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Suivi de l'englacement au pôle nord


sirius

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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
Il y a 2 heures, Barth61 a dit :

 

D'accord Serge, mais dans ce cas, comment reconstituer une banquise ? (évidement il y a le facteur température, mais pas que)

avoir plusieurs étés consécutifs froids + des hivers aux conditions favorables. Ce qui est à mon sens utopique actuellement, sauf si comme la dit Cotissois plus haut, la variabilité naturelle vienne y mettre du sien.

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En prenant l'avion hier, on est passé assez nord au niveau de la Sibérie pour éviter les vents d'Ouest assez violents. Du coup j'ai pris des photos vite fait, j'ai mis les endroits sur la map. Je suis

Effondrement catastrophique du volume de glace, on termine sur juin un record de faible volume et sur un record tous mois confondus de la plus grosse anomalie ...      

Magnifique performance de piano, autour de glaçons en dérive dans l'Arctique :    

Images postées

Il y a 7 heures, Barth61 a dit :

 

13V, je ne comprends pas. Cet hiver, nous avons eu un vortex polaire très concentré, largement étendu certes, mais justement très concentré par rapport aux dernières années. Pour moi, en terme de glace et d'épaisseur, ça a dû être bon (tu ne disais pas 190 000 m^3 de glace récupéré ?). Parce que même si cette année, qui a fait office d'un vortex concentré, avec aucune attaque du vortex comme dans les années 2008-2011 par exemple, il nous manque quelque chose...

 

C'est vrai que mon propos n'était pas non plus très clair, on va schématiser un peu en découpant l'Arctique en trois zones grossières :

 

 

Arctique.thumb.png.076c38f9eea8319122c0299135433c88.png

 

 

J'ai fait ça à la va-comme-j't-pousse mais l'idée est là :

- La zone 1, qui correspond au bassin arctique central (qui est légèrement décalé du pôle), où se trouve la glace la plus solide et qui est le moins susceptible de fondre en été ;

- La zone 2, qui correspond à ce qu'on pourrait appeler les abords du bassin Arctique central selon un fer à cheval reliant l'archipel canadien à la mer de Kara. C'est de cette zone que dépend le plus gros de la variabilité des fontes estivales, car selon les années et les conditions, la glace y est susceptible tantôt de résister, tantôt de fondre.

- Les extérieurs qu'on pourrait appeler la zone 3 non représentée, où quoi qu'il arrive, toute la glace fondra en été. Cela concerne notamment la baie d'Hudson et la mer du Labrador, le côté Barents pour l'Europe, et tout ce qui se trouve au sud de Béring côté Pacifique.

 

Schématiquement, une AO hivernale très positive a tendance à bien favoriser l'emprise dans le bassin central (zone 1), mais n'est que modérément favorable aux bassins périphériques (zone 2) et ne l'est pas du tout sur les extérieurs. Inversement, une AO hivernale très négative favorise significativement les extérieurs, au détriment du bassin central. Mais du coup, qu'est-ce qui favorise réellement la périphérie (zone 2) ? Statistiquement, les hivers "moyens" ou "équilibrés", avec un vortex pas trop concentré mais pas trop déconcentré. Je n'ai pas vraiment l'explication, c'est juste un constat.

 

Durant la période estivale, la zone 2 réagit un peu comme un tampon protecteur de la zone 1 : c'est elle qui encaisse les coups, y résiste plus ou moins bien d'une année sur l'autre, et plus sa résistance sera forte et durable plus le minimum de septembre sera élevé. Inversement, lorsqu'elle lâche, on passe alors au "gras" du bassin central, et plus elle lâche tôt plus c'est défavorable car plus cela signifie que l'océan qu'elle recouvre va pouvoir absorber de la chaleur solaire. La glace a un albedo faible et renvoi une bonne partie du rayonnement solaire comme un miroir, l'eau est à un l'inverse une éponge qui absorbe massivement ce rayonnement.

 

Le fait que le bassin central sorte de l'hiver avec quasiment 1000 kilomètres cubes de glace supplémentaire par rapport à la moyenne des quatre dernières années est un plus indéniable, il sera de fait beaucoup plus costaud pour tenir durant la saison de fonte. C'est le verre à moitié plein. Le fait que certains bassins périphériques, qui sont sa première ligne de défense, sortent eux avec un bilan mitigé, est une moins bonne nouvelle. C'est le verre à moitié vide.

 

 

Laptev.png.f5e6eb5c23d0a5cffcce5ba503d73d3e.png

 

ESS.png.d6aafa11c5940b81885770f6cf911323.png

 

 

Au niveau général (tous bassins confondus), on a par ailleurs attaqué assez précocement la saison de fonte ; si début avril on était encore un poil au dessus du peloton des mauvaises années (2017 exclue), on a déjà perdu cette avance début mai. En conclusion, pas de situation véritablement mauvaise pour entamer la saison estivale, mais pas de bilan franchement favorable non plus.

 

 

PIOMAS.thumb.png.5971b71dea5e012c4b4881f80efd24df.png

 

 

 

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C'est juste un cauchemar la situation actuelle en Arctique :o

 

 

Tranquillou billou, énorme patate chaude qui couvre tout le bassin avec pas loin de 1050 hPa au centre ...

 

 

500.png?run=run00model

 

 

 

Grande douceur et rayonnement solaire constant 24 heures par jour, voici l'évolution de la température de surface de l'eau (liquide ou solide) le 1er mai puis le 12 mai (les zones noires sont celles qui sont sous les nuages, cela permet par ailleurs de constater que le 12 mai une immense frange du bassin est complètement dépourvue de la moindre couverture nuageuse) :

 

0105.thumb.png.d9480a20626899eb40c73a36e15ea82d.png

 

1205.thumb.png.dcae185837e2973ceba47ea45f3f8a2b.png

 

 

On n'est pas encore mi-mai qu'on a déjà une température de surface de la glace dans les niveaux habituels d'un mois de juin, ça craint... J'ai remonté les archives sur EOSDIS, jamais de près comme de loin on n'avait atteint de telles valeurs aussi tôt dans la maison, même en 2010 qui avait pourtant connu une fonte assez terrible en mai.

 

 

En temps normal à cette période de l'année, on devrait voir plutôt ce genre de cartes :

 

12052018.thumb.png.0ad5dec01007464328490e138fac3b6f.png

 

 

Temps globalement très couvert et banquise encore bien froide en surface.

Modifié par TreizeVents
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Je comprends à quel point la situation est particulière. Par contre, j'aimerais quand même confirmation que c'est une situation très défavorable pour la glace.

En météo, la neige au sol résiste bien quand une bulle chaude d'altitude arrive, tu ne trouves pas ?

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 14 heures, Cotissois 31 a dit :

Je comprends à quel point la situation est particulière. Par contre, j'aimerais quand même confirmation que c'est une situation très défavorable pour la glace.

En météo, la neige au sol résiste bien quand une bulle chaude d'altitude arrive, tu ne trouves pas ?

Sans pouvoir apporter d'éléments démontrés ni exhaustifs, s'il y a une bulle chaude, c'est de l'ensoleillement absorbé par les eaux libres. Si mes souvenirs sont bons, il semble que la fonte soit aussi la conséquence de températures de surface maritime élevée. La glace de surface doit résister grâce son albédo, mais se fait attaquer par en dessous.

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Je ne peux rien dire sur le résultat mais si je suis prévisionniste météo, ce n'est pas une bulle chaude d'altitude et anticyclonique en surface qui m'inquiète le plus pour un couvert de glace. Si l'eau est chauffée anormalement et attaque par dessous, je ne suis pas spécialiste de çà.

Modifié par Cotissois 31
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Il y a 17 heures, Cotissois 31 a dit :

Je comprends à quel point la situation est particulière. Par contre, j'aimerais quand même confirmation que c'est une situation très défavorable pour la glace.

En météo, la neige au sol résiste bien quand une bulle chaude d'altitude arrive, tu ne trouves pas ?

 

"En météo, la neige au sol résiste bien quand une bulle chaude d'altitude arrive, tu ne trouves pas ?", c'est un raisonnement qui est surtout valable en période hivernale et à nos latitudes, mais qui ne l'est absolument pas en Arctique quand on est pas très loin de la période du solstice d'été.

 

Dans l'absolu, tout va dépendre de la couche de surface au dessus de la glace : plus son albedo est faible (glace froide et claire), plus elle va jouer comme un miroir et peu absorber le rayonnement solaire. Par contre, si la surface commence ou a déjà commencé à dégeler, et qu'on a de l'eau liquide au dessus de la banquise (melt ponds), son albedo augmente très significativement jusqu'à absorber l'essentiel du rayonnement solaire. Le vrai combo dévastateur, c'est donc la combinaison du rayonnement solaire et de la présence d'eau liquide sur la banquise. Il y a pas mal d'études la dessus, comme par exemple celle-ci (même si pour cette étude le fond du sujet c'est la prévisibilité des flaques d'eau liquides à partir des conditions hivernales) qui comporte beaucoup de références sur ce sujet. Je cite notamment ce passage :
 

Citation

 

 

Melt ponds form on the impermeable sea ice surface, reducing the areal albedo and enhancing heat uptake and melting rates (Fetterer & Untersteiner, 1998; Langleben, 1969; Maykut & Perovich, 1987). Melt ponds also allow light to penetrate the sea ice by 2–3 times, stimulating under ice productivity and further promoting melt (Arrigo et al., 2012; Inoue et al., 2008; Light et al., 2008; Morassutti & LeDrew, 1996).

 

 

 

La question est donc de savoir si on a beaucoup d'eau liquide en surface sur la banquise pour absorber le rayonnement solaire qui découle des conditions exceptionnelles actuelles. La réponse est non seulement que oui, mais en plus qu'on peut quasiment voir le cercle vicieux qui s'est mis en place : plus il y a d'eau liquide à la surface, plus le rayonnement solaire est absorbé, plus l'eau se réchauffe et fait fondre la glace qui est dessous, donc plus on de l'eau liquide à la surface. Un bon élément pour s'en rendre compte c'est de regarder les bandes 3-6-7 de Terra  :

 

 

Bandes.thumb.png.100b83a71ddd4fc6fbe048c50bc00585.png

 

 

Plus la couleur est claire, en allant vers l'orange léger, plus la glace en surface a un albedo faible et est donc compacte, froide et claire. Inversement, plus la couleur est foncée / sombre, plus cela indique un albedo élevé et la présence d'eau liquide en surface - d'ailleurs on voit que les zones libres de glace, comme vers la Baltique / Mer de Norvège ou dans le Pacifique sortent en couleur bordeaux foncé. Sur ce critère, on peut voir l'évolution sensible entre le 1er mai et le 13 mai dans tout le bassin Arctique, indiquant que la glace a beaucoup fondu par le dessus et qu'il y a de plus en plus d'eau liquide en surface (melt ponds). C'est même spectaculaire du côté de la Sibérie orientale. Déjà qu'on n'a pas beaucoup de volume de glace la bas, sauf conditions très favorables un effondrement brutal y est à craindre en début d'été.

 

Histoire de se donner une idée d'à quel point la situation est dramatique de ce point de vue, comparaison de la carte de ce 13 mai aux situation des années passées (cartes choisies pour chaque année entre le 11 et le 15 mai) :

 

 

Historique.thumb.png.2a91fffbd48f5d9a162e9a387eda92da.png

 

 

Rien n'égalise, de près ou de loin, avec la situation de 2020. Notez la seule année qui sortait du lot dans la série, c'était un certain 2012. Mais là 2012 peut aller se rhabiller. Alors ne sur-interprétez pas mon propos, je ne dit pas que le minimum de 2020 va envoyer paître à coup sûr le record de 2012. Cela dépendra avant tout des conditions des 4 prochains mois. Mais il est clair qu'on est dans un contexte très périlleux.

 

 

Il y a 4 heures, Barth61 a dit :

Une belle baisse hier, avec  -152 000 km² dû à ces conditions évoquées ci-dessus, notamment par 13V.

 

Les données de surface ne servent à rien pour étudier ce qu'il se passe actuellement. Si j'ai une plaque de glace carrée de 1 mètre d'épaisseur sur 1km de côté, et que je fais fondre uniformément les 50 premiers centimètres, j'aurais perdu la moitié de la quantité de glace en gardant exactement 1 km² de surface. Ce qu'il se passe actuellement c'est qu'on a une perte massive de glace via une réduction de son épaisseur, pas de sa surface, le bassin central restant à quelque chose près entièrement couvert.

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Les tempêtes n'ont pas véritablement d'effet sensible sur un pack de glace continu et solide, elles entraînent juste une dérive générale de la glace. Au fond, avoir des tempêtes en avril / mai ne serait pas du tout une mauvaise nouvelle, car cela impliquerait qu'on a des conditions dépressionnaires froides en altitude et donc une nébulosité importante. Les mois d'avril / mai très dépressionnaires sont ceux où la fonte est la plus limitée.

 

Là où une tempête peut faire mal, c'est quand elle arrive en fin de saison, sur un pack fragmenté entouré de vastes étendues libres de glace et où l'eau en surface est au plus chaud de la saison. C'est ce qu'il s'est notamment passé avec le "GAC" (Great Arctic Cyclone) d'août 2012, qui a non seulement entraîné dans son sillage l'eau de surface qui atteignait par endroit jusqu'à 8° du côté de la Sibérie vers le centre du bassin Arctique tout en fragmentant encore plus le pack de glace résiduel, mais surtout qui a généré des turbulences qui ont conduit à un mélange entre les eaux de surfaces froides et peu salées de la couche supérieure avec des eaux  plus chaudes et plus salées des couches inférieures de l'océan (cassure de la halocline). Mais si ce "GAC" c'était produit sur un océan encore très englacé, avec la banquise agissant comme bouclier entre l'eau liquide et le vent, il n'aurait jamais causé un tel désastre. D'ailleurs, il y a eu une situation dans les grandes lignes similaire en août 2016 au GAC de 2012 (même si en plus modéré), mais sur une banquise plus solide et plus concentrée cela n'a eu qu'un impact assez limité.

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À propos de l'effet des cyclones sur la banquise arctique, une étude sortie récemment. Je n'ai pas lu en détail, mais ça semble rejoindre ce qui est dit ci-dessus. 

 

En passant :

 

plus son albedo est faible (glace froide et claire), plus elle va jouer comme un miroir et peu absorber le rayonnement solaire. Par contre, si la surface commence ou a déjà commencé à dégeler, et qu'on a de l'eau liquide au dessus de la banquise (melt ponds), son albedo augmente très significativement jusqu'à absorber l'essentiel du rayonnement solaire.

 

Faible albédo = faible pouvoir réfléchissant.

Fort albédo = fort pouvoir réfléchissant.

 

Je me permets de préciser pour les lecteurs (le raisonnement reste bon sur le fond!). 

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Au fond, avoir des tempêtes en avril / mai ne serait pas du tout une mauvaise nouvelle, car cela impliquerait qu'on a des conditions dépressionnaires froides en altitude et donc une nébulosité importante.

 

Pour l'air froid d'altitude je comprends. Pour la nébulosité, j'ai déjà lu des choses différentes je te préviens quand même.

Ton explication sur les cyclones a le mérite d'avancer la complexité, car ce principe où les cyclones sont un risque conditionnel à autre chose, c'est une signature très non-linéaire donc c'est la complexité.

En tous cas on verra la situation en septembre.

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Petit point sur les températures élevées des derniers jours.. 

" a little farther south, in Siberia—you know, the region of world we reference when we want to connote something cold—it was 86 degrees Fahrenheit"

 

 

 

 

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Modifié par Discolulu
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Situation de l'Extent arctique au 27/05 :

 

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Et de manière un peu plus fine :

 

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Toujours selon NSIDC - MASIE, le bassin central ainsi que Beaufort s'en sortent pas mal, le reste plonge...

Modifié par Vincent-86
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Il y a 13 heures, Vincent-86 a dit :

Situation de l'Extent arctique au 27/05 :

 

 

Le problème de l'extent c'est qu'un kilomètre carré recouvert à 20 % de plaques de glaces résiduelles de 2 cm d'épaisseur pour 80 % d'eau à l'air libre est intégralement retenu dans le calcul comme le serait un kilomètre carré recouvert uniformément par 3 mètres d'épaisseur de glace. Ce n'est pas un indicateur totalement inintéressant, mais cela a ses limites. Si vous avez une plaque de glace d'un kilomètre carré faisant 1 mètre d'épaisseur, et que vous lui faite perdre uniformément 50 cm de cette épaisseur, sa surface (extent) ne va pas évoluer mais pour autant vous avez quand même perdu la moitié de la glace de départ.

 

Les conditions de ces dernières semaines semblent avoir été malheureusement optimales pour avoir une fonte assez généralisée sur tout le bassin arctique, entamant potentiellement sérieusement l'épaisseur moyenne mais pas encore la surface. De ce fait, la prochaine mise à jour des données de volume de PIOMAS sera primordiale pour estimer l'ampleur des dégâts. Peut-être que la situation est bien moins dramatique qu'elle ne le paraît, peut-être aussi qu'on a mis une telle cartouche qu'un effondrement rapide sera plus ou moins inévitable en juin / juillet. Réponse d'ici quelques jours avec l'actualisation de début juin.

Modifié par TreizeVents
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Posté(e)
Merry la vallée 280m d'alt.

L'hiver a été médiocre en épaisseur pratiquement sur tout le bassin Arctique coté Russie en 2020! Ça aide pas à sa résistance!

La mer de Kara a déjà beaucoup souffert par un fort retrait de la glace du coté du continent. Ça devrait continuer fortement à baisser jusqu’à l’embouchure du fleuve de Lena.

Heureusement coté Alaska, Groenland et Spitzberg c'est "beaucoup mieux". Le détroit de béring tient encore bien.

Puis, normalement, la courbe devrait arrêter de plonger par rapport aux autres années car il restera plus que les endroits plus épais. C'est à voir durant cet été.... Par contre, il ne faut pas que ça dérive de trop et surtout que ça ne chauffe pas de trop.

Je pense qu'il est beaucoup trop tôt pour partir dans du catastrophisme! A suivre....

J'ai mis 5 ans de données + 2003 à la fin (le max de la courbe grisée)

Source : http://ocean.dmi.dk/arctic/icethickness/images/ 

FullSize_CICE_combine_thick_SM_EN_202005FullSize_CICE_combine_thick_SM_EN_201905

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Le NSIDC écrivait en première phrase de son analyse du 6 mai

 

The pace of sea ice decline in April was near average

 

La fonte a un rythme normal mais on partait en anomalie basse donc on est toujours en anomalie basse.

 

Dans le langage "communicant", cela devient "fonte accélérée" .

C'est à se taper la tête contre les murs :D

 

C'est début mars qu'un pic de fonte a eu lieu à la période où le rythme est normalement sans fonte. Ce pic de fonte a créé un décalage qu'une fonte normale ne peut pas reprendre.  Comment montrent les graphiques, on est aussi en plein dans la moyenne des 5 dernières années. C'est probablement une déception car on espérait être au-dessus mais c'est toujours la logique d'un plateau.

Modifié par Cotissois 31
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Le 27/05/2020 à 21:40, TreizeVents a dit :

 

Le problème de l'extent c'est qu'un kilomètre carré recouvert à 20 % de plaques de glaces résiduelles de 2 cm d'épaisseur pour 80 % d'eau à l'air libre est intégralement retenu dans le calcul comme le serait un kilomètre carré recouvert uniformément par 3 mètres d'épaisseur de glace. Ce n'est pas un indicateur totalement inintéressant, mais cela a ses limites. Si vous avez une plaque de glace d'un kilomètre carré faisant 1 mètre d'épaisseur, et que vous lui faite perdre uniformément 50 cm de cette épaisseur, sa surface (extent) ne va pas évoluer mais pour autant vous avez quand même perdu la moitié de la glace de départ.

 

 

Même si tu as raison étymologiquement, le standard pour la banquise est que "fonte" = "perte de superficie".

Ce standard a ses raisons, notamment parce que c'est la préoccupation numéro 1, qui passe avant la perte de volume.

 

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Alors, j'ai fait un tableau vraiment artisanal.. je suis allé sur VISHOP https://ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent/&time=2020-05-28 00:00:00 , j'ai placé mon petit curseur au 1er mai .... j'ai pris des notes.. et j'ai fait pareil au 27 mai..

Je me suis dit je vais regarder aussi.. 01er mars / 27 mars et 01er avril /27 avril... j'ai même pas essayé de télécharger un truc vu que je n'y arrive pas....Au final ça donne ça..

Et j'ai du mal à ne pas voir une fonte accélérée : 2020 sur les trois mois perd plus de Million Km² que 2019... plus que 2016 en mars et en Avril, plus que 2012  en mars et en mai... et je ne parle pas de la moyenne des années 2010,la dernière ligne..

Je pense que d'autres seront capables d'apporter une meilleure expertise et controverse que moi. En fait oui, la fonte a sans doute eu un rythme normal en avril (il faudrait calculer la gueule des pentes et comparer) MAIS c'est tout.. on ne peut pas généraliser la première phrase de l'analyse d'avril à toute la situation. 

 

 

 

  01-mai 27-mai perte % 01-mars 27-mars perte % 01-avr 27-avr perte %
2020 12,58 10,99 -1,59 -12,64% 14,39 13,58 -0,81 -5,63% 13,58 12,59 -0,99 -7,29%
2019 12,24 11,01 -1,23 -10,05% 13,91 13,73 -0,18 -1,29% 13,31 12,56 -0,75 -5,63%
2016 12,2 10,63 -1,57 -12,87% 13,92 13,8 -0,12 -0,86% 13,46 12,5 -0,96 -7,13%
2012 13,05 11,7 -1,35 -10,34% 14,53 14,54 0,01 0,07% 14,51 13,34 -1,17 -8,06%
2010 12,72 11,31 -1,41 -11,08% 14,05 13,99 -0,06 -0,43% 13,88 12,93 -0,95

-6,84%

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