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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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Je pense qu'il se demande si le système climatique n'est  pas dans une tentative d' autorégulation du forçage anthropique, en libérant son énergie vers l'espace pendant la nuit polaire avec ciel étoilé. 

 

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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

Images postées

Il y a 4 heures, Higurashi a dit :

Merci pour le suivi @Yoann44 ;)

Je n'ai pas compris ta question par contre ? Si tu pouvais préciser. 

 

Merci Higurashi :) Même si je suis loin du suivi commenté que faisais @TreizeVents à une époque (et j'en oublie d'autres). Concernant la question, Sebb a a peu près bien résumé :

 

Il y a 4 heures, sebb a dit :

Je pense qu'il se demande si le système climatique n'est  pas dans une tentative d' autorégulation du forçage anthropique, en libérant son énergie vers l'espace pendant la nuit polaire avec ciel étoilé. 

 

Même si je n'aurais pas dit que le système climatique est conscient (bien que je ne pense pas Sebb que c'est ce que tu voulais dire ;) ), mais oui c'est bien résumé.

En fait je me demandais si le transfert de chaleur massif que l'on observe de plus en plus fréquemment en hiver des latitudes subtropicales aux latitudes tempérées, dû entre autre à un moindre différentiel de températures entre le pôle nord et les plus basses latitudes qui provoque une plus forte ondulation du jet stream, ne créait pas un effet de soupape au niveau du réchauffement climatique (comme une sorte de boucle de rétroaction négative).

Mais comme je ne m'y connais pas assez en transfert d'énergie entre la troposphère et les autres couches de l'atmosphère, notamment en condition dégagé et nocturne (en condition nuageuse l'hiver j'ai lu que cela permettait au contraire de garder la chaleur), je voulais savoir si il y avait bien dissipation de cette énergie massive venant en Arctique vers les couches supérieures de l'atmosphère par la suite (et pour finir vers l'espace) ? Et si au niveau du bilan radiatif cela permettait d'atténuer la quantité globale d'énergie contenue dans l'atmosphère ?

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il y a 11 minutes, Yoann44 a dit :

Mais comme je ne m'y connais pas assez en transfert d'énergie entre la troposphère et les autres couches de l'atmosphère, notamment en condition dégagé et nocturne (en condition nuageuse l'hiver j'ai lu que cela permettait au contraire de garder la chaleur), je voulais savoir si il y avait bien dissipation de cette énergie massive venant en Arctique vers les couches supérieures de l'atmosphère par la suite (et pour finir vers l'espace) ? Et si au niveau du bilan radiatif cela permettait d'atténuer la quantité globale d'énergie contenue dans l'atmosphère ?

 

Si on se concentre juste sur l'aspect radiatif, le fait d'aller concentrer des excès d'énergie à basse température est un processus de déperdition de chaleur moins efficace qu'à haute température (par la dépendance à la température en sigma T^4).  C'est la rétroaction de Planck locale, qui participe à l'amplification arctique. Donc je répondrais non, ça n'aide pas le système à évacuer ses excès d'énergie, c'est même plutôt l'inverse. Ça explique aussi pourquoi les excès chauds persistent plus longtemps aux pôles pour une injection donnée de chaleur. Ça finit par s'évacuer mais le "radiative timescale" y est plus long (je ne connais pas le terme en français, mais c'est en gros le temps nécessaire à l'atmosphère locale pour réduire sa température d'une certaine quantité par refroidissement radiatif). 

 

Ensuite, comme tu dis, il faut rajouter les autres processus comme les nuages, la vapeur d'eau etc. qui s'ajoutent à ça. Le bilan net mène à une rétroaction positive plus marquée que la seule rétroaction locale de Planck. 

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Lol, oui cette tendance à humaniser les modèles, la thermodynamique peut surprendre , le principal c'est d'en avoir conscience xD

 

N'ayant pas les connaissances pour répondre, je suis tout intéressé par des élements de réponses. On sait juste que le pôle à naturellement un bilan radiatif négatif d'avance.

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Il y a 2 heures, Higurashi a dit :

 

Si on se concentre juste sur l'aspect radiatif, le fait d'aller concentrer des excès d'énergie à basse température est un processus de déperdition de chaleur moins efficace qu'à haute température (par la dépendance à la température en sigma T^4).

 

 

Oui bien sûr mais de quoi parle t-on exactement?

S'il s'agit de chaleur provenant des basses  vers les hautes latitudes, le potentiel de perte de chaleur est plus fort, globalement, s'il y a ce transfert que s'il n'y en a pas.

Dans les basses latitudes la température ne peut pas baisser autant que dans les hautes latitudes du fait du bilan radiatif.

Si on transfère vers les plus basses latitudes il y a perte de chaleur pendant le transfert par évaporation chaleur sensible radiation etc jusqu'à atteindre un niveau de température bien inférieur.

Chaque latitude a un équilibre radiatif donné et in fine l'équilibre à l'équateur est positif et négatif aux pôles.

 

EDIT: enfin je ne suis pas très clair.

Ce que je veux dire c'est qu'on ne peut passer d'un niveau de température à un autre sans qu'il y ait perte de chaleur, du moins dans le système terrestre.

Mais après globalement, une température homogène permet de moins dissiper de chaleur par rayonnement.

Donc finalement je suis d'accord.

 

Modifié par meteor
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@Higurashi et @meteor cela commence à être plus clair, bien que si vous avez le lien vers des études sur les conséquences à l'échelle locale et globale de ces remontées majeures et récentes en Arctique de masses d'air chaud, je suis preneur :) 

 

Sinon, juste pour remarque, the guardian a fait de sa une en Angleterre ce qui se passe en Arctique en ce moment, article qui indique bien d'ailleurs la stupéfaction de nombre de climatologues face à ces transferts de chaleur historiques (courants d'ailleurs depuis 2015) (et au passage cela change des médias français qui titrent en une sur "la plus grande vague de froid de toute l'histoire du pays"... J'exagère un peu mais on en est pas loin ;) ) :

 

https://www.theguardian.com/environment/2018/feb/27/arctic-warming-scientists-alarmed-by-crazy-temperature-rises

 

Extrait et conclusion de l'article : “This is too short-term an excursion to say whether or not it changes the overall projections for Arctic warming,” says Mann. “But it suggests that we may be underestimating the tendency for short-term extreme warming events in the Arctic. And those initial warming events can trigger even greater warming because of the ‘feedback loops’ associated with the melting of ice and the potential release of methane (a very strong greenhouse gas).”

 

Contributions vraiment intéressantes sinon sur un autre topic du forum Arctic sea ice, où certains, sans tempérer la portée de cet événement, montrent qu'il faut rester prudent sur son incidence concrète sur l'extent de la banquise, en tout cas à très court terme (il faudra cependant surveiller de près la reconstitution de la banquise aux portes de l'Atlantique et du Pacifique qui a été bien mise à mal et est importante pour la résistance de la banquise au début de la période de fonte).

index.php?action=dlattach;topic=2223.0;attach=97674;image

https://forum.arctic-sea-ice.net/index.php/topic,2223.200.html

 

Et sinon, au vu du peu de chances que le vortex polaire se reconstitue d'ici peu, quels en seraient les conséquences potentielles sur la reconstitution de la banquise au mois de Mars ?

 

 

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Je reviens un peu sur cette histoire d'efficacité.

En fait, le delta T compte également.
 

On applique une formule approchée pour calculer la variation de flux radiatif à savoir l'application de la dérivée de W = sigma T^4, soit dW = 4 sigma T^3 dT.

Si on considère le delta T suffisamment petit.

Prenons un exemple.

Une masse d'eau à 300K (région tropicale) subit une augmentation de température de 5K.

On a alors delta W = 30.6W/m2.

Si on échange la chaleur gagnée avec une masse d'eau froide à température de 250K (régions arctique)   égale à la masse d'eau chaude on a bien delta W = 17.7W/m2.

Donc un flux nettement plus faible.

Mais imaginons que la masse d'eau froide est 5 fois plus faible que la masse d'eau chaude.

Dans ce cas le delta T de la masse d'eau froide devient 25K et donc le delta W de cette masse devient égal à 89W/m2 (sous réserve qu'on puisse encore assimiler 25K à une petite variation!)

Et donc cette fois le flux est nettement plus fort et il devient plus efficace d'évacuer la chaleur par les régions arctiques si leur augmentation de température devient conséquente.

Actuellement en Arctique on a, je crois, par endroit, des régions à 25/30K d'anomalie.

Modifié par meteor
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Il y a 23 heures, sebb a dit :

Je pense qu'il se demande si le système climatique n'est  pas dans une tentative d' autorégulation du forçage anthropique, en libérant son énergie vers l'espace pendant la nuit polaire avec ciel étoilé. 

 

 

C'est beau mais dans tous les cas c'est impossible à identifier pour le moment. Pour pouvoir le dire, il faudrait identifier un moment où les modèles qui avaient bon deviennent tout d'un coup faux. Une comparaison de deux périodes climatiques, c'est minimum une étude sur 30x2=60 ans, en sachant qu'il faut peut-être ajouter 30 ans pour calibrer la réalité (avec les moyens actuels) et entamer la comparaison. La climatologie opérationnelle demande une bonne gestion des opérateurs... sur plusieurs générations.

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 18 heures, Higurashi a dit :

 

Si on se concentre juste sur l'aspect radiatif, le fait d'aller concentrer des excès d'énergie à basse température est un processus de déperdition de chaleur moins efficace qu'à haute température (par la dépendance à la température en sigma T^4).  C'est la rétroaction de Planck locale, qui participe à l'amplification arctique. Donc je répondrais non, ça n'aide pas le système à évacuer ses excès d'énergie, c'est même plutôt l'inverse. Ça explique aussi pourquoi les excès chauds persistent plus longtemps aux pôles pour une injection donnée de chaleur. Ça finit par s'évacuer mais le "radiative timescale" y est plus long (je ne connais pas le terme en français, mais c'est en gros le temps nécessaire à l'atmosphère locale pour réduire sa température d'une certaine quantité par refroidissement radiatif). 

 

Ensuite, comme tu dis, il faut rajouter les autres processus comme les nuages, la vapeur d'eau etc. qui s'ajoutent à ça. Le bilan net mène à une rétroaction positive plus marquée que la seule rétroaction locale de Planck. 

Donc selon toi si j'ai suivi l'idée, si j'injecte 100 joules sous la nuit polaire étoilée, elles mettront plus de temps à s'évacuer vers l'espace que si j'en injecte 100 à l'équateur avec son taux d'humidité sans commune mesure?

 

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il y a 16 minutes, Cotissois 31 a dit :

 

C'est beau mais dans tous les cas c'est impossible à identifier pour le moment. Pour pouvoir le dire, il faudrait identifier un moment où les modèles qui avaient bon deviennent tout d'un coup faux. Une comparaison de deux périodes climatiques, c'est minimum une étude sur 30x2=60 ans, en sachant qu'il faut peut-être ajouter 30 ans pour calibrer la réalité (avec les moyens actuels) et entamer la comparaison. La climatologie opérationnelle demande une bonne gestion des opérateurs... sur plusieurs générations.

Bien sûr, mais là c'est déjà d'avoir une idée sans parler rétroaction, on est dans le fictif, c'est comme un modèle hyper simplifié.

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Si on veut analyser ce qui se passe depuis 2015, ok, mais ne pas forcément y associer le mot "climat".

Avec plus de prudence, cela confirme assurément une augmentation de l'écart-type et un biais chaud, sans forcément un seul biais de la circulation atmosphérique. Peut-être qu'on peut en rester à l'anomalie atmosphérique, dans un processus oscillant (d'amplitude croissante).

 

Modifié par Cotissois 31
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En lien avec la discussion ci-dessus , voici un commentaire intéressant (google traduction, voici ici le commentaire d'origine en anglais : https://forum.arctic-sea-ice.net/index.php/topic,2141.msg143969.html#msg143969 )

L'atmosphère au-dessus de l'océan Arctique a été si forte cet hiver qu'il y a eu une grande anomalie de rayonnement à ondes longues (OLR). Des intrusions répétées d'air chaud à des niveaux allant de 850 mb à 200 mb ont émis des niveaux anormaux de chaleur dans l'espace et vers le bas en direction de la glace.

Sur les océans dépourvus de glace, une OLR plus élevée que la normale indique des zones de nébulosité inférieure à la normale et des zones de zones de faible visibilité OLR qui ont été plus nuageuses et plus orageuses que la normale. Je regarde les cartes de l'OLR depuis des années pour suivre les modèles de convection tropicale et de chaleur océanique, mais je n'ai jamais vu plus qu'une petite anomalie de l'OLR sur l'océan Arctique lorsqu'il était couvert de glace. Février 2013, quand il y avait un énorme dôme haute pression sur l'océan Arctique pour tout le mois était la situation la plus favorable pour l'épaississement de la glace par la perte de chaleur dans l'espace, mais il n'a pas créé une anomalie OLR comme celle-ci l'air n'était pas chaud comme il l'a été cette année.

 

 

index.php?action=dlattach;topic=2141.0;attach=97725;image

 

index.php?action=dlattach;topic=2141.0;attach=97727;image

 

Au passage, j'en profite pour relayer une étude qui n'est pas très rassurante. En effet, il est montré que la sédimentation accrue dans les fonds marins serait corrélée à une déstabilisation massive des hydrates de méthane à une profondeur entre 600 et 800m notamment (si j'ai bien compris l'étude).

Or avec le réchauffement de l'Arctique et l'occurrence de plus en plus importantes de pluies au lieu de neige corrélée à la fonte du permafrost terrestre, il est à redouter une augmentation notable du taux de sédimentation dans l'océan Arctique (si quelqu'un a des liens vers le taux de sédimentation actuel?).

 

https://www.nature.com/articles/s41467-018-03043-z?WT.ec_id=NCOMMS-20180214&spMailingID=55983380&spUserID=NjA4ODQzNzEzMTMS1&spJobID=1342054107&spReportId=MTM0MjA1NDEwNwS2

 

" Large amounts of methane are stored in continental margins as gas hydrates. They are stable under high pressure and low, but react sensitively to environmental changes. Bottom water temperature and sea level changes were considered as main contributors to gas hydrate dynamics after the last glaciation. However, here we show with numerical simulations that pulses of increased sedimentation dominantly controlled hydrate stability during the end of the last glaciation offshore mid-Norway. Sedimentation pulses triggered widespread gas hydrate dissociation and explains the formation of ubiquitous blowout pipes in water depths of 600 to 800 m. Maximum gas hydrate dissociation correlates spatially and temporally with the formation or reactivation of pockmarks, which is constrained by radiocarbon dating of Isorropodon nyeggaensis bivalve shells. Our results highlight that rapid changes of sedimentation can have a strong impact on gas hydrate systems affecting fluid flow and gas seepage activity, slope stability and the carbon cycle. "

 

Fig. 3

 

" Nos simulations indiquent que la sédimentation à elle seule est capable de provoquer une dissociation importante des hydrates indépendamment du réchauffement de la température de l'eau de fond ou de la fluctuation du niveau de la mer. "

 

Fig. 4

 

Modifié par Yoann44
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Le 28/02/2018 à 09:18, meteor a dit :

Actuellement en Arctique on a, je crois, par endroit, des régions à 25/30K d'anomalie.

 

Près de la surface, oui. Mais, finalement, c'est symptomatique de la faible efficacité de l'atmosphère polaire à perdre du rayonnement. J'ai quand même fait quelques recherches pour voir si des personnes avaient travaillé sur ce sujet et je suis tombé sur cette étude.  https://www.nature.com/articles/ngeo1285

 

The predominant thermal surface inversion in winter has been suggested to pose a negative feedback to Arctic warming by enhancing infrared radiative cooling. Here we use the coupled climate model EC-Earth10 in idealized climate change experiments to quantify the individual contributions of the surface and the atmosphere to infrared radiative cooling. We find that the surface inversion in fact intensifies Arctic amplification, because the ability of the Arctic wintertime clear-sky atmosphere to cool to space decreases with inversion strength. Specifically, we find that the cold layers close to the surface in Arctic winter, where most of the warming takes place, hardly contribute to the infrared radiation that goes out to space. Instead, the additional radiation that is generated by the warming of these layers is directed downwards, and thus amplifies the warming. We conclude that the predominant Arctic wintertime temperature inversion damps infrared cooling of the system, and thus constitutes a positive warming feedback.

 

[...] The Arctic’s vigorous surface warming invokes a stronger increase in outgoing infrared radiation at the TOA, the majority of which originates directly from the surface. The latter contrasts sharply with the mid-latitudes, and implies that wintertime Arctic atmospheric conditions are such that the warming atmosphere is less able to emit the additional energy upwards to cool the system, which is compensated for by stronger surface warming. Importantly, it means that the Arctic atmosphere in winter emits most of its extra energy back to the surface, thereby amplifying the warming of the surface, most probably more so than in the mid-latitudes.

 

Ce que j'ai mis en gras s'applique également pour les advections douces en hiver, dont l'amplitude est maximale en basse couche. Donc, à l'évidence, elles ne participent pas à refroidir le système efficacement tant que l'Arctique aura sa structure thermique actuelle. 

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il y a une heure, Higurashi a dit :

 

 

Ce que j'ai mis en gras s'applique également pour les advections douces en hiver, dont l'amplitude est maximale en basse couche. Donc, à l'évidence, elles ne participent pas à refroidir le système efficacement tant que l'Arctique aura sa structure thermique actuelle. 

OK.

Mais je ne comprends pas bien ce qui empêche des basses couches réchauffées d'émettre également vers l'espace.

Donc sans doute que ce phénomène empêche la surface de se refroidir et constitue par ailleurs une rétroaction positive mais pour l'atmosphère c'est peut-être plus compliqué.

D'où l'utilisation de modèles mais ça échappe, a priori, à une représentation simple du phénomène.

On peut d'ailleurs se demander si à force de voir la surface de la banquise baisser même en hiver ce phénomène d'inversion peut perdurer du moins au dessus de l'océan arctique.

 

Modifié par meteor
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J'ajoute que ce qui peut d'avantage jouer c'est bien sûr l'absence totale de convection dans un phénomène d'inversion.

Du coup cette façon d'évacuer de la chaleur est absente

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Ok, le phénomène d'inversion, rendant moins efficace le dégagement vers l'espace tant que la chaleur ajouté n'attaque pas l'inversion. Et en hiver, il y a de la marge, merci Higu.

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Il est intéressant de rappeler que l'Arctique (au dessus de 65°N) évacue en moyenne 3PW (1PW = 10^15W) de la bande (équateur-65°N).

C'est pareil côté l'hémisphère sud ce qui fait 6PW au total.

Mine de rien cela représente dans ces régions 125W/m2 à évacuer vers l'espace.

Ce n'est peut-être pas efficace mais 125W/m2 c'est quelque chose tout de même et çà représente la quasi intégralité de la chaleur des régions polaires en hiver.

Pour fixer les idées, si on stoppait de manière brutale la consommation thermique des régions polaires, en coupant les circulations océanique et atmosphérique, la température du reste monterait théoriquement d'environ 10°C et il n'y aurait plus aucun problème de banquise :D.

 

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On est bien d'accord, le problème n'est pas de dire que les pôles ne servent pas à grande chose en termes d'évacuation de l'énergie (voir figure ci-dessous, pertes en W.m-2). La question c'est de savoir comment ces flux pourraient changer suite à une perturbation X ou Y de la machinerie. Au pôle, la structure thermique qui résulte du bilan radiatif local n'est pas favorable à la dissipation rapide d'une anomalie ( en tout cas, tant que cette dernière ne remet pas en cause les grands traits de la première). 

1519927367-flux-irs.png

Modifié par Higurashi
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Toute chaleur introduite finit par ressortir mais plus ou moins vite en effet.

Si je raisonne tout haut, n'ayant pas de connaissance particulière à ce sujet, le gradient particulier de l'atmosphère arctique ne peut résulter à mon sens, en hiver, que de l'arrivée permanente d'air plus chaud venant des basses latitudes au dessus de l'air froid de surface.

S'il n'y avait pas cette arrivée, l'équilibre radiatif tendrait à égaliser les températures sur l'ensemble de la couche atmosphérique, toujours en hiver, c'est à dire en absence de flux solaire.

La couche chaude, le sommet de l'inversion, rayonne vers le bas mais aussi vers le haut et donc pas de raison selon moi, mais peut-être quelque chose m'échappe t-il, que de la chaleur issue de ce processus ne puisse s'évacuer également vers l'espace, d'ailleurs c'est ce qu'elle fait.

La température de surface dont je parlais plus haut (anomalie de 20 à 30K) est la résultante de la perturbation en question.

Mais on pardonnera, j'espère, mon manque de connaissance, de compréhension fine des phénomènes, de capacité de calcul, etc.etc.

Après tout on est là pour essayer de discuter et de comprendre...

 

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On peut aussi se demander si il n'existe pas une relation entre la vigueur du VP et celle de l'anticyclone thermique polaire, lui même étant alimenté par l'arrière des fronts froids polaire.

Le réchauffement au nord étant plus important qu'au sud, l'hypothèse qui revient souvent ces dernières années, d'un affaiblissement du VP, ne pourrait-elle pas conduire à celle d'un affaiblissement de l'anticyclone thermique, via l'inversion qui le caractérise, augmentant ainsi l'efficacité du rayonnement vers l'espace?

 

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Il y a 18 heures, meteor a dit :

Si je raisonne tout haut, n'ayant pas de connaissance particulière à ce sujet, le gradient particulier de l'atmosphère arctique ne peut résulter à mon sens, en hiver, que de l'arrivée permanente d'air plus chaud venant des basses latitudes au dessus de l'air froid de surface.

S'il n'y avait pas cette arrivée, l'équilibre radiatif tendrait à égaliser les températures sur l'ensemble de la couche atmosphérique, toujours en hiver, c'est à dire en absence de flux solaire.

 

Effectivement, la seule considération d'équilibre radiatif conduit, dans un premier temps, à la structure en inversion puis s'ajuste vers une couche isotherme. Pour éviter cette dérive, il faut qu'il y ait une advection latérale de chaleur en altitude venant des plus basses latitudes. C'est ce que représente schématiquement la cellule polaire, même si c'est très idéalisé. Il faut plutôt voir ça comme une circulation résiduelle (tout comme la cellule de Ferrel) servant à boucler le bilan. 

Donc l'inversion polaire existe à cause de 1) un bilan très déficitaire en surface et 2) un transport de chaleur vers le nord en atmosphère libre. On pourrait rajouter un effet de subsidence et l'effet du poudrin de glace qui participent aussi.

 

Citation

 La couche chaude, le sommet de l'inversion, rayonne vers le bas mais aussi vers le haut et donc pas de raison selon moi, mais peut-être quelque chose m'échappe t-il, que de la chaleur issue de ce processus ne puisse s'évacuer également vers l'espace, d'ailleurs c'est ce qu'elle fait.

 

Oui, ça finit par s'évacuer. C'est d'ailleurs pour ça qu'il faut un flux de chaleur remontant des latitudes plus basses pour la maintenir. 

Toutefois, si on induit un forçage sur la zone polaire, ce n'est pas tant la température au niveau de l'inversion qui va changer mais surtout celle en-dessous. Le processus de perte est donc moins efficace puisqu'on régule le rayonnement émis via l'air proche de la surface, plus froid et sec (en hiver).

Modifié par Higurashi
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La dernière mise à jour du volume et de l'épaisseur. La différence avec 2017 s'est réduite au cours du mois dernier en ce qui concerne le volume (2e plus bas). C'est l'épaisseur qui reste le paramètre le moins mauvais avec "seulement" une quatrième place parmi les épaisseurs les plus faibles.

 

1520334867-bpiomasicevolumeanomalycurren

1520334863-bpiomas-plot-daily-heff-2sst.

Modifié par Higurashi
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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

On voit que l'anomalie de T° exceptionnelle de Février en arctique à bien limiter l'épaississement de la glace.

Je rajouterai au post de Higurashi la courbe ci dessous, ou l'on voit que l'on est dans la courbe moyenne de croissance de l'anomalie de volume.

Ce qui est inquiétant c'est que depuis 2007  (excepté 2015 et 2016)on atteint tout juste en fin d'hiver cette courbe moyenne. Et qu'en fin de printemps et été, on atteint ou dépasse les 2 sigmas.

BPIOMASIceVolumeAnomalyCurrentV2.1.png

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Une autre manière de commenter l'évolution de la banquise , à mon sens la plus pertinente avec le volume,  à savoir le nombre de jours passés en record bas dans l'année.

On s'est acharné sur 2012 en raison du record de minimum absolu, mais 2016 a passé bien plus de temps à nous sortir des records qu'en 2012 finalement.

Quand à cette année, ben pour le moment 2018 est "en tête" de ces affligeants records. On ne perd pas de vue que la comparaison ne débute qu'en 2002, même si au rythme où vont les choses, on imagine pas de gros changements dans le classement si on remontait 20 ans plus tôt.

 

https://twitter.com/ZLabe

 

Capture_yrh1.PNG

Sinon il a mis à jour son graph pour Bering, allez le voir, ça se passe de commentaires...

Modifié par sebb
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oui en effet mais quand on voit les anomalies de températures au pôle il y a de quoi s'inquiéter :

 

 

Figure2c-1.png

 

 

Et comme on le voit sur cette carte en dessous l'étendue des glaces ne cesse de diminuer d'année en année...

 

 

image4(2).png

 

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