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Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Du gris toute la journée, quelques bonnes averses, peu de vent, et la première Tx < 20° depuis le 11 juin. On respire pour ce dernier week-end de l'été météorologique. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Je venais justement pour poster qu'il y avait pas mal d'éclairs ce soir avec cette ligne qui aborde les côtes du Pays Basque à Mimizan. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Climatologiquement parlant en tous cas, dans un peu moins de 54 heures -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Bonjour, Averses parfois soutenues en continu dans un flux de nord-ouest qui vient buter sur les premiers reliefs. Sensation d'automne, qui rappelle que l'été va bientôt tirer sa révérence. -
Youtube/vidéos et météo
TreizeVents a répondu à un sujet de manteaublanc dans Photos, vidéos et matériel de prise de vue
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D'ailleurs, pour une estimation "à la louche", une manière simple d'évaluer l'impact d'un épisode de l'ENSO sur la température globale, c'est de prendre un dixième de l'anomalie en zone 3.4. En gros si on a un épisode qui par exemple nous donne une anomalie de température de surface moyenne sur 6 mois en zone 3.4 de -1,2°, on peut évaluer que l'impact sur la température globale va être de -0,12° sur ces 6 mois soit -0,06° sur l'année entière. C'est pas très carré comme approche, mais ce n'est pas trop mal pour approcher les ordres de grandeur. Cette règle fonctionnant surtout sur les jeux de données traditionnels terrestres type GISS ou NOAA, mais beaucoup moins sur les jeux de données satellites qui sont bien plus sensibles.
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C'est un message grand public qui vise surtout à faire passer le message qu'il ne s'agit que d'un refroidissement temporaire qui ne remet pas en cause la tendance globale au réchauffement sur long terme (différence traditionnelle météo / climat). C'est vrai que ce n'est pas très explicite dit tel quel, mais c'est toujours difficile d'être précis et clair dans un format tweet avec un nombre limité de caractères.
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https://arxiv.org/abs/2008.10939
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En complément des analyses précédentes, un petit point sur l'état de la TNA. Bon vous allez dire "encore un acronyme de je ne sais quel indice probablement foireux" , effectivement c'est l'acronyme de Tropical North Atlantic, et c'est un indice qui est basé sur les températures de surface de l'Atlantique tropical au nord de l'équateur. Et si cet indice est intéressant, c'est que c'est l'un des rares précurseurs pas trop mauvais des conditions automnales dans le secteur Europe / Atlantique Nord. Je dit "pas trop mauvais" parce que ce n'est pas non plus l'alpha et l'oméga, mais dans les analyses rétrospectives les résultats obtenus sont loin d'être anecdotiques. Donc déjà pour se situer, l'indice TNA est actuellement très positif, avec des valeurs proches des records si on fait abstraction du stratosphérique 2010 qui était une année assez particulière dans l'Atlantique en général, et qui n'est de ce fait pas vraiment propice à des comparaisons. La dernière valeur affichée est celle de juillet, mais comme tous les indices basés sur les températures de surface des océans la TNA a beaucoup d'inertie et varie peu d'un mois sur l'autre ; on peut donc sans trop de risque partir du postulat que cet indice sera encore très positif en août. Ce constat étant posé, voici ce que nous disent les analyses rétrospectives : Ces cartes montrent le coefficient de corrélation qui est calculé par les réanalyses NCEP sur les trois mois d'automne pour les géopotentiels à 500 hPa, par rapport à la valeur de la TNA au mois d'août. Les schémas sont très différents d'un mois sur l'autre, les coefficients obtenus ne sont pas mirobolants mais ne sont pas anecdotiques non plus. Petite interprétation de ce que pourraient nous donner ces schémas, en partant de l'hypothèse que cette corrélation n'est pas entièrement fortuite et qu'on pourrait donc s'orienter cet automne vers ce genre de dynamiques : - En septembre, une TNA+ comme ce que nous avons cette année se corrèle à un positionnement de hauts géopotentiels inhabituellement fort dans le centre Atlantique (notre fameux "Anticyclone des Açores") ainsi que, dans une moindre mesure, à une présence anticyclonique accrue sur la Scandinavie. Et entre les deux pour occuper l'espace libre, un axe dépressionnaire orienté Atlantique Nord --> Méditerranée . Cela indiquerait que l'on pourrait voir des régimes AR (Atlantic Ridge) et BL (Scandinavian blocking) prédominer - Edit : en gros et c'est pas exprès, mais le genre de schémas type ce serait ceci. En temps sensible, cela nous ferait alterner entre un potentiel de fraîcheur nuageuse mais pas forcément pluvieuse en flux de nord-ouest (régime AR) et un potentiel de fraîcheur sèche (BL) sur l'essentiel du pays. Dans le sud-est, possibilité d'épisodes pluvieux en cas de détachement et isolation de décrochages froids d'altitude, plutôt sur PACA / Corse, mais de manière générale c'est plutôt le duo infernal Mistral / Tramontane qui dominerait. - En octobre, changement complet de tonalité, en TNA+ le proche Atlantique semble redevenir très dépressionnaire. Cela placerait l'Europe occidentale dans un flux dominant de sud-ouest en régime AL (Atlantic Low), avec un potentiel particulièrement doux et pluvieux sur tout le pays, régions méditerranéennes comprises (avec un avantage pour le Languedoc Roussillon sur PACA/Corse sur le potentiel pluvieux). Reste le risque que le rail perturbé reste trop au large, auquel cas la douceur pourrait être remarquable et la pluie aux abonnés absents. - En novembre, nouveau glissement : les anomalies dépressionnaires persisteraient mais cette fois-ci davantage sur l'Europe occidentale et le bassin méditerranéen, tandis que le secteur du Groenland serait plus anticyclonique que d'habitude. On est sur un schéma NAO- dont le trait principal est qu'il apporterait en fin d'automne des conditions probablement bien fraîches pour ne pas dire froides. Sur les précipitations c'est plus délicat, en général NAO- favorise des séquences bien humides au sud et un temps nébuleux mais plus sec au nord, mais vraiment en grossissant le trait. A noter que dans l'ensemble, vous prenez le dernier automne avec un indice TNA très positif en août comme cette année, à savoir 2017, quand on regarde le bilan de Météo France, on peut se dire que si on avait fait une prévision uniquement avec la TNA cet automne là, le résultat obtenu par rapport à la prévision n'aurait pas été si moche que ça. Et en 2017 il y avait déjà un Treize qui vous saoulait avec TNA+ d'ailleurs et de sa capacité à nous sortir une valse été indien en octobre / froid précoce en novembre. "Match".
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Suivi de l'englacement au pôle nord
TreizeVents a répondu à un sujet de sirius dans Evolution du climat
Le Watt c'est l'unité de mesure d'un flux d’énergie, 1 Watt c'est un transfert d'une joule (unité d'énergie) par seconde. Les W/m² mesure donc une densité de ce flux d’énergie au travers d'une surface donnée - au cas présent c'était à travers la couche halocline. 10 W/m² correspond donc à un transfert de 10 joules par seconde et par mètre carré. -
Suivi de l'englacement au pôle nord
TreizeVents a répondu à un sujet de sirius dans Evolution du climat
En complément la dessus, une étude vient juste de sortir : L'affaiblissement de la couche halocline expose la banquise à la chaleur océanique dans l'Océan Arctique oriental Pour comprendre l'idée, déjà il faut préciser que la halocline c'est la couche d'eau très froide et très salée qui se forme juste en dessous de la banquise, et qui vient jouer un effet tampon qui la protège des eaux plus chaudes qui se situent dans des couches plus profondes : Dans l'article ci-dessus, des chercheurs ont observé pendant 15 ans dans l'Arctique oriental (essentiellement du côté de Laptev) l'évolution de cette couche halocline, et constaté qu'elle s'est considérablement amincie et que son rôle de tampon entre les eaux très froides de surface / la banquise et les eaux chaudes profondes provenant des courants atlantiques est de moins en moins efficace. Dans l'image ci-dessus il est indiqué que le point de contact entre la halocline froide et les eaux chaudes profondes se situe 200 mètres de profondeur, ce qui était le niveau moyen généralement observé dans les études passées, mais voici l'évolution de la profondeur de ce seuil dans les observations présentées par cette étude : Ce point de contact entre la halocline et les eaux chaudes, qui était déjà remonté vers 130/150 mètres vers les années 2003/2006, est encore remonté jusqu'à 80 mètres durant l'hiver 2017/2018. La réduction de l'épaisseur de la halocline la rend plus perméable au transfert de chaleur depuis les eaux profondes vers la surface : ce flux de chaleur est estimé à > 10 W/m² sur 2016-2018, contre seulement 3 à 4 W/m² sur 2007-2008. Pour se donner un ordre d'idée, cela représenterait d'après ces chercheurs une perte moyenne annuelle de 80 à 90 cm de banquise. Au demeurant, il y a un effet d'entraînement : la halocline est particulièrement affectée par la réduction de la banquise, car cela rend l'océan sensible aux conditions atmosphériques et notamment aux tempêtes qui génèrent des turbulences importantes qui la diluent avec les eaux chaudes plus profondes. C'est d'ailleurs pour ça que les tempêtes de fin de saison en Arctique, comme on en a eu en 2012 (le GAC) mais aussi ce qu'il s'est passé fin juillet / début août cette année côté Alaska, sont particulièrement néfastes. Malgré des conditions atmosphériques plus fraîches et plus nébuleuses, toute la glace côté Beaufort / Chukchi est en train d'y passer en grande partie parce que la tempête d'il y a trois semaines a en partie brisé la halocline sur ce secteur, et la glace fond par le dessous. Et chaque année la halocline se remet un peu moins de ces blessures estivales, donc elle s'affaiblit, donc la banquise se réduit car elle reçoit davantage de chaleur provenant des profondeurs, donc l'océan est davantage exposé aux tempêtes l'été suivant, .. on n'est pas sortis de l'auberge. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Bonjour, 38,2 mm au jardin sur la soirée d'hier, une fois n'est pas coutume je m'en sors mieux que Dax (26,2 mm) à quelques kilomètres au nord comme à Bélus à quelques kilomètres au sud (29,2 mm). La maison a été bien aérée ce matin, avec en prime le retour d'un ciel limpide. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Après être restées fermées et hermétiques depuis deux mois, les vannes se sont franchement ouvertes ce soir, c'est la 6ème salve de la soirée et de loin la plus active niveau électrique. Et la 7ème salve se profile par le sud-ouest. Quelle soirée ! -
Suivi de l'englacement au pôle nord
TreizeVents a répondu à un sujet de sirius dans Evolution du climat
Côté Béring / Chukchi, la dislocation est désormais quasiment achevée .. alors voila maintenant que c'est côté Alaska / Beaufort que c'est en train de partir en vrille. Le NSIDC indique un recul de l'extension de près de 680000 km² en 8 jours, ce qui constitue un record pour cette période et dépasse largement le recul moyen constaté mi-août ces dernières années (qui est de l'ordre de 400000 km²). Plus que les valeurs "brutes" observées, c'est donc la pente qui est, comme on pouvait le craindre, particulièrement inquiétante. Là où d'autres années avaient commencé à vraiment ralentir, on a comme en 2012 une dynamique malheureusement pas favorable à un tel ralentissement. Témoin aussi de la fragilité de la banquise résiduelle, l'épaisseur moyenne est la plus basse depuis au moins 2012 selon les données japonaises : Et la surface concernée par de la fonte est encore excessivement élevée et reste sans discontinuer sur des valeurs records depuis fin juillet : (Petite explication complémentaire sur ce second graphique : schématiquement il représente le ratio de banquise "mouillée" en surface que l'on considère donc comme en train de fondre par rapport à la surface totale : une valeur de 80 % comme ce que nous avons actuellement indique donc que 80 % du pack est actuellement en train de fondre en surface. Plus le chiffre est élevé, plus la situation est donc mauvaise. Il faudrait par ailleurs rajouter en complément que la glace peut aussi fondre par le dessous, au contact d'eau plus chaudes qui remontent des profondeurs océaniques ou qui ont été apportées par les courants des bassins extérieurs ; en fin de saison cette fonte "par le dessous" est plus importante que la fonte "par le dessus"). On ne rattrapera (je l'espère !) pas 2012, mais je ne vois pas comment on pourrait éviter de creuser bien en dessous du trio 2007/2016/2019. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Niveau orage c'est resté timide avec au final peu d'activité électrique, de bonnes intensités mais sans excès, pas de vent la dessous, tu as davantage raté un gros arrosage qu'un véritable orage. En attendant en trois salves, mes récupérateurs d'eau sont passés du mode "non mais de toute façon nous on est juste là pour décorer ça fait plis d'un mois qu'on est au sec" au mode "ca déborde !" .. 2000 litres d'un coup -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Enfin un passage pluvieux digne de ce nom ! Aucune sévérité particulière, pas mal de grondements mais c'est essentiellement en intranuageux, une bonne pluie dense sans grêle ni vent, que du bénéfice pour la nature. Je n'ai pas levé le pluviomètre mais je vois d'ici qu'il a dépassé la barre des 15 mm. Et une seconde salve se prépare vu le radar. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Bonsoir à tous, Chaude journée, mais on foire la Tn tropicale du fait d'un refroidissement temporaire en début de nuit. Pas moins de 21,1° à l'aube, mais 19,8° sur le coup de 3h30 du matin au moment d'une bascule entre brise de terre et brise de mer. Tx 35,9° dans une ambiance plus humide et moins supportable qu'hier. A noter que par ici, si les coups de chaleur peuvent être sévères, ils sont aussi très souvent fugaces et il est relativement peu courant (enfin si, cela le devient de plus en plus hélas) de réussir à aligner comme on vient de le faire deux Tx >= 35° sur deux jours consécutifs. En l’occurrence ce n'était plus arrivé depuis juin 2017 (même dans les deux canicules de 2019 on ne l'avait pas fait). -
Par convention, on considère que l'indice de la QBO est donné par la situation du vent zonal équatorial à 30 hPa et qu'un changement de phase a lieu quand on change d'orientation du vent (on passe de vent d'ouest / positif à du vent d'est / négatif ou inversement). Et sur ce critère, on a été vent d'est (QBO -) durant six mois avant de rebasculer en positif en juillet, ce qui constitue la séquence négative la plus courte jamais relevée (en 2016 on n'avait pas du tout eu de phase d'est à 30 hPa). Dire que cette phase négative est donc enterrée est une réalité définitive, puisque c'est un bilan acquis. Alors certes le coup de l'indice binaire sur un critère (mais il en fallait bien un et c'est le plus pertinent au regard des téléconnexions qui a été retenu) c'est une vision simple pour ne pas dire simpliste, mais c'est la définition officielle qui donne le cadre. Cela étant même en relevant le curseur aux analyses plus approfondies basées sur des d'EOF, le constat ne change pas : on est sortis du schéma de phase négatif pour revenir dans le schéma de phase positif en marquant au passage le score de la phase négative la plus faible et la plus courte de l'histoire. Le bilan est fait. Maintenant posé le constat ferme qu'on est bien repassés en phase positive, effectivement, on peut s'interroger sur le potentiel caractère instable de cette nouvelle phase positive. Après tout, si on est désormais capable de foirer à ce point des phases négatives (2016 puis 2020 donc), rien ne nous dit qu'on ne peut pas en faire de même avec la phase positive qu'on vient d'amorcer et qui s'est établie sur une base pour le moins .. atypique. Mais en tout état de cause et par convention, si on parvient à revenir sur une phase négative dans X mois, ce ne sera pas la phase de 2020 qu'on aura sauvé en la raccrochant aux branches, ce sera une nouvelle phase. Si on regarde les diagrammes ci-dessus, on devine et on pressent qu'on n'attaque pas non plus cette nouvelle phase positive sous les meilleurs auspices. On devine en "prolongeant instinctivement" que cela ne va pas monter bien haut ni durer bien longtemps, mais bon c'est un peu limité comme niveau d'analyse Ce que l'on constate depuis quelques semaines, c'est une variabilité importante en très haute atmosphère, avec une nouvelle descente d'anomalies négatives (vent d'est) qui s'est clairement amorcée. Le problème, c'est est-ce que c'est pertinent et intéressant pour avancer qu'un retournement est imminent ? Pas forcément, parce que la très haute atmosphère présente un cycle ayant une période d'environ 5 à 7 mois de renversements du courant zonal qui est en grande partie indépendant de la QBO en elle même. Illustration ci-dessous avec les observations entre 1991 et 2001 : c'est très régulier (une à deux fois par an) qu'on ait des inversions en haute atmosphère qui sont déconnectées de la QBO elle même : On inverse sans arrêt la haut, parfois avec un début de redescente sensible, mais pour autant la QBO dans les couches plus basses continue son bonhomme de chemin. La température qui suit globalement bien ces inversions de haute altitude, montre le même cycle mais ne renverse pas forcément non plus la vapeur sur ce qu'il se passe en dessous. Alors, est-ce que sur ce coup-ci on est juste sur un "trip en solo" la haut ou est-ce qu'on a des signes de propagation ? Là où je ne partage pas ton avis, c'est quand tu écris ceci : Si on prend le même modèle et qu'on regarde un étage plus bas, soit à 20 hPa, il n'y a aucun signe de propagation de phase descendante négative. En fait c'est même exactement l'inverse (!), les anomalies positives sont vues en augmentation, indiquant que le vent d'ouest s'y renforce : Mon message d'hier s'insérait dans la poursuite des discussions initiales sur l'orientation de la QBO l'hiver prochain, avec forcément tout ce que cela a d'intérêt dans les perspectives d'évolution de l'hiver à venir : à mon sens, on peut faire une croix sur une influence de phase QBO- l'hiver prochain. Je suis convaincu (mais c'est un avis personnel au "doigt mouillé", donc à prendre avec toute l'absence de valeur que ça a) que cette phase d'ouest - puisqu'on est officiellement en phase d'ouest - devrait être particulièrement faible et peu durable, vu les bases sur lesquelles elle s'est établie. Il n'empêche que la QBO n'a pas la maniabilité d'une Twingo, c'est plutôt un truck australien à quatre remorques, et il va lui falloir un minimum de temps pour faire demi-tour au rond-point. Mais combien ? Un schéma valant souvent mieux qu'un long discours, voici comment je traduis la question : Alors certes avec un indice qui est sous LSD depuis 4 ans et nous fait des choses inattendues, on se gardera donc de toute certitude, mais l'analyse en EOF a quand même le mérite de montrer l'ornière dans laquelle on est et de comprendre que sauf nouveau "bad trip" on ne va pas s'en sortir rapidement. Allez, comptons une version optimiste de 5 mois pour atteindre la porte, cela nous emmène en décembre. On rajoute deux bons mois pour que la QBO creuse dans le négatif et ait suffisamment d'influence pour avoir un rôle potentiellement sensible sur le comportement du vortex polaire stratosphérique ainsi que la prise en compte de l'inertie du système, et on est parés pour une influence en mars. Par ailleurs, je n'aurais forcément pas tenu un discours très différent même si j'avais partagé le constat que les anomalies négatives sont véritablement en train de percer à 20 hPa et en dessous. A la manière dont est établi ce diagramme, une phase descendante dans les hautes couches conduit à un décalage vers la gauche de l'indice. En 2017, avec une phase descendante rapide, il a quand même fallu quatre mois (de mars à juillet) pour traverser l'essentiel du cadran. Cela a stagné un peu ensuite, mais si on était resté sur une progression rapide on aurait donc pu faire la course en 5 mois. C'est ni plus ni moins que la version "optimiste" de mon paragraphe précédent. Finalement, le fait que pour le moment - et ce à mon humble avis, on peut être en désaccord, je ne suis pas non plus un grand expert - on n'a pas encore de signes tangibles de propagation (cf le couvercle de renforcement du courant d'ouest à 20 hPa), cela nous dit juste que le scénario optimiste n'est pas gagné. Reste aussi la possibilité qu'on repasse plus rapidement dans le bas du cadran en tournant plus vite autour du rond central et donc en loupant la "porte", mais cela voudrait dire qu'on est à nouveau partis pour quelque chose d'hybride et de plus ou moins inédit en terme de phase. Si le sujet de départ c'est de faire des pronostics sur une saison future en s'aidant des analogues (les années avec QBO- on a plutôt observé ceci), on ne pourra pas faire grand chose car c'est compliqué, pour ne pas dire casse-gu***, de trouver des termes comparatifs à une situation inédite. Dans l'absolu, tu as entièrement raison. Mais la question est : à quel point on peut faire confiance à CFS ? Sur le dernier trimestre de 2020 soit octobre à décembre, CFS (haut) positionne les probabilités d'anomalies froides des températures plus à l'est que la moyenne des modèles saisonniers (bas). Sur CFS la trace bleue (qui matérialise néanmoins des probabilités, pas les anomalies elles-mêmes) penche vers le schéma type Niña EP, alors que celle qui résulte de la moyenne des modèles ressemble de plus en plus indiscutablement à un épisode CP / Modoki.
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Les conditions plus favorables de ces dernières semaines ont définitivement (et péniblement !) amorcé un cycle Niña. Si j'écris péniblement, c'est parce que cela reste quand même assez bancal, avec comme témoin par exemple les cycles de vent zonal en basse atmosphère qui n'arrivent pas à maintenir des alizés constants. On est revenus sur une phase d'anomalies positives (= alizés affaiblis) depuis quelques jours dans tout le Pacifique équatorial, et la forte convergence qui s'était placée ces dernières semaines vers la Papouasie (typique des épisodes Niña) c'est muée en nette divergence (défavorable pour les épisodes Niña). Il faut dire que la MJO joue aussi une partition défavorable : les modélisations indiquent qu'on devrait faire une jolie boucle dans la phase 1 après avoir déjà fait une halte en phase 8, alors que ce sont les deux phases les plus déstructurantes pour les épisodes Niña. Malgré tout, le train océanique est en train de réagir à la bonne séquence d'alizés de juillet, avec une onde qui s'est initiée dans le Pacifique central. Le dernier résumé hebdomadaire de la NOAA confirme qu'une anomalie froide significative est en train de se constituer en profondeur : Même si les conditions atmosphériques marquent le pas, la machine semble bien lancée pour un refroidissement durable et significatif dans le Pacifique, d'où le fait d'ailleurs que le bureau australien (BOM) a revu la probabilité de voir un épisode Niña s'installer à 70 % et est passé au statut "La Niña Alert". La question reste néanmoins ouverte du type d'épisode et de son intensité, et pour le moment les signes s'orientent davantage vers une Niña Modoki que traditionnelle. Cela a encore largement le temps d'évoluer, d'autant que cela dépendra aussi des conditions atmosphériques des prochaines semaines, mais la "piscine froide" qui s'est constituée semble davantage en mesure d'influencer les eaux de surface du Pacifique central qu'oriental. Sur les dernières observations des températures de surface, les anomalies froides en zone 3 semblent marquer le pas alors que celles en zone 4 commencent enfin à baisser (on était respectivement à -0.3° et +0.2° sur ces deux zones en juillet selon le BOM, contre -0.2° et -0.1° sur la dernière semaine - pour rappel une Niña Modoki se manifeste entre autres par des anomalies équivalentes voir plus froides en zone 4 qu'en zone 3, une Niña traditionnelle c'est l'inverse avec des anomalies en zone 3 plus marquées). Mais tout ça reste bien prospectif. Par contre, entre les ratés à l'allumage du début d'été, la constitution tardive des anomalies froides océaniques, et maintenant l'atmosphère qui recommence à caler, on s'éloigne chaque jour un peu plus d'un épisode marqué à fort. Le bureau australien confirme désormais qu'une Niña est probable, mais au fil des réactualisations ses modélisations rabotent l'intensité attendue. Entre la prévision de mi-juillet dernier (première image) et celle sortie pour mi-août (seconde image), remarquez notamment que pour novembre non seulement on perd deux dixièmes sur l'anomalie moyenne attendue mais qu'en prime on passe de ~80% à ~60% de probabilité d'atteindre le seuil Niña (-0.8° pour le BOM) : La moyenne ressort même du seuil Niña en janvier, traduisant un épisode qui est à ce stade et d'après ce modèle prévu particulièrement court et peu intense. Et pour sujet connexe, les anomalies positives (vent d'ouest) continuent de se propager et se réimposer dans la haute atmosphère tropicale, enterrant de manière probablement définitive la phase négative de la QBO. A 30 hPa, si on fait abstraction de l'OVNI de 2016, cela aura été la phase négative la plus courte et la plus faible depuis le début des observations.
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Suivi de l'englacement au pôle nord
TreizeVents a répondu à un sujet de sirius dans Evolution du climat
Même si je pense que 2012 a désormais une avance qu'on ne rattrapera plus surtout avec des conditions synoptiques qui ont bien redressé la barre, reste que l'état pitoyable de la glace côté Beaufort suite à la tempête de fin juillet fait qu'on ne parvient pas y sauver les meubles. Sur les données du NSIDC, on a perdu 527000 km² d'extension en cinq jours soit un recul moyen de 105000 km² par jour - la "normale" (mais ça change si vite les normales en Arctique) à cette période de l'année étant de l'ordre de 55000/60000 km² par jour. Autre chiffre significatif : alors qu'en terme d'extension 2012 est largement devant (427000 km² de moins), en terme d'aire il n'y a que 108000 km² d'écart entre les deux années : c'est le témoin d'un pack sensiblement plus fragile et plus dispersé cette année qu'il ne l'était en 2012 à date équivalente. Je ne pense pas que cela fera la différence pour rattraper 2012, mais c'est ce qui va probablement nous enterrer en dessous de 2016 et 2019 sauf si la synoptique joue vraiment favorablement. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Journée quasiment en grand bleu, juste quelques cumulus qui étaient un peu plus présents ce matin pour décorer un peu le ciel. Le vent de sud-ouest souffle modérément avec une influence sensible du foehn, l'ambiance est sèche (HR 23%) et remarquablement claire, la chaîne des Pyrénées est inhabituellement bien visible jusqu'à la Bigorre ce qui est assez rare en été. Tn 17,5° - Tx provisoire 37,7°. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Après la dégradation nuageuse d'hier soir (sic), journée douce et bien tempérée par une petite brise d'ouest persistante, Tn 17,1° et Tx 26,6° avec une ambiance assez sèche (Td 11,0° à 15 heures) que l'on avait pas eu depuis quelques temps. Mine de rien, c'est quand même un sacré trollage ces derniers jours : La totalité de ces précipitations sont liées à des séquences orageuses qui sont passées, avec une précision chirurgicale, systématiquement à côté (mais pas trop quand même, histoire de toujours donner au moins un basculement d'auget pour mieux narguer). Vu que @Jerem des Landes est sur ce coup mon compagnon d'infortune ( @970hPa tu ne comptes pas vu que t'as réussi à avoir 8,6 mm le 9 et 5,8 mm le 12 ), et que j'avais un peu de temps à perdre, j'ai joué au jeu de l'illustration des foirages, et je dois dire qu'il va être difficile de nous départager pour savoir lequel de nous deux a fait le plus fort en terme de scoumoune. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Ben non, encore raté, 0,4 mm et j'ai regardé le gros de l'épisode passer sur Rivière en première vague et sur Pouillon en seconde vague. Je désespère... -
Prévisions Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de TreizeVents dans Prévisions à court et moyen terme
Arôme 12z se couche devant Euro4, à comparer à son 00z de ce matin quelques posts plus haut : - Pas sûr du coup que MF ait fait un bon zonage, car ça pourrait secouer notamment du Béarn au Lot et Garonne. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Août 2020
TreizeVents a répondu à un sujet de Girondin dans Le temps en France
Début des choses sérieuses notamment en Armagnac et sur l'Ariège (pas forcément prévu), et ça remonte aussi depuis l'Espagne vers le Pays Basque intérieur. Timing et localisation cohérents avec les dernières sorties qui ont revu l'épisode à la hausse et plus précoce sur le sud Aquitaine.