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Statistiques et anomalies climatiques globales


sirius

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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Autre vision...les dernières 12000 années..   

Images postées

Le 11/11/2016 à 20:42, sebb a dit :

Une étude assez pessimiste:

http://advances.sciencemag.org/content/2/11/e1501923.full

 

Je ne suis pas certain d'en saisir les moindre détails pour me permettre d'en faire un résumé. Néanmoins si besoin je m'y collerais.

 

On peut en lire une analyse sur ce lien: http://www.thefosterlab.org/blog/2016/11/12/future-relevant-climate-sensitivity-part-deux

Pour résumer succinctement: les auteurs utilisent des proxys permettant d'avoir des séries couvrant à peu près 800 000 ans et leur fournissant localement des SST

Ils utilisent ensuite comme tout le monde des modèles (PMIP)  pour faire de ces données locales des températures globales.

Les forçages radiatifs sont : CO2, albédo de la glace, poussières . Il me semble que ce sont ceux qu'on peut trouver ici/ http://journals.ametsoc.org/doi/full/10.1175/2011JCLI4078.1

Ensuite, si je comprends bien, ils considèrent qu'ils ont une résolution temporelle de 1000 ans sur les variations de température 

Un modèle de complexité intermédiaire relie forçages et températures à cette résolution de 1000 ans (j'ai fait l'impasse sur la technique employée précisément)

Résultat: la sensibilité climatique n'est pas constante et dépend de la température : faible aux températures basses (1,8K) , forte pour les températures les plus élevées (6K)

 

Que la sensibilité ne soit pas constante, ça ne devrait étonner personne, que ça varie autant, c'est autre chose.

On peut essayer d'imaginer les raisons pour lesquelles ça varie dans ce sens là d'abord et avec une telle amplitude ensuite

On peut aussi se demander si les données disponibles permettent réellement d'avoir assez de précision pour évaluer cette variation.

 

Comme d'hab avec les données paléo, les questions portent à la fois sur les températures et sur les forçages 

Par exemple, d'après la figure 3 du papier de l'AMS cité plus haut, l'incertitude sur le forçage en période froide atteint presque +/-  2 W/m2  sur un total de 8 

 

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Oui enfin faudrait savoir, je parle pour les climatologues en activité.

On ne peut pas dire en effet que les données actuelles sont insuffisantes pour déterminer la sensibilité climatique et prétendre ensuite, avec des donnés par définition beaucoup plus imprécises: les poussières par exemple, ou l'albédo (déterminé avec des modèles) en ce qui concerne les forçages, ou les SST d'il y a 800000 ans, que la sensibilité varie de tant à tant.

De plus, en ce qui concerne les CMIP5 avec le scénario rcp8.5 ou un autre on devrait pouvoir dire si c'est déjà le cas.

En début de période on devrait avoir telle sensibilité climatique et en fin de période, une autre, plus forte.

Il ne me semble pas que c'est le cas.

Dans le domaine des hautes températures, la rétroaction "glace" ou neige devrait être bien plus faible ce qui ne va pas dans ce sens.

Alors les nuages, le gradient, la vapeur, les sols?

 

PS: j'ajoute qu'il y a une chose qui peut aller dans ce sens c'est la vapeur d'eau.

La pression de vapeur varie de façon exponentielle avec la température.

Dans certaines bandes de radiation IR, par exemple qui couvrent ce qu'on appelle le continuum du spectre d'absorption de la vapeur, cela pourrait poser problème et rendre la sensibilité climatique plus forte à haute température.

C'est d'ailleurs ce phénomène qui pourrait être à l'origine de du "runaway greenhouse effect" (RGE, effet de serre galopant) conduisant à l'effet Vénus.

C'est en tout cas ce que défend quelqu'un comme Raymond Pierrehumbert, bien qu'il réserve plutôt çà au forçage solaire augmentant dans le futur.

 

PS2: pour se faire un peu peur un article pas très rassurant du MIT concernant le RGE.

On apprend que celui-ci s'arrête lorsque la température au sol atteint 1400 °C.

Voilà un truc à glisser dans l'oreille d'un Trump.

Histoire de lui mettre un peu de plomb (fondu à cette température) dans la tête xD

Modifié par meteor
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Oui pour la rétroaction vapeur d'eau et le continuum . Pour être clair, les périodes chaudes , ce sont les interglaciaires, avec donc, sensiblement la même température que maintenant , donc la sensibilité haute si on en croit ce papier. Mais 6 K, c'est dans la fourchette haute des sensibilités des modèles qui incluent tous le continuum de la vapeur d'eau .

Ca ne colle pas bien

La rétroaction CO2  qui serait sous estimée ou le dégazage des pergélisols  ? 

Je pense plutôt que ça demande confirmation. remarque que comprendre les mécanismes qui pourraient expliquer ça, fait partie de la confirmation.

 

 

Modifié par sirius
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Voir aussi ce papier qui traite plus généralement de la question de la dépendance de la sensibilité viz l'état du climat: http://link.springer.com/article/10.1007/s40641-016-0049-3

On y lit qu'il y a déjà eu pas mal de choses avec les modèles mais pas CMIP5 parce que l'étendue de la variation de la température n'inclue pas les climats froids type glaciaire.

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La Noaa vient de publier ses chiffres au sujet de l' anomalie globale de température de l' air à 2 m pour ce mois d' Octobre . D' après la Noaa , cela décroche assez sérieux par rapport aux mois précédents , mais ce n' est pas le cas , au moins, pour la Nasa et les réanalyses Ncep .

C' est la forte anomalie négative de froid sec dans le nord de l' asie continentale qui tire probablement tout vers le bas .

A voir que la moyenne globale de l' anomalie de SST semble également décrocher sérieux depuis une dizaine de jours ,et cela pourrait bien etre durable . Ce qui pourrait surtout impacter la moyenne de décembre .

 

 

Modifié par CP3
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Je ne savais pas trop où placer le lien vers ce super résumé qui fait un grand tour de la situation climatique folle que nous vivons en ce moment, vers cet emballement climatique pour lequel nous nous sentons bien impuissant... et je pense d'ailleurs que nous sommes très peu à être au courant de cette situation... à ce propos c'est complètement dingue de ne pas en voir un mot dans la presse généraliste ni dans les revues spécialisées dans les sciences !

 

Le large tour de ce "what's the fuck" est à lire sur le blog climatoblogue ici :

 

http://leclimatoblogue.blogspot.fr/2016/11/rechauffement-climatique-ou-en-sommes.html#gpluscomments

 

J'ai cependant relevé quelques approximations un peu lourdes dont des graphiques qui ne correspondent pas à ce qu'il décrit (comme pour le record de faible extension de la banquise arctique, Randjomack a mis le graphique représentant la surface des deux banquises...)

C'est dommage car le résumé est super bien illustré, se lit assez facilement mais quelques grosses erreurs de ce genre peuvent suffire à discréditer son propos. Vous me direz, il n'y a que celles et ceux qui seront de toute manière sourds à ce genre d'alerte sur le climat qui dénigreront l'article pour ces erreurs ;)

 

En tout cas je conseille vraiment de le lire, et si certains qui s'y connaissent mieux que moi en climatologie pouvaient lui faire des suggestions de corrections ce serait super (je pense entre autre à Higurashi et treize vents)

 

De mon côté, je suis en train de voir avec les amis sur la ferme pour monter une soirée d'information à Nantes sur ce qui se passe en ce moment. Je pense que si on organisait chacun-e de notre côté des petites réu d'infos de ce genre, cela serait déjà super important. Ce qui permettrait peut-être par la suite d'organiser des actions coup de poings médiatiques, de blocage de sites polluants, d'autres types d'actions ou simplement de communication plus large pour que bordel ! on en parle dans nos contrées et qu'on se mobilise au plus vite pour ne pas se retrouver à voir notre futur être complètement bouleversé !

 

Car franchement en tant que paysan, je peux vous dire que la nature et les cultures (sans parler de nos sociétés...) détestent les aléas climatiques. Quelques stress par ci par là, l'adaptation est possible, à condition d'avoir aussi des années "normales"... mais si on enchaîne les aléas climatologiques de plus en plus extrêmes et que l'on change même complètement de climat sans que l'adaptation soit du coup possible, je me demande pour combien de temps nous pourrons encore être paysans...

Il ne faut pas oublier que si l'agriculture s'écroule, que la nature ne peut plus nous faire bénéficier de ses services gratuits mais fondamentaux à notre existence sur terre, la base même de la perpétuation de notre espèce est en jeu.

 

Rien que pour cela, je ne sais pas vous mais cela donne déjà franchement l'envie de ne pas juste en parler entre nous sur les forums (j'en ai actuellement mal aux tripes et je serais prêt à crier à la terre entière si cela pouvait changer les choses...). A si, il reste l'option survivaliste au cas où tout part en vrille, mais franchement qui en a envie, et serons-nous toujours "humains" si on en arrive là ?

 

 

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Je fais partie des alarmistes, et je pense sérieusement que l'on va dans le mur, tant le climat d'aujourd'hui n'est plus, mais plus du tout celui de ma jeunesse (années 60). Je suis pourtant resté à la même adresse.... avec le même thermomètre....et le même pluviomètre....

C'est clair, la tendance se poursuit, et mérite même une attention toute particulière depuis deux/trois ans où l'on semble lire un emballement.

 

Mais attention quand même : l'article n'est pas crédible quand il parle du réchauffement exceptionnel entre 2014 et 2016. Il l'est , mais guère supérieur à celui entre 1996 et 1998. Il y a plusieurs autres exagérations de ce genre.

La crédibilité passe par la probité scientifique ; sinon, comme tu le dis toi même, les propos sont vite discrédités.

Je trouve ce document orienté ; on n'a pas besoin de ça.

On a assez mangé du hiatus imbécile des années 1998/2013 pour ne pas tomber dans l'autre fossé.

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Je comprends la peur d'être trop alarmiste. Il suffirait en effet que le climat retombe à une anomalie de +0,90°c en 2017 (ce qui est d'ailleurs probable avec la nina qui tend à se déclarer) pour que les climato-sceptiques reprennent leur comm agressive et disent ce genre de conneries (qui malheureusement marche parfois surtout chez ceux, nombreux, qui refusent de voir la vérité en face) : "regardez on vous l'avait dit, ils crient au loup alors que tout cela est naturel et était lié à el nino, vous verrez dans peu de temps le climat se refroidira et le complot mondial visant à nous ramener à l'âge de pierre aura réussi son coup ! "

 

Le climat se mesure normalement de manière scientifique sur une échelle d'au moins plusieurs décennies pour que nous séparions le bruit de fond des variations naturelles du climat.

 

Mais si je relaie ce genre d'article, c'est que même le bruit de fond (la tendance quasi linéaire du RCA) est en train d'exploser tout sur son passage et que nous avons tendance à oublier, dans ce calcul purement mathématique, les rétroactions possibles avec d'autres facteurs perturbateurs de l'équation.

Or depuis 2015, en plus d'un bruit de fond qui a eu tendance à crever les plafonds (je crois d'ailleurs que Johan Lorck sur le blog global climat avait montré en quoi les hausses de températures en 2015 et 2016 n'avaient rien à voir avec celle de 98, ce proportionnellement à la température de départ* et à l'énergie libérée)  les boucles de rétroactions positives sont en train de se mettre en branle et ce de manière ahurissantes et imprévues (taux de C02 de 600 à 800 ppm dans de larges pans de l'amazonie durant plusieurs mois ainsi que dans certaines zones d'Afrique, un des principaux puits de carbone de la planète était ainsi devenu un énorme émetteur de C02 !, augmentation record du taux de CO2 dans l'atmosphère depuis 2015 tandis que nos émissions sont quasi-stagnantes depuis 2014 !, libération majeure de méthane dans la zone arctique en 2016 ! Sécheresses historiques et feux de forêts historiques dans de nombreuses zones du globe ! phénomènes météorologiques sortant complètement des modèles en zone arctique avec la clé une embâcle qui explose le record de plus faible extension pour un mois de Novembre, et j'en passe et des meilleures...

 

98 et son super el nino fait pâle figure par rapport à ce qui se passe en 2016, et pourtant 98 avait déjà bien sonné la planète... Alors oui je pense qu'il faut prendre en compte qu'il y a un fort risque que même les plus puissants modèles ne peuvent prévoir à quel point cela peut s'emballer plus vite, car malheureusement, ce que relève bien Randjomack c'est que tout s'emballe justement comme personne ne l'avait prévue !

 

De nombreux climatologues et glaciologues sont d'ailleurs en alerte totale en ce moment et leurs propos dépasse de loin l'alarmisme de Randjomack, un petit tour sur les blogs (malheureusement souvent en anglais) de ces derniers suffit à s'en rendre compte (mohyu et robert scribbler référence pas mal de blogs et de sites internet où on sent l'incrédulité la plus totale se répandre parmi la sphère scientifique...)

 

Peut-être que dans les années qui suivent nous aurons un retour à la "normale" du RCA "linéraire", mais informer les gens sur ce qui se passe de complètement fou en ce moment comme le fait Randjomack est à mon avis des plus essentiels. Car qu'est-ce que nous montre 2015 et surtout 2016 en somme ?

Que tout est possible, même ce que ne pouvions imaginer de pire ! En sachant que notre planète a des effets de seuil à ne dépasser, si ce n'est pas en 2016 que nous les auront dépassé (à voir avec un peu plus de recul...), cette année nous aura au moins montré qu'il faut peu de choses pour que des phénomènes sortant des modélisations se produisent !

 

C'est à partir de cette base que nous devons réagir, car il ne s'agit pas d’alarmisme en somme mais bien de réagir de manière proportionnée à un phénomène global plus que capricieux qui menace notre existence même. Un principe de précaution qui n'est pas des plus inutiles en somme. Et changer notre société de manière radicale et rapide pour empêcher le scénario de l'imprévisible, ce n'est pas retourner à l'âge de pierre comme certains le disent (mais cela est un autre débat).

 

Pour reprendre l'allégorie de Chirac (grand écolo, il est bien connu 9_9), le climat est un peu à l'image d'une maison qui se consumerait de l'intérieur tout doucement, bourré de matériaux pourris mais dont nous ne percevons qu'à peine ces sales propriétés, elle serait enrobé d'un emballage qui commencerait tout juste à se dégrader sous l'effet de la combustion interne et nous dirions : "ah oui, quelque chose se passe qui doit surement être grave, prenons le temps d'étudier la question et prenons du recul", mais pendant ce temps la combustion approcherait d'un seuil où les matériaux pourris, mais qui isolaient très bien auparavant dans des conditions normales, commenceraient à entamer un cycle de rétroaction positif qui accélérait subitement la combustion. Quelques habitants de la maison sentiraient alors le roussi mais préféreront se taire parce qu'ils avaient déjà alerté sur la dégradation de la maison auparavant et ils s'étaient fait rembarré gentiment, d'autres se diraient que oui, ça sent le roussi, mais ferons tout pour ne rien changer à leur vie bien confortable, intégrant le déni, et d'autres au contraire croyant dur comme fer à la solidité immuable de de leur édifice, à la puissance de l'homme et à sa marche en avant inéluctable rassureront les autres, leur vendront la qualité des matériaux et prétendront même avoir de futures solutions technologiques pour résoudre la question...

La suite, à nous le l'inventer...

(N'hésitez pas à me dire si l'allégorie est pourrie, je comprendrais :blush: )

 

Après TH38, ce long monologue de ma part n'est en rien à une critique à ton post, c'est juste une réponse que j'espère constructive :)

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Salut à vous,

 

Climate Reanalyzer a changé sa mouture et franchement c'est pas mal. Par contre, je trouve qu'il y a un gros hic sur la carte GFS de modélisations des anomalies de températures mondiales à J+7...

En effet, on voit bien que l'arctique continue à surchauffer (avec d'ailleurs une nouvelle pulsion bien chaude qui a l'air de remonter du canada d'ici quelques jours et qui réalimenterait la surchauffe), mais plus aucune possibilité de connaitre le degré d'anomalie de température moyenné pour les pôles ainsi que pour le reste du monde d'ailleurs.

C'est assez problématique, surtout que je trouve que la palette de couleurs est malheureusement assez saturée et peu lisible quand les anomalies dépassent les +10°c.

Savez-vous si cela est temporaire ou si il s'agit d'une volonté de leur part? Existerait-il un moyen de les contacter sinon, pour leur demander une explication ?

 

Je vous laisse en tout cas voir par vous même : http://cci-reanalyzer.org/wxrmaps/#forecast.GFS-025deg.WORLD-CED.T2_anom

 

On a d'ailleurs pas fini de voir du rouge ultra saturé sur les cartes du monde dans les jours qui viennent, et l'antarctique aurait de nouveau l'air de s'y mettre aussi...O.o

 

Dans le même registre, je me demande pourquoi la NOAA, qui est souvent référencée par les médias comme modèle de référence pour les bilans d'anomalie de température mondiale, n'enregistre pas dans ces cartes les anomalies des pôles, et ce contrairement à la NASA ?

Pas de stations météo ? Trop peu de données et donc une volonté de leur part de ne pas publier des estimations à partir d'extrapolations ?

 

Le problème, c'est qu'avec cet "oubli", l'anomalie globale de température pour le mois d'Octobre a été bien inférieure pour la NOAA, que pour la NASA.

Or on sait que les principales anomalies de températures ont été concentrées aux pôles durant le mois d'Octobre, et que c'est parti pour être la même chose pour Novembre.

De même la déconcentration du vortex polaire a entraîné une concentration d'air froid impressionnante sur toute la Russie, ce qui a d'autant plus faussé l'analyse de la NOAA...

 Si la situation perdure, n'y a t-il pas une différence trop importante entre les deux modèles de référence qui apparaîtrait ?

Cela ne va t-il pas brouiller encore plus la communication envers le "grand public"? Surtout avec des médias généralistes qui ne sont pas malheureusement pas du tout formés à la compréhension du climat et du RCA, sortant souvent de ces incohérences qui vous sautent aux yeux ! 

 

Sinon, l'angoisse toujours présente et mon ciboulot qui surchauffe, heureusement que le forum d'IC est là pour que je ne me défenestre pas ^_^

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Toutes les belles cartes d'anomalies qu'on voit sur les pôles sont des réanalyses.

A partir de quelques stations assez peu nombreuses, on reconstitue l'ensemble.

C'est ce que fait NCEP, mais aussi la NASA.

NOAA et Hadley Center présentent les mesures et exclusivement les mesures avec un peu d'extrapolation mais très peu.

En fait les anomalies dont on se gargarise tous au niveau des pôles ne sont précises qu'à quelques degrés près.

La situation actuelle est tout à fait inhabituelle du fait d'une anomalie apparemment très importante dans les régions polaires.

Lorsqu'on regarde les courbes d'anomalies de température globale, il n'y a pas de différence notable entre tous les organismes de mesure.

En tout cas rien qui puisse faire que les gens soient trompés d'une façon ou d'une autre par NOAA ou Hadley.

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En ce qui concerne l'anomalie globale selon NCEP, au 2/3 du mois, elle est avec 0.67°C, en augmentation par rapport à octobre (0.62°C)

Elle a baissé ces derniers jours pour se retrouver le 21 à 0.39°C, mais elle sera de toute façon élevée.

Il est à noter le poids énorme des anomalies arctique et antarctique sur l'ensemble, le reste étant à 0.36°C

Pour ma part je pense qu'on a là, pour une part non négligeable, le résidu de l'épisode très chaud débuté en 2014 jusqu'au début de 2016, qui s'est concentré et s'évacue très lentement maintenant au niveau des régions polaires.

 

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En effet, en précisant que le Nasa-GISS n'est pas une réanalyse. Ils ne font pas tourner un modèle météo, ils utilisent une méthode statistique qui permet d'extrapoler sur des distances de l'ordre du millier de km tout en gardant une précision acceptable :

 

  The correlation of temperature anomaly time series for neighboring stations was illustrated by Hansen and Lebedeff [1987] as a function of station separation for different latitude bands. The average correlation coefficient was shown to remain above 50% to distances of about 1200 km at most latitudes, but in the tropics the correlation falls to about 35% at station separation of 1200 km. The GISS analysis specifies the temperature anomaly at a given location as the weighted average of the anomalies for all stations located within 1200 km of that point, with the weight decreasing linearly from unity for a station located at that point to zero for stations located 1200 km or farther from the point in question. The standard GISS analysis thus interpolates among station measurements and extrapolates anomalies as far as 1200 km into regions without measurement stations. Resulting regions with defined temperature anomalies are used to calculate a temperature anomaly history for large latitude zones.



 

The question is then, how valid are the extrapolations and interpolations in the GISS analysis? The GISS analysis assigns a temperature anomaly to many grid boxes that do not contain measurement data, specifically all grid boxes located within 1200 km of one or more stations that do have defined temperature anomalies. The rationale for this aspect of the GISS analysis is based on the fact that temperature anomaly patterns tend to be large scale, especially at middle and high latitudes.

 

Il y'a également toute une couverture de bouées dans l'océan Arctique qui, en plus de stations côtières, permet de peaufiner les estimations si besoin. 

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Il y a 3 heures, Yoann44 a dit :

Savez-vous si cela est temporaire ou si il s'agit d'une volonté de leur part? Existerait-il un moyen de les contacter sinon, pour leur demander une explication ?

 

Je vous laisse en tout cas voir par vous même : http://cci-reanalyzer.org/wxrmaps/#forecast.GFS-025deg.WORLD-CED.T2_anom

 

Casser le thermomêtre n' a jamais fait baisser la température .Cela est peut être lié au futur changement prévisible de l' administration américaine . En tous cas , un Etat ne dit rarement quelque chose qui va trop dans le sens de ce que les masses ne sont pas prèt à entendre .

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Je ne sais pas si la MAJ n'est pas complètement terminée ou bien c'est volontaire, mais si tu sélectionnes l'Arctique, tu retrouves les anomalies en termes chiffres en prévision.

http://cci-reanalyzer.org/wxrmaps/#forecast.GFS-025deg.ARC-LEA.T2_anom

Modifié par sebb
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il y a 1 minute, sebb a dit :

Je pense que c'est que le MAJ n'est pas complètement terminée, si tu sélectionnes l'arctique, tu retrouve les anomalies en termes chiffres en prévision.

http://cci-reanalyzer.org/wxrmaps/#forecast.GFS-025deg.ARC-LEA.T2_anom

 

Je me disais bien aussi ^_^

 

Concernant l'anomalie chaude meteor, tu penses vraiment que c'est dû à une évacuation de la chaleur causé par el nino ? 

Cela parait un peu incohérent avec un échange que l'on a eu il y a quelques mois où tu déclarais que el nino ne pouvait pas dégager en lui-même de la chaleur excédentaire qui aurait été stockée précédemment dans les océans durant les années précédentes (théorie que j'émettais).

Or au vu des températures qui ne décroissent pas du tout depuis le début de cet épisode (comparativement à d'autres épisodes el nino équivalents), aux vu des anomalies qui ont atteint des plafonds énormes début 2016 et qui ne peuvent s'expliquer par un simple el nino (même important), avec en plus une nina qui se déclare, dans ce cas si on suit ton raisonnement seul un stockage précédent de chaleur libéré suite à el nino pourrait justifier la continuité record des anomalies... je sais je suis un peu tatillon mais je pense qu'évoquer cela est important.

 

Je sais que tu es un fervent partisan d'un RCA assez linéaire dans sa progression et opposé à tout alarmisme (d'ailleurs sur ton blog tu te permets d'être assez virulent à propos de toute hypothèse d'un possible emballement climatique...).

Seulement si on suit ce raisonnement d'excédent de chaleur dans les océans libérée à la faveur du puissant el nino 2015/2016 et qui se résorberait petit à petit aujourd'hui, cela tient pas car cela ne peut justifier à lui seul les anomalies de cet automne (anomalies qui seraient normalement sensées décroître assez fortement depuis quelque mois... )

 

D'ailleurs de nombreux climatologues ne comprennent pas ce qui se passe (puisqu'aucun modèle n'avait prévu ce qui se passe actuellement), mais de plus en plus vont chercher du côté des rétroactions avec d'autres acteurs du système terre, encore mal connues dans leur effet amplificateur ou atténuateur, et dont apparemment certaines se seraient emballés cette année (rétroactions positives que je ne vois nullement évoqué dans ton blog récemment, ce qui fait peut-être que tu restes figé sur une vision mathématique et assez cloisonné du RCA, à mon avis en tout cas, après tu me diras si je me trompes).

 

Or si on va chercher du côté des rétroactions, on remarque que la fonte de la banquise arctique auto-entretient sa propre fonte et des anomalies records par boucles auto amplificatrices (effet albédo fortement atténué augmentant considérablement le forçage radiatif, évaporation importante créant un plafond nuageux conséquent entretenant les anomalies de températures, déconcentration du vortex polaire entraînant des pulsions chaudes vers le pôle nord, l'ondulation de plus en plus marquée du jet stream provoquant des vagues de chaleur beaucoup plus intenses l'été en Sibérie et aux USA (cet été, des feux records de forêt ont eu lieu en sibérie), libération de méthane via la fonte du permafrost entraînant directement une hausse de l'effet de serre (contrairement au CO2 libéré qui met 10 ans à effectuer son effet), etc...

 

Sans oublier el nino qui a accentué l'incidence de certaines rétroactions positives. Mais je pense qu'on oublie trop souvent les autres impacts de l'homme sur terre qui favorisent d'autres boucles auto-amplificatrices, voire en créent de nouvelles, telle que la déforestation qui ne s'arrête pas dans de nombreuses régions du monde, or certaines forêts ne doivent pas passer sous un certain seuil de superficie et/ou de stress climatique, au risque de les voir devenir des émetteurs de C02 au lieu d'en être des importants puits (on en a eu l'exemple en Amazonie cette année...(de même, il est maintenant prouvé que l'Amazonie pourrait devenir aride d'ici peu si elle passe sous un seuil qui l'empêchera de perpétuer sa propre machinerie climatique...).

On pourrait aussi parler de l'agriculture intensive qui détruit irrémédiablement les stocks de carbone organique dans les sols, tandis qu'une l'application à grande échelle d'agricultures différentes (tels qu'agroécologie et permaculture) serait un des plus grands espoirs pour contrer le RCA (et là pas besoin de géo-ingénierie...) (à ce sujet voir le documentaire humus : espoir pour le climat).

Pour finir, on peut aussi évoquer l'extractivisme de métaux rares, nécessaire à la poursuite de notre consommation effrénée de biens highs techs et de plus en plus connectés, qui détruit de manière exponentielle de larges portions d'écosytèmes incapables du coup de jouer leur rôle tampon (à ce sujet, lire aussi l'excellent livre : http://www.aldeah.org/fr/extractivisme-exploitation-industrielle-de-la-nature-logiques-consequences-resistances)

 

Mais bon si on se met à parler des rétroactions et de leur collération avec nos activités humaines on en a pour des heures (et puis il y a le topic sommet climat paris 2015 pour çà :)Pourtant notre futur se situe dans la compréhension de ces boucles, de nos activités en interaction avec les paramètres climatiques, à la manière dont elles peuvent emballer le RCA mais aussi à la manière dont on peut "jouer" sur certaines de ces boucles pour contrer le RCA, et non pas seulement dans l'analyse stricto sensu des paramètres climatiques... 9_9

 

Sur l'amazonie, ces articles éclairent un peu plus les différents facteurs interdépendants qui menacent sa survie et menacent par là-même la lutte contre le RCA :

http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/08/29/la-foret-amazonienne-ne-resistera-pas-a-un-rechauffement-climatique-important_4989507_1652692.html

https://global-climat.com/2016/09/21/un-rechauffement-et-une-secheresse-record-en-amazonie/

http://tpe-deforestation-amazonie.e-monsite.com/pages/ii-les-consequences/b-quelles-sont-les-consequences-de-la-deforestation-en-amazonie.html

 

Sur les rétroactions positives :

https://paulbeckwith.net/2016/11/19/our-climate-change-emergency-three-legged-bar-stool-survival-three-videos/

http://biosphere.blog.lemonde.fr/2015/10/02/de-la-retroaction-positive-au-chaos-climatique/

https://www.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/syr/fr/mains2-3.html

 

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J'ai dit que c'était partiellement du à l'El Niño avorté suivi du "vrai".

Il peut aussi y avoir un phénomène d'amplification arctique, oui, c'est possible.

Concernant les anomalies qui décroîtraient fortement cet automne, non.

Elles n'ont aucune raison de décroître très vite si on est neutre dans la zone ENSO.

En tout cas si je me réfère au modèle que j'utilise, qui indique qu'on a encore, encore bp de mois d'anomalies élevées si l'évolution de l'ENSO est comme prévue, c'est à dire neutre.

Pour l'instant ce modèle s'avère assez juste si on considère les prévisions d'anomalies que j'avais faites quelques posts plus haut.

Tout ceci est du à l'inertie océanique ainsi qu'aux rétroactions positives qui prolongent très fortement l'effet d'une pulsion chaude, ou froide d'ailleurs.

On aurait un phénomène comme çà, en admettant que ce soit possible, à la surface de la Lune, l'effet se dissiperait très rapidement.

 

Concernant les réanalyses que je citais plus haut, il s'agit en effet d'une erreur de ma part.

Ce n'est pas le terme adapté.

Disons que plutôt que les anomalies des zones polaires sont calculées et non entièrement mesurées, quel que soit le mode de calcul, dans ce que nous donnent NCEP et NASA, pour ne citer que ces exemples.

 

Modifié par meteor
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Si l'on s'en tient au fameux graph du heat contenant, sans perdre de vue que c'est un relevé récent surtout sous 700m avec son réseau de mesures encore pauvre, on voit qu'il aurait cessé d'augmenter depuis un pic en 2014.

Si on savait ce tracé suffisamment précis, on pourrait presque y trouver l'épisode avorté suivi de l'épisode confirmé, et de se dire qu'un El niño de ce type libère à peu près 2 à 3 années de forçage océanique. Mais avec des louches, le risque de faire une tambouille est important.

Mais ça donne envie de viser un peu plus ce relevé qui a de mon point de vue plus de sens que les autres en matière de RC.

 

heat_content2000m_zsf0.png

Ironie du sort, je poursuis mon post du coup, car une étude vient consolider l'importance à donner au suivi du heat contenant des océans.

Une interview sur Mercator océan au sujet de cette étude: (http://www.mercator-ocean.fr/actualites/contenu-thermique-des-oceans-et-evolution-du-climat-les-nouvelles-perspectives-scientifiques/)

 

Je cite un passage:

« Grâce à cette étude, nous avons démontré que surveiller l’évolution temporelle du contenu thermique des océans était la méthode la plus pratique et la plus fiable pour mesurer le déséquilibre du bilan énergétique du système Terre. »

 

Le lien vers l'étude dans Nature en accès payant:

http://www.nature.com/nclimate/journal/v6/n12/full/nclimate3162.html

 

Evidemment, outre la conclusion, on aimerait bien avoir au moins les grandes lignes de la méthodologie qui ont permis de comparer les différentes méthodes qui mesurent l'entrée/sortie.

 

Modifié par sebb
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Oui sebb.

Il faut faire attention cependant avec les valeurs d'OHC qui ont une marge d'erreur non négligeable.

Ceci dit on peut constater que pendant "l'emballement" décrit par certains, la chaleur océanique est restée, pour le moins, stable.

Toujours aux erreurs près, cette chaleur aurait même baissé depuis mars 2015 (23.42 10^22 J) en comparaison avec septembre 2016 (19.77 10^22J).

J'imagine mal qu'elle ait baissé à ce point, mais ce sont les chiffres.

Donc, non, pas d'emballement du RC "de fond", mais bien une répartition différente de chaleur entre l'océan et la surface, espérons-le momentanée.

Modifié par meteor
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Oui je ne pense pas qu'il y ait emballement.

Néanmoins, ce qui se passe en Arctique montre la sensibilité extrême à des phénomènes du type de ce que j'ai décrit plus haut (invasion d'eaux chaudes tropicales profondes en surface et transfert de la chaleur par voies océanique et atmosphérique).

On dirait que la bouffée chaude résultant de ce phénomène brutal, se termine dans les régions polaires, notamment en Arctique, et y séjourne assez longtemps.

Ce n'est peut-être qu'une impression car il est plutôt difficile de suivre le trajet de "l'onde de chaleur".

En tout cas, ce n'est pas bon du tout pour le CH4 piégé dans cette région.

En particulier pour les fonds océaniques peu profonds qui bordent les terres de cette région.

L'emballement, par effet de serre cette fois, pourrait venir de là par la suite.

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Oui réponse délicate, mais je partage aussi ce postulat.

Une anomalie dégagée à +1°C en zone chaude et humide, doit donner une anomalie plus élevée voire beaucoup plus élevée si on la transfère en zone froide, le tx d'humidité absolu étant nettement plus faible.

 

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