TreizeVents

À @970hPa, en même temps cette route c'est vraiment un point bas, elle est toujours la première à fermer dès que l'Adour commence à gonfler (et la seconde c'est celle de Mées). Par contre la RD6 vient de fermer, c'est là où j'ai pris les photos tout à l'heure, donc le principal axe routier du sud de Dax est sous l'eau. J'aurais bien dit que demain cela allait être rock'n roll pour aller au boulot vu que c'est ma route de tous les jours, mais je ne verrais pas ça, les photos de tout à l'heure c'était lors de mon aller simple pour la gare. Mon rock'n roll de demain s'appellera métro et RER A.

https://www.facebook.com/groups/lesrouteslandaises/permalink/1658968524382924/ L'Adour prend ses aises entre Dax et Pontonx...

Benny Hill version ukrainienne

Malheureusement Vigicrue est un coutumier des bulletins complètement hors sol pour le bassin de l'Adour. En prime on est dimanche soir et je ne serais même pas étonné que le bulletin n'ait été actualisé que très sommairement (on change l'heure, deux virgules, et voilà) par manque de temps et/ou de personnel.

Route entre Heugas et Dax. Encore 10 cm et le point le plus bas sera sous l'eau.

Allégorie des flux de sud-ouest anticycloniques : grande douceur sèche sur l'Europe continentale, et signal pluvieux sur les Iles Britanniques et la Norvège affectant plus ou moins marginalement le nord-ouest de l'hexagone + signal pluvieux cévenol. Pas grand chose de plus à dire.

En même temps cette route a un air vénicien toute l'année A ma connaissance il y a plusieurs digues pas toujours en bon état dans ce secteur, mais elles sont en aval de la station, pas en amont. Qui plus est, ce sont des digues qui "contiennent" l'Adour : si une de ces digues lâchait, cela ferait baisser le niveau du fleuve car il irait s'étaler et évacuer son trop plein dans les plaines avoisinantes.

Pour Pontonx, d'après la sonde le débit aurait progressé subitement de 240 m^3/s. Connaissant la topographie des lieux (terrain plat avec écoulement lent, aucun affluent en proche amont qui aurait pu subitement lâcher un gros débit suite à rupture d'une digue ou d'un embâcle), je ne vois pas comment ce serait possible. Clairement une défaillance ou un problème localisé (accumulation de débris au niveau de la sonde).

Et 321 mm à Capbreton (40) en 9 jours .. avec 9 cumuls quotidiens consécutifs >= 10 mm.

Il y a pas mal de fragments qui se sont décrochés d'une vieille langue de glace et qui naviguent au niveau de l'isthme entre Islande et Groenland, mais ce n'est pas une "amplification" ou une "extension" de la banquise pour autant. Les morceaux qui se sont décrochés continuent de se fragmenter et de s'étaler, ce qui fait augmenter la surface avec au moins 15 % de glace (extent) d'après ces données, mais il n'y a aucune dynamique réelle de progression de la banquise dans cette zone. Déjà quand on regarde la carte des concentrations, on voit que cette langue entre Groenland et Islande est en fait très fragmentée, on est au dernier cran de l'échelle de concentration : Surtout, ces cartes sont réalisées à partir des données du programme SSMIS, qui a une sensibilité qui est connue pour parfois voir des scories de banquise là où il n'y a rien - on en a un exemple régulier le long des côtes, notamment en Baltique ou autour du Danemark. J'ai tiré une comparaison avec les données AMSR2 ci-dessous : Les "gros carrés bleus" ce sont les données SSMIS, et en superposition les données plus nettes sont celles de AMSR2. Chez AMSR2, il n'y a rien de suffisamment dense pour être décelé, ce qui laisserait à penser que cette "langue" est exagérée .. voire fictive. Vue élargie à tout le bassin Arctique, cette discordance entre Groenland et Islande se voit comme le nez au milieu de la figure :

Je partage l'analyse, mais le petit bémol qu'on pourrait émettre, c'est celui du rôle finalement limité de cette "pouponnière" labradorienne dans la situation envisagée les prochains jours. Je l'ai illustré avec le déterministe de GFS hier, mais en fait on retrouve ce schéma sur tous les modèles, quasiment toutes les dépressions qui déboulent et explosent sur le centre Atlantique sont liées à des anomalies qui circulent rapidement depuis le Pacifique nord jusqu'en Atlantique en traversant de part en part les États-Unis. Illustration avec le CEP, à H+24, on retrouve une anomalie "1" sur la région des Grands Lacs, une anomalie "2" en sortie des rocheuses, et ces anomalies sont déconnectées du vortex nord-canadien par un relatif blocage centré sur le Québec : Deux jours plus tard, on retrouve notre anomalie 1 qui est en train d’interagir sur le flanc sud du complexe dépressionnaire déjà en place sur l'Atlantique, anomalie 2 a achevé la traversée des Etats-Unis et commence désormais à générer un creusement au large immédiat des côtes de Nouvelle Angleterre, et on a anomalie 3 qui se présente à nouveau par les Rocheuses. Le relatif dôme de hautes pressions québecois est en train de s'évacuer vers le Groenland mais une réalimentation se prépare à nouveau dans l'intérieur du continent. On repousse encore le chrono de trois jours. La dépression qui s'est creusée avec anomalie 2 mène désormais la danse en Atlantique, anomalie 3 commence tout juste à creuser sa voir au large immédiat de la Nouvelle Angleterre, et on dit coucou à anomalie 4 qui a commencé à remonter la mythique route 66. Le blocage québecois a été réalimenté et interdit à nouveau l'accès au vortex nord-canadien en direction de l'Atlantique nord. Je vais pousser le compteur jusqu'à la fin d'échéance. Anomalie 2 s'évacue désormais sur la Scandinavie, anomalie 3 a récupéré le trône d'Atlantique, et même si le blocage québecois a pris un peu plus ses aises et verrouille toujours plus la route au vortex nord-canadien, anomalie 4 a commencé à creuser au large de la Nouvelle Angleterre Les extrapolations sont toujours risquées, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir un avis sur ce qui serait modélisé 48 heures plus tard si le CEP allait plus loin. Bis repetita. Bon là j'ai pris un seul déterministe pour l'exemple, par exemple sur GFS "anomalie 4" n'existe pas et il n'y a pas de réalimentation du blocage québecois (spoiler : cela ne le fait pas pour autant). Mais dans l'idée, c'est juste pour dire que je ne suis pas si convaincu du rôle du vortex nord-canadien dans cette histoire. Je pense surtout que le problème c'est ces hautes pressions qui stagnent entre les grandes plaines du nord des États-Unis jusqu'au sud du Groenland : si elles barrent la route de l'Atlantique au vortex et devraient par ailleurs gonfler dans les prochains jours (cf la tendance que tu exposes), elles n'empêchent pas pour autant à des latitudes plus basses la circulation d'anomalies depuis le Pacifique jusqu'en Atlantique et c'est cette circulation qui réalimente à chaque fois la machinerie dépressionnaire en Atlantique.

Pour ceux qui veulent suivre, il existe d'ailleurs un groupe Facebook Les routes landaises avec pas mal de signalements qui remontent. Genre la route entre Gousse et St Jean de Lier, on dirait un extrait de Mudrunner / Snowrunner (pour ceux qui connaissent).

Encore un peu de pluie cette nuit (10,8 mm) mais a priori on sort enfin du tunnel avec une séquence un peu plus sèche les prochains jours, ce n'est pas du luxe. Du coup on devrait mettre fin à la série de 9 jours consécutifs avec cumul >= 10 mm tant à Dax qu'à Biarritz, je me demande d'ailleurs s'il existe un antécédent à une telle série (@Arkus ?)... 29 routes coupées ce matin dans les Landes, dont 13 pour des débordements des cours d'eau principaux (Adour, Gaves, Midou), petit signal de l'évolution de la situation : les débordements localisés sur des cours d'eau annexes s'effacent mais les crues se propagent désormais sur les cours principaux. Je crois avoir vu une fois qu'il était de l'ordre de 6 mètres. @gaet34 ? Et je serais très étonné qu'il soit atteint. EDIT : Update à 31 routes coupées.

Ma réaction ne portait pas sur la question de l'impact potentiel de l'activité solaire sur les dynamiques hivernales, il y a eu pas mal d'études ces dernières années qui vont en ce sens et il n'y a aucune remise en cause de ce point. J'ai seulement réagis à ton propos par rapport à la prévision du prochain cycle, ce qui était l'objet du débat initial (HS par rapport au topic mais pas inintéressant, si les modérateurs veulent déplacer vers un topic plus approprié cela ne sera peut-être pas un mal). Cette étude se base sur une méthode particulièrement novatrice (enfin, en tous cas moi je n'en n'avais jamais entendu parler avant) qui prend en considération les dates de basculement entre les différents cycles - ce que les auteurs appellent les dates "terminator". Ils apportent une démonstration de corrélation significative entre la durée d'un cycle (temps écoulé entre deux "terminator") et la puissance du cycle suivant ; et en appliquant les résultats trouvés aux dates du cycle 24 qui vient de s'achever, leurs résultats indiquent que le cycle 25 serait particulièrement actif. Les auteurs sont par ailleurs les premiers à reconnaître humblement que ces résultats sont complètement à l'encontre du consensus actuel (= le cycle 25 serait plutôt faible), et à être conscients que rares sont les Galilées modernes. Et avis personnel : - Je ne crois pas une seule seconde que ces auteurs, qui sont loin d'être des "seconds couteaux", prendraient le risque de publier une étude allant dans le sens inverse du consensus actuel s'ils n'avaient pas un minimum de billes. Personne n'aime passer pour une andouille et prendre des paris complètement loufoques surtout quand la réponse va être rapide. S'ils ont pris ce risque, c'est qu'ils croient vraiment qu'ils tiennent quelque chose. - Je ne crois pas une seule seconde que leurs relecteurs et que la revue qui a accepté la publication ne soient pas montrés d'autant plus sourcilleux pour la même raison. Quand tu publies un article qui va à contre sens de tout ce qui se publie sur le sujet ici comme ailleurs, tu as intérêt à sacrément blinder ta démonstration et tes arguments, parce que tu pars forcément avec un a priori négatif qu'il te faut renverser. Maintenant je ne sais pas s'ils auront raison ou tort, je ne prédis pas l'avenir et je ne suis pas un expert, mais leur démonstration mérite mieux qu'une sentence expéditive comme tu l'as fait dans ton message de ce matin.

J'aime bien quand je prends le temps de lire sérieusement une étude scientifique qui est par ailleurs remarquablement claire (c'est pas toujours le cas), illustrée, et qui se laisse bien appréhender même par le profane que je suis, écrite par plusieurs pointures du domaine qui mènent des recherches depuis des années sur les cycles solaires, et qu'en sortie je tombe sur un commentaire expéditif qui te balaye ça en une phrase dont au passage le seul verbe qu'elle contient est "extrapoler". C'est un peu comme à ces repas de Noël, où un convive te pose une question un peu complexe sur la météo, et qu'au terme de 10 longues minutes ou tu as essayé d'expliquer au mieux en parlant de cycles de la NAO, de vortex troposphérique et stratosphérique, et de refroidissement radiatif des continents, que tu as cette vieille tante grincheuse qui te coupe pour dire d'arrêter de la ramener parce qu'en fait elle avait tout extrapolé avec la direction du vent lors de la dernière messe des rameaux. J'ai de la chance, ce Noël on ne sera que cinq à table et cette vieille tante n'y sera pas. Bref, tout ça pour dire que moi j'en sais rien de ce que sera le prochain cycle solaire, et c'est pas avec mon modeste pedigree de géomaticien que je suis en mesure de juger de la pertinence et de la qualité d'une étude scientifique publiée. Il y a pas mal de thèses différentes qui se publient sur le soleil, comme sur plein d'autres domaines, avec des pronostics et des résultats parfois sensiblement différents. Même si j'arrive parfois à être en mesure de comprendre (ou au moins de croire que je comprends) les arguments avancés, je serais bien incapable de prétendre savoir qui a raison et qui se trompe dans tout ça. Mais je suis content de voir qu'on a sur IC des experts de pointe qui savent séparer le bon grain de l'ivraie.

Bonjour, Le passage pluvieux est passé comme prévu en milieu de nuit, avec un net changement de masse d'air qui se matérialise notamment sur le point de rosée qui est passé de 7,8° à 1 heure à 13,4° à 6 heures. C'est une valeur qui, sans être exceptionnelle, est remarquablement élevée pour un mois de décembre. Il fait quasiment 15° ce matin, la maison est grande ouverte .. sauf côté ouest d'où provient un crachin intermittent. @970hPa à voir pour les crues, pour le moment Vigicrue ne se mouille pas à annoncer des valeurs à Pontonx et Dax, mais je persiste à penser (peut-être à tort) qu'en dehors des zones traditionnellement inondées la situation ne devrait pas être trop compliquée dans les prochains jours. Mais c'est sûr que t'es pas prêt de repasser par la route de St Vincent de Paul à Yzosse.

Cela n'a pas beaucoup de rapport avec le sujet initial (l'hiver 2020-2021), mais merci de l'information, je ne l'avais pas vu passer. En général je me méfie comme la peste des articles "généralistes" et de leurs titres accrocheurs, mais au cas présent ils collent plutôt bien à l'article scientifique publié il y a seulement quelques jours. Méthode intéressante, à elle maintenant de faire ses preuves.

J'ai pas souvenir que le Pacifique nord nous ait déjà autant fait ch... que ce qui est modélisé la semaine prochaine. Oui, le Pacifique nord. Situation actuelle : Je vous présente numéro 1, 2 et 3. De vrais petites pestes. Mais qui ont un brillant avenir en Atlantique.

Gros balayage frontal demain matin puis régime d'averses généralisé sur les 24 heures suivantes, et pas de jaloux il y en aura pour tout le monde. Pas mal de vent à attendre notamment dans la traine, on devrait taquiner régulièrement les 80/100 km/h sur les côtes et du 60/80 km/h dans les terres n'est pas à exclure notamment au sud d'une ligne Mimizan - Castres. A noter aussi l'ampleur de l'advection douce, l'iso 0° pourrait temporairement remonter à 3000 mètres (!) sur les Pyrénées occidentales en fin de nuit. Changement notable de régime de temps à compter de dimanche, avec le retour durable (?) d'un flux de sud-ouest. Pour les toulousains, soyez heureux, car nous savons tous qu'il vous avait terriblement manqué : l'autan revient lundi.

Le régime d'averses s'est bien installé comme prévu, avec par moment de sacrées bourrasques qui font un effet sifflement sur la façade. J'ai un voisin qui travaille sur la base aérienne, et il se plaint régulièrement des coupures de courant ou de connexion réseau. Les installations étant malheureusement assez vétustes et pas toujours bien entretenues .. Auquel cas le problème ne serait potentiellement pas lié au matériel de MF mais aux infrastructures qui les accueillent. Cela dit, c'est étonnant que sur la dernière panne les données de vent continuaient d'émettre mais pas le reste, car cela exclurait la panne de réseau.

Oui, l'épisode a désormais atteint sa maturité et devrait persister avec des anomalies de SST en "plateau" jusqu'en janvier avant le déclin de fin d'hiver / début de printemps, ce qui est conforme à la climatologie. Tant le BOM que la JMA estiment qu'on repassera au neutre en avril, prévision cohérente donc, à la blague près que le "neutre" c'est quand on repasse sous les -0.8° pour les australiens et -0,5° pour les japonais. Ils sont donc d'accord mais sur un seuil différent ce qui ne change cependant pas grand chose au débat. Tiens, j'ai lu un petit fil il y a quelques jours que bien évidemment maintenant je ne retrouve plus, sur le gradient thermique dans le Pacifique. Ce qui était expliqué, c'est qu'entre le refroidissement du Pacifique équatorial en lien avec la Niña, et les records de chaleur enregistré dans le nord du Pacifique, le gradient de température entre l'équateur et les Aléoutiennes était le plus faible jamais enregistré. Mais au cas où vous poseriez la question, personne ne s’avançait à prédire d'éventuelles conséquences.

S'il y en a parmi vous qui se rappellent de la crue de 2014, est-ce que vous vous souvenez des bulletins complètement hallucinants de Vigicrue sur l'Adour à Dax ? En gros, actualisation après actualisation, ils minoraient systématiquement leur prévision au point que c'était devenu grotesque. Je n'ai pas été rechercher les bulletins d'époque, mais ça ressemblait à ça (valeurs fictives) : - Bulletin du matin jour J : "côte actuelle à 5m01, pic attendu cet après-midi à 5m15" - Bulletin du soir jour J : "côte actuelle à 5m24, baisse progressive dans la nuit" - Bulletin du matin jour J+1 : "côte actuelle à 5m43, la baisse va s'amorcer dans la journée" - Bulletin du soir jour J+1 : "côte actuelle à 5m56, le maximum a été atteint" Et la blague avait duré ainsi pendant 4 ou 5 jours. Si je me rappelle de cette histoire, c'est par rapport au bulletin Vigicrue d'hier que j'avais cité dans mon message d'hier : On est donc à 4,75 mètres au dernier relevé, toujours en hausse... Maintenant ils annoncent un pic entre 4,80 et 5,00 mètres. Bon cela étant il y a de la marge, on n'arrive même pas encore aux premières graduations de l'échelle des grandes crues (la flèche rouge c'est janvier 2014 avec 5,97 mètres). Comme disait @gaet34 c'est encore un "orange pâle" niveau vigilance

Estimations pifometriques aux lames radar ? En plus le cumul du 7 paraît sensiblement sous estimé, autour de Dax on a Tethieu à 53,8 mm, St Martin de Hinx à 56,5 mm, Rion des Landes à 52,9mm, Belus à 61,6 mm, Capbreton à 68,2mm et Bidache à 72,1mm.

Mais au détail, 2016 ne fait la différence que sur les bassins extérieurs (zone Baffin / Hudson et Archipel canadien, Mer du Groenland) et du côté de Beaufort. Dans le bassin central, 2020 et 2016 sont aux incertitudes près à égalité au 31/11 avec quasiment 500 km^3 d'avance sur 2012 qui est la troisième année du triste podium. Pour se donner une idée du gouffre, 500 km^3, c'est à quelque chose près le volume de 130 millions de piscines olympiques. 2016/2017 avait été un hiver absolument catastrophique en Arctique pour la reconstitution de glace, et c'est vraiment triste de voir qu'on est pour le moment sur la même trajectoire. 2016/2017 avait heureusement bénéficié d'une saison estivale clémente, qui a largement permis de sauver les meubles d'une situation critique en sortie d'hiver. Le scénario du pire, ce serait la conjonction d'un mauvais hiver et d'un mauvais été : si on sort de l'hiver avec un maximum du même niveau que celui de 2016/2017 (~20800 km^3) et qu'on tape une fonte du niveau de l'été 2020 (~19000 km^3), il ne resterait vraiment pas grand chose en septembre.

Peut-être à tort, mais je ne suis que modérément inquiet pour le côté inondations. Sur les Landes et le nord du 64, la quasi totalité des "problèmes" de ces derniers jours sont liés à des débordements localisés de petits cours d'eau, de fossés et de cuvettes, dans le sillage des fortes précipitations à répétition qui ont saturé les capacités d'évacuation de court terme. Sur 19 routes encore fermées ce matin d'après l'info-route des Landes, seulement 4 le sont pour des débordements de l'Adour et des Gaves, les 15 restantes pour des cours d'eau secondaires. Sur les prochains jours, même s'il va pas mal pleuvoir à nouveau sur le secteur, on devrait (heureusement !) rester assez loin des cumuls observés ces derniers jours. Arpège modélise en moyenne 50/70 mm sur les Landes d'ici samedi, c'est notable mais cela reste encaissable vu que ce sera sur plusieurs jours. Des cours d'eau secondaires vont réagir à nouveau, et causer de nouveaux débordements, mais a priori ça ne devrait pas être non plus particulièrement fort. Le gros des précipitations va s'abattre ce coup-ci sur le relief pyrénéen, combiné à un très net radoucissement qui va venir ajouter de la fonte neigeuse aux précipitations. La réaction sur les Gaves, l'Adour, et de manière générale tous les cours d'eau descendant des Pyrénées vont vraisemblablement être significatives, mais la encore à mon avis rien qui ne soit vraiment exceptionnel tant on est habitués à leurs caprices. L'onde de crue se propagera ensuite lentement vers la plaine, qu'elle atteindra bien après le pic de crue des cours secondaires. Ce sera peut-être plus compliqué pour les Gaves qui ont un délai de réponse plus court, mais pour l'Adour l'impact pyrénéen mettra deux à trois jours avant d'arriver à Aire et autant de plus pour arriver à Dax. Vigicrue y annonce un pic attendu à 4,5 mètres la nuit de mercredi à jeudi, et il y aura vraisemblablement un creux avant une nouvelle onde en début de semaine prochaine. On a encore de la marge pour arriver aux ~6 mètres qui sont le seuil où on commence à avoir vraiment de gros problèmes.