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  1. L'evapotranspiration dépend bien plus du niveau d'humidité et du vent, que de la température seule. Et elle est beaucoup plus forte avec une bise sèche à 30 km/h avec 50% d'humidité relative même s'il ne fait que 7°, qu'avec un 22° sans vent et avec 75% d'HR. Ce qui fait d'ailleurs que ce mois d'avril a une ETP cumulée proche des records, particulièrement dans vos régions d'ailleurs.
  2. Hello, Miracle du jour, une petite pluie douce perdure depuis midi et on arrive aux 13 mm qui vont faire un bien fou. J'ai néanmoins une petite couche de sable aussi au fond du pluviomètre... Tx 14,4° au petit matin, Tn 12,8° en milieu d'après-midi, belle inversion des pics thermiques quotidiens.
  3. Hello, Même scénario qu'hier, grand bleu ce matin qui s'est progressivement dilué pour finir la journée sous un ciel bien gris mais lumineux avec une nette sensation de douceur. Tx 27,4° et encore 21,6° à 21 heures. Première piqûre de moustique tigre au jardin hier soir, deux de plus ce soir, eux ne m'avaient pas manqué
  4. Constat partagé. Malgré les conditions historiquement pluvieuses de l'hiver dernier, la sécheresse de surface est assez présente en cette fin avril. Il faut dire qu'au delà du manque de pluie, les conditions générales avec un temps souvent très ensoleillé et un vent continental régulier très sec - on doit d'ailleurs pas être loin des records de Td moyen sur le mois d'avril (@Arkus?). J'ai un champ devant chez moi et l'agriculteur a semé le maïs hier après avoir labouré ce week-end, et il a littéralement gratté une couche de poussière.
  5. Bonjour @th38 et merci pour ton retour, Pour un complément, il existe effectivement des relations, démontrées scientifiquement, entre les conditions estivales en Europe et la pluviométrie des saisons précédentes. Mais les choses sont cependant un peu nuancées : - La corrélation s'établit davantage avec les précipitations d'hiver et de début de printemps que celles du seul printemps. De la pluie en janvier / février est donc plus importante, du point de vue de cet indicateur, que des précipitations survenues après le 15 avril. Dans un contexte où on parle ici avant tout des conditions du printemps, cette remarque est importante car elle induit qu'une fin avril ou qu'un mois de mai bien pluvieux ne vont pas forcément jouer (par contre ils peuvent massacrer notre ressenti sur la saison pour celui qui attend "le joli mois de mai"). - La corrélation s'établit davantage avec les précipitations du bassin méditerranéen, et mis à part sa frange la plus au sud la France est un peu en marge. Dit autrement, la pluviométrie de Lisbonne, de Malaga ou de Bologne est bien plus importante dans le processus que celle de Bordeaux ou de Mâcon. Par ailleurs, la corrélation sur les étés qui suivent est aussi meilleure en Europe centrale qu'en Europe occidentale : non seulement la pluviométrie de Madrid joue plus que celle de Clermont Ferrand, mais qui plus est l'impact est bien plus décelable à Budapest qu'à Orléans. - Les déficits pluviométriques méditerranéens n'augmentent pas la probabilité de survenue d'épisodes caniculaires, mais ils augmentent leur intensité. Il fera plus chaud que ce qu'il aurait du en cas de blocage en flux de sud, mais la probabilité de voir un blocage de sud s'installer n'est pas plus grande. Et si on tape un régime de nord-ouest, même si l'Espagne a connu une sécheresse hivernale / printanière historique, il fera quand même bien frais à Lyon. La petite remarque intéressante, c'est que si les chercheurs ont pu démontrer qu'un hiver / printemps sec dans les régions méditerranéennes augmentait le risque de canicule l'été suivant, l'inverse n'est pas flagrant : un hiver / printemps humide ne met pas forcément à l'abri d'un été chaud et sec.
  6. Bonsoir, C'est un sujet qui revient régulièrement les années où le printemps ne serait pas clément : d'après les statistiques, les printemps frais seraient statistiquement corrélés à des étés eux-mêmes plus frais - sous entendu, le printemps maussade que nous avons actuellement indiquerait une probabilité accrue d'avoir un été lui-même pas terrible. Et bien que cette thèse ait régulièrement donné lieu à des débats sur Infoclimat à chaque fois qu'elle est revenue sur le tapis (concrètement, à chaque printemps maussade), ces discussions se sont noyées dans pas mal de topics différents et ont pu être perdues de vues. Je ne vais pas prétendre solder une fois pour toutes ce débat, mais ce topic, qui pourra toujours ressortir au gré des besoins dans les années à venir, à surtout pour but de vous faire toucher du doigt les énormes problèmes méthodologiques qui entachent la plupart des billets et articles que vous pouvez trouver sur le sujet. Histoire d'imager avec un joli déterrage de sujet, je vais vous ramener en 2013 avec cet exemple de prévision. Extrait choisi : Question, quel élément absolument fondamental vous manque dans ce paragraphe pour juger de la pertinence de cette argumentation ? Allez, je vous aide : c'est quoi un printemps ou un été frais ? "Frais", cela signifie que l'on apporte un jugement sur le caractère thermique de cette saison, et qu'on le compare à autre chose. Mais à quoi ? Tous les printemps et étés de Paris, sans exception et depuis 1600, ont été frais par rapport à ceux d'Abidjan. Et inversement, ils ont été très chauds par rapport à ceux de Svalbard. Bon d'accord, j'enfonce une porte ouverte avec une démonstration absurde. Mais n'empêche, ces années où les printemps ont été maussades avec 80 % d'étés frais et humides en suivant d'après l'article, c'est à partir de quel critère ? Comment ils ont défini que tel printemps entrait dans la catégorie des "maussades", et pas des "normaux" ? Vous pensez probablement, à ce stade, que dans le fond c'est pas forcément important comme précision nécessaire. Regardons-ça. Voici, dans la table ci-dessous, un bilan rétrospectif depuis 1930 des anomalies thermiques en France (valeurs de l'indicateur thermique MF via Infoclimat). La première valeur indique l'anomalie thermique du printemps, la seconde valeur indique l'anomalie thermique de l'été. Les années vertes sont celles où un printemps frais a été effectivement suivi d'un été lui-même frais. Sur 72 printemps frais, 67 ont été suivis d'un été lui-même frais, soit une écrasante majorité de 93 % : sans aucun doute possible, les printemps frais sont statistiquement liés à des étés eux-mêmes frais. Voici, dans la table ci-dessous, un bilan rétrospectif depuis 1930 des anomalies thermiques en France (valeurs de l'indicateur thermique MF via Infoclimat). La première valeur indique l'anomalie thermique du printemps, la seconde valeur indique l'anomalie thermique de l'été. Les années vertes sont celles où un printemps frais a été effectivement suivi d'un été lui-même frais. Sur 31 printemps frais, 15 ont été suivis d'un été lui-même frais, soit un bilan de un sur deux qui démontre sans aucun doute possible que les printemps frais ne favorisent ni les étés chauds, ni les étés frais. Là, si tout va bien, j'ai fait bugger votre cerveau. Parce qu'il n'y a pas de trucage, toutes les valeurs présentées ici, dans les deux tableaux, sont rigoureusement justes. Comment est-ce possible ? Simplement le premier tableau vous donne les anomalies par rapport à la moyenne 1981-2010, et le second les anomalies par rapport à la moyenne 1951-1980. Dit autrement, j'ai simplement modifié le critère forcément arbitraire par lequel je classifie les saisons comme "fraîches" ou "pas fraîches", et cela a suffit à inverser de manière irrémédiable ma conclusion. Je recommence donc : Maintenant, que pensez-vous de cette affirmation ? Si vous avez bien suivi où je voulais en venir, vous devez en penser que sans aucune précision de comment ils ont classifié les saisons "fraîches" des autres, ils vous prennent pour des jambons. De manière générale, à partir du moment où vous lisez un article ou un billet traitant de comparaisons entre des saisons et/ou des indices saisonniers, dès lors qu'on ne vous apporte aucune information utile sur la manière dont ces saisons ont été classifiées, cela signifie que l'auteur vous apporte une conclusion qu'il a (volontairement ou non) choisie par avance via le critère qu'il a décidé de retenir arbitrairement, et qu'en prime en tenant secret ce critère il vous empêche (là aussi volontairement ou non) d'avoir le moindre jugement sur la pertinence de sa démarche. Passé cette démonstration qui avait avant tout pour objet de vous sensibiliser au plus gros écueil méthodologique que peuvent avoir ce genre de comparaisons, on va maintenant essayer d'avancer sur la question de fond du topic, est-ce que les printemps frais sont statistiquement corrélés à des étés frais ? Le problème, c'est que pour répondre à ce question, le point fondamental qu'il faut absolument résoudre avant, c'est le choix du critère qui va permettre de classifier ces saisons, et ce critère il est nécessairement arbitraire. Neuf fois sur dix, ceux qui s'essayent à ces études comparatives vont utiliser une norme fixe, calculée à partir d'une moyenne plus ou moins longue d'années. Le problème, c'est que dans un climat qui se réchauffe grandement, utiliser une norme fixe c'est juste du suicide. Dans mon premier tableau, celui où j'arrive à 93 % de printemps frais corrélés à des étés eux-mêmes frais, on peut illustrer facilement cette problématique : En prenant une moyenne très récente, et donc très réchauffée, je vais forcément trouver des anomalies froides largement dominantes dans un passé qui était moins chaud. Et -oh magie-, ben les années plus froides étaient froides sur les printemps comme sur les étés. On arrive même à sortir, entre 1953 et 1996, pas moins de 44 printemps consécutifs frais par rapport à ma moyenne thermique récente surchauffée, corrélés à 42 étés eux-mêmes frais. Et quelque soit la norme fixe que vous pouvez décider de prendre, vous aurez forcément un effet de bord qui va nécessairement venir saboter la valeur intrinsèque de vos résultats. Dans l'exemple ci-dessous je vous montre le problème avec une norme trop haute sur une série courte, mais imaginons que je veuille travailler sur une série très longue, par exemple depuis 1750 pour la moitié nord de la France, et que je me prenne en référence une norme ancienne, celle du XIXè siècle. Ai-je besoin de prendre le temps de vous expliquer pourquoi mes résultats ne vont plus rien valoir après 1980 ? Donc, comment avancer ? C'est forcément arbitraire comme choix, mais à mon sens la moins pire des options c'est de travailler sur des normes adaptables, c'est à dire de juger du caractère frais d'une saison par rapport aux années voisines. C'est à dire que pour dire si le printemps 1904 a été frais, on ne va pas utiliser la même norme de comparaison que pour le printemps 2014. J'ai donc téléchargé les données reconstruites de Berkeley pour la moitié nord de la France, que vous pouvez aussi trouver sur cette page. J'ai ensuite compilé les valeurs moyennes de chaque printemps et chaque été en France depuis 1750, et j'ai comparé leur valeur par rapport à la période de 29 ans centrée sur N (ainsi par exemple, pour l'année 1900, l'anomalie est calculée par rapport à la moyenne 1886-1914. Je vous donne le résultat : sur la période 1764-2006, 138 printemps ont présenté un bilan thermique déficitaire par rapport aux années avoisinantes, et 57 d'entre eux (soit environ 41 %) ont été suivis d'un été lui aussi déficitaire. Je ne prétends pas apporter une réponse ferme et définitive au débat, comme on l'a vu de toute façon faute d'avoir un critère de sélection unique et qui fasse l'unanimité, vous pourrez obtenir autant de conclusions diverses et variées que vous le souhaiterez. Personnellement et vous l'aurez sûrement compris, je ne crois pas en l'existence d'une relation entre les printemps et les étés, et j'ai étayé mon point de vue de ce qui me semble la méthode la plus pertinente, pour démontrer que cette relation n'existe pas. Mais c'est aussi à chacun de vous de vous forger une opinion - et ce topic aura au moins le mérite de vous donner les clés pour le faire. Pour aller encore plus loin, une autre remarque : pour considérer qu'une saison est "pourrie" ou "maussade", un bon critère a aussi prendre en compte est celui du temps sensible. Selon les circonstances, selon les répartitions des régimes de temps, selon aussi les ressentis qui sont propres à chacun, nous pouvons tous avoir des ressentis différents sur des saisons qui dépassent le simple critère thermique. Ce mois d'avril, beaucoup de gens le trouvent pas si mal car "même si les matinées sont fraîches au moins il fait vraiment beau". Un critère intéressant à rajouter sur des études de ce genre, ce serait la pluviométrie. Et pas forcément les cumuls de chaque saison, mais plutôt le nombre de jours de pluie (un mois avec 30 jours de crachin breton donnant 1 mm chacun c'est pas la même chose que 30 jours ensoleillés avec juste un passage orageux donnant 30 mm en une heure). Mais vous rajoutez une complexité et encore plus d'arbitraire : un printemps à -0.5° mais avec -8 jours de précipitations par rapport à la normale, vous le classez comment ? Qu'est-ce qui va compter le plus entre les deux critères, et comment mélanger dans un bilan unique des degrés et des jours de pluie ? Je me suis tenté à l'exercice il y a quelques années avec plusieurs essais que je n'ai jamais vraiment trouvés concluants .. et qui en outre, n'ont pas davantage mis en relief l'existence d'une supposée relation entre les printemps et les étés.
  7. Ok, le point pour toi, je pensais vraiment qu'il n'y avait rien qui justifiait ce "63 %" mais en fait c'est son taux de réussite moyen mois par mois des dernières années (mais donc pas une fiabilité liée à cette prévision en particulier). Je retire donc. Après pourquoi pas, mais c'est comme si on présentait une prévision de GEFS à J+8 en donnant une fiabilité correspondant aux résultats moyens du modèle, peu importe qu'au cas particulier les scénarios soient lissés ou éclatés. Pas tout noir donc, mais pas tout blanc non plus. Si on part par là, vu qu'on doit être en pifométrique à quelque chose comme 70 % de mois plus doux que la normale ces dernières années, avec ce raisonnement on peut annoncer systématiquement des anomalies thermiques positives en annonçant une fiabilité encore meilleure - mais nous sommes bien d'accord, ça n'apporterait pas grand chose au fond. C'est juste pour démontrer la limite du raisonnement.
  8. Sans remettre en cause le fond de la prévision (comme le dit le proverbe, la critique est aisée mais l'art est difficile), ce qui me fait tiquer sur ce genre de prévisions, c'est le "environ 63 % de fiabilité". Je suis peut-être de mauvaise langue, mais ce genre de pourcentages précis en prévision météo, c'est rien d'autre que le nombre magique sorti du pifomètre personne pour se donner une fausse illusion de sérieux. Vous imaginez Météo France en train de te dire qu'il y a 63 % de chances d'entendre le tonnerre demain à Bourges, ou qu'il y a 63 % de chances (et pas 62 ou 64 hein, 63) d'avoir 1 mm de pluie mercredi prochain ?
  9. C'est tellement ça ... D'ailleurs, outre la fraîcheur moyenne de ce début avril en particulier sur les minimales et le nombre de jours de gel qui fait un peu la "une" climatologique du moment, on est aussi sur les rails d'un mois exceptionnel en terme d'ensoleillement. Les normales mensuelles seront atteintes sur la grande majorité des stations de la région lundi ou mardi, et il restera encore dix jours à engranger du surplus. Des bilans mensuels définitifs à > 250 heures sont probables vu les tendances des prochains jours, avec potentiellement des records à clé.
  10. La station de Mont de Marsan est située sur la base aérienne, dans une zone très plane et très dégagée et avec peu de végétation autour (herbe rase et disparate sur sable). Celle de Begaar est dans un petit vallon orienté nord-sud, situation parfaite sur certaines conditions comme celle-ci de "trou à froid" local, il n'y a donc rien d'étonnant dans la valeur relevée la bas.
  11. Sur les incendies australiens de 2019/2020, la chaleur dégagée par les brasiers a été telle que la convection générée a bien percé la tropopause. Pour le parallèle d'ailleurs, dans les plus grandes éruptions volcanique, c'est bien davantage la chaleur dégagée que la force de poussée initiale qui envoie aussi l'essentiel des particules dans la stratosphère. On avait déjà eu des articles l'été dernier qui avaient parlé du fait que les cendres émises par ces incendies avaient atteint la troposphère, voir par exemple ici.
  12. Quand le modèle saisonnier CFS2 pète un transistor dans ses prévisions d'évolution de la banquise arctique, ça donne ceci (modélisation mensuelle de l'anomalie d'extension, et carte de l'extension projetée en moyenne en septembre) : (Note : si je poste ceci dans le topic des cartes insolites, c'est parce qu'il ne faut bien évidemment pas accorder le moindre crédit à ces résultats, le modèle a manifestement un méchant biais)
  13. Le relatif décalage oriental / affaiblissement de l'intensité du décrochage froid qui s'est opéré progressivement sur les dernières sorties des modèles semblent mettre nos régions relativement à l'abri du risque de gros gel, ce qui est somme toute une plutôt bonne nouvelle pour les arboriculteurs et maraîchers qui sont nombreux dans le sud-ouest notamment dans la vallée de la Garonne. L'invasion froide reste sévère pour l'époque de l'année en altitude, encore que les -5° à 850 hPa auraient beaucoup de mal à progresser au sud d'une ligne Bordeaux - Aurillac (il faudrait attendre la nuit de mardi à mercredi pour qu'ils atteignent fugacement les Pyrénées), mais le flux qui devrait rester modestement dynamique près du plancher des vaches durant toute la période et le raccourcissement des nuits vont probablement faire le reste. Ci-dessous les températures prévues au petit matin par le CEP pour mardi, mercredi et jeudi, je trouve que ce modèle est un bon compromis : Il s'agit des températures modélisées à T = 8 heures du matin et ce ne sont donc pas les minimums modélisés, mais cela illustre quand même assez bien le caractère plutôt abrité du sud-ouest par rapport au reste du pays sur cet épisode. Le gel devrait s'inviter particulièrement dans les vallées encaissées de Dordogne et du nord de l'Occitanie, plus sporadiquement en forêt landaise, dans les creux du Gers ou dans certains secteurs en bord de Garonne, mais dans l'ensemble il ne devrait pas être particulièrement prononcé (?). A noter la divergence entre CEP et GFS : sur l'européen jeudi matin serait encore bien froid, alors que sur GFS on assisterait à une levée de l'autan dans la nuit annihilant le risque de gel sur l'essentiel de la région le lendemain matin .. mais GFS est aussi plus froid en contrepartie mercredi.
  14. Bonsoir à tous, Samedi soir, le bilan mensuel de mars était de -0.78° par rapport aux normes (obsolètes), on était donc dans les clous d'un mois déficitaire sur le plan thermique. Il y a des petites victoires qui se savourent tant elles deviennent rares. Ce soir le bilan s'est déjà fait corriger à -0.42°, et avec la prévision Arôme de demain et après-demain, le bilan définitif modélisé au 31 est de +0.01°. Mood du soir :
  15. Si on fait abstraction de la variabilité annuelle et même d'une semaine à l'autre, dans les grandes lignes ce maximum ne change pas fondamentalement la tendance baissière. Si on lisse les données par décennie, on est restés jusqu'à présent avec les données de 2021 sur le relatif plateau hivernal constaté ces dernières années, mais avec un début d'entame du décrochage marqué depuis trois ans sur les valeurs de fin mars / début avril. A remarquer que même en lissant les valeurs sur 10 ans, on relève depuis quelques années la persistance d'un relatif rebond vers mi-mars. Ce rebond a d'ailleurs pour effet de rendre de plus en plus tardif la date du maximum hivernal : sur 1990-1999 c'était en moyenne le 23 février, sur 2000-2009 c'était le 2 mars, et sur 2012-2021 on est au 15 mars.
  16. En février dans le topic sud-ouest, j'avais fait cette remarque : Je pensais pas qu'on allait en faire une telle démonstration par l'exemple un mois plus tard... Après en mars, même si bien entendu c'est quand même un témoin important de la masse d'air, l'analyse des seules T850 perd quand même un peu de sa pertinence par rapport à la "vraie" période hivernale. C'est une période de l'année où les masses d'air la haut sont encore excessivement froides et où le moindre flux un peu nordique peut très vite advecter des valeurs très basses en altitude, mais c'est aussi une période où il y a une décorrelation assez sensible entre ces T850 et les températures au sol. Dans la moitié nord de la France, les T850 moyennes de mars ne dépassent que d'environ huit dixièmes de degrés celles de janvier, alors que les températures moyennes au sol (T2M) sont supérieures de trois à quatre degrés. D'ailleurs, le pic de froid matinal ne sera probablement atteint que deux ou trois jours après l'advection froide, quand le vent tombera et qu'on aura une ou plusieurs nuits claires et calmes - sous réserve qu'on en ait, d'ailleurs. En 2013 c'était un peu ce qu'il s'était passé, le gros de l'advection froide s'était produit le 13 : Deux jours plus tard on avait bien fermé le robinet, le flux d'ouest en altitude retoquait à la porte par la Manche, et pourtant c'est ce jour-là que le gel a été le plus marqué sur quasiment tout le pays : Je pense que le risque de fortes gelées n'est pas à exclure, mais que ce n'est pas le week-end prochain qu'il faut l'attendre, ce sera plutôt en début de semaine suivante. Si on prend le CEP de ce matin par exemple, malgré des T850 qui seraient déjà bien plus tempérées que samedi / dimanche, c'est vers mardi que la situation serait largement plus propice à du gel sévère (dynamisme et humidité en baisse = probabilité accrue de nuit claire et sans vent) : Ce sont les maximales qui pourraient être particulièrement basses ce week-end surtout si la nébulosité s'en mêle, sans toutefois menacer les records sauf peut-être ponctuellement (plutôt vers le sud-est ?). Climatologiquement, les situations type à records de Txn à partir de mi-mars jusqu'en mai c'est davantage le mercure qui reste collé pas très loin au dessus du 0° sous des précipitations persistantes toute la journée (exemple d'anthologie, mais sinon voir aussi pas si loin de nous). A priori (sous réserve d'évolution et de quelques phénomènes locaux), la situation prévue ce week-end ne serait pas assez humide pour risquer / espérer observer un tel scénario.
  17. Du grand bleu ce matin avec cependant un vent maritime de plus en plus sensible, Tn 7,4°. Le ciel commence lentement à se couvrir vers le nord.
  18. Belle gelée en effet, les sols étaient d'ailleurs bien blancs ce matin. Pas courant ce genre de gelée tardive dans le "monde d'aujourd'hui", sur les 8 dernières années il n'avait gelé que deux fois en mars (2018 pour les deux) à la station MF. Ciel bleu et grand soleil mais dans une ambiance qui reste assez sale et brumeuse.
  19. La même avec juste un peu plus d'amplitude (7,0° / 12,7°) et quelques gouttes en matinée (RR = 0,6 mm).
  20. Les dernières données de PIOMAS confirment que la glace s'est largement déportée sur les bassins périphériques en cette sortie de saison froide. Sur les bassins combinés de Beaufort, Chukchi, de Laptev et de Sibérie orientale, au 28 février on avait 5431 km^3 de glace, ce qui constitue la seconde plus haute valeur des 15 dernières années. Seul 2010 avait fait mieux avec 5528 km^3. Résultat pas foncièrement surprenant cela dit : les hivers dominés par les conditions AO- sont favorables à une déportation de la banquise sur les extérieurs du bassin, et le résultat est donc un miroir du fait que cet hiver a été également le second le plus "AO-" des 15 dernières années derrière 2009-2010. Par contre, avec 8400 km^3 de glace également au 28 février, jamais il n'y avait eu aussi peu de glace en fin d'hiver dans le bassin central de l'Arctique depuis le début de la série soit 1979. C'est étonnant comment finalement, la situation est l'exact inverse de celle de l'année dernière à la même date : fin février 2020, on avait la seconde plus faible quantité de glace en sortie d'hiver depuis 1979 dans les 4 bassins périphériques évoqués précédemment, et la seconde plus haute quantité depuis dix ans dans le bassin central. L'année dernière, on avait pour affronter la saison de fonte un hummer sans pare-chocs : le bassin central était un gros pack bien dense et solide mais sans avant garde périphérique. Cette année, on a une Clio bardée d'airbags : les bassins périphériques ont de quoi retenir un moment les assauts estivaux, mais quand ils tomberont l'Arctique central sera sensiblement fragilisé.
  21. Hello, Changement radical de temps aujourd'hui, après une semaine globalement bien douce mais dans une ambiance souvent très brumeuse / crasseuse qui a profité d'un merveilleux combo de poussières sahariennes, de particules fines liées à la pollution humaine, et des premières salves de la campagne des pollens printaniers. Aujourd'hui le mercure ne parvient même pas à accrocher la barre des 10° sous la grisaille, après 7 jours consécutifs de Tx > 15°, mais la luminosité est bien moins "sale".
  22. C'est toujours la même problématique que, quelque soit le découpage qu'on prendra, cela implique qu'il faudra faire passer des limites arbitraires à un endroit plutôt qu'à un autre. Quand on a "monté" le zonage par grandes régions tel qu'il existe encore aujourd'hui, on a fait primer avant toute autre considération les similitudes climatiques, et sur ce point qu'on le veuille ou non le climat de la plaine du Roussillon et du narbonnais est beaucoup plus proche de celui de la basse vallée du Rhône, des garrigues gardoises ou encore de la vallée de la Durance dans les Alpes de Haute Provence, qu'il ne l'est du midi toulousain ou de la vallée de l'Ariège. Si vous ne voulez pas le voir, tant pis, mais l'aveuglement ne fait jamais avancer. Et cela n'interdit pas une proximité géographique, culturelle et historique, entre Foix et Perpignan, mais le sujet n'est pas là. Et toutes les régions ont aussi leurs points de gravité en répartition de membres, que ça nous ne pouvons pas contrôler. Il est vrai qu'il y a très peu de membres intervenants dans les départements 09/11/66/81, ce qui fait que ces secteurs sont sous représentés dans les topics régionaux auxquels ils appartiennent. Mais leur créer un zonage spécifique ne fera pas naître spontanément des vocations et/ou des nouveaux membres dans ces secteurs, cela ne conduira qu'à créer un topic supplémentaire très peu vivant, ce qui est finalement ce qu'il y a de pire pour un forum. La Corse aussi et les Alpes de Haute Provence / Hautes Alpes sont un peu sous représentées en membres et donc en message dans le topic méditerranéen, comme le sont le Gers et le Lot et Garonne dans le topic sud-ouest, comme le sont aussi la Creuse et la Corrèze dans le Massif Central, comme l'est l'Yonne dans les régions centrales, comme le sont la Marne, la Meuse et la Haute Marne dans le topic du nord-est, bref chaque région a ses zones un peu "vides" et qui ne se rempliront pas et ne vivront pas mieux si on leur détache des topics spécifiques. Cela conduira juste à créer une bulle d'entre-soi entre une poignée de membres, là où le rôle d'un forum est au contraire de nous ouvrir aux autres sur une passion qu'on partage. C'est donc aussi à vous, habitants de zones peu représentées, de faire vivre aussi votre secteur. Vous pouvez avoir l'impression qu'on vous ignore et que vous êtes parfois noyés dans les autres messages, mais croyez bien que ce n'est pas le cas et que vos messages sont lus. On n'y réagit pas toujours, vous n'avez pas forcément de réponse, mais cela ne signifie pas forcément que personne ne s'y intéresse. Alors oui, le soir où un orage en V inonde tout de Nîmes à Marseille un message disant que le ciel est étoilé à Narbonne va moins intéresser, parce que l'attention se reporte toujours où il y a de l'agitation, mais cela implique aussi que vos messages sont lus avec bien plus d'attention et d'intérêt quand c'est entre Perpignan et Narbonne que les eaux s'abattent.
  23. En fin de saison, il n'est pas rare d'avoir des rebonds avec les derniers grands décrochages froids sur les bassins périphériques et/ou une progression du front de glace côté Atlantique à la faveur d'une séquence de vents favorables. Au cas présent, c'est sur une nette progression en mer d'Okhotsk, soit dans le Pacifique, que se joue le rebond de ces derniers jours d'après les données japonaises. Comparaison de la situation au 24 février (haut) et au 27 février (bas) : En terme d'étendue, le gros de la misère de cette fin d'hiver est sur le front Atlantique, Svalbard a fini par être atteint par la banquise mais de vastes zones tant au nord-est qu'au nord-ouest de l'archipel seront restées libres de glace tout l'hiver. En Mer du Groenland, on est d'ailleurs sur un record bas d'englacement pour une fin février. Avec un peu de hauteur de vue, en cette fin d'hiver la situation est l'extrême opposée de celle de l'année dernière. L'an dernier, on sortait de l'hiver avec un volume de glace qu'on qualifiera de "juste correct", avec dans le détail un pack particulièrement dense et solide dans le bassin central et un déficit historique dans les bassins périphériques côté Sibérie, ce qui nous soumettait au risque (qui s'est d'ailleurs matérialisé) d'un effondrement rapide et précoce de ces bassins extérieurs mais avec une meilleure résistance en seconde partie d'été du pack central. Cette année, la quantité de glace (PIOMAS) surfe avec les records bas dans tout le bassin central (dernières données mi-février), alors que dans les bassins périphériques sibériens on n'avait plus vu autant de glace en fin d'hiver depuis près de 20 ans. Enfin, je parle de sortie d'hiver, c'est plutôt milieu d'hiver : en Arctique on considère généralement que les saisons sont décalées d'un mois et que l'hiver dure de janvier à mars, ce qui n'est pas entièrement illogique car c'est en mars qu'on observe généralement le maximum d'extension de la banquise - tout comme septembre, mois du minimum annuel, compte donc comme un mois d'été.
  24. Belle journée ensoleillée et douce, mais les nuages se sont invités en soirée. Températures toujours trop hautes, mais cela aura été le leitmotiv de février 2021. Je me faisais la réflexion, mais sur la station de Dax, de tout le mois on aura eu une seule Tn inférieure à la normale mensuelle, et encore seulement de 4 dixièmes de degrés. Et à Toulouse quand je vois ça : Je me dit février 1990, depuis trois ans (2019 étant sur le podium sur le critère des Txm), il doit sentir passer les balles et les tentatives de l'abattre. Je l'imagine un peu comme ça, genre il tient bon mais il est moyen à l'aise quand même :
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