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lame2

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Tout ce qui a été posté par lame2

  1. Le CEP laisse effectivement dubtatif ce matin: le blocage initial ne décroche pas la grosse anomalie polaire dans sa rotation aux hautes latitudes. L'advection froide descend donc beaucoup moins massivement sur nous que sur GFS UKMO est quand même très différent car il n'envisage pas la descente de la partie initiale du blocage. C'est en cela qu'il me paraît isolé. La suite du CEP laisse également perplexe avec le talweg Atlantique qui s'isole en un gros cut-off: de ce point de vue la prévision pour la suite risque d'être de plus en plus compliquée si ce point se confime.
  2. Oui GFS ce matin a rejoint le CEP 12z d'hier concernant la 1ère advection froide, et c'est déjà un point très important car il se joue à une échéance courte: 90h environ au niveau de la crête du blocage au Groenland. Le blocage initial décroche une grosse anomalie froide et l'embarque dans sa descente vers l'Europe occidentale. Il envisage aussi le renouvellement du blocage ensuite mais évidemment les modalités de circulation des anomalies basses sous le blocage ne sont pas encore calée et on aura le temps de définir par la suite ce que cela donnera sur le terrain pour nous. Dans tous les cas c'est un scénario très hivernal qui est bien suivi par GEFS (je ne sais pas ce qu'il faut à certains!) Quant à UKMO il nous sort le scénario que sortait régulièrement gfs il y a 2 jours à savoir l'absence d'effondrement de la partie initiale du blocage: je y crois moins... La sortie du CEP 0z risque d'être décisive pour nous donner des indication sur la trajectoire de la 1ère advection froide.
  3. Outre que JMA envisage l'affaissement de la partie originelle du blocage sur La France avec par conséquent un rabattement moindre des anomalies basses continentales sur nous, il envisage aussi par la suite la reprise partielle d'une circulation d'ouest sur l'Atlantique gênant le renouvellement du blocage.Sur le 1er point il est assez proche de GFS: ce scénario n'empêche d'ailleurs pas l'installation d'un temps froid pour le saison sur La France avec la mise en place d'un flux continental. Sur ce point les autres déterministes ne suivent pas: l'affaissement de la partie initiale du blocage se fait davantage sur le proche Atlantique. Sur le 2ème point il matérialise ce que 6 ou 7 scénarios de GEFS envisagent. Et là il n'est suivi par aucun autre déterministe qui couvre cet échéance à savoir BOM, GFS et le CEP. Maintenant c'est JMA, et comme tu le dis, il est généralement moins performant que pas mal d'autres modèles.
  4. Oui les différences entre UKMO est GFS sont encore importantes. J'ai le sentiment que ça se joue entre 90 et 100 h où la crête d'altitude du blocage sur le Groenland est bousculée sur GFS à cause d'une petite anomalie basses Arctique soutenue par une branche du jet: Le blocage initial a alors tendance à pivoter sur lui-même tout en perdant en latitude: du coup il décroche moins d'anomalies basses Arctique sur son flanc oriental dans sa rotation et il redescend sans les embarquer. Il s'effondre rapidement vers nous. Sur UKMO cette anomalie est située plus haut en latitude et la crête d'altitude est moins bousculée vers l'Est elle va "chercher" les anomalies basses Artciques en amont. Le blocage initial ne retombe pas avant le décrochage Arctique. Sur GFS on note quand même que le blocage est ensuite renouvellé un peu plus à l'ouest que dans les précédentes modélisations.
  5. Content de te revoir sur ce topic Yann. Je crois que je me suis mal exprimé dans le post auquel tu répondais ce matin. Je voulais simplement dire que l’arrivée d’anomalies basses continentales jusque sur La France était quasi assuré ce qui était visible sur le diagramme de Paris 0z (et également sur le 6z) avec un tube resserré autour de -5°C pendant plusieurs jours la semaine prochaine. C’est en cela que nous avons avancé par rapport à il y a quelques jours où, rappelons le, nous nous posions la question de savoir si nous serions uniquement soumis à une froid de basse couche. Par contre le fait que ces anomalies basses nous atteignent ne signifie pas que nous serons soumis au gros du décrochage polaire, il reste encore pas mal d’inconnues sur ce point.
  6. Ce n'est pas l'effondrement de la partie initiale du blocage qui pose problème puisqu'elle est modélisée depuis plusieurs runs. Son effondrement sur le proche Atlantique aurait pour vertu de guider les anomalies basses continentales jusque sur La France. Ce serait plutôt son effondrement trop à l'Est en direction de La France qui pourrait poser problème en empêchant la partie la plus massive du décrochage Arctique de nous atteindre largement. Avec le GFS 06z, le décrochage Arctique ne nous atteindrait effectivement que très partiellement.
  7. Il faut mettre les choses dans leur contexte.Reppelons qu'il y a encore peu de temps nous n'étions pas sûr du tout que le décrochage polaire arrive jusqu'à nous. Maintenant ce point ne fait quasi aucun doute: pour la période du 22 au 27 novembre la moyenne du diagramme GEFS pour Paris est à environ -5°C à 850 hpa avec des courbes assez regroupées. La principale inconnue reste les modélités de renouvellement du blocage qui nous permettrons de déterminer si le blocage va durer.
  8. Oui GFS voit les centres d'action se décaller légèrement vers l'est ce matin (c'était déjà perceptible dans le 18z), il voit également une dynamique de renouvellement du blocage moins soutenue que dans ces modélisations d'hier.Effectivement GFS reste froid pour autant mais moins hivernal que les précédentes sorties. Attendons en tous cas comme tu le suggères que les différents modèles nous livrent leur vérité du jour avant de tirer des conclusions hâtives. A noter que GEM voit se matin un renouvellement du blocage très massif qui opère à long terme à nouveau une scision complète du vortex polaire.
  9. Au risque de me répéter depuis plusieurs jours (car j’ai parfois l’impression de ne pas être entendu… ), je précise à nouveau qu'à mon avis, les 2 points clefs de cette situation sont d’une part la capacité de la partie initiale du blocage à s’affaisser en longeant La Scandinavie, en passant sur La GB et en glissant vers le sud par le proche Atlantique (modélisée en gros à partir de 144h jusqu’à environ 200 heures sur GFS et le CEP) et d’autre part son renouvellement par l’Atlantique également modélisé débuter dans le même laps de temps et se poursuivre au-delà de 200 heures. Ces 2 points sont structurant pour notre blocage car ils permettent de lui garantir sa stabilité pendant au moins tout ce laps de temps car il garderait presque constamment ses racines subtropicales et empêcherait le courant zonal de s’installer à l’ouest. Notons d’ailleurs que la toute 1ère partie de ce blocage commence actuellement à se constituer et à monter vers le Groenland et qu’elle va être suivie par une advection chaude beaucoup plus puissante qui va se propager vers les hautes latitudes quasiment jusqu’à 144h sans interruption : CEP et GFS sont donc maintenant en accord sur les grandes lignes de ces différents points et ils sont plutôt très bien relayés par GEFS. Ce scénario devient donc solide (répété 3 fois aujourd'hui par GFS: 0z, 6z et 12z) d’autant que les points structurants dont je parle commencent à être modélisés à des échéances plus raisonnables. Reste BOM ACCESS et 5 ou 6 scénarios GEFS qui continuent à modéliser un blocage initial restant haut en latitude et ne descendant pas et ne longeant pas les côtes Scandinaves. Celui-ci s’isole trop longuement de ces racines subtropicales et ne peut être renouvelé par l’advection de tourbillon subtropical suivante. Ce risque existe donc toujours mais de façon atténuée. Je remarque enfin que les cartes des différents modèles sont moins extrêmes dans leur modélisation à l’échelle hémisphérique que les jours précédents tout en gardant évidemment un caractère atypique, ce qui est finalement plus rassurant quant à leur crédibilité. En tous cas, au regard des modèles du jour, je pense que nous allons droit vers des conditions de plus en plus hivernales.
  10. je décrouvre le CEP qui est en train de sortir et qui ne modélise plus l'afaissement de la partie initiale du blocage, du coup il tend à s'évacuer vers le Groenland... et il n'est pas renouvelé par l'Atlantique. Restons donc prudent et n'en tirons pas pour le moment de conclusion trop rapide. Il faudra replacer ce run dans le contexte des autres sorties du jour. En tous cas, il n'y a pas que GFS qui n'arrive pas à bien appréhender la situation.
  11. Quelques scénarios GEFS continuent dans la lignée du GFS 12z d'hier soir comme le run de contôle par exemple qui continue à ne pas voir l'afaissement de la partie initiale du blocage et qui envisage que l'advection chaude Atlantique suivante soit bloquée dans son ascension vers le nord stoppant prématurément la pompe à froid. Mais ces scénarios sont minoritaires et la majorité des scénarios GEFS se rapprochent du déterministe Américain qui lui-même se rapproche effectivement du CEP d'hier, de BOM ACCESS 12z ou de GEM 0z. Les points clefs dont je parlais hier sont donc bien la capacité qu'aura la partie initiale du blocage à redescendre sur le proche Atlantique et le renouvellement de ce même blocage par l'océan également: Sur ces 2 points GFS a donc évolué: - la partie initiale du blocage est maintenant vue redescendre vers l'ouest de La France. Il faudrait d'ailleurs qu'elle descende un peu plus à l'ouest pour permettre aux anomalies basses Arctiques de nous atteindre plus directement. - Le renouvellement du blocage a également lieu sur GFS même s'il se fait un peu trop vers l'Est sur l'Atlantique et à plus longue échéance. C'est d'ailleurs ce renouvellement s'il est puissant qui opèrera éventuellement une scission du vortex polaire comme sur le CEP d'hier. En fonction de la façon et de l'endroit où elle s'opèrerait elle pourrait aussi avoir un rôle à jouer (mais c'est pour le moment une autre histoire). Par ailleurs notons que NOGAPS et surtout UKMO dans leur modélisation de la position du blocage initial, laissent également augurer son afaissement vers le proche Atlantique et son renouvellement.
  12. Exact kéké, au niveau de la synoptique globale, ce que nous proposent les modèles n'a jamais été modélisé l'hiver dernier. Tour à tour GFS (0z de ce matin), BOM Access (12z d'hier soir) et le CEP (12z de ce soir) ont modélisé une scission complète du vortex polaire à l'échelle de l'hémisphère! Même si ces signes (pour le moment virutels) sont modélisés à des échéances lointaines, il démontrent que la situation est très atypique. En tous cas, jamais l'hiver dernier les modèles n'avaient envisagé de tels phénomènes même à long terme. Maintenant, cette situation très rare ne signifient pas forcément que nous seront soumis à une vague de froid, mais ça tout le monde l'a compris. Par ailleurs la scission du vortex polaire n'est pas en elle-même la garantie d'une VDF.
  13. 2 éléments sont déterminants pour nous faire basculer ou non vers une épisode hivernal important: -il s'agit d'une part de la capacité de la partie initiale de notre blocage à redescendre sur le proche Atlantique - il s'agit d'autre part, de la capacité qu'aura notre blocage à être renouvelé à partir de l'Atlantique. Il est à noter que la 2ème condition dépend de la 1ère. Le 1er étape (descente de la partie initiale du blocage par l'Atlantique) permet de canaliser les anomalies basses Arctique vers l'Europe occidentale. Elle permet aussi de créer une ouverture par l'Atlantique pour la réalisation de la 2ème étape qui est la réalimentation du blocage par l'Atlantique. Le 12z CEP en est l'illustration: GFS 0z était très proche de cette modélisation ce matin même s'il envisageait qu'une partie de l'advection chaude Atlantique parvenait à opérer la scission du vortex polaire. BOM Access de ce soir propose également une synoptique très proche de celle du CEP en modélisant aussi les 2 étapes décrites. Par contre à chaque fois que les modèles envisagent que la partie initiale du blocage s'isole et ne redescend pas par l'Atlantique, l'advection de tourbillon subtropical Atlantique suivante est empêchée de passer vers les hautes latitudes par les anomalies basses situées au sud du blocage initial (enrourée en noir ci-dessous), les masses d'air froid Arctique ne parviennent pas massivement jusqu'à nous comme sur le 06z ou le 12 z GFS car le couloir d'anomalies hautes Atlantique n'existe plus: Le potentiel est en tous cas assez impressionnant sur les modèles et chaque modèle tour à tour propose des synoptiques très rares.
  14. Nouveauté ce matin sur GFS qui envisage une véritable scission (temporaire évidemment) du vortex polaire avec une jonction de la poussée méridienne Pacifique et de la poussée Atlantique: Je crois que je n'ai jamais vu une telle modélisation à une échéance inférieure à 200 heures. Cette scission aurait pour effet d'activer la descente des anomalies basses Arctique en direction de l'Europe occidentale dans une trajectoire plus directe (Nord comme le remarquait Christophe). Par ailleurs, GFS modélise toujours la rotation puis l'afaissement de la partie originelle du vortex à proximité immédiate de l'ouest de La France: ce phénomène activerait aussi la descente du décrochage polaire. Notons que cet élément demeure un point de divergence avec le CEP et BOM depuis hier soir car ces 2 modèles envisageaient plutôt l'isolement et la rotation sur elle-même de cette partie initiale du blocage retardant ainsi l'arrivée du décrochage Arctique sur nos régions. Ensuite GFS envisage à nouveau et de façon constante depuis plusieurs runs le renouvellement du blocage. Je remarque enfin que les scénarios GEFS qui n'envisagent pas que les masses froides Arctiques nous atteignent deviennent très minoritaires.
  15. Oui Vinçounet, tu as parfaitement raison.Les éléments décisifs qui vont nous faire basculer d'un coup de froid classique vers une éventuelle vague de froid sont modélisés à des échéances supérieures à 192 heures. Ce qui est effectivement une éternité... Ce qui est important de retenir c'est que nous avons à faire à une advection de tourbillon subtropical majeure se propageant vers le Groenland de façon ininterrompue entre environ 90h et 190h sur tous les modèles, ce qui est déjà très particulier en soi. Par ailleurs BOM ACCESS, le CEP et GFS envisage à long terme un renouvellement de ce blocage. Pour le reste, laissons le temps aux modèles de se caler.
  16. GFS s’est en effet rapproché très fortement du CEP0z ce soir avec un affaissement de la partie initiale du blocage modélisée s’opérer en direction de La France un renouvellement de celui-ci à l’ouest immédiat du pays. Le résultat de tout ceci est que les anomalies basses Arctique qui descendent sur le bord oriental du blocage initial, suivent l’affaissement du blocage et réussissent à terme à dégouliner jusque sur La France. Pour illustrer cela je vous propose cette carte à l’échéance de mardi prochain : Sur le 06z, le blocage initial ne s’affaissait pas et ne laissait donc pas les anomalies basses continentales descendre jusque sur le pays et parallèlement le renouvellement du blocage était empêché par la présence du décrochage Arctique plus au nord. Sur le 0z, le blocage initial s’affaissait un poil trop à l’Est et faisait retomber les anomalies basses arctique plus à l’Est également. L’instabilité de GFS dans sa modélisation de ce blocage et de ses conséquences nous permet au moins de mesurer à quel point le moindre décalage peut changer la donne pour nous. Sinon concernant GEFS, on voit effctivement qu’il modélise de plus en plus la possibilité d’un décrochage Arctique réussissant à nous atteindre. Notons toutefois que le run de contrôle propose la même synoptique que le 6z. En attendant la sortie du CEP et de BOM ACCESS, on note tout de même que l'option décrochage polaire réussissant à nous atteindre monte d'un nouveau cranc aujourd'hui.
  17. Oui et puis simplement parce qu'un décrochage polaire massif vers nous fait partie des possibles, il serait très étonnant que GEFS ne finisse pas par le modéliser plus largement.
  18. En tous cas l'ensembliste CEP a l'air de bien suivre son déterministe avec à long terme la modélisation d'un blocage plus haut en latitude que dans la précédente modélisation: Lorsqu'on sait que c'est le scénario moyen à 240 heures, on ne peut manquer d'être impressionné! Quand on compare avec GEFS, on peut effectivement penser que l'ensembliste Amréicain a un petit wagon de retard et qu'il pourrait bien être secoué vers le bas d'ici peu:
  19. Je note que GEFS s’éloigne un peu plus ce soir du CEP par rapport à son 6z. Il y avait 4 scenarii proches de la modélisation du modèle européen ce midi, il n’y en a plus que 2 ce soir. Je pensais au contraire qu’il commencerait à davantage s’en rapprocher mais ce n’est pas le cas pour le moment. Quant à BOM ACCESS, il est un peu en recul par rapport à sa précédente modélisation avec un blocage qui tend à se décaler vers l’ouest et une advection froide avec une trajectoire un peu moins méridionale. Tout ça pour dire que la situation reste très ouverte entre une advection froide essentiellement de basse couche (pour reprendre la terminologie employée par Yann) comme sur GFS, GEFS ou un véritable décrochage polaire comme sur le CEP et dans une moindre mesure BOM ACCESS.
  20. Attention de bien prendre le recul nécessaire par rapport à la sortie d’un run d’un modèle sinon vous risquez d’écrire tout et son contraire à chaque sortie. On parle quand même de projections où les points décisifs se décident à des échéances supérieures à 180 heures. Alors effectivement, GFS illustre à nouveau le fait que la partie initiale du blocage pourrait s’affaisser prématurément vers la Scandinavie et qu’en conséquences les anomalies basses Arctique qui commenceraient à descendre sur son flanc oriental seraient rejetées plus à l’Est et ne descendraient pas sur l’Europe occidentale. Mais tout cela est bien loin et a le temps de bouger encore et encore. Ce run illustre également le fait que la modélisation du blocage reste massive et que son renouvellement à des échéances lointaines et également envisageable. Bref rien n’est joué bien évidemment. Les autres sorties du soir nous permettront peut-être d’établir d’autres tendances.
  21. Oui Vinçounet mais on s'est peut-être mal compris et je disais ceci ce matin: Les différents scenarii de GEFS envisagent très majoritairement le blocage mais il est souvent vu moins puissant que sur les déterministes et positionné moins haut en latitude : sur une bonne moitié des scenarii, les masses d’air froides ne parviennent pas vraiment jusqu’à nous. Les cartes que tu montres illustrent ce que je disais. Je le répète, pour moi le véritable enjeu de ce blocage est de savoir s'il sera capable de faire descendre jusqu'à nous la masses d'air froid Arctique. Pour l'heure, on constate que les scenarii de l'ensembliste qui envisagent que ces masses d'air polaire pourraient venir jusqu'à nous sont minoritaires. C'est en cela que je disais que les ensemblistes sont souvent à la traîne par rapport aux déterministes dans ces configurations.
  22. Tout l’enjeu de ce blocage est de savoir s’il sera suffisamment durable et stable pour permettre aux anomalies basses situées au niveau du pôle de descendre jusque sur l’Europe occidentale en passant pas la mer de Barents puis en transitant par La Scandinavie. Notons que la tâche ne sera à priori pas simple pour notre blocage car dans le 1er temps de son ascension vers le Groenland, nos anomalies basses Arctiques auraient tendance à se retrancher vers le pôle. Les déterministes GEM, CEP et BOM ACCESS envisagent ce blocage suffisamment stable et puissant pour lui permettre de véhiculer ces fameuses anomalies basses jusqu’à nous. Mais on constate que cette arrivée massive d’air froid n’est envisagée que vers J+10. Le chemin est donc long. Quant à GFS 0z, il est intéressant car il illustre bien le fait que malgré un blocage très puissant et durable, les masses véritablement froides ne parviennent pas jusqu’à nous à cause d’une tendance de la partie initiale de celui-ci à s’affaisser à terme. Les différents scenarii de GEFS envisagent très majoritairement le blocage mais il est souvent vu moins puissant que sur les déterministes et positionné moins haut en latitude : sur une bonne moitié des scenarii, les masses d’air froides ne parviennent pas vraiment jusqu’à nous. (Méfions nous quand même des projections de l'ensembliste dans ces configurations: je le trouve souvent à la traîne par rapport aux déterministes). Toujours est-il que je suis d’accord avec les différents intervenants pour constater que la modélisation d’un blocage puissant et suffisamment stable pour drainer l’air froid Arctique jusqu’à nous est encore montée d'un cranc ce matin. Mais je constate aussi, tout comme beaucoup d’intervenants ici d’ailleurs, que la route est encore longue.
  23. Oui je sais bien que les décrochages Arctiques massifs et durables sont assez rares sur l'Europe occidentale. Et je suis d'accord avec toi, il faut que la situation reste bloquée assez longtemps pour qu'on bascule vers de véritables vagues de froid chez nous. D'ailleurs c'est cette durée souvent trop courte des blocages qui, l'hiver dernier, nous a à mon avis sans doute empêché de connaître des vagues de froid comparables à celles des années 80 par exemple.
  24. C’est même limite frustrant de voir une telle configuration accoucher d’une si petite souris. /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">En fait notre très puissante advection de tourbillon subtropicale Atlantique réussit à décrocher beaucoup plus d’anomalies basses Arctique dans son ascension vers le pôle que dans le précédent run mais elle commence pile poil à s’affaisser au moment où une masse importante d'anomalies basses Arctique commencent à descendre massivement sur son flanc oriental ce qui a pour effet de les envoyer vers la Sibérie Orientale. Bref tout cela va encore largement évoluer mais on ne cesse de constater pour le moment que même si le blocage est puissant, il a beaucoup de mal à rabattre de grosses masse d’air froid Arctique jusqu’à nous car celles-ci seraient retranchées très au Nord.
  25. Oui ca tourne clairement au blocage ce matin sur GFS, le CEP, GEM ou BOM ACCESS. Ce blocage se siituerait entre Groenland et Islande en fonction des modèles. Ce qui est frappant sur nos modèles, c'est que malgré le caractère très puissant du blocage modélisé et sa position souvent très favorable, celui-ci a beaucoup de difficulté à drainer de l'air glacial sur l'Europe occidentale. C'est à mon avis lié au fait que le vortex est attaqué de toute part à l'échelle de l'hémisphère et que la répartition en étoile (dont je parlais hier pour schématiser) de celui-ci se fait de façon très inégale. On remarque à long terme que le gros du vortex serait principalement réparti entre le Nord Canadien, le pôle et la Sibérie orientale. Ceci-dit la synoptique proposée est très favorable pour nous et il est très possible que le blocage envisagé draine davantage d'air froid jusqu'à nous à terme.
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