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Quel avenir pour l'agriculture en France?


Bofix

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Il y a 10 heures, sebb a dit :

Sur la finalité de manger mieux je pense qu'il y a consensus, simplement il me semble comme déjà dis que le consommateur est prêt à l'effort mais l'écart avec le conventionnel qui a un coût déjà non négligeable, est trop important. Chaque consommateur se voit déjà prélever par la contrainte,  de 120 euros annuel pour le financement de la pac. Aucune idée des modalités de redistribution aux exploitants que je suppose injuste, il n'en demeure pas moins que c'est déjà un effort du consommateur en plus de celui qu'il est désormais majoritairement prêt à consentir pour l'alimentaire, et donc entre autre pour sa santé.

 

Forcer par contrainte douanière le consommateur à payé le coût de production actuel en guise de rupture (changement de paradigme comme tu le dis) est une source d'instabilité sérieuse dans une société à fleur de peau (ex: gilet jaune suite à la taxe essence). En bref, partir sur la rupture par l'extrême pour éviter le mur, c'est à mon avis accélérer vers le mur.  Non seulement pour quelqu'un qui n'arrive plus à joindre les 2 bouts, l'environnement, le durable etc devient alors le dernier des soucis, mais c'est en plus favoriser sa dépendance au système financier. 

Cela étant, je comprends que par sentiment d'impuissance, d'injustice, d'absence de solutions, par dépit,ce genre de discours se fasse écho de plus en plus sur la planète. 

 

 

 

 

Les gouvernements sont là entre autre pour "guider" la population vers le mieux vivre (oui, je sais, c'est très crédule comme idée mais c'est la réalité). Or je ne pense pas que le mieux ce n'est pas d'avoir une télé 17K, l'IPhone XXII ou de partir en vacances tous les ans à l'autre bout du monde. La société a sombré depuis quelques décennies dans l'instant, dans le plaisir immédiat. Tout et tout de suite, on ne regarde plus plus loin que le bon de son nez. Or, bien vivre, c'est déjà vivre en bonne santé. Et si la population n'est pas prête d'elle même à aller dans ce sens, il faudra bien l'y contraindre. Mais la taxe n'est pas la meilleure des façons, il y a bien d'autres méthodes.

 

De plus le "conventionnel" et encore plus lorsqu'il vient du bout du monde n'inclut pas tout ses coûts dans le prix de vente. Principalement le coût environnemental et le coût sur la santé publique.  J'ai l'habitude de citer un exemple qui m'est très proche. Dans mon village, même à 400m sous la surface, l'eau des nappes est impropre à la consommation car gorgée de résidus de produits phyto. L'eau qui coule à mon robinet est pompée à plus de 5 km de chez moi et 150m d'altitude en moins. Qui paye le coût de cet acheminement? Sans doute pas la société qui a produit ces produits phyto ni celui qui les a pulvérisé sur ses vignes...

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Tout à fait d'accord avec toi, @boubou07 . Moi aussi je ressens parfaitement le fait que nous sommes qu'une simple attraction parfois, en plus de nous accuser d'être des pollueurs, bien sûr, et que no

Et il faudrait aussi que TOUT le monde agricole soit solidaire entre nous, mais ça, c'est une autre paire de manches! C'est souvent les gros contre les petits, les éleveurs contre les céréaliers, les

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Il y a 11 heures, romainT31 a dit :

@boubou07 Moi aussi je suis en plein pays de la vigne , les champs céréaliers sont plus à l'ouest.

L'appauvrissement des sols se situent dans les vignes. Ces dernières n'ont quasiment plus de ressources alimentaires pour subvenir à leur métabolisme et se contentent de très peu (un peu d'eau et donc très peu de minéraux).

Ceci pose de grands questionnements sur l'avenir de la culture de la vigne en zone méditerranéenne. 

 

Il y a 11 heures, sebb a dit :

Il existe une technique utilisée entre autre en  viticulture qui consiste à apporter de la flore (champignons) et/ou je ne sais plus trop de la faune (bactéries) , ces derniers dégradent ensuite le sol pour en faire des éléments nutritifs pour la plante. Les résultats seraient réels, mais je ne sais pas ce qu'il en est réellement, je ne cite pas de marque, l'idée n'est pas de faire la promotion ou de dénoncer x opérateurs.

As-tu connaissance de résultats sur ce sujet?

 

Comme je l'ai dit plus haut, le sol a souvent été considéré comme un simple support pour les cultures, et la vigne n'y échappe pas alors que c'est un des éléments essentiels à la notion de terroir.

 

Il y a des techniques qui fonctionnent très bien pour redonner vie à un sol en vigne sur 2-3 ans. Notamment une, révolutionnaire, née d'études scientifiques avant-gardistes dans des labo tenus secrets par la NASA, la NSA, la CIA, le FSB, le MI-6 et la DGSE et dont seuls quelques initiés ont connaissance. Laisser pousser l'herbe!!!!

 

Trêve de plaisanterie, l'enherbement a des conséquences extrêmement positives pour les sols dans les vignes, qu'il soit naturel ou par des semis. En fonction de son sol et de se qui y pousse naturellement, on peut adapter les semis pour soit décompacter, soit apporter de l'azote, soit d'autres éléments. Il y a d'autres techniques utilisées en biodynamie qui fonctionnent très bien également pour ramener la vie dans les sols.

 

Pour @romainT31, je l'ai fait à Mâcon-Davayé au CFPPA en 1 an.

Modifié par slo
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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

Bofix tu as soulever quelque-chose d'essentiel : l'entraide et la mutualisation du matériel. 

c'était naturel et généralisé il y a encore quelques décennies, puis on est passé à un système "chacun pour sa peau".

aujourd'hui cela se développe à nouveau, dans certains cas. autour de chez moi par exemple il y a des ateliers de transformation collectifs qui permettent

à des petits agri de valoriser leur production en la transformant, sans avoir à faire des investissements qui plomberai totalement leurs exploitations. 

 

je reviens  sur autre chose en rebondissant sur le prix de l'alimentation. la qualité est-elle si chère que ça ?

compte tenu du travail et du matériel necéssaire pour produire elle ne l'est pas. encore une fois il faut savoir ce qu'on veut. notre santé est directement impactée, notre environnement quoditien aussi. 

et puis, sous prétexte que les gens ont du mal à joindre les 2 bouts, peut-t-on accepter que ceux qui nourrissent tout le monde en bossant comme des brutes vendent leur production à un prix qui ne leur permet pas de se dégager un revenu décent ?

au nom de quoi les agriculteurs devraient-ils se sacrifier ainsi ?

parfois des clients me font la remarque : 9€ pour 1/2 kg de miel c'est abusé, au supermarché il y en a à 10€ le kg !

ben oui messieurs dames mais je travail en France; si je le vend à 10€ le kilo je fait pas de bénef, je vous aime bien mais je ne vais pas non plus bosser gratis pour que votre tartine du matin soit dans vos prix... 

je connais un paquet d'agriculteurs qui bossent entre 60 et 80h par semaine et qui gagne entre 500 et 1000€ net par mois, c'est normal ? 

quant à importer pour avoir moins cher, cela revient (via les transport en camion/cargo) à détraquer notre climat et nous mettre tous en grand danger.

 

prenons un peu de recul : le système actuel (nourriture pas chère et haut niveau de vie, consommation de masse, loisirs, voyages, le tout avec quelques % d'actifs en agricole) nous parait naturel et normal car nous sommes nés dedans. mais celui-ci a en gros 60 ans. tous les humains ayant vécu avant ne l'ont pas connu, la plupart d'entre eux faisait de l'agriculture et étaient des ruraux. nous vivons dans une nouveauté récente.

force est de constater que notre modèle moderne à réussit l'exploit de bousiller tous les écosystème du monde et de dérégler en profondeur le climat en l'espace de la durée d'une seule vie humaine ! et donc on se pose la question de savoir si on continu... 

il y a évidemment des avantages indiscutables dans la modernité (la médecine, les droits de l'homme, l'accès à la culture, etc...) mais le fait d'abandonner massivement les pratiques agricoles n'est pas tenable du point de vue de la civilisation. c'est du jamais vu, une exception et il est clair que ça ne marche pas.

autrefois la nourriture était plus chère mais l'immense majorité des gens (même en ville) avaient des clapiers, un poulailler, un carré de potager, quelques arbres fruitiers... les zones péri-urbaines étaient parsemées de parcelles agricoles et les campagnes étaient peuplées, entretenues, cultivées de façon rationnelle.

si on veut manger à notre faim et être en bonne santé (la base de toute civilisation) sans tout détruire et tout polluer, nous n'avons tout simplement pas le choix :

il faut mettre les mains dans la terre, produire chacun une part minimum de nourriture et mettre une bonne partie de notre budget dans l'alimentation.

il n'y a pas d'exemple d'autre chose dans l'histoire humaine, nous sommes les premier à avoir mis l'agricole ou second plan et on voit le résultat...

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Posté(e)
Hauts d'Essey / Hauts de Saint-Max / Vieille ville de Nancy
il y a 8 minutes, boubou07 a dit :

 mais le fait d'abandonner massivement les pratiques agricoles n'est pas tenable du point de vue de la civilisation. c'est du jamais vu, une exception et il est clair que ça ne marche pas.

autrefois la nourriture était plus chère mais l'immense majorité des gens (même en ville) avaient des clapiers, un poulailler, un carré de potager, quelques arbres fruitiers... les zones péri-urbaines étaient parsemées de parcelles agricoles et les campagnes étaient peuplées, entretenues, cultivées de façon rationnelle.

si on veut manger à notre faim et être en bonne santé (la base de toute civilisation) sans tout détruire et tout polluer, nous n'avons tout simplement pas le choix :

100% ok. Problématique agriculture/habitat : exode rural, cité dortoirs, remembrement, polarisation, etc.

En Lorraine,  depuis 20 / 30 ans, combien de vieux vergers de mirabelliers pour la plupart abandonnés (image d'une tristesse infinie que ces arbres mourants), laissés en friches dans les ceintures péri-urbaines cernés par l’extension pavillonnaire ou la foret.

Qui aujourd'hui s'occuperait d'un verger familial à qques km de chez lui ? Il faut faucher, tailler et soigner les arbres, entretenir les clôtures ou les haies quand il en reste, récolter, quand il y a de quoi récolter (sécheresse, gel tardif, ou RAPINE), conserver...il faut du matériel, du temps, de l'envie...rien que les trajets rendent l’opération non rentable.

Voila un exemple typique qui illustre parfaitement les mutation de certaines pratiques agricoles dans un contexte social et géographique bien défini.

 

 

http://mapassionduverger.fr/cree-un-verger-familliale/la-disparition-des-anciens-vergers/

 

 

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Palaja (Aude) - Contrefort des Corbières

Après là aussi il ne faut pas généraliser.
Autant j'entends dire de la part de certains agriculteurs "c'est un métier très dur", autant j'entends encore dire par certains "c'est le plus beau métier du monde".
Un peu comme les infirmiers.
Et aussi, tous ne bossent pas 80h / semaine.
Des éleveurs oui, mais des cultivateurs non. Puis le travail est saisonnier, il y a des périodes où ils n'ont quasiment rien à faire et où ils vont à la pêche ou à la chasse.

(je parle en connaissance de causes)

Puis je pense aussi que le monde agricole pâtit de ses aides européennes et là je parle grandement en connaissance de cause, puisque les agriculteurs reçoivent des aides mais il faut bien se rendre compte qu'en amont leurs fournisseurs s'en gavent énormément et bien davantage, d'où un effet ultra-pervers (et mafieux...). Sachez que ce sont les fournisseurs de matériels, de semences, d'engrais etc.... qui augmentent leurs prix pour se remplir davantage les poches (leurs poches qui débordent par ailleurs).
Plus les aides augmentent, plus les fournisseurs d'engrais, de matériels, de semences etc... augmentent leurs prix, sans aucune raison de coût de revient.
L'agriculteur, dernier maillon de la chaine, est donc obligé d'augmenter les prix pour suivre.

Le souci, c'est la PAC. Avoir une politique commune pour moi c'est pas mal, mais le système qui a été mis en place tout autour a été une énorme erreur et très mal géré.

Alors plutôt que de vouloir augmenter les prix sur les étals, et faire payer ce système mafieux aux consommateurs, il faudrait commencer par faire quelque chose plus en amont des agriculteurs.

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il y a une heure, slo a dit :

Il y a d'autres techniques utilisées en biodynamie qui fonctionnent très bien également pour ramener la vie dans les sols.

Merci de ne pas faire la promotion sur le forum de pratiques douteuses.

 

En ce qui concerne l'agriculture biologique, c'est très bien, mais ce n'est pas avec les rendements actuels qu'on va pouvoir nourrir toute la France.

D'une manière générale, je ne pense pas qu'on puisse atteindre un % de bio raisonnable dans l'alimentation des français sans changement majeur de la société, ce que je ne souhaite pas.

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Posté(e)
Palaja (Aude) - Contrefort des Corbières
il y a 26 minutes, yellowstone a dit :

Merci de ne pas faire la promotion sur le forum de pratiques douteuses.


Pas trop compris le sens de votre message pour Slo qui ne concernent pas des pratiques douteuses mais des pratiques avérées, employées par un grand nombre d'agriculteurs (et qui sont reconnues) . Surtout dans nos régions viticoles. La lune a une influence réelle sur les végétaux.

Sur wiki, j'ai lu qu'ils parlent des cycles zodiacaux, euh.... je n'ai jamais entendu parler un agriculteur en biodynamie de cycles zodiacaux.
Par contre la lune a un effet comme elle peut en avoir sur les marées ou certains animaux.

Modifié par romainT31
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il y a 24 minutes, yellowstone a dit :

Merci de ne pas faire la promotion sur le forum de pratiques douteuses.

 

MP.

 

Je n'ai pas voulu polluer le topic et rentrer dans des discussions qui ne feront avancer le schmilblick de l'agriculture.

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il y a 47 minutes, yellowstone a dit :

En ce qui concerne l'agriculture biologique, c'est très bien, mais ce n'est pas avec les rendements actuels qu'on va pouvoir nourrir toute la France.

D'une manière générale, je ne pense pas qu'on puisse atteindre un % de bio raisonnable dans l'alimentation des français sans changement majeur de la société, ce que je ne souhaite pas.

 

Il ne faut pas oublier que lorsque des comparaisons sont faites, surtout pour le blé où la différence de rendement constatée est la plus importante, elles sont faites avec le même matériel végétal. Or, les variétés de blés utilisées aujourd'hui ont été sélectionnées dans le cadre d'une agriculture conventionnelle, inadaptées à une agriculture biologique.

 

Pour le maraîchage, la permaculture permet d'atteindre des rendements équivalents (et je ne parle pas de la trop médiatique ferme du Bec-Hellouin) à l'agriculture conventionnelle. En culture pérenne, après une baisse de rendement sur les 2-3 premières années, il est tout à fait possible de retrouver également des rendements comparables à l'agriculture conventionnelle.

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Posté(e)
Palaja (Aude) - Contrefort des Corbières
il y a 22 minutes, slo a dit :

 

Il ne faut pas oublier que lorsque des comparaisons sont faites, surtout pour le blé où la différence de rendement constatée est la plus importante, elles sont faites avec le même matériel végétal. Or, les variétés de blés utilisées aujourd'hui ont été sélectionnées dans le cadre d'une agriculture conventionnelle, inadaptées à une agriculture biologique.

 

Pour le maraîchage, la permaculture permet d'atteindre des rendements équivalents (et je ne parle pas de la trop médiatique ferme du Bec-Hellouin) à l'agriculture conventionnelle. En culture pérenne, après une baisse de rendement sur les 2-3 premières années, il est tout à fait possible de retrouver également des rendements comparables à l'agriculture conventionnelle.


pour la vigne, surtout dans nos régions très sèches, c'est pas forcément comparable même au-delà de 3 ans....
Vu les quantités de pluies qu'il tombe chez nous, l'herbe présente empêche durablement l'eau de descendre jusqu'aux racines et l'engrais vert a aussi peu d'influences pour la plante.
Les régions mieux arrosées dans le Val de Loire par exemple n'ont pas ce problème.

Les rendements dans les vignes sont 2 fois moins importants en bio qu'en conventionnel et le prix de vin est 2 fois plus important en bio qu'en conventionnel.
Donc il y a équilibre entre les deux au niveau de la rentabilité.

Par contre aujourd'hui le prix du bio pour un viticulteur continue à augmenter chaque année tandis que le prix du conventionnel n'augmente plus depuis plusieurs années.

Donc la tendance va faire que le bio a un bel avenir.

Un enjeu majeur de l'agriculture de demain dont, je pense, personne n'a parlé, c'est la gestion de l'eau.
Je n'ose pas en parler de peur de tomber avec des gens anti-Siveins 😄 et pourtant.......

Modifié par romainT31
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Idem je ne le souhaite pas non plus.

Je ne souhaite pas voir les gens éprouver davantage de difficultés à remplir le frigo.

 

Modifié par sebb
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il y a 4 minutes, sebb a dit :

Idem je ne le souhaite pas non plus.

Je ne souhaite pas voir les gens éprouver davantage de difficultés à remplir le frigo.

 

Beaucoup de chose sont une question de priorité. Est-ce que maintenir une agriculture en France (et partout dans le monde occidental) est une priorité? Si oui, il faut rémunérer les agriculteurs à un juste prix, celui qui leur permet de vivre décemment, d'attirer de la main d'oeuvre et des repreneurs. Et comme XX% de la population se fournit à Auchan ou à Carrefour, il faut soit augmenter les prix, soit que ces enseignes acceptent de rogner sur leurs marges.

 

Ou alors il faut changer de paradigme. Arrêter de se fournir dans la GD et aller se fournir en direct ou quasi-direct. Et accepter de payer le même prix (ou plus, ou moins) et de ne pas avoir de fraises en décembre.

 

Ou alors il n'y a plus d'agriculture en France dans 20 ans.

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il y a 16 minutes, slo a dit :

 

Beaucoup de chose sont une question de priorité. Est-ce que maintenir une agriculture en France (et partout dans le monde occidental) est une priorité? Si oui, il faut rémunérer les agriculteurs à un juste prix, celui qui leur permet de vivre décemment, d'attirer de la main d'oeuvre et des repreneurs. Et comme XX% de la population se fournit à Auchan ou à Carrefour, il faut soit augmenter les prix, soit que ces enseignes acceptent de rogner sur leurs marges.

 

Ou alors il faut changer de paradigme. Arrêter de se fournir dans la GD et aller se fournir en direct ou quasi-direct. Et accepter de payer le même prix (ou plus, ou moins) et de ne pas avoir de fraises en décembre.

 

Ou alors il n'y a plus d'agriculture en France dans 20 ans.

 

Oui une priorité, mais effectivement si sauver le modèle agricole actuel passe par une hausse généralisée des prix, alors effectivement, la priorité n'est pas forcément de le sauver, mais d'en installer un autre. 

 

Cela n'implique pas que les choses se passent dans la nervosité, mais au fil du temps.

Je pense que c'est d'ailleurs ce qui  se passe déjà, avec d'un côté la niche des petits producteurs à forte valeur ajoutée, et de l'autre un système intensif finissant espérons-le, petit à petit par se passer des pesticides grâce à de lourds investissements dans la robotique, accompagnant un nouveau savoir faire en terme de technicité, et de nouvelles variétés hybrides, des ogm etc...

 

Par ailleurs, les simulations qui voient un point d'équilibre autour de 20% de part de marché dans le bio semble être parties pour être dans le vraie, mais uniquement si on raisonne en l'état actuel du système agricole. On peut espérer qu'avec un développement du bio intensif, davantage de gens pourront au fil des années avoir accès à ces produits.

 

Mais bon quand je vois qu'en l'état actuel des choses, la France doit importer de plus en plus de produits agricoles, en raison de l'agrandissement des zones urbaines, mais cet argument est secondaire, c'est surtout que nombre d'hectares sont utilisés pour le bio et donc des rendements plus faibles, ou pour les bio carburants, l'Allemagne est d'ailleurs en avance dans le mauvais côté du terme la dessus. En même temps, peut-on reprocher à un exploitant de se mettre là où il y a de la marge?

 

Modifié par sebb
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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

à mon avis, une agriculture intensive rentable et sans pesticides grâce à la haute technologie, la robotisation et les ogm, ce n'est pas pour demain (ni après-demain) 

je pense même que malheureusement, la consommation de produit phytosanitaires va aller en augmentant à cause du réchauffement et de la remontée des ravageurs/bactéries/virus qui va avec.

la robotisation à outrance aurait un coût exorbitant et ne ferais qu'enrichir les fabricants et ceux qui assureraient l'entretient de toute la machinerie (encore une manne sur le dos des agriculteurs).

quant aux ogm c'est une vaste fumisterie qui ne réglera aucun problème. les ogm ne permettent pas de se passer de pesticides bien aux contraire, ce sont des plantes qui produisent elles-même des substances toxiques ou le plus souvent qui supportent de fortes doses d'herbicides. on est bien loin de la capacité de créer des variétés capables de supporter maladies, parasites et sécheresses sans traitement (malgré ce qu'on essaie de nous faire croire). d'ailleurs si c'était le cas, ce ne serai pas les même firmes qui vendraient et des ogm et des traitements...

les technologies agricoles types ogm, hybrides nouvelles générations ne servent qu'à garantir à une poignée de groupes industriels une mainmise sur l'agriculture générant des profits gigantesques. on est loin de sauver les agriculteurs. c'est une prise de contrôle du vivant et du système de production alimentaires par des magnats de la finance.

 

depuis quelques decénnies, le cout du logement, des véhicules, du carburant, des assurances et autres a explosé sans que ça ne choque personne.

les banques se gavent, la grande distribution engrangent des marges monumentales, les entreprises internet pareil. et on nous dit que payer la nourriture un juste prix c'est trop. je pige pas.

dans mon village, les parents d'élèvse ont refusé que les repas de la cantine deviennent bio par ça aurait couté 0,30€ de + par repas. et chaque jour, il amène leurs enfants à l'école dans des bagnoles qui coute un bras (des 2.0L TDI en veux tu en voilà...) et ils ont tous un smartphone avec un forfait à 30 bal par mois.

pendant ce temps leurs enfant mangent des plateaux repas industriels dégueulasses; cherchez l'erreur. 

je sais bien qu'il y a plein de gens qui sont réellement pauvres mais le problème c'est le cout de la vie en général et le niveau des salaires, c'est pas la bouffe qui est trop chère. 

 

encore une fois c'est une question de priorité, de choix de vie et de choix de société. on ne peut pas tout avoir, il faudra bien qu'on retrouve une saine relation avec la nature.

j'ai pas envie que l'avenir se soit un désert grillé et mort parsemés par endroit de serres de cultures ogm hors-sol avec des forages qui vident les dernières nappes phréatiques, le tout cultivé par des gens sous payés. 

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10km est de Lisieux. Limite 14/27.
Il y a 5 heures, yellowstone a dit :

Merci de ne pas faire la promotion sur le forum de pratiques douteuses.

 

En ce qui concerne l'agriculture biologique, c'est très bien, mais ce n'est pas avec les rendements actuels qu'on va pouvoir nourrir toute la France.

D'une manière générale, je ne pense pas qu'on puisse atteindre un % de bio raisonnable dans l'alimentation des français sans changement majeur de la société, ce que je ne souhaite pas.

 

Parce que actuellement on arrive à nourrir toute la France avec la production conventionnelle Française?   

 

C'est un peu le slogan des productivistes "Ah il faut bien nourrir le monde" pour justifier des méthodes plus que limites pour la nature. Sauf qu'au final, ils se moquent pas mal que les petits biafrais aient quelquechose ou non dans leur assiette (et d'ailleurs ils n'arrivent pas à nourrir "le monde" avec cette méthode puisque 9 millions d'êtres humains meurent de faim chaque année), ce qui leur importe le plus c'est de pouvoir rembourser les énormes dettes aux banques... d'un modèle agricole qu'on leur a vendu comme magique, merveilleux, prometteur  (oui, je ne dis pas que ce qui leur importe plus c'est de remplir leur porte-feuille perso... quoi que...)

Modifié par Meteo-Normandie
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Il y a 2 heures, sebb a dit :

 

Mais bon quand je vois qu'en l'état actuel des choses, la France doit importer de plus en plus de produits agricoles, en raison de l'agrandissement des zones urbaines, mais cet argument est secondaire, c'est surtout que nombre d'hectares sont utilisés pour le bio et donc des rendements plus faibles, ou pour les bio carburants, l'Allemagne est d'ailleurs en avance dans le mauvais côté du terme la dessus. En même temps, peut-on reprocher à un exploitant de se mettre là où il y a de la marge?

 

 

La France est complètement capable d'être auto-suffisante en matière alimentaire. On produit de l'ordre de 70 millions de tonnes de céréales par an, dont la moitié de blé. La balance commerciale agricole est encore largement excédentaire (Les vin et spiritueux représentent plus de 100% de l'excédent). Voir ici les chiffres 2019

 

On a la chance d'avoir un pays extrêmement performant sur le plan agricole que ce soit au niveau quantitatif (on est le 5ème plus gros producteur de blé derrière des pays immenses comme la Chine ou la Russie) que qualitatif. On a largement de quoi couvrir l'alimentation des français (sauf pour les fruits, et encore...) à condition de se fournir en produits bruts et de les transformer à la maison. 

Il faut qu'on profite de cette chance pour aller plus loin que les autres. Et peut-être plus vite aussi...

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L'avenir de l'agriculture en France ? Vaste débat qui a mon avis ne peux pas rester au niveau de l'hexagone (agriculture française quand même bien noyautée par un certain lobby tout puissant)  et qu'il faut élargir en tenant compte de ça :

 

 

 

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Merci Bernard je prendrais le temps de lire tout ça.

 

La France est le plus gros producteur européen donc aurait certainement les capacités

a nourrir ses citoyens. Mais on sait bien que ça ne marche pas comme ça.

Au niveau local on peut faire beaucoup de choses et je pense que ça va encore bien ce 

développer dans les années a venir, mais au niveau mondial on ne maîtrise rien.

Je ne comprend pas pourquoi on continue dans ce sens alors qu'on va droit dans le mur.

Par exemple on inonde l'Afrique de volaille a très bas prix, ce qui détruit leur petite exploitation et les emplois

et en même temps nous on importe des produits du Brésil qui  engendre des destructions de forêt tout en 

faisant des grands discours  sur l'écologie. Tout ceci est paradoxal  pour rester poli.

 

Pour ce qui est de la PAC, elle est très inégalement répartie, d'ailleurs une bonne partie va a l'exportation.

Elle a été faite a la base pour que le consommateur ne paie pas trop chère ses produits, ce n'est plus vrai aujourd'hui,

car beaucoup se rincent au passage.   

Je pense quand  même qu'une bonne partie des consommateurs peuvent   augmenter leur budget bouffe

 au détriment de d'autres postes moins nécessaires. 

En plus c'est pas toujours vrai que c'est beaucoup moins cher en GD sur pas mal de produit.

Nous par exemple on a fait le choix de rester sur un prix abordable afin que notre produit soit

accessible a tous, et on constate que l'agneau  importé et vendu en grande surface est plus cher que

notre agneau de pré-salé pourtant très recherché. Nos clients sont ravi et nous aussi même si on a un

petit revenu et il sont fidèle parce qu'ils savent ce qu'ils mangent et sont toujours près a concevoir une petite

augmentation.

 

Des solutions ils y en a pour espérer faire perdurer l'agriculture chez nous et ailleurs et une agriculture

plus respectueuse de son environnement, mais il faudra que l'humanité soit d'abord plus respectueuse de

sa planète en oubliant pas qu'on en a qu'une.     

 

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Il y a 1 heure, marco44 a dit :

Merci Bernard je prendrais le temps de lire tout ça.

 

 

Par exemple on inonde l'Afrique de volaille a très bas prix, ce qui détruit leur petite exploitation et les emplois

et en même temps nous on importe des produits du Brésil qui  engendre des destructions de forêt tout en 

faisant des grands discours  sur l'écologie. Tout ceci est paradoxal  pour rester poli.

 

 

 

 

Justement ce point a été largement abordé lors de cette journée , mais bon on sait bien qui en tire les profits ( ou les ficelles)  de cette situation ubuesque ! 

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Il y a 4 heures, slo a dit :

 

La France est complètement capable d'être auto-suffisante en matière alimentaire. On produit de l'ordre de 70 millions de tonnes de céréales par an, dont la moitié de blé. La balance commerciale agricole est encore largement excédentaire (Les vin et spiritueux représentent plus de 100% de l'excédent). Voir ici les chiffres 2019

 

On a la chance d'avoir un pays extrêmement performant sur le plan agricole que ce soit au niveau quantitatif (on est le 5ème plus gros producteur de blé derrière des pays immenses comme la Chine ou la Russie) que qualitatif. On a largement de quoi couvrir l'alimentation des français (sauf pour les fruits, et encore...) à condition de se fournir en produits bruts et de les transformer à la maison. 

Il faut qu'on profite de cette chance pour aller plus loin que les autres. Et peut-être plus vite aussi...

Absolument, le problème c'est que depuis 2000, la balance commercial est en chute libre, alors c'est comme météo il peut encore y avoir du froid ponctuellement, ici une rehausse ponctuelle de la balance a été observée en 2019 mais la tendance est installée.

 

D'autant que si on parle uniquement de l'alimentaire donc si on retire le vin, aussi inutile que le téléphone si j'abuse de certaines logiques ... alors le constat est d'autant plus net.

Donc le signal de fond qui se dégage laisse entendre que la France pourrait bien importer plus qu'elle n'exporte avant 2030, puisqu'en gros pour caricaturer, l'opinion publique donc le politique, souhaite voir d'avantage de bio et d'extensif.

 

Le problème c'est que la surface a une taille limitée. On demande donc plus d'extensif sans extensions...

 

Des gens sont convaincus  (en un mot ^) que l'agriculture en France doit progressivement devenir uniquement haut de gamme, et ne voient donc pas de réel problème à l'ouverture sur l'extérieur pour compenser une baisse de la production, satisfaire les portefeuilles modestes,  tout en jouant la carte géopolitique via la dépendance, en exerçant un élan diplomatique sur d'autres marchés. L'environnement étant omni présent sur la forme s'agissant de s'adresser aux gens, est alors presque absent sur le fond dans ce genre de négociation, on se retrouve donc avec des accords qui choquent, mais sont cohérents à cette conséquence démocratique, qu'il est bien entendu plus usuel d'affubler "système", que midi à sa porte pour l'honnête citoyen, à son clocher pour les plus altruistes, à son drapeau pour le menteur, à l'esperanto pour le rêveur adelante ^.

 

L'autre problème, c'est que cette hausse de l'importation semble se faire en marche forcée, la main d'oeuvre, les charges sont plus élevées en France que dans un nombre importants de pays, ce qui joue logiquement sur le coût de production. 

A cela s'ajoute une réglementation très stricte, très contraignante par rapport à nombre de nos voisins, ce qui creuse encore le fossé du coût de production. En France on aime être plus royaliste que le roi, en "montrant" l'exemple, ça plus value sur la valeur au kg, mais ça moins value sur le prix  du volumique. 

On se retrouve avec du bio à plusieurs vitesses , des produits importés qui ne respectent pas les normes sanitaires. 

 

Autant d'éléments, non exhaustifs,  qui contribuent à orienter l'agriculture française sur le haut de gamme, devenant ainsi de plus en plus dépendante des importations en ce qui concerne la quantité. 

 

 

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Désolé Sebb mais si tu pouvais un peu plus vulgariser ta pensée parce que je dois

avouer que j'ai du mal a te suivre. Ce n'est pas un reproche soit en sur, mais c'est dur 

en tout cas pour moi de te suivre.🤥

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Un perché qui s'intéresse beaucoup à un sujet sans être en mesure, non pas de le maîtriser, ni même d'être en connaissance de savoir le survoler ça donne ça marco44, et je m'en excuse lol.

Je ne crois pas à la protection de l’environnement par la résistance, ni à plus d'harmonie par l'anti-globalisation en gros. Mais ce n'est qu'une croyance.

 

Modifié par sebb
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Posté(e)
Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances

Etre anti-globalisation, de fait, semble impossible maintenant (vu tous les traités signés, compliqué de revenir dessus du jour au lendemain. Ne s'appelle pas Trump qui veut... ou voudrait même le vouloir...)

Mais dégager l'économie de marché (casinos du "je mise pour/contre telle prévision") de l'économie réelle (je mise pour tel(le) porteur de projet), c'est peut être un meilleur plan??

Je rappellerais juste l'énorme guerre des chefs qui a eu lieu, il y a 5 ans, au ...Centre Actionnaire / Comité Agile / Calfeutrage des Appâts  (j'sais plus le nom entier. Connais juste l'acronyme...) bref, guerre qui a opposé ces deux services et dont seul celui de l'économie de marché est arrivé gagnant. 

5 ans plus tard, le boss finit par dire ouvertement que ne plus aider l'économie réelle les mène droit au mur. (Edit: le lien de l'entretien vers le Financial Times ne fonctionne plus. 😣 Bon ben je n'ai plus de preuve... reste les entretiens avec Gaël Giraud https://planetes360.fr/si-une-grande-banque-francaise-faisait-faillite-letat-serait-incapable-dhonorer-la-garantie-des-depots-de-100-000-e/

Et en effet... les 3 plus grosses banques françaises se retrouvent dans le palmarès des 10 banques européennes les plus risquées. Leurs actifs sont plus volatiles que jamais et ne résisteront pas plus d'un trimestre à une crise du style 2008. 

Pour une transition, il faut des partenaires - la mutualisation passe aussi, et tellement, par le financier - et au lieu de désigner uniquement le consommateur, il serait juste de citer (et d'inciter) les banques à une nouvelle redistribution des cartes... non?

Modifié par Flora
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Il y a 17 heures, boubou07 a dit :

à mon avis, une agriculture intensive rentable et sans pesticides grâce à la haute technologie, la robotisation et les ogm, ce n'est pas pour demain (ni après-demain) 

je pense même que malheureusement, la consommation de produit phytosanitaires va aller en augmentant à cause du réchauffement et de la remontée des ravageurs/bactéries/virus qui va avec.

la robotisation à outrance aurait un coût exorbitant et ne ferais qu'enrichir les fabricants et ceux qui assureraient l'entretient de toute la machinerie (encore une manne sur le dos des agriculteurs).

 

 

Totalement d'accord!

 

Tiens par exemple, je viens de voir qu'un grand nom d'un domaine de Champagne vient d'annoncer qu'il allait arrêter l'utilisation des herbicides dans ces vignes à la fin de l'année. En échange, il investit dans une douzaine de tracteurs emjambeurs électriques et des robots, pour un prix unitaire de 200 000€!

Et bien, quelle exploitation céréalière, maraîchère ou viticole de taille raisonnable a t'il aujourd'hui les moyens de s'offrir de tels engins? Et qu'en est-il de la pollution indirecte de ces engins: fabrication et recyclage des batteries, usine à charbon ou nucléaire pour fournir le courant...?

 

Tu as entièrement raison pour dire qu'il n'y a aucune raison que l'on accepte de travailler à perte ou sans dégager de revenu, tout ça pour que le consommateur s'y retrouve. Quelle autre profession accepte aujourd'hui de travailler, sans additionner ses charges et sa marge à son client? Il n'y a qu'en agricole où notre résultat couvre à peine (ou pas du tout) notre coût de production et on ne peut même pas y inclure nos heures!

 

Je suis d'accord avec d'autres: des primes sont versées (pour certains) mais ce n'est pas la solution: nous voulons des prix rémunérateurs sur nos produits, qui récompensent notre travail quotidien dans le respect des règles environnementales, pas des produits à prix sacrifiés et une aide venue de Bruxelles, payée indirectement par les consommateurs et leurs impôts ! La PAC, de la façon qu'elle est gérée aujourd'hui, apporte à mes yeux  plus de contraintes que de résultats positifs. Et que dire de tous les contrôles zêlés sur le terrain qui en résultent, avec cette menace permanente de nous couper ces aides au moindre faux pas ou erreur involontaire, pour un trait mal placé sur une carte ou pour une boucle égarée sur un animal? Avec les drames humains qui s'en suivent mais qui restent totalement hors de portée médiatique... Toutes les semaines je lis dans le journal le suicide des policiers, des enseignants, des cadres sous pressions... mais combien d'agriculteurs? Aucun.

 

@Meteo-Normandie oui, mais ce n'est pas avec moins d'exploitations, conventionnelles ou non, qu'on nourrira davantage les Français, pourtant on y va droit dedans...

 

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Il y a 11 heures, sebb a dit :

Absolument, le problème c'est que depuis 2000, la balance commercial est en chute libre, alors c'est comme météo il peut encore y avoir du froid ponctuellement, ici une rehausse ponctuelle de la balance a été observée en 2019 mais la tendance est installée.

 

D'autant que si on parle uniquement de l'alimentaire donc si on retire le vin, aussi inutile que le téléphone si j'abuse de certaines logiques ... alors le constat est d'autant plus net.

Donc le signal de fond qui se dégage laisse entendre que la France pourrait bien importer plus qu'elle n'exporte avant 2030, puisqu'en gros pour caricaturer, l'opinion publique donc le politique, souhaite voir d'avantage de bio et d'extensif.

 

Le problème c'est que la surface a une taille limitée. On demande donc plus d'extensif sans extensions...

 

Des gens sont convaincus  (en un mot ^) que l'agriculture en France doit progressivement devenir uniquement haut de gamme, et ne voient donc pas de réel problème à l'ouverture sur l'extérieur pour compenser une baisse de la production, satisfaire les portefeuilles modestes,  tout en jouant la carte géopolitique via la dépendance, en exerçant un élan diplomatique sur d'autres marchés. L'environnement étant omni présent sur la forme s'agissant de s'adresser aux gens, est alors presque absent sur le fond dans ce genre de négociation, on se retrouve donc avec des accords qui choquent, mais sont cohérents à cette conséquence démocratique, qu'il est bien entendu plus usuel d'affubler "système", que midi à sa porte pour l'honnête citoyen, à son clocher pour les plus altruistes, à son drapeau pour le menteur, à l'esperanto pour le rêveur adelante ^.

 

L'autre problème, c'est que cette hausse de l'importation semble se faire en marche forcée, la main d'oeuvre, les charges sont plus élevées en France que dans un nombre importants de pays, ce qui joue logiquement sur le coût de production. 

A cela s'ajoute une réglementation très stricte, très contraignante par rapport à nombre de nos voisins, ce qui creuse encore le fossé du coût de production. En France on aime être plus royaliste que le roi, en "montrant" l'exemple, ça plus value sur la valeur au kg, mais ça moins value sur le prix  du volumique. 

On se retrouve avec du bio à plusieurs vitesses , des produits importés qui ne respectent pas les normes sanitaires. 

 

Autant d'éléments, non exhaustifs,  qui contribuent à orienter l'agriculture française sur le haut de gamme, devenant ainsi de plus en plus dépendante des importations en ce qui concerne la quantité. 

 

 

 

Je suis globalement d'accord avec tout ce que tu dis mais mais ta conclusion est fausse. Oui, l'excédent commercial chute drastiquement depuis plusieurs années. Il faudrait trouver plus d'historique, mais il me semble que c'est en grande partie du aux "produits transformés", hors vins et spiritueux. C'est-à-dire principalement les produits cuisinés, les conserves,... dont la consommation augmente de façon inquiétante. Les produits "bruts" sont stables. Ainsi, la chute de l'excédent commercial n'aurait rien à voir avec la production agricole en France mais serait plutôt due à la consommation des français de produits transformés.

 

 

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