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Suivi de la secheresse


Wilfried63

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Le sujet est complexe mais la hiérarchie des réactions a changé sans aucun avis scientifique.

 

Il y a 15 ans, les passionnés français apprenaient la NAO. Ils savaient que les décennies se suivaient et ne se ressemblaient pas.

Aujourd'hui, le seul message qui passe en hiérarchie numéro 1 dans l'actualité météo, c'est "réchauffement climatique".

 

Il n'y a eu aucune recommendation de Météo-France ou des météorologues pour dériver vers cela.

 

Dans le nord de la France, analyser 20 ans de climat sans évoquer la NAO, c'est totalement aberrant.

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Vu les discussions du topic long terme, je pense qu'il est intéressant de faire un point un peu plus détaillé et avec un peu de recul sur la situation pluviométrique à l'échelle du pays.   S

Bonjour,   Reprenons un peu le cours de ce topic dédié au suivi de la sécheresse, avec un petit point photo réalisé le week-end dernier et cette semaine sur le secteur des Vosges et du piémo

Difficile de trouver les qualificatifs pour désigner la période des dernières semaines dans le NE. C'est comme si on avait pris les paramètres atmosphériques et qu'on avait mis quasiment tous les curs

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
il y a 17 minutes, sebb a dit :

Non ne tombons pas dans un échange binaire fil67. Ce qu'on essaie de dire c'est que s'il il s'avère que des secteurs meurent en masses certaines décennies, ce n'est pas anormal si la sensibilité est si importante sur ces pans montagneux.

 

En revanche, si un signal de fond, celui du RC vienne contraindre tout renouvellement, là se pose le souci. Après je ne suis pas encore convaincu par cette variabilité, enfin par ses effets directs, déjà à la base naturelle,  pour permettre à des arbres qui ont un nombre d'années, qui parfois doit dépasser ces séries, devenant d'un coup fatal.

 

Non le sujet est complexe, et c'est forcément l'union du terrain et du recul qui doit permettre d'en faire une lecture un temps soit peu scientifique.  

 

 

Je pense que lorsque l'on parle "forêts", ce n'est pas en décennies qu'il convient de parler, mais plutôt en siècles compte tenu du temps de révolution des différentes espèces.

En outre, il ne faut non plus raisonner comme si nous étions la première génération à nous pencher sur les ressources forestières et leur devenir, d'autant plus que par le passé l'industrialisation post-moyenâgeuse s'est fortement reposée sur l'exploitation des forêts, avant de développer le recours à la force hydraulique.

Ainsi la forêt, dans des secteurs comme le Nord-Est de la France, et dans les Vosges en particulier, est étudiée depuis des lustres. A ce titre, des phénomènes similaires à ceux constatés en ce moment ne sont pas connus dans les archives de l'école forestière française.

 

Lorsque vous voyez les photos de conifères en plein dépérissement, vous ne voyez que la partie émergée de l'Iceberg.

Quand vous allez parcourir les sous-bois à proximité des secteurs les pus touchés, vous constatez bien vite que tout le cortège végétal est éprouvé. Les plants de brimbelles comme on dit chez nous pour les Myrtilles, dessèchent sur pied, idem pour les Fougères, et tout ce qui pourrait éventuellement représenter une régénération forestière pour les décennies à venir. Les espèces pionnières de conifères peine à s'installer, les Bouleaux qui sont très rapides à se développer dès qu'une éclaircie est effectuée dans les peuplements crament littéralement sur pied (ils détestent le mélange chaleur/sécheresse, et il s'agit d'ailleurs d'une espèce souvent utilisée pour délimiter le climat Méditerranéen où l'espèce ne se développe guère), les Frênes sont mis hors-jeu par la Chalarose qui les décime un à un, et résultat il ne reste plus grand chose pour venir se substituer à de précédents peuplements... Ou en tout cas, la solution n'est pas évidente à percevoir dans l'immédiat. Peut être que l'avenir se portera sur le Chêne Liège si jamais les hivers déclinent en intensité.

Lorsque vous avez des arbres dans la force de l'âge qui sont mis en péril par les conditions endurées à répétition, je vous laisse imaginer l'impact que cela peut avoir sur les individus plus jeunes et la plupart du temps moins bien dotés en système racinaire 😶

 

Enfin, si l'on considère que ce qui arrive en ce moment n'a rien d'anormal, comment expliquer que des espèces et des individus entre 50 et 150 ans d'âge sont indistinctement touchés ?

S'il s'agit d'une réaction à la combinaison répétée de conditions climatiques "hostiles", cela veut dire qu'il s'agit bien d'un épisode inédit sur au moins un siècle et demi. On peut même remonter plus loin car bien des archives existent concernant la gestion des forêts Domaniales notamment, et à ce jour aucun épisode similaire n'est répertorié. 

Peut être bien qu'il ne s'agit que d'un biais lié à une évolution dans les différents paliers qui constituent le R.C., mais cela on ne pourra le dire que dans quelques années... Parce que pour l'heure, désolé de le constater, mais les 4 dernières années se suivent et se ressemblent méchamment avec - excusez du peu - le luxe de proposer des phénomènes s'amplifiant notoirement !

Venir ramener cela à la discipline "climatologie" qui s'entend sur des moyennes d'au moins 30 ans, c'est venir brouiller un message qui consiste simplement à constater les effets (directs et indirects) de conditions météorologiques "hors normes" relevées depuis quelques années. Un peu à l'image des discussions que l'on pouvait avoir sur IC au début des années 2000, avec des interlocuteurs qui ramenaient les premiers constats palpables et inquiétants des effets du RC à des "incidents de parcours", comme par exemple sur le suivi de l'englacement en Arctique en 2012. : "C'est juste un incident de parcours, un truc exceptionnel...", "L'Antarctique est en pleine expansion, arrêtez votre alarmisme..." quelques années plus tard on sait à présent qu'il ne s'agissait que d'un nouveau palier vers un Océan Arctique à terme (si ce n'est bientôt) vide de glace en période estivale 😓.

 

Pour ceux qui veulent se remémorer la période de l'été 2012 concernant le suivi de l'évolution de la banquise arctique

Bon courage :/

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

les phénomènes de sécheresse sont très complexes, le moment où se produisent (ou ne se produisent pas) les précipitations a aussi une grande importance.

exemple cette année pour chez moi, le manque de pluie durant la période où les feuillus se réveillent et font leur feuillage (et pompent de grandes quantités d'eau...) a asséché profondement les sols. les premières fortes pluies de l'année ont eu lieu ensuite, à la toute fin avril, sur des sols secs qui ont eu du mal à absorber l'eau, d'autant plus que c'était des pluies orageuses brèves et intenses. donc même s'il y a eu près de 200mm au cours de l'ensemble de l'épisode, le gros de l'eau a ruisselé direct dans les rivières et n'a pas profité aux plantes. 

de même, les pluies orageuses de l'été, même avec de forts cumuls, ne remplacent pas les longues journées de pluie automnale pour recharger les sols.

10mm sur une terre dure et très chaude ne font pas le même effet que 10mm sur une terre ameublie et fraiche. pour moi tout est là.

encore une fois, sans vouloir saouler tout le monde avec les abeilles 😅, les choses sont claires : un coup de pluie intense en période de chaleur ne change rien, la flore ne secrète pas de miel par la suite car le stress hydrique demeure. 3 jours de pluie fine avec une baisse des T° par contre relance la montée de nectar dans les fleurs car les plantes y ont trouvé leur compte.   

en ce sens, il est clair que ces dernières années mettent la flore à rude épreuve, la plupart des pluies étant "inutiles" de ce point de vue là.

lorsque la période octobre-février est sèche, c'est foutu, sauf à avoir des T° fraiches et des pluies diluviennes en mai-juin comme ce fut le cas très exceptionnellement en 2018. en tous cas, pour moi c'est visible que les arbres souffrent de plus en plus de cette combinaison sols secs/chaleur excessive...    

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Il y a 4 heures, Fil67 a dit :

En, il pleut de plus en plus, les nuages sont de plus en plus abondants en été, et la courbe de température va s'inverser dans 5 minutes, très probablement...Tout va bien, plus aucun souci à se faire.

 

C'est dommage de tomber dans ce genre de réponses caricaturales. Les remarques qui ont été apportées sont basées sur des données. Les européens de l'Era-Interim ne vivent pas sur une autre planète. D'ailleurs, l'évolution en Allemagne que tu évoquais plus haut est bien là. Mais c'est l'Allemagne.

 

Sinon je suis d'accord avec la remarque de Cotissois.

Ce qui ne remet pas en cause le fait que le réchauffement est une affaire sérieuse ni que les Vosges ne se portent pas super bien. 

Je pense juste qu'il faut savoir faire la part des choses (et comme ça a été dit, c'est complexe). 

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il y a 12 minutes, Higurashi a dit :

 

C'est dommage de tomber dans ce genre de réponses caricaturales. Les remarques qui ont été apportées sont basées sur des données. Les européens de l'Era-Interim ne vivent pas sur une autre planète. D'ailleurs, l'évolution en Allemagne que tu évoquais plus haut est bien là. Mais c'est l'Allemagne.

 

Sinon je suis d'accord avec la remarque de Cotissois.

Ce qui ne remet pas en cause le fait que le réchauffement est une affaire sérieuse ni que les Vosges ne se portent pas super bien. 

Je pense juste qu'il faut savoir faire la part des choses (et comme ça a été dit, c'est complexe). 

 

Je ne fais que rapporter, ni plus ni moins, ce que je constate ici, sur place, et dans le secteur élargi, avec 20 ans de recul. 20ans c'est très peu d'un point de vue climatologique, mais pour l'environnement, c'est déjà énorme. Surtout quand on sait que ce sont probablement en grande partie les 3/4 dernières saisons chaudes qui ont conduit à la dégradation rapide de situation telle qu'on la connaît aujourd'hui. Situation déjà relativement alarmante.

A la rigueur, c'est du coup encore plus inquiétant de savoir que l'on sort justement d'une période 2010/2018  avec des étés moins ensoleillés, et donc potentiellement moins générateurs d'évaporation.

Qu'est-ce que ce sera quand ( si, diront certains) la moyenne de l'ensoleillement repartira à la hausse,et si la pluviométrie ne suit toujours pas?

 

 

 

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Posté(e)
Marseille (13) (alt : 40m) et Gap (05) (alt : 780m)

Signe que la sécheresse avance ? Propluvia est HS. Le site en a eu marre de grossir les arrêtés tous les jours :) 

 

EDIT : Ça remarche.

 

64 départements en restriction et 121 arrêtés ! 

Soit +3 départements par rapport à hier.

 

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Modifié par Iefan
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Voilà une illustration parfaite du message que je tente de faire passer au sujet de la situation dans le secteur.

Bilans trimestriels des étés au Feldberg en Forêt Noire ( équivalent du Grand Ballon en Alsace, climat, altitude et latitudes similaires)

Les anomalies sont calculées par rapport à la période de référence 1981/2010

 

1563368749.gif

 

Ce que l'on vit dans le secteur depuis 2015 relève a priori de l'inédit par la combinaison suivante:

- grosses anomalies thermiques positives ( à part 2003, 2015/2017 et2018 auront été les étés les plus chauds là haut)

- et/ou déficits pluviométriques notables  ( à part 2003, 2015 et 2018 auront été les étés les plus secs là haut)

-  et/ou sous couvert d'un ensoleillement excédentaire ( à part 2003, 2015 et 2018 auront été les étés les plus ensoleillés là haut).

 

Il y a certainement eu dans le passé ponctuellement des étés plus secs, ou plus ensoleillés, mais les pendules étaient rapidement remises à l'heure l'année d'après . Même après l'exceptionnel été 2003, on voit que les étés 2004 et 2005 ont permis à la végétation de réellement souffler sur au moins un des paramètres ensoleillement/anomalie de température, ou de pluviométrie.

Là depuis 2015, seul l'été 2016  a marqué une pause.

Avis à ceux qui pensent qu'un été plus ensoleillé, plus sec ou un peu trop chaud ne change rien...

Bref, suffit de 2/3 étés hors norme qui s'enchaînent, et déjà ça part en live par endroits. Là en l'occurrence on commence à enchaîner en montagne les étés à la fois trop chauds, trop secs, et trop ensoleillés. Ca ne relève pas du domaine climatologique évidemment ( et si ça devait le faire, je pense que les paysages changeront de manière radicale en très peu de temps), mais ça montre bien la rapidité avec laquelle un équilibre peut être rompu, et l'ampleur des conséquences que cela peut entraîner.

 

Modifié par Fil67
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il y a 54 minutes, sebb a dit :

Non ne tombons pas dans un échange binaire fil67. Ce qu'on essaie de dire c'est que s'il il s'avère que des secteurs meurent en masses certaines décennies, ce n'est pas anormal si la sensibilité est si importante sur ces pans montagneux.

 

En revanche, si un signal de fond, celui du RC vienne contraindre tout renouvellement, là se pose le souci. Après je ne suis pas encore convaincu par cette variabilité, enfin par ses effets directs, déjà à la base naturelle,  pour permettre à des arbres qui ont un nombre d'années, qui parfois doit dépasser ces séries, devenant d'un coup fatal.

 

Non le sujet est complexe, et c'est forcément l'union du terrain et du recul qui doit permettre d'en faire une lecture un temps soit peu scientifique.  

 

Complexe, oui,  c'est une bonne raison d'éliminer ce qui peut prêter à confusion:

 

Le changement climatique global qu'il provienne d'un RC (Refroidissement ou Réchauffement  Climatique) naturel ou naturel anthropisé, doit être argumentée scientifiquement et ainsi balayer toutes les croyances qui amènent à toutes sortes de dérives,  mais si la science est au service de l'humanité il faut qu'elle développe des relais de transmissions des connaissances qui permettent éventuellement aux individus et aux groupes humains de se préparer à modifier leur façon de vivre.

La perception individuelle du changement est donc différente suivant l'horizon spatio-temporel à laquelle on se place; la vie humaine ayant une durée  relativement brève nous avons un penchant naturel à ne pas nous préoccuper de ce qui s'est passé il y a fort longtemps et de ce qui se passera dans un lointain futur.

Les projections modélisées des climatologues sont  encore suffisamment larges et incertaines pour que nous observions avec la plus grande attention ce qui se passe sur le terrain.

 

Je constate aussi que certains débats ont tendu à opposer les mesures instrumentales et leurs traitements et retraitements statistiques par rapport au ressenti et au comportement de la biomasse face au changement climatique.

Opposer les gardiens de ce qui est considéré comme scientifiquement démontré et les écorchés climatiques ne peut qu'alimenter la confusion.

Il n'existe pas de définition générale du changement climatique, dans quel espace, pendant combien de temps, avec quelle intensité ?

Expliquer à un éleveur qui pendant des dizaines d'années a vu exceptionnellement ses prairies grillées par le soleil et la sécheresse qu'il n'y a pas de changement climatique alors que plusieurs années consécutives les mêmes surfaces sont régulièrement jaunies pendant des périodes de plus en plus fréquentes, au prétexte que la série statistique est trop courte pour valider un changement durable, n'est pas acceptable de son point de vue.

Ce qui voudrait dire que le changement climatique devrait être qualifié :

Dans quel espace ; planétaire, hémisphérique, régional (au niveau continental et océanique), local par zone géographique, local à plus fine maille en fonction de la topographie (en écartant la notion de nationalité, l'atmosphère, la cryosphère, l'eau des océans n'ont que faire de nos conventions territoriales humaines).

Pour combien de temps ; même une oscillation climatique de type El nino est vécue comme un changement et cela n'a rien à voir en durée avec les oscillations liées aux cycles des glaciations et périodes inter-glacière.

Avec quelle intensité pour tous les paramètres, en traitant les phénomènes extrêmes ou sensibles.

La confusion est alimentée aussi par le retraitement indispensable des données brutes pour effectuer des calculs précis de la mesure de l'augmentation des températures au niveau planétaire, laissant à penser que les mesures diffusées au grand public ne peuvent pas servir à apprécier le changement climatique local.

Bien entendu le ressenti n'a rien de scientifique, néanmoins quand il est étayé, par des observations de la modification du paysage, par l'apparition d'espèces végétales sentinelles du climat futur ou la disparition d'espèces reliques d'un climat passé, il faut en tenir compte bien qu'il n'y ait pas toujours de capteurs suffisamment évolués pour le mesurer.

Selon mon point de vue il serait souhaitable de réconcilier le vécu avec les mesures objectives comprises et acceptées par les climatologues et la population (surtout la fraction directement et complètement concernée).

La discussion restera animée, mais au moins elle se placera  sur des horizons spatio-temporels définis.

 

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Il y a 3 heures, Lolox a dit :

 

Je pense que lorsque l'on parle "forêts", ce n'est pas en décennies qu'il convient de parler, mais plutôt en siècles compte tenu du temps de révolution des différentes espèces.

En outre, il ne faut non plus raisonner comme si nous étions la première génération à nous pencher sur les ressources forestières et leur devenir, d'autant plus que par le passé l'industrialisation post-moyenâgeuse s'est fortement reposée sur l'exploitation des forêts, avant de développer le recours à la force hydraulique.

Ainsi la forêt, dans des secteurs comme le Nord-Est de la France, et dans les Vosges en particulier, est étudiée depuis des lustres. A ce titre, des phénomènes similaires à ceux constatés en ce moment ne sont pas connus dans les archives de l'école forestière française.

 

Lorsque vous voyez les photos de conifères en plein dépérissement, vous ne voyez que la partie émergée de l'Iceberg.

Quand vous allez parcourir les sous-bois à proximité des secteurs les pus touchés, vous constatez bien vite que tout le cortège végétal est éprouvé. Les plants de brimbelles comme on dit chez nous pour les Myrtilles, dessèchent sur pied, idem pour les Fougères, et tout ce qui pourrait éventuellement représenter une régénération forestière pour les décennies à venir. Les espèces pionnières de conifères peine à s'installer, les Bouleaux qui sont très rapides à se développer dès qu'une éclaircie est effectuée dans les peuplements crament littéralement sur pied (ils détestent le mélange chaleur/sécheresse, et il s'agit d'ailleurs d'une espèce souvent utilisée pour délimiter le climat Méditerranéen où l'espèce ne se développe guère), les Frênes sont mis hors-jeu par la Chalarose qui les décime un à un, et résultat il ne reste plus grand chose pour venir se substituer à de précédents peuplements... Ou en tout cas, la solution n'est pas évidente à percevoir dans l'immédiat. Peut être que l'avenir se portera sur le Chêne Liège si jamais les hivers déclinent en intensité.

Lorsque vous avez des arbres dans la force de l'âge qui sont mis en péril par les conditions endurées à répétition, je vous laisse imaginer l'impact que cela peut avoir sur les individus plus jeunes et la plupart du temps moins bien dotés en système racinaire 😶

 

Enfin, si l'on considère que ce qui arrive en ce moment n'a rien d'anormal, comment expliquer que des espèces et des individus entre 50 et 150 ans d'âge sont indistinctement touchés ?

S'il s'agit d'une réaction à la combinaison répétée de conditions climatiques "hostiles", cela veut dire qu'il s'agit bien d'un épisode inédit sur au moins un siècle et demi. On peut même remonter plus loin car bien des archives existent concernant la gestion des forêts Domaniales notamment, et à ce jour aucun épisode similaire n'est répertorié. 

Peut être bien qu'il ne s'agit que d'un biais lié à une évolution dans les différents paliers qui constituent le R.C., mais cela on ne pourra le dire que dans quelques années... Parce que pour l'heure, désolé de le constater, mais les 4 dernières années se suivent et se ressemblent méchamment avec - excusez du peu - le luxe de proposer des phénomènes s'amplifiant notoirement !

Venir ramener cela à la discipline "climatologie" qui s'entend sur des moyennes d'au moins 30 ans, c'est venir brouiller un message qui consiste simplement à constater les effets (directs et indirects) de conditions météorologiques "hors normes" relevées depuis quelques années. Un peu à l'image des discussions que l'on pouvait avoir sur IC au début des années 2000, avec des interlocuteurs qui ramenaient les premiers constats palpables et inquiétants des effets du RC à des "incidents de parcours", comme par exemple sur le suivi de l'englacement en Arctique en 2012. : "C'est juste un incident de parcours, un truc exceptionnel...", "L'Antarctique est en pleine expansion, arrêtez votre alarmisme..." quelques années plus tard on sait à présent qu'il ne s'agissait que d'un nouveau palier vers un Océan Arctique à terme (si ce n'est bientôt) vide de glace en période estivale 😓.

 

Pour ceux qui veulent se remémorer la période de l'été 2012 concernant le suivi de l'évolution de la banquise arctique

Bon courage :/

Merci pour ce post Lolox qui combine l'expérience du terrain et la connaissance théorique.

 

Ce qui me frappe, c'est lorsque tu dis que des bouleaux se dessèchent (dés qu'il y a quelques semaines sans une goutte?), ça confirme bien qu'il n'y a quasiment pas de sol.  Qu'en est il des bouleaux de fond de vallée posés sur 1m de terre franche? je suppose qu'ils se portent bien?

Cette insistance sur la climatologie brouille peut-être le message, mais c'est pour tenter de conserver une rigueur qui souhaiterait avoir des preuves moins réfutables que les actuelles, sur l'ombre (pathétique) du RC au sujet de cette  triste série que vous constatez actuellement sur le terrain.

 

Tu reprends mon interrogation sur l'âge des arbres vs la longueur des "sous séries" climatiques. Quelle est la corrélation entre l'amo et le débit des cours d'eau, il existe des études sur le sujet, ce serait déjà une première variable à soustraire, mais on entre là dans un véritable boulot de thèse qui exige compétence, accompagnement et rigueur. 

 

Le pan de montagne peut être  à la fois un des premiers témoins du RC, mais à tel point qu'il peut aussi fausser l'alarme, et au final, si on se tape une nouvelle série d'été plus humides. " le rc qu'ils disaient, le rc, et les arbres sont verts et poussant"

 

J'avoue être très intéressé par votre suivi précis les Vosgiens, mais pour ma sensibilité, des pans entiers pourront être cramés :( , que je resterais prudent jusqu'à la lecture capable de soustraire la variabilité et ses effets, suspectant toujours une occurrence rare possible. c'est plus l'incapacité de renouvellement dans la durée qui rendrait le verdict en l'absence d'étude.

Après je peux comprendre que ce soit agaçant, puisque tu la sens, tu la connais "ta" forêt, et tu ressens très bien que la probabilité que la variabilité puisse expliquer ce triste constat à elle seule est infime.

Oui mais la certitude est une opinion que rien ébranlera qu'elle soit fondée ou non. Intuitivement je partage ton avis, mais ça ne me suffit pas ! Une modélisation même sans y mettre de RC doit pouvoir trouver une fois par siècle j'en sais rien, une absence de pluie sur une période abominable pour ce type de végétation.

 

De toute façon, j'ai envie de dire que si le signal qui donne ces dépérissements est réel, le débat ne durera malheureusement pas longtemps, surtout qu'on a des projections je ne sais plus où (?) sur le végétal qui va dans ce sens pour les prochaines décennies; on serait donc sur un débat temporellement local.

 

 

Modifié par sebb
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Il y a 4 heures, pluviodacqs a dit :

Selon mon point de vue il serait souhaitable de réconcilier le vécu avec les mesures objectives comprises et acceptées par les climatologues et la population (surtout la fraction directement et complètement concernée).

 

 

 

La forêt des Vosges a des problèmes.

Sécheresse saisonnière : oui.

Réchauffement climatique : oui.

Episode exceptionnel en 2018 : oui (record de vent d'est)

Sécheresse de long terme : non.

Modifié par Cotissois 31
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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
il y a une heure, Cotissois 31 a dit :

 

La forêt des Vosges a des problèmes.

Sécheresse saisonnière : oui.

Réchauffement climatique : oui.

Episode exceptionnel en 2018 : oui (record de vent d'est)

Sécheresse de long terme : non.

 

Non, il n'y a pas que les Vosges, les forêts de feuillus en Meuse par exemple connaissent la même évolution. Sur les sols calcaires et drainant ce sont les Hêtres qui dépérissent.

Certes le Massif Vosgien, par sont aspect d'interface avec les différentes influences climatiques (latitude et altitude en plus de l'exposition), est souvent cité en exemple, mais le constat est géographiquement bien plus large.

Il en va de même dans le Massif du Jura, où la situation n'est guère plus brillante.

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il y a 51 minutes, bernardt60 a dit :

 

Le problème de cette interview est qu'elle ne parle que de tendance de long terme sur l'hydrologie des sols, pas du tout de ce qui s'est passé précisément ces 2 dernières années.

Scientifiquement, on n'avance pas.

 

Quand la vigne a été endommagée dans le sud, les chercheurs ont accusé le 47°C, ils n'ont pas accusé une tendance de long terme.  C'est cette approche qu'on veut. Une identification précise des facteurs environnementaux qui ont dépassé un seuil.  Si je fais la liste, il y a un facteur qui a été très anormal d'un coup : la synoptique de l'été 2018, qui a une durée de retour approximative de 30 ans.  Cette synoptique a amené un vent d'est récurrent comme on a jamais d'habitude. Je laisse les aérologues et les botanistes donner leur avis sur l'impact d'un vent anormal pour la végétation.

Modifié par Cotissois 31
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Saint-Saturnin-Lès-Avignon, Vaucluse

Y'a du monde aujourd'hui : 67 département concernés.

 

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Modifié par Romain84
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Entendu dans l'interview matinale quotidienne d'Apolline Demalherbe avec une personne du ministère de l'écologie, je ne sais plus qui (citation approximative)

"Il faut créer des retenues d'eau pour que tous les agriculteurs puissent irrigués, un accord avec le gouvernement pour permettre un prélèvement hivernal afin de remplir ces réserves l'hiver".

 

Un plan de masse en retenues d'eau, sachant que les autorisations n'ont jamais cessé, mais là on y va tout droit vers de l'autorisation en quantité, les pelleteuses vont pouvoir se faire plaisir...

Modifié par sebb
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il y a 34 minutes, sebb a dit :

Entendu dans l'interview matinale quotidienne d'Apolline Demalherbe avec une personne du ministère de l'écologie, je ne sais plus qui (citation approximative)

"Il faut créer des retenues d'eau pour que tous les agriculteurs puissent irrigués, un accord avec le gouvernement pour permettre un prélèvement hivernal afin de remplir ces réserves l'hiver".

 

Un plan de masse en retenues d'eau, sachant que les autorisations n'ont jamais cessé, mais là on y va tout droit vers de l'autorisation en quantité, les pelleteuses vont pouvoir se faire plaisir...

Extrait du lien que j'ai indiqué plus haut :

 

Pour lutter contre la sécheresse, on pense au stockage de l'eau. Est-ce que construire des retenues d'eau est la bonne solution ?

Cela peut être une solution ponctuelle locale très appréciable pour l'agriculture. Mais on sait qu'à l'échelle globale, cela a des effets assez indésirables. Cela favorise la consommation d'un fort volume d'eau. Du coup, on a une diminution de la ressource et une augmentation de la consommation. À un moment, cela pose problème. C'est quelque chose qui a déjà été observé dans plusieurs pays, l'Espagne, les États-Unis, l'Australie. En période de sécheresse, le fait de miser sur des retenues fait qu'on n'a pas pu diminuer nos usages de l'eau. Du coup, on devient encore plus dépendants de cette ressource qui disparaît. Cela peut être tout à fait contre-productif, particulièrement lors des sécheresses longues ou intenses.

 

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J'ai trouvé l'événement qui a initié la crise dans les Vosges : la tempête de janvier 2018.

En fait, ce sont des forestiers qui l'ont dit

"https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/pourquoi-les-epiceas-meurent-les-uns-apres-les-autres-en-creuse_13588956/"

 

La sécheresse très forte de la fin d'été a aggravé la chose, mais les rapports scientifiques disent bien que les tempêtes sont les premières causes de maladie chez les sapins.

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st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel
il y a une heure, Cotissois 31 a dit :

J'ai trouvé l'événement qui a initié la crise dans les Vosges : la tempête de janvier 2018.

En fait, ce sont des forestiers qui l'ont dit

"https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/pourquoi-les-epiceas-meurent-les-uns-apres-les-autres-en-creuse_13588956/"

 

La sécheresse très forte de la fin d'été a aggravé la chose, mais les rapports scientifiques disent bien que les tempêtes sont les premières causes de maladie chez les sapins.

Slt ,oui et non , je suis forestier . C'est tout ce qui peut affaiblir un arbre , secheresse hivernale, tempete, stress hydrique estival   ,car les scolytes sont presents tout le temps  mais des arbres sains se defendent  naturellement . Les épiceas  sont très fragiles  au moindre stress  et cassant aux tempetes et neiges lourdes. C'est une essence que l'on a planté de 1950 à 1970  en plaine car elle a une croissance rapide  et assez frugale , elle est du plus en plus remplacé par le douglas pour le moment .

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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
il y a 8 minutes, Cotissois 31 a dit :

J'ai trouvé l'événement qui a initié la crise dans les Vosges : la tempête de janvier 2018.

En fait, ce sont des forestiers qui l'ont dit

"https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/pourquoi-les-epiceas-meurent-les-uns-apres-les-autres-en-creuse_13588956/"

 

La sécheresse très forte de la fin d'été a aggravé la chose, mais les rapports scientifiques disent bien que les tempêtes sont les premières causes de maladie chez les sapins.

 

 

Extrait de l'article, faute d'orthographe comprise :

 

"Le spécialiste identifie d'autres facteurs agravant la propagation actuelle. D'ordre ponctuel : il y a les récents coups de vent qui ont endommagé des arbres. Par exemple, depuis que la tempête Eleanor a frappé l'Est de la France, en janvier 2018, l'emblématique massif des Vosges est très durement touché par les scolytes."

 

Mouais, je bosse avec et sous l'ordre d'ingénieurs ONF, et nous n'avons jamais évoqué les coups de vent comme affaiblissant les Épicéas... Je trouve le raccourci un peu rapide, et on n'a pas le détail du "comment".

Comme je suis gentil, je vais expliquer pourquoi ce "spécialiste", dont les propos sont rapportés par un correspondant local qui n'y connait rien, évoque les "tempêtes" comme facteurs d’affaiblissement de l’Épicéa.

 

=> L’Épicéa au naturel :

 

Cela part du principe que dans la plupart des Massifs français (hors Vosges et l'Est du Jura), l’Épicéa est une espèce introduite. Elle est originaire d'Europe de l'Est où elle prospère grâce à des températures froides en Hiver, et des Été chauds mais humides marqués par les orages estivaux. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, la limite occidentale de l'aire de distribution naturelle de l'espèce était constituée par le Massif des Vosges (des individus de 200 à 250 ans d'âges étaient connus avant la tornade d'il y a 3 ans au défilé de Straiture), l'Extrême Est du Massif du Jura, et les Alpes Suisses. A l'Ouest de ces secteurs, où ils n'étaient naturellement présents que sur les versants les plus frais.

L'espèce est caractérisée par un système racinaire très superficiel, qui s'étale largement mais ne descend que rarement au dessous d'1.5 à 2 mètres, pour un arbre qui peut atteindre 40 à 50 mètres de hauteur. J'en ai vu de plus de 40 mètres de haut qui avaient 150 ans d'âge dans les Vosges, mais ils ont été coupés à cause du Scolyte qui a frappé il y a 2 ans déjà.

 

=> L'histoire de l’Épicéa en France :

 

L'espèce a été introduite en masse après-guerre lorsqu'il fallait reconstruire et que les besoins en matières premières pour la construction, l'industrie (papier), etc., étaient important et qu'il était éminemment coûteux d'importer des bois venus de l'autre bout du Monde.

L’Épicéa était un arbre idéal à l'époque, car il permettait de produire de beaux fûts en l'espace de 4 ou 5 décennies, lorsqu'un Chêne ou un Hêtre vous en demanderons une douzaine pour un résultat assez similaire. En plus, son bois fibreux est de grande qualité pour les étapes de "trituration" qui permettent la production de pâte à papier (à l'époque très forte demande là aussi).

Ainsi, on s'est mis à planter cette espèce en masse dans les régions montagneuses, parfois jusqu'en plaine dans les régions du Nord-Est. C'était parfait parce que ça cadrait également avec la déprise agricole qui laissait des terrains sans vocation dans pas mal de régions.  Ces plantations se sont faites (et se font) de manière très organisée, en rangs serrés qu'il convient d'éclaircir en moyenne tous les 10 ans pour favoriser la pousse des tiges et la formation de fûts valorisables en industrie... Ça donne des alignements un peu similaires aux plantations de Peupliers en fond de vallée.

Jusque dans les années 70, l'Etat subventionnait même la plantation d’Épicéas tant la demande était forte et le prix des bois intéressant (c'était un bon bas de laine que l'on laissait à ses enfants lorsqu'on leur léguait une parcelle d’Épicéas). Puis est arrivée la tempête de 1999 qui a mis à mal bon nombre de plantations, et a engendré une chute drastique des prix d'achat puisqu'en quelques mois il y a eu l'équivalent de 30 ans de production mis sur le marché. Depuis ce prix n'est jamais remonté, mais les plantations subsistent toujours et leurs propriétaires essaient de retarder au maximum l'exploitation dans l'espoir que les prix remontent (vu les quantités arrivant sur le marché avec les Scolytes, on n'est pas sorti de l'auberge ! 😰 ).

 

=> En quoi les tempêtes pourraient affaiblir les Épicéas ?

 

En tant que tel, un coup de vent n'affaiblit pas un Épicéa. Son point faible vient de son système racinaire très superficiel qui ne lui permet pas toujours de se maintenir et lui vaut de tomber en formant ce que l'on appelle des "galettes" formées par les racines et le sol emporté dans la chute.

Mais dans les plantations, telles qu'elles ont été généralisées un peu partout en France, il arrive souvent lors des gros coup de vent que les arbres en première ligne tombent et entraînent dans leur chute toute une partie de leurs congénères par "effet domino" lorsque le vent s'engouffre dans la parcelle.

Parfois, seule la première ligne tombe ou souffre, et fini par être supprimée. Mais les individus qui étaient jusque là protégés deviennent extrêmement sensibles au moindre coup de vent car ils n'ont pas été habitué à endurer de telles contraintes et leurs racines sont encore plus superficielles que des arbres en situation "naturelle".

 

Photo prise par mes soins, illustrant les dégâts suite au coup de vent de janvier 2018 dans les Vosges :

 

20180124_143641.jpg

 

Pour info, aujourd'hui il n'en reste plus un seul, j'ai tout fait éliminer car ça avait complètement barré la rivière et engendré de gros désordres plus en aval 😇

 

Exemple de "galette" :

 

650-CT-03_chablis-douglas.jpg

 

 

Ainsi, lorsque des plantations sont victimes d'un fort coup de vent, les individus qui ne sont pas exploités rapidement (et vue la valeur résiduelle des bois et le danger que représente l'exploitation ça traîne souvent) deviennent un hébergement pour les fameux Scolytes qui ensuite se propagent dès que les conditions lui deviennent favorables.

C'est d'autant plus sensible dans les secteurs où l’Épicéa n'était pas présent naturellement mais ça l'est un petit peu moins dans les Massifs où l'espèce est présente naturellement.

 

De ce fait, l'évocation des Vosges comme étant caractérisées par une fragilisation induite par le coup de vent de janvier 2018 est un raccourci un peu rapide.

Le facteur essentiel à retenir c'est que :

 

1- L'Épicéa est un arbre issu du climat continental, très sensible à la sécheresse. C'est ce qui limite sa répartition naturelle (les Vosges et le Jura ne sont que des peuplement "relictuels" des climats passés plus frais et humides), (Il n'a rien à faire en Corse, dans les Pyrénées ou dans le Massif Central).

2 - La sensibilité à la sécheresse provient d'un système racinaire très superficiel, et d'une implantation dans des sols drainants (sables, granits, etc)

3 - Les dépérissements aujourd'hui constatés le sont souvent sur des individus issus de peuplement spontanés, sur des versants exposés Ouest ou Sud. Aucun dépérissement n'existe en versant Nord par exemple.

4 - Le Scolyte s'attaque aux peuplements en situation de fragilité (sénescence, affaiblissement, etc.).

 

Voici un lien très intéressant à suivre concernant le recul de l’Épicéa sur le plateau Suisse :

 

https://www.waldwissen.net/technik/inventur/wsl_fichtenrueckgang/index_FR

 

Bonne lecture  ;) 

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Marseille (13) (alt : 40m) et Gap (05) (alt : 780m)
Il y a 3 heures, Romain84 a dit :

Y'a du monde aujourd'hui : 67 département concernés.

 

Capture.PNG.f4c24a42c5ba15a0ee9a44269967fbfa.PNG


Et sinon dans le 13 et le 05 tout va bien... 

Pourtant, les débits des cours d'eau du 05 sont anormalement bas et le Lac de Serre-Ponçon n'est même pas plein en plein Été..

Et dans le 13 tout sèche à vitesse grand V.

 

Etrange qu'on ne soit pas en restriction...

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Merci pour ces détails. Néanmoins, des documents INRA Nancy ont un avis plus tranché sur le rôle fondamental des tempêtes.

 

Si on résume, pour moi les articles des chercheurs et les bases de données calibrées (ERA-Interim est calibré, ClimatHD est calibré, etc.) auront toujours la priorité.

Modifié par Cotissois 31
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st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel
il y a 24 minutes, Iefan a dit :


Et sinon dans le 13 et le 05 tout va bien... 

Pourtant, les débits des cours d'eau du 05 sont anormalement bas et le Lac de Serre-Ponçon n'est même pas plein en plein Été..

Et dans le 13 tout sèche à vitesse grand V.

 

Etrange qu'on ne soit pas en restriction...

Grâce aux canaux venant de la durance😉

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Marseille (13) (alt : 40m) et Gap (05) (alt : 780m)
il y a 5 minutes, sylver19 a dit :

Grâce aux canaux venant de la durance😉

 

Oui visiblement les agriculteurs pompent beaucoup d'eau en aval de Serre-Ponçon ce qui l'empêche d'être plein. 

Merci les canaux de la Durance en effet... On verra où on en est à la fin de l'Été et le niveau du lac... 

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