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Ce week-end fut donc bel et bien exceptionnel car nous avons connu les 2 anomalies de température moyenne les + fortes jamais enregistrées à Nancy au printemps. Et pas qu'un peu on enfonce à peu peu tout ce qui avait été connu jusqu'ici! La journée de samedi fut même la 3ème anomalie quotidienne la + élevée toute saison confondue derrière les monstrueux 7 août 2003 et 30 août 2015. Il faut dire que la journée de samedi a enregistrée une température moyenne de 20° soit l'équivalent de la moyenne thermique 1991-2020 d'un jour de juillet. C'est l’occurrence la + hâtive de tm quotidienne > ou = à 20° depuis l'après-guerre, elle intervient après l’occurrence la + tardive qui a eu lieu en octobre dernier! On a donc objectivement probablement connu la saison froide la + courte jamais observée. Selon moi après le palier de 2015 on en a franchi un autre (trop) rapidement quelque part entre 2022 et 2023.

Nuit exceptionnellement douce avec plus de 20° jusque 3h du matin passé, on passe seulement sous les 15° à Essey depuis 6h ce matin. A noter une rafale de sud jusqu'à 72kmh cette nuit. Ce matin ciel moche "laiteux" chargé en particules.

Encore 22° a presque 23h sur Nancy et globalement le sud lorrain. Hallucinant, sous un vent plein sud très sensible (50kmh en rafale), ça ronfle sous les toits.

Oui c'est souvent déjà fait avec 23° à Orbey lac blanc à quasi 1100m d'altitude (record d'avril 22°), idem au Markstein avec 21,8° qui atteint déjà le record mensuel du 21 avril 2018.

29,8° à Bâle-Mulhouse à 0,2° de son record mensuel du 21 avril 1968 (30°). Avec les tn de ce matin et de la nuit prochaine on va être globalement dans le NE sur des températures moyennes journalières exceptionnelles qui vont probablement enfoncer les records pour la période de plusieurs degrés.

Ciel déjà bien dégagé, ce n'était pas véritablement prévu par ici,à voir si la masse nuageuse sur le bassin parisien progresse vers l'est. Vent de sud déjà sensible (50 km/h en rafale) dans un air très doux avec 15,1°.

Possiblement 3 jours consécutifs > ou = à 25° sur la plaine centrale alsacienne, côté lorrain on serait un cran en dessous mais tout de même très doux aussi (CEP 23° à 24° pour Nancy de samedi à lundi) accompagné d'un vent de sud très sensible samedi de la plaine de Saône au sud lorrain (jusque la région nancéienne). A suivre également une prolongation de la chaleur mardi pour les secteurs les + à l'est (plaine d'Alsace). d=Dans ce type de configuration il n'est pas rare que l'air chaud fasse de la résistance sur ces secteurs, tandis que le rafraîchissement à déjà envahit les 3/4 du pays. Si les tx seront très élevées c'est surtout le niveau moyen de la température qui sera remarquable. (température moyenne quotidienne). Contrairement aux épisodes d'avril 2011, ou fin mars, début avril 2021 et globalement aux autre épisodes de chaleur précoces (entre fin mars et mi avril), celui de cette année devrait être accompagné de températures minimales "estivales". Habituellement ces chaleurs de début avril sont accompagnées de nuits fraîches (tn entre 0° et 8°), il n'en sera probablement pas question cette année avec des tn prévues ce maintenir au dessus des 10 à 12°, donc dignes d'une mi-juin. D'ailleurs l'indicateur EFI réagit le + sur ce paramètre des températures moyennes, les records pour la saison sont quasi actés.

Pas forcément, avec la méthode des sigmas, cela correspondrait plutôt à des valeurs de l'ordre de 25/26° à 850hpa, ce qui est déjà énorme (tx plutôt proches des 42/43° à l'image de ce qu'à connu Paris en juillet 2019). La valeur médiane prévue hier par PEARP s'établissait à une anomalie de près de 4 sigmas. Le plus inquiétant lorsque l'on regarde le graphique est que sur les 17 températures atteintes à 850hpa dont les valeurs dépassent les 3 sigmas, 15 ont moins de 10 ans, 12 ont moins de 5 ans, 5 ont moins de 2 ans...avec pour les plus récentes septembre 2023. La tendance depuis 5 ans est donc clairement à la multiplication des épisodes avec masses d'air totalement délirantes, le 4 sigma possiblement atteint ce week-end viendrait renforcer cette tendance.

Ce qui est certain c'est que cette advection chaude sera extrême en altitude (à voir au sol). J'ai regardé l'historique des valeurs à 850hpa (+ ou - 1500 m d'altitude) au dessus de Nancy depuis 1950 et issues des réanalyses de températures issues de la NOAA et de ECMWF. Les valeurs prévues ce soir par Arpège pour samedi au dessus de Nancy sont complétement folles et sortent clairement du cadre d'un climat "stable". On a déjà vue ce type de graphique ailleurs sur le globe ces dernières années, cela corrobore la multiplication d’événements extrêmes qui seraient climatologiquement quasi impossibles dans un climat sans forçages liées aux GES.

Pour le Queyras lors de ma première decouverte de ce massif il y a deja 24 ans, les anciens parlaient encore de ce mois de Juin 1957. la plupart des rivières avaient été redessinées par cet épisode, avec des laves torrentielles ayant déposée par endroits plusieurs mètres de cailloux dans les fonds de vallée...Il y avait selon les anciens du secteur énormément de neige au dessus de 2000m, avec bcp de neige au printemps, sur lequel était intervenu un gros épisode pluvieux de juin avec nombreux orages.

Oui, c'est ce que je disais dans un des topics précédent, cela ne ressemble pas à un printemps gelif, je ne crois pas à un coup de gel dévastateur pour les prochaines semaines. Les gels de 2021 et 2022 ne se reproduiront pas tous les ans et nous arrivons peu à peu mi avril, le risque décroît nettement. Passé mi avril il reste à mon sens un risque essentiellement sur les régions centrales, autour du massif central et dans le NE, mais encore une fois rien n'indique un tel risque même à long terme.

Hors saison mais tjrs dans le même sens, effectivement on a un premier véritable coup de chaud printanier à l'horizon, sans avoir eu le moindre coup de froid. L'avance végétative va grandement s'accélérer à nouveau, on va arriver mi avril avec des stades de développement végétatifs exceptionnellement avancés, en tous cas sur pas mal de régions.

Oui on met la focal sur l'urbanisation et l'étalement urbain comme principale menace pour la biodiversité et la destruction des sols mais 90% des sols de notre pays sont occupés par des espaces agricoles et forestiers...et sur ces espaces on peut y faire n'importe quoi ou presque, la logique productiviste y est reine...c'est désespérant.

Ouep comme partout lumière glauque, très peu de luminosité digne d'une sombre journée de décembre..

Oui belles rafales et de la grêle par ici même si c'est bien le Sud et la partie Est de l'agglomération qui a pris le plus gros. On note toutefois une rafale de sud à 94km/h à Nancy-Essey au passage du grain.

Article résumant les débats entre scientifiques, sur le réchauffement très forts des température de surface en 2023, qui reste difficilement explicable et semble sortir des "clous" de ce qui était prévu. El nino ne pourrait être l'unique cause de ce surplus de chaleur de +0,2° à l'échelle du monde. Il y a en quelque sorte deux camps, ceux de la variabilité naturelle liée à un cycle chaud qui viendrait s'ajouter au RC, d'autres pour qui il s'agirait d'un emballement ou plutôt d'une accélération. Globalement l'inquiétude est de mise de la part des grands instituts de climatologie qui vont scruter l'évolution des anomalies de températures moyenne d'ici la fin d'été, si ces dernières se maintiennent aux niveaux des derniers mois, il se pourrait que l'on entre en terre inconnue. https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/28/apres-les-temperatures-extremes-de-2023-les-scientifiques-se-divisent-autour-d-une-acceleration-du-rechauffement-climatique_6224586_3244.html https://www.nature.com/articles/d41586-024-00816-z

Oui depuis 10 jours il y a une évolution + sensible sur les températures maximales, à l'inverse il fait plus frais la nuit et le matin que pendant tout le mois de février, du coup cela compense et ramène la moyenne quotidienne vers des valeurs que l'on a connu en février et début mars. Ceci dit l'évolution saisonnière même des températures maximales est très faible. Fin janvier jusque mi-février nous aurions du avoir des tx qui évoluent entre 0° et 8° avec pas mal de valeur entre 2° et 6° et quelques jours sans degel. Cela n'est jamais arrivé avec des maximales qui se sont fixés à des niveaux d'une mi/fin mars sans jamais les quitter. Les valeurs de cette seconde moitié sont + habituelles bien que très douces également. On ne gagne finalement qu'environ 4/5° en moyenne sur les tx entre cette fin janvier et cette fin mars, ce qui est très peu, contre normalement quasi 10°. Sur les tn c'est encore + flagrant, il fait même + frais en ce moment qu'en février...

Et le risque de gel est quasi nul jusqu'au moins au 9/10 avril. Sachant que passé la mi-avril les occurrences de gel à Lille-Lesquin deviennent très rares il est de + en + probable que Lille enregistre sa dernière gelée la plus hâtive! Sinon pour illustrer ce printomne sans relief qui s'est installé depuis fin janvier et qui n'en finit plus, l'évolution des températures moyennes quotidiennes à Nancy entre le 29 janvier et le 27 mars! Ou sont passés les saisons? Il n'y a aucune évolution pourtant en moyenne on gagne 6° entre fin janvier et fin mars. Cette année 2023 il n'y a qu'1° de différence...une purge.

On va se traîner cet espèce de" printomne" un bout de temps, c'est gros comme une maison probablement au moins jusque mi-avril. Ce sera à surveiller d'ailleurs mais l'impression d'un automne n'en finissant pas depuis fin janvier est un ressenti vérifiable dans les chiffres, le mercure évolue depuis des semaines (à quelques exceptions près) dans la même tranche avec fréquemment un peu de pluie. Je penses qu'on pourrait arriver mi-avril sans ressentir quelconque véritable changement de saison en terme de température depuis fin janvier. Pour illustrer ci-dessous pour Nancy-Essey la marche des températures moyenne quotidienne depuis 2 mois, on ne perçoit aucun changement de saison et pourtant on couvre une période allant de fin janvier à fin mars! En dehors de la durée du jours on vit une sorte de jours sans fin, la température évolue sans discontinuer + ou - dans la même tranche molle des 6° à 10 °, accompagnée de séquences pluvieuses régulières. Un temps sans contrastes, sans reliefs, une purge.

J'ai regardé pour Guebwiller les conditions de mesure de la température sont très moyennes (classe 5), à relativiser donc. Cela dit en milieu urbain dense, dans les centres villes de Nancy, Metz, Strasbourg il n'a probablement pas gelée depuis fin janvier. La station de Strasbourg Botanique située dans un parc n'a par exemple relevée qu'une tnn de 0° le 29 février, autant dire que dans Strasbourg il n'a probablement pas gelée depuis au moins fin janvier. C'est également le cas ici sur Nancy où ma sonde (très abritée) n'est jamais descendu sous 0,3° malgré 2/3 gelées blanches.

Un week-end Pascal bien dégueu en vue avec un vendredi saint déjà bien pluvieux de la Bourgogne à la Lorraine, samedi devrait également voir passer un front pluvieux, mais c'est surtout sur dimanche/lundi qu'un gros arrosage potentiellement instable pourrait concerner nos régions. On surveillera tout de même une éventuelle fenêtre météo relativement calme avec pourquoi pas quelques éclaircies dimanche matin mais de courtes durées. La moyenne des cumuls à Nancy d'ici lundi soir est de 40mm environ, avec pas mal de scénario dans la tranche 40/50mm... On en fini pas avec ce temps humide et toujours rien à l'horizon en matière de temps calme, il va encore falloir patienter.

Et pourtant il n'a rien de banal ce mois de mars, on est en moyenne +2° au dessus de la moyenne 1991-2020 et +2,5° // à la moyenne 1981-2010. Ce mois de mars ressemble surtout à un mois d'avril un poil frais.

Refuge des Écrins, 3200m à priori 60 à 70 cm. https://www.refuge-ecrins.fr/post/quand-la-mer-monte?fbclid=IwAR1vXuIj4yDEaTM-vg1dIcw4pYgcUqzYkC4lNt-fBAqUj8X0z9oKZ3vLJe4 Et au regard des prévisions ça devrait encore bien cumuler à cette altitude dans les 10 prochains jours.

@fran39 à signaler au Monde, des erreurs sur les graphiques pour certaines stations. Nancy par exemple à connu l'hiver du siècle en terme de déficit thermique....La moyenne des température utilisée comme référence doit correspondre à celle d'une station du littoral Breton ou azuréen. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/03/24/vous-avez-trouve-l-hiver-pluvieux-doux-et-sans-soleil-c-est-plutot-vrai-verifiez-le-pres-de-chez-vous_6223843_4355770.html?utm_source=pocket-newtab-fr-fr

Bien loin de la monotonie de notre météo depuis plusieurs semaines, je vous propose un petit voyage dans le passé en faisant un focus sur les coups de froids exceptionnels de mars 1949 et globalement les contrastes thermiques remarquables qu'a connu ce printemps 1949. Le premier coup de froid du 1 au 8 mars se produit sous l’influence de flux de Nord humide virant ensuite au NE sous l’influence d’un puissant anticyclone campé sur la Fénoscandinavie. Cet anticyclone est issu d’une puissante dorsale anticyclonique qui s’élève en début de mois entre les Açores et les contrées Arctique du Spitzberg, par effet balancier elle décroche de l’air air très froid provenant des banquises de la Mer de Kara, qui plonge sur l’Europe centrale et orientale. L'air froid est alors piégé sur l’Europe centrale et orientale, la dorsale venant s’isoler sous forme d’un puissant anticyclone Fénoscandinave. A partir du 5 mars, le flux tourne au NE, l’air très froid envahit la façade est du pays , il occasionne ces températures glaciales dans un air particulièrement sec. Pour Nancy, on relève jusque -12° dans la nuit du 5 au 6 mars, il tombe 4 cm de neige le 2 mars. La journée du 5 mars le point de rosée moyen s’établit à -12°, aucun doute donc sur l’origine de cette masse d’air (air froid d’origine arctique qui s’est continentalisé). Erneville-aux-Bois dans la Meuse, relève lors de ce coup de froid 5 jours avec des températures inférieures à -10° et une minimale de -15,4° le 6 mars au matin ! Lors de l’advection froide des 5 et 6 mars, les points de rosées présentent également des valeurs significativement basses. Mais le climax de cet épisode se situe un peu plus au sud, Luxeuil voit en effet une couche de neige se constituer et perdurer près de 5 jours successifs au sol. Dans ces conditions, abrité du flux d’ENE par le massif vosgien, le mercure dégringole à des niveaux exceptionnellement bas. Le mercure atteint la valeur symbolique des -20°, un 4 mars ! Les matinées du 5 et 6 mars sont tout aussi glaciales. Si l’on regarde les données horaires pour Luxeuil, les plongeons du mercure du 4 au 6 mars sont spectaculaires, en quelques heures le mercure perd ou gagne 20°. Ces grandes amplitudes s’expliquent par l’effet neige au sol + absence de vent qui permet au manteau neigeux de rayonner fortement la nuit, créant des inversions thermiques très fortes sur les premiers mètres de l’atmosphère, d’autant + que l’air est sec, les nuits claires et la masse d’air très froide. En revanche, le soleil de mars est suffisamment puissant en journée pour casser ces inversions thermiques nocturnes, avec un mercure progressant donc rapidement, mais restant à des niveaux très bas pour la saison du fait de la masse d’air froide. A partir du 8 le temps se radoucti, tout en restant bien frais et humide pour la saison. Alors que l’on aurait pu espérer d’autres perspectives, quelques heures avant l’équinoxe de printemps, c’est finalement l’air froid qui déboule à nouveau le 18 mars par le nord. Ce flux en provenance de Scandinavie tourne ensuite au NE sous des pressions en forte hausse piégeant l’air froid sous les hautes pressions. Le 20 mars au matin l’isotherme -5° à 850hpa envahit alors tout le pays, l’isotherme -10° lèche les frontières du NE. Au sol le temps est calme et sec, sous un petit flux de NE le froid est à nouveau exceptionnel pour la saison, d’autant plus que le ciel dégagé et le vent tombe la nuit favorisant l’apparition de gelées sévères. Le 21 au matin, jour du printemps, il fait -10° à Luxeuil, -9° à Nancy, -8,6° à Erneville aux Bois (55). En journée les maximales sont également très basses et ce malgré un ensoleillement tout à fait correct, mais sous une petite bise sensible. La fin de mois se termine dans une ambiance + printanière, les hautes pressions restent positionnées sur le nord du pays et la mer du nord, entraînant un temps très sec, ensoleillé avec de grandes amplitudes thermiques (gel nocturne, et t° dépassant les 20° la journée). Mais le reste du printemps 1949 sera marqué par des extrêmes thermiques très marqués en raison de circulation méridiennes récurrentes. Ainsi avril 1949 se caractérise par une vague de chaleur tout à fait exceptionnelle pour l’époque, en particulier du 13 au 25 avril avec le positionnement d’une dorsale anticyclonique subtropicale sur l’Europe, faisant remonter un flux de sud exceptionnellement doux. A Nancy le mercure dépasse le seuil de la chaleur 5 fois, les 17 et 18 avril le seuil des 30° est presque atteint. Il fait + de 25° sur toute la France, seul le Cotentin, Brest et Nice échappent à la chaleur. On relève jusque 31,3° à Clermont-Ferrand, 30,9° à Bordeaux, 30° à Toulouse… Mais patatra une dernière offensive du froid se manifeste du 6 au 12 mai. Une fois de plus de l’air froid Scandinave dégouline vers l’Europe centrale dans un flux de NE anticyclonique. L’isotherme -5° descend jusqu’aux Ardennes. Il gel 4 jours d’affilé à Luxeuil où la température atteint -5,6° le 11 mai au matin ! Il gel également à Strasbourg (-1,2°), Nancy (-1°), Erneville-aux-Bois (-2°). Un printemps très contrasté donc, probablement éprouvant pour la végétation et les cultures. La marche des températures à Nancy est vraiment très accidentée, on se s’ennuyait pas à l’époque...