phil68230

Comment voyez-vous la LPN demain, fin de matinée/début d'après midi sur les Hautes Vosges (secteur Schlucht-Collet, vers 1000 m) ? Pour des raisons de boulot, je suis assez contraint niveau horaire, et j'envisage d'aller faire des raquettes à la mi-journée. Comme j'emmène une "urbaine qui a vite froid", j'aimerais éviter les gouttes. La neige humide je veux bien, mais la pluie, ça va être le drame ! MF se mouille (c'est le cas de le dire !) pas trop. Comme je sais pas lire précisément les cartes GFS et autre, pensez-vous que la baisse de la LPN jusqu'à 1000 m sera effective vers midi ? Bon, y'aura bien sûr le live avant de monter, mais j'aimerais estimer mes chances de succès neigeux (et plus si affinités ...) dès maintenant. Merci d'avance aux spécialistes de la maille fine !

Pour illustrer le fait que ça va être hyper tendu et que ça se joue très, très localement, la résistance de la neige, il n'y a qu'à regarder ce lien sur les webcams du Lac Blanc, dans les Vosges centrales : on a 900 m, 1200 m et 1050 m, les différences d'ambiance sont saisissantes ! http://www.lac-blanc.com/lac-blanc-hiver/webcam/ski-vosges/

Je viens de découvrir tes fiches, quel boulot ! Très utile, merci beaucoup.

Les pros s'inquiètent moins, ça dépend lesquels Bon, je vais faire mon marché en demandant aux spécialistes de jouer à Madame Soleil, ce qui n'est pas trop l'idée du forum, mais faut que je m'organise un peu pour mes scolaires. Après consultation du site Lac Blanc et du topic observations, et après quelques ballades dans les Vosges 67 ces derniers jours, il y a semble-t-il plus d'un mètre aux Trois Fours et largement 50 cm au Lac Blanc-Blancrupt (1050 m) et j'ai personnellement foulé de la neige ultra-croûtée-regelée comme jamais cet hiver. On doit normalement faire du fond au Lac Blanc le 26/02 puis les 1er et 8 mars. J'ai le sentiment que pour les deux premières dates, des pistes tracées à peu près praticables, j'ai 90 % de chances que ça se confirme. Suis-je trop optimiste au vu des données actuelles ? Merci d'avance.

Des détails ici sur la coulée de neige (rien de grave) : http://remiremontinfo.fr/2016/02/rouge-gazon-homme-de-70-ans-emporte-coulee-de-neige-samedi/

D'après les webcams, pas de précipitation sur Bonhomme (950 m) et Col de Ste Marie (700 m) mais grosse neige et route couverte de fraîche à la Schlucht (1100 m)

Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de la transjurassienne, mais, en tant qu'instit, je constate que l'on exige le zéro défaut-zéro risque intégral et absolu à tout organisateur de quoi que ce soit. Je ne sais pas si c'est cela qui a motivé l'annulation, mais dans le scolaire, on adore annuler à tours de bras. On a l'impression que la "charge de la preuve" est renversée : on part du principe que l'instit qui organise une sortie est un incompétent qui va faire des c*******s, à lui de prouver en amont (voire pire, en aval, lorsque l'avocat tatillon d'une assurance l'exige - ça m'est déjà arrivé) que tout est sous absolu contrôle. Avec la restriction que même si on a respecté toutes les procédures, un imprévu, une blessure pourront quand même lui être reprochés. Exemple récent : j'ai emmené les scolaires en sortie ski de fond la première semaine de février au Lac Blanc. Les pistes n'étaient pas officiellement ouvertes et, c'est vrai, un ou deux passages étaient délicats. Quel était le risque ? Que l'un ou l'autre enfant de groupes débrouillés (les débutants sont restés sur un tout petit périmètre sécurisé à 100 %) ne réussissent pas à s'arrêter (ce qu''ils savaient pourtant faire) sur un faux plat légèrement descendant lorsque une résurgence de source ou un ruisseau coupaient la piste de fond. On pouvait déchausser, ou passer skis aux pieds doucement ou sur une étroite bande de neige. On le voit, le risque était surtout celui d'abimer les semelles des lattes. Et effectivement, aucun enfant n'a fait de chute. Mais une simple foulure aurait pu me valoir de gros, gros ennuis. C'est vrai que le risque zéro absolu n'existait pas. Mais avec les données météo actuelles, j'ai déjà fait 5 sorties (deux un peu à l'arrache) quand d'autres classes sont sorties une fois. En moyenne, on fait un cycle de 8 à 9 sorties par an. D'autres collègues ont depuis de nombreuses années renoncé à l'activité. Et au rugby, à la patinoire, à la piscine, aux sorties nature... Et ils sont dans le vrai en ce qui concerne leur propre tranquillité pénale ! C'est déplorable comme situation, mais c'est un fait... Tout ça n'explique pas forcément l'annulation de la course dont tu parles, Pablo, et c'est HS, mais c'est un éclairage que je voulais apporter. Dernier point : la proximité de la Suisse doit encore plus vous énerver. Il semble que là-bas, en tout cas dans le scolaire, on n'a pas du tout atteint ces extrémités, donc ce qui est valable d'un côté du massif ne l'est pas de l'autre. Bref.... Ah oui, petit PS : faut-il préciser que, avec l'énervement croissant des mômes et l'exemple magnifique que leur donnent les adultes et la télé en matière de violence, une cour d'école est le lieu de bien plus de bagarres et de jeux dangereux (foulard, petit pont massacreur, catch, etc...) que quand j'étais gamin en 1975 ? Il y a donc plus de blessés et de pleurs, malgré les "procédure-qualité" dont sont victimes les activités autres que les maths et le français. Je sais être HS (Sebaas, merci de ta compréhension ) mais fallait que ça sorte !

D'après les webcams, ça tombe en ce moment sur les Vosges centrales (Col de Ste Marie et col du Hantz).

Des morts de froids sur l'A7 !!! Effectivement, ça calme... Je ne savais pas du tout. Mais c'est un cas intéressant à comparer : imaginons la même situation aujourd'hui. Des types ont très froid en voiture et les secours ne viennent pas. Ne peut-on imaginer qu'alors ils fassent connaître leur situation par le biais des réseaux sociaux, des portables, des webcams routières ? Moi, je suis dans le coin, je vois ça sur Facebook, l'autoroute est bouchée, je prends mon 4x4, des couvertures et des thermos (et une pince coupante pour les grillages...) et je rejoins les naufragés par les champs. Je délire ? En 1991, ce sont des locaux qui ont secourus en premier les survivants du crash du Mont St Odile pendant que les officiels pataugeaient dans la semoule et ne les localisaient pas. Tiens, question annexe, pour savoir ce qu'on risque : Quel est le risque d'une belle vague de froid ces prochaines années ? 1956 - 1985 --> 29 ans 1956- 2016 --> 60 ans Que s'est-il passé vers 1926 ? A-t-on décelé une période d'une trentaine d'années entre deux VDF exceptionnelles ? Bref, y a-t-il la moindre chance de revivre une VDF très exceptionnelle dans les 2 ans qui viennent ? Et vu le RC et les non-hivers depuis 3 ans, où placerait-on la barre pour dire que c'est très exceptionnel ?

Je reviens à la charge .... J'avais pas conscience du problème de l'électricité, et donc du chauffage. Pour le reste, en particulier les transports et le ravitaillement, j'estime qu'on mélange deux notions ici : l'incident météo, type chute de neige soudaine, et la grosse VDF. Alors le premier truc, là, OK, en France en 2016, c'est un foutoir abominable, et difficilement compréhensible (vu le degré de technicité extraordinaire de notre société) autrement que par une bonne théorie du bordel ambiant, genre : les politiciens assurent pas en amont, normal, les gens qui les ont choisis (nous !) sont eux-mêmes paniqués au moindre changement dans leur train-train. Mais la grosse VDF, j'ai la naïveté de croire (après, comme je dis, je suis peut-être très NAÏF ) que le gouvernement serait mieux informé de sa possible longueur et de ses potentialités catastrophiques que en 1956 et ferait alors le nécessaire pour interdire en amont pas mal de transport et d'activités (comme un intervenant l'a dit à propos des USA). Je pense que le ravitaillement ne poserait aucun problème. Pas la conso débile dont nous sommes spécialistes, attention ! Mais un Cora bouclé par l'état, qui y organiserait par la suite la vente rationnée de pâtes, farine, etc... faut pas se la raconter : ça peut tenir un siège ! Bien sûr, les pizzas toutes prêtes et les desserts lactés, faudrait un peu s'en passer. Mais pas mourir de faim. En fait, je crois que c'est sur ça que je ne suis pas d'accord avec la majorité et ai voulu réagir, c'est sur le terme de catastrophe humanitaire. Si l'on excepte le (gros, visiblement) souci du chauffage électrique (mais là aussi, je pense que en cas extrême, il y aurait des solutions de priorisations possibles), un nouveau février 56, ça donnerait : - un beau bordel (alors ça, sûr et certain ! On est en France, à la limite, ça fait partie du charme ) - un demi point de croissance annuelle en moins - une surmortalité chez les personnes âgées et les SDF irréductibles pour qui le système d'accueil est mal adapté (pas de chiens, tout ça... on peut imaginer que là aussi, il y aurait forcément adaptation). Mais de simples coups de froid, la canicule, voire d'autres phénomènes engendrent hélas déjà ça. Je pense que c'est davantage dû au vieillissement de la société et à la marginalisation croissante d'exclus et d'accidentés de la vie divers qu'à la météo. Je suis pas sûr qu'une VDF plus intense serait forcément plus meurtrière. À la limite, l'aspect exceptionnel amènerait peut-être même à des mesures exceptionnelles et on aurait moins de morts qu'avec un simple coup de froid. Par exemple, on autoriserait sûrement les maraudes à faire usage de la force pour mettre des SDF à l'abri contre leur gré. On voit bien que l'état d'urgence mis en place pour des raisons liées au terrorisme a des répercussions bénéfiques sur la délinquance de voie publique par les petites entorses à la liberté qu'il exploite, alors... - Mais sûrement pas, dans le reste de la population, des morts ou des faillites particulières. Personnellement, j'y crois pas un instant. Je finirai mon argumentation par des comparaisons : - Je n'ai pas connu 1956, mais très bien 1985. J'en parle à mes enfants comme mon père me parlait de 1956, sauf que 56 était encore plus dantesque : les camions roulaient sur le lac de Gérardmer, etc... Jamais on ne parle de grand drames humains - février 2012 était sympa : une partie des rivières gelées, etc.... Mais ça n'a eu aucune conséquence digne de marquer la mémoire collective sur l'économie ou autre. Pourquoi un évènement plus intense aboutirait forcément à une catastrophe totale ? - Il y a 4-5 ans (je ne sais plus, quelqu'un en a parlé je crois), une chute intense de 15 cm de neige sur Paris centre a fichu un sacré bazar. Prenons 2015, année terrible : le 11 janvier et ses suites, puis le 13 novembre et ses suites, sans parler de la COP 21 et des diverses manifs ont sacrément plus bloqué de Parisiens que cette chute de neige. Donc l'impact de la nature, faut relativiser. Enfin, je crois. Reste ce problème de jus qui est quand même embêtant

Honnêtement, je suis un peu surpris par vos déclarations sur le côté catastrophique que ça aurait aujourd'hui. D'autant plus qu'on n'est pas entre "béotiens facilement affolés par 2 cm de neige sur la route" sur ce forum. Ben oui, en 1956, énormément de logements sortaient tout juste de la reconstruction. Les chauffages modernes et l'eau chaude n'étaient pas la norme. Les vêtements étaient plus chers et moins techniques qu'aujourd'hui. On aurait un février 56 de nouveau, en 2 jours, tous les Décathlon, Go Sport, grandes surfaces, etc... seraient vidés de tous leurs gants synthétiques, sous-gants en polaire, polaires, parkas, etc.... bien plus efficaces et bien moins chers qu'à l'époque. Pour les SDF mais aussi les scolaires, automobilistes bloqués, etc..., l'état a désormais des moyens colossaux. En 1956, qu'y avait-il à offrir comme hébergements d'urgences ? Des églises, des salles de patronage mal chauffées. Rien que dans mon école, on a un gymnase avec chauffage au sol top niveau et des salles de classe vides (because fermetures). Et n'oublions pas qu'en 1956, une part non négligeable des moyens de l'état se trouvait en Algérie pour lutter contre le FLN. Pour l'économie, je ne vois pas trop le souci. On aurait peut-être un ralentissement, certes, mais rattrapable en termes de consommation et production le mois suivant. En 1956, il y avait un problème de sous-production. On embauchait à tours de bras, notamment des immigrés, et ce qui n'était pas produit en février obligeait les gens à attendre un mois de plus pour s'équiper de frigos, fringues, etc.... dont ils avaient cruellement besoin. En 2016, c'est la conso qui tire l'économie. Alors, le problème ne sera pas que l'i phone ne soit pas produit en Chine, ni même qu'il arrive en France, mais que les gens reporteront leurs achats d'un mois (ce qui reste à prouver). Et les producteurs de lait ou de légumes seraient pas forcément malheureux de voir remonter les cours. Pareil, les fleuves gelés : à l'époque, bloquer la navigation des péniches sur les canaux, ça devait poser un gros problème. Aujourd'hui, le transport fluvial c'est marginal. Et des fleuves très aménagés comme le Rhin, avec écluses et barrages à gros débit, avant que ça gèle complet, je demande à voir quand même.... Quant au transport routier : on a pléthore d'autoroutes privées dont le seul avantage est de posséder pas mal de chasse-neige. Et on voit bien sur les images qu'il n'y pas eu 1 m de neige partout. Certains coins sont restés assez sec. Par moins 10 ou moins 2, 20 cm de neige, ça se remet au noir en quelques heures, et s'il ne neige pas après, où est le souci qu'il fasse -15 pendant 3 semaines ? Au final, l'impact du coût énergétique a dû être plus fort en 1956 (pétrole et charbon uniquement) qu'il ne le serait aujourd'hui avec le nucléaire. Je loupe peut-être pas mal de données de l'équation (j'attends donc vos précisions), mais d'emblée, là, je ne trouve pas que ce serait plus catastrophique en 2016 qu'en 1956. Ce ne serait pas rien, bien sûr, mais pire de chez pire, honnêtement, je vois pas ...

Ah oui, j'ai oublié de préciser que, en période d'Harmattan, quand je revenais en pleine nuit avec la ferme intention de me doucher pour me rafraîchir, je trouvais le vieux gardien dormant sur sa paillasse dans un sace de couchage, bonnet sur la tête ! Et, au jugé, on descendait à peine sous 20 ° au pire du pire (a priori, ça tournait plutôt autour de 22-24) Sachant que la majorité de la population se baladait quand même en T shirt, beaucoup de blancs avaient comme explication que les "couverts" étaient sûrement des victimes de paludisme pas soignées ou faisant face à des résistances à la nivaquine.

Je ne sais pas quel est ton âge, du 25, mais ça compte. En effet, j'ai noté depuis 25 ans, une sacrée évolution dans le Nord-Est (j'habite en Alsace). Dans les années 70, quand j'étais gamin, personne ne se plaignait de la neige. J'ai d'excellents souvenirs de mon père pelletant la neige et plaisantant avec les voisins qui faisaient de même. A l'époque, j'habitais près de Nancy : les gens râlaient contre le prix de l'essence, contre Giscard, contre les fermetures de hauts fourneaux, contre le départ de Platini à l'ASSE .... mais jamais contre l'hiver !! Depuis, je trouve que les gens en font des caisses dès qu'il y a un cm de neige. Ils ont des pneus-neige et des ESP, mais ils ne savent plus rouler sur le blanc (enfin, le gris foncé....). Heureusement qu'il y a ce topic pour que je me lâche, les moins de 40 ans me regardent de travers quand je souhaite la neige en plaine ("y'a les Vosges pour ça", me reprochent-ils ....) Ces 3 derniers hivers, ils n'ont pas beaucoup été em*****dés en plus !

J'ai vu des images de la Mongolie sur LCM, avec des petits chevaux bloqués par 1,30 m de neige. Alors OK, c'est grand la Mongolie et ça date d'il y a quelques jours, mais quelqu'un peut-il me donner des précisions sur la succession des évènements ? Parce que de telles précipitations suivies d'un tel anticyclone, c'est un peu étonnant, non ?

Tant mieux. Je précisais, parce que souvent, wikipedia, on sent que c'est des profs de fac derrière ou des amateurs éclairés, mais pas toujours, donc je ne voulais pas qu'on m'accuse de sources foireuses ! ... Je poste aussi parfois sur skipass, je ne m'astreins pas aux mêmes exigences

Y'a quelques trucs assez impressionnants. Aucune idée de la véracité de tout ça, c'est du wikipedia. On parle de flocons au niveau de la mer vers Vera Cruz au Mexique en 1899, pour rebondir sur les vagues de froid US, ainsi que de neige au sol dans les collines autour de Taipei, Taiwan, vers 400 m (donc encore un cran au-dessus de la vague de froid du 26/01) Moins délirant mais tout de même révélateur des extrêmes possibles en climat pourtant tropical : le 26/01, on n'est pas monté au-dessus de 8° au nord de Bangkok, au niveau de la mer, à la même latitude que la Guadeloupe. Ce jour-là, je suis monté à 1200 m dans les Vosges skier avec mes scolaires. Ca serait à vérifier (à plus ou moins 48 h près) mais je pense qu'on a dû taper plus haut, on skiait en pull ! C'est vraiment naze économiquement (même si c'est passionnant pour les grands malades que nous sommes sur ce forum ) : les touristes en short ont été frigorifiés pendant 2 jours, et chez nous, y'aura plus de neige en Février, après des vacances de Noël à sec..... Je pense que le côté rigolo de tout ça, et adaptable à 24 h de temps automnal des touristes occidentaux, fera que, pour la Thaïlande, ce sera peut-être un plus et non pas une mauvaise publicité. Personnellement, j'ai vu la neige dans le désert Mojave en février 2001 après y avoir été 3 fois en été, c'est le méga-kif ! Les yuccas blancs dans la vallée de la Mort, excellent ! Si on m'avait dit que j'avais une chance de voir la neige sur les montagnes ivoiriennes (comme au nord du Vietnam), j'aurais adoré ! Pour les Vosges, par contre, c'est moins fun ce temps doux...

Merci pour le lien Par little ice age, ils entendent la période fin du moyen age-1900, c'est ça ? J'ai été surpris de voir que certaines zones sont restées tropicales pures (c'est-à-dire avec zéro risque de neige) même pendant les périodes glaciaires. Je pensais que tout était décalé et qu'on pouvait avoir un temps subtropical type Houston même sur l'équateur.

Pour avoir découvert les tropiques par le biais de la Côte d'Ivoire (Yamoussoukro) en 1983, je pensais exactement comme toi. Je caractérisais le climat comme ceci : à minuit, tu as encore chaud, et si tu plonges dans une piscine, tu te dis pas "Ouh, elle est froide, j'ai du mal à rentrer". J'ajoute que je ne connais la Côte d'Ivoire que en saison des pluies (juillet) et en saison d'Harmattan (décembre) : donc en période "fraîche". Donc, le tropical, c'est simple Pourtant : - je suis allé une fois au nord de Bouaké (en gros à 400 km de la côte), en décembre. Vers 5 heures du matin, je n'avais qu'un drap et un short, j'ai pelé de froid ! L'influence sèche (et donc du rayonnement nocturne) du Sahel se faisait déjà sentir. Tous les types avec qui je discutais qui connaissaient le Burkina confirmaient qu'il y fait froid la nuit en décembre-janvier. - Quand tu vois l'Asie ces derniers jours, il a fait 14 ° à Bangkok. Tu tiens pas en tongs-short ! La faute à l'anticyclone sibérien délire qui est parvenu jusque là. Ce genre de truc n'arrive pas aux Caraïbes (même latitude). J'imagine que les étendues marines font tampon sur les masses d'air froid continentales débarquées des US. En cas de forte vague de froid, Miami est touchée, c'est sûr, Key West aussi et ça doit baisser un peu jusqu'à Cuba, mais après, c'est fini, non ? - Avant la Côte d'Ivoire, on a vécu au Togo (aucun souvenir, j'avais 2 ans), à Kpalimé, environ 1000 m d'altitude. Mon père me disait qu'il aimait beaucoup et que ça rendait les nuits fraîches et bien plus supportables qu'à Lomé. - par la suite, il a passé un "hiver" à la Réunion, à plus de 1000 m d'altitude. Il y a vu des gelées blanches. Selon ta définition (et la mienne), les pays vraiment chauds, où l'on peut vivre en pagne dans la jungle, en gros, c'est les zones équatoriales pures et dures, de plaine, et des îles de la zone intertropicale. Je profite de ce sujet pour lancer un SOS : il me semble qu'il existait un sujet "quels sont les pays où il ne neige jamais nulle part". Je n'arrive pas à le retrouver, même en faisant une recherche. Ca dit quelque chose à quelqu'un ? Merci

Un iso à 4000 m .... à part ça, il a neigé au Laos..... Et il a fait plus froid en Thaïlande à la latitude de la Guadeloupe qu'en Alsace.... Bref, Dieu est farceur en ce moment....

Moi qui ne suis pas un spécialiste, je regarde "de loin" les prévis de Pablo. L'objectif étant d'avoir une idée de "l'ambiance" générale une bonne semaine avant, pas des détails trop poussés. D'autant plus que, pour moi, cela concerne les Vosges, pas le Jura. Partant de là, qu'est-ce que je constate depuis 3 ans ? - Dans l'ensemble, ça me donne une idée concrète du temps sensible, concret que je ne retrouve pas sur le topic long terme général, avec ses maniaques du VP et de la NAO+... - Ce concret, il me sert à planifier des sorties scolaires. Ce que j'apprécie chez Pablo, c'est qu'il donne souvent des indications du type "Ouh là, on se calme, ça va pas fondre si vite" ou bien "Mais non, ça sera pas pluie à toute altitude, la neige va vite s'inviter sur les sommets" et enfin, le plus important "Mais oui, l'enneigement va commencer, pas de panique !". Ce type de prévi "optimiste" fait que je sors systématiquement là où des collègues plus timorés (et ne se basant que sur le MF pur et dur à 3 jours, voire les c*******s genre icônes de LCM) restent en classe : je n'ai jamais regretté de l'avoir fait et mes gamins non plus. On fait 8 sorties saisonnières quand d'autres écoles n'en font que 5, et on n'est jamais en danger (le danger étant la limite que je fixe). - Après, qu'il y ait 30 cm ou 1 m, c'est tellement aléatoire (cf NYC comme il l'a dit).... Sur certains flux de nord, on a 50 cm à 500 m sur les Vosges du Nord (cf épisode récent en quasi plaine à Bitche), 20 cm sur le Ballon d'Alsace (qui normalement récolte le plus) et rien sur le Jura. Et tout ça peut être décalé de 20 km la fois suivante. Alors la précision... - De toute façon, je trouve le topic prévisions massif de l'est plus juste que MF en général. Tant et si bien que sur Skipass, j'ai conseillé de regarder Pablo et de zieuter les remarques locales des Vosgiens pour avoir une image assez juste de ce qui va se passer. Et aussi de légèrement tempérer l'optimisme de Pablo si on est de nature neurasthénique et incapable de supporter les petites mauvaises surprises... - Au final, depuis 3 ans, le seul vrai couac qui m'ait marqué, c'est fin novembre, quand Pablo imaginait que ça ne fondrait pas tant que ça et que le flux NO reprendrait début décembre. Il conseillait à Alsace Rider d'embaucher ses saisonniers. Mais là, qu'y pouvait-il ? On a eu un mois de décembre délirant. Les pétages de plomb de type pluridécennal de la nature, ça ne fait pas partie de l'équation. Conclusion de tout ça : encourageons, plutôt que critiquons, les prévis concrètes d'amateurs (très) éclairés comme Pablo, car pour le béotien de base dans mon genre, c'est extrêmement utile.

Chantilly, Virginia, USA !!???!!!??? C'est vraiment délire ces noms européens aux Etats-Unis ! Mais en l'occurrence, sur les arbres ça doit effectivement faire très crème fouettée tout ça !

Je n'écris jamais ici : je sais pas la différence entre ensembliste et déterministe et déjà vous lire, c'est souvent du chinois pour moi. Mais comme on fait dans le HS sans théorie complexe et chiffrée, je peux déjà te dire ce qu'est la photographie de 1991/2016 au niveau du ressenti d'un vieux (47 ans) : l'hiver n'existe plus ! J'ai toujours vécu dans le Nord-Est (54, 67, 68). Depuis 1987, on nous a vendu janvier 1988, 96-97, 2005-2006 et février 2012 comme des hivers sous les normes ou des vagues de froids dignes de ce nom alors que je les ai vécus comme de simples et ponctuels retours à la norme. Bon, noël-janvier 96-97, c'était pas mal, j'admets. Ce que j'ai vécu comme des hivers exceptionnels, par contre, c'est décembre 2015, l'hiver 2013/2014, 2006/2007 en montagne : l'automne débouchant sur le printemps, des montagnes moins enneigées et moins froides que leurs plaines alentours 20 ans avant, etc.... Je ne sais pas ce qui est dû au RC, à l'homme, à l'activité solaire, à El Nino ou à l'âge du capitaine, et encore moins si rouler tous en vélib changerait quoi que ce soit à tout ça, mais je peux t'affirmer une chose : le mec qui a plus de 45 ans, qui a toujours vécu dans le Nord-Est et beaucoup fréquenté les Vosges, et qui est hivernophile (et plus spécifiquement neigeophile, car ce critère, je trouve, est prépondérant sur le ressenti d'un hiver), et bien ce mec n'a plus l'impression que l'hiver reste une vraie saison depuis 1987 ! Je sais que ce n'est pas scientifiquement étayé, mais si les chroniques médiévales sont une source d'information pour connaître la climatologie du passé, les chroniques contemporaines du vulgus pecum peuvent aussi l'être un peu. De toute façon, moi qui n'y connais rien, quand j'ai vu la carte avec 1040 hpa tout rouge sur Bordeaux et 12° à 850 hp, j'ai compris : février, c'est baignade à Biarritz , pas ski à La Bresse ! Et malgré la sagesse due à mon âge, ça me fait quand même tout drôle.

Je viens de jeter un œil sur les prévisions de MF par station. Ca vaut ce que ça vaut, mais il y a encore 2 jours, ça plaçait une limite pluie-neige autour de 1000-1200 m d'ici le milieu de semaine prochaine et des iso raisonnables. Désormais, c'est limite-pluie neige systématiquement au-dessus des plus hauts sommets, des iso à plus de 2000 m, zéro regel nocturne (en tout cas pas de la masse d'air), le tout avec des pluies éparses mais présentes quasi chaque jour. Avec plus d'un mètre de neige, on a de quoi voir venir, mais il me semble quand même que les conditions de pratiques hivernales devraient être bien dégueulasses ce week-end et la semaine prochaine. Qu'en penses les spécialistes du forum mieux armés que moi ? Sont-ils aussi optimistes qu'il y a 48 h ? Et dans ce contexte, y a-t-il un signe de retour de conditions hivernales pour le début des vacances ? Si les conditions sympas de raquettes (neige sur les sapins, fraîche, etc...) se limitent pour tout l'hiver au week-end dernier, c'est un peu déprimant, je trouve. J'ai rien contre la neige de printemps en plein soleil, mais en mars après un vrai hiver !

Et voilà ! J'habite dans mon appartement depuis juin 2013, je viens d'y voir la première trace de neige au sol. Je précise que je n'habite pas Menton mais bien Colmar, 68. Pas de température, désolé. Edit : neige faible à modérée en cours

Pour ceux qui râlent contre les températures, on apprend plus ou moins en cours de base de géo que la température baisse en moyenne de 7° tous les 1000 m. C'est bien sûr théorique et ça dépend de beaucoup de choses. De même qu'est théorique le fait que les 850 hpa correspondent à 1500 m. Mais bon, imaginons qu'aujourd'hui on soit pile-poil dans ce cas, ça donne -7 à 1500 m, soient 7+3,5=10,5° de plus 1500 m plus bas. D'où 2 à 3° vers Strasbourg qui doit se situer vers 150 m d'altitude. Et je parle pas de l'effet urbain. Bref, c'est pas si délirant qu'il ne fasse pas plus froid en plaine avec -7 à 850 hpa (et pas de froid de basse couche avant, un sol encore chaud, des jours précédents venteux et des nuages la nuit). Ce qui est délirant, c'est qu'après 1 mois et demi très très au-dessus des normes et synoptiquement doux en flux de SO, le premier (le seul ? ... aie aie aie, j'ai rien dit ! ) flux un peu nord et un peu froid donne une masse d'air si peu froide. Sauf erreur, on n'a pas dû taper bien en-dessous de -3° en plaine cet hiver et la première gelée parisienne date d'il y a quelques jours à peine. On devrait avoir du -20 à 850 et du -10 en plaine pendant 1 semaine pour se rapprocher en moyenne des normales. Tout ça pour dire que, pour le contributeur jeune qui rêvait sur les photos hivernales de ses parents, je confirme : même en synoptique hivernale, le RC se ressent fortement. Aujourd'hui, j'ai fait un tour sur les crêtes (ambiance top, plus d'un mètre de neige, ça ressemble enfin à quelque chose), et retour par la vallée de la Meurthe, Plainfaing, col du bonhomme (sous averse de neige vers 14h00). A l'entrée de Plainfaing en venant du Valtin (vers 600 m), on retrouvait une ambiance que j'ai connue en hiver en plaine étant gamin, dans les années 70-80 (à Fléville puis Truchtersheim, pour ceux qui connaissent) : 20 à 30 cm de neige propre, dans une localité où il n'y a quasiment rien eu du reste de l'hiver. En gros, tout est monté de 500 m. Autre exemple : le village du Bonhomme. Il y a une bonne trentaine de cm, vu de la route rapidement. Je me rappelle mon arrivée à Colmar, en 2002-2003. En janvier 2003, après un départ moyen, il y avait eu comme cette semaine une bonne grosse période neigeuse. Je me souviens avoir été impressionné par le village du Bonhomme : les murs de neige formés par la déneigeuse dépassaient le mètre. On a changé d'époque... Personnellement, ne pas avoir 5 cm de bouillasse comme 80 % des plaines du Nord-Est ne me dérange pas. Cette semaine, c'était Bitche ou rien ! Mais ne boudons pas notre plaisir, je n'ai pas fait ce post pour faire le vieux ronchon jamais content c'était mieux avant, dès les 400 m, l'ambiance est top ! Et Bitche n'a pas failli à sa réputation (ce coin était redouté des GIs qui y ont souffert en 44-45 et l'ont baptisé La Petite Sibérie) !