acrid vintaquatre Posté(e) 11 mars 2012 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 11 mars 2012 Je ne sais pas si ce type de graphiques existe pour les stations françaises, en tout cas, n'en ayant jamais trouvé jusqu'à maintenant et réalisant une petite étude sur l'évolution climatique ici depuis le 20ème siècle (selon la date d'ouverture des stations) je peux fournir le graphique montrant les précipitations annuelles depuis 1921 pour Bordeaux-Mérignac : (En bleu le cumul annuel et en orange le cumul moyen par décennie afin de dégager une tendance de moyen-terme) Qu'en conclure ? - Qu'il y a eu une "humidification" du climat à partir des années 1930 (en tout cas la décennie 1920 avait été sèche, allez savoir ce qu'il advenait des décennies précédentes) jusque dans les années 1990 (il n'y a aucune donnée de 1939 à 1945). - Que le climat s'est brutalement asséché dans les années 2000 et qu'on se situe pour cette décennie au niveau le plus bas jamais enregistré depuis l'ouverture de la station, et de très loin (près de 100 mm de moins que la décennie 1920 pourtant sèche). - Que l'évolution des précipitations n'est pas directement corrélée à l'évolution de la température : les décennies froides ne sont pas plus humides ou plus sèches. Pour l'exemple, la décennie 1990 par rapport à la décennie 1980 a vu la température moyenne augmenter très nettement (+0,7°) et il y a eu une augmentation des précipitations d'environ 15%, alors que durant la décennie 2000 la température moyenne n'a pas diminué (et n'a pas augmenté non plus) et les précipitations décennales ont diminué d'environ 30%. - Et enfin que les moyennes pluviométriques trentenaires 1971/2000 ne sont plus vraiment une référence puisqu'elles incluent 3 décennies bien humides alors que nous nous situons, comme je l'ai dit plus haut, dans la période la plus sèche jamais connue depuis les années 1920. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
PaRaDoX Posté(e) 11 mars 2012 Partager Posté(e) 11 mars 2012 C'est vrai qu'on a pour le moment bien peu de recul pour pouvoir affirmer que la période actuelle est inédite et qu'elle marque un changement climatique majeur. Quand on compare aux données du 20e siècle, on trouve forcément que la période actuelle est anormale. Je ne sais pas ce qu'il en est pour la moitié sud qui a l'air plus affectée que la moitié nord, mais par ici en IDF, j'ai l'impression en regardant les archives que c'est plutôt le 20e siècle qui fut anormalement pluvieux. Je mets ce tableau correspondant à la station du Bourget : http://www.lameteo.org/LEBOURGETprecis.html Les moyennes pluvio : 2001-2011 : 605 mm 2003-2011 : 569 mm On observe bien une nette baisse des précipitations depuis 2003, d'où une moyenne bien plus basse que celles que nous avions connu juste avant. Mais maintenant on peut voir que de 1771 à 1920, les moyennes trentenaires étaient toutes inférieures à 600 mm. Ce n'est qu'à partir des années 1920 que les précipitations ont nettement augmentées, dépassant largement la barre des 600 mm et atteignant un niveau record pour les moyennes 1961-1990 et 1971-2000. Le changement depuis 8 ans est très brutal, mais celui des années 1920 le fut tout autant, le climat est souvent fait de soubresauts et il est encore trop tôt pour pouvoir affirmer que cette nouvelle tendance est due à un changement climatique. Après tout en l'an 2000, le RC commençait à avoir un impact majeur sur la société et pourtant on nous disait que notre climat allait être plus océanisé et plus perturbé... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 11 mars 2012 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 11 mars 2012 Je suis d'accord sur le fait que l'on n'a pas assez de recul pour affirmer que cette baisse des précipitations de la dernière décennie est lié ou non au RC, d'ailleurs comme je l'ai précisé dans mon précédent message, ici la Tm annuelle n'a pas progressé entre la décennie 1990 et la décennie 2000, elle est toujours de 14° (contre 13,3° pour la décennie 1980 et 12,5° pour la décennie 1970). Cependant nous pouvons bien parler de sécheresse latente et qui s'étale de plus en plus sur le long terme sur de nombreuses régions et, que ceci soit lié ou non au RC, c'est un fait avec lequel il faut composer notamment dans notre manière d'aborder la gestion de l'eau dans tous les domaines, que cette longue période de sécheresse soit amené à durer encore longtemps ou non. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 11 mars 2012 Partager Posté(e) 11 mars 2012 Pour la pluviométrie, dégager des tendances est en effet plus complexes que pour les températures. Pas le courage de faire une grande bafouille, mais en gros. Oui, il est clair que 10 ans de faible pluvio ne fait un changement climatique. Pour la circulation zonale, il existe effectivement des incertitudes mais nous sommes plus en réponse transitoire, ce qui complique l'éval'. Il existe tout de même une corrélation positive des précipitations aux températures à grande échelle. Nous sommes un climat océanique, où la charge en humidité et donc potentiellement les précipitations sont liée aux températures. Le Sud est effectivement plus touché, mais même pour le Bourget on voit bien que nous sommes très bas pour ces 10 dernières années. Les oscillations jouent également. L'AMO positive depuis 95 a pu favorisé cette évolution. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 11 mars 2012 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 11 mars 2012 C'est vrai qu'on a pour le moment bien peu de recul pour pouvoir affirmer que la période actuelle est inédite et qu'elle marque un changement climatique majeur. Quand on compare aux données du 20e siècle, on trouve forcément que la période actuelle est anormale. Je ne sais pas ce qu'il en est pour la moitié sud qui a l'air plus affectée que la moitié nord, mais par ici en IDF, j'ai l'impression en regardant les archives que c'est plutôt le 20e siècle qui fut anormalement pluvieux. Je mets ce tableau correspondant à la station du Bourget : http://www.lameteo.org/LEBOURGETprecis.html Les moyennes pluvio : 2001-2011 : 605 mm 2003-2011 : 569 mm On observe bien une nette baisse des précipitations depuis 2003, d'où une moyenne bien plus basse que celles que nous avions connu juste avant. Mais maintenant on peut voir que de 1771 à 1920, les moyennes trentenaires étaient toutes inférieures à 600 mm. Ce n'est qu'à partir des années 1920 que les précipitations ont nettement augmentées, dépassant largement la barre des 600 mm et atteignant un niveau record pour les moyennes 1961-1990 et 1971-2000. Le changement depuis 8 ans est très brutal, mais celui des années 1920 le fut tout autant, le climat est souvent fait de soubresauts et il est encore trop tôt pour pouvoir affirmer que cette nouvelle tendance est due à un changement climatique. Après tout en l'an 2000, le RC commençait à avoir un impact majeur sur la société et pourtant on nous disait que notre climat allait être plus océanisé et plus perturbé... Je viens de le citer sur un autre post. Comparer les cumuls annuels sans essayer de voir quand cela tombe est un grand oubli. Si une grosse partie des pp tombent maintenant en aout et en juillet, ca limitera la sécheresse en surface mais aggravera la sécheresse en profondeur. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Calimo Posté(e) 12 mars 2012 Partager Posté(e) 12 mars 2012 Je viens de le citer sur un autre post. Comparer les cumuls annuels sans essayer de voir quand cela tombe est un grand oubli. Si une grosse partie des pp tombent maintenant en aout et en juillet, ca limitera la sécheresse en surface mais aggravera la sécheresse en profondeur. Excellente remarque. Comme MétéoSuisse publie des données mensuelles, c'est comme si c'était fait !Voici le graphique hiver-été (60 derniers mois d'hiver/été) : Et les 4 saisons (30 derniers mois de la saison) : On voit bien que les années 1980 ont été dopées par des pluies hivernales record, que celles-ci sont progressivement devenues automnales, et que maintenant ça repart à la baisse. Un peu plus de pluie en été, et pas franchement de tendance pour le printemps, et voilà le détail de notre baisse. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alfeternale Posté(e) 12 mars 2012 Die (26) Partager Posté(e) 12 mars 2012 Merci Calimo pour ces graphiques que je trouve très instructifs ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 12 mars 2012 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 12 mars 2012 commentaires d'un météorologue de la station de montepellier frejorgues à midi sur france2 : "situation totalement inédite en languedoc roussillon pour avoir 3 mois historiquement secs consécutifs et sur une aussi grande surface pour cette période de l'année" Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
kiki 1990 Posté(e) 18 mars 2012 Echiré (79) Partager Posté(e) 18 mars 2012 Une petite question, selon vous, à partir de vous, quel est le pourcentage de précipitation déficitaire sur un mois est-il nécessaire d'avoir pour parler de déficit notable? (-20%?) important (-30%?), remarquable (-40%)? Et sur une année? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem11 Posté(e) 18 mars 2012 Toulouse Partager Posté(e) 18 mars 2012 Oui on est vraiment dans un changement qu'on peut qualifier d'assez profond dans le SO surtout. C'est vraiment une région spéciale quand même car à l'abri de tous types de précipitations à part celles venant de l'Océan en zonal et les orages estivaux. Or et cela je le ressend même dans mes terres Audoises la convection estivale se fait de plus en plus rare !! Il est intéressant de demander aux personnes plus âgées et qu'en ressort-il ? Tout simplement que les orages se font de plus en plus rare. Il y a de cela plus de 10 ans en été il était normal d'avoir de la convection assez régulièrement même en dehors d'axes orageux bien organisés. Maintenant on a 3 orages qui se battent en duel chaque été. A cela s'ajoute des Printemps et des Automnes de plus en plus secs. Je parle pour l'Aude là mais c'est pareil sur le SO en général je pense. En dehors de quelques épisodes pluvieux importants de temps en temps (c'est normal c'est le propre du climat Méditerranéen) on a clairement moins de précipitations. L'Automne est la saison la plus importante dans la recharge des nappes dans les régions du Sud. Sur l'année passée j'ai remarqué une tendance à ce que les précipitations tombent de manière condenséé. En effet sur la majorité des mois de l'année je relève les cumuls du mois sur quelques jours de pluie. C'est assez fou car il pleut en début de mois assez bien puis plus rien pendant 1 mois. Ca a été assez net je ne sais pas à quoi c'est dû. De toute façon il est clair qu'à la longue la tendance est à l'assèchement de plus en plus net des régions du Sud de l'Europe donc on ne dérogera pas à la règle à mon avis ! /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 18 mars 2012 Partager Posté(e) 18 mars 2012 Une petite question, selon vous, à partir de vous, quel est le pourcentage de précipitation déficitaire sur un mois est-il nécessaire d'avoir pour parler de déficit notable? (-20%?) important (-30%?), remarquable (-40%)? Et sur une année? Cela dépend... Certaines séries de pluviométrie sont plus variables que d'autres, et donc il est "plus normal" d'y voir de grosses déviations. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
kiki 1990 Posté(e) 19 mars 2012 Echiré (79) Partager Posté(e) 19 mars 2012 A lire le mot sécheresse partout, je me suis moi même demandé si ces dernières années étaient l’amorcement d'une nouvelle tendance climatique. Vous trouverez donc ici différents graphiques concernant les données de pluviométrie pour Niort depuis les premiers relevés: c'est à dire 1959. On peut donc déjà voir ici une dès premières limites de ce travail qu'est la faible étendue spatiale. De même je ne me permettrait de conclure ce qui est valable pour cette ville l'est obligatoirement dans tout notre territoire. L'ensemble des données ont été entrecoupé entre différentes sources telles qu': Infoclimat, Météociel pour les années 2003-2011 et Météo France pour les années 1959-2002. Avant toute chose, la moyenne utilisé pour les différentes calculs est celle de 1961-2010= 875.41mm Voici le graphique des cumuls annuels de Niort pour la période 1959-2011. Personnellement j'y constate 3 différents cycles: un cycle commencé en ? se terminant en 1972, un autre de 1972-1989 et enfin 1989-2004. Après 2005, (qui montre une sérieuse cassure) la logique ne suit plus du tout. D'ailleurs si cela se trouve ces cycles apparaissant ici sont le simple fruit du hasard?! Bref je ne crois pas que cela soit le plus important! Après cela j'ai calculé le pourcentage de déficit ou d'excédent par rapport à la moyenne de 1961-2010. Nous obtenons cela A première vue, on serait tenté de remarquer que les déficits sont quasi en permanence présent depuis 2002. Là aussi on on notera que 2005 fut bel et bien une année historique (depuis les mesures!) au niveau du déficit. On remarquera que les années 70 ont elles été aussi marqué par un cycle de sécheresse, mais de toute évidence moins important que celui des années 2000. On peut se poser la question, (et c'est ce que j'ai fait récemment ici même ) à partir de quel pourcentage on peut parler de déficit notable. Que l'on s'entende bien, avoir cinq années consécutives à -7% peut paraître graphiquement et visuellement notable or cela n'est que "normale". En effet on peut le constater sur le premier graphique, que les précipitations annuelles sont loin d'etre constantes, la moyenne est vraiment ici qu'indicative. Ce que j'ai fait pour définir ma "normalité" est de regarder dans quel intervalle se trouve 50% de mes données. Cela donne donc: 772.4mm - 985.4 mm Ici 772.4mm représente -12% de la moyenne et 985.4mm +12% (hasard de nouveau?!) Pour moi toutes les variations comprises entre -12% et +12% par rapport à la moyenne sont rien de plus normales. Je précise cela car le graphique suivant classe le nombre d'années très sèches, sèches, normales, humides ou très humides par décennies. Je me suis basé sur les critères suivants (C= Cumul annuel), ces critères sont pas universels et je vous l'avoue que j'ai bien eu mal à les définir. D'ailleurs ils sont peut-être à revoir Très Sèche: C<-25% par rapport à la moyenne 1961-2010 Sèche: -25% Normale: -12% Humide: +25% Très humide: +25%< C Ce qui nous donne: On remarque nettement que la décennie 2001-2010 sort du lot tandis qu'avant cette période, aucune tendance ne ressort. Regardons maintenant le graphique des sommes de précipitations sur 10 années: Sur ces 53 années nous venons de casser pour la première fois le cap des 8000 mais malgré cela on ne peut pas tirer de conclusions. Ce que je retiendrai de tout ce travail que je mettrai à jour si nécessaire, c'est que depuis les années 2000, un assèchement progressif se fait ressentir avec l'apparition de deux évènements notables: sècheresse de 2005 ainsi que celle de 2011. Peut-on parler d'anomalies globales et durables? Là je n'en suis pas sûr, à constater le graphique des précipitations sur 10 années, malgré que nous soyons dans la fourchette basse, il suffit que la décade 2011-2020 soit humide pour que nous rentrions dans les clous. A l'inverse, si la décennie en cours est aussi sèche que la précédente ou l'est encore plus, on pourra se poser de nouvelles questions le moment venu. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 19 mars 2012 Partager Posté(e) 19 mars 2012 Ce seront quelques remarques en vrac, je n'ai pas spécialement le temps d'étudier chacune des propositions. Je pense qu'il serait pertinent de regarder les PP en fonctions des T. En France, sur une échelle climato suffisament (au délà de la dizaine d'années clairement), les PP sont liées aux T, dans le sens que des T plus basses implique des PP plus basses. La particularité de la dernière décennie est de conjuguer des températures excédentaires et des précipitations déficitaires. Si cela n'a aucun rapport direct avec les PP, cela renforce le stress hydrique. Je serais aussi curieux de voir ce que donnent les PP en fonction de la P. Comme le disait Paulo, la France mange une belle période anticyclonique (dans le sens PNM > 101 325 Pa ), pourtant il pleut, ce qui implique des anomalies cycloniques malgré tout. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 19 mars 2012 Partager Posté(e) 19 mars 2012 Désolé pour le double post, je dois avoir Parkinson /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb du valdo Posté(e) 19 mars 2012 les Laubies-hautes Mont Lozère ouest 1300m/1685m. Partager Posté(e) 19 mars 2012 yep!par contre pour ce qui est du sud (languedoc roussillon)j'ai bien peur qu'on batte le record de 1959 s'il ne pleut pas au moins 170mm d'eau dans les deux mois à venir... :!: Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
phoenix Posté(e) 19 mars 2012 Partager Posté(e) 19 mars 2012 La situation semble quelque peu différente de l'an dernier. Tout d'abord le contexte de sortie de l'hiver est nettement différent. Cette année il a été bien plus sec que l'an dernier. De plus même si on a eu un mois de novembre humide dans le sud et un mois de décembre globalement humide sur l'ensemble du pays, il en reste pas moins que l'ensemble de l'année 2011 a été bien plus sèche que 2010. De ce fait on repart de plus bas cette année globalement par rapport à l'an dernier si l'on compare aux même époques. Après cela peu encore changé étant donné que l'évaporation en Avril reste relativement faible. A présent 80% des nappes phréatiques sont à un niveau inférieur aux normes, on est dans une situation peu glorieuse il faut l'avouer. Enfin je trouve que la situation est quelques peu inversé par rapport à l'an dernier, autant le nord et l'ouest était durement touché par la sécheresse, autant à présent la situation semble "inversé". Le pourtour méditerranéen est nettement plus touché que l'an dernier où il avait bénéficié de bonnes pluies l'an dernier cependant l'extrême nord et le nord-est et sont plus en marge de cette sécheresse. J'ai mis entre guillemet inversé car ce n'est pas une vérité absolue vu que l'ouest (région partant plus précisément de l'île de France jusqu'au pays Basque) a un déficit pluviométrique annuelle supérieur à 50% pour le moment. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 19 mars 2012 Brest Partager Posté(e) 19 mars 2012 En France, sur une échelle climato suffisament (au délà de la dizaine d'années clairement), les PP sont liées aux T, dans le sens que des T plus basses implique des PP plus basses. Je crois que tu devrais préciser : en saison froide. Parce qu'il n'y a quand même pas de tendance affirmée à ce que les PP augmentent avec la température. La corrélation existe peut-être sur le climat passé, mais on ne s'inquiéterait pas autant du futur si c'était robuste. Au niveau de l'évolution climatique, en suivant les cartes de l'udel (en supposant qu'on peut leur faire confiance) http://www.esrl.noaa.gov/psd/cgi-bin/data/composites/printpage.pl On se rend compte que sur la période octobre-février, propice pour remplir les réserves, la décennie 2002-2012 est la plus sèche sur le climat récent. Le choc est "rude" pour la moitié nord qui a vécu une décennie 1992-2002 plutôt favorable, surtout le Nord-Est. Dans le sud, c'est une évolution constante, chaque décennie qui passe est toujours plus sèche. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alfeternale Posté(e) 20 mars 2012 Die (26) Partager Posté(e) 20 mars 2012 Comme je le poste souvent, revoici le rapport hydrométéorologique de la rivière Drôme à Luc-en-Diois (26). N.B. Les étiquettes sont fausses (je viens de m'en rendre compte). En vert, c'est la moyenne du débit de la rivière Drôme depuis le début des mesures (soit 1907) et en violet, la moyenne de la pluviométrie à Luc-en-Diois toujours, depuis le début des mesures (soit 1947). Si les données de ces 2 moyennes apparaissent qu'après quelques années après l'ouverture, c'est que la moyenne sur une courte période donnait des variations très importantes nuisant à la l'harmonie des courbes /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Depuis l'après-guerre, le débit de la Drôme se casse la figure, et ce alors que depuis le milieu des années 70, la pluviométrie a tendance à augmenter dans le Diois. La baisse pluviométrique agencée depuis 2002 renforce la chute des débits, qui ne se remarque pas particulièrement sur la courbe puisque plus les années passent, plus la moyenne est fournies en années ce qui rend les variations toujours plus faibles. Pour rappel : 2011 fut l'année du plus faible débit de la Drôme depuis le début des mesures (1907). Je ne comprends pas pourquoi le débit de la Drôme se comporte ainsi (sachant qu'aucune influence anthropique ne vient considérablement perturber son débit naturel). Je crois que toutes les saisons augmentent en pluviométrie (sauf juin depuis 2000 qui accuse un déficit important, mais juin joue sur l'étiage estival, pas sur le module puisque c'est une époque où l'évapotranspiration est importante). Alors oui moi je m'inquiète sur les sécheresses qui, dit-on, se feront probablement de plus en plus fréquentes, car les cours d'eau de ma région les supportent de moins en moins . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
guigui1984 Posté(e) 20 mars 2012 Partager Posté(e) 20 mars 2012 Au niveau des débits des rivières en Suisse, voici les relevés : http://www.hydrodaten.admin.ch/fr/index.html?lang=fr#aktuelle_situation_gewaesser Les cantons Alpins s'en tirent bien grâce à l'enneigement exceptionnel et grâce à la fonte régulière de cette neige. Par contre dans le Jura et le Bassin Lémanique, c'est un peu plus sec avec des normes à 25-75% pour un mois de mars. Pour le moment en tout cas, la sécheresse est moins prononcée qu'à la même période de 2011. A noter qu'il reste encore suffisamment de neige pour assurer une réserve dans les cours d'eaux pour encore 1 mois à ce rythme. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
kiki 1990 Posté(e) 20 mars 2012 Echiré (79) Partager Posté(e) 20 mars 2012 On se rend compte que sur la période octobre-février, propice pour remplir les réserves, la décennie 2002-2012 est la plus sèche sur le climat récent. Sur le site de Météo-France, la période de recharge "officielle" est de sept à mars. C'est sur ce quoi je me suis basé et le constat est sans appel, comme le dit Cotissois depuis les années 2000, les précipitations sur la période de recharge sont de moins en moins conséquentes! Voyez plutôt: (toujours pour Niort) Pour 2011-2020 on est pour l'instant à -28.7%! A prendre avec du recul, il reste 8 années pour bouger tout cela, mais si les années futurs devaient rester de cette même veine, cela sera indéniable d'avoir de plus en plus de sécheresses! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ChristianP Posté(e) 21 mars 2012 Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer) Partager Posté(e) 21 mars 2012 Attention à la signification des chiffres, des pourcentages et des moyennes, surtout sur 10 ans pour les RR ! Sur un point donné avec la variabilité, on ne peut vraiment rien dire sans des tests pour déterminer si les changements de moyennes, de pourcentages ou autres, sont significatifs. Il ne faut pas prendre seulement du recul avec les 28.7%, mais aussi avec toutes les autres valeurs de ces études, malgré les beaux chiffres et graphes qui ont nécessité un travail sérieux. C'est bien dans ce sens qu'on entend dire souvent injustement, qu'avec les stats, on peut faire dire tout et son contraire aux chiffres, non à cause des stats, mais à cause d' une utilisation incomplète ou inadaptée des méthodes stats. De plus là il ne faut pas oublier que les valeurs ne sont probablement pas homogénéisées, vu que MF ne les diffusent pas facilement . Il faut voir qu' un simple changement de pluvio même assez récent, par exemple quand on est passé au Degréane, entraîne par endroits de sacrées différences (ex -20% sur le cumul de près de 2 ans vers Paris, -12% au niveau national pour les stations équipées de ce pluvio, -7% au niveau national pour les stations équipées du Précis Mécanique par rapport au SPIEA, pour les sites classe 1 à 3), sans parler de l'évolution des sites . Même après homogénéisation des données pour x raisons, il peut rester 10% d'erreur sur le cumul annuel. Donc même hors incertitude statistique des estimations statistiques avec trop peu d'échantillons (10 ans c'est souvent inutile, surtout pour un point donné), il faut un sacré changement pour détecter quelque chose de significatif sur une si courte période. Pour plus de détails sur l'homogénéisation des RR, voir plus bas dans ce message : Donc la méthodologie pour y voir réellement plus clair: 1- Se procurer des données homogénéisées ou les homogénéiser soit-même (ce qui n'est pas gagné sans les métadonnées complètes) 2- Tester les changements de moyennes, de pourcentages, de tendances... Le minimum à notre niveau et dans vos études, c'est de les compléter avec l'étape 2. Le logiciel gratuit Tanagra est très simple à utiliser avec Excel même pour un lycéen ( surtout comparé à R), il y a le test de comparaison des moyennes de Student et le test de Mann et Whitney plus adapté avec ces petits échantillons pas obligatoirement normaux (vous pouvez tester la normalité avec Tanagra avec plusieurs tests en quelques clics) , et aussi le test de Spearman utilisé par MF pour les tendances de RR et de T (sur un pas temporel suffisant, au pas annuel, sans auto-corrélation significative) Vous pouvez aussi utiliser la feuille Excel que j'avais fournie pour tester la tendance des T globales avec Student (il suffit de changer les références dans les formules en fonction de la longueur de série de RR que vous collerez) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 21 mars 2012 Partager Posté(e) 21 mars 2012 Merci ChristianP de nous recaller toujours sur plus d'exigence statistique. Cela étant quand même, en acceptant qu'une période trentenaire soit significative, le déficit entre les 2 équinoxes dépasserait 5% sur les trente dernières années (1983-2012). Il me semble qu'une attention doit être légitimement portée à cette diminution des précipitations. Et cela me questionne d'autant plus que les études montrent (montreraient ?) qu'avec le RC, c'est durant la période estivale que les précipitaitons devraient se faire plus rares... Ca ne me parait pas aller -pour l'instant- dans ce sens là... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
doud83 Posté(e) 21 mars 2012 Bras (83) alt : 330 m Partager Posté(e) 21 mars 2012 Comme je le poste souvent, revoici le rapport hydrométéorologique de la rivière Drôme à Luc-en-Diois (26). N.B. Les étiquettes sont fausses (je viens de m'en rendre compte). En vert, c'est la moyenne du débit de la rivière Drôme depuis le début des mesures (soit 1907) et en violet, la moyenne de la pluviométrie à Luc-en-Diois toujours, depuis le début des mesures (soit 1947). Si les données de ces 2 moyennes apparaissent qu'après quelques années après l'ouverture, c'est que la moyenne sur une courte période donnait des variations très importantes nuisant à la l'harmonie des courbes /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Depuis l'après-guerre, le débit de la Drôme se casse la figure, et ce alors que depuis le milieu des années 70, la pluviométrie a tendance à augmenter dans le Diois. La baisse pluviométrique agencée depuis 2002 renforce la chute des débits, qui ne se remarque pas particulièrement sur la courbe puisque plus les années passent, plus la moyenne est fournies en années ce qui rend les variations toujours plus faibles. Pour rappel : 2011 fut l'année du plus faible débit de la Drôme depuis le début des mesures (1907). Je ne comprends pas pourquoi le débit de la Drôme se comporte ainsi (sachant qu'aucune influence anthropique ne vient considérablement perturber son débit naturel). Je crois que toutes les saisons augmentent en pluviométrie (sauf juin depuis 2000 qui accuse un déficit important, mais juin joue sur l'étiage estival, pas sur le module puisque c'est une époque où l'évapotranspiration est importante). Alors oui moi je m'inquiète sur les sécheresses qui, dit-on, se feront probablement de plus en plus fréquentes, car les cours d'eau de ma région les supportent de moins en moins . En effet ça parait assez étonnant une telle baisse, j'ai du mal à y croire. Après il faudrait savoir si la courbe de tarage (permettant de transformer la hauteur d'eau mesurée en débit) de la station est toujours fiable, et si elle a été mise à jour au fil des ans. Il se peut par exemple que le fond du lit s'enfonçe régulièrement, du fait du transport solide, avec pour conséquence une modification de la section d'écoulement au droit de la station de mesure et donc une mesure fausse du débit. Les enfonçements de lit sont courants, notamment sur les secteurs endigués. Si la mesure est fiable, il se peut aussi qu'il y ait des effets de karst et de passages souterrains, qui feraient diminuer le débit dans le cours d'eau. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ChristianP Posté(e) 21 mars 2012 Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer) Partager Posté(e) 21 mars 2012 En attendant que que la décennie 2001-2010 soit intégrée, ici à la page 6, http://innovation.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/Innovation/conference/2_1_Planton_vf.pdf on a des cartes saisonnières avec la significativité des tendances depuis 1901. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 21 mars 2012 Partager Posté(e) 21 mars 2012 En attendant que que la décennie 2001-2010 soit intégrée, ici à la page 6, http://innovation.ed..._Planton_vf.pdf on a des cartes saisonnières avec la significativité des tendances depuis 1901. En effet, ça ne va pas du tout dans le sens de...... la tendance récente........de la tendance trop récente ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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