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C'est toujours difficile d'apprécier objectivement leur nombre, mais l'intensité sonore globale dans ce petit bois à quelques dizaines de mètres devant chez moi est impressionnante depuis plusieurs jours.

... selon les secteurs, Mistral et Tramontane engendrent du foehn. Sans compter le risque incendie démultiplié. Il me semble que des intervenants cherchent des détails qui n'ont pas encore lieu d'être. Ce que je veux dire est que ces détails changent selon les cycles et les modèles et qu'il n'y a donc encore rien un tant soit peu robuste. Comme cela a été dit. Pour illustrer, la simulation de GFS 12z sur l'ensemble de ces échéances, de H0 à H384, montre les successions de thalwegs (anomalies basses de tropopause en vert ou bleu) et d'advections subtropicales (anomalies hautes de tropopause, en orange ou rouge, puisque l'air très chaud dilate la troposphère). Un décalage nord-sud ou ouest-est module beaucoup à la fois les températures et l'humidité éventuelle et à la fois influe sur la configuration suivante. Il paraît plus sûr d'agir par étapes : le thalweg de dimanche à mardi grosso modo puis évoquer les risques qui suivent. Ce n'est que mon avis et laisse chacun intervenir à sa guise. PS : l'animation ne sert que d'illustration et permet de visualiser quelques types de configurations possibles dans la récurrence actuellement observée. Elle n'est pas prédictive.

Il existe un navet sorti en direct-to-dvd nommé "Alerte cyclone catégorie 12" ! Bientôt la canicule du même niveau ? Il y a déjà une grosse différence entre un courant plein S et un courant de SW. Le premier est très sec et souvent durable, autorisant un dôme de chaleur éventuel. Il s'agit du risque le plus fort. Le second provoque généralement un foehn sur le sud-ouest et le centre. Généralement moins durable, il peut advecter de l'humidité pour des salves orageuses plus fréquentes. C'est le risque en-dessous. C'est Indécis pour l'heure.

Le modèle saisonnier et subsaisonnier avait également été mis à jour.

J'y ai pensé mais non, c'est la prévision qui m'intéresse le plus, et de loin. J'ai une idée qui germe pour concilier les deux et, dans tous les cas, moins m'éparpiller. Ce ne sera pas pour de suite, je dois prototyper quelques outils et scripts pour me faciliter la tâche. Oui, cela prend énormément de temps. Surtout, ça fait deux blocs indépendants, la semaine passée, la semaine à venir. L'idée est de rendre la seconde dépendante de la première, autrement dit, de les lier sur le fond et la forme. Tu as raison sur la comparaison avec les prévisions. C'est intéressant de comparer ce que j'ai pu prévoir et la réalité, c'est ainsi qu'on progresse et ce n'est malheureusement quasiment jamais fait sur le forum. Mais il faut une grille définie homogène et stable. Je le fais de mon côté plus ou moins, mais c'est peu « photogénique », plutôt rébarbatif à rédiger ensuite et sans doute à lire. J'abandonnerais probablement la comparaison obs / prévis précédentes. En revanche l'analyse du temps qu'il a fait aide à comprendre le temps futur. Mon objectif est d'utiliser au maximum les observations, de tous types, avant de passer aux modèles numériques. En effet, en passant directement aux modèles, on se contente de lire des cartes sans comprendre. Et comme c'est la météo qui m'intéresse ... 😉 Je compte la maintenir Merci Le risque est de se laisser déborder en effet. À ce propos, avec une disponibilité réduite ce week-end, il est probable que le bulletin soit raccourci. Merci pour vos réponses !

La similitude de la dispersion entre J+4 et J+14 m'interpelle davantage. Le « creux » à 850 et 500 hPa du 6 au 9 est probablement un élément déterminant pour la suite, suite qui sera à la hausse mais selon quelle configuration ? Réduire l'incertitude du 6 au 9 me paraît la première étape. Une fois mieux appréhendé, il me semble qu'une grosse partie du travail sera engagé pour circonscrire les risques entre chaleurs ou canicules, durées et intentions humides éventuelles.

ou « c'est devenu la norme » ou « c'est la norme désormais » etc. Ce n'est pas contre toi, c'est fréquent dans les posts de nombreux intervenants, que ce soit en prévis ou en obs. Je comprends bien l'idée sous-jacente mais à force d'utiliser les mots dans tous les sens, ben, ils perdent leur sens. C'est la porte ouverte à toutes sortes d'exagérations ou de contre-vérités. En laissant écrire que la norme c'est 35-40°C, certains mal attentionnés crieront que, la preuve, le climat ne se réchauffe pas lorsqu'il ne fera « que » 30 à 35°C ! La norme a un sens précis et, surtout, défini objectivement. On pourrait remplacer par « ça devient habituel » ou « commun », « courant ». Désolé pour ce HS.

Quant au risque d'enclume de chaleur sur la tête, c'est une réalité...

Oui, j'avais tenté une première mouture avec des cartes sur le dernier BIM (avant le BS) mais je n'ai pas eu de retour des lecteurs.

Histoire de tenter un peu de pédagogie pour ceux et celles que cela intéresse, les observations des radiosondages fournissent des informations utiles par exemple pour évaluer une tendance orageuse. Cela permet de « faire de la météo » (forum populaire de passionnés météo). Pour ne pas alourdir le post, je me contente simplement du « lapse rate », un paramètre fondamental pour évaluer le potentiel d'instabilité. Je n'ai jamais vu ce paramètre posté sous forme de cartes 2D sur IC (ça existe et sinon ça se calcule). Le lapse rate indique la valeur moyenne de la diminution de la température entre deux niveaux. Schématiquement, un lapse rate qui augmente indique potentiellement une moins grande stabilité / une plus grande instabilité. Et inversement. Dans une atmosphère non saturée un lapse rate supérieur à 6.5°C/km est réputé permettre l'ascendance adiabatique (adiabatique voulant dire que la parcelle d'air n'échange pas de chaleur avec l'air environnant, une bonne approximation pour la convection profonde). Trappes (observations RS MF) 925 hPa 850 hPa iso 0°C 500 hPa Lapse rate T (°C) Alt (m) Td (°C) T (°C) Alt (m) Td (°C) P (hPa) Alt (m) T (°C) Alt (m) 950-500hPa 850-500 hPa 29 juin 12h TU 18,5 886 15,4 16,5 1809 4,5 593 4591 -8,8 5934 ~5,5°C / km ~ 6,1°C / km 30 juin 12h TU 22,9 835 13,5 18,6 1865 3,9 602 4416 -10,8 5875 ~6,8°C / km ~ 7,4°C / km 01 juillet 12h TU 26,4 821 12 19,9 1858 10 622 4159 -10,4 5874 ~7,3°C / km ~7,6°C / km Les valeurs d'observations sont accessibles depuis l'interface données ouvertes de MF ou, par exemple, sur meteociel (format tableau). On peut faire graphiquement depuis les courbes d'un RS, c'est moins précis mais pas inutile. Sans calculer le lapse rate, on s'aperçoit déjà que la température augmente jour après jour en basses couches (925 et 850 hPa) et diminue en plus haute altitude (iso0°C et 500 hPa). La température diminue à 0°C est un abus de langage puisque par définition la température est toujours à 0 mais on remarque que son altitude diminue/son niveau de pression augmente. Donc si ça se réchauffe en bas et ça se refroidit en haut, la valeur du lapse rate (gradient vertical de température) va augmenter, les altitudes des niveaux variant peu. On voit rapidement que l'instabilité augmente. Calculer le lapse rate est simple : - on prend l'altitude Asup et la température Tsup de la borne supérieur qu'on a défini - on prend l'altitude Ainf et la température Tinf de la borne supérieur qu'on a défini - On calcule la différence d'altitude : dA = Asup - Ainf - On calcule la différence de température : dT = Tsup - Tinf - Le lapse rate devient : dT / dA * 1000. (par 1000 pour réduire la valeur au km et non au m) Typiquement, en niveau de pression, il est plutôt utilisé les niveaux 850, 700 et/ou 500 hPa. On constate bien que l'instabilité thermique augmente de jour en jour. Entre 850 et 500 hPa, on passe de 6.1°C/km à 7.6°C/km entre le 29 juin et le 1er juillet. Sur l'image de ce soir, deux éléments sautent aux yeux : - un front froid qui aborde la pointe bretonne. Il ne donne que de faibles pluies éparses. - des orages nombreux sur les reliefs. Accessoirement, les nuages bas sur le golfe de Gascogne renseigne sur l'humidité en hausse en amont du front. Sachant que l'instabilité thermique est en hausse sur le RS de Trappes et que l'humidité, qui était faible (Td en basses couches dans le tableau), tend à être advectée avec la lente avancée du front, le risque orageux s'élève pour demain sur l'Île de France, le Centre, la Picardie et sans doute d'autres régions en analysant de la même manière avec les RS de Bx, Brest, Nîmes... C'est plus long que de consulter directement une carte mais on peut avoir la satisfaction d'avoir réalisé une petite analyse météo sans les modèles numériques.

Oui, pour le sud-est, des orages et des températures dans les nomes, voire légèrement en-dessous sans Mistral. On pourrait plutôt se taper de la chaleur délirante, des orages hétérogènes suivis de chaleurs tout aussi délirantes avec effets de foehn. Donc oui, tant qu'à faire, de la chaleur sèche...

Il y eut discussion ce matin sur le topic sur les récurrences. Ce sont des éléments de prévisions, certes à plus basses fréquences, qui ont leur place dans l'analyse. Quand on regarde les simulations sur les grands mouvements atmosphériques, ils accompagnent ces conditions à notre échelle synoptique. Cette récurrence a des arguments malheureusement. Après, une récurrence n'est pas fixe dans le temps et l'espace. Celle-ci inclut deux éléments : -1- une dorsale méditerranéenne traduisant une advection subtropicale mi-océanique mi-continentale ou 100% continentale (= saharienne, comme l'occurrence actuelle) ; -2- la présence d'un thalweg atlantique, plus ou moins profond, qui permet de desserrer temporairement l'étau. 500-1000 km de différence est ou ouest, nord ou sud, ça fait des degrés en moins ou en plus, mais les mécanismes restent les mêmes. Pour le sud-est, le principal risque est qu'un thalweg trop au nord laisse ces régions sous influence saharienne avec même des effets possibles de foehn. Les éventuels orages se feraient alors dans la moiteur, rendant les nuits plus suffocantes.

Oui, les valeurs sont extrêmes mais la configuration reste propice malheureusement à de très fortes chaleurs. Le thalweg est trop nord : on reste sur l'advection subtropicale même si elle est amoindrie. De plus, avec un vent de terre, quelques effets de foehn se rajouteront. Cela se poursuivrait jusqu'à dimanche au moins. C'est déjà hors topic, il n'y a pas grand chose à dire sur les prochains jours, si ce n'est préciser peut-être les valeurs délirantes susceptibles d'être atteintes, comme sur ces cartes. Peut-être une lueur d'espoir à J+7/+8 pour un retour à des températures proches des normales. C'est tellement loin dans ce type de configuration qu'il faut avoir le cœur bien accroché. Côté orages, ça m'a fait plaisir de voir les Cb ce soir en rentrant depuis Marseille, au loin. Ils éclateront sur les massifs, ils pourront parfois déborder et donner de fortes intensités locales, avec un peu de grêle. Peut-être que samedi sera plus intéressant et plus étendu, ce n'est pas gagné encore.

À force de laisser faire à chacun ce que bon lui semble avec les moyens dont il peut disposer, on arrive à ces aberrations. La culture du risque dans un contexte aussi morcelée est perdue d'avance. Les vigilances météo resteront administratives et chaque préfet, chaque maire, chaque chef d'entreprise fera ce qui lui semble bon. Finalement, des personnes empruntent des gués en vigilance rouge inondations, d'autres envoient leurs couvreurs sur les chantiers en vigilance canicule *. Entre le carcan administratif et la liberté totale, il y a sûrement un autre chemin. * j'ai accompagné un gars qui avait fini par faire un malaise et était tombé. Plusieurs fractures et, à la clé, une RQTH + reconversion pro.

À minuit, elles sont encore actives dans le petit bois devant chez moi.