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  1. Et pas que ! Mais sinon en effet ce col, que je gravissais quasiment tous les week-end en VTT quand j'étais "d'jeuns" (y compris une fois en plein déluge cévenol, beau souvenir), m'a inspiré mon pseudo. --- On termine ce soir une semaine en pente douce vers l'été, avec une végétation qui explose après toute la pluie de ces derniers jours. J'en ai rarement bavé autant pour entretenir tout le terrain et surtout le fossé qui le borde. Tx 28,8° sous un soleil voilé, juste parfait mais l'humidité est assez présente ce soir. A noter que MF ne prévoit "que" 24° demain : si le seuil de chaleur n'était effectivement pas atteint, il ne sera alors plus possible d'avoir une série de trois jours consécutifs avec Tx >= 25° sur ce mois de mai. Et auquel cas, curiosité de ce printemps 2021, la seule série de trois jours chauds consécutifs de toute la saison aura été relevée .. en mars.
  2. Bonsoir Henri, C'est un peu compliqué de répondre à ta question, car c'est assez vague et subjectif la notion de "climat frontière" et "d'accents subtropicaux". Je suis peut-être un peu trop terre à terre, mais pour moi un climat frontière c'est comme celui de la région de Carcassonne ou de Labastide Rouairoux entre les influences océaniques plus ou moins dégradées du sud-ouest par rapport aux régions Méditerranéennes, ou celui d'Irurtzun quand on bascule du vert pays basque espagnol aux premières plaines de la vallée de l'Ebre. Même s'il y a forcément des nuances entre Nantes, La Rochelle, Bordeaux et surtout Biarritz, fondamentalement il y a beaucoup plus de points communs que de frontières. Certes le pays basque a ses spécificités locales liées à son positionnement (fond du Golfe de Gascogne et piémont de la chaîne Cantabriques / Pyrénées), mais c'est justement .. local. Bien évidemment plus on est au sud plus il fait chaud / doux en moyenne, avec Tm Nantes < Tm Niort < Tm Bordeaux < Tm Biarritz. Mais dans l'absolu, le climat n'y est pas vraiment différent. A l'avant de la perturbation océanique le flux se redresse au sud-ouest, on relève 22° à Nantes, 24° à Niort, 26° à Bordeaux et 31° à Biarritz (foehn), puis la pluie arrive d'abord à Nantes, puis à Niort, puis à Bordeaux puis à Biarritz (même si souvent les précipitations vont être plus ou moins atténuées en allant vers le sud). Et après, dans le régime de traîne de nord-ouest, il fait 16° à Nantes, Niort, Bordeaux comme Biarritz. Bon, je pousse un peu la caricature, mais dans le fond il y a quand même une bonne dose de réalité. Après bien sûr, on peut aussi profiter de très belles journées à Bordeaux pendant que la crasse persiste au nord du marais poitevin. Si je devais donner un sentiment sur les saisons par rapport aux reste de la France, et centrant ma réflexion sur le bordelais : - Les hivers sont très bretons. Le temps est souvent perturbé par les courants océaniques, avec cependant régulièrement aussi de belles lumières (ce n'est pas le ciel désespérément gris qu'on peut avoir des jours durant comme vers le nord / nord-est, il y a beaucoup d'éclaircies), peu de gel et de froid en général, la neige rare. Les brouillards peu fréquents et souvent peu durables, contrairement à Midi-Pyrénées, car le flux est assez souvent assez dynamique pour les dissiper. Et deux à trois fois par an, on a droit à des séquences de temps excessivement doux en décembre (gros flux de sud avec propagation de l'effet de foehn) et/ou des séquences printanières très précoces en février. La carte postale du 23° en terrasse à apprécier un doux soleil en février est belle, cela arrive, mais attention à la déception à s'y attendre trop souvent ou trop régulièrement... - Les printemps, c'est la saison la plus maussade. Maussade, en ce sens qu'alors qu'on s'attend au retour de la douceur et des beaux jours, la réalité c'est que le temps est souvent .. contrarié. Les très belles journées printanières voire carrément estivales sont possibles, et dès le mois de mars, mais même avec la série de très beaux printemps qu'on a eu ces dernières années il n'en demeure pas moins que ces journées ne sont pas majoritaires. Et l'image d'épinal de la belle dégradation orageuse typique du sud-ouest qu'on se prend en avril ou mai après deux ou trois jours de belle chaleur, bon ça arrive, mais quand ça arrive il faut savoir en profiter parce que les coups sont bons mais ils sont rares. Le vent dominant à cette période de l'année est au nord-ouest, l'océan est au plus froid, l'humidité souvent persistante, et les jours qui laissent un sentiment de temps désagréable / maussade sont nombreux. Après le ressenti est toujours relatif, un écossais trouverait sûrement le climat de Bordeaux en avril particulièrement charmant. - Les étés sont chauds (eu égard au fait qu'on est quand même en climat océanique), mais l'humidité est souvent de la partie et peut la rendre assez désagréable. Maintenant, humidité et chaleur font souvent le bonheur des chasseurs d'orage, et il faut reconnaître qu'on est plutôt biens servis la dessus durant cette saison. Là où on peut se rappeler qu'on est aussi en climat océanique, c'est que des périodes bien maussades restent aussi bien régulières. Un été traditionnel, c'est aussi quatre ou cinq périodes de quelques jours avec un mercure qui plafonne bien en dessous des 25° sous une bonne crasse et un vent pas chaud. Il faut savoir s'en accommoder et se rappeler à tout moment que, contrairement par exemple à Montpellier ou Marseille, le beau temps durable n'est jamais un bien acquis même en plein cœur du mois de juillet. - Les automnes .. avis peut-être personnel mais c'est la plus belle saison. Les températures régressent progressivement mais lentement du fait de l'inertie océanique, les belles journées d'arrière saison sont légion et c'est la période de l'année où on profite finalement le plus de l'extérieur. C'est aussi la périodes des brumes matinales temporaires, du retour des jeux de lumières quand le ciel joue avec le soleil, des dernières dégradations orageuses qui sont souvent de la partie même si elles sont moins nombreuses. Les périodes bien moches peuvent bien évidemment déjà survenir, et il y en a, mais moins qu'au printemps - d'où le sentiment d'une saison de transition qui a étire l'été, là où le printemps est une saison de transition qui étire trop souvent l'hiver.
  3. Jolie progression attendue du mercure sur cette semaine. Si jusqu'à mercredi inclus il faudra encore compter sur un temps particulièrement maussade et frais, le changement va être spectaculaire à partir de jeudi. Mis à part localement en Aquitaine, on ne devrait en effet pas atteindre les 20° au meilleur de la journée jusqu'à mercredi, les 25° seraient approchés un peu partout jeudi et quasiment généralisés sur toute la région pour finir la semaine. A quelques jours près, l'été va coïncider avec le calendrier.
  4. Merci pour ces compléments. Juste une remarque cependant par rapport à ceci : Fondamentalement, l'ENSO correspond un cycle saisonnier de la circulation atmosphérique de Walker durant l'hiver boréal. Cette circulation, qui est en effet particulièrement stable en été, connaît une variabilité très importante en hiver : certaines années elle s'affaiblit sensiblement voire se renverse et on a alors un épisode Niño, d'autres années c'est l'inverse elle se renforce / s'accélère et on a alors un épisode Niña. Qu'on parle d'El Niño ou de la Niña, le calendrier est donc réglé comme une horloge : les épisodes se mettent en place en fin d'été ou à l'automne (boréal), atteignent leur pic en fin d'automne ou début d'hiver, et disparaissent durant le printemps. Sur la table de l'indice ONI donné par la NOAA, on distingue bien ces cycles : Les épisodes naissent généralement en fin d'été / début d'automne, passent par un pic qui est centré vers novembre / décembre, et se diluent dans le printemps suivant. A certaines rares exceptions comme l'épisode Niño 2014-2015-2016, les années ou deux épisodes identiques se suivent, il y a quand même toujours un affaiblissement estival. Dans l'exemple ici, que ce soit en 2008, en 2011 ou en 2017, il y a eu une "pause" estivale entre les épisodes Niña. Du coup, cela fait très bizarre de lire "les étés présentant un épisode Niña", car climatologiquement c'est un non sens qui risque de faire hurler les puristes - au moins autant que de parler de "mini-tornade" à un chasseur d'orage Je comprends bien (ou du moins je pense deviner) que dans ton esprit tu as considéré / classé un été comme étant "Niña" dès lors que les températures de surface atteignaient un certain seuil (-0,5° je suppose, seuil habituel pour la NOAA), mais pour un lecteur ayant une vue d'ensemble de ce qu'est l'ENSO c'est particulièrement .. déstabilisant. Surtout que dans le fond, ce qui est véritablement important lorsqu'on étudie les téléconnexions de l'ENSO, c'est son cycle atmosphérique, car c'est lui qui impacte la circulation de grande échelle à travers tout le Pacifique jusqu'à d'autres régions du monde. Les anomalies de température de surface océanique sont un bon proxy et ont l'avantage d'être bien plus facilement mesurables depuis longtemps que la circulation des masses d'air, mais pour autant cela reste un indicateur bien imparfait qui peut avoir parfois comme qui dirait des envies d'évasion. Exemple "à la con", fin 2018 : officiellement un épisode Niño d'après les températures de surface océaniques (+0.8° d'indice ONI sur NDJ), mais avec un schéma atmosphérique qui était proche de celui de la Niña. Surtout, les mécanismes saisonniers de la circulation de Walker font qu'on ne peut pas avoir de conditions atmosphériques typiques de l'ENSO pleinement installées en été - sauf pour les plus gros et les plus précoces épisodes, mais ils restent rares. C'est surtout pour ça que c'est un peu incongru de classer des étés en fonction de l'ENSO. Les températures de surface de l'océan peuvent varier assez sensiblement d'un mois de juillet à l'autre, mais cela peut correspondre aux restes d'un vieil épisode pas encore tout à fait dissipé tout comme aux prémices d'un nouvel épisode à venir (et atmosphériquement, entre un épisode naissant et un épisode agonisant, les dynamiques atmosphériques peuvent être très différentes), et certaines rares années on a même un peu de variabilité estivale indépendante de tout épisode - été 1978 par exemple sur l'ONI. Vu que le cas le plus fréquent et de loin c'est plutôt le refroidissement précoce des températures de surface, c'est pour ça que j'avais initialement pensé que tu prenais en référence l'été précédant un épisode, c'est ce qui m'aurait paru le plus logique.
  5. Juste une question : comment as-tu choisi les années type "Niña" de comparaison ? Je vois que tu as pris en considération les étés qui précèdent des épisodes, mais j'ai l'impression qu'il t'en manque pas mal notamment dans les années récentes (2005, 2007, 2008, 2016, 2017, 2020) ? Remarque subsidiaire, du coup ton échantillon comporte beaucoup d'années plus anciennes que la période de référence de la carte (les anomalies sont affichées par rapport à la moyenne 1981-2010 : tu as 9 années antérieures à cette période pour 5 dedans et aucune ultérieure), et cela porte à confusion car du coup on ne sait pas trop quelle part du "bleu" serait lié à une potentielle corrélation par rapport au "bleu" qui est susceptible de résulter uniquement du réchauffement. Juste pour l'imager, si on retient tous les étés qui ont précédé un épisode Niña officiellement reconnu par la NOAA (j'utilise leur table) mais en partant de 1981, cela fait quasiment disparaître toute l'anomalie froide européenne, il ne reste plus qu'une petite poche à -0.1° sur le sud-ouest de la France - c'est certes notable par rapport aux océans d'orange / rouge du reste de la carte mais cela fait quand même relativiser pas mal les choses... Au passage, sur le "Et une Nina en été favorise largement des conditions fraîches et humides (plus de 85-90% des cas avec qu'une ou 2 exceptions depuis 1950 de mémoire), plutôt que chaud", on peut se contenter de regarder simplement les trois derniers étés précédant un épisode Niña : Été 2020, bilan MF : "La température moyenne de 21 °C sur la France et sur la saison a été supérieure à la normale* de 1,1 °C, classant ainsi cet été au 7e rang des étés les plus chauds sur la période 1900-2020. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été déficitaire* de près de 15 %. L'ensoleillement a été proche de la normale ou légèrement excédentaire sur la quasi-totalité du pays." Été 2017, bilan MF : "En moyenne sur la saison, la température a été supérieure à la normale de 1.5 °C, plaçant 2017 au 2nd rang des étés les plus chauds. Moyennée sur la saison la pluviométrie s'approche des normales, avec cependant des disparités régionales très importantes, avec notamment une sécheresse historique en PACA et en Corse. L'ensoleillement a été conforme aux normales de saison". Été 2016, bilan MF : "Sur l'ensemble de la saison, les températures ont été supérieures aux normales sur la majeure partie du pays, localement de plus de 1 °C sur la moitié nord. En moyenne sur la France et sur la saison, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 20 %. Après un mois de juin très maussade, l'ensoleillement a ensuite été généralement supérieur aux valeurs de saison, tout particulièrement durant le mois d'août où des records ont été enregistrés". Il n'a pas fallu chercher très loin pour trouver plus d'une ou deux exceptions depuis 1950...!
  6. Si on devait dater précisément la date de basculement entre le printemps et l'été climatologique de 2021, c'est clairement la semaine prochaine. Et on a pas tous les ans des basculements aussi "propres", et qui viennent coïncider aussi bien avec le calendrier. L'un des principaux marqueurs, c'est l'effacement assez brutal de la circulation zonale inhabituellement forte et méridionale qui a persisté durant tout le mois écoulé en dessous des blocages groenlandais à répétition. Illustration avec le Jet via les cartes GFS des 5, 11, 15 et 20 mai, et modélisation du déterministe de ce matin pour le 28 : Le robinet Atlantique s'est complètement fermé, et pour des raisons purement calendaires, il est peu probable qu'il se remette en place avec autant de vigueur que ce qu'on a pu voir ces dernières semaines - peu probable ne signifiant pas impossible, mais en juin il devient beaucoup plus compliqué climatologiquement parlant de réunir les conditions pour rétablir et maintenir une telle circulation. Changement de régime ne signifie pas pour autant changement du temps sensible. En s'effaçant brutalement, cette circulation zonale va quand même abandonner dans la nature pas mal de gouttes froides d'altitude, dont a priori au moins une particulièrement massive et qui mettra du temps à se dissiper quelque part entre Albion et la Baltique, et il n'y a rien de plus chaotique et de plus difficile à modéliser que ce genre de petites orphelines subites. De manière générale les conditions vont très sensiblement s'améliorer sur l'Europe prise dans son ensemble à compter du milieu de semaine prochaine, mais de manière plus localisée il est probable que certains secteurs continuent de subir des conditions fraîches et nébuleuses - sans qu'on puisse être plus précis pour le moment dans le timing et la localisation.
  7. Gris avec des averses de plus en plus fréquentes depuis la fin de matinée .. moi qui espérait travailler un peu le jardin, c'est peine perdue. Tn 8,9° et on arrive tout juste à accrocher les 14° cet après-midi. On n'est pas au niveau de tristesse de mai 2013, mais c'est quand même bien terne.
  8. TreizeVents

    Climatologie mai 2021

    Je sais que tu parlais de la récurrence du vent, mais dans l'absolu cela se corrèle assez bien aussi au nombre de jours avec vent fort. Avec les tables d'IC on peut d'ailleurs faire des comparaisons qui montrent que même en terme de vent moyen ce printemps 2021 est dans le même sillon que 2019. A Reims par exemple - je prends cette station car elle est assez bien exposée tant aux bises continentales qu'aux dynamiques d'ouest, depuis le début du printemps le vent moyen a atteint les 4 m/s (14,4 km/h) à 78,2 % du temps, les 6 m/s (21,6 km/h) à 44,1 % du temps et les 8 m/s (28,8 km/h) à 16,0 % du temps. Le printemps 2019 c'est respectivement 74,3 %, 44,0 % et 17,7 %. Et c'est d'autant plus intéressant et parlant qu'IC fait le calcul sur les données horaires et pas seulement les maximums journaliers. Si on fait la même comparaison à Châteauroux plus au sud qui est aussi une station plutôt bien exposée au vent, sur le même critère on est à 89,7% / 57,7 % / 30,0% en 2019 pour 89,3 % / 58,9 % / 30,1 % en 2021. Soit, là aussi, un bilan qui est assez similaire entre 2019 et 2021.
  9. TreizeVents

    Climatologie mai 2021

    Plus que l'an dernier cela me paraît indéniable, mais plus que 2019, je ne sais pas. Même si les configurations étaient différentes. Tiens : Les collègues de MF ( @gaet34, @hailstone), à titre de comparaison, est-ce qu'il vous serait possible (et permis) de sortir la même carte que celle ci-dessus pour ce printemps 2021 pour faire la comparaison ?
  10. J'ai souvent tendance à dire qu'une saison habituelle, c'est celle dont personne ne se souviendra dans 10 ans, et que personne ne citera jamais dans des comparaisons climatologiques. Pour tous ceux qui ont un minimum de mémoire climatologique, si je vous parle du printemps 2013, vous allez instinctivement vous en souvenir comme un printemps particulièrement pourri, le plus moche depuis le début de ce siècle. Ou même si vous ne vous en rappelez pas, et que vous allez vagabonder dans les archives des mois passés à la recherche d'exemples de printemps frais et moches, vous tomberez forcément dessus et vous en ferez un élément de comparaison. 2013 n'a pas été un printemps habituel. Que les printemps 2014 ou 2015, pourtant plus récents, sauf à être une climatothèque vivante je ne suis pas sûr que quelqu'un ici soit capable de se souvenir instinctivement de leur bilan, et quel que soit l'analogue ou le printemps remarquable que vous pourriez rechercher dans les archives sur un critère quelconque, vous ne retomberez jamais dessus. Ils ont été habituels. [Pardon, j'arrête là avec le HS].
  11. TreizeVents

    Climatologie mai 2021

    Les cumuls bruts ne sont pas forcément un bon indicateur direct, car un trait marquant des deux premières décades de mai 2021 c'est surtout la récurrence de conditions humides sur les trois quarts du pays. Sur pas mal de postes, le nombre de jours avec RR >= 1 mm dépasse déjà, parfois sensiblement, la normale mensuelle - et ce alors même que les cumuls ne sont pas nécessairement fantastiques. J'ai pris Tours "au hasard" pour sa position un peu centrale : on en est déjà à 12 jours de pluie (avec un jour à 0,8 mm qui ne compte donc pas pour une histoire de deux dixièmes), et en prévision brute GFS modélise 6 jours supplémentaires à venir d'ici la fin du mois - même si ce n'est pas forcément très précis cela donne quand même une tendance. On arriverait donc à 18 jours de pluie sur le mois. Pas un record (22 jours en 1981 !) mais une valeur néanmoins pas vue depuis près de 30 ans (19 jours en 1994).
  12. En prenant un peu de hauteur, je trouve que ce printemps est surtout marqué par une domination comme on n'en n'avait plus vu depuis très longtemps des régimes de blocage en Atlantique nord. Moyennées depuis le 1er mars, les anomalies de géopotentiels à 500 hPa font transparaître une situation inhabituellement anticyclonique sur le nord Atlantique / sud Groenland, et inversement des conditions inhabituellement dépressionnaires du côté de la Scandinavie : Je parle bien ici du printemps dans son ensemble. D'un point de vue autocentré sur la France, on a un peu envie de séparer les conditions de mars (plutôt banal) de celles d'avril, mais mars 2021 est très clairement dans le même schéma général qu'avril. La seule différence entre les deux, c'est qu'en mars les blocages étaient plus occidentaux, avec des décrochages froids qui ont davantage visé l'Europe centrale pendant que la France n'était que partiellement et ponctuellement affectée sur sa frange est. En avril les blocages se sont décalés vers l'ouest, nous plaçant plus directement sous le robinet froid. Mars à gauche, avril à droite : Traduction logique sur les cartes d'anomalies de vent méridien (nord/sud) depuis le 1er mars : on observe une anomalie négative très nette au dessus de l'Europe, qui traduit une présence inhabituellement marquée des vents de secteur nord, et qui nous indique que le robinet arctique a particulièrement arrosé le vieux continent en ce printemps 2021. Au regard de ce constat, pour trouver un analogue au printemps 2021, il faut remonter à rien de moins que 1955. Pour dire que cela faisait quand même longtemps qu'on n'avait pas observé un tel schéma.
  13. Je reviens un peu sur la séquence sèche d'hier soir .. entre autres valeurs, le point de rosée (Td) s'est quand même effondré à -2,8° à Pauillac (33) à 18h36, à -3,3° à Dax (18h36 également), -3,7° à Rion des Landes (20h00), à -5,2° à Sabres (40) à 19h06, et surtout a touché un minimum surréaliste pour un soir de mai avec -6,4° à Bordeaux à 19h00. Juste pour imager l'incongruité de cette valeur, prenons de la hauteur avec la carte de l'Europe entière d'hier soir : Mis à part des stations d'altitude alpines, rien n'approche de près comme de loin ce qui était relevé à Mérignac hier soir.
  14. Bonsoir, Magnifique journée ensoleillée, idéale pour aller faire une petite randonnée côté Pays Basque intérieur. Je suis particulièrement étonné ce soir par l'invasion d'une masse d'air excessivement sèche sur quasiment toute l'Aquitaine en flux maritime au sol. Le point de rosée (Td) est d'ailleurs tombé jusqu'à -4° dans le centre des Landes. C'est une valeur déjà très inhabituelle en cette saison, atteinte généralement lors de conditions très continentales, et le fait de l'avoir enregistrée en fin de journée avec un vent d'ouest sensible me rend pour le moins dubitatif. Je n'ai pas trop pris le temps de regarder les modèles et je présume une grosse subsidence (?).
  15. Rien de neuf non plus, le mois de maivrier se poursuit tranquillement ... Tn 9,7°, et actuellement 14,3° sous une petite pluie faible.
  16. Bonjour, Matinée grise avec quelques rares apparitions du soleil dans une ambiance fraîche pour la saison, Tn 8,9° en milieu de nuit. Arrivée de la pluie en début d'après-midi avec une réorientation du vent au nord-ouest, et la température s'est effondrée avec seulement 12,9° actuellement (Tx 17,8°).
  17. On va le faire en mode interactif, tout le monde peut participer : J'ai pris les dernières données disponibles, celles arrêtées au mois d'avril. La dernière barre du diagramme c'est donc bien les données 2021. Options possibles pour participer façon réseaux sociaux : --> Effectivement, je suis d'accord, je vois bien une rupture flagrante en 2021 par rapport à la période 2015-2020. --> Une rupture, quelle rupture ?
  18. Bonsoir, Journée un peu plus sèche que le week-end passé mais néanmoins avec quelques bonnes rincées par moment. Tx 17,3° toujours trop frais pour un mois de mai. C'est bien, cette semaine le couvre feu va être reporté à 21 heures : on aura ainsi deux heures de plus chaque soir pour profiter davantage de la pluie et du vent.
  19. TreizeVents

    Topic de l'humour

    On a des points communs finalement entre le climat basco-landais et le climat vosgien ...
  20. Pluie continue depuis l'aube, avec de bonnes rafales par moment et un thermomètre qui ne décolle pas. Et c'était à peine moins pire hier. Week-end particulièrement déplorable, mais on se console en se disant que c'est du tout bon aussi pour la végétation. 16è jour du mois et 13è jour de pluie.
  21. Si on se fie aux cumuls moyens bruts d'ensoleillement, c'est tout à fait vrai que les stations du piémont pyrénéen (hors Roussillon, s'il était la peine de le préciser...) n'ont pas des normales bien formidables en cette période de l'année et sont bien loin derrière la plupart des stations de la moitié nord. Je trouve néanmoins toujours utile de rappeler dans le débat que, si on ramène ces valeurs aux maximums théoriques, le constat est à relativiser. Tarbes par exemple c'est ~189 heures d'ensoleillement moyen en mai, pour ~451 heures environ de jour qui est donc le maximum théorique, soit environ ~41,9 % du potentiel. Biarritz c'est ~194 heures d'ensoleillement moyen en mai, pour ~452 heures environ de jour qui est donc le maximum théorique, soit environ ~42,9 % du potentiel. Nancy c'est ~199 heures d'ensoleillement moyen en mai, mais pour ~469 heures de maximum théorique, soit également ~42,4 % du potentiel. Et Lille c'est ~194 heures d'ensoleillement moyen en mai pour un maximum théorique de ~477 heures soit ~40,7 % du potentiel. Donc oui, en cumul, l'extrême sud-ouest n'est pas très ensoleillé par rapport aux régions du nord à cette période de l'année, mais ramenés à la longueur du jour les bilans sont à quelque chose près similaires. Le ciel n'est pas plus souvent bouché à Tarbes ou Biarritz qu'à Nancy ou Lille en mai, c'est juste qu'à Tarbes et Biarritz la journée est plus courte. [Fin de la mini-parenthèse climato]
  22. Pas impossible qu'on soit sur les rails du mois de mai le plus maussade depuis au moins 2013. Juste pour l'imager un peu, la prévision MF pour les deux prochaines semaines pour Agen - j'ai pris à peu près le centre de la région. J'aime bien aussi l'animation de nébulosité par Arpège jusqu'en fin d'échéance, le sud-ouest est vraiment "dans le rail" et il n'est pas impossible que le piémont pyrénéen obtienne le trophée du secteur le moins ensoleillé de France sur les cinq prochains jours.
  23. Bonjour, Temps calme et plutôt ensoleillé ce matin et jusqu'à la mi-journée, jusqu'au passage de la ligne de grain océanique qui a déboulé sur le coup de 14 heures. Comme modélisé, elle n'a pas donné grand chose, mais elle devrait se renforcer en s'enfonçant dans les terres d'Occitanie. Tx 21,4° peu après-midi, et on est repassés sous les 19° avec quelques bonnes rafales passagères depuis. Les quelques gouttes tombées ont déjà séché sur la terrasse. Je suis assez satisfait de mon système de récupération d'eau que j'ai fini d'installer à l'automne dernier, j'ai réussi à récupérer environ 1800 litres rien que sur l'orage de lundi soir. Jardin tranquille pour un moment...
  24. Les choses ne sont peut-être pas si claires que ça au niveau du volume de glace (et donc d'épaisseur, vu que de toute façon à cette époque de l'année tout l'intérieur de l'Arctique est encore pris donc la surface est constante) en cette sortie d'hiver. PIOMAS, ainsi que la plupart des autres modèles de volume, modélise un déficit très important de glace dans le bassin central, mais qui se compense en partie par un excédent relatif dans les bassins extérieurs et notamment côté sibérien et Beaufort. Les données de Cryosat, moins accessibles mais qui ont l'immense avantage d'être issues d'observations et non de modélisations, confirment un déficit très significatif dans le bassin central .. mais ne confortent pas les modélisations sur l'excédent dans les bassins périphériques. Au contraire. Le bilan d'un gros déficit et d'un déficit, c'est que l'épaisseur moyenne de la banquise (et donc le volume de glace) serait au plus bas depuis le début de ces mesures. Cryosat ne mesure l'épaisseur que d'octobre à avril - il faut que la glace soit sèche en surface sinon les mesures sont faussées, d'où l'absence de relevés pendant la période estivale. La valeur en rouge c'est celle d'avril 2021, à comparer à toutes les valeurs des autres mois d'avril (le dernier point de chaque année). Au niveau de la répartition de la glace en avril, cela donne ceci : Tout le centre de Beaufort, ainsi que la moitié sud des mers sibériennes, seraient en réalité très affaiblis aussi - au moins autant que l'année dernière pour le côté sibérien et beaucoup plus que l'année dernière pour le côté Beaufort.
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