phil68230

J'ai fait un tour en voiture : Colmar - La Bresse - Gérardmer - Le Grand Valtin - Plainfaing - Colmar Je n'ai pas fait de mesures, mais vu de la route, le coin Gérardmer-Xonrupt a été le plus favorisé à basse altitude. Il y a plus de 30 cm de neige au bord du lac à Gégé et dès qu'on monte au-dessus de Xonrupt (zone des chalets située sur la route qui va sur le Grand Valtin et le défilé de Straiture), waouh !! Les chalets sont magnifiques et j'ai vu quelques voitures qui sont totalement ensevelies. Ca pelletait sec ! Je pense que les 50 cm après tassement sont là, voire plus. Dès qu'on redescend sur le Grand Valtin, ça baisse, et la vallée de la Meurthe semble moins bien servie, de même que le col du Bonhomme. Dans le village du Bonhomme, y'a pas énorme. Rien à voir avec février 2003 où je me rappelle avoir vu bien plus de 50 cm. Et en versant alsacien, ça baisse vite (quasiment plus rien dès Lapoutroie).

D'après la webcam du haut de la Bresse (piste éclairée), ça continue à poser là-haut

Résumons pour nos lecteurs les moins au fait des détails de la prévision (moi, par exemple !!) : on ne sait pas où ça va être une boucherie, puisqu'une fois c'est le Jura qui prend, une fois c'est les Vosges, et je ne parle pas des disparités Nord-Sud sur un même massif, mais on est quasi sûr que ça va effectivement être une boucherie à un endroit ou un autre en altitude dans le Nord-Est. C'est bien l'idée ? Au fait, après le terne hiver 2013/2014 et le redoux horrible de début janvier, on ne voit plus beaucoup de ces icônes que j'aime : Je pense qu'on peut les faire chauffer là, non ?

C'est exactement ce qu'il font : neige pour tous, sauf plaine foehnée (histoire de....) puis pictos "2 neige/1 soleil" partout dès que l'échéance augmente. en gros, ils savent pas ! Je dirais que c'est pas plus mal : autant il est normal que l'arrivée d'une période très perturbée ou très anticyclonique soit vue un peu en avance, et c'est une avancée scientifique très bénéfique pour nos sociétés ultra-organisées, autant je trouve agréable humainement de pas savoir à quel quart d'heure près et à quel village près arrivera ou non la neige. De toute façon, les pro du déneigement et de la route savent qu'ils vont être sur les dents plusieurs jours, tout le monde est prêt j'imagine. Alors pour les grands enfants que nous sommes, c'est sympa qu'il y ait un peu de magie du live ! Bon, après, c'est comme toujours, il y aura des déçus, sûrement plus vers Colmar qu'en haute vallée de la Moselle, mais bon, ça... Et c'est même pas sûr (voir mars 2006)

Non, j'en parlais dans mon message précédent. En fait je parlais ici d'un mois très froid, pas d'un hiver long et remarquable. Donc 56 - 85 et ? 2012 peut-être ? Dans ce cas, il est clair que 2005/2006 n'est pas dans la même catégorie. Et que faire de fin décembre96/janvier97 (marqué sur la fin par du "faux froid" dû à des inversions qui maintenaient la couche de neige au sol tandis qu'il faisait doux dans les Vosges). Bref, comparer les hivers mémorables pour savoir la période de retour, c'est pas simple, vu qu'on ne compare pas toujours la même chose. Ce qui ressort de toutes ces discussions, c'est qu'on a beau relativiser à coups de Tm pas spécialement trop élevées, les hivers depuis 1989, c'est en gros plus du tout la même chose (en tout cas sur le Nord-Est) que précédemment de mémoire d'homme.

Je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est le raisonnement que je me faisais. Mais c'est pour ça que j'ai demandé l'aide des statisticiens et que j'ai évoqué l'hiver 2010 en GB, afin de réfléchir sur la possibilité ou non d'avoir encore des épisodes aussi exceptionnels. Une donnée à peut-être prendre en compte, c'est le mois où ça survient. Si la synoptique froide "grosse patate sibérienne" intervient du 15/12 au 15/01, l'influence du réchauffement solaire (et donc du réchauffement dû au CO2) serait moindre qu'en février, non ? Et donc la possibilité de Tn remarquables et durables plus grande. Je ne sais pas si mon raisonnement se tient...

MF qui mettait de la pluie mercredi et jeudi n'en voit plus que mercredi, et ce jusqu'à 900 m seulement. Donc tout bon ! En même temps, après presque deux ans sans hiver, on l'aura méritée cette semaine.

Quant à la probabilité, faudrait que les grands spécialistes des stats du forum nous apportent leurs lumières, mais j'aurais tendance à dire que si c'est un évènement de l'ordre du trentennal (ça existe comme mot ?), pourquoi ça ne reviendrait pas ? Atténué sans doute puisque tous les hivers le sont, mais quand même. 1956-1985, ça fait en gros 30 ans. On se rapprocherait d'un retour ? De toute façon, 1985 a connu un moment hivernal remarquable, janvier 1997 aussi, 2005/2006 aussi (régularité de l'hiver et grosse neige tardive sur le Haut-Rhin)... on tape dans tous les 10 ans, en gros. Donc y'a bien un petit truc qui devrait venir dans les deux ans qui viennent, statistiquement. Et le réchauffement n'a pas empêché un décembre 2010 particulièrement rigoureux en Angleterre, alors ça reste possible, je pense. Mais je ne suis ni devin ni spécialiste. Et je vais sûrement me faire tacler sévèrement, car je sens que c'est pas trop scientifique comme raisonnement !

L'idée que ça ne revienne pas et que c'est tant mieux, c'est vrai que c'est un peu paradoxal. En effet, notre époque est bien mieux armée (EN THEORIE) que 1985 : on a un maillage territorial plus fin, en terme de personnels d'état, de réseau routier, d'organisation. Notre société est globalement plus riche, donc il devrait être plus facile à 64 millions de personnes assises sur un plus gros PIB de gérer les conséquences d'un même évènement climatique pour une même superficie que seulement 54 millions de citoyens un peu moins riches. Tout s'est amélioré : réseau routier, webcams, télécommunications, méthodes de salage et stockage des véhicules, information immédiate, internet, portables, les véhicules sont plus performants (4x4, pneus, ESP...) etc, etc... Pourtant, il est clair que si janvier 85 revenait, ça serait un sacré bor***el ! On n'est plus habitué, y compris nos décideurs (combien d'hivers rigoureux Macron a-t-il connus ? Les générations se renouvellent), peu de gens savent conduire sur la neige... Notre volonté de tout contrôler et de trouver un responsable (si possible étatique) pour tout ferait qu'il y aurait immanquablement polémique.. Et ne parlons pas des SDF ! C'est sûr que 1985 trente ans après, à titre hivernophile personnel, j'aimerais bien ... mais c'est pas forcément une bonne idée pour le pays.

Aparté HS, Big-Winter : le Haut-Doubs semble tenir toutes ses promesses. Alors que les Vosges sont à la ramasse ces dernières années. J'ai vécu l'hiver 2010-2011 à 730 m, versant alsacien, en bout de vallée, et j'ai été déçu (Pas autant que vous en décembre 2010, ceci dit !!!). Pourtant, depuis, ça a été pire. J'ai donc vécu une saison pas mal, mais quand je pense aux récits de vieux... Du genre quasi 3 mois de neige au sol sur le Climont (Vosges Bas-Rhinoises, à 5-600 m d'altitude)... Moi, ça a été neige au sol deux-trois-semaines puis redoux puis rien ! Un peu maigre pour une zone de montagne. Bref, quand j'envisage de vivre à l'avenir dans les Vosges, je table sur le 88 et 900 m minimum. Faut trouver ! Et cette année, c'est pas grandiose. Faut aussi négocier avec madame, qui à moins de 25 ° se plaint, mais c'est un autre problème

Très belles photos du nord 54 Cirrusfab ! Elles illustrent bien le déficit d'enneigement des Vosges : j'étais ce matin au Lac Blanc, il y avait à peine plus à 1100 m.

Je l'ai déjà raconté sur ce site (je sais plus sur quel topic), mais janvier 1985 m'a marqué pour deux raisons : - mon père habitait en Côte d'Ivoire et nous nous y rendions à Noël. Débarqué vers le 3 ou 4 janvier à Paris, de nuit, on s'engouffre dans le train. Je me souviens que, en pantalon d'été, je trouvais qu'il faisait un peu froid sur le quai de la gare à Paris... Je m'endors, je me réveille dans l'est (disons Nancy), tout blanc ! Le lendemain, j'avais 2 km à faire à pied dans la campagne pour prendre mon bus : blizzard et pas loin de - 20. C'était sport ! Je peux vous dire que les trentenaires qui stressent par -5° et 3 cm de neige ou les journaleux qui en font des tonnes sur les "températures polaires" quand la Tn atteint péniblement -7 en rase campagne, de nos jours, ça me fait bien marrer ! 55° dans la vue en 30 heures (35° et surtout un taux d'humidité max, à Abidjan, en janvier, c'est normal) ! A la fin du mois, à force d'aller chercher le bus dans le froid, j'ai eu 3 jours de fièvre, ce qui m'arrivait rarement à l'époque. - Un truc qui m'a toujours semblé placer 1985 "plus haut" que le reste (je suis né en 69, donc les hivers 56 ou années 60, je connais pas) : c'est la seule fois de ma vie où j'ai vu l'Ill gelée en plein Strasbourg. Pas longtemps, du reste, et j'ai jamais trouvé de photos de l'évènement, ce qui fait que je me demande toujours depuis si ce n'est pas une illusion de ma mémoire qui me jouerait des tours. Mais je crois pas. Par contre, comparons avec 1956. En terme de ressenti. C'est sujet à caution, car les souvenirs, surtout quand on vieillit, enjolivent le passé. Par ailleurs, comparer le ressenti de 1985 avec celui de 1956, ce n'est pas comparer la même chose. En effet, beaucoup de gens, en 1956, n'avaient pas de voiture, ou alors mal chauffée, et le confort des logements était souvent limite. Mes parents, par exemple, n'avaient pas d'eau chaude courante à la maison (pour l'un) ou les WC au fond de la cour (pour l'autre). Ca change le ressenti par rapport à moi, en 1985, regardant les reportages TV sur la neige bien au chaud, coincé entre le radiateur et la cheminée à insert ! Toutes ces précautions étant prises, 1956 m'a toujours donné l'impression du hors normes, plus que 1985. Je m'explique : les gens qui l'avaient connu en parlaient spontanément, dès que le sujet du froid hivernal venait sur la table. Ils ne parlaient pas de 1954 ou de 1963, toujours de 1956. J'ai eu des échos de gens très différents, enfants à cette époque ou adultes ayant pourtant connu la guerre, ses privations et ses hivers plus froids que la moyenne. Ces gens avaient vécu 1956 en différents endroits (nord de l'Alsace, Nancy, Lozère). Tous en parlaient de façon inhabituelle. Ca oscillait entre le grand truc très rigolo (mon vieil instit m'a dit avoir vu des camions traverser le lac de Gérardmer gelé) et ... Armageddon ! Pour continuer à comparer sur les ressentis, et pour revenir aux 30 ans de janvier 1985, je pense qu'il faut replacer ça dans le contexte de l'époque. Dans mes souvenirs, chaque année entre 1976 et 1987, dans le Nord-Est, on a eu au moins deux périodes de neige au sol par hiver. Celle-ci tenant plusieurs jours. Chaque année, la couche dépassait au moins une fois les 15-20 cm. Chaque année, on tapait plusieurs fois le -5°, je dirais même le -10°. Je ne me souviens pas avoir eu d'hiver sans aucune journée sans dégel entre 76 et 87. Je ne me souviens pas avoir eu deux hivers de suite sans avoir une couche de neige au sol une bonne grosse semaine au moins. J'ai encore l'image de ces chutes de neige sympas - qu'on ne voit plus jamais (si ce n'est mars 2006 à Colmar) - où l'on s'engouffrait dans un gymnase "sec" pour un match de hand un samedi vers 14h00 et où, en sortant à 16h00, on retrouvait Nancy bloquée (en fait non !) sous 15 cm de fraîche, où j'aidais mon père et les voisins à déneiger le trottoir et où tout le monde était mort de rire parce que quand on avait fini un bout, c'était déjà tout blanc à l'autre et on avait plus qu'à tout recommencer, où on se couchait un mardi soir pluvieux et morne sous la pluie pour se réveiller un mercredi joyeux avec 30 cm de neige. A Fléville, près de Nancy, il y avait une cuvette entre les deux parties du village. Les prés étaient inondés chaque année. Chaque année, ça tournait à la patinoire ! Tout ça pour dire que si un hiver des années 70-80, dans sa globalité, revenait de nos jours, on serait très surpris. Si 1985, en particulier, revenait en 2015, ça ferait encore plus de unes de JT que Charlie Hebdo ! C'est mon avis. Je dis ça pour comparer avec février 2012. C'était froid, les cours d'eau commençaient leur embâcle, mais replacé dans le contexte des périodes "Novembre-Avril" de 2011 à 2015, c'est un peu un "one-shot". Le reste de ces hivers n'a pas produit de gros froid ou de grosse neige. 1985 était exceptionnel mais surtout, c'était le summum d'une période où l'on savait qu'on ne passerait aucun hiver sans quelques évènements qui, de nos jours, mettraient chacun la France au bord de la démission ministérielle !

Actuellement tombent les plus gros "flocons" que j'ai vus depuis que j'habite Colmar (Août 2002). Comment les nommer ? Plumes d'oies ? Pizzas , Semi-remorques ? Bref c'est cool Par contre ça cumule pas énorme (rien sur la route), la faute à la température sans doute.

On parle ici de zéro flotte à moyenne altitude (800 m) mais le site MF donne de la pluie à 900 m la semaine prochaine. Est-ce parce que c'est des icônes automatisées ? Mais sur la carte des Vosges, je ne crois pas. Alors quelqu'un peut-il m'expliquer cette différence de vues ? Sinon je suis d'accord pour l'apport bénéfique de la pluie : cette semaine, je suis allé deux fois au Lac Blanc avec l'école, entre la pluie qui a "gelé sur place" puis la neige mouillée, on a une sous-couche excellente. Entre Noël et Nouvel An, il y avait bien 60 cm, qui partaient et laissaient apparaître l'herbe à la première latte venue, alors que là, seules les pierres remuées au passage d'un skieur apparaissent. Il n'y a que 15 cm, mais tout reste blanc. Ceci dit, pas de pluie mardi ou jeudi, please !!! J'ai en effet négocié adroitement "grammaire/maths" contre "ski de fond" ( ) et je prends en charge exceptionnellement la classe d'une collègue qui ne peut skier pour raison de santé, histoire de pas priver les mômes. Donc je monte deux fois par semaine. Et la pluie sur les mômes, j'ai testé que deux fois en 18 ans, mais c'est pas cool ! Bref, j'attends vos précisions avec le plus grand intérêt !

Je pense qu'une durée de 1 mois et demi d'enneigement sur les plateaux dans les années 60, c'est un peu surestimé. En gros, ça correspondrait à systématiquement 1 jour en plus d'enneigement plateau pour 2 jours d'enneigement plaine. Or, ayant habité Fléville de 75 à 81, je me rappelle n'avoir vu qu'une seule fois les plateaux blanchis tandis qu'il pleuvait encore en bas. Ceci étant, la différence de quantité de neige, quand elle tombait, était réelle, puisque lors de ma sixième au Haut de Penoy (à Houdemont, à mi-pente du plateau) je constatais à chaque épisode (il y a dû en avoir 2 ou 3 importants, c'était l'hiver 1980/1981) que la couche de neige était plus épaisse au collège qu'au village. Voilà, c'est des souvenirs de vieux nostalgique plus que de la stat, vous pouvez en faire ce que vous voulez !

Retour aux Trois-Fours cet après-midi. Il y avait foule ! L'ambiance végétation plâtrée/soleil/froid justifiait pleinement ce succès. Quand je suis parti hier, vers 16h00, il neigeait, et ça a bien ajouté 5 cm. Donc, on a 20 cm en gros sur l'épisode. C'est assez compliqué de se faire une idée précise car à pas mal d'endroits, outre des accumulations dûes au vent et/ou aux imperfections du relief, on a une sous-couche béton de chez béton, constituée de flotte/boue qui a gelé après avoir stagné dans des touffes de hautes herbes propices à ce phénomène. Une mélasse infâme et démoralisante sur les webcams jusqu'à vendredi soir tard, mais qui aura finalement eu ses vertus ! Bref, on peut compter, sur la majorité du domaine nordique des Trois-Fours, sur 25 bons centimètres d'une couche moitié indestructible (jusqu'au prochain coup de vent de sud-ouest....) moitié poudreuse et légère. D'où une remarque qui, après celle d'hier soir sur l'entretien du col, va me valoir de passer pour le râleur officiel du forum : comment se fait-il que rien n'était tracé pour le ski de fond ?

Balade entre midi et 15h30 du Grand Valtin (900 m) à la chaume de Balveurche (1050) : malgré des chutes régulières (il y a eu de tout : gros flocons, neige fine sous forte averse, bruine neigeuse), pas grand-chose à se mettre sous la dent. Jamais plus de 5-10 cm, beaucoup de zones à nu, boueuses (notamment sous les arbres), énormément d'humidité (chaque chemin devenait un ruisseau). Et surtout pas froid (au ressenti). De toute façon, faut pas chercher bien loin, c'est du côté des températures trop élevées pour la saison que ça se joue. Des précipitations, il y en a eu. Au retour, passage rapide aux Trois Fours (1200 m) : très bel effet (les arbres sont plâtrés, on ne voit plus l'herbe, l'ambiance est très hivernale) mais guère plus de 15 cm en moyenne. Sinon, descente de la Schlucht délicate, mais ça semble être devenu un mode de fonctionnement (sûrement lié à la protection des eaux de ruissellement) cette année...

Super lien, merci. Difficile de dire en quantité : ça sent la neige mouillée qui plâtre tout. Dans ces cas-là chaque brin d'herbe devient un bâtonnet de miko et même avec seulement 5 cm on peut ne plus voir l'herbe et avoir le sentiment d'une beaucoup plus épaisse couche. Mais positivons : si on doit avoir une sous-couche, c'est peut-être enfin la bonne, la meilleure neige c'est celle qui vient après la pluie !

Tu as des infos d'où ? Je viens de regarder les webcams, elles sont plus actualisées depuis 20h30 ou situées en zone non-éclairée, dommage car à cette heure-là, sur La Bresse, il semblait y avoir du potentiel.

Excusez-moi, c'est pas très scientifique ni complètement dans le sujet, mais cette année j'hallucine : entre 1978 et 1986, en plaine (Nancy puis Strasbourg à titre personnel) il y avait plus longtemps de la neige au sol que cette année et l'année dernière à 1300 m dans les Vosges. J'espère me tromper et que février-mars me feront mentir, mais pour l'instant on en est là. Que ça arrive une année, je dis pas : des années sans neige, il y en a toujours eu. Mais là on parle de quasi 24 mois de suite sans hivers à 1300 m : pas de neige, peu de journées sans dégel, beaucoup de journées sans gelée, des températures souvent très élevées (ma mère est à Tignes, l'autre jour, il a plu presque jusqu'au glacier. Des iso à 2800 m, en plein janvier.... non mais allo quoi ) et pas de mois "périphériques" en automne ou au printemps pour contrebalancer cette sensation de non-hiver. Bref, ça craint Seul espoir : il me semble qu'en 2002/2003 (vagues souvenirs) c'était très tendu jusqu'à mi-janvier puis qu'il s'était mis à neiger par vagues successives sur 15 jours-3 semaines jusqu'à atteindre pas loin du mètre vers 800 m et que ça avait été suivi d'un mois d'anticyclone froid puis doux mais préservant bien la neige. Espérons le même scénario pour les stations (et nous !)

Je partage ta schizophrénie de local : on aime et accueille bien le touriste, vital pour le massif, mais parfois, qu'est-ce qu'il est emprunté ! Sinon, je suis allé avec les scolaires hier au Lac Blanc (j'y retourne demain) : c'est quand même surprenant la différence entre les secteurs abrités et les autres ! Au Blancrupt, plus rien, herbe partout. Par contre, sur la route des crêtes, bien à l'abri des sapins, neige skiable (limite parfois, le goudron n'est jamais loin) et ambiance hivernale en sous-bois. Il restait visiblement même de la neige tombée dimanche sur les branches basses. Ca skiait bien sûr sur l'alpin canonné.

Je partage globalement les positions "pro-canon". Notamment sur les scolaires : on a prévu ski mardi prochain. Qu'est-ce qu'on fait ? On reporte encore ? Effectivement, les mômes de mon quartier (qui ne vont pas dans les Vosges avec leurs parents, ce que je déplore, mais C'EST COMME CA ! Si l'école organise rien, ils ne verront jamais les Vosges, point), ils commencent à se dire que ça sent l'arnaque ce qu'on leur fait miroiter... Mais bon : les températures, c'est du grand, grand délire depuis pas mal d'années (particulièrement depuis deux saisons). Canon ou pas (de toute façon pas pour le nordique), ça change pas grand-chose. Les politiques, les CCI et les climatologues feraient mieux de se mettre autour d'une table pour se poser LA question : le tourisme hivernal est-il une alternative économique dans les Vosges ? C'est une question importante. Parce que n'oublions pas deux choses : - on parle d'êtres humains qui veulent travailler, pas de gros sous. La Bresse, c'est pas la City. - on parle du 88, pas de Monaco : y'a plus de textile, la filière laitière fait plus de suicidés que de fromages, le chômage explose. Si on peut même plus faire perchman à Gégé pour des Parisiens qui préfèrent aller en République Dominicaine (et on y pense, à cet aspect, quand on réfléchit aux canons ?), on va où ?

Je viens de regarder sur les webcams de La Bresse (c'est éclairé because ski nocturne), ça semble pas trop mal. La pluie va encore durer ou ça s'arrête bientôt ?

OK, merci des réponses.

Tout à fait d'accord, Chris : je suis ce topic (parallèlement aux CT) depuis des années et, récemment encore, je me suis rendu sur le topic des abréviations pour bien vérifier que le GA, c'était bien l'Anticyclone du Groënland (pourquoi pas AG ?). Donc je ne demande pas un changement du principe du topic, ni de prémâcher le tout, mais voilà : j'ai beau regarder les modèles, savoir que les vents tournent autour d'un anticyclone comme ci et pas comme ça, j'arrive pas à débroussailler clairement les modèles. Exemples parmi d'autres : - je ne sais pas s'il faut plutôt se concentrer sur la moyenne dans le diagramme des T° ou la dispersion ou les extrêmes. - mon interprétation des cartes de géopotentiels diffère de ce que les modèles donnent comme temps sensible (PP et T2M notamment) : là où je vois une tempête de neige, y'a du presque sec avec 5 °. Mais bon, là où je vois l'été en plein hiver, ça se réduit souvent à nuageux-10°, donc... - Quant à l'écart-type, je sais même pas ce que c'est. Bref, j'ai besoin de décodage. Mais dans l'ensemble on a répondu à mon attente (merci Virgile) et je pense que nous sommes globalement d'accord. Pour ma part, fin du débat et du HS.