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Statistiques et anomalies climatiques globales


sirius

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Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie

Ah alors je vais peut-être passer en première ! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Concernant le travail de Foster et Rahmstorf 2011 (Foster = Tamino pour les non-initiés, qui tient un blog parlant beaucoup du climat), tu n’avais pas bien compris mes objections chez Meteor, et je vais les reformuler ici. Je pense que ce n’est pas HS car c’est typiquement du traitement statistique de données.

Pour résumer, FR2011 cherchent à détecter un signal de fond sur les températures 1979-2011. Pour cela, ils choisissent d'extraire trois "bruits" des données, afin d'obtenir une tendance ajustée. Les bruits en question sont l'ENSO (variations Nino / Nina mesurée par l'indice MEI), le forçage solaire (mesuré par la TSI) et le forçage volcanique (estimé par l'AOD, épaisseur optique des aérosols). Une fois soustrait ces trois variations, ils obtiennent un signal de réchauffement quasi-linéaire sur 1979-2010, de l'ordre de 0,14-0,18 K/dec. Sans faire d'attribution (leur travail n'est pas physique, mais statistique), ils suggèrent que ce signal de fond vient très probablement du forçage anthropique.

Donc, mes interrogations sur ce travail sont les suivantes :

1) Le signal ENSO-MEI comporte des variations de température à la surface de l'océan. Or, ces variations ne sont elles-mêmes pas indépendantes du forçage anthropique attribué au signal de fond plutôt qu'au bruit. Je ne saisis pas la cohérence dans la distinction signal-bruit sur l'ENSO, il me semble que le présupposé est que les causes des amplitudes ENSO sont indépendantes des causes du signal de fond, ce qui me paraît physiquement bizarre (cela voudrait dire que le RCA n'a changé, ne change ni ne changera strictement rien à l'ENSO, mais on se demande pourquoi puisqu'il est admis que le RCA change d manière générale les paramètres de température et circulation océaniques).

2) Sur 32 ans de données étudiées, l'ENSO n'est pas la seule des oscillations susceptibles d'ajouter du bruit à un signal de fond. Si l'on veut vraiment isoler ce signal, pourquoi ne pas élargir la démarche en soustrayant également le bruit des autres oscillations connues, par exemple la PDO et l'AMO? On a l'impression que le travail de débruitage est fait "à moitié", mais sans raison particulière, c'est-à-dire sans considération physique pour démontrer que certaines oscillations sont du bruit de variabilité naturelle et d'autres non.

3) Dans le cas du soleil, le choix de la TSI déduite de Fröhlich 2006 comme marqueur n'est pas plus clair à mes yeux. D'abord, le signal TSI est l'objet de révision récente par Lean et d'autres, donc un travail est un peu ancien ne donne pas forcément les bonnes données. Ensuite et surtout, on ne comprend toujours pas très bien l'origine et le temps d'équilibre des influences solaires sur le climat (c'est encore en "low level of understanding" dans le rapport GIEC). A titre d'exemple, les variations spectrales UV ne sont pas corrélées aux variations totales d'irradiance TSI, et elles semblent pourtant influer le climat par des couplages stratosphère-troposphère assez complexes à travers l'ozone. Donc choisir le bon signal solaire pour débruiter n'est sans doute pas aussi évident que prendre la TSI.

4) Une période courte comme 1979-2010 ne nous indique pas l'état d'équilibre du climat au début de la période étudiée. C'est-à-dire que le climat a probablement un temps de réponse variable à divers forçages, donc quand l'analyse de FR2011 commence en 1979, le climat n'est pas à l'équilibre et il continue à cette époque de répondre à des forçages antérieurs (datant de X mois, années, décennies selon le forçage et le temps de réponse en question). Je ne vois pas comment les auteurs incluent cela dans leur estimation.

J'avoue être assez sceptique également pour plusieurs points:

1) Foster et Rahmstorf supposerai que les changements de température du a El Nino et aux cycles solaire disparaissent totalement immédiatement dès qu'un évènement de ce type prend fin ?. Foster et Rahmstorf suppose donc que la chaleur ne s'accumule pas d'un évènement de température à l'autre ?

2) Aucun ajustement en ce qui concerne le PDO et l'AMO qui ont également un effet sur le réchauffement de 1979-2011

3) Il maques des ajustements important en ce qui concerne les aérosols du à l'homme - (censé être important)

4) Foster et Rahmstorf auraient pu mentionné les effet de leurs ajustements avant 1979 pour avoir une plus grande période ?

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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Autre vision...les dernières 12000 années..   

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Au fait Julien, ou en es-tu de tes comparaisons entre l'irradiance et les températures de surface des océans ?

As-tu réussi à faire un graphique pour nous démontrer ton affirmation d'il y a quelques jours selon laquelle les SST sont assez bien corrélées à l'irradiance, comme le montrait le graphique que tu avais posté ?

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Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie

Au fait Julien, ou en es-tu de tes comparaisons entre l'irradiance et les températures de surface des océans ?

As-tu réussi à faire un graphique pour nous démontrer ton affirmation d'il y a quelques jours selon laquelle les SST sont assez bien corrélées à l'irradiance, comme le montrait le graphique que tu avais posté ?

J'avais bien fait un truc, mais ça ne coller pas toujours sachant que les données de l'irradiance solaire montre une augmentation de 1900 à 1956 suivis d'une une stabilité de 1956 à nos jours. Alors que l'évolution des SST avec 'évolution du AMO et du PDO, baisse de 1900 à 1910, augmente de 1910 à 1940 baisse un peu de 1940 à 1976, augmente de 1976 à 1998 et reste stable depuis 1998. Donc ça n'évolue pas de la même façon à MOYEN TERME. Cependant sur 100 ans ça c'est réchauffé tout comme l'irradiance a augmenté sur 100 ans, l'irradiance ne peut bien sur pas expliqué seul cette augmentation a moyen terme, mais a long terme c'est un peu plus cohérent bien que beaucoup de facteurs entre en jeu.
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Julien le 10 décembre :

en ce qui concerne la comparaison solaire / océans [...] avec l'irradiance ça colle plus

Julien aujourd'hui :

J'avais bien fait un truc, mais ça ne coller pas toujours [...]

Eh bien, on a progressé entre le moment où tu nous as collé un graphique brut de décoffrage montrant une magnifique concordance entre l'irradiance solaire et les SST, et aujourd'hui où tu nous dit que cela ne colle pas toujours.

Mince, si cela ne colle pas vraiment, cela voudrait donc dire que ce graphique que tu avais posté, montrant une superbe concordance flagrante entre les SST et l'irradiance, n'est au final qu'un grossier trucage ? D'ailleurs, as-tu fait un petit graphique sur la période 1955/1995 (celle du graphique) pour voir si rien que la tu obtenais exactement les mêmes tendances ?

Du coup, ton argumentaire devient un peu maladroit : tu en viens à dire que globalement il ne faut pas regarder sur une courte période car cela peut évoluer différemment (cf l'irradiance qui était en hausse entre les années 1940 et 1960 alors que les SST baissaient), et qu'il faut garder une vision bien plus large.

Ce n'est absolument pas faux, bien au contraire, mais alors s'il faut regarder seulement sur le long terme, pourquoi affirmais-tu ici même il y a quelques mois que le CO2 n'influence pas le climat, la preuve le CO2 augmente depuis 1998 alors que la température a stagné ou du moins grimpé moins vite ?

Quand l'irradiance et les SST ont une évolution opposée pendant 20 ans ce n'est pas incompatible à ce qu'il y ait corrélation, et quand le CO2 et les températures ont une évolution différente pendant 15 ans, c'est la preuve que le CO2 n'a aucun impact sur le climat ?

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Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie

Julien le 10 décembre :

Julien aujourd'hui :

Eh bien, on a progressé entre le moment où tu nous as collé un graphique brut de décoffrage montrant une magnifique concordance entre l'irradiance solaire et les SST, et aujourd'hui où tu nous dit que cela ne colle pas toujours.

Mince, si cela ne colle pas vraiment, cela voudrait donc dire que ce graphique que tu avais posté, montrant une superbe concordance flagrante entre les SST et l'irradiance, n'est au final qu'un grossier trucage ? D'ailleurs, as-tu fait un petit graphique sur la période 1955/1995 (celle du graphique) pour voir si rien que la tu obtenais exactement les mêmes tendances ?

Du coup, ton argumentaire devient un peu maladroit : tu en viens à dire que globalement il ne faut pas regarder sur une courte période car cela peut évoluer différemment (cf l'irradiance qui était en hausse entre les années 1940 et 1960 alors que les SST baissaient), et qu'il faut garder une vision bien plus large.

Ce n'est absolument pas faux, bien au contraire, mais alors s'il faut regarder seulement sur le long terme, pourquoi affirmais-tu ici même il y a quelques mois que le CO2 n'influence pas le climat, la preuve le CO2 augmente depuis 1998 alors que la température a stagné ou du moins grimpé moins vite ?

Quand l'irradiance et les SST ont une évolution opposée pendant 20 ans ce n'est pas incompatible à ce qu'il y ait corrélation, et quand le CO2 et les températures ont une évolution différente pendant 15 ans, c'est la preuve que le CO2 n'a aucun impact sur le climat ?

Je ne pense pas en effet que le co2 influence directement le climat, il a peut-être un impact indirecte mais je pense que celui-ci est démesuré, quand je lis que le Giec dit que ça va se réchauffer de temps a temps alors que les paramètre naturelles vont être au plus bas d'ici 2040-2060, je pense que cela est peu prudent.

J'espère être encore vivant pour voir s'ils avaient ou non raison.

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Posté(e)
Yainville, Seine-Maritime, Normandie

C'est ce qu'on appelle botter en touche default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pour le graphique entre 1955 et 1995 ce n'était pas exactement pareil puisque comme tu l'avais souligné le SST ont un peu baissé puis sont repartie de plus belle a la hausse, je pense que c'est surtout ce point que tu désirais connaître laugh.gif.
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Oulala, le sujet semble chargé d'un passé, sinon d'un passif default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je précise à toutes fins utiles que mes questions de la page précédente sur FR2011 n'ont rien à voir avec un CO2 sans influence et un soleil qui expliquerait tout! C'est simplement que je ne comprends pas tous les choix des auteurs, ni en conséquence la précision qu'ils espèrent atteindre par ces choix.

Julien 764 : ton argument 3 sur les aérosols est exact (du moins les aérosols anthropiques puisque les volcaniques sont pris en compte), mais si FR2011 veulent isoler un signal de fond anthropique, cela ne me dérange pas tellement qu'ils laissent ce point de côté (le signale est simplement GES+aérosols+usages des sols). Les trois autres arguments reviennent à peu près à ceux que j'avais formulés, il me semble. Mais j'ai le même problème avec AMO et PDO qu'ENSO, celui de leur indépendance du signal de fond (alors que la physique suggère que ces oscillations sont forcées par les GES comme tout le reste).

Il faut aussi préciser que des corrections de bruit plus approfondies pourraient très bien amener à conclure que le signal de fond est plus important que ne le trouvent FR2011. Tant que ce n'est pas fait, on ne sait pas et je ne vois pas trop de raison d'avoir des préjugés sur le résultat. On peut considérer FR2011 comme une première approximation.

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...mais si FR2011 veulent isoler un signal de fond anthropique..

Ce n'est pas ce qu'ils veulent prouver dans leur étude.

Ils examinent le signal résiduel, hors ENSO, influence solaire (la TSI n'étant là que comme indicateur statistique pas autre chose), et hors volcans.

Point.

Quant à l'indépendance des oscillations avec un réchauffement global, ce n'est évidemment pas ce genre d'étude statistique qui peut y répondre.

Mais évidemment que le signal global est dans ces oscillations comme les oscillations sont dans le signal global.

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Je ne pense pas en effet que le co2 influence directement le climat

quand je lis que le Giec dit que ça va se réchauffer de temps a temps alors que les paramètre naturelles vont être au plus bas d'ici 2040-2060, je pense que cela est peu prudent.

On arrête là non ?
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Mais évidemment que le signal global est dans ces oscillations comme les oscillations sont dans le signal global.

Dans ce cas, leur conclusion n'a pas pour moi de sens telle qu'elle est formulée.

This analysis confirms the strong influence of known factors on short-term variations in global temperature, including ENSO, volcanic aerosols and to a lesser degree solar variation. It also emphasizes that LT temperature is affected by these factors much more strongly than surface temperature.

Perhaps most important, it enables us to remove an estimate of their influence, thereby isolating the global warming signal.

Tu ne peux pas parler "d'isoler le signal du réchauffement global" (FR) si tu reconnais que le bruit soustrait en fait partie (ce que tu dis). De plus, tu parles d'oscillations au pluriel mais une seule est soustraite en l'occurrence.Pour le second point,

Ce n'est pas ce qu'ils veulent prouver dans leur étude.

Ils examinent le signal résiduel, hors ENSO, influence solaire (la TSI n'étant là que comme indicateur statistique pas autre chose), et hors volcans.

Point.

Tu as raison, mais FR 2011 concluent eux-mêmes :
The resultant adjusted data show clearly, both visually and when subjected to statistical analysis, that the rate of global warming due to other factors (most likely these are exclusively anthropogenic) has been remarkably steady during the 32 years from 1979 through 2010. T

Et en effet, non seulement c'est la cause la plus probable du signal résiduel, mais cette cause ne peut pas être "naturelle" si l'on retranche l'ENSO comme ils l'ont fait : dans le cas, cela n'aurait définitivement pas de sens de retirer une variation supposée naturelle pour identifier un signal supposé naturel.
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Tu ne peux pas parler "d'isoler le signal du réchauffement global" (FR) si tu reconnais que le bruit soustrait en fait partie (ce que tu dis). De plus, tu parles d'oscillations au pluriel mais une seule est soustraite en l'occurrence.

Par définition le global est la somme de toutes les composantes.

Leur méthode, statistique, ne pouvait pas permettre d'éliminer les bruits de grande période.

On a, par ailleurs, que peu d'estimations des influences supposées de l'AMO et de la PDO, débarrassées elles-mêmes de l'ENSO et du réchauffement de fond.

Pour FR2011 il est très probable que ce soit exclusivement anthropique mais on ne peut pas le prouver à partir de ce travail uniquement, c'est clair.

Pour le bruit haute fréquence le signal global intervient peu.

En effet un écart-type du signal ENSO est de l'ordre de 1K, ou à peu près, sur disons 1/2 an, alors que le signal de fond (la régression linéaire globale) est de 0.008K, (environ) sur la même période.

Par contre çà intervient un peu plus si on fait intervenir la régression de ce signal haute fréquence.

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C'est magnifique ce travail paix. default_thumbup1.gif

+1

Oui, très grand merci pour ce travail qui éclaire un peu nos intérrogations....et elles ne sont pas minces si l'on ne veut pas rester le nez dans le guidon....

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Skept, j'avais compris ton point de vue sur l'ENSO, mais Météor qui connait bien mieux globalement la science climatique et L'ENSO que moi, t'avait répondu dans son blog. De plus tu as reçu des réponses pertinentes aux US sur ce sujet. Je ne voyais pas quoi rajouter, à part que sur 65 ans (ça englobe donc une éventuelle oscillation proche de 60-65 ans, significative pour la T, visible dans les données, qu'elle soit due à l'AMO ou à autre chose ou au hasard), la tendance de l'ENSO est "nulle", donc je ne vois pas comment on pourrait mettre en évidence sans les modèles et la physique, un changement de variabilité de l'ENSO à cause du RC, vu que dans les données on ne voit rien changer (de plus il faut voir que l'indice de l'ENSO et certains autres, ne sont pas comparables à celui de l'AMO, car l'indice n'est pas particulièrement sensible à la tendance au RC comme celui de l'AMO, c'est congénital d'après ce que j'ai lu)

Je ne sais si tout le monde ici se rend compte que c'est déjà difficile d'identifier, de quantifier précisément et d'extraire le bruit sur une courte durée, pour détecter le signal de fond sur cette même courte période, et là, certains demandent de fait qu'on extrait le bruit du bruit, pour faire ressortir le signal de fond d'évolution du bruit lui-même sur d'aussi courtes durées, alors qu'on n'y parvient déjà pas de façon évidente avec plus de 100 ans de données ! Ca me semble impossible de détecter un éventuel changement du bruit à cause du RC sur cette durée courte avec juste les stats et les données de T, sans changements visibles dans les données. Il faut se tourner des vers la modélisation avec la physique, ou récupérer les forçages et divers bilans (quelle est la quantité d'énergie redistribuée à l'atmosphère pour chaque niveau de Nino donné par ex ?).

Comme je le dis souvent, pour observer une courbe la plus proche du véritable signal de fond, au lieu de se prendre la tête sur des périodes courtes qui sont plus du domaine des physiciens du climat et pour éviter d'avoir à toucher directement aux bruits, il faut se tourner vers la climato de base et lisser les données au moins sur la durée de la plus longue oscillation significative pour la T à cette échelle et visible dans les données, afin d'englober toutes les principales oscillations connues, pour récupérer une tendance des bruits quasi-nulle et pour que personne ne puisse dire que les bruits à la mode, ne sont pas pris en compte.

Mais bon ce type de graphe qui les intègre pourtant, ne plait toujours pas aux autruches (qui comme chacun le sait, ne sont pas très branchées sur la science. Je ne parle pas du tout pour toi Skept, pour le moment ton scepticisme me semble cohérent et rationnel) vu que ces lissages leur montrent de façon claire, la réalité de l'évolution du climat : ça monte toujours presque autant (la dernière pente depuis 75 avec un lissage loess sur 65 ans, n'a que 2 à 3 centièmes de degrés /déc en moins que la tendance standard depuis 75 ( pour les données GISS non débruitées), donc la présence de fait, de l'influence des bruits plus lents comme l'AMO, la PDO, ne changent pas grand chose au fond de cette période)

J'aimerais bien quand même vérifier, s'il y 'a une grosse différence avec ce que le modèle de TreizeVents, donne comme tendance totale de l'ensemble des bruits depuis 75 (avec la PDO, l'AMO et autres, sans la tendance au RC) ), vu qu'il utilise les valeurs des bruits données par la littérature, en fonction du niveau des divers indices.

A voir aussi pour comparer, ce que renvoie la tendance totale des bruits du modèle de Paix depuis 75.

Tu as vu avec une publication sur la part naturelle et forcée dans certaines tendances, expliquée simplement ici, http://www.skeptical...al-warming.html , que depuis 1950 la tendance n'est franchement pas considérée comme particulièrement naturelle (1% en valeur centrale, avec l'incertitude, au plus 26%)

Il faut garder en tête les ordres de grandeur. Les bruits de plus basse fréquence non pris en compte par Tamino, rapportés au temps, sont faiblards d'après les spécialistes, ils ont donc peu de chances de produire une action assez forte en peu de temps et ils ne peuvent donc pas vraiment casser la tendance à la hausse résiduelle de Tamino.

Tamino est bien plus conscient que nous qu'il reste un paquet de bruit dans les données traitées vu que pour lui, ce traitement statistique est vraiment très simple. De plus pour déterminer les IC après retrait de ces 3 bruits, il a été obligé de le voir, car il a estimé et modélisé le bruit résiduel, il est toujours ARMA (1, 1), il garde la même forme en étant réduit.

Comme on peut le voir ici

autococru.png

où j'ai placé la courbe de l'auto-corrélation des résidus après le débruitage de Tamino pour CRU, on voit bien qu'il a réduit le bruit, mais pas assez pour qu'il revienne à la bonne place, simplement dans l'IC plus conforme à un bruit aléatoire.

Le jour où on sera capable de faire rentrer la courbe entre les pointillés en débruitant, ça indiquera qu'on aura de sacrées connaissances physiques sur ces bruits et de très bons modèles !

La courbe tortueuse sim, simule un bruit ARMA (1 , 1 ) sur 10 000 échantillons, avec les paramètres spécifiques pour ce modèle, donnés par les résidus de CRU (la version propre indique ce qu'on obtient sans les variations dues aux écart-types spécifiques des paramètres du modèles ARMA (phi et téta) pour CRU. A chaque simulation de 10 000 échantillons, on obtient une courbe plus ou moins tordues autour de celle qui est propre, ça montre bien le type d''incertitude dans ce cas pour l'estimation de l'autoco)

Pour compenser l'autoco, pour ceux qui ont les bases, tout est expliqué à la dernière page de la publication de Tamino :

http://meteo.besse83...copubtamino.png ( je détaillerai ça dans un autre post pour les non matheux comme moi (je ne sais qu'appliquer et non démontrer des formules).

J'ai regardé et lancé le code de Tamino dans R avec les données de son étude, le facteur d'élargissement de l'incertitude de la tendance, par exemple pour CRU qui me perturbait, est passé de 3.91 à 2.92 après le "débruitage" partiel de Tamino. Si on débruitait "complètement" la série, on arriverait à 1 ( c'est à dire qu'il resterait le bruit aléatoire qu'on ne pourra pas supprimer), il y a donc encore du boulot.

Pour le soleil, Tamino a aussi utilisé les SSN, sans que ça change grand chose. L'important dans ce cas n'est pas la justesse de la valeur absolue de la TSI, mais la qualité de l'homogénéisation de la série utilisée pour récupérer de véritables évolutions de TSI.

Pour les UV, il faut attendre, car on n'a pas de données fiables depuis assez longtemps et les variations des paramètres solaires sont souvent incohérentes quand on les regarde à trop court-terme alors qu'elles sont très cohérentes à long-terme ( et oui le bruit, c'est peut-être encore lui, qu'il soit dû aux problèmes de mesures ou à la variabilité réelle à court-terme), mais bon il faut garder à l'esprit qu'il y a eu des variations à la baisse pendant le RC depuis 79 et que ça n'a pas fait changer l'évolution à la hausse. La compréhension des mécanismes et la précision des mesures ne va pas faire baisser la T déjà observée pendant des baisses réelles des UV sur cette période, donc difficile de ne pas déduire que l'influence est marginale sur la T, même si les UV avaient un rôle très important à un autre niveau.

Pour les aérosols volcaniques, Tamino a analysé les données aussi avec l'indice SATO, pas de changement dans les résultats (Je ne sais pas du tout si cette technique évite de capter les effets optiques des autres aérosols non volcaniques. Si quelqu'un le sait, merci pour l'info)

Il est clair que ce n'est pas avec ce type d'étude qu'on prouve que ce sont les GES qui font l'essentiel de la tendance de fond sur la période, vu que ce paramètre n'est pas intégré, qu'il reste du bruit non purement aléatoire et qu'il n'y a pas de physique. Mais la science avance par incrémentation, ils n'ont pas besoin de redémontrer à chaque fois, ce qui est déjà admis par la science actuellement, que la majeur partie de la tendance n'est vraiment pas naturelle. On part de cet état connu et admis et on avance, on recule quand quelqu'un démontre scientifiquement que la théorie ou que l'incertitude admise est biaisée. On ne passe pas son temps à ressortir sans cesse, indirectement d'une façon ou d'une autre, une éventuelle invalidité de la terre ronde pour celle de la terre plate, c'est admis une fois pour toute jusqu'à preuve du contraire, on part de la base admise qui est que la tendance au réchauffement est peu naturelle.

Cette étude montre simplement l'évolution de fond partiellement "débruitée" sur la période (on ne pourra jamais y parvenir totalement, dans le meilleur des cas, il restera du bruit purement aléatoire) , en retirant l'estimation de l'effet des 3 principaux bruits qui agissent significativement sur ce type de tendance courte alors que les autres oscillations plus longues sont considérées comme ayant une influence marginale sur cette durée.

Chaque année les scientifiques font de même pour prévoir le niveau de l'anomalie suivante ou pour analyser celui de l'anomalie précédente, personne ne trouve rien à y redire, alors qu'ils utilisent à peu près les mêmes estimations du bruit à quelques "pouièmes" près. Là cette publication non encore décantée par les pairs, qui ne peut donc pas être considérée comme parfaitement correcte avant la fin du processus d'examen, montre dans les détails, une des façons de parvenir à traiter les bruits connus dans les données de T dans une tendance linéaire donnée (elle n'est pas valide pour une plus longue période où les données sortiront de ce modèle, donc pas étonnant de ne pas pouvoir remonter avant 1975, et pas avant 79 si on utilise les sat, Tamino qui renvoie à la publication citée, qui traite des données antérieures avec les forçages)

Julien être sceptique sur les éléments d'une publication, ce n'est surtout pas reprendre les énormités sur le blog de Watts, surtout quand on ne sait pas refaire le travail des uns et des autres pour faire le tri. Laisse faire le temps, s'il y a une ou des erreurs fondamentales dans ce papier, les pairs vont les débusquer sans problèmes (ce n'est pas la publication du siècle, elle est simple) et dans ce cas on mettra aussi son papier à la poubs, en ayant appris ce qu'il ne fallait pas faire. C'est comme ça que la science avance.

Pour répondre aussi à d'autres personnes qui se demandent pourquoi, on traite le bruit/la variabilité (comme si on ne le faisait pas auparavant et que c'était tout nouveau MAINTENANT !), chercher à identifier, à quantifier et à retirer les bruits pour extraire un signal, c'est fondamental dans toutes les sciences et techniques. C'est même incroyable que certains s'en rendent compte que maintenant, du moins pour ceux qui s'intéressent beaucoup, depuis longtemps à cette science, avec de nombreuses mesures, des bruits et des signaux.

Le problème, c'est de les identifier et de les quantifier correctement pour le signal donné qu'on veut faire ressortir pour l'échelle temporelle et/ou spaciale donnée (un bruit est relatif à une échelle donnée, il peut être le signal pour telle échelle et le bruit pour telle autre ou même être le signal d'un autre élément.

L'important c'est surtout de savoir quand est-ce qu'on doit traiter le bruit et le choix de la bonne méthode et des techniques disponibles pour y parvenir correctement quand c'est nécessaire.

Heureusement qu'on traite le bruit dans bien des domaines, sinon comment pourrait-on entendre une voix bien nette à la radio, si le récepteur ne les filtrait pas et s'il transmettait strictement tous les bruits réellement captés par l'antenne !?

C'est pareil pour "un capteur" de T du climat planétaire à l'échelle humaine. Sans traitements pour la durée concernée, on visualise un paquet de bruits HABITUELS, comme certains le disent très justement, et ce n'est pas parce qu'ils sont habituels qu'ils ne brouillent pas autant le signal de fond (en essayant de le discerner sur une durée insuffisante, justement sans traiter ce bruit, on ne voit rien de significatif sur telle ou telle période trop courte, il faut donc retirer le bruit pour le voir, c'est tout simple à dire, mais plus compliqué à faire.)

C'est vrai que si on les traite comme s'ils étaient habituels, alors qu'en fait ce serait le RC qui par rétroaction, modifierait le bruit à priori habituel visible dans les données, comme je l'ai indiqué plus haut, Il faudrait d'abord retirer le bruit, du bruit lui-même, pour identifier et quantifier une évolution inhabituelle du bruit, pour la restituer à l'évolution du signal de fond qu'on obtient en traitant le bruit comme étant habituel. Mais bon ce n'est pas qu'avec les stats et la T qu'on peut régler ce problème sur de si courtes périodes.

On pouvait déjà remarquer dans la note technique de MF de 1979 sur l'évaluation du réchauffement en France, donc bien avant que les médias abordent si souvent le RC et avant qu'il soit connu du grand public, qu'on parlait du problème du traitement du bruit/de la variabilité pour détecter le signal climatique de fond. (Et oui même à cette époque plus froide et de réelle stabilité, les scientifiques n'étaient pas spécialement fixés sur le refroidissement médiatique, mais bon certains n'admettent toujours pas que la science ne se trouve surtout pas dans News Week et chez les Watts and Co de la non science, là où on aime bien passer son temps à faire ressortir le bruit à court terme pour justement masquer le le signal de fond, pour x raisons sans rapports avec la science.

Cette note attire l'attention sur le recul nécessaire en climatologie, justement pour sortir du bruit quand on ne le connaît pas pour le retirer, mais ici et ailleurs, certains apprécient de se vautrer littéralement dedans en permanence.

Je n'ai pas vu passer le travail de Paix default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bonnes fêtes à tous !default_flowers.gifdefault_santa.gif

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Je l'ai refoutu dans anomalie de décembre (en climato) en complétant un peu. Je trouve que cela ne vaut rien, mais bon, je vais admettre l'hypothèse que je suis inhibé et que cela vaut quand même quelque chose default_dry.png

Sinon, j'apprécie toujours autant vos interventions ChristianP default_thumbup.gif

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je vais admettre l'hypothèse que je suis inhibé et que cela vaut quand même quelque chose default_dry.png

mais oui çà vaut quelque chose.

sinon en ce réveillon, vaut-il mieux être inhibé qu'imbibé? default_tongue_smilie.gif

sans doute ni l'un ni l'autre, mais gai tout simplement.

joyeux Noël à tous!

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Bon Noël à tous default_flowers.gif

Christian, Meteor : oui, en fait l'analyse de FR2011 a probablement comme première intention de contrer l'argument "sceptique" de base selon lequel 1998 resterait l'année la plus chaude, plus ou moins ex aequo avec 2005 et 2010 à des pétouilles non significatives près, et donc que "le réchauffement s'est arrêté". En ce sens-là, le simple fait de débruiter ENSO (qui avait connu un Nino à plusieurs sigma de déviation en 1998) rétablit une pente plus conforme aux réalités du signal de fond.

Pour ceux qui avait déjà dépassé cet argumentaire "sceptique", c'est-à-dire sans doute tous ceux qui suivent d'un peu près ces travaux et n'en restent pas aux arguments "tape à l'oeil", FR2011 n'apporte finalement pas grand chose de nouveau (avant même que cet article soit publié, Meteor avait par exemple publié un calcul très proche et à mon avis dans les mêmes ordres de grandeur de précision que FR, vu la difficulté de distinguer plus avant des ∆SST forcés et non forcés dans le travail sur les signaux). Il me semble que si le débruitage avait concerné les différents modes de variabilité au-delà d'ENSO et les aérosols anthropiques troposphériques, on aurait une tendance plus claire à l'accélération d'un signal de fond venant très probablement des GES. Ce qui est conforme à ce que l'on attend des modèles physiques (pas statistiques) puisque le forçage de fond est plus fort dans la décennie 2000 que dans la décennie 1980, et que les rétroactions négatives à ce forçage sont pour le moment improbables en modélisation et introuvables en observation.

Maintenant, pour que les modèles progressent dans le détail de la détection-attribution et dans la prévision à plus court terme (décennale) et à échelle spatiale régionale, je considère clairement qu'un gros morceau sera de mieux reproduire les mécanismes de circulation et téléconnexion océan-atmosphère, notamment les fameux patterns de variabilité ou oscillations que l'on trouve sur les différents bassins océaniques. Tâche probablement très ardue, mais à mon avis absolument nécessaire si l'on veut comprendre comment cette circulation A-O va réagir aux futurs forçages, et donc comment les climats régionaux vont être modifiés en température et précipitation. C'est probablement un des grands champs de progrès de la modélisation dans les années à venir, pas le seul bien sûr.

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Maintenant, pour que les modèles progressent dans le détail de la détection-attribution et dans la prévision à plus court terme (décennale) et à échelle spatiale régionale, je considère clairement qu'un gros morceau sera de mieux reproduire les mécanismes de circulation et téléconnexion océan-atmosphère, notamment les fameux patterns de variabilité ou oscillations que l'on trouve sur les différents bassins océaniques. Tâche probablement très ardue, mais à mon avis absolument nécessaire si l'on veut comprendre comment cette circulation A-O va réagir aux futurs forçages, et donc comment les climats régionaux vont être modifiés en température et précipitation. C'est probablement un des grands champs de progrès de la modélisation dans les années à venir, pas le seul bien sûr.

Pour une fois je suis bien d'accord. C'est largement le problème sur lequel les scientifiques butent. Ils ont des convictions, des indices, mais pas assez de certitudes sur l'évolution des climats régionaux, et ça laisse beaucoup de personnes dans l'expectative. Météo-France s'est engagée assez nettement dans une communication avec peu d'équivoque, privilégiant à fond le scénario "subtropicalisation générale". Sur d'autres cas, comme la mousson, c'est le grand point d'interrogation.

Sinon pour le bilan de 2011, "heureusement" qu'il y a eu ENSO- (La Nina) car c'est encore la surchauffe du côté arctique (comme l'année dernière) et aussi antarctique (plus que l'année dernière).

Comme quelqu'un disait, c'est probablement l'année ENSO- la plus chaude.

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Petit point sur la météo de 2011

http://www.esrl.noaa.gov/psd/tmp/composites/compday.82.226.49.199.2.11.36.57.gif

Alors que l'Europe a croulé sous les bas géopotentiels en 2010, elle a vécu tout le contraire cette année. Situation bien inversée sur tout l'Atlantique nord.

Une autre observation est la répartition de la chaleur (hauts géopotentiels). En 2010 la chaleur s'était répartie de façon assez homogène (hors Europe atlantique!). Cette année, la chaleur s'est concentrée sur l'hémisphère sud.

http://www.esrl.noaa.gov/psd/tmp/composites/compday.82.226.49.199.2.11.48.42.gif

Très fortes anomalies de précipitations au niveau du Pacifique et de l'Amérique, assez logiquement liées à La Nina. Par contre on vérifie sur tout le continent Europe+Asie une sécheresse dominante. Ce sont des estimations grossières, mais le rouge c'est quand même un manque de 365mm...

Chez nous la plus forte anomalie est probablement "en mer", avec un déficit maximal dans le golfe de Gascogne, corrélé avec la domination de la sécheresse dans le sud-ouest.

Mais l'élément marquant c'est vraiment le réchauffement au sol des hautes latitudes (on est 4°C au-dessus la moyenne 81-10 dans plusieurs régions polaires)

Alors que le régime atlantique a beaucoup changé, on a toujours un réchauffement en Arctique.

Et comme disait quelqu'un, c'est l'année La Nina la plus chaude. On n'est pas pressé de revenir à El Nino...

http://www.esrl.noaa.gov/psd/tmp/composites/compday.82.226.49.199.2.12.2.53.gif

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Quelques autres cartes, d'après l'IRI

En rouge, les régions qui ont connu 3 mois consécutifs anormalement chauds (rapport à la moyenne 61-90)

En bleu foncé, les régions qui ont connu 3 mois consécutifs anormalement froids (rapport à la moyenne 61-90)

hiver

XOVY+null+psdef+.gif

printemps

XOVY+null+psdef+.gif

été

XOVY+null+psdef+.gif

automne

XOVY+null+psdef+.gif

On vérifie que

- 2011 est une année dominée par des saisons entières anormalement chaudes

- le réchauffement à basse latitude, souvent considéré faible, ne connaît jamais de pause (presqu'aucune anomalie froide significative sur une seule saison)

- le réchauffement à haute latitude est plus capricieux à l'échelle d'une année, avec des alternances nettes entre le début et la fin de l'année

- en Europe de l'ouest (hors Irlande) année complètement dominée par des saisons chaudes, puisque 2 saisons entières ont été anormalement chaudes

Dynamique atmosphérique :

En orange foncé, les régions dominées anormalement par des hauts géopotentiels

En bleu foncé, les régions dominées anormalement par des bas géopotentiels

Le reste est plus banal

hiver

XOVY+2+psdef+.gif

printemps

XOVY+2+psdef+.gif

été

XOVY+2+psdef+.gif

automne

XOVY+2+psdef+.gif

Sur le Pacifique, sans doute une forte influence de La Nina, mais on note quand même la domination anormale de forts géopotentiels à l'approche de l'Antarctique, qui est une année sans doute très marquante pour la région. On note la forte anormalité des hauts géopotentiels en Europe au printemps, l'automne étant un peu moins exceptionnel. L'été et l'hiver sont finalement assez banals sur les 3 mois.

En été, également forte anomalie anormale sur le Groenland, pas sans rapport avec un été très très mitigé sur le nord de la France.

Par contre, domination anormale des bas géopotentiels en été sur le Nord-pacifique, en lien avec la dynamique marquée du vortex polaire la 2nde moitié de l'année.

Pour réaliser l'anormalité de l'hiver 2009-2010 et l'incroyable blocage atlantique... ça refroidit default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

XOVY+2+psdef+.gif

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Je ne sais pas trop où poster cette nouvelle étude mais Hansen et al. semblent commencer à pouvoir établir des premiers liens entre le changement climatique et la fréquence des phénomènes extrêmes de type canicule en dehors de la simple variabilité climatique:

http://www.columbia.edu/~jeh1/mailings/2011/20111110_NewClimateDice.pdf

Les sécheresses en Russie et au Texas ont-elles ou non été provoquées par le réchauffement climatique ? S’il est difficile de se prononcer sur un évènement isolé, il est possible, en utilisant la probabilité d’apparition de tels phénomènes à l’échelle de la planète, de mettre en évidence d’éventuelles variations dans leur distribution par rapport à la période de référence.

C’est ce qu’ont fait Hansen, Sato et Ruedy dans une nouvelle étude qui traite sous l’angle statistique la relation entre évènements météorologiques extrêmes et changement climatique.

En utilisant le nombre d’écarts types (notés σ, sygma) des températures observées par rapport à la moyenne de la période de référence, ils montrent que la répartition des évènements extrêmes observés ces dernières années ne correspond pas à ce que serait une distribution gaussienne normale, où la probabilité d’apparition des évènements situés à plus de 3σ n’est que de 0,13%.

Entre 2003 et 2008, de 3 à 6% de la surface de la terre ont connu des écarts de températures à la moyenne supérieurs à 3σ, fourchette qui passe de 6% à 13% dans les trois dernières années.

« Si ces anomalies de température étaient distribuées normalement et si elles étaient similaires à celles de la période 1951-1980, nous devrions observer [ces anomalies] sur seulement 0,1%-0,2% de la planète, » observent les auteurs.

Ils mettent également en évidence un décalage général sur la période récente (1981-2010) des catégories d’évènements - déterminées selon la distance à la moyenne de la période de référence 1951-1980.

Les évènements froids diminuent en nombre, les températures moyennes sont moins fréquentes, et les évènements plus chauds se multiplient.

Résumé en français sur Contreinfo.

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