Suivi du temps dans le Massif Central -Février 2025

[Ffred]

Re-bonjour,

 

Merci Mickaël / @Thundik81 pour l'ensemble de tes contributions du jours et pour le temps passé. Ton doc sur la Sibère est très intéressant, et pour la carte effectivement je n'y étais pas du tout pour l'échelle...

 

Pour Jérémy / @snowman43, ah si l'on avait des séries clim / enneigement sur le Mézenc on pourrait sans doute constater que 2024-25 est un bel hiver (excédentaire)...

 

Bonne soirée

 

[snowman43]

il y a 2 minutes, Ffred a dit :

Pour Jérémy / @snowman43, ah si l'on avait des séries clim / enneigement sur le Mézenc on pourrait sans doute constater que 2024-25 est un bel hiver (excédentaire)...

 

Je vais demander dès que je le vois au directeur de la station le nombre de jours d'ouverture en nordique. J'imagine et j'espère qu'une longue série existe.

 

C'est un bon traceur.

[metre3]

Il y a 2 heures, isere38 a dit :

Bravo pour ton article détaillé... tu nous y apprends pleins de choses sur la situation actuelle dans ton secteur...

Tu n'es pas le seul à déplorer de cette situation hivernale par ici... nous sommes nombreux comme toi à être déçu et à se poser beaucoup de questions sur les prochains hivers...

Ce matin, notre ami Ricos a écrit un long message sur la situation actuelle et à venir... c'est très instructif... je t'invite à le lire si ce n'est pas déjà fait 😉

Un petit lien peut être pour partager ?

[Ruixat420766]

Bonsoir le MC

Je n'ai pas vu le lien ici du reportage de @cirrus007 sur son week-end sur le Haut Plateau à Usclades avec @Cyclone30 et @Météo78

Tant pis si déjà donné, beau reportage avec très belles photos :

 

EDIT : Peut-être aussi déjà donnée : une vidéo d'éclair sous la neige à Issanlas :

https://www.facebook.com/EmissionLaPlaceDuVillage/videos/un-orage-de-neige-sur-le-plateau-ardéchois-un-véritable-signe-du-ciel-au-pied-du/991299169719814/

Modifié il y a 5 heures par Ruixat420766
Complément + orthographe

[un_Mauzunois]

Il y a 1 heure, Ffred a dit :

Bonjour @isere38,

 

Merci pour ton message. Dans le message de @ricos - si j'ai bien lu le bon - il y a une remarque intéressante sur le volet identitaire (ressenti des habitants), même s'il ne l'exprime pas avec ces mots. En effet, les conséquences des CC en montagne sont avant tout décrits et étudiés en termes économiques (exemple conséquences sur l'emploi, les revenus associés, l'équilibre financier des stations de ski). Mais autre chose se joue, plus difficile à appréhender, la perte de repères identitaires pour les habitants des territoires: des paysages hivernaux qui évoluent et qui font / faisaient la singularité des montagnes, la perte des liens sociaux associée à la disparition de de la station, celle-ci étant souvent un lieu central de rencontre entre les amoureux de la montagne, les pratiquants et les professionnels... A approfondir...

 

Bonne soirée

 

 

Dans mon bouquin sur le Cantal (Unpublished) j'avais (de manière un peu trop romantique à mon goût d'aujourd'hui sans doute) évoqué cette importance de la neige dans l'attachement des cantalous à leur environnement - elle constituait (je parle désormais au passé) sans doute pour celles et ceux d'entre eux qui vivaient sur les hauts plateaux autour du Plomb (là où j'ai vécu), un motif identitaire comme tu dis (la fierté d'habiter ce petit bout du monde avec sa rudesse propre, ses contraintes, et, forcément, une source de récits propres à alimenter une "culture commune", avec ses drames, ses moments de joie, burlesques parfois, ses personnages, ses haut-lieux que viennent hanter quelques souvenirs, etc..)

 

Je cite un extrait du livre (mais c'est un thème que je développais durant toute la deuxième partie). J'ai terminé l'écriture et la relecture allongé dans une chaise longue à Prat-de-Bouc en mars 2015 🥳 (il y avait encore suffisamment de neige pour ouvrir le domaine pendant deux semaines après la fin des vacances, genre, on passait notre temps entre de rares clients à skier et à se prélasser au soleil.

 

Citation

 

Sans hiver, et sans neige, le Cantal ne serait pas ce qu’il est. Pire encore, il perdrait sa raison d’être. Certes, la moyenne montagne vaut la peine le reste de l’année, et j’avais été séduit par elle autrefois lors de randonnées estivales. Mais quand vient la saison froide et que la neige est de la partie, cette belle montagne devient tout bonnement somptueuse. Mais l’importance de l’hiver ne tient pas seulement à sa valeur esthétique. C’est tout un territoire qui se ré-organise en fonction des saisons, et quand décembre s’avance, tout un monde humain, animal et végétal qui se prépare en conséquence. Les arbres et les plantes se tournent vers les profondeurs de la terre, développant leurs racines, entrant dans un état de dormance dont l’équivalent humain pourrait être cet état de dépression dont on dit tant de mal dans nos sociétés capitalistes, où le relâchement n’est pas toléré, où l’intériorisation et la méditation n’ont pas bonne presse. De fait, on s’acharne à faire pousser des végétaux en hiver, en les chauffant dans d’immenses serres, et même dans le désert, en les gavant de produits phytosanitaires – les êtres humains également, pour rester productifs même quand leur esprit aspire au repos et leur corps au repli et à la solitude, sont consolés à coup de psychotropes et boostés aux produits dopants. L’hiver en vérité devrait être pour tous les vivants un temps de dormance, de retour sur soi et de compréhension. On connaît depuis longtemps les vertus de protection du manteau neigeux sur les écosystèmes, et les paysans ne craignent pas la neige pour leurs prés, bien au contraire. Ce qu’ils redoutent, c’est le sol livré sans défense à la morsure du froid. Les animaux qui ne migrent pas recourent à des stratégies variées. Ils hibernent, hivernent, changent d’habitat, leur métabolisme se modifie, leur plumage gonfle et leur fourrure s’épaissit, leur régime alimentaire change, se fait plus frustre, les oiseaux se regroupent et nichent en assemblée, les galeries souterraines forment de petites cités dont la population s’accroît, on s’économise, on meurt parfois, on attend les jours meilleurs. Les bipèdes doués de parole s’adaptent eux aussi : on change les pneus des autos, on fait des réserves de bois, on inventorie les gants, les écharpes et les bonnets car il ne faudrait pas que les enfants prennent froid dans la cour de récréation, les cantonniers contrôlent l’état des engins de déneigement, les clôtures pare-neige sont disposées aux endroits stratégiques, là où le vent produira des congères, les travailleurs saisonniers s’affairent avant l’ouverture des stations de ski, défrichent les pistes et vérifient l’état des remontées mécaniques, les gendarmes du peloton de montagne de Murat révisent les protocoles d’intervention, les offices de tourisme sont sur le pied de guerre pour répondre à l’afflux d’amateurs de sport d’hiver, les skieurs sortent leurs planches du placard et examinent le dessous des spatules. On ne mesure pas à quel point, même aujourd’hui, où la civilisation semble avoir définitivement pris le dessus sur la nature, nous sommes encore, dans nos montagnes, soumis à l’hiver et aux singularités du relief montagneux. Vous aurez beau jouir du nec plus ultra de la technologie, de connexions internet haut débit à couper le souffle, vous sentir chez vous, grâce à ces artifices, comme dans n’importe quelle métropole du monde, il n’empêche, cette nuit, il a neigé très fort, et vous devrez jouer de la pelle durant une demi-heure pour espérer dégager l’automobile et, si le vent est de la partie, craindre les congères ou le verglas, et rouler lentement et prudemment. En réalité, on s’y fait très bien avec le temps, et l’adaptation à l’hiver, comme chez nos cousins québécois, constitue une sorte de disposition naturelle chez la plupart des cantaliens, qui prennent ces aménagements de la vie quotidienne avec placidité : ils ne sont pas blasés pour autant, comme en témoigne la propension irrésistible à parler de l’hiver dès qu’ils se croisent dans les rues.

Je ne fais pas montre d’une telle placidité, sans doute parce que je ne suis pas né ici, mais dans les plaines : je suis encore excité comme un gosse qui découvre la neige pour la première fois. L’été m’avait séduit, mais c’est de l’hiver que je suis tombé amoureux. Ce pourquoi, dès le début du mois de juillet, et encore, je crains bien que la date avance au fur et à mesure des années que je passe au pays, je me languis déjà de l’hiver passé, et j’attends celui à venir. Les saisons qui séparent deux hivers me semblent désormais interminables, comme des parenthèses verbeuses et dont on pourrait fort bien se passer. Dès le mois de septembre, je consulte avec angoisse tous les bulletins de prévisions météorologiques à long terme, et dès les premières gelées, qui surviennent généralement en octobre, j’ai le sentiment de m’éveiller d’une longue torpeur et de revenir à la vie. À l’évidence, mon rapport au monde s’est en quelque sorte inversé : aux beaux jours, je me terre dans ma tanière, tout à mes activités de plume, et c’est quand l’hiver advient qu’on me voit dehors, plus souvent sur des skis qu’à pied au demeurant – il faut dire que j’ai des décennies de neige à rattraper, et vu mon âge et le réchauffement du climat, il s’agit de ne plus en perdre une miette ou un flocon ! Mon amie dit que je devrais aller habiter au Groenland ou au Spitzberg – il a commencé à neiger là-bas à la fin août ! Et pourquoi pas ? Mais pas maintenant, même si l’enneigement n’est plus ce qu’il était, je ne suis pas encore lassé des hivers cantaliens.

 

 

Bref, ce texte date d'il y a presque dix ans. Si je devais l'écrire à neuf aujourd'hui, il n'aurait certainement pas la même tonalité.

[bill43]

il y a 14 minutes, snowman43 a dit :

 

Je vais demander dès que je le vois au directeur de la station le nombre de jours d'ouverture en nordique. J'imagine et j'espère qu'une longue série existe.

 

si je n'ai pas fait d'erreurs, le domaine nordique a été ouvert du :

8 décembre au 21 janvier et du 30 janvier à aujourd'hui soit seulement 8 jours où il a été totalement fermé, performance remarquable pour l'instant

 

Je viens de découvrir cette vidéo de Chacha à Bauzon ( je ne sais pas si elle a déjà été postée)

 

[snowman43]

il y a 28 minutes, bill43 a dit :

seulement 8 jours où il a été totalement fermé, performance remarquable pour l'instant

 

Oui, par contre ça passait en accès libre (piste la Source par exemple). Ce qui n'était pas le cas l'an dernier avec ce temps dépressionnaire doux qui a massivement enneigé les hauts sommets Alpins mais qui a occasionné redoux noir sur redoux noir chez nous.

 

Cette année la plupart des redoux ont été blancs (pas tous bien sûr).

 

Je ne connaissais pas chacha, sa vidéo est très qualitative.

 

 

Modifié il y a 7 heures par snowman43

[Ruixat420766]

il y a 38 minutes, un_Mauzunois a dit :

 

 

Dans mon bouquin sur le Cantal (Unpublished) j'avais (de manière un peu trop romantique à mon goût d'aujourd'hui sans doute) évoqué cette importance de la neige dans l'attachement des cantalous à leur environnement - elle constituait (je parle désormais au passé) sans doute pour celles et ceux d'entre eux qui vivaient sur les hauts plateaux autour du Plomb (là où j'ai vécu), un motif identitaire comme tu dis (la fierté d'habiter ce petit bout du monde avec sa rudesse propre, ses contraintes, et, forcément, une source de récits propres à alimenter une "culture commune", avec ses drames, ses moments de joie, burlesques parfois, ses personnages, ses haut-lieux que viennent hanter quelques souvenirs, etc..)

 

C'est aussi le thème de quelqu'un que tu connais et que j'ai connu en Margeride : Martin de la Soudière

https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers18-08/010029405.pdf

[un_Mauzunois]

il y a 8 minutes, Ruixat420766 a dit :

 

C'est aussi le thème de quelqu'un que tu connais et que j'ai connu en Margeride : Martin de la Soudière

https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers18-08/010029405.pdf

Hé oui. ça fait longtemps que je n'ai plus de nouvelles de Martin d'ailleurs. Je l'avais invité à causer à Valuéjols dans le cadre de nos soirées conférences au domaine nordique - et puis on s'est revu une ou deux fois (à Ruynes, à Clermont)..

[Fanfoe63]

Hello,

A la maison Tn 4,0 et Tx 10,5 °C

Temps poucrave d'après Fanfoette et 1,3 mm seulement ...

[paparazzi]

Encore une journée bien triste ici bas. Ce matin, à 13 ans passés, ma vieille Garonne a tiré sa révérence, éreintée par la maladie. La véto est venue l'aider à partir, elle repose désormais au pied d'une haie, à l'ombre d'un grand châtaignier.

Comme de coutume quand on perd un de nos compagnons à quatre pattes, voici un petit album souvenir... 😥

 

Janvier 2012, bébé Garonne a un mois et l’œil déjà vif :

 

 

 

Deux ans pour Gaga, un de moins pour Harley, le temps de la jeunesse :

 

 

 

Il y en a eu, des parties de baballe effrénées !

 

 

 

2017 dans la Chaine des Puys, 5 ans, la force de l'âge

 

 

 

Il y a un peu plus d'un an, fin 2023, le cancer a déjà frappé mais elle est encore vaillante. Le temps de la sagesse.

 

 

 

Des larmes et du chagrin, mais aussi une forme de soulagement, c'était vraiment dur de la voir s'éteindre jour après jour sans espoir d'amélioration...

Repose-toi bien ma Garonne, tu auras eu une vraie vie de chien, pleine d'amour et de belles aventures 💔

 

Météo de circonstance : grise, humide et très douce.

Les pluies des dernières 24 heures ont déposé 8 mm. Le plafond nuageux s'est élevé en fin de matinée, laissant apparaitre des massifs lessivés jusqu'aux sommets dans une atmosphère jaunâtre et barbouillée :

 

 

4.2° / 10.0° pour les extrêmes du jour.

 

C'est calme ce soir, il fait 6.6° et 95% Hr à 22h25.

 

A+

Modifié il y a 4 heures par paparazzi

[Thundik81]

Ce soir mis en ligne de plusieurs fonds dans la Bibliothèque Virtuelle interne des AN
dont
les Diapositives de Laurent AVON (1908-2021)
https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_060754
bon mis à part l'estive en val de Bagnes (Valais) on voit surtout des gros plans de vaches (et autres bétails) : tout juste si on voit un bout de névé dépassant d'un bâtiment d'estive dans le Massif central (il n'y aucune localisation).
+
un autre fonds de photos sous un angle écologique
Là les localisations sont assez souvent données, parfois très vagues (coquille lot Chambéon, Mornand, ... mis en Haute-Loire @Ruixat420766 ) mais la datatation est vraiment exceptionnelle.
Lot Les Cévennes en hiver :
https://www.seon42.eu/meteo/FRAN_0XXX_000086_L.jpg
https://www.seon42.eu/meteo/FRAN_0XXX_000087_L.jpg
Dégât d'une crue précisément donnée et avec nombreuses photos : région de Riez suite au 31/07/1960 (apiculteur s'abstenir @boubou07 ).
Sinon légendes les plus détaillées du style :
Vallée cévenole devant être submergée par un barrage EDF - 1959
Lavoûte-Chilhac (43) - courbe de l'allier - érosion de la berge - état actuel 1971