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Suivi de la secheresse


Wilfried63

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Posté(e)
st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1800 mm annuel

C'est joli tout ça , mais meme les céréales n'auront pas un rendement exceptionnel car il a fait trop chaud trop rapidement après de la fraicheur  . Pour les arbres qui meurent et qui vont mourrir  les effets sont à long terme (2/3 ans ) surtout si l'hiver 2019/20 n'est pas extrêmement pluvieux et doux . 

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Vu les discussions du topic long terme, je pense qu'il est intéressant de faire un point un peu plus détaillé et avec un peu de recul sur la situation pluviométrique à l'échelle du pays.   S

Bonjour,   Reprenons un peu le cours de ce topic dédié au suivi de la sécheresse, avec un petit point photo réalisé le week-end dernier et cette semaine sur le secteur des Vosges et du piémo

Difficile de trouver les qualificatifs pour désigner la période des dernières semaines dans le NE. C'est comme si on avait pris les paramètres atmosphériques et qu'on avait mis quasiment tous les curs

Images postées

Il y a 9 heures, dann17 a dit :

Autrement dit, si des conditions pareilles devaient se poursuivre dans la plaine d'Alsace pendant encore une année supplémentaire (ou deux, voire trois au maximum), la végétation classique actuelle mourrait presque intégralement (sauf celle abritée dans des endroits plus frais et humides), et elle devrait être remplacée par... j'ai du mal à y croire et à l'écrire !... de la végétation xérophile : chênes verts (végétation xérophile non exclusivement méditerranéenne) !

 

La situation est bien pire que je ne le pensais...!

Tu as du mal à l'écrire parce que c'est vraiment très théorique tout ça : ils viendraient d'où les chênes verts ? Ce n'est pas de la génération spontanée, l'espèce est totalement absente de la grande région, même sur les falaises bien exposées qui ne doivent pourtant pas manquer sur les basses montagnes alentours.

De plus, les hivers bien rudes sont aussi un facteur très limitant : minimas, nombre de jours sans dégel...

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
il y a 3 minutes, Boomslang47 a dit :

Tu as du mal à l'écrire parce que c'est vraiment très théorique tout ça : ils viendraient d'où les chênes verts ? Ce n'est pas de la génération spontanée, l'espèce est totalement absente de la grande région, même sur les falaises bien exposées qui ne doivent pourtant pas manquer sur les basses montagnes alentours.

De plus, les hivers bien rudes sont aussi un facteur très limitant : minimas, nombre de jours sans dégel...

 

Effectivement, dans le secteur (grande région) il reste bien quelques peuplements relictuels de Chênes Pubescents, sur des coteaux bien exposés et au dessus de la couche d'inversion le plus souvent (sur les collines autour de 400 mètres d'altitude).

Le gros soucis si l'on en vient à réfléchir à des espèces forestières de remplacement, c'est le gel en période hivernale.

RC ou pas, la région Alsace reste bien souvent soumise à des hivers un peu plus prononcés qu'ailleurs, et lors de frimas gouvernés par un anticyclone sur l'Europe de l'Est il y aura toujours des pointes en dessous de -10 à -15°C ce qui est létal pour bon nombre d'espèces susceptibles de se satisfaire de la pluviométrie des ces derniers mois.

 

Enfin bon, on n'en n'est pas là... Pour l'heure on n'en est juste à évoquer la sensibilité de certaines espèces à ce conditions, et une évolution potentiellement rapide des peuplements où celles-ci sont installées dans l'hypothèse où nous poursuivrions sur la lancée entamée en 2015  ;) 

Du reste l'indice développé par Dann17 reste très théorique, car outre la pluviométrie, l'ensoleillement, le facteur sol est important également si l'on veut travailler (ou plutôt phosphorer) sur les végétaux qui s'adapteraient à des conditions sévère venant à se répéter. Ainsi, sur les collines "sous vosgiennes" du piémont Alsacien, comme du côté Lorrain, on est en présence de sols très drainants (L'année dernière j'ai vu des défoliations de Vignes du fait de la sécheresse sur le Sud du vignoble Alsacien, ce qui n'est pas anodin), ce qui accroît sensiblement les contraintes posées à la végétation.

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Il y a 10 heures, dann17 a dit :

si des conditions pareilles devaient se poursuivre

 

Le vent de la saison chaude en 2018 était de secteur Est quasiment non-stop, ce sont des anomalies de durée de retour proches de 30 ans.

Pas étonnant que les indices de sécheresse aient explosé sur certains coins. Après, il y a eu beaucoup d'orages stationnaires au début de l'été 2018 dans ce vent inhabituel et les inondations étaient aussi là, locales.

 

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Il y a 11 heures, dann17 a dit :

... je tiens à mettre en garde contre certains d'entre vous qui pensent et disent que ça y'est, nous aurions franchi un seuil irréversible : par exemple Fil67 qui nous « avertit » que la forêt des Vosges serait sur le point de se transformer en forêt méditerranéenne (le châtaignier, le chêne pédonculé et d'autres essences y dépériraient soi-disant !). Je n'exagère pratiquement pas leurs propos.

 

 

.....

 

Citation

Autrement dit, si des conditions pareilles devaient se poursuivre dans la plaine d'Alsace pendant encore une année supplémentaire (ou deux, voire trois au maximum), la végétation classique actuelle mourrait presque intégralement (sauf celle abritée dans des endroits plus frais et humides), et elle devrait être remplacée par... j'ai du mal à y croire et à l'écrire !... de la végétation xérophile : chênes verts (végétation xérophile non exclusivement méditerranéenne) !

 

La situation est bien pire que je ne le pensais...!

 

Euh, qui de nous deux exagère le plus là? Y'a pas un peu de foutage de g..ule ?

Moi je parle d'une évolution à long terme qui va se compliquer forcément dans des endroits où l'on constate, juste avec ses yeux, que ça commence déjà petit à petit à prendre cher, toi d'une disparition pure et simple de la végétation spontanée alsacienne d'ici 2021/2022 dans l'hypothèse où nous aurions encore 3 années similaires à celle que nous venons de vivre dans le coin ;)...Faut pas le dire trop fort hein?

Quelle est l'hypothèse la plus probable dès lors?

- 1 :  poursuite de conditions progressivement  difficiles à parfois plus difficiles encore au fil des années dans ce contexte de changement climatique global   ( de plus en plus chaud visiblement par chez nous, avec le risque de voir des sécheresses similaires à celle que nous connaissons actuellement se reproduire, et sans doute de se manifester ponctuellement de manière encore plus intense, d'où fatalement une  réorganisation progressive des cortèges végétaux)?

- ou 2 : enchaîner 4 années de suite des conditions climatiques exceptionnelles menant en grande partie à la disparition pure et simple des peuplements végétaux en place actuellement?

 

Faites comme je dis, pas comme je fais...

 

 

 

 

 

Modifié par Fil67
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 3 heures, Boomslang47 a dit :

Tu as du mal à l'écrire parce que c'est vraiment très théorique tout ça : ils viendraient d'où les chênes verts ? Ce n'est pas de la génération spontanée, l'espèce est totalement absente de la grande région, même sur les falaises bien exposées qui ne doivent pourtant pas manquer sur les basses montagnes alentours.

De plus, les hivers bien rudes sont aussi un facteur très limitant : minimas, nombre de jours sans dégel...

Je me rends compte que j'ai dû mal m'exprimer !

Non, ce que je voulais dire, c'est que si ces conditions venaient à se maintenir pendant 2 ou 3 années de suite, il est malheureusement probable que presque tous les peuplements d'arbres (sauf ceux qui sont plus protégés, bien sûr) de la plaine d'Alsace mourraient, ou seraient sur le point de le faire.

Je n'ai jamais dit que, spontanément, des chênes verts viendraient alors prendre leur place, car je sais bien qu'il n'y en a aucun là-bas, et que les tout premiers se trouvent très loin de l'Alsace (il faut aller vers Condrieu ou Valence pour en trouver). Je voulais simplement dire que, si tel était le cas, il faudrait penser à en implanter !

Par contre, je pense que les chênes verts sont capables d'endurer jusque vers -20°C (je dis peut-être une bêtise, mais je crois que c'est le cas).

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 3 heures, Lolox a dit :

Du reste l'indice développé par Dann17 reste très théorique, car outre la pluviométrie, l'ensoleillement, le facteur sol est important également si l'on veut travailler (ou plutôt phosphorer) sur les végétaux qui s'adapteraient à des conditions sévère venant à se répéter. Ainsi, sur les collines "sous vosgiennes" du piémont Alsacien, comme du côté Lorrain, on est en présence de sols très drainants

Oui, bien sûr. 

Le sol joue un rôle tantôt modérateur, tantôt accélérateur du processus déclenché par les conditions purement climatique.

L'indice que j'ai élaboré tient compte d'un sol « neutre » en quelque sorte. Càd qu'un sol calcaire aura tendance à accroître les effets de la sécheresse, alors qu'un sol frais et profond fera le contraire.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 1 heure, Fil67 a dit :

Euh, qui de nous deux exagère le plus là? Y'a pas un peu de foutage de g..ule ?

Fil, lorsque j'ai écrit les premières lignes, je n'avais pas encore éprouvé l'indice hydrique pour la station de Colmar, et donc je pensais que tu exagérais fortement.

Mais quelques heures plus tard, je me suis rendu compte de ce qu'il en était, et je n'ai pas effacé le début de mon message. 

 

Il y a 1 heure, Fil67 a dit :

Moi je parle d'une évolution à long terme qui va se compliquer forcément dans des endroits où l'on constate, juste avec ses yeux, que ça commence déjà petit à petit à prendre cher, toi d'une disparition pure et simple de la végétation spontanée alsacienne d'ici 2021/2022 dans l'hypothèse où nous aurions encore 3 années similaires à celle que nous venons de vivre dans le coin

Je ne dis pas que ces conditions climatiques vont forcément perdurer (je ne le pense pas, et surtout je ne l'espère pas !). Mais si cela devait quand même le cas, alors je maintiens ce que j'ai dit : la végétation ne survivrait pas plus de trois années comme celle-ci.

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À Lille Lesquin

31eme jour sans RR>1mm 

- 1mm sur cette même période (0,2 et 0,8mm).

- vu les prévisions, on peut tenter de faire 37 jours sans RR>1mm.

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Il y a 2 heures, dann17 a dit :

Fil, lorsque j'ai écrit les premières lignes, je n'avais pas encore éprouvé l'indice hydrique pour la station de Colmar, et donc je pensais que tu exagérais fortement.

Mais quelques heures plus tard, je me suis rendu compte de ce qu'il en était, et je n'ai pas effacé le début de mon message. 

 

Je ne dis pas que ces conditions climatiques vont forcément perdurer (je ne le pense pas, et surtout je ne l'espère pas !). Mais si cela devait quand même le cas, alors je maintiens ce que j'ai dit : la végétation ne survivrait pas plus de trois années comme celle-ci.

 

Ok.

Il faut aussi savoir que l'an dernier ( saison chaude toujours), les précipitations n'ont généralement pas été beaucoup plus abondantes sur le massif des Vosges qu'en plaine toute proche  ( absence quasi totale de perturbations atlantiques, et, surtout d'orages, eux qui, à force de répétition et d'alternance sur l'ensemble du massif, lors des années normales du moins, permettent d'assurer un minimum d'humidité à peu près tout au long de la saison).

Bref, excédent thermique notable, déficit pluviométrique très important, sols peu épais et drainants, végétation par nature habituée à des saisons estivales suffisamment arrosées du fait de l'orographie, ce combo a conduit sur la végétation d'altitude je pense au même niveau de stress éprouvé par la végétation de plaine, malgré la pression thermique forcément moins importante en hauteur ( encore qu'en versants sud-est à sud-ouest, ça cogne fort sur des terrains inclinés).  Stress similaire donc, voire peut-être même un peu plus élevé encore, ne pas oublier qu'on est en montagne sur fond de pluviométrie normalement très forte en été ( jusqu'à 650/700mm entre juin et septembre moyenne 1995/2015 . Edit : plutôt entre mai et septembre, ça permet d'englober une plus grande partie des altitudes moyennes du massif, un peu moins arrosées ).

Je me répète, à l'inverse de l'usure à petit feu qui s'installe depuis 3/4 ans,  il vaut mieux  un événement ponctuel type 2003, par la durée et le niveau de chaleur et l'intensité de la sécheresse,  relayé par des saisons à nouveau normales par la suite, que l'enchaînement qu'on est en train de connaître. A la rigueur 2003 a fait le tri parmi les individus faibles, peu enracinés, malades, etc, qui avaient peut-être pu passer au travers des mailles du filet en l'absence de grosses chaleurs sèches aussi durablement marquées durant les quelques 10/15 années précédentes  ( aux périodes parfois bien chaudes et très sèches de certains étés des  années 1990, succédaient toujours rapidement des saisons à nouveau beaucoup plus raisonnables niveau température ou carrément bien arrosées, voire les deux). Bref, 2003 a fait le tri dans une végétation qui n'avait pas eu de gros ennuis depuis longtemps, tandis que 2019 est une nouvelle année qui continue de mettre à l'épreuve des peuplements parfois déjà bien plus fatigués qu'en 2002 par exemple.

 

 

Modifié par Fil67
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Bonjour,

La sécheresse estivale ordinaire, peu marquée sur notre territoire jusqu'à présent commence a donner quelques signes tangibles.

Les pelouses commencent à jaunir  sur terrain sableux, 12 jours sans pluie suivant la station de l'aéroport et seulement 6 jours à domicile, rien  d'alarmant.

Pour le mois de juillet, 3 jours de pluie et 31,4 mm au compteur (station officielle).

Quelques victimes parmi la faune invertébrée; des escargots et limaces piégés par l'alternance des journées ensoleillées et des journées bien humides et nuageuses mais le jardinier ne s'en plaindra pas.

Modifié par pluviodacqs
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Petit tour du côté de chez nos voisins allemands, où la sécheresse est également très prononcée suivant les régions. Images postées depuis le nord-est du pays, d'un coin où il n'est même pas tombé 500mm depuis le ... 1 er janvier 2018, probablement le coin le plus sec du pays, car soumis à plusieurs effets de foehn suivant la direction des vents

 

cn22n8ps.jpg

 

o8zexc82.jpg

 

Certes on commence là bas à entrer de plein pied dans le domaine du continental pur, avec des moyennes annuelles souvent à tout juste 500mm, il n'empêche que le déficit y est énorme à l'heure actuelle, le tout couplé aux vagues de chaleur qui s'enchaînent. Les ligneux, pourtant un minimum aguerris par ce climat sec à la base,  n'y trouvent clairement plus leur compte par endroits.

Un autre aspect intéressant d'ailleurs de la sécheresse: en climat océanique, on peut toujours espérer des séances de rattrapage "brutales" ( en terme de saisons, ou parfois même de mois ). Mais dans ce type de climat, déjà sec tout au long de l'année, et chaud en été, l'augmentation supplémentaire de la température se paie rapidement, la pluviométrie ne suivant de toute façon pas en temps normal.

 

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Posté(e)
Marseille (13) (alt : 40m) et Gap (05) (alt : 780m)

73 départements en restrictions d'eau pour 139 arrêtés au 22 Juillet !

 

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Modifié par Iefan
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 20/07/2019 à 10:52, Fil67 a dit :

les précipitations n'ont généralement pas été beaucoup plus abondantes sur le massif des Vosges qu'en plaine toute proche  ( absence quasi totale de perturbations atlantiques, et, surtout d'orages, eux qui, à force de répétition et d'alternance sur l'ensemble du massif, lors des années normales du moins, permettent d'assurer un minimum d'humidité à peu près tout au long de la saison).

Bref, excédent thermique notable, déficit pluviométrique très important, sols peu épais et drainants, végétation par nature habituée à des saisons estivales suffisamment arrosées du fait de l'orographie, ce combo a conduit sur la végétation d'altitude je pense au même niveau de stress éprouvé par la végétation de plaine, malgré la pression thermique forcément moins importante en hauteur ( encore qu'en versants sud-est à sud-ouest, ça cogne fort sur des terrains inclinés).  Stress similaire donc, voire peut-être même un peu plus élevé encore

Salut Fil, 

Oui, c'est possible. Pour s'en assurer, il faudrait disposer de données climato complètes quelque part, dans les Vosges en altitude. 

Après, est-ce que la végétation vosgienne subit un stress supérieur à celui de la végétation de la plaine ? Peut-être aussi.

Mais il ne faut pas en déduire que les conditions climatiques seraient pires dans le massif que dans la plaine : ce que je veux dire, c'est qu'un même type de végétation (prenons des  hêtres par ex) est forcément en train de souffrir beaucoup plus dans la plaine alsacienne que sur les hauteurs des Vosges. En revanche, il est possible que les épicéas dans les Vosges souffrent plus que les feuillus situés dans la plaine. Tu comprends ?

 

Le 20/07/2019 à 10:52, Fil67 a dit :

Je me répète, à l'inverse de l'usure à petit feu qui s'installe depuis 3/4 ans,  il vaut mieux  un événement ponctuel type 2003, par la durée et le niveau de chaleur et l'intensité de la sécheresse,  relayé par des saisons à nouveau normales par la suite, que l'enchaînement qu'on est en train de connaître.

C'est possible. Il faudrait demander ça à un botaniste ou à un ingénieur forestier. Ce serait intéressant de le savoir.

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

En tous cas l'épisode caniculaire en cours montre bien que la situation de sécheresse du point de vue de la flore dépend de plusieurs facteurs. 

40 jours sans précipitation c'est une chose, mais 40 jours secs + 2 vagues de chaleur avec plusieurs Tx=> 40°C et une flopée de Tx=> 35°C, s'en est une autre... 

parce que là ça devient critique pour beaucoup de végétaux.

si ça dure encore 2 ou 3 jours comme prévu je pense qu'un certain nombre ne se relèverons pas 😰

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
il y a 2 minutes, dann17 a dit :

C'est possible. Il faudrait demander ça à un botaniste ou à un ingénieur forestier. Ce serait intéressant de le savoir.

 

Sur ce point précis Fil semble avoir raison, puisque j'en ai discuté par plus tard qu'en fin de semaine dernière avec 2 ingénieurs forestiers (un jeune retraité et un actif) basés dans les Vosges  :) .

Je ne vous cache pas qu'ils sont très inquiets sur les perspectives à venir en terme de gestion sylvicole, parce qu'ils s'apprêtent à devoir sortir des millions de m3 de bois qu'ils ne pourront laisser sur pied sous peine de voir les populations de scolytes exploser au prochain Été un peu sec (plus qu'actuellement, j'ai du mal à y croire...) et les risques d'incendie se multiplier sur le Massif et son Piémont.

Selon eux, au stress enduré ces derniers Été, ils faut compléter le tableau en évoquant les gelées tardives qu'il y a eu également ces dernières années et qui porteraient atteinte aux feuillus. Mais je pense que sur cet aspect précis, ils raisonnaient à ce moment de l'échange plutôt sur le volet "forêt = production", puisque l'on se doute qu'avec des conditions comme celles qui ont prévalu depuis 2015, les arbres poussent moins vite. Comme on perçoit les "années froides", on perçoit également les "années sèches" sur les cernes de bois lorsque l'on se penche sur la dendrochronologie.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 21/07/2019 à 06:38, Fil67 a dit :

Petit tour du côté de chez nos voisins allemands, où la sécheresse est également très prononcée suivant les régions. Images postées depuis le nord-est du pays, d'un coin où il n'est même pas tombé 500mm depuis le ... 1 er janvier 2018, probablement le coin le plus sec du pays, car soumis à plusieurs effets de foehn suivant la direction des vents

Peux-tu nous dire où c'est, exactement ?

 

Le 21/07/2019 à 06:38, Fil67 a dit :

Certes on commence là bas à entrer de plein pied dans le domaine du continental pur

Oups, attention, le climat du nord-est de l'Allemagne n'est absolument pas « continental pur » : au nord de Berlin, le climat est même plus océanique que continental (!), et au sud de Berlin (en ex-RDA), il est seulement un peu plus continental qu'océanique...

 

Le 21/07/2019 à 06:38, Fil67 a dit :

Mais dans ce type de climat, déjà sec tout au long de l'année, et chaud en été, l'augmentation supplémentaire de la température se paie rapidement, la pluviométrie ne suivant de toute façon pas en temps normal.

Oui, ce que tu dis est très intéressant : dans un climat à pluviométrie plutôt faible mais avec des températures moyennes suffisamment basses (donc un climat relativement humide), si on diminue un peu les précipitations et si on augmente qu'un peu les températures, le climat s'assèche très nettement.

C'est le cas par exemple entre Volgograd et Astrakhan, à seulement 350 km de distance : à Volgograd, la pluviométrie moyenne annuelle est de 350 mm, et la Tm annuelle est de 8,5°C. À Astrakhan, il tombe seulement 30% de moins de précipitations (donc 230 mm pan an), et la Tm annuelle n'est que 2°C plus élevée (donc 10,5°C annuelle). 

Eh bien dans le cas de Volgograd, on est dans un climat sub-humide avec présence naturelle d'une forêt de feuillus (bien qu'elle ait été défrichée), alors qu'à Astrakhan, on est à la limite du climat semi-aride !

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Il y a 1 heure, dann17 a dit :

Salut Fil, 

Oui, c'est possible. Pour s'en assurer, il faudrait disposer de données climato complètes quelque part, dans les Vosges en altitude. 

Après, est-ce que la végétation vosgienne subit un stress supérieur à celui de la végétation de la plaine ? Peut-être aussi.

Mais il ne faut pas en déduire que les conditions climatiques seraient pires dans le massif que dans la plaine : ce que je veux dire, c'est qu'un même type de végétation (prenons des  hêtres par ex) est forcément en train de souffrir beaucoup plus dans la plaine alsacienne que sur les hauteurs des Vosges. En revanche, il est possible que les épicéas dans les Vosges souffrent plus que les feuillus situés dans la plaine. Tu comprends ?

 

C'est possible. Il faudrait demander ça à un botaniste ou à un ingénieur forestier. Ce serait intéressant de le savoir.

 

J'ai des données  pluvio presque complètes à 100% sur la période de mi-mai à mi-octobre pour le massif du Hohneck, depuis très longtemps ( 30/35 ans). Je ne pense pas trouver quoi que ce soit de réellement convaincant sur la durée au niveau des cumuls pluvio moyens ( globalement le bilan se tient  sur ces 5/6mois). Par contre, et c'est là le nerf de la guerre, du changement il doit y en avoir je pense sur la durée des périodes sans ou avec pluie. Et là, on peut élargir le spectre pour trouver très probablement un indice de taille pour mettre à mal cette apparente régularité dans la moyenne des précipitations annuelles, ou saisonnières, comme on veut:

- nombre de jours avec pluie >5mm

- nombre de jours consécutifs sans pluie >5mm ( en-dessous de 5mm, ça n'est pas vraiment utile pour la végétation, et pas du tout pour les ligneux, sauf si ça se répète sur plusieurs jours, autre chose à observer alors),

- la part des précipitations quotidiennes dans le bilan mensuel ( pour faire le tri entre les arrosages modérés, mais efficaces car répétés 5 ou 6 fois dans le mois,  qui pénètrent dans le sol et le déluge très provisoire qui va faire ruisseler une grande partie de l'eau)

- la durée en heures des précipitations

- les séries de journées sans pluie du tout, etc, etc...

 

Quoiqu'il en soit, mon boulot me permet justement de pouvoir tester,  indirectement , ça n'est pas le rôle, la résistance des plantes à ce changement climatique, et là, je peux te dire qu'il n'y a pas photo. Le jardin où je bosse est ouvert depuis plus de 50 ans, on cultive des plantes de montagne  ( des Vosges, et du monde entier), certaines sont présentes depuis 30 ans, n'ont vraiment jamais posé de soucis particuliers jusqu'à la fin des années 2000 ( hormis 2003, et encore, mais ça s'est retapé intégralement les années suivantes).

Là, bam, depuis 5/6 ans, c'est l'hécatombe parmi ces souches précisément, pourtant cultivées de bonne date, dans les mêmes conditions. Ca régresse d'année en année, et on perd pas mal de plantes désormais, signe évident que le changement climatique, ou cette période particulièrement dure depuis quelques années en tout cas, a un impact évident, visible, mesurable, sur la végétation, dans les collections. Je veux dire, avec le recul, c'est clair comme de l'eau de roche, quelque chose est en train de changer à toute vitesse, et ça se voit. Peut-être même déjà au niveau de l'évolution des sols ( mais ça c'est un autre sujet, que je ne maîtrise de loin pas)

Aucune raison que ce qui se produit sur des plantes non locales ne puisse pas avoir un impact à terme sur la végétation spontanée. C'est juste que pour vivre sous le climat qui l'a vu naître ( encore que, maintenant...) et surtout au sein d'associations naturelles équilibrées et sur un sol pour lequel elle est faite, la végétation spontanée est forcément plus résistante aux modifications passagères de l'environnement. Comme tout être vivant cependant, dont les besoins essentiels se résument en grande partie à boire et manger, il y a une limite à ne pas dépasser, trop longtemps, ou trop souvent.

 

 

 

il y a 45 minutes, dann17 a dit :

Peux-tu nous dire où c'est, exactement ?

 

Oups, attention, le climat du nord-est de l'Allemagne n'est absolument pas « continental pur » : au nord de Berlin, le climat est même plus océanique que continental (!), et au sud de Berlin (en ex-RDA), il est seulement un peu plus continental qu'océanique...

 

Oui, ce que tu dis est très intéressant : dans un climat à pluviométrie plutôt faible mais avec des températures moyennes suffisamment basses (donc un climat relativement humide), si on diminue un peu les précipitations et si on augmente qu'un peu les températures, le climat s'assèche très nettement.

C'est le cas par exemple entre Volgograd et Astrakhan, à seulement 350 km de distance : à Volgograd, la pluviométrie moyenne annuelle est de 350 mm, et la Tm annuelle est de 8,5°C. À Astrakhan, il tombe seulement 30% de moins de précipitations (donc 230 mm pan an), et la Tm annuelle n'est que 2°C plus élevée (donc 10,5°C annuelle). 

Eh bien dans le cas de Volgograd, on est dans un climat sub-humide avec présence naturelle d'une forêt de feuillus (bien qu'elle ait été défrichée), alors qu'à Astrakhan, on est à la limite du climat semi-aride !

 

La station : Halle , en Saxe Anhalt.

 

Karte_halle_an_der_saale_in_deutschland.

Modifié par Fil67
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Article  Ouest-France de l'Orne sur les conséquences fâcheuses de la sécheresse et de la chaleur faisant référence à la StatIC de @jjk92 à Almenêches :

 

https://www.ouest-france.fr/normandie/mortree-61570/la-meteo-fatale-aux-poissons-mortree-6453428

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A signaler aussi ce soir "Le téléphone sonne" de France Inter dont le sujet était  ; "Sécheresse, va t'il falloir s'y habituer"

Avec notamment un passage bien intéressant sur le problème des retenues d'eau si chères ( dans le sens d'important !) à la FNSEA, avec l'évocation de l'exemple espagnol .

 

https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-22-juillet-2019

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Posté(e)
Ban de Laveline alt 420 m

Bonsoir.

A propos du suivi de la végétation dans le massif vosgien: il y a du monde pour s'en préoccuper, notamment au Parc naturel des Ballons des Vosges.

Nous étions ce matin dans les Vosges gréseuse, plus précisément dans l'ex. principauté de Salm. Ce sont des sommets à 800 / 900 m d'altitude découpés par de profondes vallées humides. C'est le domaine de la hêtraie sapinière avec de magnifiques spécimens de sapins. Apparemment, la forêt ne semble pas trop souffrir dans ces "basses" humides au sol recouvert de sphagnum. En revanche, sur les versants exposés et bien drainés, bon nombre d'épicéas font triste mine. Les attaques de scolytes se multiplient.

Au niveau de la flore, la végétation herbacée en sous étage n'a pas la densité habituelle, en résumé, c'est rasibus. Des fructifications sont avortées. Si les actuellement les mousses et sphaignes sont desséchées, en attendant de reverdir à la prochaine pluie, d'autres espèces rares semblent bien tirer partie de cette sécheresse. Ça semble étonnant.

Par exemple: Huperzia sellago. entouré de sphaignes grillées.

http://zupimages.net/viewer.php?id=19/30/3cfq.jpg

 

Nous avons observé  d'autres lycopodes, parfois dans des positions acrobatiques.🙂

Lycopodium annotinum dont seuls les plus longs rameaux dessèchent.

http://zupimages.net/viewer.php?id=19/30/66r9.jpg

 

Je ne serais pas étonné qu'on assiste à une redistribution des cartes.

Bref, affaire à suivre dans les années à venir.

 

 

Modifié par catlino
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Aubenas en Ardèche méridionale

j'avais dis il y a quelques jours que seuls les chênes verts, les pins maritimes et les genévriers cade supportaient les conditions actuelles; et bien hier sur la route j'ai vu un grand nombre de pins maritimes, en versant pentu exposé sud, qui ont commencé à roussir. certains sont bruns à plus de 50%, beaucoup de branches basses ont perdu leurs aiguilles. c'est la première fois que je vois ça, même en 2017 ils avaient tenu jusqu'au bout.

dans les espèces cultivées il faut noter la grande résistance des muriers-platanes (nombreux ici, vestiges de la grande époque de l'industrie de la soie en Cévennes) qui sont tous intacts. même chose pour les plaqueminiers (les arbres qui donnent les kaki) très résistants, autant que les oliviers il me semble.

pour le reste c'est une véritable hécatombe.

autre chose exeptionnelle, j'ai récolté le miel le plus sec de toute ma vie ! une teneur en eau variant de 13.5% à 14.5% selon les échantillons (la normale se situant autour de 18%, un miel a 16% étant déjà considéré comme un miel "sec") 24h après récolte la cire des rayons était déjà dure et cassante, je n'avais tout simplement jamais vu ça. 

 

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Riedisheim (68 - 262 m)

Pour illustrer le cas des résineux vosgiens dont l'ami @Lolox a bien résumé la situation, une petite photo prise rapidement ce matin depuis la maison. Ici un versant orienté est entre, grosso-modo, 450 et 650 m d'altitude. On pourrait presque voir la situation se dégrader de jour en jour, c'est assez impressionnant et ce ne sont pas les conditions actuelles qui vont améliorer les choses. Je tâcherai de faire d'autres photos ces prochains jours. Le va-et-vient des grumiers depuis quelques jours est en tout cas impressionnant. 

1563890705.jpg

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Bonjour, ça y est les forêts au dessus de marchaux changent déjà de couleur, les feuilles sèchent comme l’année dernière au mois d’août.

Les arbres sont sur des collines avec pas mal de roches affleurant exposé plein sud.

Le déficit est toujours notoire, 12 mm tout de même samedi, bien vite évaporé pour changer quoique ce soit au niveau de la végétation. En attendant la chaleur va aggraver tout ça.

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