Cers

Bonjour, Effectivement, c'est une convergence de basse couche qui initie la convection ici. La sondage que tu montres est dit contaminé (une grande partie de la colonne est saturée). Il est possible que tu aies pointé au niveau de la cellule simulée par AROME. Il y aura effectivement de l'énergie en soirée, mais également pas mal d'inhibition convective. Le déclenchement n'est pas tout à fait certain, si la CIN n'est pas érodée et ne peut être vaincue par le forçage. Je profite de ton message pour évoquer un point : la convection humide profonde modifie l'environnement et les paramètres atmosphériques. Ainsi, les anomalies de tourbillon, de PV, de PWAT, la diffluence, la divergence d'altitude, qu'on peut voir représentées sur les cartes, résultent parfois juste de la convection elle-même. Pour ce soir, il y a, si toutefois la convection parvient à se déclencher (la constitution d'une dépression de méso-échelle augmenterait la convergence dans les niveaux inférieurs), un risque de grosse grêle et de fortes rafales descendantes dans l'extrême SO. En effet, les RS simulés montrent par endroit une réunion d'ingrédients : forte CAPE et densité de CAPE, de la DCAPE, une tropopause haute, du cisaillement de vent tournant et pas trop loin de 20 m/s en module, de la SREH (hélicité relative). Une supercellule n'est pas exclue localement. Pour finir, on voit qu'il y a de la CIN sur le sondage suivant, en témoigne la différence entre le LFC et le LCL (une CIN < -100 J/kg est impossible à vaincre).

Merci. Certes, les analyses pour la prévision pourront être assez techniques, mais le blog est prévu pour la pédagogie. J'ai bien l'intention à un moment donné d'expliquer via des articles un peu tout ce qu'on peut rencontrer en météorologie, sans equation compliquée, en utilisant notamment des schémas : la notion d'advection, la divergence du vent, les forces dans l'atmosphère, l'hydrostatisme, le vent geostrophique, la theta'w, les thermodiagrammes, la stabilité statique, la vorticité, les mouvements verticaux, la formation de la neige, des orages, l'effet de foehn, la prévision numérique du temps, la prévision d'ensemble... et autres ! Tout cela prendra du temps, se fera progressivement. S'agissant des outils que j'utilise et cartes mises en ligne depuis peu pour la previ notamment, c'est pas encore totalement au point : je mets en place un SIG, il y aura sans doute des améliorations. Cest @Matpo qui m'a en partie suggéré d'ajouter une rubrique prévision. Je ne le ferai pas au quotidien, mais pour des événements particuliers. En été, c'est souvent les orages et la chaleur. Encore une fois, vos avis comptent, et vous pouvez m'envoyer un MP je ne vous mangerai pas. A+

Bonjour, Il y a beaucoup de CAPE cet après-midi entre l'Occitanie et l'ouest l'est de l'Aquitaine, comme vers Montauban-Bergerac. Je ne serai pas surpris si une cellule orageuse se développait dans ces secteurs, avec l'impulsion d'une convergence locale de basses couches.

Bonjour, s'agissant de cet après-midi, voici mon analyse mise à jour à 14 h. A+

Il faut dire que l'activité orageuse telle que finalement observée dans les Landes et la Gironde n'a pas été spécialement bien anticipée, peut-être un peu négligée. Si je regarde ma carte de prévision par exemple, c'est plutôt en dehors du zonage que j'avais initialement tracé concernant la possibilité d'orages forts. L'attention était portée sur les régions du Centre, de la Normandie et l'Ile-de-France. Et la prévision convective n'est pas aisée.

Les petites cellules dans les Landes ont l'air costaudes.

La convection est devenue profonde et orageuse en peu de temps à Bayonne et autour.

L'image radar se remplit sur l'extrême sud-ouest, on a des réflectivités > 60 dBz par endroit en mer et vers les Pyrénées :

Sur le sondage observé à midi de Bordeaux, on visualisait : - un gradient thermique adiabatique près de la surface, suite au réchauffement diurne, la couche limite étant plutôt bien mélangée sur 700 m ; - un fort lapse rate au-dessus de 1,5 km (theta ~ 30 °C) ; - le tracé d'une parcelle d'air fictive depuis le sol ajouté en vert ; - la SBCAPE (cf. surface indiquée) ; - une inversion de température, un "couvercle", l'inhibition convective importante (CINH). Il fait très chaud. Des orages remontent visiblement au nord de l'Espagne, et éclatent sur les Pyrénées. Si orages il y a près des côtes atlantiques dans le sud-ouest tout à l'heure, la grêle pourrait se manifester, favorisée par une instabilité suffisante (quoiqu'en baisse le soir), une tropopause plutôt haute, une PWAT modérée (non excessive), un peu de cisaillement de vent en altitude et de l'air sec dans les niveaux inférieurs. Par ailleurs une DCAPE assez élevée sera propice aux courants de densité et rafales descendantes, même si l'atmosphère des basses couches se stabilise la nuit. Sur la dernière sortie AROME, on retrouve ce risque de vents forts :

Demain, d'après ce que je vois rapidement, on aura une instabilité à nouveau modérée voire assez élevée sur une plus large partie du territoire, parfois une MLCAPE très correcte, une influence cyclonique par l'ouest. Un premier thalweg de haute troposphère va à nouveau remonter discrètement en fin d'après-midi, suivi d'un second juste derrière la nuit. Les forçages d'altitude seront loin d'être dingues. Par contre, des axes de convergence près de la surface devraient se constituer sur le territoire pour initier la convection orageuse. Il y aura effectivement moins d'inhibition convective. Le phasage entre les quelques ingrédients disponibles dans le SO pourrait être meilleur entre le nord de l'Aquitaine et le sud-ouest du Massif central grosso modo, et de façon générale sur les régions du centre de l'hexagone. Au cours de la nuit, une deuxième salve est envisageable, avec le passage de l'onde courte en altitude. S'agissant des épi-phénomènes convectifs, on reste sur un risque de rafales convectives et de grêle, pourquoi pas de diamètre > 2 cm localement. Sur le sondage prévu suivant, par exemple, on note une MLCAPE > 1 kJ/kg, des LI < -4 K, une DCAPE importante de l'ordre de 1200 J/kg, une CINH qui peut être vaincue, du cisaillement entre la surface et 6 km (toutefois limité dans les trois premiers kilomètres), un niveau d'équilibre thermique à 12 km d'altitude.

Bonjour, Il y a bel et bien un risque d'orage, mais le potentiel est un peu limité par une inhibition convective présente et l'absence de gros forçages, ainsi que des cisaillements profonds réduits sur le sud-ouest. Toutefois, des orages isolément forts restent possibles à mon avis si cela se déclenche, avec grêle et rafales convectives. J'ai écrit un bulletin texte pour résumer ce que je pense de la situation. Sur une image satellite récente, on visualise entre autres un peu de convection ce matin au nord du Portugal et de l'Espagne, juste à l'avant du thalweg d'altitude (contours de Z à 500 hPa) de courte longueur d'onde qui remonte :

Hello, Je n'ai pas vu de topic pour ce mois, donc je me permets de l'ouvrir ! Des orages monocellulaires assez classiques sont possibles cet après-midi sur une partie de la zone. L'instabilité convective augmente en effet l'après-midi. Des valeurs de SBCAPE et de MLCAPE autour de 1 kJ/kg sont attendues. Un peu de convergence près de la surface et les forçages orographiques devraient y permettre le déclenchement local d'une convection profonde. Les orages donneront parfois de fortes pluies, et certaines cellules orageuses pourraient s'accompagner de petite grêle ou de rafales de vent supérieures à 50 km/h. Prévision mise à jour ce matin sur cette page. Bonne journée !

Bonjour, J'expérimente la publication (selon ma disponibilité et la météo qui s'offre à nous) d'un bulletin texte de prévision qui serait en général accompagné d'une carte. Ce sera uniquement lorsque seront envisagés à court ou moyen terme des phénomènes particuliers en France (ex. : vents violents, orages, pluies abondantes, chutes de neige, températures inhabituelles). Voici la prévision de ce matin pour faire un test, d'autres suivront, que je partagerai aussi à l'occasion sur le forum. En général, je pense actualiser les soirs. https://www.meteopratique.com/p/previsions.html A+

Les forçages QG hier étaient à priori surtout situés de l'Espagne à l'Algérie. La carte ci-dessous montre les zones de convergence du vecteur Q en vert. Je n'ai pas vu la divergence en entrée droite de jet évoquée hier @DoubleKnacki, par contre il y avait de la divergence d'altitude au large de la Bretagne. Dans le SO, il y avait visiblement un peu de frontogenèse / convergence de basse couche. Hélas, même en présence de CAPE, la convection ne se déclenche pas toujours : forçages insuffisants, CINH éventuelle à vaincre, diminution de l'instabilité par entraînement lors des ascendances, et ce ne sont généralement pas les parcelles d'air les plus instables qui sont soulevées. Par rapport à WRF plus haut, je suis d'accord, le WRF de Météociel est assez médiocre et largement perfectible. Il y a cependant WRF et WRF si je peux dire. C'est un modèle de prévision libre, et la taille du domaine choisi, la résolution, les paramétrisations réalisées et le traitement des données d'entrées avec lesquelles le modèle est forcé ont leur importance.

Je ne sais pas si çà a déjà été signalé, erreurs sur les quantités de neige à Metz : https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/07090/avril/2022/metz-frescaty.html

On a observé temporairement de la grêle et de bonnes rafales de vent, le contexte dynamique a pu s'y prêter (SREH entre 0-3 km notamment) et la réflectivité peut faire penser à une petite supercellule (l'écho intense est visiblement de faible dimension) mais l'image radar de Météociel ne permet pas de confirmer un mésocyclone. C'est là qu'il serait intéressant d'avoir les vitesses radiales ! Si @ludo47 ou quelqu'un d'autre de MF passe par là et s'y intéresse, il pourra peut-être nous montrer un éventuel dipôle de VR ou une signature à l'image ZDR ? 😛

Merci de prendre le temps pour rédiger une prévision aussi détaillée ! Je n'interviens plus ici pour partager mes analyses de l'évolution à moyen/long terme comme avant, mais je lis parfois.

Hello ! Une petite goutte froide se présente aujourd'hui sur le Benelux, avec des températures à 500 hPa relativement basses, inférieures à -25 °C. Un thalweg de surface, décalé par rapport au thalweg d'altitude et associé à un front occlus peu actif, s'étire du centre-ouest de la France au sud de l'Allemagne. Le minimum de surface est situé près des frontières allemandes (~ 1010 hPa). En coupe verticale, le gradient négatif de température potentielle équivalente traduit de l'instabilité sur le nord-est. lien obsolète Des orages ont éclaté tôt le matin en Lorraine. L'instabilité atmosphérique conjuguée à une convergence locale de basses couches a permis le déclenchement de la convection humide. Par évolution diurne, l'instabilité convective augmente cet après-midi. Le sondage prévu ci-dessous montre par exemple une MUCAPE > 700 J/kg prévue en Haute-Saône, la MLCAPE étant en cependant beaucoup plus faible. L'instabilité est suffisamment élevée pour produire de bonnes averses, parfois de l'orage, principalement entre Bourgogne et Alsace, et des Vosges au Jura. Localement, une averse orageuse soutenue, accompagnée de rafales de vent proches de 50 km/h voire de petite grêle est même possible. Ailleurs, il y aura des éclaircies, le temps sera plus sec entre les Ardennes, la Meuse et l'Aube. Entre lundi et mardi, notre goutte froide glisse le long des frontières avec le Benelux et l'Allemagne. Compte tenu de cet air froid présent en altitude conjugué au réchauffement diurne des basses couches, les profils verticaux seront encore faiblement instables en Alsace et Lorraine mardi après-midi. Quelques averses sont donc attendues en Moselle et sur le Bas-Rhin, avec pourquoi pas un coup de tonnerre ! La Bourgogne et la Champagne-Ardennes connaîtrons en principe de belles éclaircies, tout comme la Franche-Comté après l'évacuation en début de matinée des pluies associées au front se décalant sur la Suisse. Températures maximales entre 14 et 18 °C. liens obsolètes Mercredi, le ciel deviendra partout plus dégagé, après dissipation des éventuels brouillards ou stratus matinaux présents en plaine ou vallée. Des cumulus de beau temps pourraient se former. Le vent tournera au NE, il sera sensible, soufflant entre 20 et 40 km/h. Températures maximales entre 15 et 20 °C. Les conditions ensoleillées persisteront jeudi, avec semble t-il 17 à 22 °C l'après-midi en plaine. La fin de semaine s'annonce peut-être plus nébuleuse, mitigée comme souligné par Matt_68. Un voile nuageux s'installerait déjà vendredi et il n'est pas exclu quelques petites averses dans l'est durant le weekend, liées à de l'instabilité et la circulation d'un petit thalweg. Mais les développements nuageux pourraient conduire plus facilement à l'averse sur les massifs et à proximité ?

Bonjour, Une dépression influence notablement les conditions météorologiques sur notre pays ce weekend. Un paquet pluvieux s'est formé ce samedi en tout début de matinée en Franche-Comté, remontant ensuite sur le Haut-Rhin et une partie de la Lorraine. L'analyse montrait de la divergence horizontale vers 500 hPa, et de la convergence horizontale vers 700 hPa alors associée à des mouvements ascendants juste au-dessus - formant ces nuages et précipitations - et des mouvements descendants dans les niveaux inférieurs, l'accélération verticale positive contribuant alors à accroître le tourbillon cyclonique. L'anomalie cyclonique d'altitude cet après-midi sur les Pyrénées pilote un rapide de jet très diffluent. En sortie gauche de ce dernier, la divergence du vent favorise le soulèvement en moyenne troposphère au sud de la France et sur les Alpes. Sur le nord-est, le contexte est nettement moins dynamique, excepté en Bourgogne Franche-Comté, où il y a un peu d'instabilité convective et de la convergence de basses couches. Des précipitations à caractère parfois orageux évoluent par conséquent cet après-midi sur cette zone, ainsi qu'en soirée avec un forçage dynamique aux environs du Jura et de la Saône-et-Loire. Demain dimanche, nous aurons quelques précipitations liées d'une part à un faible front peu mobile et d'autre part à de l'instabilité l'après-midi (MUCAPE plus élevée en Bourgogne à priori). Il fera plus doux des Ardennes à la Nièvre qu'en Lorraine. Des averses sont encore à prévoir lundi. Un axe de thalweg associé à de l'air froid à 500 hPa arrivera par le nord, et la masse d'air sera modérément instable. La nuit de lundi à mardi s'annonce un peu plus fraîche que les précédentes. Compte tenu de l'humidité en surface, des brumes voire des brouillards seraient possibles localement le matin tôt. La petite goutte froide devrait se décaler mardi sur le sud de l'Allemagne et le risque de précipitation diminuera. Quelques averses pourraient encore concerner l'est de la France, en particulier le Jura, les Vosges et l'Alsace. Le temps dans le nord-est deviendra partout plus sec et ensoleillé mercredi suite l'établissement d'une dorsale. Des cumulus humilis évolueront possiblement en journée. Jeudi seul un voile nuageux d'altitude pourrait s'installer en Bourgogne.

Oui Stéphane, après il n'est pas question de rentabilité tel un commerce ou n'importe quelle entreprise là. L'objectif est simplement de partager en plus des interventions sur IC quelques analyses de situations météo, des connaissances et méthodes, des explications sur l'utilisation de tel paramètre ou tel outil employé couramment en prévision du temps, etc. Par exemple, la lecture des radiosondages entre autres pose souvent problème, or le diagramme thermodynamique est un outil essentiel. Le but serait de donner des éléments de compréhension en météorologie, sans aucune prétention. Je prends un certain plaisir à écrire mais y consacre aussi du temps, donc j'apprécie effectivement de savoir que le blog est un minimum consulté. Je ne suis pas actif sur les réseaux sociaux, et c'est aussi à moi de faire en sorte que les gens puissent y trouver des informations utiles ! Surtout, et j'insiste, n'hésitez pas à me solliciter, que ce soit pour m'informer d'une bêtise que j'aurais pu écrire (oui c'est possible !), ou si quelque chose n'est pas clair, si vous aimeriez que j'aborde un sujet en particulier sur la météo ou même pour toute autre raison. J'ai écris aujourd'hui sur la coulée froide du 1er avril (retour en arrière, loin des conditions actuelles réellement printanières ! 😛 ). C'est encore une étude de situation du coup. Allez, à bientôt !

Hello ! J'ai sorti deux articles récemment, dont un aujourd'hui sur l'épisode de sable saharien de mars. Le prochain devrait être sur le froid et la neige rencontrés début avril ! Comme vous l'aurez remarqué, je ne publie pas quotidiennement sur l'actualité météo, d'autres sites le font très bien et çà me prendrait de toute façon trop de temps de rédiger tous les jours. J'écris donc des analyses de situations récentes, à posteriori. La rubrique pédagogie est toujours vide, désolé. 😛 Au passage, je tiens à préciser que ma motivation à proposer ce type de contenu sur le blog à l'avenir dépendra en partie de la fréquentation, l'objectif étant bien entendu que les articles intéressent et soient véritablement lus par un minimum de personnes (autrement le blog a moins de raison d'exister). Bonne soirée, Adrien

Bonsoir ! Ce début de semaine fût ensoleillé et doux/chaud sur nos régions. Les températures en plaine ont dépassé 20 °C et même 25 °C à Strasbourg ce mercredi, sous un ciel voilé en altitude mais dans une ambiance lumineuse. Un front peu mobile circule sur la France et finit par atteindre le nord-est. Le ciel pourrait être par conséquent assez nuageux demain matin de la Lorraine à la Bourgogne. Le front s'atténue dans le contexte faiblement anticyclonique, mais localement, une petite bruine ou pluie faible n'est pas impossible ! Un petit thalweg de haute troposphère (au-dessus de 500 mb) circule d'ouest en est demain au-dessus de l'Allemagne. Des cumulus d'évolution diurne pourront se former en journée. De façon générale, nous devrions avoir de belles éclaircies l'après-midi ! Néanmoins, la masse d'air sera suffisamment chaude et humide dans les basses couches pour que l'atmosphère se déstabilise sensiblement en Alsace et Franche-Comté, des Vosges au Jura. Le point de rosée y est prévu proche de 12 °C, et la CAPE pourra atteindre quelques centaines de J/kg, tandis que l'absence d'inhibition convective permettra le déclenchement local de la convection humide profonde dès la mi-journée sur les reliefs. Les nuages donneront alors des averses qui pourraient déborder en plaine. Voici par exemple un sondage (prévisions GFS), qui montre une instabilité modérée et une faible densité de CAPE demain après-midi en Alsace, et une CINH nulle. Le niveau de condensation par ascendance et le niveau de convection libre sont bas, le cisaillement vertical de vent est faible. C'est un profil typique d'une convection isolée, potentiellement favorable à la formation de nuages convectifs porteurs d'averses localement orageuses. Les températures maximales seront en légère baisse, mais toujours printanières ! La suite s'annonce agréable, le weekend à venir ensoleillé (situation de blocage à grande échelle). Le vent s'orienterait au nord-est.

Fallait venir y a dix jours, 20 °C de moins facile

Les aérosols atmosphériques interagissent avec le rayonnement, ils en absorbent une partie et diffusent la lumière. Ils interviennent aussi bien sûr dans les processus physiques de formation des nuages. En bref, la prise en compte des aérosols d'une certaine manière est essentielle car ils affectent en particulier le bilan énergétique, la température, la nébulosité et les précipitations. Les modèles numériques de prévision du temps opérationnels actuels ne sont pas à ma connaissance directement couplés avec un modèle chimie-transport renseignant sur la composition chimique de l'atmosphère à chaque instant, parce qu'un tel couplage ajoute d'abord de la complexité et introduit des difficultés techniques, c'est coûteux et çà n'améliorerait pas forcément significativement la qualité des prévisions dans le cas général, hormis dans quelques situations . Pour représenter l'effet des aérosols dans les modèles météo et notamment calculer le rayonnement, on s'appuie encore sur des distributions climatologiques (moyennes mensuelles de l'épaisseur optique intégrée, rapports de mélange pour différents types d'aérosols). IFS par exemple utilise la climatologie CAMS (Copernicus Atmosphere Monitoring Service), peut-être que Météo-France utilise la climatologie plus ancienne de Tegen. Lors d'un événement peu ordinaire comme celui rencontré en mars dernier où la concentration d'aérosols désertiques au-dessus de nos têtes est bien plus importante que la moyenne, la nébulosité et les températures peuvent être par conséquent assez mal appréhendées (erreurs de prévision => sur-estimation de la T2M, sous-estimation de la couverture nuageuse). L'assimilation de données d'observation récentes permet de "corriger le tir" à courte échéance. Ci-dessous l'épaisseur optique de poussières prévue pour mardi (données tri-horaires simulées obtenues par couplage du modèle de chimie atmosphérique avec les données IFS) : https://atmosphere.copernicus.eu/charts/cams/aerosol-forecasts?facets=undefined&time=2022041000,66,2022041218&projection=classical_central_europe&layer_name=composition_duaod550

Ok Ludo, il reste des valeurs aberrantes dans certains cas où on ne peut vraisemblablement pas dire que le profil près du sol ait bien été corrigé à partir des données d'une station météo (cf messages plus haut ).