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Evolution climatologique 00/17 vs MF 81/10


RomainD

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Il y a 2 heures, Ced30 a dit :

 

Merci pour les recherches :) 

 

Pour ce qui est du niveau thermique moyen équivalent à la Basse Vallée du Rhône, il y a encore une grosse marge car sur la période 81/10, on dépasse les 24°C de Tm en juillet et août sur la plupart des stations gardoises ou vauclusiennes et on s'approche des 25°C sur Nîmes (seuil dépassé sur la période 91/18).

 

Nancy étant à 20.5°C, on ne prendra vraisemblablement pas 4°C en 10 ou 20 ans... 

Hello,

Je parlais des moyennes de la basse vallée du Rhône sur la période 61-90 et plutôt  du côté de Montelimar. 

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A 4 ans du passage à la future norme 1991/2020, j'ai profité des données synthétisées et analysées par l'extraordinaire travail de @mottoth( voir ci-dessous) pour me livrer à un petit exercice de comp

Chaud devant, voici les indicateurs portant sur le niveau de chaleur et cela s'annonce brulant!   Concernant le nombre de jours de chaleur (tx> ou = à 25°) .   On retrouve les t

Petite comparaison par décade pour Nancy, entre les futures moyennes trentenaires 1991-2020 (sans 2019 et 2020) et 1981-2010 mais surtout 1961-1990.    Les barres correspondent à la différen

Images postées

Poursuite de la petite étude pour Nancy-Essey sur les occurrences de gel.

 

Concernant le nombre de jours avec gel (tn < ou = à 0°)
 

image.png.891f7b4b539baf8ab3f3219a50323713.png

 

On constate une diminution très significative des gels automnaux et printaniers. Diminution également sur la saison hivernale mais sans commune mesure avec les saisons intermédiaires.

 

Évolution logique, les gels automnaux sont en moyenne les moins marqués ou disons les plus faibles (bcp de températures dans la tranche 0° et -2°), il suffit donc d'une relativement faible élévation de la température moyenne pour jouer sensiblement sur les occurrences de gel.

 

Pour illustrer voici les dates moyennes des premières gelées sur les différentes périodes:

1961-1990 : 20 octobre

1981-2010: 29 octobre

1991-2020: 31 octobre

 

On notera la disparition du gel en septembre, autrefois présent entre 1 et 4 fois par décennies, ce dernier à totalement disparu ou presque depuis les années 70.

Les gelées de mai sont également en voie de disparition. Si l'évolution climatique globale joue un rôle dans la diminution de ces gels très précoces et très tardifs, il faut cependant resté prudent, l'environnement de la station à évolué au cours des 70- 80, avec une urbanisation importante de l'est de l'agglomération, ce qui a pu jouer sur ces gels souvent peu marqués.

 

Concernant le nombre de jours avec fortes gelées (tn < ou = à -5°)

 

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Évolution significative, bien plus que du nombre de jours avec gelée. On passe ainsi en moyenne de 21,3 jours sur la période 1961-1990 à environ 14 jours sur la période 1991-2020.  C'est en décembre que les fortes gelées ont le plus reculé.

 

Concernant les très grands froids (tn<-10°/-15°/-20°)

 

image.png.4cbcf690c13d2aed97019e913610b1c0.png

 

Sur ces valeurs extrêmes j'ai choisi de prendre le nombre total des occurrences pour chaque période plutôt que des moyennes qui sont peu parlantes sur des températures à fréquence relativement rare.

L'évolution est ici très significative, le nombre de jours avec très forte gelées (tn<-10°) a été divisé par plus de 2 entre notre période actuelle et les années 60/70/80.

Les valeurs extrêmes, inférieures à -15° sont en voie de disparition, qd aux valeurs <-20° elle n'ont plus été enregistré depuis les années 70.

Pour résumer nos actuelles températures inférieures ou égales à -15° équivalent sans doute en terme de fréquence, les -20° d'il y a 40 ans.

 

A suivre.

Modifié par thib91
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Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour les vacances.

Bonsoir thib91,

 

Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de  jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer?

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Posté(e)
Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)

Merci @thib91,

 

Très rapidement, voici la même comparaison sur le nombre de gelées pour quelques station du 13 

 

Salon de Provence :

1961/1990 : 41.7 j

1971/2000 : 41.0 j 

1981/2010 : 43.0 j 

1991/2019 : 39.3 j 

 

Marignane :

1961/1990 : 25.8 j

1971/2000 : 22.8 j 

1981/2010 :  24.5 j 

1991/2019 :  26.4 j 

 

Aix-les-Milles

1971/2000 : 70.3 j 

1981/2010 :  71.8 j 

1991/2016 :  67.4 j 

 

Aix-en-Provence :

1971/2000 : 52.2 j 

1981/2010 : 47.1 j 

 

Une tendance à la baisse moins nette que dans les régions océaniques, et vraiment très récente (années post 2013), sauf pour la station de Marignane, assez surprenante  ! 

 

 

Modifié par Gaël13
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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)
il y a 6 minutes, Gaël13 a dit :

Une tendance à la baisse moins nette que dans les régions océaniques, et vraiment très récente (années post 2013), sauf pour la station de Marignane, assez surprenante  !

 

Possible début d’explication: https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_13054001.pdf

 

marignane.jpg.b53c993139cc6f76ad94f3353eca7835.jpg

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale
Il y a 12 heures, mathias a dit :

Bonsoir thib91,

 

Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de  jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer?

 

ce ne serait pas parce que la couverture nuageuse devient moins fréquente ?  

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Il y a 14 heures, mathias a dit :

Bonsoir thib91,

 

Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de  jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer?

 

Hello mathias,

 

Il faut savoir qu'il manque la période 1971-2000 dans ces statistiques, ce qui expliquerait ce gap plus important 😉.

 

J'ai quand même vérifié si  c'était en lien avec l'évolution de l'environnement du site.

 

Pour Nancy-Essey la station est située sur un aérodrome de la banlieue est de Nancy, secteur qui s'est grandement urbanisé dans les années 70 et 80. Le gap important entre ces deux périodes (61-90 et 81-10) pourrait être également  lié à l'évolution rapide des conditions locales.

 

Pour illustrer, voici l'environnement de la station en 1968 et 2002.

image.png.fc026ed41f8e7d337b8915a30078b93f.pngimage.png.5b2f96e375e064fe8a24e80e03b184ed.png

 

 

Pour vérifier cette hypothèse j'ai regardé l'évolution des mêmes indicateurs sur une station météo restée rurale  depuis 70 ans, à savoir Erneville-aux-Bois dans la Meuse et située à 60 km de la station de Nancy-Essey, soit dans le même domaine climatique.

image.png.624c6459d84d073ed283b19ede262d9e.pngimage.thumb.png.33f2d1e35865e8ba92c3954ef01e1bf5.png

 

 

En fait on retrouve plus ou moins les mêmes évolutions qu'à Nancy, avec ce gap important entre la période 61-90 et 81-10.

 

Elles sont cependant  un peu moins marqués vue la faible évolution de l'environnement local (contrairement à Nancy) mais globalement les dynamiques à l’œuvre sont les mêmes.

 

Gel en fort recul à l'automne et moindre en hiver.

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Les occurrences de forte gelée en recul important.

image.png.41415bd10badbccf31546ff358c9c606.png

 

Quant aux très fortes gelées et valeurs extrêmes (-15°/-20°), comme à Nancy le recul est spectaculaire.

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Pour conclure, l'évolution de ce type d'indicateur est très sensible à l'évolution des conditions locales, le mieux étant de croiser avec d'autres stations et surtout avec l'évolution des températures moyennes. Ceci dit, on remarque que les dynamiques sont les mêmes, elles sont plus marquées à Nancy du fait de l'urbanisation, mais sur le fond la tendance est similaire.

 

 

 

Modifié par thib91
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Sujet très intéressant sur lequel il y a beaucoup de choses à dire...

Le réchauffement climatique entraîne des hivers incontestablement moins rudes qu'autrefois (tout le monde l'a remarqué...)

Toutefois, l'effet de la concentration urbaine n'est pas à négliger.

Ainsi, par exemple, les épisodes de neige tenant au sol sont devenus très rares dans le centre-ville de Grenoble, et les épisodes de gel "fort" se raréfient également.

Mais cela tient aussi à un effet de "chaleur urbaine" toujours plus prononcé (rappelons que, compte tenu de sa situation géographique particulière , l'agglomération grenobloise est la plus "dense" de France après Paris...)

Au passage, la station de "référence" de Saint-Geoirs traduit d'ailleurs mal cette évolution, car elle est située en rase campagne, à 40 km de la ville...

 

Pour ce qui est de la comparaison estivale entre Nancy et le Gard, les journées estivales nancéiennes sont plus chaudes qu'autrefois quand elles sont bien ensoleillées.

La différence entre Nancy et le Gard , c'est que les journées estivales nancéiennes ne sont pas toujours bien ensoleillées, contrairement aux journées estivales gardoises

les "accidents" à Nancy font donc baisser la moyenne...

Même si, et c'est un autre effet du RC, les étés "pourris" tendent à aussi à se raréfier dans la France non-méditerranéenne

le dernier mois de juillet "pourri" étant celui de 2014 (on pourrait même presque  dire que c'est le seul depuis 2003..)

 

 

 

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Concernant les journées sans dégel.

 

Pour le nombre moyen de journées ou la température reste inférieure ou égale à 0°

 

On retrouve la tendance entrevue pour les fortes gelées, à savoir un recul très important en début d'hiver, notamment novembre et surtout décembre!

 

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Le plus intéressant est que l'évolution des occurrences de jours sans dégel semblent peu lié à l'urbanisation.

En comparaison, la très rurale Erneville (55) enregistre un recul est encore plus important qu'à Nancy de  près de 40%!. L'évolution pour novembre/décembre est impressionnante, le nombre moyen de jours sans dégel a sans doute été divisé par deux en 40 ans!

 

image.png.1dfbb83124759aa8ce11162b5fd506a1.png

 

 

 

Pour le nombre de jours total de grand froids, cad où la température maximale reste à des niveaux très inférieurs au 0° (tx< ou=-3° / tx<ou=-5° / tx <ou= -10°).

 

On constate également la forte diminution des grands froids, les tx < ou = à -3° ont diminué de près de 60% et 70% pour les tx< ou = à -5°.

La dernière température maximale inférieure ou égale à -10° remonte désormais à plus de 20 ans (1997), avant les années 90 leur fréquence était en moyenne de 2 à 3 par décennie.

 

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Pour comparaison, la station rurale d'Erneville suit la même tendance là encore en plus marqué que Nancy.

Pour les tx < ou = à -5° la baisse est de presque 80 %😮.

 

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Pour conclure, c'est sans doute l'un des indicateurs illustrant le mieux le RC en cours, en particulier l'évolution du nombre de jours de grand froid en très net diminution, c'est même à se demander s'il ne vont pas disparaître ou presque d'ici 1 à 2 décennie.

 

Concernant les jours sans dégel, c'est en début d'hiver (novembre/décembre) que ces derniers sont le plus en recul. Aucune explication à ce phénomène si ce n'est des saisons chaudes de plus en plus longue? ou des début d'hiver soumis à des temps perturbés et doux plus fréquemment qu'auparavant?

 

Ce qui est intéressant c'est que le recul de la fréquence de ces jours sans dégel et jours de grand froid ne semble pas véritablement corrélé à l'urbanisation, puisque ces derniers reculs encore plus rapidement sur la station très rurale d'Erneville.

 

Ces observations viennent également confirmer ce que l'on observe en matière de vague de froid, cad l'absence de vague de froid d'ampleur et d'intensité  équivalente à celles des années 40/50/60/80 depuis plus de 30 ans.

 

Modifié par thib91
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Il y a 21 heures, mathias a dit :

Merci pour ces graphiques très enrichissants. La baisse du nombre de  jours avec gelées ou gelées fortes ou très fortes est un peu moins rapide lors des 30 dernières années alors que le réchauffement climatique a tendance à s'accélérer. Comment l'expliquer?

 

Il y a 8 heures, boubou07 a dit :

 

ce ne serait pas parce que la couverture nuageuse devient moins fréquente ?  

 

Ça pourrait être une explication logique , puisqu'on sait que  les températures, notamment minimales, sont plus basses en hiver quand le ciel est dégagé.

 

Toutefois, les relevés d'insolation ne laissent pas apparaître d'augmentation sensible de l'insolation hivernale moyenne au cours des dernières décennies, en tout cas en ce qui concerne la France non-méditerranéenne (s'il y a une augmentation de l'insolation moyenne en zone non-méditerranéenne avec le RC,  elle concernerait plutôt la "belle saison", avec notamment la raréfaction voire quasi disparition des étés "pourris")

À  Saint-Geoirs, par exemple, la période décembre - mars tendrait plutôt vers une légère baisse de l'insolation (heureusement compensée par une augmentation plus nette de l'insolation sur la période juin-octobre) .

Dans cette station,  le dernier mois de janvier excédentaire remonte à 2009....

Cet hiver, sur la période novembre-mars, seul février aura été  excédentaire, certes très largement (mars n'est pas terminé mais vu  où il en est à mi-parcours, il faudrait un miracle pourqu'il soit excédentaire au final...)

 

 

 

 

Modifié par Dionysos
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Chaud devant, voici les indicateurs portant sur le niveau de chaleur et cela s'annonce brulant!

 

Concernant le nombre de jours de chaleur (tx> ou = à 25°) .

 

On retrouve les tendance vue précédemment sur l'évolution de la température moyenne par décade, à savoir des printemps et début d'été qui se réchauffent à grande vitesse (+2° en moyenne entre 61-90 et 91-20).

 

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Concernant le nombre de jours de forte chaleur (tx> ou = à 30°) et de très forte chaleur (tx> ou = à 35°).

 

Progression absolument spectaculaire des fortes chaleurs et surtout très forte chaleur, l'évolution est même affolante. Si Août 2003 y joue un rôle important, il ne faut pas oublier l'été 2015 caniculaire dans le NE, sur Nancy la période de fin juin/début juillet 2015 se situe en seconde position toute proche de la première quinzaine d’aout 2003 en température moyenne.

 

image.png.f26acf4e01f8f2610049172c6227c556.png

 

 

Quant je disais que la progression de ces très fortes chaleur est affolante, le nombre d’occurrence à été multiplié par 9!

Les 35 ° étaient atteints entre 1961 et 1990 environ 1 à 2 fois par décennie, désormais c'est en moyenne 1 à 2 fois par an. Pour illustrer le mois de juillet 2015 compte plus de jours au delà des 35° (8 occurrences) que les 30 années de 1961 à 1990, idem pour août 2003 (11 occurrences).

 

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Cette évolution m'a vraiment stupéfié, je me suis demandé si l'urbanisation n'était pas la cause dans l'explosion de la fréquence de franchissement du seuil des 35°.

 

Du coup j'ai refais l’exercice pour Erneville et surprise l'évolution est à peu près la même voir plus forte encore qu'à Nancy pour les 35°....dingue.

image.png.da4d81634a20bb37eff97b06a2f598e8.png

 

Ceci dit, je pense que la période 1961-1990 fut particulièrement fournie en étés médiocres pour ne pas dire pourris, un cycle d'étés frais qui se fait ressentir dans les statistiques de l'époque. Si l'on prends par exemple la période de 10 ans entre 1946 et 1957 j'ai 10 occurrences au delà de 35° pour Nancy.

 

Cette période 1961-1990 n'est pas forcément représentative concernant les étés, car bien fraîche. Ceci dit, le contraste avec notre période actuelle,  brulante, est d'autant plus saisissant!

 

Pour conclure, on pourrait presque dire que nous avons changé de climat sur la période chaude en Lorraine, en tout cas en comparaison de la fraîche période 1961-1990.  Une température moyenne  de 2° plus chaude au printemps et en été, des seuils de forte chaleur et très forte chaleur d'une fréquence inédite.

 

Ces chiffres illustrent également la survenue de vagues de chaleur d'intensité exceptionnelles ces 10 dernières années, inédites en terme d'anomalie thermique (étés 2003, 2015 et 2018 en particulier).

 

Je trouve ces chiffres particulièrement inquiétants vue la rapidité des évolutions. Écosystèmes, rythmes de vies, villes rien n'est véritablement aménagé ou préparé à affronter régulièrement les étés que nous venons de connaître et à  venir.

Modifié par thib91
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Il y a 3 heures, thib91 a dit :

Ceci dit, je pense que la période 1961-1990 fut particulièrement fournie en étés médiocres pour ne pas dire pourris, un cycle d'étés frais qui se fait ressentir dans les statistiques de l'époque. Si l'on prends par exemple la période de 10 ans entre 1946 et 1957 j'ai 10 occurrences au delà de 35° pour Nancy.

 

Cette période 1961-1990 n'est pas forcément représentative concernant les étés, car bien fraîche. Ceci dit, le contraste avec notre période actuelle,  brulante, est d'autant plus saisissant!

 

Oui,  il y a eu notamment la fameuse série 1977-1982, avec 6 étés "pourris" consécutifs,  qui nous paraîtraient à peine imaginables de nos jours ( dans les années 2000 , l'été 2014 a été certes sombre et humide , mais c'est une exception , et il était quand même  beaucoup moins frais que les "1977-1982")

Cela rejoint ce que j'ai déjà dit sur le forum, à savoir que  l'influence du RC sur l'insolation est plus visible à la "belle saison" , et avec bien sûr des températures toujours plus élevées , quand l'insolation est favorable (ce qui tend à devenir la règle en été)

 

 

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Posté(e)
St Paul les Fonts (30) Alt. 80 m, Gard rhodanien
Le 15/03/2019 à 17:33, thib91 a dit :

 

Quand je disais que la progression de ces très fortes chaleur est affolante, le nombre d’occurrence à été multiplié par 9!

 

Encore merci pour tous ces chiffres édifiants !

 

Un bémol sur cette phrase car en partant d'un nombre initial très faible, le coefficient multiplicateur est vite exceptionnel (et comment faire pour une station qui n'a jamais atteint ce seuil pour la période 61-90 et qui l'a atteint ne serait-ce qu'une seule fois sur la dernière période?)  Pour une station méditerranéenne, on ne pourrait jamais atteindre un tel coefficient car on part d'un nombre de base trop élevé. Je pense qu'il vaudrait mieux dire: il y a eu en moyenne X % de jours avec Tx>35°C sur l'année sur la période 61-90 et Y % de jours avec Tx>35°C sur la période récente.

 

Pour les Tx>30°C :

 

Nîmes : 9.6% pour 61-90 et 17.8% pour 91-18

 Essey : 1.6% pour 61-90 et 5.1% pour 91-18

Modifié par Ced30
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Le 17/03/2019 à 17:24, Ced30 a dit :

Pour les Tx>30°C :

 

Nîmes : 9.6% pour 61-90 et 17.8% pour 91-18

 Essey : 1.6% pour 61-90 et 5.1% pour 91-18

Voici ce que ça donne pour la station de Saint-Geoirs en nombre de jours > 30° :

 

image.png.b5bfc5ab45c6716839881fba8af4e7dc.png

 

Ces chiffres sont particulièrement intéressants car,  pour ceux qui ne connaissent pas la région, cette station est située en rase campagne, avec donc un effet "chaleur urbaine" très limité (Grenoble est à 35 km à vol d'oiseau)

 

image.png

 

Pour mesurer l'effet de "chaleur urbaine", on peut comparer Saint-Geoirs (rase campagne) et Saint-Martin d'Hères (très proche banlieue de Grenoble) sur la période 2000 - 2018,  les 2 stations sont distantes de 40km à vol d'oiseau

Saint-Geoirs nbre de jours >30° par an : 29

Saint-Martin d'Hères : nbre de jours > 30° par an : 54

 

Sans commentaire...😀

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Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)
Il y a 3 heures, Dionysos a dit :

Voici ce que ça donne pour la station de Saint-Geoirs en nombre de jours > 30° :

 

image.png.b5bfc5ab45c6716839881fba8af4e7dc.png

 

Ces chiffres sont particulièrement intéressants car,  pour ceux qui ne connaissent pas la région, cette station est située en rase campagne, avec donc un effet "chaleur urbaine" très limité (Grenoble est à 35 km à vol d'oiseau)

 

image.png

 

Pour mesurer l'effet de "chaleur urbaine", on peut comparer Saint-Geoirs (rase campagne) et Saint-Martin d'Hères (très proche banlieue de Grenoble) sur la période 2000 - 2018,  les 2 stations sont distantes de 40km à vol d'oiseau

Saint-Geoirs nbre de jours >30° par an : 29

Saint-Martin d'Hères : nbre de jours > 30° par an : 54

 

Sans commentaire...😀

 

L'effet de chaleur urbaine n'a pas d'effet sur les T°C journalières .. mais seulement sur les T°C nocturnes .. évidemment, je parle pour des mesures aux normes.  Les différences thermiques entre secteur de campagne et centre ville en journée seront donc du à d'autres paramètres, comme la topographie par exemple, mais aussi aux conditions d'installations de la station météo. 

 

Modifié par Gaël13
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Il y a 13 heures, Gaël13 a dit :

 

L'effet de chaleur urbaine n'a pas d'effet sur les T°C journalières .. mais seulement sur les T°C nocturnes .. évidemment, je parle pour des mesures aux normes.  Les différences thermiques entre secteur de campagne et centre ville en journée seront donc du à d'autres paramètres, comme la topographie par exemple, mais aussi aux conditions d'installations de la station météo. 

 

Merci pour l'info sur la chaleur urbaine.

la différence sensible entre Saint-Martin d'Hères et Saint-Geoirs  tiendrait donc plutôt à la topographie, Saint-Martin d'Hères se situant dans la "cuvette" grenobloise, contrairement à Saint-Geoirs.

Il est effectivement possible aussi que les chiffres soient faussés par une différence de matériel, mais il est quand même de "notoriété publique" que la cuvette grenobloise est plus "chaude" que Saint-Geoirs (les chiffres ne paraissent donc pas aberrants, au moins sur l'ordre d'idée)

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Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)
il y a 41 minutes, Dionysos a dit :

Merci pour l'info sur la chaleur urbaine.

la différence sensible entre Saint-Martin d'Hères et Saint-Geoirs  tiendrait donc plutôt à la topographie, Saint-Martin d'Hères se situant dans la "cuvette" grenobloise, contrairement à Saint-Geoirs.

Il est effectivement possible aussi que les chiffres soient faussés par une différence de matériel, mais il est quand même de "notoriété publique" que la cuvette grenobloise est plus "chaude" que Saint-Geoirs (les chiffres ne paraissent donc pas aberrants, au moins sur l'ordre d'idée)

 

Oui bien sur, je pense que ses deux facteurs rentrent en considération, et que la cuvette grenobloise est donc naturellement davantage propice aux fortes chaleurs  que les plaines, plateaux et collines ouest Iséroises (enclavement, altitude plus basse, Fhoen, situation davantage méridionale). 

D'ailleurs il n'y a aucun paramètres climatiques de Saint-Geoirs qui représente Grenoble de mon point de vue. 

Modifié par Gaël13
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  • 3 months later...

Ayant un peu de temps à perdre cet après-midi, je me suis avancé quelques peu pour avoir une idée des futures moyennes climatiques 1991-2020, qui prendront le relais dans un peu plus de 18 mois.

Je me suis donc questionné sur la variation de ces moyennes (Tm) sur la période Janvier-Juin, en faisant les comparaisons entre les moyennes officielles 1981-2010 et les officieuses 1991-2019. Pour cela, je me suis basé sur une liste de 30 stations principales (29 utilisées par MF pour le calcul de l'indicateur national, la 30e étant Charleville-Mézières en remplacement de Reims dont le changement d'emplacement n'est pas compatible pour ces stats).

 

Et bien évidemment, la tendance est à la hausse. Une hausse très inégale, plus marquée à l'approche de la saison estivale (pic à +0.68°C en juin) qu'en saison hivernale (+0.21°C en février). Sur ces 6 mois, la hausse est toutefois importante : +0.44°C de plus sur les moyennes !

 

Moyennes_mensuelles.thumb.png.04e381d14ba9539c8dddf70195cade39.png

 

Une variation qui est également hétérogène selon les régions. A première vue, la hausse est plus marquée en montagne (pic à Bourg Saint-Maurice avec +0.72°C) et sur les secteurs les plus continentaux (régions de l'Est), mais un peu plus faible sur certains littoraux et dans le grand Ouest.

 

A noter que sur toutes ses villes, une baisse est à noter (et une seule !) : entre 1991 et 2019, la Tm de février passe à 3.0°C sur Charleville-Mézières contre 3.2°C sur les moyennes 1981-2010. A l'inverse, on note une hausse remarquable de +1.1°C sur la Tm de Juin à Bourg-Saint-Maurice (16.9°C -> 18.0°C).

Variation_villes.thumb.png.985779ea67961fadafbda1bff6c97145.png

 

Note importante : ces statistiques ne sont pas extrêmement rigoureuses car les moyennes climatiques sont initialement issues de valeurs arrondies au dixième de degrés près (il existe donc une marge d'erreur non négligeable).

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il y a 57 minutes, Cyclone30 a dit :

Ayant un peu de temps à perdre cet après-midi, je me suis avancé quelques peu pour avoir une idée des futures moyennes climatiques 1991-2020, qui prendront le relais dans un peu plus de 18 mois.

Je me suis donc questionné sur la variation de ces moyennes (Tm) sur la période Janvier-Juin, en faisant les comparaisons entre les moyennes officielles 1981-2010 et les officieuses 1991-2019. Pour cela, je me suis basé sur une liste de 30 stations principales (29 utilisées par MF pour le calcul de l'indicateur national, la 30e étant Charleville-Mézières en remplacement de Reims dont le changement d'emplacement n'est pas compatible pour ces stats).

 

Et bien évidemment, la tendance est à la hausse. Une hausse très inégale, plus marquée à l'approche de la saison estivale (pic à +0.68°C en juin) qu'en saison hivernale (+0.21°C en février). Sur ces 6 mois, la hausse est toutefois importante : +0.44°C de plus sur les moyennes !

 

Moyennes_mensuelles.thumb.png.04e381d14ba9539c8dddf70195cade39.png

 

Une variation qui est également hétérogène selon les régions. A première vue, la hausse est plus marquée en montagne (pic à Bourg Saint-Maurice avec +0.72°C) et sur les secteurs les plus continentaux (régions de l'Est), mais un peu plus faible sur certains littoraux et dans le grand Ouest.

 

A noter que sur toutes ses villes, une baisse est à noter (et une seule !) : entre 1991 et 2019, la Tm de février passe à 3.0°C sur Charleville-Mézières contre 3.2°C sur les moyennes 1981-2010. A l'inverse, on note une hausse remarquable de +1.1°C sur la Tm de Juin à Bourg-Saint-Maurice (16.9°C -> 18.0°C).

Variation_villes.thumb.png.985779ea67961fadafbda1bff6c97145.png

 

Note importante : ces statistiques ne sont pas extrêmement rigoureuses car les moyennes climatiques sont initialement issues de valeurs arrondies au dixième de degrés près (il existe donc une marge d'erreur non négligeable).

J'apprécie particulièrement, mais il serait intéressant de calculer les écarts par rapport à la moyenne 1961/1990, pour Biarritz une des zones assez sage le bilan annuel sera à peu près à + 0,6°C dont+ 0,4°C pour le 1er semestre et +0,8°C pour le 2e semestre, pourquoi cet écart? le mois d'août est très dynamique +1,5°C et le mois de février apathique+ 0,3°C.

Pour revenir au glissement de 10 ans seulement sur le 1e semestre: Biarritz ressortirait à +0,18+ou- 0,01 selon mes calculs provisoires et non vérifiés pour les années 2018 et 2019.

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  • 1 month later...
Posté(e)
Brandérion, Auray et Kernascléden (56)

Déjà posté sur le topic "Statistiques et anomalies climatiques globales", mais je pense que le sujet à également ça place ici.

 

Etat des lieux que je viens de réaliser concernant les anomalies thermiques sur 3 stations bretonnes, les données sont issues d'Infoclimat et porte sur les températures moyennes (tmm) :

 -> Brest-Guipavas, situé à l'extrême NO de la Bretagne : période de 1973 à 2019.

 -> Lorient-Lann-Bihoue, situé au sud de la Bretagne : période de 1975 à 2019.

 -> Rennes Saint-Jacques, situé à l'est de la Bretagne (station référence du centre Bretagne) : période de 1925 à 2019.

 

Deux graphiques pour chaque ville, l'un pour la comparaison avec la moyenne 1961-1990 et le second avec notre moyenne actuelle (1981-2010).

Inutile d'analyser, les graphiques parlent d'eux-mêmes...

 

Pour Brest-Guipavas :

 

image.png.c84b01a27dc7da3e74a7d0d128f3091a.pngimage.png.c680ddaa26d5febc4a42aea7b3514e00.png

 

Pour Lorient-Lann-Bihoue :

 

image.png.f9f2aa80b5e151d51b1a8e7d6fa09641.pngimage.png.06d1bc31124a7df67acc146a7089ada6.png

 

Pour Rennes-Saint-Jacques :

 

image.png.af0c7b580f04a0ce0257de888b0a78ea.pngimage.png.7c4bf104f94aec212219b2cd212583af.png

 

 

Une MAJ sera réalisé lors de la sortie des nouvelles moyennes d'ici quelques mois.

Modifié par Romain56
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Posté(e)
Brandérion, Auray et Kernascléden (56)
il y a une heure, marco44 a dit :

Est ce qu'on peut trouver ces tableaux pour le 44?

 

Ce sont des graphiques que j'ai réalisé moi-même à partir des données Infoclimat.

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Posté(e)
Brandérion, Auray et Kernascléden (56)
Il y a 12 heures, marco44 a dit :

Ah , alors super boulot c'est très parlant, je suppose que pour 

notre région on est encore pire!!!!

 

Voici les mêmes graphiques avec la station de Nantes-Atlantique :

 

image.png.e19ca7ffada20f4854c3087254a023ec.pngimage.png.bbdba7c78ea9d94854237bc8098bdee7.png

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  • 2 months later...

Normales 1991 2020 VS  d'autres périodes au Saentis ,  ce n'est pas en France mais à 2500m  depuis 1864 je n'ai guère le choix.

 Beaucoup de colonnes de  bilans sur l'hiver novembre à Avril et cie   on devinera facilement pourquoi  mes centres d'intérêt  se portent là dessus  ;) 

Octobre ne chauffe plus guère sur la période récente car c'était le premier à s'emballer,  en 61/90 il avait déja énormément  chauffé,   bien plus que par ex.  novembre  ou juin qui ont pris l''ascenseur rapide  après 

Février fait de la résistance depuis 150 ans en altitude sur les Alpes suisses du nord   , on retrouve ça aussi à Chaumont à 11 40 m en zone typée crête ( pas TAF)  du nord du  Jura Suisse  et ça m'arrange bien ça  ! un article suggère que c'est du à des flux différents depuis quelques décennies

ça va faire mal à la neige Jurassienne quand février montera dans l'ascenseur comme les autres  . 

puis c'est  septembre dont la hausse   traîne un peu ,  comme un peu partout en Suisse .

le comportement récent de Janvier est bien différent en plaine de la stabilisation très récente en haute altitude , Chaumont est entre les deux sur ce mois là  

pour la hausse  1961/90 à   1991/2020 ( en vert ) le découpage est très net entre "septembre à février" et "mars à août"  semestre  qui a  beaucoup plus  monté mais sur le plus long terme depuis 150 ans ce n'est pas du tout la même ,

->  la période mars à  juin  surtout,  et un peu en juillet et  août était plus froide sur 1961/1990 (période de répit et souvent de regain pour les glaciers)  que la précédente 1931/60 ,  cf tm . moyennes dans les 6 premières lignes  . écarts  1991/2020 - 1931/60 non représentés dans les écarts et courbes 

 

saentis 1991 2020.jpg

Modifié par lothski
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