thib91 Posté(e) 9 mars 2019 Nancy Partager Posté(e) 9 mars 2019 Il y a 2 heures, Ced30 a dit : Merci pour les recherches Pour ce qui est du niveau thermique moyen équivalent à la Basse Vallée du Rhône, il y a encore une grosse marge car sur la période 81/10, on dépasse les 24°C de Tm en juillet et août sur la plupart des stations gardoises ou vauclusiennes et on s'approche des 25°C sur Nîmes (seuil dépassé sur la période 91/18). Nancy étant à 20.5°C, on ne prendra vraisemblablement pas 4°C en 10 ou 20 ans... Hello, Je parlais des moyennes de la basse vallée du Rhône sur la période 61-90 et plutôt du côté de Montelimar. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 14 mars 2019 Nancy Partager Posté(e) 14 mars 2019 (modifié) Poursuite de la petite étude pour Nancy-Essey sur les occurrences de gel. Concernant le nombre de jours avec gel (tn < ou = à 0°) On constate une diminution très significative des gels automnaux et printaniers. Diminution également sur la saison hivernale mais sans commune mesure avec les saisons intermédiaires. Évolution logique, les gels automnaux sont en moyenne les moins marqués ou disons les plus faibles (bcp de températures dans la tranche 0° et -2°), il suffit donc d'une relativement faible élévation de la température moyenne pour jouer sensiblement sur les occurrences de gel. Pour illustrer voici les dates moyennes des premières gelées sur les différentes périodes: 1961-1990 : 20 octobre 1981-2010: 29 octobre 1991-2020: 31 octobre On notera la disparition du gel en septembre, autrefois présent entre 1 et 4 fois par décennies, ce dernier à totalement disparu ou presque depuis les années 70. Les gelées de mai sont également en voie de disparition. Si l'évolution climatique globale joue un rôle dans la diminution de ces gels très précoces et très tardifs, il faut cependant resté prudent, l'environnement de la station à évolué au cours des 70- 80, avec une urbanisation importante de l'est de l'agglomération, ce qui a pu jouer sur ces gels souvent peu marqués. Concernant le nombre de jours avec fortes gelées (tn < ou = à -5°) Évolution significative, bien plus que du nombre de jours avec gelée. On passe ainsi en moyenne de 21,3 jours sur la période 1961-1990 à environ 14 jours sur la période 1991-2020. C'est en décembre que les fortes gelées ont le plus reculé. Concernant les très grands froids (tn<-10°/-15°/-20°) Sur ces valeurs extrêmes j'ai choisi de prendre le nombre total des occurrences pour chaque période plutôt que des moyennes qui sont peu parlantes sur des températures à fréquence relativement rare. L'évolution est ici très significative, le nombre de jours avec très forte gelées (tn<-10°) a été divisé par plus de 2 entre notre période actuelle et les années 60/70/80. Les valeurs extrêmes, inférieures à -15° sont en voie de disparition, qd aux valeurs <-20° elle n'ont plus été enregistré depuis les années 70. Pour résumer nos actuelles températures inférieures ou égales à -15° équivalent sans doute en terme de fréquence, les -20° d'il y a 40 ans. A suivre. Modifié 14 mars 2019 par thib91 8 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mathias Posté(e) 14 mars 2019 Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour les vacances. Partager Posté(e) 14 mars 2019 Bonsoir thib91, Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gaël13 Posté(e) 14 mars 2019 Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m) Partager Posté(e) 14 mars 2019 (modifié) Merci @thib91, Très rapidement, voici la même comparaison sur le nombre de gelées pour quelques station du 13 : Salon de Provence : 1961/1990 : 41.7 j 1971/2000 : 41.0 j 1981/2010 : 43.0 j 1991/2019 : 39.3 j Marignane : 1961/1990 : 25.8 j 1971/2000 : 22.8 j 1981/2010 : 24.5 j 1991/2019 : 26.4 j Aix-les-Milles : 1971/2000 : 70.3 j 1981/2010 : 71.8 j 1991/2016 : 67.4 j Aix-en-Provence : 1971/2000 : 52.2 j 1981/2010 : 47.1 j Une tendance à la baisse moins nette que dans les régions océaniques, et vraiment très récente (années post 2013), sauf pour la station de Marignane, assez surprenante ! Modifié 14 mars 2019 par Gaël13 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 14 mars 2019 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 14 mars 2019 il y a 6 minutes, Gaël13 a dit : Une tendance à la baisse moins nette que dans les régions océaniques, et vraiment très récente (années post 2013), sauf pour la station de Marignane, assez surprenante ! Possible début d’explication: https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_13054001.pdf 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
boubou07 Posté(e) 15 mars 2019 Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 15 mars 2019 Il y a 12 heures, mathias a dit : Bonsoir thib91, Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer? ce ne serait pas parce que la couverture nuageuse devient moins fréquente ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 15 mars 2019 Nancy Partager Posté(e) 15 mars 2019 (modifié) Il y a 14 heures, mathias a dit : Bonsoir thib91, Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer? Hello mathias, Il faut savoir qu'il manque la période 1971-2000 dans ces statistiques, ce qui expliquerait ce gap plus important 😉. J'ai quand même vérifié si c'était en lien avec l'évolution de l'environnement du site. Pour Nancy-Essey la station est située sur un aérodrome de la banlieue est de Nancy, secteur qui s'est grandement urbanisé dans les années 70 et 80. Le gap important entre ces deux périodes (61-90 et 81-10) pourrait être également lié à l'évolution rapide des conditions locales. Pour illustrer, voici l'environnement de la station en 1968 et 2002. Pour vérifier cette hypothèse j'ai regardé l'évolution des mêmes indicateurs sur une station météo restée rurale depuis 70 ans, à savoir Erneville-aux-Bois dans la Meuse et située à 60 km de la station de Nancy-Essey, soit dans le même domaine climatique. En fait on retrouve plus ou moins les mêmes évolutions qu'à Nancy, avec ce gap important entre la période 61-90 et 81-10. Elles sont cependant un peu moins marqués vue la faible évolution de l'environnement local (contrairement à Nancy) mais globalement les dynamiques à l’œuvre sont les mêmes. Gel en fort recul à l'automne et moindre en hiver. Les occurrences de forte gelée en recul important. Quant aux très fortes gelées et valeurs extrêmes (-15°/-20°), comme à Nancy le recul est spectaculaire. Pour conclure, l'évolution de ce type d'indicateur est très sensible à l'évolution des conditions locales, le mieux étant de croiser avec d'autres stations et surtout avec l'évolution des températures moyennes. Ceci dit, on remarque que les dynamiques sont les mêmes, elles sont plus marquées à Nancy du fait de l'urbanisation, mais sur le fond la tendance est similaire. Modifié 15 mars 2019 par thib91 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dionysos Posté(e) 15 mars 2019 Grenoble - Eybens Partager Posté(e) 15 mars 2019 Sujet très intéressant sur lequel il y a beaucoup de choses à dire... Le réchauffement climatique entraîne des hivers incontestablement moins rudes qu'autrefois (tout le monde l'a remarqué...) Toutefois, l'effet de la concentration urbaine n'est pas à négliger. Ainsi, par exemple, les épisodes de neige tenant au sol sont devenus très rares dans le centre-ville de Grenoble, et les épisodes de gel "fort" se raréfient également. Mais cela tient aussi à un effet de "chaleur urbaine" toujours plus prononcé (rappelons que, compte tenu de sa situation géographique particulière , l'agglomération grenobloise est la plus "dense" de France après Paris...) Au passage, la station de "référence" de Saint-Geoirs traduit d'ailleurs mal cette évolution, car elle est située en rase campagne, à 40 km de la ville... Pour ce qui est de la comparaison estivale entre Nancy et le Gard, les journées estivales nancéiennes sont plus chaudes qu'autrefois quand elles sont bien ensoleillées. La différence entre Nancy et le Gard , c'est que les journées estivales nancéiennes ne sont pas toujours bien ensoleillées, contrairement aux journées estivales gardoises les "accidents" à Nancy font donc baisser la moyenne... Même si, et c'est un autre effet du RC, les étés "pourris" tendent à aussi à se raréfier dans la France non-méditerranéenne le dernier mois de juillet "pourri" étant celui de 2014 (on pourrait même presque dire que c'est le seul depuis 2003..) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 15 mars 2019 Nancy Partager Posté(e) 15 mars 2019 (modifié) Concernant les journées sans dégel. Pour le nombre moyen de journées ou la température reste inférieure ou égale à 0° On retrouve la tendance entrevue pour les fortes gelées, à savoir un recul très important en début d'hiver, notamment novembre et surtout décembre! Le plus intéressant est que l'évolution des occurrences de jours sans dégel semblent peu lié à l'urbanisation. En comparaison, la très rurale Erneville (55) enregistre un recul est encore plus important qu'à Nancy de près de 40%!. L'évolution pour novembre/décembre est impressionnante, le nombre moyen de jours sans dégel a sans doute été divisé par deux en 40 ans! Pour le nombre de jours total de grand froids, cad où la température maximale reste à des niveaux très inférieurs au 0° (tx< ou=-3° / tx<ou=-5° / tx <ou= -10°). On constate également la forte diminution des grands froids, les tx < ou = à -3° ont diminué de près de 60% et 70% pour les tx< ou = à -5°. La dernière température maximale inférieure ou égale à -10° remonte désormais à plus de 20 ans (1997), avant les années 90 leur fréquence était en moyenne de 2 à 3 par décennie. Pour comparaison, la station rurale d'Erneville suit la même tendance là encore en plus marqué que Nancy. Pour les tx < ou = à -5° la baisse est de presque 80 %😮. Pour conclure, c'est sans doute l'un des indicateurs illustrant le mieux le RC en cours, en particulier l'évolution du nombre de jours de grand froid en très net diminution, c'est même à se demander s'il ne vont pas disparaître ou presque d'ici 1 à 2 décennie. Concernant les jours sans dégel, c'est en début d'hiver (novembre/décembre) que ces derniers sont le plus en recul. Aucune explication à ce phénomène si ce n'est des saisons chaudes de plus en plus longue? ou des début d'hiver soumis à des temps perturbés et doux plus fréquemment qu'auparavant? Ce qui est intéressant c'est que le recul de la fréquence de ces jours sans dégel et jours de grand froid ne semble pas véritablement corrélé à l'urbanisation, puisque ces derniers reculs encore plus rapidement sur la station très rurale d'Erneville. Ces observations viennent également confirmer ce que l'on observe en matière de vague de froid, cad l'absence de vague de froid d'ampleur et d'intensité équivalente à celles des années 40/50/60/80 depuis plus de 30 ans. Modifié 15 mars 2019 par thib91 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dionysos Posté(e) 15 mars 2019 Grenoble - Eybens Partager Posté(e) 15 mars 2019 (modifié) Il y a 21 heures, mathias a dit : Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer? Il y a 8 heures, boubou07 a dit : ce ne serait pas parce que la couverture nuageuse devient moins fréquente ? Ça pourrait être une explication logique , puisqu'on sait que les températures, notamment minimales, sont plus basses en hiver quand le ciel est dégagé. Toutefois, les relevés d'insolation ne laissent pas apparaître d'augmentation sensible de l'insolation hivernale moyenne au cours des dernières décennies, en tout cas en ce qui concerne la France non-méditerranéenne (s'il y a une augmentation de l'insolation moyenne en zone non-méditerranéenne avec le RC, elle concernerait plutôt la "belle saison", avec notamment la raréfaction voire quasi disparition des étés "pourris") À Saint-Geoirs, par exemple, la période décembre - mars tendrait plutôt vers une légère baisse de l'insolation (heureusement compensée par une augmentation plus nette de l'insolation sur la période juin-octobre) . Dans cette station, le dernier mois de janvier excédentaire remonte à 2009.... Cet hiver, sur la période novembre-mars, seul février aura été excédentaire, certes très largement (mars n'est pas terminé mais vu où il en est à mi-parcours, il faudrait un miracle pourqu'il soit excédentaire au final...) Modifié 15 mars 2019 par Dionysos 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 15 mars 2019 Nancy Partager Posté(e) 15 mars 2019 (modifié) Chaud devant, voici les indicateurs portant sur le niveau de chaleur et cela s'annonce brulant! Concernant le nombre de jours de chaleur (tx> ou = à 25°) . On retrouve les tendance vue précédemment sur l'évolution de la température moyenne par décade, à savoir des printemps et début d'été qui se réchauffent à grande vitesse (+2° en moyenne entre 61-90 et 91-20). Concernant le nombre de jours de forte chaleur (tx> ou = à 30°) et de très forte chaleur (tx> ou = à 35°). Progression absolument spectaculaire des fortes chaleurs et surtout très forte chaleur, l'évolution est même affolante. Si Août 2003 y joue un rôle important, il ne faut pas oublier l'été 2015 caniculaire dans le NE, sur Nancy la période de fin juin/début juillet 2015 se situe en seconde position toute proche de la première quinzaine d’aout 2003 en température moyenne. Quant je disais que la progression de ces très fortes chaleur est affolante, le nombre d’occurrence à été multiplié par 9! Les 35 ° étaient atteints entre 1961 et 1990 environ 1 à 2 fois par décennie, désormais c'est en moyenne 1 à 2 fois par an. Pour illustrer le mois de juillet 2015 compte plus de jours au delà des 35° (8 occurrences) que les 30 années de 1961 à 1990, idem pour août 2003 (11 occurrences). Cette évolution m'a vraiment stupéfié, je me suis demandé si l'urbanisation n'était pas la cause dans l'explosion de la fréquence de franchissement du seuil des 35°. Du coup j'ai refais l’exercice pour Erneville et surprise l'évolution est à peu près la même voir plus forte encore qu'à Nancy pour les 35°....dingue. Ceci dit, je pense que la période 1961-1990 fut particulièrement fournie en étés médiocres pour ne pas dire pourris, un cycle d'étés frais qui se fait ressentir dans les statistiques de l'époque. Si l'on prends par exemple la période de 10 ans entre 1946 et 1957 j'ai 10 occurrences au delà de 35° pour Nancy. Cette période 1961-1990 n'est pas forcément représentative concernant les étés, car bien fraîche. Ceci dit, le contraste avec notre période actuelle, brulante, est d'autant plus saisissant! Pour conclure, on pourrait presque dire que nous avons changé de climat sur la période chaude en Lorraine, en tout cas en comparaison de la fraîche période 1961-1990. Une température moyenne de 2° plus chaude au printemps et en été, des seuils de forte chaleur et très forte chaleur d'une fréquence inédite. Ces chiffres illustrent également la survenue de vagues de chaleur d'intensité exceptionnelles ces 10 dernières années, inédites en terme d'anomalie thermique (étés 2003, 2015 et 2018 en particulier). Je trouve ces chiffres particulièrement inquiétants vue la rapidité des évolutions. Écosystèmes, rythmes de vies, villes rien n'est véritablement aménagé ou préparé à affronter régulièrement les étés que nous venons de connaître et à venir. Modifié 15 mars 2019 par thib91 13 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dionysos Posté(e) 15 mars 2019 Grenoble - Eybens Partager Posté(e) 15 mars 2019 Il y a 3 heures, thib91 a dit : Ceci dit, je pense que la période 1961-1990 fut particulièrement fournie en étés médiocres pour ne pas dire pourris, un cycle d'étés frais qui se fait ressentir dans les statistiques de l'époque. Si l'on prends par exemple la période de 10 ans entre 1946 et 1957 j'ai 10 occurrences au delà de 35° pour Nancy. Cette période 1961-1990 n'est pas forcément représentative concernant les étés, car bien fraîche. Ceci dit, le contraste avec notre période actuelle, brulante, est d'autant plus saisissant! Oui, il y a eu notamment la fameuse série 1977-1982, avec 6 étés "pourris" consécutifs, qui nous paraîtraient à peine imaginables de nos jours ( dans les années 2000 , l'été 2014 a été certes sombre et humide , mais c'est une exception , et il était quand même beaucoup moins frais que les "1977-1982") Cela rejoint ce que j'ai déjà dit sur le forum, à savoir que l'influence du RC sur l'insolation est plus visible à la "belle saison" , et avec bien sûr des températures toujours plus élevées , quand l'insolation est favorable (ce qui tend à devenir la règle en été) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ced30 Posté(e) 17 mars 2019 St Paul les Fonts (30) Alt. 80 m, Gard rhodanien Partager Posté(e) 17 mars 2019 (modifié) Le 15/03/2019 à 17:33, thib91 a dit : Quand je disais que la progression de ces très fortes chaleur est affolante, le nombre d’occurrence à été multiplié par 9! Encore merci pour tous ces chiffres édifiants ! Un bémol sur cette phrase car en partant d'un nombre initial très faible, le coefficient multiplicateur est vite exceptionnel (et comment faire pour une station qui n'a jamais atteint ce seuil pour la période 61-90 et qui l'a atteint ne serait-ce qu'une seule fois sur la dernière période?) Pour une station méditerranéenne, on ne pourrait jamais atteindre un tel coefficient car on part d'un nombre de base trop élevé. Je pense qu'il vaudrait mieux dire: il y a eu en moyenne X % de jours avec Tx>35°C sur l'année sur la période 61-90 et Y % de jours avec Tx>35°C sur la période récente. Pour les Tx>30°C : Nîmes : 9.6% pour 61-90 et 17.8% pour 91-18 Essey : 1.6% pour 61-90 et 5.1% pour 91-18 Modifié 17 mars 2019 par Ced30 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dionysos Posté(e) 21 mars 2019 Grenoble - Eybens Partager Posté(e) 21 mars 2019 (modifié) Le 17/03/2019 à 17:24, Ced30 a dit : Pour les Tx>30°C : Nîmes : 9.6% pour 61-90 et 17.8% pour 91-18 Essey : 1.6% pour 61-90 et 5.1% pour 91-18 Voici ce que ça donne pour la station de Saint-Geoirs en nombre de jours > 30° : Ces chiffres sont particulièrement intéressants car, pour ceux qui ne connaissent pas la région, cette station est située en rase campagne, avec donc un effet "chaleur urbaine" très limité (Grenoble est à 35 km à vol d'oiseau) Pour mesurer l'effet de "chaleur urbaine", on peut comparer Saint-Geoirs (rase campagne) et Saint-Martin d'Hères (très proche banlieue de Grenoble) sur la période 2000 - 2018, les 2 stations sont distantes de 40km à vol d'oiseau Saint-Geoirs nbre de jours >30° par an : 29 Saint-Martin d'Hères : nbre de jours > 30° par an : 54 Sans commentaire...😀 Modifié 21 mars 2019 par Dionysos 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gaël13 Posté(e) 21 mars 2019 Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m) Partager Posté(e) 21 mars 2019 (modifié) Il y a 3 heures, Dionysos a dit : Voici ce que ça donne pour la station de Saint-Geoirs en nombre de jours > 30° : Ces chiffres sont particulièrement intéressants car, pour ceux qui ne connaissent pas la région, cette station est située en rase campagne, avec donc un effet "chaleur urbaine" très limité (Grenoble est à 35 km à vol d'oiseau) Pour mesurer l'effet de "chaleur urbaine", on peut comparer Saint-Geoirs (rase campagne) et Saint-Martin d'Hères (très proche banlieue de Grenoble) sur la période 2000 - 2018, les 2 stations sont distantes de 40km à vol d'oiseau Saint-Geoirs nbre de jours >30° par an : 29 Saint-Martin d'Hères : nbre de jours > 30° par an : 54 Sans commentaire...😀 L'effet de chaleur urbaine n'a pas d'effet sur les T°C journalières .. mais seulement sur les T°C nocturnes .. évidemment, je parle pour des mesures aux normes. Les différences thermiques entre secteur de campagne et centre ville en journée seront donc du à d'autres paramètres, comme la topographie par exemple, mais aussi aux conditions d'installations de la station météo. Modifié 21 mars 2019 par Gaël13 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dionysos Posté(e) 22 mars 2019 Grenoble - Eybens Partager Posté(e) 22 mars 2019 Il y a 13 heures, Gaël13 a dit : L'effet de chaleur urbaine n'a pas d'effet sur les T°C journalières .. mais seulement sur les T°C nocturnes .. évidemment, je parle pour des mesures aux normes. Les différences thermiques entre secteur de campagne et centre ville en journée seront donc du à d'autres paramètres, comme la topographie par exemple, mais aussi aux conditions d'installations de la station météo. Merci pour l'info sur la chaleur urbaine. la différence sensible entre Saint-Martin d'Hères et Saint-Geoirs tiendrait donc plutôt à la topographie, Saint-Martin d'Hères se situant dans la "cuvette" grenobloise, contrairement à Saint-Geoirs. Il est effectivement possible aussi que les chiffres soient faussés par une différence de matériel, mais il est quand même de "notoriété publique" que la cuvette grenobloise est plus "chaude" que Saint-Geoirs (les chiffres ne paraissent donc pas aberrants, au moins sur l'ordre d'idée) 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gaël13 Posté(e) 22 mars 2019 Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m) Partager Posté(e) 22 mars 2019 (modifié) il y a 41 minutes, Dionysos a dit : Merci pour l'info sur la chaleur urbaine. la différence sensible entre Saint-Martin d'Hères et Saint-Geoirs tiendrait donc plutôt à la topographie, Saint-Martin d'Hères se situant dans la "cuvette" grenobloise, contrairement à Saint-Geoirs. Il est effectivement possible aussi que les chiffres soient faussés par une différence de matériel, mais il est quand même de "notoriété publique" que la cuvette grenobloise est plus "chaude" que Saint-Geoirs (les chiffres ne paraissent donc pas aberrants, au moins sur l'ordre d'idée) Oui bien sur, je pense que ses deux facteurs rentrent en considération, et que la cuvette grenobloise est donc naturellement davantage propice aux fortes chaleurs que les plaines, plateaux et collines ouest Iséroises (enclavement, altitude plus basse, Fhoen, situation davantage méridionale). D'ailleurs il n'y a aucun paramètres climatiques de Saint-Geoirs qui représente Grenoble de mon point de vue. Modifié 22 mars 2019 par Gaël13 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cyclone30 Posté(e) 18 juillet 2019 Nîmes centre (30) Partager Posté(e) 18 juillet 2019 Ayant un peu de temps à perdre cet après-midi, je me suis avancé quelques peu pour avoir une idée des futures moyennes climatiques 1991-2020, qui prendront le relais dans un peu plus de 18 mois. Je me suis donc questionné sur la variation de ces moyennes (Tm) sur la période Janvier-Juin, en faisant les comparaisons entre les moyennes officielles 1981-2010 et les officieuses 1991-2019. Pour cela, je me suis basé sur une liste de 30 stations principales (29 utilisées par MF pour le calcul de l'indicateur national, la 30e étant Charleville-Mézières en remplacement de Reims dont le changement d'emplacement n'est pas compatible pour ces stats). Et bien évidemment, la tendance est à la hausse. Une hausse très inégale, plus marquée à l'approche de la saison estivale (pic à +0.68°C en juin) qu'en saison hivernale (+0.21°C en février). Sur ces 6 mois, la hausse est toutefois importante : +0.44°C de plus sur les moyennes ! Une variation qui est également hétérogène selon les régions. A première vue, la hausse est plus marquée en montagne (pic à Bourg Saint-Maurice avec +0.72°C) et sur les secteurs les plus continentaux (régions de l'Est), mais un peu plus faible sur certains littoraux et dans le grand Ouest. A noter que sur toutes ses villes, une baisse est à noter (et une seule !) : entre 1991 et 2019, la Tm de février passe à 3.0°C sur Charleville-Mézières contre 3.2°C sur les moyennes 1981-2010. A l'inverse, on note une hausse remarquable de +1.1°C sur la Tm de Juin à Bourg-Saint-Maurice (16.9°C -> 18.0°C). Note importante : ces statistiques ne sont pas extrêmement rigoureuses car les moyennes climatiques sont initialement issues de valeurs arrondies au dixième de degrés près (il existe donc une marge d'erreur non négligeable). 8 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
pluviodacqs Posté(e) 18 juillet 2019 Anglet Partager Posté(e) 18 juillet 2019 il y a 57 minutes, Cyclone30 a dit : Ayant un peu de temps à perdre cet après-midi, je me suis avancé quelques peu pour avoir une idée des futures moyennes climatiques 1991-2020, qui prendront le relais dans un peu plus de 18 mois. Je me suis donc questionné sur la variation de ces moyennes (Tm) sur la période Janvier-Juin, en faisant les comparaisons entre les moyennes officielles 1981-2010 et les officieuses 1991-2019. Pour cela, je me suis basé sur une liste de 30 stations principales (29 utilisées par MF pour le calcul de l'indicateur national, la 30e étant Charleville-Mézières en remplacement de Reims dont le changement d'emplacement n'est pas compatible pour ces stats). Et bien évidemment, la tendance est à la hausse. Une hausse très inégale, plus marquée à l'approche de la saison estivale (pic à +0.68°C en juin) qu'en saison hivernale (+0.21°C en février). Sur ces 6 mois, la hausse est toutefois importante : +0.44°C de plus sur les moyennes ! Une variation qui est également hétérogène selon les régions. A première vue, la hausse est plus marquée en montagne (pic à Bourg Saint-Maurice avec +0.72°C) et sur les secteurs les plus continentaux (régions de l'Est), mais un peu plus faible sur certains littoraux et dans le grand Ouest. A noter que sur toutes ses villes, une baisse est à noter (et une seule !) : entre 1991 et 2019, la Tm de février passe à 3.0°C sur Charleville-Mézières contre 3.2°C sur les moyennes 1981-2010. A l'inverse, on note une hausse remarquable de +1.1°C sur la Tm de Juin à Bourg-Saint-Maurice (16.9°C -> 18.0°C). Note importante : ces statistiques ne sont pas extrêmement rigoureuses car les moyennes climatiques sont initialement issues de valeurs arrondies au dixième de degrés près (il existe donc une marge d'erreur non négligeable). J'apprécie particulièrement, mais il serait intéressant de calculer les écarts par rapport à la moyenne 1961/1990, pour Biarritz une des zones assez sage le bilan annuel sera à peu près à + 0,6°C dont+ 0,4°C pour le 1er semestre et +0,8°C pour le 2e semestre, pourquoi cet écart? le mois d'août est très dynamique +1,5°C et le mois de février apathique+ 0,3°C. Pour revenir au glissement de 10 ans seulement sur le 1e semestre: Biarritz ressortirait à +0,18+ou- 0,01 selon mes calculs provisoires et non vérifiés pour les années 2018 et 2019. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Romain56 Posté(e) 17 septembre 2019 Brandérion, Auray et Kernascléden (56) Partager Posté(e) 17 septembre 2019 (modifié) Déjà posté sur le topic "Statistiques et anomalies climatiques globales", mais je pense que le sujet à également ça place ici. Etat des lieux que je viens de réaliser concernant les anomalies thermiques sur 3 stations bretonnes, les données sont issues d'Infoclimat et porte sur les températures moyennes (tmm) : -> Brest-Guipavas, situé à l'extrême NO de la Bretagne : période de 1973 à 2019. -> Lorient-Lann-Bihoue, situé au sud de la Bretagne : période de 1975 à 2019. -> Rennes Saint-Jacques, situé à l'est de la Bretagne (station référence du centre Bretagne) : période de 1925 à 2019. Deux graphiques pour chaque ville, l'un pour la comparaison avec la moyenne 1961-1990 et le second avec notre moyenne actuelle (1981-2010). Inutile d'analyser, les graphiques parlent d'eux-mêmes... Pour Brest-Guipavas : Pour Lorient-Lann-Bihoue : Pour Rennes-Saint-Jacques : Une MAJ sera réalisé lors de la sortie des nouvelles moyennes d'ici quelques mois. Modifié 17 septembre 2019 par Romain56 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
marco44 Posté(e) 17 septembre 2019 asserac 44 Partager Posté(e) 17 septembre 2019 Est ce qu'on peut trouver ces tableaux pour le 44? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Romain56 Posté(e) 17 septembre 2019 Brandérion, Auray et Kernascléden (56) Partager Posté(e) 17 septembre 2019 il y a une heure, marco44 a dit : Est ce qu'on peut trouver ces tableaux pour le 44? Ce sont des graphiques que j'ai réalisé moi-même à partir des données Infoclimat. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
marco44 Posté(e) 17 septembre 2019 asserac 44 Partager Posté(e) 17 septembre 2019 Ah , alors super boulot c'est très parlant, je suppose que pour notre région on est encore pire!!!! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Romain56 Posté(e) 18 septembre 2019 Brandérion, Auray et Kernascléden (56) Partager Posté(e) 18 septembre 2019 Il y a 12 heures, marco44 a dit : Ah , alors super boulot c'est très parlant, je suppose que pour notre région on est encore pire!!!! Voici les mêmes graphiques avec la station de Nantes-Atlantique : 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lothski Posté(e) 4 décembre 2019 Besançon 290m Partager Posté(e) 4 décembre 2019 (modifié) Normales 1991 2020 VS d'autres périodes au Saentis , ce n'est pas en France mais à 2500m depuis 1864 je n'ai guère le choix. Beaucoup de colonnes de bilans sur l'hiver novembre à Avril et cie on devinera facilement pourquoi mes centres d'intérêt se portent là dessus Octobre ne chauffe plus guère sur la période récente car c'était le premier à s'emballer, en 61/90 il avait déja énormément chauffé, bien plus que par ex. novembre ou juin qui ont pris l''ascenseur rapide après Février fait de la résistance depuis 150 ans en altitude sur les Alpes suisses du nord , on retrouve ça aussi à Chaumont à 11 40 m en zone typée crête ( pas TAF) du nord du Jura Suisse et ça m'arrange bien ça ! un article suggère que c'est du à des flux différents depuis quelques décennies ça va faire mal à la neige Jurassienne quand février montera dans l'ascenseur comme les autres . puis c'est septembre dont la hausse traîne un peu , comme un peu partout en Suisse . le comportement récent de Janvier est bien différent en plaine de la stabilisation très récente en haute altitude , Chaumont est entre les deux sur ce mois là pour la hausse 1961/90 à 1991/2020 ( en vert ) le découpage est très net entre "septembre à février" et "mars à août" semestre qui a beaucoup plus monté mais sur le plus long terme depuis 150 ans ce n'est pas du tout la même , -> la période mars à juin surtout, et un peu en juillet et août était plus froide sur 1961/1990 (période de répit et souvent de regain pour les glaciers) que la précédente 1931/60 , cf tm . moyennes dans les 6 premières lignes . écarts 1991/2020 - 1931/60 non représentés dans les écarts et courbes Modifié 4 décembre 2019 par lothski 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant