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Cers

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Tout ce qui a été posté par Cers

  1. La sortie de contrôle fait savoir son désaccord. Parmi ces deux scénarii complètement opposés d'un point de vue thermique pour notre pays, l'un n'est pas plus probable que l'autre. Il y a de nombreuses options possibles à cette échéance dans l'ensemble GEFS.
  2. Une température maximale de 10-15 °C est doux pour une partie nord si on se réfère à la climatologie (en particulier aux densités de probabilités), c'est moins le cas plus au sud. Il est totalement inhabituel d'avoir 20 °C en février pour plusieurs villes, c'est complètement à droite de la distribution ! Si je ne me trompe pas, depuis 1990, les TX à Nancy et à Paris-Montsouris ont été respectivement à 3 et 7 reprises seulement entre 18 et 22 °C, pour prendre deux exemples. Alors on pourra dire que c'est arrivé trois années consécutives à Paris entre 2019 et 2021, et que le climat de réchauffe, oui. Il a aussi fait 19 °C et plus en février cinq années de suite, de 1957 à 1961. A Toulouse, près de 4 % des valeurs sont dans l'intervalle de température précédent, 11 % à Pau où la température peut dépasser 24 voire 26 °C certaines années. Si atteindre 20 °C à Pau en février n'a donc à priori rien d'exceptionnel, çà n'a rien du tout de traditionnel à Nancy et pour d'autres villes ! Les prévisions actuelles ne vont pas du tout dans le sens d'une douceur aussi excessive, et heureusement. On est à peine en train de sortir de la période climatologiquement la plus froide de l'année. S'agissant des "amplitudes thermiques absolues extrêmes" qui pourraient s'accroître, je n'ai pas compris.
  3. Oui, il n'est pas impossible qu'on flirte avec les 20 °C sous le vent des Pyrénées. Ci-dessous le météo-gramme pour Pau : IFS déterministe y prévoit 18-19 °C la semaine prochaine. La température moyenne de l'ensemble est cependant plus proche de 16 °C pour l'instant (ce qui est déjà bien doux). Outre la douceur, une tendance sèche se profile en France :
  4. Pour les températures de +20 °C, effectivement nous n'y sommes pas encore. Mais rien que +8 à +15 °C l'après-midi en février, ce que nous pourrions avoir généralement la semaine prochaine, on peut difficilement appeler cela du froid !
  5. Une différence importante entre Montréal et Paris, est que la première ville se situe à l'est d'un continent tandis que notre capitale se trouve à l'est d'un océan. Or les continents et les océans influencent la circulation atmosphérique générale, et les reliefs - en particulier les montagnes Rocheuses - perturbent l'écoulement, à l'origine d'ondes quasi-stationnaires. L'Amérique du nord est plus souvent le théâtre de contrastes thermiques importants en hiver, entre l'air froid continental pouvant s'écouler depuis les hautes latitudes sans trop se réchauffer lors de sa descente, et l'air chaud subtropical transporté vers le nord à l'ouest du bassin océanique. Ces contrastes de température sont à l'origine d'un fort courant-jet d'altitude et des dépressions de surface se creusant sur le flanc oriental d'un thalweg qu'on retrouve bien en moyenne mensuelle. L'allure du champ de géopotentiel à 500 hPa à l'échelle planétaire sur janvier n'est pas très différente ces dix dernières années par rapport à la période 1961-1990 (cf ci-dessous), bien que les effets du réchauffement climatique se retrouvent sur le champ (les isohypses remontent sensiblement). L'amplitude des ondulations a peut-être un peu changé. En moyenne, si l'Europe de l'est est sous l'influence d'un thalweg, nous sommes davantage influencés par une dorsale atlantique. La France n'a pas une position "favorable". Maintenant, une configuration moyenne cache toute la variabilité de la circulation. Mais d'une part, le climat se réchauffe donc les masses d'air advectées deviennent moins froides, et d'autre part un type particulier de circulation est de toute façon requis pour observer réellement du froid en France. Dans une situation de nord-ouest, les masses d'air qui descendent subissent des modifications au-dessus de l'océan, elles s'humidifient mais également se réchauffent : çà profite alors finalement aux massifs, moins souvent à la plaine. La configuration idéale, celle que plusieurs d'entre vous recherchent probablement, est alors un régime de blocage permettant une advection froide dans une circulation de nord à est, de préférence après une bonne perturbation apportant de la neige en plaine (pour le plaisir des yeux et certaines propriétés physiques de la neige). Et il faut bien admettre que c'est pas gagné haha !
  6. Il va falloir s'accrocher 😛. S'il y a un "point positif", c'est que l'écart-type augmente dans le temps, mais l'hiver météorologique touche bientôt à sa fin hélas. Une personne avec qui j'échangeais m'a confié qu'elle n'avait pas vu cet hiver passer. Idem d'ailleurs. Tu m'étonnes... on va directement de l'automne au printemps.
  7. Juste pour dire que j'ai publié un article ce soir à propos de la situation de pluie verglaçante que certains ont pu observer la semaine dernière --> météo pratique Si jamais vous trouvez une erreur (c'est possible d'autant plus que j'ai terminé l'écriture un peu fatigué ), n'hésitez pas à me le faire remarquer. Bonne soirée
  8. Le ciel est couvert, c'est modérément venteux et humide ... l'impression de vivre un automne interminable.
  9. C'est encore un patrimoine qui se perd en quelque sorte. Pour de nombreuses activités, l'Homme était à une époque indispensable. Il tend aujourd'hui à être remplacé par les technologies qu'il a développées. Effectivement, à ta place je me résignerais @Pansa. Il restera peut-être le sondage de Trappes. Il faut d'ores et déjà prendre l'habitude de se contenter des sondages simulés par les modèles. C'est impressionnant n'empêche la différence de densité entre la France et les pays voisins, on observe clairement un vide au centre de la France. Sur la figure ci-dessous, on compte 10 sondages à l'étranger dans le polygone vert, contre 1 seul en France dans le polygone rouge approximativement de même surface. Merci aux données d'altitude allemandes pour avoir une idée des profils observés près des frontières du nord-est de la France par exemple. J'ajoute que les allemands font quatre lancés par jour. Autrefois, il y avait une station de sondage à Nancy... Heureusement, une révolution s'annonce : celle des données smartphone.
  10. J'avoue, j'ai ce livre aussi, il est assez pratique mais certaines données ne sont plus représentatives de notre climat actuel.
  11. Oui, t'as sans doute raison. Si le nombre de jours de neige diminue, il semble en revanche que la quantité ponctuellement soit encore possible. Je faisais référence à mon secteur où il avait bien sûr aussi notamment neigé en décembre 2010 et en janvier 2013. Ces dernières années, c'est maigre.
  12. Plongé dans les photos du passé, je vous en partage une (pas très belle mais évocatrice) datant d'une époque pas si ancienne où la neige en plaine existait encore en France, ici fin décembre 2005. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas vu une couche pareille d'or blanc au réveil à moins de 300 m d'altitude, près de Nancy. Est-ce que çà peut encore arriver au cours des prochaines années ? Mystère, mais la probabilité d'un tel événement est clairement en baisse. J'avais mesuré 20 cm, la couche avait fondu toutefois lors de la transition vers la nouvelle année.
  13. Bonsoir, C'est un post qui devrait être déplacé dans Q&A. Je ne sais pas trop comment fait MF, quelle altitude est prise pour référence, mais pour apporter un élément de réponse il peut être difficile de prévoir les températures en situation d'inversion et la topographie a une grande influence. On peut avoir des gradients thermiques relativement importants. Un exemple le 25/01 vers 5 h, à peu près dans la région dont tu parles, il faisait pour trois stations différentes -5 °C vers 850 m d'altitude, 0 °C vers 1000 m et +5 °C vers 1100 m. Dans ces circonstances, pour une station dont l'altitude varie entre 900 et 1100 m, la détermination de la température s'avère difficile.
  14. @A.M. @Barth61 et j'en passe, c'est important d'avoir un regard critique en science ou sur sa propre méthode. Non je n'aurais pas crié victoire si cet hiver avait été glacial et neigeux. Si vous étiez plus régulier dans la lecture de ce topic (ou peut-être si la mémoire ne vous faisait point défaut), vous remarqueriez que des critiques étaient déjà émises bien avant les faits. @lolman123 a indéniablement des connaissances en la matière et je ne suis pas le seul à en convenir, ceux qui le lisent en ont souvent beaucoup moins ! Je maintiens que l'approche est contestable. Comme souligné, la prévision saisonnière est difficile, peu fiable en Europe. Le pire score que l'on puisse faire finalement, c'est 50 % de réussite (et d'échecs), cela peut signifier que les résultats sont aléatoires. Quand des modèles de prévision saisonnière sortent en plus des tendances allant à l'encontre d'une prévision élaborée soigneusement à la main à partir d'un combo d'indices, on peut se poser encore des questions. Au passage, les modèles intègrent aussi un certain nombre d'indicateurs. On trouve bien en recherche des corrélations par le biais de méthodes statistiques, qu'on tente ensuite de relier à des explications physiques (parfois en vain), ces études et corrélations obtenues étant bien souvent discutables. La NAO conditionne en partie le climat européen, donc il est tout à fait légitime de chercher un lien avec une oscillation climatique à l'autre bout du monde comme entre l'ENSO et la NAO par exemple. Des études montrent ainsi que la phase négative de l'ENSO - la Nina - est corrélée à un vortex polaire qui se renforce en seconde partie d'hiver ou au début du printemps, et une phase positive de la NAO. En considérant les limites d'une telle étude, cela peut donner une indication. L'ENSO a plus d'impact sur les patterns dans le Pacifique et en Amérique du Nord que chez nous. Je ne rejette pas totalement la prévision saisonnière et je salue en particulier l'effort de lolman. Mais de manière générale, il faut bien admettre que de nombreux facteurs rentrent en compte, il y a de multiples interactions dans le système terre-océan-atmosphère, des choses mal comprises, certaines études se contredisent et on ne peut en tout cas pas établir aussi simplement des tendances saisonnières à partir d'une flopée d'indices pris individuellement, lesquels ont véritablement une incidence mineure sur le climat européen. Les détails de la circulation atmosphérique ont enfin leur importance naturellement, les advections froides sont très sensibles à la position des centres d'action et la morphologie des continents joue un rôle.
  15. La fin d'hiver sera t-elle aussi froide, humide et neigeuse qu'a été la période décembre-janvier ? C'est quoi tes dernières tendances ?
  16. Tu es libre d'en rire Avallon , mais la raréfaction de la neige en plaine est hélas une moche réalité en France (excepté peut-être aux environs d'Auxerre où on se dirige vers un âge de glace ? ...). Il suffit de comparer les dix à vingt dernières années aux périodes antérieures pour s'en rendre compte. Et çà ne va pas aller en s'arrangeant ! Plusieurs dixièmes de degrés d'écart quand l'isotherme zéro n'était déjà en moyenne pas bien bas pour notre pays tempéré, çà change tout pour la plaine et la moyenne montagne. Outre les températures, quand ces dernières sont suffisamment basses, il faut encore l'humidité. Or les ingrédients sont de plus en plus difficilement réunis. On passe ainsi parfois "à deux doigts" d'un épisode neigeux potentiellement intéressant, avec des limites pluie/neige plus souvent au-dessus de 400 m. Les circulations atmosphériques autrefois requises semblent ne plus suffire, et les redoux sont fréquents. Par ailleurs les récurrences anticycloniques amènent un "froid d'inversion" mais la masse d'air en altitude est douce et sèche.
  17. Cers

    Les trous à froid en France

    Si seulement y avait pas besoin d'installer une station dans un TAF pour observer de telles valeurs en France ...
  18. Et -0,5 °C par rapport à la période 1991-2020, +1,2 °C par rapport à la période historique de référence 1961-1990. Dire que çà s'est réchauffé de 1,7 °C d'une période à la suivante... 🙄 Edit : +1,7 °C si on considère un gradient thermique vertical moyen de 6 °C/km (hors inversions), çà fait quand même une remontée de 280 m des isothermes ... ne nous étonnons pas du fait que la neige devient rare en plaine.
  19. A vrai dire, j'ai rien compris non plus. Regardez les profils verticaux en complément des cartes. Pour l'épisode pluvio-neigeux, il ne laisse pas rêveur : faibles cumuls de précipitations, limite pluie-neige au-dessus de la plaine.
  20. En attendant le sondage de midi pour bordeaux, on peut regarder celui prévu par AROME et le comparer aux observations de la nuit pour voir l'évolution sur quelques heures, notamment la destruction de l'inversion thermique vers 850 mb.
  21. Cers

    Les trous à froid en France

    @Matpo L'approche de Dann pour calculer une température minimale infranchissable n'est pas inintéressante, bien que ce soit de toute évidence plus complexe dans la réalité. La température d'équilibre ainsi calculée n'est pas à prendre pour argent comptant, évidemment. La difficulté réside déjà dans l'estimation du rayonnement émis, une "petite" erreur pouvant conduire à une différence de plusieurs degrés. De plus, l'hypothèse est faite que le bilan radiatif devient à un moment équilibré, ce qui suppose à priori la formation d'une couche de nuages bas ou d'un brouillard dense, car par ciel clair le bilan net dans l'infrarouge est généralement négatif, le flux reçu par la surface n'étant pas forcément constant durant la nuit (même si les variations sont faibles). Le sol à la température Ts émet un rayonnement suivant la loi de Stefan, soit IR = εσ(Ts)^4 (ε est l'émissivité de la surface, un sol enneigé peut avoir une émissivité un peu inférieure à 0,99). L'atmosphère émet aussi un rayonnement infrarouge vers le sol dû en grande partie au CO2 et à la vapeur d'eau qu'elle contient : la contribution est importante dans les deux premiers km. On peut l'écrire IR' = ε'σ(Tatm)^4 (ε' étant l'émissivité effective de l'atmosphère à la température Tatm). Ce rayonnement dépend en fait des profils verticaux de température et d'humidité, sa détermination est difficile. Dans la relation, les quantités ε' et Tatm sont intégrées sur la colonne d'air atmosphérique. Il existe néanmoins plusieurs paramétrisations, tenant compte de la tension de vapeur d'eau et/ou de la température de l'air près de la surface. Ces formules ont leurs limites, peuvent surestimer ou sous-estimer les résultats en un lieu géographique dans des conditions atmosphériques donnés. Elles sont en tout cas utilisables dans des conditions de ciel clair (l'émissivité pouvant sinon être corrigée d'un facteur f(N), fonction de la nébulosité à différents étages). Il y a par exemple la formule ancienne de Brunt. La relation donnée par Dann de la forme IR' = α(Tatm)^6 avec α = 5,31*10^-13 J/s/m^2/K^6 en est une aussi, elle revient à considérer une émissivité de l'atmosphère égale à (α/σ)*(Tatm)^2, c'est ni plus ni moins la formule empirique de Swinbank. Une paramétrisation physique est la relation de Brutsaert selon laquelle l'émissivité atmosphérique est donnée par ε' = 1,24 * (e/Tatm)^(1/7), avec e la pression de vapeur d'eau effective dans l'air. Bref ces formulations pour estimer IR' utilisent toutes la température et/ou l'humidité près du sol, typiquement à 2m, non pas à 850 hPa. Par ciel clair, le rapport IR'/IR varie généralement entre 0,6 et 0,85 selon l'humidité. En situation de brouillard ou sous une épaisse couches de nuages, IR'/IR ~ 1 (équilbre radiatif dans l'infrarouge). En utilisant les formules de Swinbank et de Brutsaert par 0 °C et une humidité relative de 75 % par exemple, on trouve un rapport de ~ 0,7 (ex. si IR = 300 W/m², alors IR' = 210 W/m²). Au fur et à mesure que la surface se refroidit la nuit, IR diminue (loi de Stefan). On peut imaginer qu'un équilibre radiatif soit atteint si IR atteint IR', ce qui permet de calculer une température d'équilibre Teq théorique. Mais le flux infrarouge net n'oscille en fait que faiblement en l'absence de nuages, IR' n'est pas fixe. Un modèle radiatif à une couche est approximatif. L'évolution de température dépend du bilan des flux radiatifs et turbulents, des échanges de chaleur avec le sous-sol, de l'advection thermique. Si saturation de l'air est atteinte et que du brouillard se forme et s'épaissit, la température ne baisse plus. La diminution de température près de la surface est donc régie par l'interaction complexe entre ces différents facteurs, et naturellement limitée par la durée de la nuit. Les trous à froid sont des cas particuliers, les variations de températures étant largement influencées par la topographie. L'air se refroidit par rayonnement et descend le long des pentes pour s'accumuler dans la cuvette. Pour un déficit radiatif maximal et que la température y atteigne des valeurs basses, il faut un ciel dégagé et une faible humidité spécifique, un vent faible et un découplage avec l'atmosphère au-dessus (autrement le mélange homogéneise l'air).
  22. Si on peut appeler çà de la neige
  23. Ici les flocons ne sont plus valétudinaires, ils sont morts. Pluie/bruine faible.
  24. Quelques flocons après un peu de bruine, 1 °C
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