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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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L'émission télé : météo à la carte sur FR 3 . Un reportage montrait le passage au nord de la Sibérie pour aller de l'Europe au Japon en 20 jours au lieu de 40 par le canal de Suez . Pour des Chercheurs , la fonte total de l'artique en été pourrait avoir lieu dès 2016 .

Dans 3 ans tu dis huh.png alors qu'un moment donnée on disait 2050 puis en 2010 on disait en 2025...

D'ici seulement 3 ans n'est-ce pas un peu abusé comme les médias le font toujours justement ??

Williams

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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

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Dans 3 ans tu dis huh.png alors qu'un moment donnée on disait 2050 puis en 2010 on disait en 2025...

D'ici seulement 3 ans n'est-ce pas un peu abusé comme les médias le font toujours justement ??

Si c'était une affirmation ou une certitude, cela serait en effet bien exagéré, maintenant Gérard a bien écrit "pourrait avoir lieu".

arctic_sea_ice_volume_freefall.png

Personnellement, je pense qu'à moins d'être devin personne ne peut affirmer avec certitude qu'il n'y aura plus de glace en arctique en 2016. Mais quand on regarde comment le volume de glace est en train de s'effondrer, je pense que l'on ne peut pas non plus avoir la certitude qu'il restera de la glace la haut dans seulement trois ans.

Subjectivement, je pense que les valeurs des dernières années ont été fortement impactées par les années 2007 et 2010, et que la tendance s'en retrouve mathématiquement exagérée. Quand je dis exagérée, cela ne veut pas dire fausse (de toute façon elle est basée sur des observations et rien d'autre), mais seulement que ces deux années exceptionnelles l'impactent fortement - c'est un peu comme ceux qui calculent des tendances courtes de températures globales en partant exprès d'une année très chaude ou très froide pour finir sur une année inversement très froide ou très chaude, afin de "gonfler" la tendance voulue. Bon ici on ne peut pas vraiment dire qu'il y a une volonté de gonfler la tendance vu qu'on a pris toutes les années disponibles sans parti pris et on a calculé le trend, mais cela n'empêche qu'on peut avoir cette remarque à l'esprit.

Soit, et je pense que c'est tout à fait possible et même probable, on n'aura pas dans les deux ou trois prochaines années de chute spectaculaire comme on en a eu en 2007 et 2010 (conditions de fonte exceptionnelles, on ne va quand même pas s'en faire une fois tous les trois ans !) et auquel cas on pourrait repousser vers les années 2018/2020 voire 2025 l'échéance de l'Arctique libre de glace,

Soit, la tendance se confirme avec une ou deux nouvelles années exceptionnelles d'ici 2016, et il n'y aura plus de banquise avant qu'on élise un nouveau président.

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Ok Treizevents, merci pour ton explication.

Et lorsqu'en été la banquise fondra plus vite et qu'il y en aura plus à la fin de l'été cela pourrait il avoir des conséquences en automne ou en hiver d'après toi ?

merci

Williams

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Et lorsqu'en été la banquise fondra plus vite et qu'il y en aura plus à la fin de l'été cela pourrait il avoir des conséquences en automne ou en hiver d'après toi ?

Tu sais, je crois que si même les plus grands experts de l'étude de la banquise et des climats arctiques reconnaissent humblement ne pas savoir quelles seront les conséquences d'un Arctique libre de glace, je pense que ce n'est pas moi qui vais pouvoir te donner la réponse blushing.gif

On sait que l'océan Arctique va accumuler en été de l'énergie sous forme de chaleur du fait du rayonnement solaire qui ne sera plus réfléchi par la banquise, pour la relarguer massivement en automne (grossièrement et entre autres). On a de fortes présomptions sur le fait que les situations synoptiques véritablement dingues à l'échelle de l'hémisphère enregistrées depuis plusieurs hivers (comme en ce moment d'ailleurs) sont en partie causées par ces profondes modifications du bilan énergétique de l'Arctique, mais ce ne sont que des présomptions. Dans le fond, il faudrait probablement plus de temps pour les analyser et renforcer ces présomptions car quelques années c'est encore bien trop court pour tirer des conclusions, mais de l'autre côté on sait aussi que l'on est actuellement dans une sorte de régime transitoire instable entre un état "banquise toute l'année" et un état "banquise qu'en hiver" qui finira tôt ou tard par arriver.

C'est un peu comme une sortie de route en voiture : tant que vous étiez sur la route vous pouviez faire de projections (à quelle heure je vais arriver à ma destination, à quelle vitesse je roule), lorsque vous êtes en bas du talus avec la voiture plantée dans la terre vous pouvez faire des constats (je n'irais pas plus loin, mon moteur est cassé), mais au moment entre les deux où vous êtes en train de sortir de la route, avec les deux roues avant déjà dans le vide, vous regardez le fond du talus en bas sans savoir où tout cela va finir. En ce qui concerne l'évolution à long terme de la climatologie de l'Arctique, là on est dans la phase où la voiture a déjà les quatre roues dans le vide et qu'on ne sait pas trop où tout ça va se terminer.

Cotissois une fois avait écrit que l'on vit actuellement un basculement entre deux équilibres différents, quelque part je pense que cela résume bien les choses.

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Bonjour

Une petite précision que Treize vents ne reniera probablement pas: cette sortie de route, c'est quasi certain en ce qui concerne l'Antarctique parce que la glace présente évidemment un régime non linéaire. C'est peut être moins évident pour le climat planétaire. Là, il me semble que ça dépend certainement du point de vue selon que l'on considère les régimes de temps et particulièrement en Europe ou la température moyenne du globe.

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

De toute façon y'aura forcément encore un peu de volume longtemps, sous la barre des 1000km^3 (prévu en 2014 sur ta courbe), puisque si le volume fond énormément, il y aura toujours encore pour longtemps de la banquise de surface vieille de moins d'1 an, certes avec peu de volume, mais combien par exemple représente 5, 15, 30 ou 50cm de banquise estivale en volume ? Je pense donc que la courbe si elle se prolongeait comme ton graphique après 2014, aurait tendance à garder un volume minimale (qui reste à calculer) encore pour longtemps.

Ce qui n'enlève rien au caractère dramatique de tout ceci, ce n'est pas un discours tentant de tout relativiser, juste une tentative d'explication technique.

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De toute façon y'aura forcément encore un peu de volume longtemps, sous la barre des 1000km^3 (prévu en 2014 sur ta courbe), puisque si le volume fond énormément, il y aura toujours encore pour longtemps de la banquise de surface vieille de moins d'1 an, certes avec peu de volume, mais combien par exemple représente 5, 15, 30 ou 50cm de banquise estivale en volume ? Je pense donc que la courbe si elle se prolongeait comme ton graphique après 2014, aurait tendance à garder un volume minimale (qui reste à calculer) encore pour longtemps.

Ce qui n'enlève rien au caractère dramatique de tout ceci, ce n'est pas un discours tentant de tout relativiser, juste une tentative d'explication technique.

pas certain, surtout si on se réfère à l'exemple du mois de mars, où l'on a vu que de la banquise pluriannuelle, et donc épaisse, est fragilisée par la perte du "soutien" de la banquise à proximité, et donc casse. cette banquise épaisse mais à la dérive va probablement fondre beaucoup plus rapidement que si elle était restée attachée au continent. il est fort à parier que cela se reproduise, et qu'au final la banquise que l'on croyait pouvoir résister longtemps va elle aussi casser puis fondre très rapidement.au final, l'échéance de 2016 n'est peut être pas si pessimiste qu'elle en a l'air.
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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Certes mon raisonnement tient pas debout en fait puisque c'est la banquise à faible volume qui est la plus fragile l'été. Mais j'ai du mal à concevoir qu'il ne puisse à si faible échéance, ne jamais resté des zones de température négatives, même au coeur de l'été. 2015 c'est demain.

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De toute façon y'aura forcément encore un peu de volume longtemps, sous la barre des 1000km^3 (prévu en 2014 sur ta courbe), puisque si le volume fond énormément, il y aura toujours encore pour longtemps de la banquise de surface vieille de moins d'1 an, certes avec peu de volume, mais combien par exemple représente 5, 15, 30 ou 50cm de banquise estivale en volume ? Je pense donc que la courbe si elle se prolongeait comme ton graphique après 2014, aurait tendance à garder un volume minimale (qui reste à calculer) encore pour longtemps.

Ce qui n'enlève rien au caractère dramatique de tout ceci, ce n'est pas un discours tentant de tout relativiser, juste une tentative d'explication technique.

Pas sur du tout ce que tu dis (même si je peux me tromper).

Ce qui fait fondre la banquise, ce n'est pas que la termpérature locale ou encore le rayonnement solaire, tellement razant et inefficace sur une surface blanche.

La banquise fond parce qu'elle est en perpétuel mouvement à cause des courants marins et que les zones les plus froides sont poussées vers des eaux plus chaudes, pour y fondre.

C'est d'ailleurs pour cette raison que la fonte est de plus en plus rapide, aidée par des épaisseurs amoindries d'années en années.

Dans les années à venir, les plus grosses épaisseurs seront désenclavées du nord ouest du Groënland et glisseront vers des zones où l'eau est plus chaude.

Et elles fonderont inexorablement avant 2020.

Ce qui sera intérressant, ce sera d'analyser ce qui se passera après ce nouvel équilibre alternant eaux libres et glaces, comment réagiront les courants marins (non, je ne dis pas que le GS s'arrêtera, je n'y crois pas car l'eau froide et l'eau chaude ne se mélangent pas) et les masses d'air ainsi modifiées.

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Pas sur du tout ce que tu dis (même si je peux me tromper).

Ce qui fait fondre la banquise, ce n'est pas que la termpérature locale ou encore le rayonnement solaire, tellement razant et inefficace sur une surface blanche.

La banquise fond parce qu'elle est en perpétuel mouvement à cause des courants marins et que les zones les plus froides sont poussées vers des eaux plus chaudes, pour y fondre.

C'est d'ailleurs pour cette raison que la fonte est de plus en plus rapide, aidée par des épaisseurs amoindries d'années en années.

Dans les années à venir, les plus grosses épaisseurs seront désenclavées du nord ouest du Groënland et glisseront vers des zones où l'eau est plus chaude.

Et elles fonderont inexorablement avant 2020.

Ce qui sera intérressant, ce sera d'analyser ce qui se passera après ce nouvel équilibre alternant eaux libres et glaces, comment réagiront les courants marins (non, je ne dis pas que le GS s'arrêtera, je n'y crois pas car l'eau froide et l'eau chaude ne se mélangent pas) et les masses d'air ainsi modifiées.

on peut déjà envisager un impact, outre celui de l'accumulation de chaleur dans l'eau, qui sera le "débouchonnage" des glaciers groenlandais. en effet, lorsque les glaces pluriannuelles, bien épaisses et donc assez solides pour limiter l'écoulement des glaciers vers l'océan, auront disparues ou presque, on peut se douter que cet écoulement des glaciers s'accélèrera. peut-être qu'il y a aussi sous ces glaciers de grandes quantités d'eau liquide qui ne demandent qu'à s'échapper.ce ne sont que des suppositions, on verra en temps et en heure. mais elles sont à prendre en compte dans une éventuelle modification de la dérive nord atlantique.
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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Derniere mise à jour du PIOMASS ou l'on constate que tant bien que mal on a réussi à recoller aux valeurs de 2011 et 2012

post-12488-0-86176400-1365237522_thumb.png

BPIOMASIceVolumeAnomalyCurrentV2_CY.png.

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Derniere mise à jour du PIOMASS ou l'on constate que tant bien que mal on a réussi à recoller aux valeurs de 2011 et 2012

Recoller, aux valeurs de 2011/12, en volume est bien mieux qu'en extent ?
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Posté(e)
Quincy-sous-Senart 91 Altitude 84 m

Recoller, aux valeurs de 2011/12, en volume est bien mieux qu'en extent ?

En 2012, il y a eu décrochage soit en termes de volume que d'extent vers mai / juin avec une pente plus forte que les autres années jusqu'en septembre.le volume de 2012 ayant conduit au minimum historique d'extent

donc d'après moi statistiquement parlant, le volume sera plus significatif à suivre vers mai juin pour voir s'il va suivre 2011, 2012 ou pire..

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En 2012, il y a eu décrochage soit en termes de volume que d'extent vers mai / juin avec une pente plus forte que les autres années jusqu'en septembre.

le volume de 2012 ayant conduit au minimum historique d'extent

donc d'après moi statistiquement parlant, le volume sera plus significatif à suivre vers mai juin pour voir s'il va suivre 2011, 2012 ou pire..

Merci pour cette réponse, on regardera ça de près.
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Posté(e)
Quincy-sous-Senart 91 Altitude 84 m

Une vision de l'évolution version part de 'camembert' est tout aussi saisissante:

merci Sebb. ce qui est frappant, c'est que la valeur de 2001 est presqu'aussi haute que celle de 1981 très en retrait de 4 M KM 3 par rapport à 1980.

donc même si la moyenne baissait, en valeur nous pouvions avoir des données équivalentes sur un arc de 20 ans

ensuite de 2001 à 2012, la chute est exponentielle et donc brutale avec aucun retour en arrière.

Espèrons que 2013 retourne au-dessus de 4 M km 3. En voyons ces chiffres on comprend bien la projection à 0 pour 2016..

merci encore

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Une image intéressante trouvée sur l'excellent blog de neven (pour ceux qui s'intéressent au sujet et qui ne sont pas allergiques à la langue de Shakespeare), concernant l'épaisseur de la banquise en cette sortie d'hiver.

Les analyses des différents organismes s'accordent pour dire que les paramètres de suivi sont globalement équivalents par rapport à l'année dernière à la même date : le volume de glace est à quelque chose près identique, la surface (area et extent) est également proche des valeurs de l'année dernière, leur ratio (épaisseur moyenne de la banquise) est par conséquent aussi dans les mêmes niveaux. Ce qui démarque cependant début 2012 de début 2013, c'est le positionnement des volumes de glace :

89b6a46bfdb549a089adf883c7b7b7ac_hires.png

2012 avait été une année exceptionnelle en terme de déficit entre le Spitzberg, la Nouvelle Zemble et les rivages sibériens (voir les archives d'englacement de la mer de Kara l'année dernière), et logiquement en revenant vers des valeurs plus "normales" 2013 affiche un bien meilleur englacement de ces secteurs. En revanche, 2013 porte les cicatrices de l'énorme fonte de l'été 2012 côté canadien et sur le pôle même, d'où ces plages bleues indiquant un volume bien moindre.

Au bilan global, 2012 et 2013 s'équilibrent en volume et en surface, mais à l'analyse les deux situations sont très différentes, et je pense que dans le fond celle de 2013 est plus fragile que celle de 2012.

Avec son énorme déficit côté Russie, 2012 portait les marques d'un hiver extraordinairement doux dans ce secteur (pour rappel, dans certains coins on s'est envoyé des anomalies à >+10°), mais avait conservé un pack plus ou moins solide (sic) dans le bassin arctique même. En 2013, on a un englacement plus normal des zones périphériques, mais une situation inédite en fragilité dans le bassin même. Les zones périphériques sont de toute façon appelées à fondre en été, même si on y a de bonnes quantités de glace en sortie d'hiver. C'est plus inquiétant en revanche que la glace soit beaucoup plus fine côté canadien et en allant vers le centre du bassin.

Je pense qu'en volume, on pourrait rester sur des valeurs proches de celles de 2012 encore un mois ou deux, mais quand la débâcle attaquera franchement du côté de la Nouvelle Zemble, et qu'il n'y aura plus grand chose dans le centre du bassin pour faire illusion, le volume devrait commencer à s'effondrer en dessous des valeurs de l'année dernière.

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Une image intéressante trouvée sur l'excellent blog de neven (pour ceux qui s'intéressent au sujet et qui ne sont pas allergiques à la langue de Shakespeare), concernant l'épaisseur de la banquise en cette sortie d'hiver.

Les analyses des différents organismes s'accordent pour dire que les paramètres de suivi sont globalement équivalents par rapport à l'année dernière à la même date : le volume de glace est à quelque chose près identique, la surface (area et extent) est également proche des valeurs de l'année dernière, leur ratio (épaisseur moyenne de la banquise) est par conséquent aussi dans les mêmes niveaux. Ce qui démarque cependant début 2012 de début 2013, c'est le positionnement des volumes de glace :

89b6a46bfdb549a089adf883c7b7b7ac_hires.png

2012 avait été une année exceptionnelle en terme de déficit entre le Spitzberg, la Nouvelle Zemble et les rivages sibériens (voir les archives d'englacement de la mer de Kara l'année dernière), et logiquement en revenant vers des valeurs plus "normales" 2013 affiche un bien meilleur englacement de ces secteurs. En revanche, 2013 porte les cicatrices de l'énorme fonte de l'été 2012 côté canadien et sur le pôle même, d'où ces plages bleues indiquant un volume bien moindre.

Au bilan global, 2012 et 2013 s'équilibrent en volume et en surface, mais à l'analyse les deux situations sont très différentes, et je pense que dans le fond celle de 2013 est plus fragile que celle de 2012.

Avec son énorme déficit côté Russie, 2012 portait les marques d'un hiver extraordinairement doux dans ce secteur (pour rappel, dans certains coins on s'est envoyé des anomalies à >+10°), mais avait conservé un pack plus ou moins solide (sic) dans le bassin arctique même. En 2013, on a un englacement plus normal des zones périphériques, mais une situation inédite en fragilité dans le bassin même. Les zones périphériques sont de toute façon appelées à fondre en été, même si on y a de bonnes quantités de glace en sortie d'hiver. C'est plus inquiétant en revanche que la glace soit beaucoup plus fine côté canadien et en allant vers le centre du bassin.

Je pense qu'en volume, on pourrait rester sur des valeurs proches de celles de 2012 encore un mois ou deux, mais quand la débâcle attaquera franchement du côté de la Nouvelle Zemble, et qu'il n'y aura plus grand chose dans le centre du bassin pour faire illusion, le volume devrait commencer à s'effondrer en dessous des valeurs de l'année dernière.

Je suis d'accord sur la présentation du bilan 2012/2013,cependant dire que la couche est plus fine coté canadien certes mais ce n'est pas le cas sur la partie centrale du bassin ou c'est légèrement supérieur a la saison passée!

A partir de ce moment ,il est possible que votre conclusion soit biaiser .

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Au bilan global, 2012 et 2013 s'équilibrent en volume et en surface, mais à l'analyse les deux situations sont très différentes, et je pense que dans le fond celle de 2013 est plus fragile que celle de 2012.

Je pense qu'en volume, on pourrait rester sur des valeurs proches de celles de 2012 encore un mois ou deux, mais quand la débâcle attaquera franchement du côté de la Nouvelle Zemble, et qu'il n'y aura plus grand chose dans le centre du bassin pour faire illusion, le volume devrait commencer à s'effondrer en dessous des valeurs de l'année dernière.

Oui, ce qui a surtout retenu mon attention en lisant cet article sur Neven, ce sont les valeurs qui correspondent à la carte suivante:

Capturevlc8_mini.png

A date équivalente, nous avons perdu 2,5M de surface concernée par épaisseur >2m, et nous avons gagné 2,5M en surface de glace d'épaisseur inférieur à 2m.

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Invité Sky Blue

Je suis d'accord sur la présentation du bilan 2012/2013,cependant dire que la couche est plus fine coté canadien certes mais ce n'est pas le cas sur la partie centrale du bassin ou c'est légèrement supérieur a la saison passée!

A partir de ce moment ,il est possible que votre conclusion soit biaiser .

Et quand tout aura fondu, la conclusion sera biaiser.sleeping.gif
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http://climate.nasa.gov/news/896

http://climate.nasa.gov/news/894

http://oceans.taraexpeditions.org/fr/les-expeditions/tara-oceans-polar-circle/tara-oceans-polar-circle-2013.php?id_page=1256

(Je n'ai pas vu ces articles ou ces données avant, j’espère ne pas faire de répétition avec les votre qui sont plus précises et plus détaillées blushing.gif )

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Moins de glace epaisse et ancienne entrainant une mobilité plus grande du pack, donc un risque de dislocation plus grand, il ne faudrait pas une deuxieme année de suite avec une tres grosse depression estivale (meme si le minimum de l'an dernier n'est pas directement imputable). ou des conditions trop agitées, sinon.........scared.gif

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Moins de glace épaisse et ancienne entraînant une mobilité plus grande du pack, donc un risque de dislocation plus grand

C'est en effet un peu la marque de cette fin d'hiver en Arctique qui a connu de très forts mouvements du pack. Pas évident de définir une causalité entre la fragilité du pack qui le rend plus sensible aux mouvements et les conditions synoptiques qui ont été particulièrement remarquables la haut depuis février notamment, mais dans tous les cas les faits sont la.

Ce qui est assez révélateur de cette situation, c'est ce graphique posté par Damien :

Figure52.png

Alors que le minimum de 2012 a été beaucoup plus prononcé que celui de 2007 (pas loin d'un millions de km² d'aire en moins), au prorata la surface de glace jeune est inférieure cette année qu'elle ne l'était en 2008. Dans le fond, on pourrait se dire que c'est illogique : si seulement 2,2 millions de km² de glace ont survécu à l'été 2012 contre 3 millions en 2007, comment expliquer qu'on ait davantage de surface glace ancienne en mars 2013 qu'en mars 2008 ? Même si les valeurs affichées ne sont qu'un pourcentage, l'écart de surface entre mars 2008 et mars 2013 étant assez faible, cela ne peut aucunement expliquer ce constat.

Tout simplement, ce que l'on voit la c'est la matérialisation des importants mouvements qui ont agité le pack cet hiver. La banquise ancienne qui a survécu à la fonte de l'été dernier s'est fragmentée et étalée, gagnant en surface mais perdant encore en épaisseur et en solidité. L'hiver 2008, on n'avait eu que peu de mouvements, d'où un pack qui était resté assez concentré et ne s'était pas étalé.

De plus, même si les très nombreuses failles qui se sont ouvertes dans tout le pack ont très vite regelé, ce n'est que de la fine glace annuelle qui s'y est formé. Une glace qui aura la particularité de pouvoir fondre très vite dès que les conditions le permettront, fragilisant encore plus les îlots de glace ancienne.

Personnellement je ne suis pas devin et je ne sais pas si on battra ou non encore le record de 2012 cette année, mais le fait est qu'on est vraiment dans une situation toujours plus délicate et que les prérequis sont la pour que 2013 ne soit une nouvelle année qui s'inscrive dans l'effondrement auquel nous sommes en train d'assister.

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Tout simplement, ce que l'on voit la c'est la matérialisation des importants mouvements qui ont agité le pack cet hiver. La banquise ancienne qui a survécu à la fonte de l'été dernier s'est fragmentée et étalée, gagnant en surface mais perdant encore en épaisseur et en solidité. L'hiver 2008, on n'avait eu que peu de mouvements, d'où un pack qui était resté assez concentré et ne s'était pas étalé.

Y'a d'ailleurs un bel article sur le site du nsidc qui en parle : http://nsidc.org/arcticseaicenews/

Figure41-345x700.png

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