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Climat : Al Gore nominé pour le Prix Nobel de la Paix
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Entièrement d'accord sur ce point. -
Détail : c'est Kelud (pas Kerud).
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Climat : Al Gore nominé pour le Prix Nobel de la Paix
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Pour l'environnement, il me semble que c'est le cas (en tendance du moins) pour l'Europe. On peut bien sûr considérer que beaucoup reste à faire, mais l'UE a quand même imposé progressivement aux nations des normes plus strictes en lieu et place d'un laisser-faire total (les USA ont eu aussi leur Clean Air Act et diverses autres mesures, d'ailleurs). En outre, il y a eu quelques grandes évolutions notables (interdiction des CFCs, pots catalytique et carburant sans plomb, etc.) montrant des prises de conscience élargies. Il serait naïf de croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais faux de considérer que le "je-m'en-foutisme" prévaut de plus en plus. Le problème du carbone est nettement plus coriace puisque les infrastructures énergétiques de nos sociétés sont fossiles - donc, les émissions sont corrélées au développement de l'agriculture, de l'industrie, du transport ou de la construction dans le monde. Dans l'énergie primaire consommée par les hommes, on a seulement 10% de bois, 5% d'hydro-électricité, 5% de nucléaire, 0,5% de géothermie, 0,2% de déchet, 0,1% de biocarburants, 0,05% de solaire, et 0,02% en éolienne (photovoltaïque et énergie marémotrice sont négligeables, les chiffres sont de Janco d'après AIE). Tout le reste, soit environ 80%, c'est pétrole, gaz et charbon. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre le problème : vouloir à la fois un développement global au sens où l'on entend ce terme depuis deux siècles et une réduction globale assez rapide des émissions de carbone (par deux, ou quatre ou ce que l'on veut) sont deux objectifs difficilement compatibles en l'état actuel des usages énergétiques et des technologies disponibles. Par ailleurs, une croissance massive des énergies renouvelables précitées serait porteuse de ses propres nuisances environnementales ou sanitaires (bois : déforestation et disparition des forêts primaires ; nucléaire : no comment sur les risques et les résistances ; hydro-électricité : voir les Trois-Gorges ; biocarburants et éoliennes: problème d'usage des sols, etc., etc.) et rencontrerait de toute façon des limites physiques (intermittence, stockage). Les gens (ceux avec qui je discute du moins) pensent souvent que quelques "mesurettes" vont écarter le risque climatique tel qu'il a été posé par le GIEC. Mais ce ne sera pas le cas, même si toutes les mesures sont bonnes à prendre pour limiter la dépendance au fossile, de toute façon en quantité limitée. Les progrès scientifiques et techniques auront peut-être changé la donne dans 10, 20 ou 50 ans. Mais on en est là aujourd'hui, alors que nous sommes pressés à prendre des décisions. On ne règlera donc pas la question du climat sans régler celles de l'énergie et de l'économie. On touche au socle même de notre modernité (et, potentiellement, à l'équilibre mondial entre les pays déjà développés, en voie de développement et encore sous-développés). Je dis tout cela sans prendre position, juste pour donner une perspective sur l'ampleur de la question. Il n'est pas étonnant que les débats soient si vifs et que certains se demandent si les risques climatiques / environnementaux associés au carbone sont si graves, vu les enjeux qu'il y a derrière nos décisions collectives... -
Climat : Al Gore nominé pour le Prix Nobel de la Paix
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Il semble justement que pas mal de gens dans le monde "comparent ce qui est comparable"... et apprécient finalement les effets du développement économique, technique et scientifique dans la société. Si l'évolution 1800-2000 de l'Occident était odieuse, en terme de qualité de vie, le problème carbone n'existerait pas, puisque 5 milliards d'humains tourneraient résolument le dos à cette impasse. Mais ce n'est pas le cas, des gens sont même prêts à risquer de se noyer pour venir travailler dans notre "enfer" et dans des conditions misérables... Quand tu as atteint 80 ans d'espérance de vie moyenne, tu commences à regarder les "détails" qui te coûtent quelques mois (je n'ai pas lu l'étude, mais le "un an" semble une moyenne entre des pays d'Europe centrale et occidentale ayant des normes encore différentes, je soupçonne - peut-être à tort - la mortalité d'être plus forte dans les pays de l'ancien bloc de l'Est). Et il est clair que la pollution urbaine possède de nombreux désavantages sanitaires chez les populations fragiles. C'est donc bien sûr un problème à traiter... sans oublier le froid calcul coût-bénéfice propre à toute analyse biomédicale de santé publique. -
Précision au précédent message : si ta question concerne non pas la réponse à un doublement CO2 en situation "idéale" (sans rétroaction, sur les modèles radiatifs de base à une dimension), mais la réponse en situation réelle (avec les rétroactions vapeur d'eau notamment), alors le chiffre de X W/m2 (peu importe) ne peut être cité comme tel, il y a encore pas mal de divergences entre les modèles sur ce point. On avait eu ici une discussion sur ce point, avec quelques références à des intercomparaisons récentes essayant d'analyser ces divergences. A cette page, tu as les intercomparaisons en cours des modèles IPCC : http://www-pcmdi.llnl.gov/ipcc/diagnostic_subprojects.php Tu trouveras facilement des papiers récents (généralement libre d'accès en pdf intégral), avec des mots-clé comme water vapour, feedback ou cloud. En les lisant, on trouve souvent dans les methods / materials des références à des programmes de calcul.
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Je saisis mal ton objection. Si l'on est d'accord avec absorption-émission IR de certaines molécules atm., la quantification radiative est ensuite un calcul par couche avec diverses équations ad hoc (que l'on trouve dans les manuels ou certains sites) et une intégration. Non ? Pour une source, le chapitre 2 (Interaction matière-rayonnement et transfert radiatif) du livre Delmas, Mégie, Peuch, Physique et chimie de l'atmosphère, Belin, Paris 2005.
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Climat : Al Gore nominé pour le Prix Nobel de la Paix
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Puisqu'il est question de passer le documentaire Al Gore dans les écoles, il suffit de projeter avant ou après quelques précisions utiles. Par exemple, Attention, les hausses de CO2 ne sont pas la cause initiale de la hausse des températures au cours des interglaciaires, mais une rétroaction à l'influence du soleil. Outre les variations d'orbite Terre-Soleil et le CO2, d'autres facteurs comme par exemple la fonte des glaces, la croissance de la végétation ou la diminution des aérosols expliquent les variations de températures. Attention, selon les modèles actuels, la hausse du niveau des mers de 6 mètres évoquée dans le documentaire ne devrait survenir qu'à l'échelle des siècles, voire des millénaires. Attention, aucun lien n'a pu être à ce jour établi entre les variations récentes de température et la malaria, la maladie du Nil occidental ou d'autres pathologies à vecteurs. Etc. etc. Ainsi, nos chers lycéens de S auront matière à des débats intéressants et pourront creuser les mécanismes du climat avec leur prof, au-delà de l'effet-choc des images. Si l'on souhaite cultiver leur esprit critique, bien sûr... -
Climat : Al Gore nominé pour le Prix Nobel de la Paix
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
Oui, notamment ce que j'ai mis en gras. Cela n'a l'air de rien, mais la fabrication d'un médicament (donc d'un labo, donc la formation de laborantins), la formation préalable des laborantins et d'un médecin (donc la construction d'une école et d'une faculté), la construction d'une route ou d'une voie ferrée (pour aller à l'école, à l'université, au labo ou pour faire passer des ambulances ou pour que le médecin donne le médicament au patient), etc etc., cela représente aujourd'hui un budget énergétique assez énorme. Même pour assurer un suivi sanitaire de base en Afrique et en Asie (de base, pas nos urgences et bloc'op de qualité). Si l'enjeu est celui que tu dis, et s'il faut vraiment par ailleurs diminuer par 50% (voire 90% comme suggéré récemment) les émissions carbone d'ici 2050, cela va être assez complexe, non ? Mais bon, c'est très simple sur le papier : on évalue les besoins de base (de l'humanité), l'énergie (pour satisfaire ces besoins de base), le coût (selon l'énergie choisie) et on dit finalement qui règle la facture de l'ensemble. -
L'effet d'iris confirmé par de nouvelles mesures
charles.muller a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Précision de J. Christy suite à un mail de ma part concernant la Fig. 4 et le critère choisi : Donc, si je comprends bien, ils ont choisi les épisodes les plus significatifs (ISOs) au sein d'une oscillation chaude en troposphère (la température seule importait pour la sélection, pas les précip.), ils ont pris les 20 jours avant et les 20 jours après décrits dans la figure 3 (ci-dessous) - et, sauf erreur car Christy n'a pas répondu sur ce point précis, ils ont bel et bien intégré ces épisodes pour aboutir à la fig. 4, sur 30% de la période (à nouveau, la précision de 30% suppose à mon sens une intégration des données sur -20 / +20 jours pour chaque épisode ; sinon, ils auraient dû préciser les "sous-périodes" sélectionnées selon les T et les précip, ce qui n'apparait pas). La figure 3 montre une oscillation chaude. On voit en effet en haut la sélection du pic de T (point le plus haut de la courbe rouge, en abcisses les jours), en dessous les phases liquide / glace des nuages et en bas la T au sommet des nuages. -
Remarque bien que Marot lui-même ne l'a pas du tout brandi comme le Décalogue, et que tout le monde semble finalement assez circonspect sur cet objet éditorial non identifié /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Merci des explications ci-dessus. Je ne comprends pas très bien le passage ci-après (si c'est facile à expliciter, je suis preneur) :
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le climat se refroidit-il en France depuis mai 2007!
charles.muller a répondu à un sujet de henri66 dans Archives
Euh... je me permets juste une remarque de méthode : il est impossible de parler de tout et de rien dans un même sujet (ici les anomalies en France, puis la crainte d'une vague de froid en Europe par ralentissement du Gulf Stream, puis le refroidissement de l'Antarctique, puis le RC...). Les forums IC sont très riches, beaucoup de sujets ont déjà été discutés, chacun a essayé d'apporter des données ou des réflexions. Le plus simple est d'utiliser la fonction "recherche" avec des mots-clés, de lire les débats déjà ouverts, d'y ajouter de nouvelles données et de les faire remonter si nécessaire. -
Je n'ai lu qu'en survol ce texte, merci Marot. Comme Sirius, je pense que cela ne passera jamais un comité de lecture, il y a trop d'attaques et de polémiques, c'est trop long et pas assez centré sur l'objet de la "démonstration". Même un non-spécialiste le remarque, je pense donc que les physiciens vont le bouler. J'avoue humblement que je ne comprends rien à cette histoire d'incompatibilité entre les lois de la thermodynamique et l'ES, ou même d'inexistence de l'ES (sauf à dire qu'une serre réelle ne fonctionne pas comme cela, ce qui est trivial). Il me semble que l'explication de Meteor ci-dessus est à la fois correcte et claire. Dans n'importe quel manuel de transferts thermiques, on a une partie consacré au transfert par rayonnement (au même titre que la convection et la conduction, les auteurs ont l'air de suggérer que seules ces deux-là importent), et l'ES au sens climatique du terme semble un cas assez classique d'interaction rayonnement-matière. (Et l'existence d'un rayonnement isotrope ou quasi-isotrope ne contredit pas spécialement l'entropie, si ? Sauf si je n'ai vraiment rien compris, il y a bien à la fois une diminution de l'énergie à mesure de sa propagation par absorption et diffusion, et une transformation de l'énergie radiative en énergie calorifique lorsque le milieu devient dense). Mais j'ai certainement lu trop vite, et d'autres pourraient éventuellement préciser la nature exacte des objections des auteurs? Après tout, même si l'objet n'en vaut pas le coup comme le pense Sirius, cela permet toujours aux non-spécialistes dont je suis de clarifier un peu leurs idées de base.
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le climat se refroidit-il en France depuis mai 2007!
charles.muller a répondu à un sujet de henri66 dans Archives
C'est assez simple : une tendance locale de quelques mois n'a aucune signification pour juger d'une évolution climatique globale (en climato., les tendances commencent à 20 ou 30 ans). Sinon, je signale ce papier paru dans Science cet été. Les auteurs, qui proposent un nouveau type de modélisation prenant mieux en compte la variabilité naturelle, suggèrent que le bruit de celle-ci va continuer de noyer le signal du réchauffement anthropique pendant encore quelques années. Mais après 2009, leurs runs prévoient que la moitié des années seront plus chaudes que 1998. Au moins, voilà des prévisions décennales que nous aurons (si tout va bien) la chance de pouvoir commenter, contrairement aux lointaines projections 2100. Reports Science 10 August 2007: Vol. 317. no. 5839, pp. 796 - 799 DOI: 10.1126/science.1139540 Improved Surface Temperature Prediction for the Coming Decade from a Global Climate Model Doug M. Smith,* Stephen Cusack, Andrew W. Colman, Chris K. Folland, Glen R. Harris, James M. Murphy Previous climate model projections of climate change accounted for external forcing from natural and anthropogenic sources but did not attempt to predict internally generated natural variability. We present a new modeling system that predicts both internal variability and externally forced changes and hence forecasts surface temperature with substantially improved skill throughout a decade, both globally and in many regions. Our system predicts that internal variability will partially offset the anthropogenic global warming signal for the next few years. However, climate will continue to warm, with at least half of the years after 2009 predicted to exceed the warmest year currently on record. Met office Hadley Centre, FitzRoy Road, Exeter, Ex1 3PB, UK. -
L'effet d'iris confirmé par de nouvelles mesures
charles.muller a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Sur un thème proche, il y a aussi ce papier récent d'Allan et Soden : http://www.agu.org/pubs/crossref/2007/2007GL031460.shtml On le trouve en pdf ici : http://www.nerc-essc.ac.uk/~rpa/PAPERS/precip_preprint.pdf Il s'agit ici de la divergence entre les modèles et les observations des précipitations dans les zones ascendantes et descendantes des cellules tropicales, sur les vingt dernières années. Cela coince surtout pour les zones de subsidence, où il y a un fort déclin des précipitations dans la réalité par rapport à la modélisation. Les auteurs concluent que cela peut être un biais des mesures (du fait de leur complexité), une variabilité décennale ou des défauts persistants des modèles sur la zone tropicale. Bref, même conclusion que précédemment, il faut laisser du temps au temps ! -
L'effet d'iris confirmé par de nouvelles mesures
charles.muller a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
En effet, c'est ambigu, mais je pense qu'il faut traduire ainsi : "les 41 jours centraux de chaque oscillation". Ils ont délimité les ISO par un minimum de 40 jours (pour voir un épisode convectif significatif), puis ils ont choisi une période de 41 jours dans chaque ISO qu'ils ont intégrée en données tropo et TOA. Sinon, je ne vois pas bien le sens qu'il y aurait à isoler un seul jour dans l'ISO, cela perdrait toute significativité. En plus, la légende du schéma ci-dessus précise que les données concernent 30% de la période. Or 15x41 jours, cela fait 615 jours, soit effectivement 30% env. de 5 ans et demi (mars 2000 - décembre 2005, période de l'étude). Oui, ce qu'ils ont l'air de suggérer en conclusion, c'est que ces ajustements convectifs à court terme sont le mode normal de variabilité de la troposphère tropicale - sous-entendu, il n'y a pas de raison de penser que le forçage anthropique modifie le schéma. Mais là, je ne suis pas assez calé pour aller plus loin. Je ne pense pas (eux non plus) que 5 années suffisent pour discerner une tendance climatique robuste dans la formation des cumulonimbus et des cirrus dans les tropiques, surtout pas avec la difficulté à traiter les données satellites. Néanmoins, cela donne quand même un début de base empirique à l'hypothèse Lindzen, que d'autres n'avaient pas retrouvé ces dernières années. A suivre, comme toujours.(Content aussi de re-débattre ici) -
L'effet d'iris confirmé par de nouvelles mesures
charles.muller a répondu à un sujet de Pierre-Ernest dans Archives
Pour info, John Christy m'a envoyé la copie du papier, les personnes intéressées peuvent me la demande en MP avec leur mail. Si j'ai bien compris, il ont isolé des oscillations intrasaisonnières (ISOs) en zone tropicale (20S-20N) centrées sur un jour chaud (pic de T en troposphère). Ces ISOs ont une durée variable, mais au moins 40 jours de minimum à minimum pour être retenues. Ensuite, ils ont fait le bilan radiatif LW+SW TOA de chacune de ces périodes. Et ils ont trouvé une corrélation nette, avec une pente à -6,1 W / m2 / K (en régression linéaire), soit une rétroaction négative pour l'épisode chaud. Je ne saisis pas très bien ce qui est dit plus haut sur la reconstruction ou le choix d'un "jour chaud" / "épisode chaud". Le choix des périodes (les ISOs) semble assez clair dans leur papier, ils ont simplement pris les 15 épisodes de plus de 40 jours les plus marqués sur l'ensemble de la période analysée (mars 2000 - décembre 2005). C'est du moins ce que j'ai compris, ci après l'extrait: -
Salut à tous Après une longue pause (forcée), je reviens au climat, et à ces chers forums. J'aurai toutefois un peu moins de temps et d'énergie que jadis - une bonne raison pour éviter les polémiques stériles. Voici la récap des données surface et troposphère 1998-2007. (Pour Nasa Giss, j'ai utilisé 1961-90 comme période de référence sur leur interface, d'où des valeurs différentes de celles de Météor ; sinon, j'ai intégré les qques modifs opérées par les bases sur les valeurs des premiers mois, sauf oubli ou faute d'inattention ; je conserve les décimales / centimales selon le choix des bases dans leurs serveurs). On voit que le Hadley Center, qui avait lancé le pronostic sur 2007 plus chaude que 1998, trouve les huit derniers mois de 2007 plus frais que ceux de 1998. Idem pour les deux bases satellite en basse troposphère (les neuf mois cette fois) - il est intéressant de noter que RSS, habituellement plus proche des résultats des modèles, donne une tendance froide plus clairement prononcée pour 2007 / 1998. NOAA et Nasa Giss donnent en revanche les deux années très proches, la seconde étant un peu plus "chaude" que la première. Même phénomène que pour 2005 : à l'époque, Hadley, OMM et satellites l'avaient trouvée plus fraiche que 1998, contrairement à Nasa Giss et NOAA. Pour ces dernières, les mois OND vont être décisifs ; pour les autres, il faudrait une forte anomalie chaude pour placer 2007 en tête.
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Sur 30 ans, tu as potentiellement plein de choses "anormales" (c'est-à-dire déviant de la normale de référence) dans le climat. Tu cites les GES et je partage ton point de vue, ils jouent probablement un rôle. J'y ajoute simplement d'autres possibilités (la variabilité naturelle et ses grandes oscillations, les aérosols et la nébulosité, l'inertie du système et ses réponses "retard", etc.) et je conclus que l'on sera mieux fixé... dans 30 ans.
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Banquises et changements climatiques
charles.muller a répondu à un sujet de Alain Coustou dans Archives
C'est apparemment aussi l'avis de l'Université Boulder, Colorado, avec une anomalie 2007 très proche de 2006 à la même période : http://cires.colorado.edu/news/press/2007/07-04-04.html -
Chacun retient ce qu'il veut. Je note pour ma part dans S&A : "pour les trois périodes de temps - 1856-1910, 1910-1945 et 1946-1975 - durant lesquelles la température globale de la Terre a été successivement, par rapport à la moyenne, égale, puis positive, puis légèrement négative, la tendance générale de ces températures et celles de la luminosité solaire apparaissent fortement corrélées". Rozelot a récemment publié un papier sur les variations soleil-RC, d'ailleurs cité à la fin de son article dans S&A. Dans ce papier, il analyse avec S. Lefebvre cette corrélation activité solaire / anomalie de température sur la période 1860-2000. Selon les termes des auteurs, "les changements de 1861 à 1975 montrent une corrélation remarquable et inattendu" (elle est de 0,88), mais "la période 1976-2000 dévie complètement de cette analyse précédente". Ils obtiennent que l'irradiance totale du soleil ne représentent que 12% de la variation de température sur 1976-2000, avec comme limite haute les 30% suggérés par Solanki et Krivova 2003. Les auteurs soulignent par ailleurs que l'irradiance seule n'explique sans doute pas tout, évoque les liens possibles avec la nébulosité et concluent que les effets du rayonnement UV (ceux qui connaissent la plus forte variation dans les enregistrements) ne sont pas encore assez bien compris. D'ailleurs, c'est aussi ce qu'ils disent dans S&A : "Seuls des satellites dédiés à la problématique du réchauffement climatique par l'activité solaire apporteront les réponses aux questions posées ici". On est bien d'accord. Article : Is it possible to find a solar signature in the current climatic warming? J.P. Rozelot S. Lefebvre Observatoire de la Côte d’Azur, OCA/GEMINI, Avenue Copernic, 06130, France UCLA, 3904 Physics and Astronomy Building, 430 Portola Plaza, Box 951547, Los Angeles, CA 90095-1547, USA Abstract - This paper investigates whether it is possible to find a solar signature in the current Earth’s climatic warming. The attempt seems audacious as, on one hand, solar output variability on the atmosphere is far to be understood, and on the other hand, there is evidence that most of the warming observed over the last 50 years can be attributed to human activities. However, series of the annual global average temperature, from 1861 up to now are available, showing periods of warming and cooling that are statistically significant. From recent findings, it is also known that solar irradiance shows a variability and can be modeled today with a good accuracy over the last century. The idea was to compare the likelihood linear trends shown in the climatic data with those of the irradiance, during same well defined time ranges. Changes from 1861 to 1975 show an unexpected remarkable correlation, whereas the period 1976–2000 completely deviates from the previous analysis. The 1861–1975 set of data supports the suggestion of an influence of solar irradiance on global climate, which was checked as a natural forcing: the response is found to be λ = 0.46 °C/W m−2, a quite reasonable value, bearing in mind the imprecision in the irradiance modeling. This analysis is also discussed in the scope of other forcings and uncertainties in the data. Papier de Rozelot et Lefebvre disponible à cette page (cliquer sur le titre, pdf, anglais) : http://www.astrosurf.com/lefebvre/pub.html
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Magister dixit
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Je ne comprends pas très bien le sens de cette info. Si l'on parle bien des banquises (ou glaces de mer ou ice shelf), elles sont déjà posées sur l'eau (mais alimentée en Antarctique par les langues glaciaires émanant de la calotte continentale), donc leur fonte / amincissement ne contribue pas spécialement à la hausse du niveau des mers. Ou alors indirectement (leur disparition ferait que la glace continentale se déverse dans la mer, et là il y a augmentation du niveau). Sinon, dans Science de cette semaine, deux papiers suggèrent que la hausse du niveau des mers a peu de risque de déstabiliser la calotte occidentale de l'Antarctique, en raison de la configuration sédimentaire sous cette calotte, à la limite actuelle avec les glaces de mers (ice shelf comme la barrière de Ross). Cela va à l'encontre de l'idée d'une lubrification basale entraînant massivement et soudainement des pans entiers de la calotte vers la mer. Discovery of Till Deposition at the Grounding Line of Whillans Ice Stream Sridhar Anandakrishnan, Ginny A. Catania, Richard B. Alley, and Huw J. Horgan Science 30 March 2007: 1835-1838. Published online 1 March 2007 [DOI: 10.1126/science.1138393] (in Science Express Reports) Sediments have been accumulating beneath a major Antarctic ice stream where it begins to float over water, implying that the glacier is extensively eroding its bed. Effect of Sedimentation on Ice-Sheet Grounding-Line Stability Richard B. Alley, Sridhar Anandakrishnan, Todd K. Dupont, Byron R. Parizek, and David Pollard Science 30 March 2007: 1838-1841. Published online 1 March 2007 [DOI: 10.1126/science.1138396] (in Science Express Reports) Accumulation of sediments where glaciers begin to float stabilizes them against changes in sea level, implying that changes in temperature, not sea level, have driven past melting.
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Le communiqué d'origine de l'Université du Texas, Austin (me semble-t-il, il s'agit peut-être d'une info indépendante) Polar ice experts from Europe and the United States, meeting to pursue greater scientific consensus over the fate of the world’s largest fresh water reservoir, the West Antarctic Ice Sheet, conclude their three-day meeting at The University of Texas at Austin’s Jackson School of Geosciences with the following statement: Surprisingly rapid changes are occurring in the Amundsen Sea Embayment, a Texas-size region of the Antarctic Ice Sheet facing the southern Pacific Ocean. Experts across a wide range of scientific disciplines from the United States and United Kingdom met in Austin, Texas, to identify barriers to improved predictions of future sea-level rise resulting from these changes. The United Nations Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) reported in February that the scientific community could not provide a best estimate or an upper limit on the rate of sea-level rise in coming centuries because of a lack of understanding of the flow of the large ice sheets. All of the ice on Earth contains enough water to raise sea level over 200 feet, with about 20 feet from Greenland and almost all of the rest from Antarctica. Although complete loss of the Antarctic Ice Sheet is not expected, even a small change would matter to coastal populations. Background: The two-mile thick pile of ice and snow that is the Antarctic Ice Sheet spreads under its own weight, flowing down to the sea where the ice begins to float as ice shelves, with icebergs breaking off from the edges of the ice shelves. The ice shelves often run aground on islands, providing friction that slows the flow of the ice behind. The consensus view of the workshop: * Satellite observations show that both the grounded ice sheet and the floating ice shelves of the Amundsen Sea Embayment have thinned over the last decades. * Ongoing thinning in the grounded ice sheet is already contributing to sea-level rise. * The thinning of the ice has occurred because melting beneath the ice shelves has increased, reducing the friction holding back the grounded ice sheet and causing faster flow. * Oceanic changes have caused the increased ice-shelf melting. The observed average warming of the global ocean has not yet notably affected the waters reaching the base of the ice shelves. However, recent changes in winds around Antarctica caused by human influence and/or natural variability may be changing ocean currents, moving warmer waters under the ice shelves. * Our understanding of ice-sheet flow suggests the possibility that too much melting beneath ice shelves will lead to “runaway” thinning of the grounded ice sheet. Current understanding is too limited to know whether, when, or how rapidly this might happen, but discussions at the meeting included the possibility of several feet of sea-level rise over a few centuries from changes in this region. * The experts agreed that to reduce the very large uncertainties concerning the behavior of the Antarctic ice in the Amundsen Sea Embayment will require new satellite, ground, and ship-based observations coupled to improved models of the ice-ocean-atmosphere system. Issues include: * The recent changes were discovered by satellite observations; however, continued monitoring of some of these changes is not possible because of a loss of capability in current and funded satellite missions. * The remoteness of this part of Antarctica from existing stations continues to limit the availability of ground observations essential to predicting the future of the ice sheet. * No oceanographic observations exist beneath the ice shelves, and other oceanographic sampling is too infrequent and sparse to constrain critical processes. * Current continental-scale ice sheet models are inadequate for predicting future sea level rise because they omit important physical processes. * Current global climate models do not provide information essential for predicting ice sheet and oceanic changes in the Amundsen Sea Embayment; for example, ice shelves are not included. Resolving these issues will substantially improve our ability to predict the future sea level contribution from the Amundsen Sea Embayment of the Antarctic Ice Sheet. Signed * Richard Alley, Pennsylvania State University * Sridhar Anandakrishnan, Pennsylvania State University * John Anderson, Rice University * Robert Arthern, British Antarctic Survey * Robert Bindschadler, NASA Goddard Space Flight Center * Donald Blankenship, University of Texas Institute for Geophysics * David Bromwich, The Ohio State University * Ginny Catania, University of Texas Institute for Geophysics * Beata Csatho, University at Buffalo, the State University of New York * Ian Dalziel, University of Texas Institute for Geophysics * Theresa Diehl, University of Texas Institute for Geophysics * Fausto Ferraccioli, British Antarctic Survey * John Holt, University of Texas Institute for Geophysics * Erik Ivins, Jet Propulsion Laboratory * Charles Jackson, University of Texas Institute for Geophysics * Adrian Jenkins, British Antarctic Survey * Ian Joughin, University of Washington * Robert Larter, British Antarctic Survey * Alejandro Orsi, Texas A&M University * Byron Parizek, The College of New Jersey * Tony Payne, University of Bristol * Jeff Ridley, Hadley Center for Climate Prediction, Met Office * John Stone, University of Washington * David Vaughan, British Antarctic Survey * Duncan Young, University of Texas at Austin
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Il a raison, Jouzel-du-GIEC-qui-ne-cède-pas-à-l'alarmisme, il est égoïste de penser à la planète depuis les lubies de l'Hémisphère Nord.
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Dix grands fleuves de la planète en péril
charles.muller a répondu à un sujet de david3 dans Archives
En voici une ci-après sur les Andes (Holmlund 1995), mais c'est fréquent en effet. Récemment, Frank Rau, Jeffrey S. Kargel, et Bruce H. Raup ont montré sur la Péninsule antarctique, reconnue sans conteste en fonte globale, que 46% des glaciers sont en fait en stagnation ou en gain (The GLIMS Glacier Inventory of the Antarctic Peninsula, Earth Observer, 2006, 18:9-11). http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=2901292