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miniTAX

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  1. Ce n'est pas vraiment la définition d'une rétroaction positive. Sinon, je suis plutôt d'accord: c'est exagéré que de parler d'un "risque" de rétroaction positive avec le CO2 pour l'événement 1998.Ici, le fait qu'après La Nina, ça revient à la normale veut dire que le gain global est inférieur à 1. En commande multivariable, on utilise ce genre d'impulsion pour identifier le "gain" d'une composante, ici en déterminant la fonction de transfert température en fonction du CO2. Mais bon, faire ça juste sur seulement 2 ou 3 événements bien instrumentés (Pinatubo + ENSO), c'est clairement insuffisant.
  2. Euh non, ce serait plutôt le contraire justement. C'est lorsque les modèles ne se valent pas (mais qu'on ne sait pas qualifier) qu'il y aurait équiprobabilité.Si les modèles se valent, on n'aurait PAS une équirépartition mais une distribution statistique, par exemple en courbe de Gauss (la probabilité des valeurs extrêmes est faible, la probabilité de la valeur moyenne est forte). Dans le cas des modèles climatiques où la statistique bayesienne prend une part quand même non négligeable (faute de mieux), on aurait une probabilité de tomber juste bien plus forte à 0,6°C qu'à 10 °C
  3. Pour le cas des thermomètres, s'ils sont d'un même modèle, on peut parler probabilité. Sinon, on ne peut rien dire car ce sont des événements indépendants. On a autant de chance d'être plus proche de celui à 1°C qu'à celui à 10°C.Pour ce qui est de la prédictibilité et de la comparaison inter-modèles, c'est carrément l'objet de toute une branche de la modélisation. Un modèle qui sort 9 simulations ne dit statistiquement rien de plus qu'un modèle qui sort 9.000 simulations dans la mesure où le "tuning" des paramètres permet d'aboutir à n'importe quel jeu de valeurs. Idem pour 9 modèles différents, sauf que les modélisateurs vont se débrouiller pour régler leur paramètres de manière à ce que les résultats ne sortent pas trop du "consensus". Le jour où on verra que les milliards dépensés dans les modèles pour donner une fourchette de température qui n'est pas meilleure qu'une estimation par prolongement d'une droite de tendance, ce sera fini pour les budgets faramineux consacrés aux modèles climatiques, un peu comme la démise des systèmes-experts qui étaient très à la mode dans les années 80 ou du programme Apollo dans les années 60. Il y a justement une discussion sur la prédictibilité des modèles sur le blog de Pielke Sr. Sinon, pour avoir une idée des recherches encours, voir par exemple ici: http://www.iges.org/pubs/tech.html
  4. Là encore, j'ai bien peur de ne pas être d'accord avec toi sur l'interprétation des données.Le pic de CO2 de 1998 s'est produit suite à une augmentation importante de température dans des proportions sans précédent depuis qu'on dispose de mesures précises de CO2 et de température (je n'ai pas connaissance d'un tel événement depuis 1950). Or s'il y a rétroaction positive, on aurait eu l'enchaînement suivant: hausse de température => hausse de CO2 => hausse de T => hausse de CO2. Or on ne l'a PAS eu: justement dans les années qui ont suivi, on avait assisté à une chute brutale de la température et corrélativement du CO2. Ca veut donc justement dire qu'il n'y a PAS de rétroaction positive. Dans n'importe quel phénomène physique instable, si on a une impulsion d'amplitude 2x plus grande que la moyenne comme ce qu'on voit avec 1998, on aurait eu un emballlement (soit une hausse suite à 1998, soit une baisse suite à l'impulsion négative de 1992 après le Pinatubo) à cause de la rétroaction positive. Avec le CO2, ce n'est clairement pas le cas. A mon avis, il faut interpréter 1998 comme une absence de rétroaction (pas de lien entre le CO2 et la température ?) ou comme l'existence d'une rétroaction négative suffisamment forte pour faire osciller la température au lieu de l'emballer.
  5. La chute de température qui a suivi l'éruption du Pinatubo, tout comme le pic d'augmentation de CO2 en 1998 déclenché par la hausse de température provoquée par la période exceptionnelle d'El Nino cette année là. On a clairement des exemples ici de température qui causent les fluctuations de CO2 (et non l'inverse).
  6. Bonjour Williams, IceSat a un laser altimétrique qui permet de mesurer l'épaisseur de la glace continentale, Groeland et Antarctique... seulement après correction de l'élévation de la roche sous-jacente, avec plus ou moins d'approximation: le bilan de masse de glace du Groeland varie selon les études de -20 km3 à -200 km3/an ! Mais ça ne permet PAS de sonder l'épaisseur de la glace et donc de connaître l'épaisseur de la banquise ! Quant à l'étendue de glace pérenne, de la dynamique saisonnière, de la quantité de glace flottante, ça ne donne pas d'indication précise sur l'épaisseur de la banquise non plus, celle-ci pouvant dépendre tout autant des précipitations, des courants océaniques, de l'activité géothermique des dorsales que de la température de l'océan. Les satellites peuvent faire beaucoup de chose mais pas tout. A ce propos, je signale qu'il y a plein d'étude paléo qui montrent que l'Arctique a été libre de toute glace. Et ce pas en remontant dans les cycles de Milankovitch mais au cours même de l'interglaciaire actuel, lors de l'holocène optimum, il y a moins de 10.000 ans. Comme quoi, la disparition de glace pérenne en Arctique, si elle devait se produire, ce n'est ni un événement "sans précédent", ni un emballement cataclysmique.
  7. Non Alain, tu te trompes. Le graphe de Meteo, qui peut induire en erreur si on ne connaît pas les ordres de grandeur, représente des augmentations en ppm. 2ppm en moyenne chaque année sur 370 ppm, ça représente 0,5%. Mais comme chaque année, on émet toujours plus de CO2, ça correspond à une augmentation de l'efficacité des puits. Pour les émissions anthropiques, regarde ici:http://cdiac.ornl.gov/ftp/ndp030/global.1751_2003.ems Year Total/Mt Gas Liquids Solids Production Flaring Capita1980 5330 740 2428 1956 120 86 1.20 1981 5164 756 2297 1926 121 64 1.14 1982 5118 746 2200 1987 121 64 1.11 1983 5101 745 2183 1990 125 58 1.09 1984 5281 808 2209 2086 128 51 1.11 1985 5436 836 2189 2232 131 49 1.12 1986 5600 830 2297 2290 137 46 1.13 1987 5731 893 2309 2341 143 44 1.14 1988 5958 935 2416 2405 152 50 1.16 1989 6072 972 2464 2440 156 40 1.17 1990 6143 1025 2542 2378 157 40 1.16 1991 6252 1085 2653 2308 161 44 1.16 1992 6121 1099 2534 2285 167 36 1.12 1993 6129 1118 2573 2225 176 37 1.11 1994 6262 1133 2608 2298 186 37 1.11 1995 6402 1152 2643 2375 196 36 1.13 1996 6560 1211 2694 2416 203 36 1.14 1997 6696 1208 2816 2425 209 37 1.14 1998 6656 1245 2860 2311 209 31 1.14 1999 6522 1276 2806 2191 217 31 1.11 2000 6672 1318 2914 2183 226 31 1.10 2001 6842 1341 2903 2338 236 24 1.11 2002 6973 1371 2877 2450 252 24 1.12 2003 7303 1402 2981 2624 275 21 1.14
  8. J'ai ici les données de l'UAH : elles indiquent une hausse à un rythme de 0,053°C/décennie, tandis que les calculs par RSS donnent 0,13°C/décennie pour la mid tropo (graphe TMT). Donc je ne comprends pas trop la valeur de 0,19°C/décennie de ton graphique qui correspondrait plutôt à la basse tropo (TLT)??? Même la NOAA semble y perdre son latin apparemment. En tous cas, même si on prend la valeur de 0,13°C/décennie, ça ferait une hausse de 1,3°C d'ici 2100 (estimation faite en supposant un prolongement de la tendance), soit en DESSOUS de la valeur basse de la fourchette officielle de 1,5-4,5°C du GIEC. Autre remarque, le réchauffement différent du pôle Nord et du pôle Sud cause aussi un gros souci pour les modèles, au point que l'UAH (université d'Alabama pour les intimes) déclare que la manière de se réchauffer du climat ne conforte pas la thèse d'un réchauffement GLOBAL: Climate's 27-year warming pattern not consistent with 'global warming' . En effet, quand on voit la différence d'évolution en température entre le pôle Nord et le pôle Sud, difficile de la faire coller à une théorie du réchauffement global par des gaz bien mélangés que sont le CO2 et le CH4. Tu peux vérifier la température de la mid-tropo pour n'importe quelle région avec le lien ci-dessus. Je ne crois pas que le problème de non concordance avec les modèles AGCM ait été résolu. Quant à ta question de combien est l'écart, il faudrait que je retrouve le topo de la NOAA qui en parle. De mémoire, il faudrait que la tropo se réchauffe de plus de 3/4 de °C par rapport à la surface pour que l'effet convectif ne soit important au point d'annuler l'effet de serre. Or ce n'est pas du tout ce qu'on observe: la température de surface augmente plus vite que celle de la troposphère. Je ne comprends pas bien ta démo. Tu essaies de calculer une courbe de tendance sur une dérivée de l'évolution du CO2. Une dérivée, c'est par définition très bruitée. Si tu fais des régressions sans donner de coefficent de corrélation, statistiquement, ton analyse ne tient pas. D'ailleurs, si tu prends ta régression polynomiale, il faudrait pouvoir expliquer le pourquoi et le comment de la période de stabilisation entre 1980 et 1995: on ne peut pas se permettre d'utiliser que le bout de courbe qui convient à sa thèse.Et si tu prends la courbe du CO2 en elle-même (cf graphique ci-dessous), c'est quand même sacrément difficile de conclure à une accélération. Au passage, si tu prolonges la tendance, ça me semble difficile d'atteindre 540 ppm d'ici 2050 ce que prévoit le scénario le plus bas du GIEC (qui base la plupart de ses conclusions sur une hypothèse de hausse de 1%/an alors que dans la réalité, on observe plutôt la moitié)! Ce n'est pas étonnant que le prochain 4AR révise à la baisse ses prévisions de catastrophe par rapport au TAR. Source : http://www.cmdl.noaa.gov/ccgg/trends/ D'ailleurs, une question me turlupine: si on prend ton graphique et qu'on regarde les variations annuelles de la température, on devine une bonne corrélation entre augmentation de CO2 atmo et anomalie en température: le pic de 1998 du à un el Nino exceptionnel et le creux après le Pinatubo vers 1992 sont flagrants. Dans les 2 cas, c'est bien la température qui entraîne une fluctuation de CO2. A t on une explication pour cette corrélation? Y a t il des publis qui ont traité ça ? Je crois avoir déjà posé cette question ici mais sans avoir de réponse.
  9. Bonjour Alain,Juste 2 remarques: 1. Il est difficile de dire que le CO2 compte pour 69% précisément du forçage (depuis le début de l'ère industrielle ?) dans la mesure où la part des autres forçages est affectée d'incertitude majeure: - aérosols dont le forçage est selon la synthèse du GIEC négatif à positif (rangé dans la catégorie "very large uncertainty") et qui sont toujours émis de manière non négligeable par la Chine et l'Inde, - l'occupation des sols, - le forçage solaire dont la composante énergie radiante est relativement bien connue mais dont les effets sur le couvert nuageux (notamment par les rayons cosmiques qui auraient une influence sur la nucléation) peut être non négligeable, cf l'expérience en cours au CERN pour valider celle de Svensmark. 2. Je ne vois pas ce qui permetde dire que que les puits de carbone "tendent à perdre en efficacité" ?? Les observations tendent plutôt à conclure au contraire. Supposons qu'on stabilise nos émissions de CO2 maintenant et prenons comme durée de vie estimée du CO2 de 100 ans. La concentration atmosphérique en CO2 devrait continuer à augmenter puisqu'on ajoute chaque année, par l'activité humaine, plus de CO2 dans l'atmosphère par rapport au cycle naturel. Jusque là on est d'accord? Or entre la seconde guerre mondiale et le premier choc pétrolier, les émissions avaient augmenté à un rythme exponentiel de 4%/an et ces dernières décennies de plus de 1%/an, toujours à un rythme exponentiel. Cependant, le CO2 atmosphérique lui, augmente à un rythme remarquablement constant, d'environ 1,5 ppm/an ce qui correspond à une hausse annuelle décroissante en pourcentage (autour de 0,4%, soit bien moins que celle prévue de 1% même dans les scénarios à faible activité économique du TAR 2001 du GIEC). La conclusion à partir de ces constat est que les puits de carbone tendent à GAGNER en efficacité, ce qui concordent avec une plus grande productivité végétale dans un climat plus chaud, plus pluvieux et plus riche en CO2, cf. par exemple des publis récentes à ce sujet: LaDeau, S.L. and J.S. Clark, 2006. Elevated CO2 and tree fecundity: the role of tree size, interannual variability, and population heterogeneity. Global Change Biology, 12, 822–833. Vu, J.C.V., L.H. Allen, Jr., and R.W. Gesch, 2006. Up-regulation of photosynthesis and sucrose metabolism enzymes in young expanding leaves of sugarcane under elevated growth CO2. Plant Science, 171, 123–131. Ton constat du refroidissement de la strato est exact. Par contre, tu ne donnes pas d'explication du pourquoi, ou du moins pas d'explication satisfaisante. Elle serait à chercher du côté de l'ozone, même si c'est encore spéculatif. Il faut préciser également que la troposphère se réchauffe bien moins que prévu par les modèles, ce qui ne colle pas avec la théorie du forçage par le CO2: l'effet de serre n'est efficace que si la troposphère se réchauffe plus que la surface. Si c'est l'inverse, il y a plus de convection et les pertes convectives compensent le déficit de perte radiative dû aux GES. Et là non plus, il n'y a pas d'explication du moindre réchauffement de la troposphère, à moins que ce ne soit un plus fort réchauffement de la surface à cause des ilots de chaleur urbain et de l'insuffisance des stations de mesure terrestres.
  10. Sauf erreur de ma part, il n'y a aucun moyen de mesurer l'épaisseur de la banquise par satellite. La mesure se fait par sondage donc forcément de manière ponctuelle et très peu précise. Rien de comparable avec le suivi en temps réel de l'extension de la surface.
  11. miniTAX

    2006

    Pour en revenir à l'annonce de la WMO du premier post, une conclusion s'impose: si la température est la "6e plus chaude" (comme quoi, la façon de tourner les phrases, ça peut aider pas mal à la thèse alarmiste), ça voudrait dire que 2006 serait plus FROIDE que 2001, 2002,..., 2005 et bien sûr 1998, l'année la moins "froide". Assisterait t on à un REFROIDISSEMENT global tandis que les émissions de CO2 fossile augmentent encore et toujours (plus de 2% par an) ??? /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Fini les bikinis, il va falloir dans les prochaines années sortir le bonnet et les crampons? /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">
  12. J'aimerais bien voir les sources de l'info donnée par David comme quoi "certains endroits du littoral dû à la température de la mer qui a augmenté d'1,5° sur 3 ans". Sauf si on parle des endroits où débouchent les égoûts ou les centrales thermiques, je vois mal comment c'est possible. Pour ce que je sais, les Caraïbes sont menacées de blanchiment à grande échelle, mais d'autre chose que des coraux /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Par ailleurs, je signale à tout hasard que la WMO (des gens sensés savoir de quoi ils parlent donc) a publié il y a qq jours une déclaration réfutant tout lien entre réchauffement climatique et cyclones tropicaux, histoire que les gens qui possèdent une résidence loi Pons dans ces contrées menacées ne bradent pas prématurément leurs biens.
  13. Petite question, si les Alpes sont dans la période la plus douce en 1.300 ans, ça veut dire qu'il y a 1.300 ans, il faisait aussi chaud ou plus chaud que maintenant non ? Or à l'époque, le nombre d'usines et de 4x4 était rigoureusement égal à zéro. La douceur d'antan était dû à quoi ?
  14. On n'a pas besoin de l'ITER. Avec de l'uranium extrait de l'eau de mer, procédé étudié depuis plus de 20 ans par les japonais, on a une source d'énergie inépuisable d'ores et déjà moins cher que l'éolien : la concentration d'uranium (un des minéraux les plus abondants de la croûte terrestre) dans l'océan augmente chaque année par lessivation des continents. Et ça, c'est avec la techno actuelle et c'est juste un exemple. Je vois mal la société revenir à un niveau de vie de nos parents avec moins de confort alors qu'ils ont à disposition de l'énergie à profusion à un coût tout ce qu'il y a de plus abordable. Certains individus peut-être mais ils seront toujours marginaux.Ca ne sert donc à rien de répéter "c'est pas possible". C'est de la pure spéculation et personne ne pourra vous contredire. En plus, vous essayez de résoudre les problèmes du futur avec les solutions actuelles. Comme si en pianotant sur le minitel il y a 20 ans, vous vous dites "ça ne permet jamais de faire du streaming vidéo". Je ne trouve pas. Mais est ce que l'avis des autres vous intéresse ?
  15. Indéniable ??? Avec quelle mesure tu affirmes cela stp ?Depuis 7 ans qu'on prend des mesures avec le réseau Argo, soit les mesures les plus précises de la surface jusqu'à 1500m de profondeur qu'ait jamais disposé la climatologie, on a constaté une perte de chaleur chaque année (en moyenne) sur l'Atlantique Nord. J'ai signalé l'étude en page précédente. Ca concorde avec les conclusions de Lymann qui a constaté une perte massive de chaleur entre 2003 et 2005 sur tous les océans. Tu expliquerais comment toi que l'océan se réchauffe malgré cette perte de chaleur ?
  16. Je signale une étude récente publiée dans le GRL sur les flux de chaleur pour l'Atlantique Nord. Dans son titre, on y lit "est ce que l'océan se réchauffe ou se refroidit" (en gros, on ne sait PAS !). Ivchenko, V. O., N. C. Wells, and D. L. Aleynik (2006), Anomaly of heat content in the northern Atlantic in the last 7 years: Is the ocean warming or cooling?, Geophysical Research Letters, 33, L22606, doi:10.1029/2006GL027691. D'après les observations par le réseau de bouée Argo, l'océan A.N. perd de la chaleur chaque année depuis 7 ans. Ce n'est pas vraiment ce qu'on entend du côté des modèles et des mesures plus ou moins indirectes jusque là Alors, avant de discuter de la répartition des températures dans l'océan et de réfléchir à un modèle, peut on savoir si ça se réchauffe ou ça ne se réchauffe pas ?????? N.B. Des commentaires sur ces observations se trouvent sur le blog de R. Pielke et de WorldClimateReport.com On attend les éventuels commentaires de RealClimate.org le temps qu'ils digèrent ce coup bas de la nature.
  17. Une seule loi mais laquelle ? Entre un Lindzen qui parle d'une sensibilité de 0,2°C/W/m2, Hansen qui parlait de 1,0 dans les années 90 puis qui a révisé à la baisse à 0,75°C/W/m2, 0,15 déduit de la loi de Stefan-Boltzmann, 0,25°C/W/m2 si on regarde le 20e siècle et son augmentation de 30% de CO2... il faut bien se décider. Fred Singer a écrit un papier dans lequel il décrit au moins une dizaines d'expériences qui conduisent à une sensibilité autour de 0,2°C/W/m2. Alors qui croire?En tout cas, la valeur de Hansen, 3x plus élevée que l'observation, a été justifiée par l'hypothèse que l'excès d'énergie est stockée dans les océans. Mais la perte massive de chaleur océaniques ces 3 dernières années sans qu'on puisse expliquer pourquoi met du plomb dans l'aile de cette piste. Bon, ce serait pas la première fois qu'Hansen révise à la baisse ses chiffres. Pourtant, l'explication de Météor est plutôt claire. C'est celle qu'on trouve "officiellement" pour expliquer l'amplification polaire: comme il y a moins de vapeur aux pôle et autant de GES (qui sont des "well-mixed" gaz), ça devrait chauffer plus. Pour prendre une image, c'est comme si tu ajoutes un colorant à un liquide. Si celui-ci est déjà très foncé (équateur), ça ne change pas grand chose. Par contre, si le liquide est clair (pôle), l'ajout se remarquera.
  18. miniTAX

    Et l'Antarctique ?

    Pour ceux qui sont vraiment intéressés par l'évolution de température de l'Antarctique plutôt les nouvelles des manchots empereurs de la dernière exploration côtière par bateau, il y a la température prise par satellite qui a une couverture spatiale inégalée et une précision (0,07°C) compatible avec les ordres de grandeur minuscules dont on parle, à mille lieues des malheureuses mesures d'une vingtaine de station au sol du pôle Sud (ce n'est pas pour rien que le nombre de stations au sol est passé de 6000 à 2000 depuis que les mesures satellite existent). D'ailleurs, il n'y a qu'à voir l'étude récente de Turner pour se rendre compte de la couverte ridicule des mesures au sol, sans parler des difficultés bien connues de perturbation par la chaleur des stations, des "trous" dans les séries de mesures, de la difficuluté d'harmoniser les données des différentes stations internationales. Et que disent les satellites ? Bah que la température n'a pas changé depuis que les mesures existent (1979), même au niveau de la péninsule antarctique. Température troposphère, source NASA: http://weather.msfc.nasa.gov/temperature/ Valeurs de 1979 à 2002 Péninsule antarctique: lattitude -63,75 à -73,75; longitude -73,75 à -58,75 Antarctique : lattitude -58,75 à -88,75; longitude -178,75 à 178,75
  19. Et après l'heure de l'action, il y a l'heure des bilans, un peu comme avec l'Europe quoi. Source: http://www.eea.europa.eu/pressroom/newsreleases/GHG2006-en D'ailleurs, au passage, le Texas (tu sais, l'Etat pro-Bush) est devant la Californie en quantité d'énergie produite par éolienne et solaire. Il paraît que la richesse grâce au pétrole, ça aide.
  20. Ca me rappelle une comparaison très parlante de M. Voituriez, océanographe:- l'atmosphère chaufffe par le bas: c'est une configuration INstable (forte convection) - l'océan chauffe par le haut : c'est une configuration stable (pas de convection) En gros, l'océan chauffé par les rayons solaires, c'est comme si on chauffe une casserole d'eau par le haut : pas de cellules de convection, pas de brassage => le fond de la casserole va mettre des lustres à chauffer, juste par conduction et un peu par radiation. Tout ça pour dire qu'en dessous de la thermocline où il n'y a plus d'énergie solaire, la température d'équilibre de l'eau doit évoluer très très lentement (si mes souvenirs sont bon, la période du convoyeur océanique, c'est estimé à plusieurs milliers d'années). De plus le fait que la température d'eau des pôles règle la température au fond grâce à la circulation thermohaline OK, mais quid des endroits où il n'y a aucune circulation, notamment les fosses sous-marines ? Pourquoi à ces endroits, la température tourne autour de quelques degrés alors qu'il n'y a que du "forçage positif" (géothermie + eau chaude de surface) ? Remarquons qu'il n'y pas de profil de tempéture moyenne selon la profondeur: on peut avoir 1°C à certains endroit à 5°C à d'autres pour une même profondeur. P.S: Jusqu'à 4°C, l'eau se CONTRACTE en chauffant. Pour calculer l'expansion thermostérique de l'océan, ça risque donc d'être pas simple dans la mesure où on est loin, très loin d'avoir une cartographique thermique 3D de l'océan. Même Morner, qui a passé sa vie à mesurer le niveau des océans est loin de conclure à une élévation régulière due à l'expansion thermique, alors méfions nous des conclusions rapides, surtout avec des observations de courte durée ou inhomogènes ]Article pour congrès Inqua, 2003
  21. Ca tombe bien, la corrélation entre variation de température et taux de CO2 est encore moins bonne qu'avec le barycentre, surtout quand on regarde sur 1000 ans (je dirais même, il n'y a pas photo).Tu as donc raison de rappeler avec force les 3C (corrélation, causation, concomittance) qui semblent être le cadet des préoccupations de la climatologie activiste moderne.
  22. Williams, Je pense que ta courbe de température est gênante et mérite d'être réactualisée parce que 1. elle s'arrête à 1970 (ça donne la fâcheuse impression que tu veux cacher des faits dérangeants pour ta thèse) 2. si on la prolonge à 2005, on aurait une hausse de 0,6°C sur le 20e siècle, soit une valeur très supérieure au reste de la courbe. En gros, on aurait une courbe en forme de crosse de hockey à la Mann. Or les travaux de Wegman et la synthèse de la NAS réfutent les résultats de Mann qui sont incorrects tant sur le plan méthodologique que sur le plan des données paléo. Il y a très peu de doute que la température lors de l'optimum médiéval était supérieure à celles actuelles ce qui n'apparaît pas sur ta courbe. Ce qui au passage invalide ton hypothèse sur l'influence des GES anthropiques dans la hausse constatée actuelle. Si tu veux une reconstitution de température passée moins sujet à polémique, il faudrait chercher d'autres reconstitutions. Sur climateaudit.org par exemple
  23. Attention, la circulation thermohaline (le fameux convoyeur), ce n'est pas le gulf stream. Ce dernier, c'est un courant de surface généré par le vent et la rotation de la terre. Pour qu'il s'arrête autrement que dans les films, il faudrait que la terre s'arrête de tourner /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">Par ailleurs, il est bien peu probable que l'arrêt de la circulation thermohaline puisse arriver à cause d'une fonte progressive de l'Arctique. La fois où on est à peu près sûr que le convoyeur océanique s'est arrêté, c'était il y a environ 8000 ans où une rupture brutale de digues naturelles des lacs Agassiz et Ojib en Amérique du Nord avait provoqué le déversement soudain de plus de 100.000 km3 d'eau douce dans la mer de Labrador. On suppose que que cet événement avait provoqué une perturbation majeure dans la circulation thermohaline ce qui a entraîné un refroidissement de la région pendant presque 500 ans. C'était un événement cataclysmique qui n'a rien avoir avec la fonte progressive actuelle du Groeland (entre 10 et 200 km3... par an). Et malgré ce déluge au sens littéral du terme, ça n'avait fait que retarder la montée en température de la planète (on était en plein sortie de l'ère glaciare). Les alternances glaciation-interglaciation sont provoquées par les cycles astronomiques dont on est loin de tout connaître. Ca n'a donc rien à voir avec ton soupçon (certitude?) de "causalité" . Il ne faut pas s'emballer et transformer une spéculation en certitude, démarche pourtant quasi-permanente dans le film d'Al Gore /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Et enfin, même en supposant que la circulation thermohaline s'arrête, on serait loin d'avoir une glaciation (il ne faut pas confondre un scénario de film hollywoodien avec ce que dit la science), juste une baisse d'environ 2°C. On aurait tout au plus en Europe de l'Ouest le même climat que le Nord-ouest américain: Brest aurait le climat de Vancouver à savoir chaud et humide comparé au climat sec et continental de la côte Est américaine. Le pourquoi et comment, on en a discuté longuement dans les fils Paléoclimatologie.
  24. L'image d'une casserole d'eau qu'on chauffe serait certainement moins "limite". Quand on allume le feu, l'eau n'est pas tout de suite chaude et quand on coupe le feu, ça met un certain temps pour revenir à température ambiante.Seulement dans le cas du climat, on est plutôt en présence d'un chateau d'eau (les océans) chauffé par une bougie (les 0,75°C/W/m2 de sensibilité théorique et les 2,6 W/m2 de forçage depuis 1 siècle qui n'ont aucune raison de se retrouver intégralement dans les océans). Problème, l'océan, c'est le grand inconnu. Même les "mesures" de Levitus que tout le monde semblent utiliser sans la moindre réserve pour raisonner sur la chaleur des océans ne sont que des extrapolations grossières faites à partir de mesures rares, imparfaites et inhomogènes avec un modèle (encore) dont la physique sous-jacente est très simpliste. Après tout, les réseaux de 2500 (de tête) de bouées Argo ne fournissent des mesures de qualité que depuis 2000 ! Les données anciennes sont totalement insuffisantes au niveau couverture spatiale et ne remontent jamais assez loin dans le temps. Quant au profil thermique exact, même au dessus de la thermocline, c'est de l'ordre du rêve jusqu'à récemment. Que dire des masses d'eau de grande profondeur, du forçage géothermique et de l'activité des dorsales sous-marines dont la chaleur se retrouve intégralement dans l'eau (contrairement à l'activité volcanique de surface) ??? De toute façon, on n'arrive pas à expliquer pourquoi entre 2003 et 2005, les océans ont perdu 1/5 de la chaleur prétendument accumulée depuis 50 ans (cf Lyman) . Donc prendre une image simpliste pour expliquer un phénomène dont on ne sait pas grand chose, c'est forcément s'embarquer sur des idées préconçues ce qui ne favorise pas l'observation objective des faits. Au passage, une question pour Charles qui a l'air de suivre de près les publis de Hansen: Hansen justifie justement sa sensibilité de 0,75°C/W/m2 qui est 3x plus forte que celle observée au cours du 20e siècle (augmentation de 0,6°C pour un forçage de 2,6 W/m2, soit une sensibilité de seulement 0,23 °C/W/m2) par cette fameuse inertie océanique. Mais depuis la parution récente de l'article de Lyman qui montre la perte massive de chaleur océanique, je présume que sa théorie et ses chiffres sur la sensibilité deviennent de plus en plus intenables, ce qu'avait déjà montré Lindzen depuis des années. Charles, connaîtrais-tu la position de Hansen concernant ce fameux stockage thermique par les océans depuis la publi des observations de Lyman (la chronologie des articles est importantes, l'article de Lyman n'est publié qu'en Septembre 2006)? Affaire à suivre en tout cas...
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