de La Niña (supérieure à la moyenne OLR).

 

Pour ma part, il me semble que j'ai parlé de l'IDO et sa relation avec la future Nina, puis de l'OLR.

 

Il y a 5 heures, sirius a dit :
  Citation

Oui, l'ORL joue le premier rôle

 

Un dipôle indien chaud (ORL ^^) n'excite pas une Nina (les femmes sont comme cela!) . Il y a, aussi, l'influence du Blop, ceci explique peut être cela!

Cordialement, Nanuq

Modifié par Nanuq
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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Dites donc les amis, bien qu'étant assez aguerri en matière de météorologie et de climatologie, je m'y perds dans tous vos sigles et vos liens de cause à effet! 

Alors je n'imagine même pas ce que doivent comprendre les novices.

essayez de faire des posts compréhensibles de toutes et tous ici ou du moins d'une majorité, çà serait sympa9_9

d'avance merci;)

Modifié par serge26
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il y a 22 minutes, serge26 a dit :

Dites donc les amis, bien qu'étant assez aguerri en matière de météorologie et de climatologie, je m'y perds dans tous vos sigles et vos liens de cause à effet! 

Alors je n'imagine même pas ce que doivent comprendre les novices.

essayez de faire des posts compréhensibles de toutes et tous ici ou du moins d'une majorité, çà serait sympa9_9

d'avance merci;)

Et pourtant ce n'est pas faute de l'avoir déjà maintes et maintes fois répété, c'est vrai que cela semble toujours plus compliqué de rendre les posts assez compréhensibles pour qu'on ne s'y perde pas en chemin , blop, blop  quèsaco ? 9_9

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