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Pour Nancy Sans surprise il s'agit d'un automne très doux, le deuxième plus doux jamais enregistré. L'écart par rapport à la moyenne 1981-2010 s'établit à +2,4° , devancé uniquement par l'automne 2006 (+3°) Les "rouges" ont largement dominé, en dehors de la seconde quinzaine de septembre, étonnamment fraîche après un été fournaise et dans le contexte actuel de RC. On notera l’absence de froid durant cet automne notamment nocturne et qui se traduit par l’absence de gel. C'est le 3ème automne sans gel depuis le début des relevés mais déjà la seconde occurrence en 10 ans, la tendance est clairement à des automne où le gel deviendra un phénomène rare. Au titre des bonnes nouvelles: l'humidité! Sans être remarquables les pluies ont été suffisamment abondantes pour que l'on enregistre l'automne le plus arrosé depuis 10 ans (2013), une bénédiction après la sécheresse marquée du début d'année et de l'été. Ce niveau de chaleur, associé à une humidité importante a engendré une instabilité tout à fait remarquable pour la saison. Par ici généralement passé la mi-septembre, il n'y a plus d'instabilité lié à l'air chaud. Le nombre de jours d'orage chute pour devenir insignifiant (moins d'1 jours en moyenne en novembre et décembre), lorsqu'il y en a ils sont généralement liés à des dynamiques atmosphériques d'air froid . Or cet année l'instabilité de type estival que j’appellerai d'air chaud s'est maintenue jusqu'en novembre! L'automne 2022 devient donc le + orageux jamais enregistré à Nancy depuis l'après-guerre. L'ensoleillement a logiquement calé (c'est de saison) surtout depuis début novembre, néanmoins on notera que c'est lors de cet automne 2022 que le cumul mensuel a dépassé le record annuel d'ensoleillement de 2003. Le cumul annuel devrait donc dépasser les 2200h sur 2022, quasi 3 sigma d'écart par rapport à la norme!! Petit inventaire des "événements" remarquables de cet automne 2022 à Nancy essentiellement liés à la température: La journée de chaleur la plus tardive jamais enregistrée depuis 1927, le 28 octobre 2022. La période du 14 au 23 octobre 2022 égalise le plus fort excédent de l'ensemble des automnes (+6,5°) qui était jusqu'alors détenu par la période s'étalant du 6 au 15 novembre 2015. Le contraste thermique saisissant entre la 1ère quinzaine et la seconde quinzaine de septembre. Une première quinzaine de septembre marquée par la chaleur et un niveau élevée de températures maximales et surtout minimales à laquelle succède une seconde quinzaine très fraîche. Transition brutale et assez rude après un été très chaud marqué par l’absence totale de fraîcheur. La première quinzaine de septembre 2022 a ainsi été la cinquième + chaude depuis l'après guerre. Quand la seconde quinzaine de septembre à été la 5ème plus fraîche depuis l'après guerre. L'écart thermique entre les 1ère et 2ème quinzaine a ainsi été le plus fort depuis l'après guerre, plus de 7° sur la moyenne des températures c'est beaucoup.

Pour Météo-France, cet automne 2022 fut à l'échelle nationale remarquablement doux. Cet automne est marqué par des températures très élevées pour la saison et un épisode de chaleur tardif exceptionnel par sa durée et son intensité (du 15 au 31 octobre), c'est l'automne le plus chaud à égalité avec 2006. Les précipitations ont été assez fréquentes sur la moitié nord du pays avec trente à cinquante jours de pluie soit 3 à 10 jours de plus que la normale, en particulier sur la Bretagne et le NE du pays. Elles ont été beaucoup plus rares sur les régions méridionales avec un nombre de jours de pluie souvent inférieur à trente, voire localement à quinze sur le pourtour méditerranéen où les épisodes méditerranéens ont été quasi absents. La combinaison de cette chaleur tardive et d’un déficit marqué des précipitations sur le Sud-Ouest en début d’automne a provoqué le maintien de l’humidité des sols superficiels à un niveau particulièrement bas pour la saison sur l’Occitanie jusqu’à mi-novembre. L’ensoleillement a été en moyenne proche de la normale sur la majeure partie du pays,voire excédentaire de plus de 10 % sur le Centre-Est Au titre des événements remarquables, on peut retenir : - Le pic de chaleur du 12 au 14 septembre - L'épisode de chaleur tardif exceptionnel par sa durée et son intensité et qui a concerné l’ensemble du pays du 15 au 31 octobre. - L'épisode orageux engendrant des tornades;dans le Nord-Ouest le 23 octobre, la plus intense fut classée EF3 sur la commune de Bihucourt (Pas-de-Calais) et a parcouru plus de 200 km de la Normandie à la Belgique! https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_provisoire_automne_2022_291122.pdf

Au final qu'il y ait eu quelques fois des occurrences de premier gel + hâtif à Toulouse ou Tarbes que Strasbourg et Nancy ne m'étonne guère. Ce que je trouves significatif cette année c'est l'ampleur du contraste à mon avis inédit (à vue de nez) du fait de son caractère massif avec pour les coups un nombre important de stations du SO mais aussi de l'ouest (Bretagne et Normandie) déjà concernées et parfois plusieurs fois (déjà 3 jours à Caen par exemple), tandis qu'il n'a pas bcp gelé en lorraine en plaine, voir pas de tout et ce même en milieu rurale (voir mon constat sur la Meuse).

Première gelée pour pas mal de stations du réseau principal, essentiellement situées au sud de nos régions et qui ont bénéficié d'éclaircies nocturnes : Bâle-Mulhouse (-2,2°), pas de record de gel tardif (9/12 en 2014) Belfort-Dorans (-2,1°), pas de record de gel tardif (8/12 en 2002) Besançon-Thise (-2,4°) ,pas de record de gel tardif 9/12 en 2002 On attend toujours un premier gel pour : Saint-Dizier - tnn 1,2° le 27/11/2022 (gel le + tardif 26/12 en 2014) Erneville-aux-Bois - tnn 0,5° le 11/11/2022 et 06/12 (gel le + tardif 18/12 en 2000) Metz-Frescaty - tnn 1,7° le 06/12/2022 (gel le + tardif 10/12 en 2014) Aéroport Metz-Nancy-Lorraine - tnn 1° le 04/12/2022 (gel le + tardif 17/12/2000) Nancy-Essey - tnn 1,4° le 06/11/2022 (gel le + tardif 10/12 en 2014) Nancy-Ochey - tnn 0,7° le 04/12/2022 (gel le + tardif 21/12/2000) Strasbourg-Entzheim - tnn 0,9° le 06/11/2022 (gel le + tardif ?/12/2022) Troyes-Barberey - tnn 0,5° le 09/10/2022 (gel le + tardif 23/12/2000) Pour Nancy à nouveau un réveil épouvantablement gris, pas de vent et 1,8° au thermomètre. 🤢

Journée à nouveau lugubre et ce soir la bruine reprend. Pour la 5eme journée consécutive pas une minute d'ensoleillement n'a été relevée à Nancy. Toujours pas de véritable froid avec une amplitude thermique réduite, le mercure évoluant difficilement entre 2 et 4/5°... Vivement un peu de changement.

Le plus gros excédent centré sur Nancy😄. Ceci dit on prend cher depuis fin novembre, c'est bien simple 0 minutes d'ensoleillement depuis le 1er décembre et à peine 1h20 minutes depuis le 25 novembre!

C'est sec pour mercredi niveau précipitations, je ne vois pas grand chose voir rien du tout pour nos régions, en dehors de faibles précipitations vers les Ardennes et la Sarre. En revanche ce changement de flux en altitude (nord) aura au moins le mérite de disloquer un peu cette tartine nuageuse dont nous n'arrivons pas à nous débarrasser, des éclaircies pourraient faire leur apparition et probablement les premières gelées généralisées jeudi matin. Sinon pour la fin de semaine et vendredi notamment, c'est encore incertain. A l'heure actuelle on part pour l'instant sur une influence majoritaire de l'air froid et assez sec. L'humidité devrait transiter sur la moitié sud sans certitude sur son extension septentrionale, avec possiblement un peu de neige au contact de cette humidité et de l'air froid. Les modèles privilégient ce matin plutôt les secteurs vers le CE avec débordement sur FC jusque plaine Haut-Rhinoise, il y a quelques scénarios avec débordement + au nord (Lorraine), mais ils sont minoritaires. Globalement jusque vendredi semaine calme et sèche. Moins nuageuses à partir de mercredi, avec possible retour de gelées généralisées. A partir de jeudi/vendredi, influence humides possible par le sud avec possibilité de neige à basse altitude au contact, incertitudes sur la localisation précise mais les secteurs situés au sud du NE sembleraient privilégiés.

Ce début de saison "froide" 2022 est vraiment remarquable car il n'a toujours pas gelée à : Nancy, Metz, Strasbourg, Troyes, Auxerre, Saint-Dizier, Besançon, Belfort, Bâle-Mulhouse. En fait sur un axe allant de l'Orléanais aux frontières avec la Sarre et au Rhin en passant par l'Yonne, le sud champenois et Lorraine il n'y a quasiment pas eu de gel sous abris (sauf localement secteur déventés). A titre d'illustration, sur les 18 stations du réseau MF de la Meuse, 3 occurrences de gel seulement (-0,3° et -0,8° à Mouzay et -0,2° à Maxey/Vaise) dont 2 ont eu lieu en octobre! Dans le même temps, une ou plusieurs gelées ont déjà été enregistrées à : Caen Rouen Rennes Dieppe Nantes La Roche/Yon Mont-de-Marsan Tarbes Pau Toulouse Bergerac Cazaux La Rochelle Montpellier Salon de Provence Bézier Albi Carcassonne @fran39 je ne sais pas si tu peux vérifier si cela est déjà arriver par le passé, cette situation me semble inédite. Pas certains qu'il ait déjà été question de voir Rennes, Montpellier, Toulouse ou La Rochelle (!!) enregistrer du gel sous abris avant Nancy, Belfort ou Strasbourg.

On s'en doutait et cela se confirme ce matin, pas de gel quasiment 2° à Strasbourg et Nancy, modèles tjrs aussi nul pour prévoir les tn dans ce type de configuration

Alors uniquement sur les modèles (dans le monde virtuel) parce que d'un point de vue météo c'est franchement pas passionnant, gris, mou, ni réellement froid ni doux.

Très peu de gelée en plaine sous la tartine de nuages et l'air n'est pas assez froid. On notera Luxeuil qui enregistre ce matin son gel le plus tardif depuis le début des relevés (1947), ancien record explosé (23 novembre) Il y a donc sous estimation évidente des températures par arome et arpège, possible qu'il ne gel pas du tout ce week-end à Nancy, Strasbourg ect...les records de premier gel tardif pourrait être bien enfoncé à Strasbourg, ceux de Nancy-Essey, Besançon, Metz, Belfort, Bâle-Mulhouse sont en dangers. Pour rappel: Records déjà battus : Luxeuil - 27/11 en 1984 (tnn -3° le 03/12/2022) Strasbourg-Entzheim - 28/11 en 1977 et 1984 (tnn 0,9° le 06/11/2022) Epinal - 25/11 en 2000 (tnn -0,4° le 3/12/2022) Record toujours en cours Saint-Dizier - 26/12 en 2014 (tnn 1,2° le 27/11/2022) Phalsbourg - 18/12 en 2000 (tnn 1,7° le 11/11/2022) Erneville-aux-Bois - 18/12 en 2000 (tnn 0,5° le 11/11/2022) Metz-Frescaty - 10/12 en 2014 (tnn 2,3° le 06/11/2022) Nancy-Essey - 10/12 en 2014 (tnn 1,4° le 06/11/2022) Bâle-Mulhouse - 9/12 en 2014 (tnn 0,6° le 12/11/2022) Besançon - 9/12 en 2002 (tnn 0,8° le 23/11/2022) Belfort - 8/12 en 2002 (tnn 0,3° le 06/11/2022)

Alors attention aux cartes neige d'ARPEGE et neige tout court sur les modèles. Tout d'abord, il s'agit du cumul de neige depuis le début des échéances modélisée et non de la couche au sol le lundi 5 décembre au matin. D'autre part il s'agit d'une modélisation d'un scénario, dans un contexte instable au niveau de la prévision. Nous ne sommes pas dans le cas d'un flux d'ouest bien établi et aisément appréhendé par les modèles (peu d'incertitude) où le passage d'une perturbation pluvieuse à j+3 est assurée. Il vaut mieux dans ces cas, croiser avec d'autres modèles, être attentif aux évolutions et surtout croiser avec les ensemblistes qui établissent une sorte de "moyenne". Pour en revenir à la situation, L'humidité modélisée devrait être issue à la fois d'une petite anomalie dépressionnaire traversant le pays vendredi depuis le Bénélux vers le Pays-Basque/Bordelais et apportant un peu d'humidité dans son sillage en plus d'un peu d'air froid. Temps probablement très nuageux avec de très faibles pluies/neige dans un flux de NE sur un grand 1/4 NE du pays jusqu'aux régions centrales. Ce devrait être vraiment très faible en dehors des reliefs bien exposés qui pourraient bénéficier d'un peu de forçage orographique (MC, Morvan, peut-être même plateau de Langres). Probablement de la pluie faible en pure plaine (sous 300m), les hachures neige d'Arpège sur Météociel sont souvent trop "généreuses". Puis seconde possibilité lors de son isolement vers l'OSO du pays, faisant remonter depuis le sud de l'humidité qui viendrait se heurté à l'air froid résiduel (neige issue d'un front chaud). Là il y a encore quelques incertitudes sur la trajectoire et le dynamisme exacte de cette petite anomalie...du coup c'est encore un peu tôt pour envisager une localisation exacte des précipitations car l'échelle en jeux est très fine. Ce qui semble en revanche se dégager c'est que les régions les + au nord et au NO du pays semblent les + exposées car encore sous l'influence d'air froid en altitude. Pour le NE du pays cela pourrait se radoucir rapidement en altitude, les probabilités de voir la neige me semble assez faibles ou vraiment temporairement + à l'ouest et au nord de nos secteurs. Sinon pour les gelées, prudence également. En période de forte nébulosité ARP à tendance à sous-estimer les tn en hiver je trouves, possible qu'il gel à peine voir pas du tout sur certains secteurs (tn à peine positive).

Concernant l'automne qui s’achève ce dernier est sur Nancy le deuxième plus doux jamais enregistré. L'écart par rapport à la moyenne 1981-2010 s'établit à +2,4° , devancé uniquement par l'automne 2006 (+3°) Sans surprise les rouges ont largement dominé en dehors de la seconde quinzaine de septembre, étonnamment fraîche après un été fournaise et dans le contexte actuel de RC. On notera l’absence de froid durant cet automne notamment nocturne et qui se traduit par l’absence de gel. C'est le 3ème automne sans gel depuis le début des relevés mais déjà la seconde occurrence en 10 ans, la tendance est clairement à des automne où le gel deviendra un phénomène rare. Au titre des bonnes nouvelles: l'humidité! Sans être remarquable les pluies ont été suffisamment abondantes pour que l'on enregistre l'automne le plus arrosé depuis 10 ans (2013), une bénédiction après la sécheresse marquée du début d'année et de l'été. Ce niveau de chaleur, associé à une humidité importante a engendré une instabilité tout à fait remarquable pour la saison. Par ici généralement passé mi-septembre il n'y a plus d'instabilité lié à l'air chaud, globalement le nombre de jour d'orage chute pour devenir insignifiant et généralement liés à des dynamiques atmosphériques d'air froid (moins d'1 jours en moyenne en novembre et décembre). Or cet année l'instabilité de type estival que j’appellerai d'air chaud s'est maintenue jusqu'en novembre! L'automne 2022 est donc le + orageux jamais enregistré à Nancy. L'ensoleillement a quant à lui logiquement calé (c'est de saison) surtout depuis début novembre, néanmoins on notera que c'est lors de cet automne 2022 que le cumul mensuel a dépassé le record annuel d'ensoleillement de 2003. Le cumul annuel devrait donc dépasser les 2200h sur 2022, quasi 3 sigma d'écart par rapport à la norme!! Petit inventaire des "événements" remarquables de cet automne 2022 à Nancy essentiellement liés à la température: La journée de chaleur la plus tardive jamais enregistrée depuis 1927, le 28 octobre 2022. La période du 14 au 23 octobre 2022 égalise le plus fort excédent de l'ensemble des automnes (+6,5°) qui était jusqu'alors détenu par la période s'étalant du 6 au 15 novembre 2015. Le contraste thermique saisissant entre la 1ère quinzaine et la seconde quinzaine de septembre. Une première quinzaine de septembre marquée par la chaleur et un niveau élevée de températures maximales et surtout minimales à laquelle succède une seconde quinzaine très fraîche. Transition brutale et assez rude après un été très chaud marqué par l’absence totale de fraîcheur. La première quinzaine de septembre 2022 a ainsi été la cinquième + chaude depuis l'après guerre. Quand la seconde quinzaine de septembre à été la 5ème plus fraîche depuis l'après guerre. L'écart thermique entre les 1ère et 2ème quinzaine a ainsi été le plus fort depuis l'après guerre, plus de 7° sur la moyenne des températures c'est beaucoup.

Grisaille compacte ce matin avec un peu de bruine qui s'est manifestée une grande partie de la nuit (0,6mm). J'ai été trop optimiste hier concernant la nébulosité, probable qu'on ne se débarrasse pas de cette tartine de nuages bas avant plusieurs jours. Températures en légère baisse mais restant douces pour la saison. tn 4,3°

Ciel plus clair tout de même ce matin, on aperçoit un peu le ciel je pense que le temps des prochains jours pourrait être moins "gris compact" que ce que l'on connaît depuis ce week-end. Sinon oui Novembre qui une fois de plus ne semble plus en capacité d'être un mois "pré-hivernal" et glisse de plus en plus vers le côté doux de l'automne. L'automne est la saison qui voit le plus rapidement la nombre de jours de gel diminuer, des automnes sans gels sur nos régions vont (très) bientôt devenir la norme.

Et 300 mk plus à l'est (Nancy), c'est l'option douce qui est majoritaire, 300km + à l'ouest (Cherbourg) l'option froide...et ce au delà de J+5/J+6, soit une éternité d'un point de vue météo. Au regard des échéances et de la finesse des échelles en jeux, l'utilisation des diagrammes me semble peu utile pour dégager une tendance, il y a trop d'inconnus à grande échelle pour se concentrer sur des diagrammes qui peuvent changer du tout au tout d'un run à l'autre. Je partage donc ce qu'à dit @_sb hier. La prévisibilité reste toujours aussi mauvaise ce matin et ce dès ce week-end, comme hier. D'ailleurs les ensemblistes n'ont que peu bouger depuis 24h. CEP Hier matin: CEP ce matin : Les DET continueront donc probablement à nous calculer des scénarios très différents dans les prochaines heures, avant peut-être le début d'un schéma + stabilisé d'ici vendredi (pour la semaine prochaine). Pour ma part vue la faible évolution des ensemblistes, je pense qu'il convient de ne pas trop porter d'attention aux DET et rappeler que la moyenne va pour l'instant dans le sens d'une semaine dominée par une circulation d'OSO sous blocage.

Décembre 1934 très doux, marqué par une prédominance des flux de S et SO très doux et humides venant buter contre des hautes pressions situées à l'est de l'Europe. A l'échelle du pays l'excédent thermique mensuel fut tout à fait exceptionnel, situé entre +3° et +6° selon les régions. Dans de nombreuses stations du nord et du NE il n'avait alors jamais été enregistré de mois de décembre aussi doux. Ce fut d'ailleurs pendant plus de 80ans le mois de décembre le + doux jamais enregistré, détrôné dans pas mal d'endroit uniquement par décembre 2015. La fréquence et l'intensité des gelées est très faible, on enregistre seulement : 1 jour de gel à Reims (tnn -0,7°) 2 jours à Dijon (tnn -4,1°) 3 jours à Saverne (tnn -2°) et Besançon (tnn -6,1°) 4 jours de gel à Loxéville (55),Verdun (tnn -3,4°), Epinal (tnn -3,2°), Metz (tnn -1,6°), Strasbourg-Entz. (tnn -2,7°), Colmar (tnn -3,6°) 5 jours à Langres (tnn -4,8°) 7 jours à Nancy (tnn -4°) Le temps fut caractérisé par une prédominance des régimes perturbés de SW et de Sud mais pas forcément très dynamiques. Aucune neige n'est signalée en plaine pourtant il pleut quasiment quotidiennement mais pas en grande quantité, le temps fut également épouvantablement gris (seulement 19h d'ensoleillement à Strasbourg, 23h à Nancy).

C'est cousu de fil blanc, depuis que je suis les modèles sur IC (2004) je n'ai pas le souvenir de voir ce type de blocage aboutir à quelque chose de véritablement hivernal (au sens neige et froid en plaine) sur le pays, en dehors d'incursions hivernales temporaires sur le nord et le NO. Cela abouti la plupart du temps à la mécanique que tu as bien décris (récemment fin décembre 2021). Si quelqu'un à un exemple contraire, je serai preneur (?)et merci de ne pas évoquer décembre 2010 qui fut une synoptique exceptionnelle par sa durée et sa dynamique se produisant probablement 1 fois tous les 50 ans. Ceci étant dit, les modélisations vont être intéressantes à suivre, car ces configurations sont souvent synonyme de temps bien agité et probablement humide.

Personnellement je ne suis pas très optimiste concernant le potentiel hivernal généralisé et durable sur notre Pays malgré des cartes intéressantes à l'échelle de notre cadran hémisphérique. La propagation du blocage russo-scandinave vers le Groenland semble bien appréhendée par les modèles. Cette propagation s'accompagne comme souvent de la circulation d'anomalies basses sur le proche Atlantique, très probablement à proximité de la péninsule Ibérique. Ce type de circulation atmosphérique n'est pour moi pas favorable à la mise en place d'un temps froid sur l'ensemble notre pays. Les masses d'air froides pilotées par le bloc anticyclonique situé à haute latitude restent souvent cantonnées trop au nord de notre pays. Ce dernier étant la plupart du temps sous l'influence du cyclonisme situé sur le proche Atlantique et circulant sous le blocage, ici relativement bien appréhendé à proximité de la péninsule Ibérique (Portugal). Il y a alors des nuances locales, essentiellement liés au positionnement latitudinal. Les régions du nord de la Seine (voir de la Loire) restent souvent à portée de fusil de ces masses d'air froides, elle peuvent alors être souvent temporairement, parfois + durablement sous l'influence de conditions hivernales qui peuvent déborder par le nord. Mais l'influence de masses d'air douces issues du cyclonisme sur le proche Atlantique est tout autant envisageable (zone tampon). C'est visible sur le diagramme de Nancy par exemple, très éclaté au niveau des températures entre du froid et a douceur. La rose des vents illustre bien l'influence possible de masses d'air et conditions thermiques très différentes avec 2 clusters très nets et diamétralement opposés : vent de secteur SO ou de secteur NE! C'est donc très partagé pour le nord du pays, le potentiel hivernal étant + élevé en montant en latitude. + au sud et SO surtout c'est majoritairement l'influence du cyclonisme qui l'emporte dans ce type de configuration, le blocage étant trop haut en latitude. Rose des vents plutôt de secteur sud, et températures oscillant entre du normale pour un début décembre et la douceur. Globalement, les acteurs et la dynamique à grande échelle semblent donc bien appréhendés, à savoir: - La propagation du blocage russo-scandinave vers le Groenland, - La présence d'un cyclonisme sur le proche Atlantique, probablement vers le Portugal. Ceci pourrait donc nous laisser globalement sous l'influence du cyclonisme Atlantique, avec probablement de l'humidité sur la moitié sud sous des températures de saison à douces. C'est plus incertain pour le nord du pays, l'air froid pourrait faire de la résistance sur l'extrême nord voir déborder un peu plus (?), possible zone de conflit quelque part au nord de la Loire (?). Mais il est tout autant envisageable de voir l'influence dépressionnaire humide concerner l'ensemble du pays (même l'extrême nord) avec un temps globalement assez humide, voir bien humide au sud et doux à très doux partout. Pour la fin d'échéance et à + LT je resterai également réservé sur les potentialités hivernales sur notre pays. Le risque avec ce type de blocage est que les HP filent trop à l'ouest et au nord, le décrochage termine sa course sur l'Atlantique nord, le pays restant alors sous l'influence d'un flux de SSO issue du cyclonisme Atlantique. C'est un peu ce qu'esquisse le DET et laisse deviner l'enscep pour la fin d'échéance. L'aure

Tu peux même pousser encore la date probable de la première gelée. Avec la grisaille qui s'annonce possible qu'il ne gèle pas malgré le petit flux d'est et l'air à peine refroidi en altitude, du genre un thermomètre évoluant entre 2° et 5°...

Quelques erreurs sur cette article: Pour la station de Rodez-Aveyron (12), elle est située à 578m (donc pas <500m) et la Hnx est de 80 cm officiellement relevés le 28/01/2006 70cm à Phalsbourg (57 - 377m) le 07/02/1958 et non 60cm comme indiqué dans l'article. Sinon pour les stations <500m avec des épaisseurs de neige remarquables 78cm à Belfort (90 - 422m) le 11/02/1952 70cm à Mimet (13 -416m) le 21/11/1999 70cm au Cap Camarat (83 - 107m) le 07/02/1956 58 cm à Saint-Georges-d'Aunay (14 - 185m) le 13/03/2013 50 cm à Langres (52 - 466m) le 24/02/1986

Temps froid et humide sur Nancy avec une succession de passages bruineux/pluvieux. Brouillard dès 300/350m d'altitude et pas plus de 6 à 7° au thermomètre, un vrai temps de novembre. 2,6mm depuis ce matin, les 80mm mensuels sont dépassés.

Encore de l'eau cette nuit, avec 75mm le cumul mensuel est désormais bien dépassé sans que l'excédent soit notable (+14%). Ceci dit contrairement à de nombreux secteurs du pays, cet automne 2022 devrait être humide et excédentaire en terme de pluviométrie et ce sur la plupart des secteurs du NE. En revanche concernant les température, les excédents ne cessent de s'imposer. Il n'y a toujours pas de déficit durable de température, notre automne a ainsi de grandes chance de terminer sur le podium des + doux jamais enregistrés.

Hello, non erreur de ma part! La carte de GEFS est effectivement plus timorée (à l'image de enscep).

Probable que les HP reprennent la main pour l'échéance sur l'Europe, l'évolution vers un AS suffisamment haut en latitude pour ouvrir les portes de l'est n'est pas si franche que cela. C'est une possibilité mais loin d'être aussi clair que ne le laisse penser les modèles américains. CEP est par exemple bien + timoré vers ce type d'évolution, le panel envisage majoritairement une évolution vers une circulation de SO anticyclonique ou bien la fameuse patate. L'activité dépressionnaire sur l'Atlantique restant suffisamment active et zonale pour empêcher une bonne alimentation des hautes pressions vers les hautes latitudes, on resterait donc sur un schéma vue et revue et franchement affreux d'un point de vue passion météo (patate, ou SO anticyclonique) C'est d'ailleurs visible lorsque l'on regarde la moyenne d'ensemble pour mardi 29. GEFS ENSCEP Ceci dit les 2 modèles se rejoignent sur une certaine incertitude sur le proche Atlantique, l'activité dépressionnaire sur ce secteur est (comme souvent) très mal appréhendée à cette échéance, c'est probablement ce qui conditionnera l'évolution des HP européennes vers le nord.