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les noms des villes et villages ayant un rapport avec la météo


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Suite avec l'échange avec @Haut-Forez42 et un J'aime du @Milottier (l'histoire parle de neige), je me tâte à faire un petit truc sur les blasons populaires et météo. Je peux faire comme sur Faceb

Ça y est j'ai les 5 J'aime, il faudra que je m'y colle ce soir.   Alors : - pour le Milottier je n'ai qu'à raconter l'histoire (la grosse feignasse) - pour tao j'ai une idée pêche

Alors très sommairement (mais ça sera fait)... et j'apprécie qu'on demande des précisions (développer tel ou tel point, plutôt que je ponde une énorme « monographie » indigeste) :   1. Rappe

Posté(e)
Dontreix - Creuse (23) - altitude : 720 m

Dans les Vosges également, entre Vittel et Epinal, un petit village répondant au nom de Valfroicourt... non loin de là, on trouve également Monthureux et Valleroy-le-Sec.

D'ailleurs les patronymes en 'Sec' font peut-être plus référence à la géologie locale (sols très perméables) qu'à la météo, contrairement au rapport au froid...

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Posté(e)
Châteaubourg (35)

Loches en Touraine... comme le climat, une vrai loche tiens ! default_dry.png

default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> On a aussi pas loin de Loches, Dolus-le-Sec, ou encore Villerperdue un peu plus au nord.
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Posté(e)
Saint-Quentin-la-Poterie (30)

Mouthe dans le Doubs , il y fait tellement froid qu'on y met des moutes ( orthographe ? ) lol default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bon ok je sors ... default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Christophe .

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Pour la région de Langres je n'en sais rien, en revanche dans l'Essonne, il existe un ru qui se jette dans la Seine à hauteur d'Evry et répondant au même patronyme d'Ecoute-s'il-Pleut...

Oui un ru d'origine "anthropique", je ne sais plus exactement la date de sa création, mais il a été réalisé dans l'objectif de drainer la partie Est du plateau (En gros le secteur de la ville nouvelle). Le sols du plateau possédant la caractéristique de retenir les eaux à sa surface (il existait un multitude petites marres), mais dès qu'une période de précipitation importante se produisait les sols étaient très vite gorgés d'eau. Pour résoudre ce problème qui nuisait au rendement des culture, a été réalisé ce ru permettant de drainer ce surplus d'humidité présent à la surface du plateau. D'ou l'origine du nom du ruisseau "l'écoute si il pleut". Durant les années très humide, il lui arrive de ressembler à une véritable petite rivière, je me souviens lors l'hiver 200/2001 très humide celui-ci avait un débit bien sympatique notamment dans sa partie plongeante du plateau vers la vallée de la Seine.
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  • 2 weeks later...

Col des treize vent Hérault, une déformation occitane du "très venteux"!

Col de Fonfroide au dessus d'Olargues, mais "font" appelle le terme fontaine, donc pas de rapport avec la météo, la fontaine froide!

Alignan-du-Vent dans l'hérault

Mont Aigoual

Mont Ventoux

Saint Eloi la Glaciere, Puy de Dome

..Le mieux est d'aller sur géoportail et de faire des recherche avec des termes météo , j'aime beaucoup par exemple Froidos dans la Meuse...bien que l'éthymologie doit être vérifiée default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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  • 1 year later...
  • 3 weeks later...

je vais chercher des noms pour la Corse, mais je peux déjà en donner 3:

- Ventiseri (haute-corse): peut être traduit par "vents forts".

- Corbu e Tempesta (un lieudit sur la face nord de la montagne de Cagna, en corse-du-sud) : noir (de "corbeau", la couleur!) et tempête. tout un programme... default_thumbup.gif

- Nebbiu (micro-région de haute-corse): nuage, brouillard

pas mal de lieudit ont des noms avec tonu (tonnerre), pioggia (pluie),...

j'en chercherai d'autres. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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  • 3 months later...
Posté(e)
Congénies en Vaunage; Gard; entre Nîmes et Sommières

Pour le mont Ventoux c'est pas forcément le vent ...Celà viendrait du fait qu'il se voit de loin à cause de son sommet recouvert de calcaire blanc comme la neige ...

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  • 1 month later...

Pour le mont Ventoux c'est pas forcément le vent ...Celà viendrait du fait qu'il se voit de loin à cause de son sommet recouvert de calcaire blanc comme la neige ...

Oui j'ai aussi lu ça mais rien n'est sûr. ça viendrait du celte wen (blanc) et top (sommet). Après c'est fort possible que ce nom ait dévié dans le parlé vers Ventoux du fait qu'on lui attribuait aussi un caractère venté.

Sinon il y a 2 jours, en Haute-savoie, sur une route glacée et avec -6° à 10h, je suis passé par un hameau qui s'appelait Blangelée. Pas étonnant!

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  • 3 weeks later...
Posté(e)
Gap - Hautes Alpes 05 - alt 800m

Frigocourt en baie de somme aussi.

Sinon, Mouthe et les Moutiers, quand t'as mouthe dans quelque chose ça veut dire que tu bats des records extrêmes de température dans un sens ou dans l'autre.

Ou plutôt qu'il y avait un monastère dans le coin d'après l'IGN.
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Posté(e)
Alès - St Hilaire de Brethmas (30)

Le Deluge dans l'Oise ^^ Personnellement je trouve que ce patelin porte bien son nom... mais bon c'est un peu le cas de toute la Picardie même s'il ne tombe jamais une grande quantité de flotte sur l'année.

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Le Deluge dans l'Oise ^^ Personnellement je trouve que ce patelin porte bien son nom... mais bon c'est un peu le cas de toute la Picardie même s'il ne tombe jamais une grande quantité de flotte sur l'année.

Posté 27 September 2010 - 10:22

public/style_images/infoclimat/snapback.pngdjwilliamj35, le 27 September 2010 - 02:20 , dit :

Une tellement évidente que..

100927031602740347.jpg

Et les habitants de ce petit village de l'Oise s'appellent les "Diluviens" et les "Diluviennes". default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Il y a le village de Dane-et-quatre-vents en Moselle, situé au sommet du plateau Lorrain, juste avant de descendre dans le fossé Rhénan où se loge l'Alsace.

Je connais bien le coin, et je peux vous dire qu'il porte bien son nom default_rolleyes.gif

Sinon, entre Vichy et Gannat, il y a un hameau qui s'appelle "Bois de l'eau", évidemment ça fait pas forcément penser au climat, mais on n'a pas envie de s'y arrêter pour boire l'apéro default_thumbup.gif

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  • 4 months later...

Commençons par examiner les noms déjà donnés.

Abréviations qui seront souvent utilisées :

DT = Dictionnaire topographique (ouvrage relevant les formes anciennes des toponymes)

NL = Nom de lieu

NP = Nom de personne

Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai (79) (annexé à Bressuire en 1972) :

étymologie populaire ancienne d'après le DT79 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110100q/f297 )

On voit que la forme originelle n'a rien à voir : il est de la même série que les Givrezac (16,17), Givraizay (37) ou avec métathèse les Giversay (17), Giverzat/Giverzac/Giversac (24).

C'est une formation en -acu (qui aboutit à -ay ou -é dans la région) sur le NP gallo-romain Gabritius (la variante Gabrius donne quant à lui les Givry & co).

On attendrait donc un Givrezé/Givrezay à Saint-Sauveur.

Tonnerre (89)

C'est un ancien Ternoderum... encore formation antique sur *duro ("portes > marché enclos, place, forum > ville close, bourg"). Le premier élément a fait quant à lui l'objet de plusieurs hypothèses : la plus admise actuellement est *turno, au sens de hauteur (l'oppidum était sur les aplombs dominants l'Armençon).

*duro aboutit régulièrement à -erre dans une bonne partie Nord de la France : Auxerre (qui rappelons-le se prononce Ausserre) était Autessioduro.

On rencontre pour Tonnerrois Ternotorinsis au 7ème siècle puis Tornotrinse en 814. Tonnerre est Tornuerre en 1270 et Tornerre en 1294.

L’amuïssement du premier R est normal et se rencontre dans le nom de la ville dès le 13ème siècle (en littérature ancienne on rencontre fréquemment des rimes du style larmes avec dames, Bourges avec rouges, ...).

Beausoleil (06)

Une création typiquement moderne (19ème - début 20ème siècle) de lieu de plaisance. De la même veine que Beauséjour.

-le-froid, Froideville, ...

Le déterminant sert avant tout à éviter les confusions (homonymies) au sein d'une unité administrative (diocèse, département, France, ...). Aussi ils ne sont pas utilisés à l'oral localement: c'est des formes purement administratives.

Froidviala est une semi-francisation (on devrait avoir freid au lieu de froid). La forme ancienne occitane est Fregvilar (à comparer avec le forme féminine Fréjaville -frigida villa).

Froideville (39) est la forme française.

Sinon j'avais vu sur le forum quelques méprises de la famille de fraisse (frêne) avec celle de frisson.

Froidfond (85)

C'est un fond froid. L'ordre déterminant(froid)-déterminé(fond) est typique de l'ancienne langue... de nos jours ça fait un peu pédant ou très littéraire. A ne pas confondre avec les Froidefont, source/fontaine froide (eau).

La Goutte

Dans une majeure partie du pays c'est le nom commun d'un petit ruisseau.

Pour plus de précisions pour le Gard voir la thèse de Paul FABRE, l'Affluence hydronymique de la rive droite du Rhône (qui complète bien LEBEL, Principes et méthodes d'hydronymie française).

Treize-Vents

Composition fréquente dans une grosse moitié Sud de la France (également nom d'une commune de Vendée).

Contrairement à ce que pense ASTOR ce n'est pas une altération de Trois Vents.

C'est évidemment un nom poétique basé sur l'imaginaire du chiffre 13. Mais attention aux attractions paronymiques Sept-Vents commune du Calvados n'a rien à voir avec le vent ni avec 7 (DT14 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2064144)... pour Treize-Vents les attestations anciennes concordantes (Cartulaires du Bas-Poitou) ne me font pas penser à une interprétation de scribe.

On trouve un Treize Bises à Susville (38).

Toutes aures

Ne peut être présent que là où aure signifie vent (quart SE de la France- francoprovençal, partie Est du domaine occitan).

Dans ces régions, vent signifie quant à lui "vent du Sud".

A ce sujet je conseille la lecture des Noms des vents en gallo-roman de Mervin ALLEYNE.

Ventoux (84)

L'étymologie populaire est ancienne... ventous signifiant venteux en provençal. Mais l'occitanophone ne peut nullement confondre puisque qu'on prononce Ventour (ou Ventou après chute du r final) pour la montagne.

Plusieurs inscriptions latines portent dans les environs une dédicace à une divinité Vinturi. Le lien est évident mais après il est difficile d'interpréter. En tous cas les hypothèses de didier13 sont à écarter fermement.

Une réfection a été faite sur le Ventoux pour un autre sommet provençal : le Mont-Sainte-Victoire a pu être appelé Sainte Venture voire Venture tout court (mount Venturi en provençal). C'est un croisement entre 2 noms de saintes faisant l'objet d'un culte local : Victoire (en dialecte le c ne se prononce pas) et Aventure.

Soleilhas (04)

C'est une augmentatif de soleil en occitan... peut-être créé en opposition d'autres agglomérations proches qui sont elles bien à l'ombre (relief).

Ailefroide (05)

Nom étudié par RONJAT en 1908. Les attestations anciennes sont bien faites sur une "aile froide". Mais RONJAT suivi par BOUVIER pensent un "Ale freido", alpage froid. Alpe présente une grande diversité dialectale, les plus connues Arp et Aup mais aussi Ar, A, Au, O.

Une remarque importante : en haute montagne les noms portés par les cartes sont à traiter avec prudence. Outre que de nombreux noms sont modernes (alpinisme), il faut garder à l'esprit la mentalité des locaux. Les incursions en haute montagne (=au-delà des alpages) étaient rares : chasse, glace, cristaux, contrebande, ... Les parties sommitales sont souvent appelées en référence à l'alpage situé en dessus et suivant les versants le nom du sommet est souvent différent. La Meije est à la Grave l'oeille de mejour, l'aiguille du midi... il va de soi qu'à Saint-Christophe-en-Oisans on ne peut l'appeler ainsi (et donc Meije).

Tourny (27)

Le texte cité par gdev00 est un bel exemple de "normannomanie". D'un autre côté des spécialistes du latin ou du grec on voulut expliquer des noms authentiquement norrois par leur spécialité.

Non Tourny est comme l'indique la forme ancienne, Torniaco (884), gallo-roman.

Furan (42)

Nom de la rivière qui traverse la ville de Saint-Etienne. Oubliez le Furania, premier nom de Saint-Etienne.

Ne pas chercher du côté du latin même si cela a pu influencé l'évolution du toponyme.

Récemment BILLY a proposé une origine burgonde sous prétexte que la série "correspond à l'aire du francoprovençal" (cf les Foron de Haute-Savoie ou les Furon des 07, 38, 69, le Furand 38, le Furans 01).

Je conteste cette explication (ne pas accorder une trop grande importance aux Burgondes) même si je n'ai rien à proposer sauf que c'est une racine hydronymique.

Gouffre d'Enfer (42)

Gouffre est une forme française. Une autre nom du lieu (avant l'établissement du barrage) était le Gour Goulu (le trou d'eau gourmand). En patois de Saint-Etienne on disait : Vês lou Goû-d'Onfê (La Clà do Parlâ Gaga ; Armagna de Sant-Tsiéve).

Aigoual

La phonétique même empêche d'imaginer une relation avec l'aiga, l'eau. C'est une explication de non-dialectophone : le -oua- (-oa- ancien) est strictement impossible (ne pas confondre avec agau, agal, canal, conduite d'eau -d'aqualis).

La phonétique ne ment pas et les formes anciennes sont sans appel : le nom est tiré d'un NP Aigoald... qui a servi à déterminer une ancienne voie de communication (ad stratam Aigoaldi en 1228), une marche (marcha Algoaldi en 1238) et un mont (mons Aigoaldi en 1249).

Villesèque, Villesèche

A côté de l'explication littérale (ville sèche, peu humide), ASTOR nous propose une autre à partir des Castelsec : cela serait le nom d'un habitat en ruine.

Je ne sais quoi en penser sans recherche plus poussée.

Froid c*l / c*l Froid (Champagne-Ardennes, Lorraine)

Il y a aussi le c*l Gelé, le c*l Eventé. Le c*l est le "dos" d'une montagne/colline.

Vissec (30)

Effectivement c'est Vis Sec. La rivière s'appelait à l'origine Vir d'où le nom de la vallée (Virenque) [à noter un autre nom ancien : l'Alzon, série hydronymique largement représentée en France... une rivière peut porter différents noms sur son cours.] Virsec est devenu Vissec par assimilation du RS en SS (phénomène courant déjà connu en latin dorsu > dossu > dos).

Cers (34)

Villa Circio en 955... du NP Circius... circius qui est aussi le nom commun du vent signalé par Pline puis Sénèque dans la Gaule Narbonnaise ! Les romains disent que le nom est "gaulois" mais font bien le rapprochement avec leur circus, cercle à l'origine (vent qui soufflerait en tourbillon). Aulu-Gelle écrivait au 2ème siècle : Nostri namque Galli uentum ex sua terra flantem, quem saeuissimum patiuntur, "circium" appellant a turbine, opinor, eius ac uertigine.

Mais attention cers, le vent, a aussi été utilisé en toponymie... car les vents ont souvent servi à désigner les points cardinaux (voir ALLEYNE, référence ci-dessus). Dans un compoix du Lauragais que me montrait un correspondant il figurait à côté de l'aquilon.

Alignan-du-Vent (34)

Le complément apparaît dans les archives au 15ème siècle (Allinha del Ven).

Écoute s'il pleut

Formation tardive bien étudiée par MULON en 2007. C'est un nom de moulin à eau... on en trouve même la définition dans le dictionnaire de Furetière (à Escoute).

Je poursuivrai demain.

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Poursuivons et éliminons déjà les faux-amis présentés sur ce topic.

Donnez-moi un thème météo et je vous rechercherai des toponymes qui y font allusion.

Déjà des oublis/compléments sur le message d'hier (n'hésitez pas si vous voulez plus d'informations sur un nom d'apparence météo) :

- Beausoleil (06) a été créé à partir de La Turbie en 1904.

- la solution celtique vindo, blanc + top, inconnu au bataillon est à écarter définitivement.

- les Turnacum sont généralement vu comme venant du thème turno, hauteur

- Treize Vent : très venteux, impossible. D'une le continuateur de trans n'est pas utilisé dans ce sens en occitan (cf tramontane -trasmontana < aura transmontana). Et de deux, on aurait pas "très vent" mais "très venteux" (ventos).

Froideconche, Froidefontaine, Froidestrée, Froidevaux, Froidmont, Froidos, Froideterre

Ce sont des noms de commune présentant l'élément froid. Peu ont un rapport direct avec la météo et il y a quelques méprises.

Froideconche : dans le franche Est on trouve le sens toponymique de conche, auge, bassin : c'est un creux entre deux hauteurs.

Froidefontaine : clair... l'eau de cette fontaine est froide. Cf aussi Fridefont, commune du Cantal. Ou les nombreux fontfreide, fontfrege, ... (petite précision : dans de nombreuses régions, la font est la source).

Froidestrée : attraction paronymique : c'est un ancien Frete Estrei, littéralement la route brisée.

Froidevaux : ne pas oublier que val était féminin (en latin)... Laval (53). Vau doit être ici au singulier (malgré le x final superfétatoire)... c'est une forme régulière (penser à la locution adverbiale à vau-l'eau).

Froidmont-Cohartille : peut être un froid mont ou un NP Fridmund. Attention dans le même département ne pas mal interpréter Caumont : ce n'est pas un chaud mont picard (qui pourrait être le pendant de Froidmont) mais un nom de la série des Chaumont (interprété également mont chauve par les scribes du Moyen-Age... et qui sont dans la plupart des cas des calmis mons).

Froidos : sur la base de l'attestation de 1571 Froideau DAUZAT-ROSTAING proposait avec doute "froide eau", NEGRE un hydronyme basé sur froid avec un diminutif -eau. Le pouillé du diocèse de Verdun rétablit la forme Fredoz et en 1738 le nom est latinisé en Fredeacum... peut-être à partir de leurs archives. En tous cas je ne crois pas à un "froide eau".

Froideterre : comme pour les Terres Froides (38) l'appellation fait référence à la nature des sols (expression commune sous l'Ancien Régime).

Valfroicourt

Là pas de doutes c'est un composé en -court avec le NP Walfrid. Pour Tourny (27) je n'avais pas précisé que les noms hydrides mi-scandinaves (ou anglo-saxons) mi-romans se reconnaissent aisément : NP en composition avec -ville ou -mesnil... jamais avec de suffixation en -acu (impossibilité chronologique).

Notons néanmoins pour chaud qu'un certain nombre de NL en caud, chaud en normanno-picard, pourraient tirer leur nom du vieil anglais c(e)ald ou scandinave kaldr, froid default_wacko.png (séries caldecota, hutte froide, caldebec, ruisseau froid, ...).

Dombrot-le-Sec, Monthureux-le-Sec, Valleroy-le-Sec (88)

C'est avec Vill(i)ers qu'on trouve le plus souvent le-sec en composition. Avec sec, les Pied Sec sont majoritairement des Puy Sec (attraction du français pied là où la prononciation dialectale est pié -en composition ou non).

Mouthe (25), Les Moutiers-en-Retz (44)

Deux origines différentes : le second est un aboutissement de Monasterium (rarement la marque du pluriel, -s final graphique) alors que celle de Mouthe est Mutua dans les textes anciens. Plusieurs toponymistes y voient une forme de motte, butte, et c'est parfaitement légitime.

Dans les environs on a le Moulin Cagnard qui n'a naturellement aucun rapport avec le cagnard du Sud... La commune de Gellin vient d'un NP.

Le Déluge (60)

Le nom a bien subi l'attraction paronymique de déluge. C'est anciennement un "de logio".

Diluvium n'a pas donné beaucoup de formations populaires dans la Galloromania. AYMARD citait Dilouby (Bages, 66), on trouve dans le même département le correc del diluvi à Ortaffa (torrent du déluge en catalan).

Un petit détour par l'avalanche qui est la lavanche, la lavine dans nos Alpes françaises. Mais il ne désigne pas que les coulées de neige... on utilise également lavanche/lavange bien loin de nos cimes enneigées dans le sens de coulée de boue (voire inondation dans le Bourbonnais). Plusieurs toponymes de Rhône-Alpes, Auvergne et Franche-Comté portent ce second sens.

Butte au tonnerre

A côté de formations modernes basées sur le phénomène électrique, plusieurs toponymes sont associés au tonnerre (quel que soit le nom local) par le grondement des eaux, d'où par exemple les nombreux trous du tonnerre.

Saint-Eloy-la-Glacière (63)

Formation moderne pour distinguer des autres Saint-Eloy du diocèse ou du département... et durant la période révolutionnaire où les noms à caractère religieux étaient supprimés : c'était la Montagne-Glacière. On y reconnait le nom du lieu de conservation de la glace (avant le frigo !) : les glacières n'étaient pas le propre des montagnes, on en trouve dans toutes les grandes villes de plaine.

Mont d'Hiver (59)

Les toponymes de ce type désignent un mont froid comme les Montivernoux occitan (= mont hivernal). Souvent c'est en rapport avec l'exposition Nord de la partie ainsi désignée (le suc de Montivernoux doit son nom aux gens de Lachamp-Raphaël). Pour élargir, on trouve sur le nom de l'hiver de nombreux mots désignant l'ubac et donc cette position topographique (iversenc, ivernotge, ivernos, ...).

Mais attention à ne pas généraliser : certains toponymes correspondent aux lieux où les bêtes passent l'hiver.

Isbergues (62)

Je ne crois au NP féminin... on est en pays flamand (Molinghem, Guarbecque, ...) où berg est tout simplement une hauteur. Le 1er élément m'est obscur.

Venteseri, Corbu e Tempesta, Nebbiu, Tonu, Pioggia

Grecale2b a bien expliqué le sens donné à ces toponymes.

On rencontre les mêmes images sur le continent... le plus fréquent en montagne étant celui en rapport avec les nébulosités (nuages accrochant le relief ou brumes) : c'est la série des noms en nibl-, nivol-/niboul- (ou avec un r final), ...

Dans la Drôme on a par exemple un Pisse Nible à l'Ouest de la crête de Comblezine, c'est là où les "brouillards pissent".

Il convient toutefois d'analyser chaque NL séparément, les origines peuvent être diverses (nibulus > nible, oiseau de proie).

Frigocourt : Friaucourt (80) ?

Une formation typique en NP+court (domaine de NP). Tout comme Jallaucourt (57).

Bois de l'eau

attraction paronymique pouvant avoir de très nombreuses origines. Le NP Boileau est une surnom d'ivrogne.

le Climat (Loiret et environs)

Le sens actuel est récent... le climat est à la base un lieu. Il a été synonyme de région, pays. Dans le Loiret on trouve foultitude de formation "le climat de" + NL. Il désigne souvent un terrain de bonne qualité.

Ne pas confondre avec un autre sens ancien de climat : la mesure agraire de 60 pieds carrés.

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Sur les trous à froid souvent signalés ici :

la Cailleuse

En français moderne, la caillouteuse. La forme normanno-picarde pour caillou a pénétré en français (on devrait avec chaillou en français). Rien à voir avec cailler, être figé de froid.

La Frileuse

Là c'est bien un toponyme en rapport avec le froid. Dans l'Ouest du domaine d'Oïl on rencontre la forme frilouse.

Par rapport au "frigo" de tout à l'heure, ne pas non plus mélanger avec les frigoules (et variantes) occitans... c'est le nom du thym et d'un lieu où il abonde.

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Pas de proposition de lieu à explorer ni de thème météo à traiter d'un point de vue toponymique. default_ermm.gifdefault_thumbdown.gif

La flemme de choisir un sujet de creuser (tellement de possibilités et de matière !) alors un petit-pot pourri en 30 minutes top chrono à partir de la Bise, vent du Nord. Et comme j'aime beaucoup les composés à base verbale (et que c'est plus amusant/parlant) je vais m'orienter là-dessus.

1. Bise

Déjà ne pas confondre tous les toponymes qui présentes le féminin ou des dérivés de bis, grisâtre (pierre bise & co).

Écarter également la racine hydronymique (d)urbise.

Alors on a :

- les Fio(u)lebise ardéchois qui signifie souffle/siffle-bise

- les Tournebise puydômois qui ne sont pas des endroits où la bise fait un virage default_laugh.png mais là elle revient souvent

- les descriptifs purs Frègebise à Cahors (froide bise, comme également à Osse, 25) ou de "vent de bise" en picard (littéralement vent du Nord)

- les Pique-bise gersois... ça se comprend bien

- les H(e)urte-bise de la moitié Nord de la France où l'on sent bien sa présence (vient nous frapper, heurter)

Variante dialectale en Anjou : les Heurte-Biche qui doivent leur nom au vent... mais rien n'empêche de rentrer en collision avec une biche à ces endroits. Je signale là un ouvrage très intéressant de Stéphane GENDRON : Animaux et noms de lieux.

Dans le domaine picard on rencontre beaucoup la variante Heurtevent.

2. Vent

Dans le même sens que Heurtevent, les boutevent et variantes dialectales (boutavent). En effet dans de nombreuses régions on ne confond pas le son -an- du son -en-... -en- se rapprochant de la prononciation -in- on rencontre sans surprise des noms en -vin (aucun rapport avec la boisson alcoolisée).

En domaine occitan on a les boutavi aveyronnais, forme avec un -v- purement graphique ... ou dans une autre série le cornavit tarnais (Lescout) ou le suc de Cornavy (Saint-Julien-du-Pinet).

C'est les Cornevent/Cornavent ! (Cornavin en Savoie à Francin, Cornevin à Saint-Christophe-sur-Guiers -38)

Une série ou plusieurs car il y a polysémie : corner c'est donner des coups de cornes ou crier mais aussi une aphérèse d'écorner.

Et en toponymie on rencontre beaucoup d'Ecorne-Bœuf dont les formes occitanes apparaissent sous de multiples graphies sur les cartes (Escorne Boéou, Escorne-Bios, Escornebéou, Escornebouéou, Escorne Boys, ...).

On pourrait croire qu'on trouve un autre bovidé dans Cornebufe à Fréjairolles (81 ; un lieu où il fait froid étymologiquement) mais le deuxième élément est de la famille de bofar, souffler (ici on a affaire à un dérivé de sens différent il me semble).

Cela nous amène aux Buffevent, ou de sonorité plus occitane buffobent et les formes gasconnes très fréquentes bouheben(t)/bouhaben(t).

Bon mon temps imparti est fini... à bientôt (n'hésitez pas à réagir ou proposer des régions / thèmes que vous souhaiteriez voir traités)

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